♣ Le tour du monde en 80 jours. Ton histoire pourrait ressembler à cette histoire. Ton petit voyage pourrait ressembler à une sorte de tour du monde remastériser à ta façon. Le tour de Fiore en deux semaines. Deux semaines que tu avais quitté Magnolia pour te rendre un peu partout à la fois, si seulement tu avais la capacité de te cloner, ça aurait été plus simple. Deux semaines que tu enchaînes les merdes sur les merdes. Deux semaines que tu te poses des questions sur la décision d'avoir rejoins Fairy Tail.

Deux semaines que tu te te dis...Que finalement...C'était pas pour toi.Fairy Tail c'était bien, t'avais eu le temps de faire une rencontre ou deux mais c'était pas ce que tu cherchais. Toi tu cherchais un endroit où tu pourrais te lâcher ou tu serais pas obliger de jouer le pseudo ange-gardien ou sauveur de l'humanité à chaque fois que y'a une couille dans le pantalon de quelqu'un.

T'aimais bien Fairy Tail mais c'était trop prises de têtes. Tu y étais allé pour elle, pour votre promesse mais il s'était avéré que finalement, elle n'avait pas besoin de toi. Tu l'avais vue. Tu avais entendu des choses. Elle était encore jeune et c'était une membre récente mais elle faisait déjà tant. Finalement, elle n'avait pas besoin de toi.

C'était sur cette base que tu avais décidé de prendre le large. Prendre des vacances alors que ton aventure ne faisait que commencer. Pour l'instant tu avais croiser bien des personnages : Hoshiro, Erio...Zadig. Ils étaient étranges mais quelque part tu te dis que tu n'es plus le seul monstre de ce monde. Tu n'étais pas seul. La magie en elle-même fait des gens des monstres. Les séparant de leur humanité...Tu t'en étais rendue compte.

Parfois tu te dis que t'aimerais bien le recroiser...Uriel. Juste pour rigoler et l'insulter de rouquin. T'aimerais bien savoir ce qu'il te dirait à ce moment-là...Le connaissant ? Surement rien de particulier juste "Débrouille toi et assume" ouais c'est dans son genre de dire ça.

En prenant ce congé sur long terme, tu avais également fais bien des choses, des conneries en tout genre mais ça te plaisais..Plus particulièrement celle d'aujourd'hui.

En passant quelque part dans la rue marchande de la ville, y'avait ce magasin de lingerie fine qui t'avais taper dans l’œil et ton toi fille, avait besoin d'un nouveau soutif. Parce que oui, peu de gens savent que tu pouvais te changer en femme. Tu rentres, tu fais tes achats sous l’œil avisé d'une vendeuse qui voit en toi le petit copain idéal et un peu cochon, achetant surement un cadeau pour sa copine. Tu te voyais mal lui dire qu'en réalité c'était pour toi les deux strings...Ouais elle allait certainement te voir sous un autre angle si tu venais à lui dire.

Tu achètes et pars. En quittant la boutique, tu manques de peu de rentrer en collision avec un gars passant par là et sans lui demander son nom ou autre, tu lui demandes parce qu'avoir un œil masculin sur la chose, t'aimerais bien.

"- Excuse moi mon brave mais vous pensez que rouge cerise en coton c'est plus délicat ou couleur nacre et en soie c'est mieux ?"

Tu lui tends les deux bouts de ficelles que les femmes aiment tant à porter et parfois tu trouves que la féminité restera à jamais LE plus grand mystère de l'humanité : Comment elles pouvaient dire que ça cachait quoi que ce soit ?

Comment se sentir à l'aise avec un bout de ficelle entre deux fesses ? Hmm...Là encore...Une question qu'il ne te tarde d'élucider.

♣ Il te regarde perplexe et ses yeux firent plusieurs aller-retour entre ton nouvel achat et toi. T'avais-t-il démasqué? Savait-il lire l'esprit des gens ? Ton cœur en frôla presque la catastrophe et finalement, le plus bizarre de vous deux...C'était pas toi pour une fois. C'était lui. Lui et son comportement sauvage, de vieil ermite pervers descendu de sa montagne. Il avait pas l'air de connaître les règles de civilités ce gars-là, ça te changeais des péquenots que tu croises habituellement sur ta route..Quoi que attends...Zadig il avait rien de normal non plus quand t'y repenses..Zadig c'était un dragon blond.

