Sujet: Ranie, Ranie, Ranie [PV Leila] [Mission] Jeu 29 Jan - 6:37
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Ranie, Ranie, Ranie
~ Azulie et Leila ~
Les journées sont longues maintenant, chaque jour se passe de la même façon, c'est quelque peu répétitif, mais aujourd'hui pour changer, j'allais aller à Shirotsume, quelques courses m'envoyaient là-bas. Shirotsume était une ville que je n'avais jamais encore visitée, comment elle était ? Grande petite moyenne ? J'étais curieuse de voir à quoi elle ressemblait, le ciel était plutôt bleu, même si des nuages persistaient, j'espérais sincèrement qu'il allait faire beau aujourd'hui.
Je sors du train, réfléchissant, perdue dans mes pensées. Où était-il pendant ce moment ? Pense-t-il à moi ? Pourquoi j'avais tellement envie de le voir, de le croiser par hasard dans cette ville ? Ça m'étonnerait, il ne faut pas trop rêver, je ne suis pas dans les contes de fées. La vie n'est pas tout rose, mais elle n'est pas tout noire non plus, il faut juste savoir voir les bons côtés. Ce qui n'est pas toujours facile. C'est temps avec la guilde détruite que l'on reconstruit, le coup qu'on a reçu sur la morale à cause de ça.
Je regarde par curiosité le panneau qui traîne de petites annonces, puis une affiche m'intrigue, c'est un jeune fille porté disparu depuis quelques jours. Je sens mon cœur se resserrer, je ne peux pas laisser cette pauvre petite dehors plus longtemps, je dois aider ses parents à retrouver leur fille. Si jamais cela devait m'arriver un jour, j'aimerais qu'on m'aide à retrouver mon enfant. Je mémorise le lieu de la maison et m'y dirige, les parents doivent être morts d'inquiétude pour leur fille, ce que je comprendrai. Peut-être que maman elle aussi à peur de me savoir seule ? Mais la différence, c'est que je suis une adulte. Elle n'a plus à s'inquiéter pour moi, même si je lis dans ses lettres qu'elle aimerait bien que je rentre dans mon « îlot de sécurité ». Sauf que rentrer serait comme abandonner face à la vie, je veux lui montrer à quel point je suis une femme forte. A quel point j'ai changé et qu'elle peut être fière de moi, c'est ça devenir une femme et grandir. J'espère qu'elle le sera quand elle me reverras.
J'arrive devant la maison, je sonne et j'attends. J'espère que les parents ne sont pas partis à la recherche touts seuls, ça pourrait-être dangereux...
Titre : Tête à queue dans la mer rouge Crédit : Ariel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2400/35000) Mérite: (128/160)
Run girl run
•Douce, sa peau était douce. Une douceur égalable à celle de l'air qui entourait la ville de Shirotsume. Souvent, une brise soulevait ses cheveux carmins qui se mettaient à fluctuer tels les flots de la mer, et au bout de cette ondulation il y avait elle. Elle, dont le visage n'exprimait pas grand chose de plus que la sérénité, dont l'allure précipitée en disait gros sur ce qu'elle ressentait. Elle savait où elle se dirigeait et ce n'est pas sans confiance qu'elle avançait le coeur lourd. Empoigné par ce qu'elle venait d'apprendre, serré par la tristesse des émotions et de quitter encore une fois le doux foyer des sirènes. C'était en mage solitaire qu'elle allait mener à bien cette mission, du moins, c'était la première fois qu'elle répondait à son rôle de mage sans ses camarades de guilde. Elle devait trouver une enfant disparue et elle ne disposait d'aucune information sur cette dernière, c'est pourquoi elle avait choisi cette mission. Elle ne voulait pas d'apriori sur ce qu'elle allait devoir faire, elle voulait se laisser emporter par le mystère et contrôler tout de ses propres mains, elle voulait être la seule sur qui elle pourrait avoir des reproches, des regrets, des louanges.
