10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake]
Sujet: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 28 Fév - 23:40
Personnage Non-Joueur
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♦ La seule solution c'était mourir ♦
♠ 10H40 ♠
Diego marche, incertain, totalement perdu dans la forêt. Son corps avance entre les arbres sans rencontrer âme qui vive. Le temps passe pour lui et il traverse l’île, revient sur ses pas, perd toute notion du temps, toute orientation, avant d'arriver dans La Petite Clairière.
Abigail saute, intrépide, sur les branches sinueuses de la forêt. Son corps se balance entre les feuilles sans rencontrer âme qui vive. Elle n’a pas le temps de réfléchir, ayant fait quelques mètres depuis la fin du tunnel, retrouvant ses sens à l’air libre, qu’elle arrive dans La Petite Clairière.
Drake court, enragé, sur les sentiers souillés de la forêt. Son corps gronde sur le sol sans rencontrer âme qui vive. Il ne réfléchit pas car ce n’est qu’un corps, qu’une arme, et il n’a compté ni ses pas, ni le temps qui s’écoule, au moment où il arrive dans La Petite Clairière.
A cet endroit de la forêt, les arbres se séparent pour dévoiler un petit cercle d’herbe d’un peu moins de dix mètres de diamètres.
Emporté par son élan, le corps développé de Drake se stoppe en plein milieu de La Petite Clairière. Diego, arrivant au même moment, se stoppa dans l’ombre d’un arbre, contemplant le nouveau venu immobile au centre de La Petite Clairière. Abigail se stoppa sur une branche chancelante, suspendue au-dessus de La Petite Clairière, contemplant d’en haut Drake et l’ombre de Diego.
Les trois mages se sont mutuellement sentis. Les trois savent qu’ils sont repérés. Et les deux Pégases savent que le comportement de Drake est étrange. Comme s’il était tellement imposant qu’il tenait déjà les deux pégases entre ses mains. Comme si Abigail et Diego ne pourraient pas s’enfuir. Comme si le combat annonçait déjà toute sa tragédie.
Que faites-vous ?
Ordre de réponse : Drake - Diego - Abigail
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Lun 3 Mar - 8:13
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Massacre Involontaire
Battle Royal
Des arbres qui défilent au fur et à mesure que mon corps avance, corps que je ne contrôle plus, dessinent le spectacle répétitif auquel j’assiste. Ennuyeux à mourir oui, car je ne suis plus maître de mes propres gestes et c’est comme si je suis le témoin de mes propres actes. J’aimerai passer à l’action, empêcher certains de mes actes et pourtant je ne contrôle plus rien. Je ne voulais pas blesser Kôta ni encore même Syla, je ne suis pas comme ça. Et pourtant cette sorcière a réussi à faire grandir en moi ce sentiment brut de colère, sentiment qui se fait ressentir rien que dans mon regard vide et profond à la fois. J’avance toujours avec cette aura ténébreuse autour de moi qui me rend plus puissant, chaque foulée me propulse un peu plus vers ma destination : le tunnel. Une envie de protection s’est emparée de moi en plus de celle de destruction, je fais donc partie d’un camp et j’écraserai quiconque sera sur mon chemin pour m’empêcher de parvenir à cet endroit, tel est mon devoir. Blue Pegasus…
Je me demande si Kôta voudra toujours de moi dans la guilde après ce que je lui ai fait. Je veux dire, il aurait pu en mourir si toute ma puissance s’était délivrée sur lui. Enfin bref, j’avance toujours en regardant avec retrait la scène qui se présente à mes yeux. Soudain, j’arrive à une clairière et me stoppe quand je sens une présence, non… deux présences. L’une se cache derrière un arbre, l’autre est assez floue c’est comme si elle ne présentait aucune menace. Je place ma main droite en direction de l’arbre en question et un laser sombre jaillit de ma paume pour le déraciner à son contact et l’entrainer au loin. Raté. L’arbre s’envole et ma cible est encore intacte, il a dû fuir. Je crie alors de colère d’une voix qui n’est toujours pas la mienne, sombre et grave. Hurlement d’une bête assoiffée de vengeance. Mon halo s’intensifie au niveau de mes pieds et je cours en direction de la cible aux cheveux écarlates avec une vitesse surhumaine. Quelques pas me suffisent à le rattraper, cet homme qui ne me reconnaît surement pas sous cette forme. Au moment où j’arrive à le voir je lève mon arc aux dorures assombries par ma magie et fait apparaître trois tiges de lumière dans ma main droite que je place toutes trois sur l’arme aux allures divines. Trois flèches de nature magique prêtes à transpercer l’individu, je lâche la corde et elles filent en direction de Diego tels trois éclairs de magie pure.
