10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake]
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Jeu 20 Mar - 13:41
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Elle s'était enfoncée dans la défensive, s'imposant comme bouclier pour parer les coups. Elle savait que cette position de lionne veillant sur ses lionceaux, s'effriterait puis s'effondrerait – ses aptitudes combatives n'auraient pas l'endurance nécessaire pour être en état d'assurer la protection de deux personne. Mais Abigail ne pouvait se résoudre à blesser Drake, qui était le bourreau et le martyre, ce guerrier destructeur et victime dont seule la mission l'importait.
Abigail observa les entailles qui cuirassaient la chair du future pégase, et ses sourcils se froncèrent dans une expression soucieuse.
_ Drake, je t'en prie, reprends-toi... Tu es un pégase ! Tu n'as pas le droit, tu n'as pas le droit de te laisser faire comme ça. S'il te plaît, tu ne peux pas accepter que quelqu'un te guide pour blesser un de tes futurs frères, je t'en prie, Drake, je t'en prie... Je sais que tu peux te ressaisir ! J'ai confiance en toi, utilise ton intelligence, tout ce dont tu peux être capable pour arrêter ce désastre, arrête tout avant que l'un de nous perde la vie.
Elle se positionna à nouveau dans une inclinaison féline empreinte de grâce mais asséchée d'ambition.
Comment pouvait-elle faire ? Exorciser les élans meurtriers de Drake en tentant de le raisonner par la parole au risque qu'il s'attaque à nouveau à Diego, ou tenter d'employer le langage des poings ? Mais elle avait peur de l'apeurer, qu'il se recule dans les méandres de son corps infecté. Ses paroles n'entrechoquèrent même pas l'édifice de son corps, les traits d'Abigail alourdis de tristesse, s'apprêtait à parer la prochaine offensive.
C'est à ce moment là qu'il surgit, Il avait déchiré l'espace et le temps lorsque leurs deux carcasses se heurtèrent avant d'éreinter à nouveau la terre de crevasse et de meurtrissures. C'était comme une décharge de soulagement qui secoua avec tendresse Abigail lorsqu'elle le reconnût – Damaz. Damaz, Ô Damaz, si tu savais Ô combien ça lui avait fait mal et comment son cœur s'était oppressé dans sa poitrine comme une bombe, prête à tout dévaster dans l'architecture de ses principes. Si tu savais, Ô Damaz, si tu savais, Si tu savais à quel point tu venais de la sauver.
Mais le temps n'était pas à exhiber sa joie soulagée, les doigts d'Abigail se muèrent en poing et sa gorge se noua – elle était l'un des leaders de Blue Pegasus, elle devait protéger avec cette hargne titanesque ses pégases et hors de question de se reposer sur les autres. Il faut s'élever avec la force que les êtres chers apportent, dans le sillage de leurs rires et le feulement de leurs voix parce que c'est ça qui pouvait aider Drake.
Puis les chaînes fusèrent, Abigail, toujours sous l'emprise du sort de Ventus, s'esquiva en effectuant des pas chassés sur le côté. Elle ouvrit les bras pour accueillir Diego, elle lui toucha les cheveux et l'éloigna du combat en le posant contre un tronc d'arbre.
_ Diego. Ne bouge pas, Damaz est là, on va régler tout ça au clair. Mais ne bouge pas.
Et en relevant le menton, ses orbes polaires apparurent Damaz se courber vers l'avant tandis que son ventre avalait le poing de Drake. Il y eût comme ce craquement de plancher à l'intérieur d'Abigail, qui résonna dans tout son être comme une alerte. Elle posa sa main contre l'épaule de Diego pour lui indiquer qu'elle partait.
Et elle détourna les épaules à nouveau vers le combat des titans, tandis que les iris bestiales et sauvages de Damaz toisaient Abigail, elle secoua négativement la tête tandis qu'elle s'avançait vers lui.
_ Parce que tu pensais sincèrement que j'allais m'enfuir ?