Il te conseil la soie..Parce que c'est de la soie quoi et que la question ne se posait même pas. Puis vient la question fatidique. T'imaginais même pas Azulie avec ce genre de tenue trop sexy...Trop prude pour mais toi...C'était parfait. Tu n'eus guère le temps de lui répondre qu'il fila en te demandant de claquer les fesses à la chanceuse qui portera ceci.

S'auto claquer les fesses ça compte ?

Tu te retournes légèrement pour voir ton postérieur et c'est vrai que c'était pas mal...Mais lui, devait ignorer ce détail...ça t'as coûter cher la dernière fois que tu t'es transformé en fille dans un bar.

Il te laisse et rentre dans la boutique à son tour, te laissant les deux bouts de ficelles dans la main. Ouais en faite, il avait répondu la réponse que toi-même tu t'étais imaginé. C'était parfait.

D'autres conseils? Ouais t'en allais avoir besoin pour améliorer ta technique féminine et puis avoir un avis d'un gros mâle pouvait pas faire de mal.

Tu finis par le suivre et retourné dans la boutique avant même de t'en rendre compte. Tu le cherches des yeux tandis que les clientes te regarde avec ce petit œil coquin, s'imaginant sans doute des choses. Bonjour les cochonnes.

C'est alors qu'une voix résonne et un rire de chien fous. C'était lui.

"- Hey dites...Seconde question c'est quoi le mieux entre un 85 D et un 100 C ? Je m'y perds dans leur code secret de lettre et de chiffre aux filles ! Je voudrais acheter le haut qui va avec ces petites choses, dis-tu en jouant avec le string comme si c'était un élastique sur un lance pierre."

Tu le connaissais pas, tu savais pas qui c'était, tu t'en foutais, il avait l'air de savoir les choses de la vie lui...Et tu voulais les savoir aussi...A chaque fois, tu te faisais entuber.

"- Hmm dis donc mes cochons, je vois que vous êtes un petit couple heureux, c'est toi mon petit qui fait le role de la femme? Je te conseil un bon hmm..95 B pour toi.
- Hein? "

Tu sentis alors comme une main venant te pincer la fesse droite, sans aucune retenue et tu devenu aussi rouge que la ficelle entre tes doigts.

"- Petit coquin va!!"

En face de vous, une cliente certainement, pesant pas moins de 135 kg, pleins de froufrous rose bonbon avec un vilain nez crochu et le visage aussi coloré qu'un tableau de Picasso, vous faisiez face.

"- Et...et pour....ça....vous avez des conseils? demandes-tu sous le choc et tout tremblant"

♣ T'écoutes ses conseils avisés sur le choix entre le 100 et le 85 et finalement, il faut choisir le petit chiffre. T'es étonné. Toi qui a toujours penser que tout se jouer au niveau chiffre...Mais non c'est au niveau de la lettre donc un bon gros bonnet D fait rêver les hommes hein? Finalement tu le retiens et t'iras parfaire ta technique dans ton coin sans que personne ne te surprenne à ton tour.

Enfin tout ça...C'était jusqu'à son arrivée à ELLE. Le démon du magasin. Le satan des orgasmes. Le diable des rêves charnels....La grosse dame. Tu fus littéralement pétrifier depuis qu'elle t'avais pincer les fesses sans aucune retenue et même s'il réussit à la faire fuir quelques instants, elle était là, au fond du magasin, te regardant comme un sucre d'orge.

Elle te regarde et s'imagine des choses des plus cochonnes à faire avec toi et tu eus un frisson à chaque fois qu'elle expirait. C'était bien la premier fois que tu avais peur de te faire sauter dessus par une vieille dame dans son genre. Rien que d'imaginer son intérieur....Beurk. Cela pourrait plus se révéler être une forme de spéléologie à la découverte de fossile plutôt qu'autre chose. T'imagines des petites bêtes vivants dedans même....Re Beurk.

Il arrive à te sortir de tes pensées, te demandant ton nom et ...Si ce genre de chose te prenais souvent. Comment dire?

"- Moi c'est Ethan!"

Tu esquives la question et fous le tissu dans ta poche.

"- On ne peut pas renier la nature d'un homme...."

Ce fut les seuls mots que tu réussis à prononcer, rouge tomate et certainement mort de honte. Est-ce que ce genre d'achats te prenais souvent? Non pas vraiment, seulement quand il fallait refaire la garde robe et c'est à cet instant que tu es bien heureux qu'Azulie ne traîne pas dans le coin. Elle serait capable de te frapper et de te faire voler à l'autre bout du magasin si c'était possible...Comme toutes les femmes suspectant l'infidélité.

En faite...Une femme jalouse enquête mieux qu'un Agent du Conseil. Y'a pas à chipoter sur ça.