Diego… Je crois qu’il s’appelle comme ça. Diego ! Fais attention aux flèches !
Malgré que mon corps soit possédé, les mots que je viens de prononcer viennent de mon esprit. Les actes seuls sont guidés par la malédiction, les paroles relèvent de la pensée et je suis encore apte à exprimer mes pensées à ceux qui m’entourent, même si ce n’est pas facile étant donné que mes mains visent à les battre un à un. Nous n’aurions pas dû aller sur cette île et c’est ce que les sirènes veulent nous faire comprendre, je dois les prévenir. Vous devez quitter l’île à tout prix, cette île n’est pas si déserte qu’on le croit.
Mes paroles sont dirigées non seulement vers Diego, mais aussi vers cette femme qui curieuse, me suit depuis la hauteur des arbres pour observer le combat. Après tout ce n’est pas le meilleur moment pour prévenir Diego mais je lui conseille de s’échapper de l’île dès qu’il le pourra, dès qu’il reprendra conscience car si j’ai réussi à mettre à terre un des leaders, je doute qu’il puisse m’échapper. Je m’avance alors dans l’ombre de la forêt pour voir si mes flèches ont atteint ma cible tout en restant sur mes gardes. Après tout cette femme peut s’en prendre à moi.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Lun 10 Mar - 18:44
Invité
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J’ai marché pendant un certain temps, temps que je n’arrive plus à distinguer depuis que nous avions mis les pieds sur cette île, temps qui me rattrape, qui me hante. Les mains sur mes oreilles, je tente de faire taire ces voix chuchotées, homme hanté. Je serre les dents tout en tentant de les ignorer, mais rien à faire, elles sont là, sans cesse elles parlent, hurlent, m’accuse, ne font que cela, m’accuser. Je m’accroupis, adossé à un arbre et je verse une larme. Et la folie ne fait que débuter. Quoi faire? Que dire? Mon corps s’est ramolli, mon courage dissipé, je veux partir, je veux partir loin, si loin qu’ils ne me verraient plus et je ne leur ferais plus honte. Loin des humiliations et des murmures, loin de cette honte et de cette borgnitude : je n’en peux plus. Je me lève et titube quelques pas avant que l’arbre où j’étais posté se désintègre d’une lumière. Je me retourne et ce visage d’abord flou… se change en celui d’Hazama! Il me pourchasse, tentant de me faire payer pour la trahison.
Je courre. À toutes jambes je m’enfuis comme un lâche : je ne peux rien faire contre lui. Il est si puissant, maître d’un continuum changeant. Il connaît mes capacités, il sait de quoi je suis capable et ce que j’ai fait. Oh oui, ça il sait ce que j’ai fait et il veut me faire payer. Et tout en haut perché, je croise le regard d’une femme que j’ai tué. Je la revois, elle aussi me hante. Ma tante. À cause de mon avarice, elle est morte, assassinée de mes mains et la voilà, elle aussi pour se venger. Je sens cet aura qui me glace le sang et qui accumule les larmes sur mes joues. Non, je ne suis pas possédé, je suis seulement devenu fou.