Elle se passa un revers de main négligeant sous son nez.
_ C'est plutôt mal me connaître.
La dame de fer s'était réveillée puis sa tête pivota vers Drake en un sourire rassurant.
_ Ne t'en fais pas, on va te sortir de là.
Puis elle reprit soudainement un air sérieux, Ventus toujours actif balaya brutalement la terre, générant à nouveau un puissant souffle de poussière. Abigail marqua un élan puissant et s'approcha de Drake, tandis qu'elle courait, elle fut à nouveau prêt de lui. Elle sentait sa quantité d'énergie prête à se déverser sur elle, tandis qu'il la toisait de haut, mais elle ne se démonta pas.
_ Le tigre.
Les doigts de ses phalanges se rétractèrent, semblables à celles d'un tigre, elle en mimait la puissance de frappe. Sa main se dirigea avec précision dans le cœur de sa force : le plexus solaire. En le percutant, tout allait faire comme un tremblement de terre : les nerfs seraient perturbés, et son agressivité diminuerait. Tout ce qu'il fallait, c'était du temps. Abigail saisit les épaules de Drake et l'attira contre elle pour échanger une étreinte éphémère et lui donnait tout ce qu'il y avait de plus positif.
_ Drake, ressaisis-toi. Tu peux encore arrêter tout ça.
Puis elle se recula en effectuant plusieurs soubresauts arrières, avant que la voix de Mégaira ne retentisse jusqu'à elle.
_ Abigail, retourne voir Diego. _ Que se passe-t-il ? _ Quelque chose va arriver, retourne le protéger, il est encore en danger.
Abigail regarda Damaz.
_ Quelque chose ne va pas.
Puis elle se recula du combat pour retrouver Diego. Sa vue balaya l'ensemble de la forêt, puis elle détecta un souffle puissant d'énergie s'avançait vers eux, Abigail échangea à nouveau un regard bouleversé avec Damaz. Un nouveau fléau arrivait.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Jeu 20 Mar - 18:54
Invité
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Je suis paralysé par la peur. Je cherche à retrouver mes esprits, mes sens et mon courage. Le sang remplit mes poumons, mais je suis toujours conscient. Que puis-je faire? Ma cage thoracique me fait horriblement mal : sciée en deux d’un simple coup de poing. Comment puis-je être aussi faible? Je dois trouver une solution, un alchimiste trouve toujours une solution. Je réfléchis, je pense, j’évalue et j’agis. Puis j’entends au loin le feulement du félin. Je reconnais sa magie et ce rugissement : Damaz. Je souris. Enfin, nous ne sommes plus seuls. Enfin, elle n’a plus à me protéger et à contre-attaquer en même temps. Je fais aller ma magie à l’intérieur de mon corps. Certes, je me souviens de mes cours de biologie par cœur et de ces livres sur le corps humain. J’aurais pu devenir médecin, mais j’ai préféré la chimie. Mon sourire s’agrandit et ma magie fige mon sang sur mes os pour stabiliser mon squelette. Je bouge un doigt, la main et j’arrive à bouger les jambes : je suis soulagé. La colonne vertébrale n’a pas été touchée. Stabilisée, fixée dans de l’or, je contrôle mon sang pour qu’il sorte de mon torse.
Hélas, il est trop tard pour ça : Damaz m’attrape et me lance d’une puissance suffisante pour qu’Abigail sache me rattraper. Elle m’amène et me pose contre un arbre en me demandant de rester là et elle part. Je suis seul, j’ai la paix et j’ai le temps. Mes mains viennent chercher des éprouvettes à l’intérieur de mon veston que je remplis du sang qui tentait de m’étrangler. Je me sauve de justesse et je peux enfin respirer sans goûter le fer. Je continue la manœuvre, remplissant toutes les éprouvettes que j’avais amené. Ce n’est pas assez… ce n’est pas assez pour le sauver. Je serre les dents et avec ma dague que je tiens toujours à ma ceinture, je la fait pénétrer la blessure que j’ai à l’épaule et m’entaille profondément, promenant la blessure et raflant le cœur. Tout près de l’aorte, là j’aurai ce qu’il faut. J’ai repris mes esprits et ce Drake… est Drake. Hazama était ma propre hallucination.