"- Et vous? Vous venez souvent dans ce genre d'endroit ? Et c'est quoi votre nom?"

T'aurais dû commencer par le nom au lieu de commencer par la question du jour. Que font deux hommes comme vous dans un endroit pareil sous les regards avisés des clientes et des vendeuses....ET de la vieille dame effrayante.

Si t'arrives à sortir de là, vivant, t'es un héros. Elle est là, derrière le comptoir, juste à côté de la porte au cas où tu voudrais tenter une sortie pour mieux t'attraper. Elle serait capable de t'attacher avec strings et soutifs si c'était possible. Les femmes sont vraiment dangereuses et leurs esprits dés plus pervers.

Les femmes...Sont tout un mystère pour l'homme.

♣ Il se présenta comme étant Bacchus. Bacchus. Tu te répétas plusieurs fois le nom dans la tête. Ça te disais quelque chose...C'était pas ce dieu de la fête ou tu ne sais trop quoi faisant dans la déchéance? Peut-être bien que oui. Mais ici le nom de Bacchus était aussi connu...Tu sais plus pourquoi. Peut-être parce que c'était le nom d'un maître de guilde, tu crois..Non t'en ai sur. Mais ça peut pas être lui. Trop frivole pour avoir la responsabilité de maître de guilde. Ce mec, malgré ses airs de barbare tout juste sortit de sa caverne d'homme préhistorique, tu l'aimais bien. Tu saurais pas dire pourquoi ni en quoi tu l'aimais bien mais avec lui, les choses étaient nettement plus drôle. Il te rappela Uriel et son côté "guerrier" refoulé. Lui aussi il savait s'amusé mais à chaque fois qu'il se lâchait on aurait dit que la réalité le rattraper dans la foulée pour mieux le plaquer au sol.

Uriel était un cas social trop particulier pour être mis avec d'autres.

Tout comme Bacchus. Bacchus c'était la soif, le désir, le plaisir, la sauvagerie...C'était tout ce que t'aimais...Malgré les baffes monumentales qu'il se prenait. Y'avait vraiment qu'un type comme lui pour tâter allègrement le sein d'une femme comme si ce n'était qu'une pâte à pain. Manque de pot, la boulangère partie, vexée et morte de honte devant un tel spectacle certainement.

Oui, il n'y avait que Bacchus pour avoir la main baladeuse.

"- Oui, oui je vois parfaitement ce qu'il vient de se passer! Ahahahaha"

T'étais plié. Mort de rire. T'en riais tellement de ce qu'il venait de se passer que t'allais certainement te pisser dessus. Tu rias parce que la scène était totalement...Un pur concours de circonstances mal organisé. Tu rias.

Finalement, il réussit à attraper le bout de tissu qu'il mit sur sa poitrine et tu penchas la tête sur le côté, sceptique.

"- Hmm je crois pas que ce soit ta taille...Puis c'est pas ta couleur finalement. Attend je vais demander à la patronne si y'a pas en orange, je voudrais essayé!"

Tu t'étais mis à le tutoyer tout naturellement, en envoyant se faire foutre tes bonnes manières. Tant pis, ça sera pour le prochain croisant ton passage. Tu pris le bout de tissu et appela la patronne en tirant la langue à la grosse bonbonnière restant dans son coin.

"- Vous auriez pas le modèle en orange s'il vous plait?!
- Si bien sûr! Le voici!"

Tu pris alors la boite et partit dans les cabines et dans un "pouf" magique, tu te transformas en femme, avec deux longues couettes blondes tombant presque à hauteur de tes hanches. Tu gardes ton pantalon, trop grand forcément, et enfila le soutien-gorge juste pour voir s'il t'allais bien. Tu fais le tour sur toi-même et regarde tes fesses par la même occasion. Tu sais pas pourquoi tu le fais mais tu sais que les filles, dés qu'elle rentre dans une cabine d'essayage, elle jette forcément un coup d’œil furtif à leur popotin, même sans le vouloir. C'est maladif c'est tout.

Tu ressors, nue et fis la démonstration à Bacchus dans l'allée juste en face de toi, sous le regard interpellé des clientes.

"- Alors? T'en penses quoi? Il me va bien hein?! dis-tu en prenant la pose comme les mannequins dans les magazines"

Souriant t'as l'impression que pour une fois t'as trouver ton bonheur. Tu retournes dans la cabine, l'enlève et te rechange en homme.