Mes pieds freinent subitement et je tourne les talons pour faire face à mon ancien maître de guilde. Il pointe une arme, une chaîne empoisonnée vers moi et d’un geste, elle part à toute vitesse, voulant me happer de plein fouet, mais le réflexe me sauve la vie, mais pas la blessure. Un trou ensanglanté traverse mon épaule, tout près du cœur, le sang coule. Rivière de sang et larmes de crocodile, je décide de l’arrêter. Si le conseil n’avait pas pu l’arrêter lui, alors je le ferai. De ma plaie, j’en sors deux bâtons de consistance complètement différente, mais semblable au fer. Le tin. Un bâton dans chaque main, je frappe, encore et encore, faisant vibrer le son à travers des ondes cosmiques qui se rendent à toute vitesse jusqu’à lui. Il devrait être déstabilisé ou devenu complètement sourd. Le son, le vent déchire les feuilles des arbres, font glisser des branches de leur arbre, font fuir les animaux. J’avance, pas à pas, assuré de ma position, ignorant la douleur à mon épaule, sachant que ce serait probablement la dernière fois que je pourrai le faire. Au moins mon âme ne sera pas totalement perdue et j’aurai peut-être l’impression de me sentir utile. Ma mort ne fera pas en sorte que les gens se rappellent, mais mon courage sera peut-être souligné…
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Mer 12 Mar - 21:08
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Elle regardait avec ses orbes polaires, la tragédie qui s'esquissait aussi frénétiquement que le pinceau d'un peintre maudit. Qui était cet inconnu boursouflé de toute cette puissance magique ? Il lança l'offensive, fauchant les quelques arbres qui se dressaient auparavant, fiers, mais désormais enveloppés dans un linceul de terre labourée par tout ce désastre sinistre.
Logée dans les étreintes des branches, les iris tourmentées d'Abigail s'ombragent comme le ferrait le ciel, se parant de coton gris et que ses pupilles vomissaient des éclairs d'incompréhension. Que se passe t-il, pourquoi ? Pourquoi ? Abigail s'emprisonna les lèvres pour réfléchir rapidement, tandis qu'au loin, elle le reconnut.
Drake, la nouvelle recrue. Pourquoi était-il devenu aussi fort ? Il semblait ne plus être monarque de son propre corps, qui s'avançait au delà de sa volonté. Il s'approchait de là où se tenait Diego, qui semblait lui aussi, être sous l'emprise d'une entité inconnue. Elle déplia ses jambes, et avec grâce, déploya ses bras comme les ailes du pégase avant de prendre l'élan qu'il fallait pour sauter dans les airs.
_ Tisiphone.
Cette déesse qui hérissait le poil tant la flamme de ses yeux scintillaient, apparut au devant d'elle comme potentiel bouclier. Abigail posa un genou à terre, les deux hommes semblaient préparés à s'affronter en combat mortel singulier, mais Abigail sentait quelque chose la ronger comme une vérité aliénante : quelque chose n'allait pas, un des rouages qui faisaient la mécanique du Battle Royal avait sauté et suite à ça, tout s'était déréglé.
_ Ouranos – caelestam flagam.
Tisiphone se dissipa comme un souffle pur, avant de se transformer en deux sphères de vent, qui se mirent à graviter sur ses deux paumes de mains. Deux petites tornades couchées s'extirpèrent, comme s'il s'agissait de fouet orchestrés par Abigail. Elle en fit partir une du côté de Drake, elle était assez proche et pouvait le toucher, mais il serait sûrement obligé d'esquiver, et ça le tenait éloigné suffisamment. Quant à Diego...
Elle révoqua son sort, qui avait laissé un souffle de poussière se condenser dans la plaine. Ses jambes marquèrent un puissant élan et sur quelques foulées, elle était proche de Diego. Sa main vint s'enlacer autour de sa nuque, tandis que son poing s'arma pour se décharger avec une tendresse féroce contre son sternum dans le but de l'étourdir.
_ Pardonne-moi, Diego... Mais je dois vous arrêter tout les deux.
Ignorant si son coup avait été un succès, elle ramena le bras de Diego autour de sa nuque. Avant d'invoquer à nouveau son sort de vitesse qui s'incarna sous une rosace verte au couleur d'émeraude.
_ Ventus.
La vitesse devint souffle et le souffle s'échappe. Abigail glissa le bras de Diego autour de sa nuque, il était fort dangereux de rester ici, peut-être était-ce le murmure des Érinyes qui lui conseillaient avec sagesse qu'il n'était pas bon de rester ici. Mais délaisser Drake n'était pas une bonne solution non plus, ça la déchirait, c'était dur. Alors elle décida de déposer le corps de Diego contre un tronc d'arbre.