Je me lève de mon appui dorsale et marche, chancelant, titubant à gauche et à droite et je le vois. Il fait face à Damaz qui s’apprête à bondir dessus. Ce dernier me regarde, se demande ce que je fais-là, se demande comment je fais pour tenir debout : magie. Abigail n’est pas là, mais je ne l’attends pas. La distraction que j’avais causé à Damaz avait peut-être attiré Drake et le forcer à me regarder. Je leur souris une dernière fois avant de laisser le sang s’échapper des éprouvettes et de ma plaie à une vitesse hallucinante. Le sang englobe Drake et se transmute. Je flanche sur mes genoux. Le sarcophage en or se forme d’un coup sec l’enfermant à l’intérieur sans possibilité de s’enfuir, de bouger ou de blesser quelqu’un. Je suis blême, l’anémie me prend et je tombe, écrasant ma figure contre le sol et j’appuie sur ma blessure d’un point fort. Je lève les yeux vers le sarcophage doré et orné de nombreux bijoux de toutes les sortes et je souris : Mission accomplie, Drake est immobilisé. Je ris, mais je crache du sang. Je peux souder les os, mais je ne peux pas refermer les artères.
« J’ai été courageux… hein? Je…j’ai froid… »
Une silhouette que je n’arrive pas à distinguer est là, tout près et je lui souffle les derniers mots :
« 2 heures de conscience… et 4 heures de souffle. Réveillez-moi à temps pour que je le libère. »
Je perds conscience à mon tour. Le noir, complètement noir, aucun souvenir du reste. Mon âme est toujours là, mais plus pour longtemps. L’or qui me sauve la cage thoracique empoisonne mon sang lentement. Mon temps est compté, mais pas pour ce jour-là, ce jour-là, je fais que de l’anémie et je ne ressens pas le poison naturel qui traverse mes veines.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 21 Mar - 17:11
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Le retour du Roi
Battle Royal
Le discours de la mère qui vient bercer mon âme et m’inviter à la reddition résonne encore en moi, non, ce n’est pas une reddition mais un soulèvement. Ses paroles m’aident à accrocher ma conscience en ce monde brumeux et affronter la force maléfique instaurée en moi. Tel un baume, un marteau qui me cloue à la dure vérité, elle m’invite à prendre le droit chemin mais je n’ai pas la force. Ce charme si puissant m’emprisonne et petit à petit tente de m’expulser hors de mon corps. Abigail, merci. Tes paroles sont salvatrices, ton cœur est des plus purs et ce mélange te permet de trouver les mots pour éveiller ma conscience faiblissante. Je dois me ressaisir, ce sera mille fois pire lorsque j’aurai disparu alors autant gagner du temps.
Alors que je m’acharne sur Damaz, ce dernier semble concentré sur un seul but : protéger son entourage. Il est vraiment bon avec ses camarades, c’est appréciable de voir des gens comme lui, calme et serein si l’on ne compte pas la bestialité dans son regard. Altruiste, qui sacrifie son énergie pour les autres, son corps pour encaisser les blessures, il a vraiment l’air de quelqu’un de protecteur et je regrette d’avoir à blesser des gens comme ça
Regard projeté vers Abigail qui l’invite à me stopper puis je la vois, rayonnante et aussi charmante qu’une sirène, le poing refermé à moitié pour mimer la patte d’une bête et me frapper au centre de mon corps, centre des connexions de chaque membre pour tenter de combattre le feu par le feu, perturber davantage mon être pour qu’il en revienne à l’origine et je sens alors une douleur au niveau du cœur et il me semble tousser intérieurement, comme si je crachais une substance invisible responsable de mon état. Quelle sensation bizarre, mêlée à l’impression d’équilibre installée en moi auparavant et renforcée par la poigne de la mage des vents, sensation qui semble me faire renaître face à eux et pourtant l’instant d’après je me sens comme menacé. Face à la danse, élan de démence, l’hybride se met à charmer les regards de son entourage. Ses mouvements semblables à ceux d’une parade nuptiale invoquent la puissance de la lune qui se matérialise devant moi. Bête aux griffes létales, animal à l’instinct morfal, s’élance sur moi dans un assaut d’énergie. Conscience disparue dans cet assaut de violence, mon corps se nourrit de ma crainte pour répondre à l’attaque.