"- Tu me demandais pourquoi j'étais là plus tôt...T'as ta réponse je crois. C'est pour moi, j'avais besoin de m'acheter un nouvel ensemble. Un client sauvage m'a déchirer mon dernier soutif dans une mission...Aaah c'était mon préféré en plus. Quel gâchis..."

Un homme qui peut se changer en femme et en renard à la demande. Et vous dites que la nature est mal faite par moment?

♣ Tu le toises du regard de tes grands yeux bleus, cherchant un juste équilibre entre le rire ou l'humiliation. Le fous rire ou l'explication sérieuse. Peut-être que tu pouvais juste trouver un compromis entre les deux. Trouver une sorte d'explication. Ou pas. Tu t'en foutais bien des explications mais sa question venait de te clouer dans le ridicule.

Tu remues des fesses devant son nez et lui dis très sérieusement.

"- A ton avis? J'ai quoi qui bouge dans le pantalon quand je fais ça?"

Parfois t'étais juste un gros débile mental. Parfois t'étais juste ce gars paumé, te laissant aller à la simplicité, à la bestialité. T'oubliais les bonnes manières de riches, les sourires de charmeurs et les paroles de dragueurs. Tu t'oubliais pour faire ce genre de conneries parce que t'aimais ça, parce que tu trouvais ça drôle. T'oubliais qui tu étais. T'oubliais que si une certaine personne te voyais entrain de faire ça...Elle s'en irait en courant.

A la pensée d'Azulie, tu te calmas radicalement et ton sourire de farceur s’effaça pour laisser place à un sérieux qu'on ne te connaissais pas.

"- Plus sérieusement, je suis un homme pouvant se transformer en femme et en renard...En faite je suis une sorte de mi-homme mi-renard. J'sais pas pourquoi je te raconte ma vie parce qu'on s'en bats les cacahuètes de façon majestueuse mais j'ai envie de te raconter ma vie parce que ça fait longtemps que j'ai pas raconter ma vie à quelqu'un qui en a rien à foutre de ma vie. Tu me suis?"

Ton cerveau explose. Décidément, la subtilité...Tu ne connaissais pas. Tu l'avais oubliée elle aussi ou alors tu l'avais seulement laisser sur le seuil de la porte de cette boutique du diable. Ouais t'as dû tout laisser dehors. T'as dû tout laisser pour rentrer dans le temple interdit. Tu sais pas pourquoi t'es là, parce qu'à la base ça aurait pu être une journée genre normale tu vois? Une journée shopping entre toi...Et toi. Une journée sans prise de tête et sans baleine essayant de t'avoir dans ses filets. Enfin baleine...Métissée cachalot quand même parce qu'elle envoi du lourd la vieille.

Tu la regardes, frisonne même pas. En faite t'es passé de la phase dégoût à la phase fascination...T'imagines 5 pêcheurs sur elle pour la transformer en sashimi ou autres trucs dégueulasse venant de la mer. T'aimais pas les poissons. Les poisons c'était dangereux. Les poisons c'était les seuls animaux que l'on voyait dans les films d'horreurs genre : Requins, Piranha etc...On a jamais vue un renard dans un film d'horreur. Parce que les renards ça fait pas peur aux petits enfants.

Les renards c'est mignon mais tu veux pas être mignon et tout doux. Tu veux faire peur. Peur..Comme lui.

"- Je peux être ton disciple ? J'ai nul par où aller et tu m'as l'air dans savoir un tas de choses sur la gente féminine...En échange je te fais la cuisine. Je sais faire des pâtes, des salades de pâtes, des gratins de pâtes...Bref des pâtes quoi."

Cet instant te rappelles ce moment où tu avais vendu ton âme au seigneur de la mafia kitsune. Ce moment où tu t'es fais violer au plus profond de ton intimité par un rouquin géant, soit disant renard pour découvrir qu'il s'agissait d'un imposteur.

Tu te demandes alors ce que devient Uriel à cet instant. Tu te demandes s'il chasse où s'il est juste couché, affalé sur un lit d'auberge attendant que sa théière face son job...Ouais tu penches pour la seconde option. Tu le vois bien, là, sur son lit, certainement préparant un plan machiavélique pour te bouffer dans ton sommeil. C'était bien son genre de faire ça.

T'avais déjà vendu ton âme à l'un alors...

"- Je peux bien vendre mon corps."

Cette simple pensée est sortit toute seule. Énoncée à haute voix, tu te rends compte de ce que tu viens de dire et tu rougies pour mieux aller te cacher alors que les clientes te regardes d'un oeil aguicheur.

Adieu fierté masculine.