_ S'il te plaît, s'il te plaît Diego, reprends tes esprits... Ne bouge surtout pas, d'accord ? Je vais t'aider, tout va bien se passer. S'il te plaît, reprends toi...
Ses deux mains encadrèrent son visage, pour lui donner une caresse presque maternelle avant de se relever. Elle attendit que la brûme se dissipe et que le corps de Drake soit visible, il semblait plus fort, plus résistant, mais beaucoup moins compatissant et surtout beaucoup trop dangereux. Abigail le regarda de ses yeux de glace, tentant de sonder son esprit. Quelque chose n'allait pas, il semblait envoûté mais conscient de ce sortilège qui semblait infecter son corps.
Elle se releva et se positionna face à lui, elle ignorait si elle apte à se défendre s'il s'attaquait à elle. Mais c'était stupide, n'est-ce pas ? Ce n'était qu'un questionnement, mais un pressentiment lui disait de se méfier, que tout ceci n'était pas rond, que tout n'était qu'un vaste échec où les pièces bougeaient à leur insu.
_ Que s'est-il passé de ton côté ?
Allait-il l'attaquer ? Elle était positionnée de sorte à riposter rapidement s'il venait à charger comme un bélier. Elle faisait office de rempart entre lui et Diego.
_ As-tu rencontré des gens sur l'île ?
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 14 Mar - 10:15
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Désirs opposés
Battle Royal
Lentement, j’avance d’un pas lourd et meurtrier pour voir ce qu’il en est de ma cible. Ce qui forme mon être est séparée en deux pensées différentes mais dans les deux cas, la même question : « l’ais-je tué ? » D’envie ou de crainte, la curiosité me pousse à avancer davantage, avancer jusqu’à ce que la situation semble changer. Mon oreille perçoit des bruits métalliques qui semblent venir vers moi, qu’est-ce donc ? La seconde d’après, mes tympans, ou du moins, ma conscience se fait harceler par ces bruits qui dévorent mon être en le perçant d'un son strident. Sans cesse, il me tarde de crier mais je n’y arrive pas, alors j'hurle intérieurement pour chasser le son qui vibre et bourdonne, provoquant une douleur insupportable. Mon corps s’arrête seulement sans laisser paraître une seule de mes réactions. Il faut croire qu’il contrôle mon corps mais aucun de mes sens. Ces yeux, ces oreilles, cette bouche sont les miennes mais il arrive à repérer les gens par leur présence sans leur usage. D’ailleurs, la femme a bougé et il le pressent.
A terre elle se pose et dévoile sa chevelure blonde, Abigail. Je la reconnais car il s’agit de la seule femme que j’ai vue sur le bateau, et je précise bien le lieu car sur l’île il faut dire que j’en ai rencontré plus d’une. Tantôt dans mes bras, tantôt un baiser partagé, voilà que je me retrouve victime d’une malédiction. Séléné, si je la retrouvais je crois que je pourrai la tuer, mais mon corps ne le voudra tout de même pas étant donné qu’en vil servant il ne s’en prendra pas aux sirènes. Sirène que je dis, il y en a une aux alentours que mon corps souhaite à tout prix protéger. Abigail ? Pourquoi donc ? Il me manque certaines pièces du puzzle pour pouvoir comprendre cela. A-t-elle pactisé avec les sirènes ? Plutôt malin de sa part, après tout cela lui vaut bien sa place de Leader. Cependant si je veux retrouver ma forme, mon corps, il faudra faire davantage : tuer Sélène.