Disques purgateurs
Un mouvement de la main, un premier cercle apparaît et stoppe la course de l’animal qui percute la barrière d’énergie. Le cercle se remplit d’une lueur dorée qui se noircit petit à petit face à la panthère. Sa lumière ne fera pas face à la mienne qui est bien plus polyvalente. Un deuxième geste vif de la main et quatre autres cercles apparaissent pour former une cage autour de l’animal ainsi apprivoisé. Qu’il nourrisse ma haine en se soumettant à ma force, qu’il voit la mort en souhaitant la mienne, que son cadavre m’accompagne dans ma prochaine offensive. Les cercles se rapprochent petit à petit de l’animal, se concentrant en son centre tout en considérant le contact comme une menace, s’imbibant premièrement de cette même lueur dorée qui noircit encore une fois. Un regard se lève, mortel et annonciateur d’une rage sans pareille, puis se fixe à nouveau sur l’hybride. Je m’avance alors que l’animal éthéré se recompose dans cette cage formée par ma magie, je la contemple avec un regard presque de douceur paradoxale. La lumière se canalise au centre de chaque cercle et menace la panthère d'un affront d'énergie intense. Les faisceaux partent, un son d’énergie qui fuse, un éclat noirâtre se diffuse.
Stella Reverse
Alors que je continue de m’avancer pour voir si la panthère se recompose, cette fois dans un espace libre car mes armes ont disparu, je sens quelque chose m’englober. Doré puis soudain noir, quelque chose de froid m’enveloppe et je n’arrive plus à bouger. Le fait d’être enfermé, dominé, humilié me pousse à crier mais en même temps je suis rassuré. Silence complet, victoire espérée alors que dans cette prison d’or je me sens fâché. Ma respiration se fait rapide, reniflant comme un buffle enragé. Pourquoi fais-je donc ça ? Je ne sais pas, veut-il me tuer alors que dans cet espace confiné mon temps me semble compté ? Si je respire ainsi ma mort sera prochaine et tous mes efforts vains, mais après tout, je n’aurai blessé personne... Mes yeux se ferment et je continue de recracher tout l’air de mes poumons pour m’asphyxier dans cette boîte et en finir plus vite. Dix minutes passent, je les sens encore présents par-delà mon tombeau. Du moins j’en entends parler puis mes yeux s’ouvrent instantanément, prenant une lueur rouge dans l’obscurité du sarcophage.