Le temps passait, doucement, aussi doucement que l'air caressait ses cheveux ondulés, et la jeune femme avait trouvé la maison des parents de la disparue. Aucun prénom, aucune image pour le moment et pourtant, elle ressentait déjà la tristesse qui transpirait depuis la maison aux airs commodes et délicats. C'était triste de voir une maison si belle, abritant un foyer si paisible, victime d'un si grand drame. Et les secondes d'hésitation défilaient avant que Leïla ne sonne à la porte. Une femme ouvrit, les yeux rongés par l'insomnie, le facies souillé par les larmes, l'air maussade. D'une voix faible elle demanda à la rousse la raison de sa venue et un pincement au coeur surprit la mage. Elle ressentait la détresse de la mère à même titre que la haine qu'elle éprouvait pour la sienne. Ses larmes étaient à ses yeux les mêmes, celles du lâche, celles du peureux qui ne peut se défaire des chaînes qui le maintiennent à sa vie de gueux. Et pour cacher ce sentiment, elle ne put s'empêcher de sourire, de la prendre dans ses bras en tapotant sur son épaule et faire surgir l'empathie avant qu'elle ne disparaisse. C'était jouer avec le feu que d'agir ainsi, aussi incontrôlable qu'elle était elle aurait pu la jeter au sol et lui cracher ce qu'elle avait à lui dire mais elle se retint. Une voix rassurante sortit seulement de sa bouche.
Je suis venue vous aider. Ca va aller.
Les larmes se mirent à couler des yeux de la mère alors qu'au bout du couloir vint le père, les regardant d'un air crispé. Et Leïla pouvait ressentir la douleur dans ce regard, celle d'un chef de famille qui était tombé de haut, il était aussi touché que sa femme mais le montrait moins. La mère se recula alors en essuyant ses larmes, un semblant de sourire, forcé par les manières et la politesse pour accueillir la mage.
Entrez donc, vous devez être Leïla.
Le regard de la mage s'intéressa à la mère qui disposait de quelques connaissances sur elle, elle trouvait ça drôle, et cela éveilla sa curiosité. Elle la suivit alors jusqu'au salon, s'installa sur le canapé comme le fit la femme avant de demander pour un peu de café. Un sourire de gêne se dessina sur les lèvres de la rousse alors qu'elle refuse gentiment.
Non merci, c'est gentil. Mais... Comment connaissez-vous mon prénom ?
Ah, je ne vous ai pas dit mais je suis une grande fan de Mermaid Heel, c'est pourquoi j'ai fait appel à vous. Je vous ai déjà vue dans le Sorcerer Magazine numéro 23 de l'automne dernier, et encore dans d'autres.
Flattée par son explication, elle croisa les jambes et passa une main dans ses cheveux pour les faire surmonter son épaule. L'ambiance se réchauffa au fur et à mesure que la discussion s'installait, et petit à petit la jeune mage put discerner quelques informations sur la mère, son reflet prenait vie au sein du pendentif que portait Leïla autour du cou.
Oh... Je vois. Et vous, Jennifer, j'ai entendu qu'une autre mage devait venir pour la mission, c'est bien ça.
J... Je... Oui c'est bien ça. Mais comment connaissez-vous mon prénom ?
L'instinct si l'on peut appeler ça comme ça.
Un sourire inquisiteur se dessine sur ses lèvres alors qu'il vise à faire disparaître davantage la douleur de la mère, la rassurer que eux, mages, avaient des aptitudes qui surpassaient les simples mortels et arriveraient sans doute à sauver sa fille. Il sembla qu'elle partage le sourire, jusqu'à ce qu'elle ajoute tristement, sûrement en raison de la peur de se faire avoir par de faux espoirs.
Espérons qu'ils serviront à retrouver Ranie.
Et là, la sonnette retentit. L'équipe était au complet sûrement, et la mère se leva pour ouvrir à cette jeune femme qui semblait presque aussi inquiète qu'eux. Le sourire s'effaça doucement du visage de la rousse alors qu'elle se précipitait vers la porte d'entrée en la prenant par la main.
"Nous partons ma chère, ne perdons pas de temps. Nous partons vers le Marais de Yaulny."