Ma bouche s’ouvre lentement comme si une seconde force m’en empêchait et se referme aussitôt. Pris d’assaut, mon corps saute agilement sur la branche d’un arbre pour esquiver la tornade qui balaye le sol telle une vague qui vient s’échouer sur la plage. La base de l’arbre que lequel je me tiens se fait détruire et je saute à nouveau avant qu’il ne tombe et m’emporte dans sa chute. Mon bras accroche une branche pour me maintenir en hauteur puis lorsque la tornade se calme, je la lâche pour retomber lourdement sur mes jambes. Mon corps est bien plus lourd avec toute cette masse de muscles, c’est étrange. Je lève les yeux et les vois se reculer malgré que Diego souhaite combattre fièrement, elle l’emmène au loin, loin du danger comme je lui avais demandé de faire. Puis Abigail revient pour m’affronter seule. Quoi ? Pourquoi fait-elle ça ? Et pourtant mon corps semble l’ignorer, c’est vrai, j’avais oublié qu’elle était une sirène. Elle ouvre alors la bouche et je perçois seulement quelques sons. Mon âme est encore souffrante il me semble, ce satané Diego s’en est pris à la mauvaise personne. Elle me redit alors quelque chose que je crois comprendre malgré la faiblesse de mon audition. Des gens sur l’île, oui, il faut dire que j’en ai rencontré plein. Calme, mon corps reste immobile devant la sirène et me permet de m’exprimer. Mon regard devient plus pur et s’éclaircit, le vert de mes yeux est perceptible malgré l’aura sombre qui entoure mon corps. Seulement mes paroles débitent tellement vite que je ne sais pas si Abigail arrivera à en percevoir le sens.
Oui, j’ai croisé Damaz et Kôta ! Et une femme aussi, enfin deux ! L’une, Sélène m’a guéri mais en même temps m’a transformé comme ça alors que la deuxième a tenté d’empêcher la transformation en me faisant boire une potion, c’est Syla. Enfin, elles sont sœurs jumelles il me semble à moins qu’une des deux nous trompe en se faisant passer pour l’autre. Mon corps est donc l’objet, l’arme des sirènes et de Séléné, il faut les arrêter, elles ont déjà fait tant de victimes !
Mes paroles s’arrêtent instantanément, mes yeux reprennent leur lueur sombre et leur aspect vide d’émotion puis mon corps, dans cette situation ambiguë. Avec tantôt le désir de protection et le désir de s’en prendre à cet homme, s’illumine d’un éclat noir et se transforme lui-même en lumière toute aussi sombre. Mes pieds décollent du sol et tout mon corps lévite. Je regarde vers le bas tout en montant dans les hauteurs célestes. Mon corps aussi léger que de la poussière s'envole et flotte dans l'air, la cible repérée Diego, je fuse vers lui tel un missile en traversant les arbres, mon aura destructrice les broyant sans difficulté avant même que ma tête ne puisse les toucher. Trajectoire rectiligne qui me fait gagner en vitesse sans aucun obstacle assez résistant pour m'empêcher de parvenir à Diego, seules leurs magie sont capables de me dévier.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Ven 14 Mar - 15:12
Invité
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Le bruit traverse l'espace à la vitesse du son, emprisonnant mon adversaire dans ce cyclone improvisé. Puis, ma tante bouge, s'imposant entre nos deux silhouettes, s'élevant dans les airs comme un ange et fonce sur moi. La vitesse manque, je n'ai pas le réflexe pour bouger et elle m’agrippe. Poigne de fer digne de la Dame en question et elle frappe. Sternum craqué, souffle coupé et aucun moyen de me sauver. Elle m'attire plus loin pendant que je reprends le souffle de vie qui m'avait quitté secondes auparavant. Sa voix efface le voile et je vois l'ange en question. Iris azurés et lèvres pulpeuses, mains qui caressent mon visage et expression d'inquiétude. Abi, pourquoi t'interposes-tu? Elle repart en me sommant de rester-là, mais je ne peux pas. Elle veut combattre Hazama et je ne veux pas. Main au torse, les dents gouttant au sang, je me relève et j'écoute.