Corps Stellaire
Tout mon corps devient lumière dans cette prison de métal que pourtant je n’arrive pas à traverser. Il aurait été plus simple de m’évader d’une cage translucide mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas impossible. A vrai dire je n’ai plus d’air maintenant tellement ma respiration fut rapide et il faut croire que mon inconscient avait prévu cela. Un souffle, un dernier alors que je sens les gouttes d’eau s’accumuler sur la paroi dorée, puis de mon corps jaillit une dizaine de rayon lumineux tout aussi rouges, emportant dans leur élan le gaz carbonique environnant pour faire découper le métal et fragmenter autour de moi. Quelques secondes pour réduire à néant cette boîte à l’aide d’une pression exercée sur les parois fragilisées. Débris qui volent, instinct frivole qui me pousse à chercher de l’air pour respirer et mon corps reprend sa forme initiale. Ils ont vu le démon rouge, le colosse de flammes à l’œuvre et je me sens à nouveau… libre. Ne perdant pas de temps je cours vers Diego, inconscient et le prend par le cou, l’étranglant de ma force amplifiée par la malédiction. Vengeance souhaitée, je le fais décoller du sol d’un seul bras et montre son corps inerte vers le soleil en offrande aux sirènes, à ma vengeance souhaitée.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Dim 23 Mar - 16:01
Personnage Non-Joueur
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♦ Battle Royal ♦
♠ 11H00 - Événement ♠
Libéré de sa prison, le colossal Drake s'en prend à celui qui a osé le maitriser. Et alors qu'il lève le corps meurtri de Diego vers le ciel, une silhouette traverse furtivement l'espace pour s'attaquer au pégase rouge. Kôta, rapide comme l'éclair, vient de donner un violent coup de pied dans le corps de Diego qui est projeté plus loin et qui s'écrase violemment contre un arbre, inconscient.
Kôta regarde Drake quelques secondes - ils ne s'attaquent pas - puis il se tourne vers Damaz et Abigail. Kôta prononce des paroles incompréhensibles, sa mâchoire est vraisemblablement déboitée et il ne peut plus se faire comprendre. Mais il n'y a pas de doute pour les deux derniers combattants : le Leader aussi est possédé et semble prêt à les attaquer.
Alors qu'il lève ses deux bras pour pointer l'homme-animal et la dame de fer et que des salves de magie en jaillissent pour exploser contre eux, il garde toujours activé sa technique furieuse qui contamine l'air dans un diamètre de dix mètres autour de lui - quiconque utilisera sa magie, qu'il soit allié ou ennemi, sera prit d'une violente nausée.
Que faites-vous ?
Nouvel ordre de post : Damaz - Abigail - Kôta - Drake
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Mar 8 Avr - 23:43
Damaz Elandez
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Titre : Chaton frisé Crédit : Bebebe Feuille de personnage Maîtrise Magique: (23560/35000) Mérite: (855/1600)
"Battle Royal"
Abigail & Damaz
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 11 Avr - 14:44
Aaron s’était miraculeusement enfui et Kôta était resté seul dans la forêt. Le garçon ressentit alors un immense soulagement en constatant qu’il ne pourrait plus faire de mal à personne désormais, mais le soupir de satisfaction qu’il faillit avoir lui fut arraché dans la volée quand son corps, toujours manipulé par une quelconque magie noire, se remit en route pour courir dans une nouvelle direction. Il venait de sentir une autre proie, et Kôta priait pour qu’il tombe face à quelqu’un qui saurait le maitriser définitivement. Résolu dans sa situation on ne peut plus tragique où son corps meurtri n’obéissait plus à son âme, il sentait la fin proche et n’était plus qu’un spectateur de ses dernières heures – et le constat n’était que plus horrible quand il imaginait ses amis mourir un à un sous sa poigne hargneuse.
Son corps mariait vitesse et précision, il semblait connaître la forêt à la perfection, baissait la tête prématurément pour éviter une branche qui n’arriverait que quelques mètres plus tard sur son chemin, déviait brusquement sa voie quand il semblait sentir la présence de quelque animal sauvage qu’il n’était pas aisé de rencontrer. Puis le corps ralentit, Kôta comprenant qu’il approchait à son but, il ralentissait comme pour jauger au loin ce sur quoi il allait tomber, et chose faite, il reprit sa violente course pour bondir au travers d’un fourré. Il traversa l’air pour heurter dans un sursaut fatal le corps délabré de Diego qui alla s’écraser au loin. Kôta, dès qu’il fut sur pieds, balaya l’espace qui l’entourait, et le jeune garçon saisit avec effroi qu’il avait rejoint Drake, toujours renforcé pour une même magie noire et menaçant comme jamais. Plus loin se tenaient Abigail et Damaz, et Kôta ne sut s’il était heureux de les voir, car il ne pouvait dire s’ils pouvaient, à deux, maitriser les monstres qui étaient contrôlés par la femme. Il veut leur dire de faire attention, mais le souvenir de sa mâchoire déboitée le replace brusquement à la réalité : il n’est et ne sera plus qu’un spectateur.
