Les jupons de la pucelle

Sting et Soledad

Les portes de l'enfer sont grandes ouvertes et sa Reine dit à ses sujets de rentrer chez eux parce que t'as pas d'humour... Non Groh, t'as pas d'humour, t'es nul comme la poitrine de Soledad, t'as aucune émotion devant quiconque. Le nerf sous ton oeil bat furieusement. T'as envie de lui donner la fessée devant tout le monde. Ses sujets se dispersent, le chemin du paradis n'attend que toi. Sting te parle, il hésite, il n'ose pas entrer lui non plus. Lui aussi il en a marre des sirènes. Tu craques ta nuque en tordant ton cou sur le côté, tu souris et tu fais un coucou à travers l'ouverture. La victoire est vôtre, mais maintenant n'est pas le temps de savourer ces exquises créatures qui n'attendent que votre apparition pour vous sauter dessus comme des chattes sauvages. Tu ris dans ta gorge avant d'expulser ton rire dans un cri bruyant pour que tout le monde t'entende exagérer. Le corps tendu vers l'arrière pour rire, tu le ramènes vers l'avant, le visage près de Satan(ne).

« Une victoire se savoure avec de la bière et malheureusement, il en manque cruellement dans votre baraque. »

Tu jettes un dernier coup d'oeil dans l'ouverture et fais un clin d'oeil à une des sirènes. Vous avez gagné. Même si le pari disait que vous deviez ramener une fille, le simple fait d'avoir accès illimité aux loges de cette guilde escorte, c'est une victoire en soi. Le danger qu'il en recèle, tu ne le ressens pas, tout ce que tu sens c'est cette odeur de parfum de rose que ces chiennes portent à leur peau pour séduire. Ton bras se passe autour du cou de Sting et tu tournes le dos à Soledad.

« Viens mon pote, allons boire dans un lieu où il n'y aura pas de chatte sauvage prête à nous agresser au moindre faux mouvement. J'ai vu un pub qui avait l'air pas mal, essayons-le avant de partir... »

Et tu amènes ton ami loin de cette puanteur de liquide du St-Laurent sanglant qui en émane. On aura beau vous traiter de chiens, mais ces rates sont loin d'être mieux placées pour parler...