Tornades de voix qui m'étourdissent, je m'accroche à l'arbre d'une main tout en maintenant ma cage thoracique droite de l'autre. Je ne comprends pas ce qui se passe, mais je goûte. Le sang emplit mes poumons et je crache vulgairement parterre, tentant de contenir la douleur entre mes dents. Je souffre, mais ça ira. Je veux sauver Abi d'Hazama et je fais un pas, puis un autre, encrant mes pieds dans la terre pour maintenir l'équilibre, mais c'est trop long. L'homme vole à son tour, d'un simple bond, si haut comme un oiseau et plonge à vive allure sur moi. Que faire? Je ne peux pas le ralentir, ni amortir sa chute. Son corps enrobé d'une aura noire, je ne peux rien faire.
Je verse une larme, impuissant et je recule, je m'éloigne de la Dame de fer. Je marche, puis je courre à toutes jambes, à en rompre ma cage thoracique endommagée, mais je voulais la protéger. Rien à faire. L'étourdissement gagne et je perds pied et je sens le craquement m'envahir d'un frisson désagréable et je crie. Je ne peux plus bouger, c'est terrible. Cette mort montrera que je ne suis qu'un objet qu'on utilise et qu'on jette, qui ne sert plus à rien, complètement inutile. Je ne suis pas un combattant, je suis un alchimiste.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Dim 16 Mar - 2:04
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Que puis-je faire ?
Le détail qui polissait les réponses en les frictionnant pour les rendre compréhensibles s'effilait entre ses doigts, des questions germèrent avec l'éclat d'un feu d'artifice terne dans la profondeur de son monde de songes.
C'était surgit. C'était surgit avec l'imprévisibilité de la pluie, C'était surgit avec la hargne de la foudre qui irradiait les ombres.
Abigail releva le menton, Drake semblait être tout aussi déboussolé qu'elle, perdu dans les décombres d'un corps qu'il ne semblait plus contrôler – comment était-ce possible ? La réponse qu'elle cherchait lui éclata au visage avec le mépris d'un soufflet, sa joue se détourna poliment de biais pour réfléchir : quelque chose lui échappait, à cela s'ajouter le silence qui s'était logée dans sa gorge et le mutisme des Érinyes ne signifiaient rien de bon. Le parfum de la mort semblait s'être imposé en empereur en s'imbibant dans la chair des trois Pégases, l'effluve de mort la saisit comme un coup de poing dans le ventre.
Soudain, elle cligna des paupières puis elle pivota vers Drake.
_ Drake, il faut à tout prix que nous -
Il s'éleva dans les airs, prêt à pourfendre les nuages dans le sillage de cette puissance presque mystique et effrayante. Il fondait sur eux comme une météorite le ferait, prête à déchirer la chair tendre de la terre sous la violence de son assaut puis l’inondait d'une rivière de feu. Abigail, élégante comme un félin, bondit agilement sur le côté retombant à quatre pattes, lorsqu'elle pivota, de la terreur se distilla à l'intérieur de son cœur qui manqua de s'expulser hors de sa poitrine.
Sa main se tendit, tandis que au ralenti, ses jambes se déplièrent pour qu'elle puisse courir vers eux.
Arrêtez-les.
_ Arrête, Reprends-toi !
Elle se pinça les lèvres, secoua la tête, avant de hurler.
_ Arrête !!
Que pouvais-je faire ?
Un éclat sombre et des vents noirs germèrent lorsque Drake la frôla – elle ignorait ce qu'il s'était passé – elle fut fauchée comme de la poussière, avant d'être expulsée contre le tronc rêche d'un arbre qui s'écroula lors de l'impact du dos frêle d'Abigail.
Le choc lui fit monter le cœur aux lèvres. Elle toussa et elle sentit ses poumons s'embrasaient à cause de la poussière qui avait jaillit de tout ça, mais elle n'abandonna pas, elle invoqua un sort puissant – son sort le plus efficace et le plus rapide -
_ Ventus.
Diego avait prit de l'avance, Abigail sentit une vague de chaleur l'envahir, elle scella ses paupières. Une aura verte limpide se mit à scintiller doucement, puis prirent feu, comme si elles dansaient comme la flamme d'une bougie sur laquelle on voudrait souffler. Elle se mit à courir entre les deux, atteignant plus du quadruple de sa vitesse initiale, Abigail était devenue souffle.
_ Ouranos – caelestam flagam !