Le corps continua dans son élan et lança des salves magiques en une quantité phénoménale vers Damaz et Abigail qui disparurent dans un nuage opaque de fumée. Il y eu un temps de silence, seul les grognements inaudibles de Kôta, qui tentait toujours, sans s’en rendre compte, de s’exprimer, se faisaient entendre. Puis il y eu un mouvement dans l’air ; la silhouette élancée d’Abigail surgit, étincelante de magie, pour briser le sol entre eux et projeter un lourd gravât en direction de Kôta. Le garçon se dit qu’un tel coup, directement placé dans son ventre, le tuerait sans doute dans l’immédiat – mais est-ce que son corps, physiquement mort, continuerait quand même à bouger, à se battre, contrôlé à distance par la sorcière ? Le corps utilisa sa magie pour stimuler ses jambes et bondit sur plusieurs mètres, évitant l’énorme roche qui alla s’enfoncer au loin dans le sol, et il atterrit dans une zone exempte de tout danger.
Mais la salve combinée d’attaques du basané et de la dame de fer reprit de plus belle tandis que trois formes bondissaient déjà, toutes griffes déployées, sur le jeune Leader contrôlé. La première forme – Damaz, monstrueusement transformé, bondit sur lui gueule ouverte, prêt à le déchiqueter. La deuxième, plus discrète et silencieuse, sortit de l’ombre de la première pour, au dernier moment, se ruer sur les frêles jambes du garçon et les lui arracher d’un coup sec. Le troisième, véritable animal, lui sauta au visage pour le déstabiliser. L’attaque sur tous les fronts était orchestrée d’une manière à ne laisser aucune faille de sorte que Kôta se fasse maitriser en une seule offensive – et il le souhaitait de toute son âme. Mais le corps répondit différemment à cette offensive. Alors que les trois félins se hissaient dans sa direction, le temps s’écoulait incroyablement lentement alors que des vitesses surhumaines étaient en jeu. Et dans ce laps de temps où le corps de Kôta était encore préservé de toutes ces griffes saillantes qui, dans une seconde allaient lui transpercer la peau, il utilisa alors un sort inédit. Il absorba toutes les particules magiques lévitant autour de lui dans son corps, les contint l’espace d’un infime instant, puis libéra tout d’un coup.
Implosion. Ce fut comme une implosion de magie. Une onde de choc sortit de chaque parcelle du corps du garçon et se propagea sur un rayon d’un mètre autour de lui, de quoi repousser violemment les trois bêtes qui, sur le coup, s’évaporèrent sans autre forme de procès. Kôta tomba alors à terre, haletant, et vomit une gerbe de sang. Le garçon fut étonné de voir que le corps réagissait – enfin ! – à un effet extérieur, après avoir utilisé une faculté inédite. Mais déjà celui-ci se releva, et sans même attendre Drake, partit à la poursuite des deux fuyards dans la forêt. Son corps toujours renforcé par sa magie, qui semblait véritablement inépuisable, se rapprochait de plus en plus de ses deux cibles. Mais ils arrivèrent à la limite de l’île et les deux silhouettes métamorphosées plongeaient déjà dans l’eau, dans leur élément, pour échapper aux deux contrôlés. Kôta, intérieurement, cria victoire et félicita ses deux amis, car son corps était bloqué et restait immobile, n’osant s’engouffrer dans l’océan.
Drake était déjà là, et Kôta se tourna alors vers lui. Il eut soudain un flash qui lui montrait l’entrée d’un tunnel pour accéder à l’intérieur de la Montagne où se dirigeaient les deux autres. Le tunnel était bloqué, mais ce n’était aucunement un problème pour les deux corps qui, tacitement, s’étaient mis d’accord pour pénétrer dans le refuge des pégases. Et le jeune garçon ne pouvait toujours pas parler pour communiquer sa détresse à son allié également possédé.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 11 Avr - 18:24
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
La seule solution c'était mourir
Battle Royal
Les doigts puissants entourant le cou du mage avec un sentiment de rancune à son extrême, je l’étrangle avec une hargne contraire à ma volonté, colère qui pourtant si grande me fait serrer des dents, hérisser le poil et envier sa souffrance. Et dans l’air un oiseau passe, non pas une menace, et fuit le colosse atteint du même maléfice. Victime lors de notre première rencontre il semble qu’il ait été contaminé lui aussi puisqu’une fois sorti de nulle part il bondit et envoie voler d’un coup de pied bien placé le corps du pégase écarlate. Mon étreinte se défait pour le laisser valser, subir le coup sans que rien ne le retienne et percuter un arbre. Et d’un. Le corps retombe dans les bras de Damaz avec la légèreté d’une feuille, ce dernier étant divisé en neuf corps cette fois alors que la dernière fois ils étaient quatre. La forêt devient alors bien plus peuplée, bien plus sujette à la violence puisque c’est dorénavant que le combat commence. Mon regard rencontre celui de Kôta avec une neutralité et un désintérêt sans pareilles, mais vite fuis, ils se dirigent chacun vers leurs ennemis. La salve de magie vole alors qu’en retrait je les observe comme un roi assiste à son banquet, spectateur avide de souffrance, je me délecte de chaque cri, chaque goutte de sang versée sur le sol.
Et la perversité renaît lorsque l’esprit de la panthère s’efface, qu’Abigail perd cette douceur dans son regard, que le rythme de mon cœur s’accélère face à tant de haine. Une course affolante de la blonde qui vers le sol concentre sa force, dirigeant le coup en un point précis qui ne manquait pas de stratégie. La terre craquelle et nous menace de nous abîmer en son cœur alors que les crevasses s’avancent telles des racines animées par sa magie. Je me recule davantage pour échapper à mon sort mais cette chose me suit, je saute mais le gouffre s’élargit alors que le sol frémit. D’un coup de pied elle a perturbé la terre, l’a fait obéir à sa guise pour me piéger. Mon corps retombe alors que le plancher n’est plus, que sous moi seul le vide se présente et qu’en face une paroi de roche s’éloigne petit à petit. Mon bras vient s’accrocher au sol qui, meuble, me menace de céder. Ma vie reposant sur ce simple geste, ce simple morceau qui fragile ne me présage rien de bon.
Seule ma main est visible depuis le sol, mon corps lui est immergé, plongé dans la crevasse, luttant contre la gravité grâce à cette seule attache exercée. Je risque de tomber. La secousse s’arrête et je semble stable, seule la poussière glisse le long de mon bras pour m’indiquer que je ne suis toujours pas en sécurité. Un arbre tombe de l’autre côté, s’affaisse alors que de toute sa longueur il forme un pont entre les deux extrémités du sol. Une sortie, une issue de secours se présente et intérieurement je me sens plutôt rassuré. Mon deuxième bras vient saisir la terre et tout en maintenant mon corps dans le vide je me décale vers le tronc d’arbre pour finalement m’agripper à celui-ci et me soulever à l’aide de mes mains. Debout sur le ponton improvisé je n’ai pas le temps de souffler puisque face à moi je vois déjà le métamorphe courir vers moi. Je me souviens très bien que ceux-ci ne sont que des clones et il va me falloir les éliminer en même temps pour éviter leur force croissante.
L’un vient se jeter sur le sol et j’avance pour éviter une embuscade prévisible sur le tronc. Je risquerai d’y perdre la vie inutilement, surtout sur une plateforme aussi peu stable. Retour sur la terre ferme alors que la bête lacère mon torse de ses griffes en tournant sur lui-même, et soudain je me souviens de cet enchaînement dont j’ai été la cible il y a quelques heures de ça, derrière. Mon bras s’interpose dans la course de sa jambe pour la bloquer, l’empêcher de tourner davantage mais alors, comme je m’y attendais, mes jambes se font faucher par un adversaire venant de derrière. Et mon corps balance, vole sur le côté alors que dans ma chute la gueule d’un de ces hybrides vient planter ses crocs dans mon buste, je m’apprête à plaquer mes mains contre le sol pour me défaire de cette situation mais la douleur se fait sentir, picotement au niveau des plaies naissantes qui me fait grimacer intérieurement. Une étoile vient tomber sur la bête aux crocs ensanglantés comme pour la châtier, explosant à son contact pour ne devenir qu’un nuage de fumée. Cependant mon corps est une arme, et seul l’équilibre dans cet enchainement m’aura fait perdre l’avantage, la douleur, elle, n’est rien pour ce démon qui me possède. Mes paumes rencontrent alors le sol puis je m’appuie sur celui-ci pour me redresser en effectuant une pirouette loin d’être parfaite. Un genou à terre et les paumes toujours en contact avec le sol je les regarde avec un mépris mêlé à un sentiment de rancune. Mais un sourire de satisfaction sculpte tout de même mes lèvres. Regroupés, avec pour seule issue ce pont ou bien mon corps, les trois dernières étoiles viennent de tous côtés pour faire disparaître les deux survivants.
Nausée vite évacuée pour le peu de magie consommée, je regarde autour de moi pour repérer les deux cibles mais elles semblent avoir pris la fuite. Mais ils ne peuvent échapper à mes sens, surtout pas cette sirène et ce sera donc leur fardeau que d’être repérés où qu’ils aillent. Vous ne pouvez fuir, nous vous retrouverons toujours. Et alors je me mets à courir vers cette odeur dans l’air qui me conquit, cette sirène qui de sa fragrance me séduit. Et sorti de la forêt, je les vois sur la plage, leur corps rencontrant l’eau salée de la mer. Un dernier espoir avant de ne plus les voir, une main qui se lève vers le ciel pour invoquer la lumière du soleil, luit de mille feux comme pour un dernier adieu.
Irradiation.
Le faisceau fuse vers l’homme responsable de ma souffrance, l’homme qui m’a poussé à accepter la malédiction. Oui car c’est bien toi l’origine de mon état, si tu ne m’avais pas blessé je n’en serai pas là. Je ne serai pas entré dans ce tunnel pour me réfugier, je n’aurai pas fait la rencontre de cette folle aux lèvres perverses qui m’a transformé. Et alors qu’ils plongent dans l’eau, le rayon est dévié par la mer, entrant dans le domaine aqueux pour imploser au loin. Cible manquée à cause d’un trop bref délai, la prochaine fois je t’aurai…
Et Kôta arrive bien trop tard, assistant à leur départ, ne pouvant rien faire que de les regarder s’en aller. Une vision d’une caverne, d’un tunnel sous la montagne, comme un ordre de s’y rendre, je regarde mon « partenaire » qui semble avoir lui aussi compris. Il ne peut parler et alors que la violence disparait, ma volonté de m’exprimer renait.
Kôta… Je ne sais pas ce qui se passe mais je n’aime pas cette situation, quand donc penses-tu que nous pourrons reprendre le dessus sur nos corps ? Je ne contrôle plus rien, plus aucun geste…J'aimerai que ca s'arrête mais je ne peux même pas m'arrêter moi-même. Je commence à croire que la seule solution pour nous est de mourir...
Il ne peut me répondre mais j’avais besoin de partager ma tristesse, ma confusion, tout ce qui au fond me fait culpabiliser de mes actes mais je ne peux pourtant cesser de penser à une issue de secours. Après un silence presque funéraire nos deux corps se dirigent vers le tunnel sans que ni lui ni moi ne comprenne pourquoi.