Deux tornades émergèrent de ses paumes de mains sur lesquelles elle frappa l'une contre l'autre pour les fusionner. Sans réfléchir, elle prit le plus d'élan possible et l'expédia sur Drake, non pas pour qu'il soit emporté dans la terreur colérique et vengeresse de Tisiphone, mais que sa position rectiligne soit bouleversée : avec le vent en faveur de l'ouest grâce à la tornade, elle pouvait – elle espérait – le faire dévier de sa cible.
Son seul souhait n'était pas de se résigner, mais de pouvoir arrêter d'espérer. Parce que l'espoir broie plus lentement.
Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Lun 17 Mar - 14:24
Et dans la sinistre clairière le combat fait rage, la mort comme un présage dans une projection de sang, alors que pourtant brille là haut le soleil cuisant.
Comment en est-on arrivé là ? Vous le savez aussi bien que moi, enfermés dans un jeu qui vous dépasse et dont vous ignorez les règles vous voici sur le point de vous entre-tuer à cause de la folie des temps passés.
L'attaque dévastatrice d'Abigail percute Drake de pleins fouet. Et c'est tel une machine de guerre et de destruction qu'il se relève en quelques instants, et que inébranlable il reprend sa quête de destruction de l'alchimiste aux cheveux écarlates. Ratée alors que surgit de nulle part la silhouette noire le fauchant pour l'entraîner dans un roulé boulé. Grognements et feulement viennent se mêler aux bruits de l'affrontement.
La panthère noire se dégage en un éclair pour barrer le chemin vers l'alchimiste agonisant. Puis commence la série de craquements stridents alors qu'elle mute révélant l'homme à la peau basanée barrant la route du monstre shooté à la testostérone.
Vos destructions et cris ont retentis dans la forêt pour le guider, permettant à la bête de faire son entrée.
Nouvel ordre de poste : Drake - Damaz - Abigail - Diego
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Sujet: Re: 10H40 - La seule solution c'était mourir [Abigail, Diego & Drake] Lun 17 Mar - 18:26
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
La bête a besoin qu'on la dompte.
Battle Royal
Boulet de canon qui au contact dévore tout ce qu’il rencontre, mon corps fuse vers Diego en transperçant le ciel comme l’aurait fait une étoile filante. Luisante et fugace, elle était si rapide que le choc aurait été dévastateur. Et pourtant il ne le fut pas. Alors que la seule chose que je souhaite est que l’on m’arrête, je vois mon vœu exaucé par la sagesse d’Abigail. Tempête de vents invoquée par sa magie vient me repousser dans mon élan et un sourire se dessine alors sur mon visage. Je ne ressens ni la douleur, ni la brutalité de l’action, seul le soulagement de voir Diego épargné de la mort me rassure. Mon corps vole, dessine une sorte de tourbillon dans sa chute qui m’entraîne au sol pour me stopper. Nuage de poussière prend vie au milieu de la forêt et tous se demandent ce qu’il en est de moi. Est-ce fini ? Pas maintenant. Je me relève machinalement et fait disparaître l’arme qui s’évapore puis regarde mon corps couvert de plaies, fines et courbées, formant une sorte de multitudes de cercles sur mon flanc droit. Je grimace à la vue de ces blessures qui pourtant ne me provoquent aucune douleur. Cependant, je n’ai pas le temps de me reposer car mon corps se dirige à nouveau vers le combat tel un zombie attiré par la chair.
Mes yeux ont à peine le temps de voir cette chose venir, semblant d’homme qui m’est pourtant familier, Damaz. Il me saute dessus pour m’entrainer au sol et rouler avec moi sur le sol et se dégager aussitôt. Son agilité et sa rapidité ne me permettent de riposter et je me relève alors d’une pulsion sur les bras lorsque la bête s’en va. Je lève les yeux vers l’homme qui se reprend sa forme humaine. Ils sont trois. Ça commence à devenir rassurant parce qu’à trois ils arriveront peut-être à me contenir. Mais si la douleur ne me fait rien, je crains qu’ils aient à me couper bras et jambes pour me stopper définitivement. En attendant j’espère que Kôta arrivera à trouver le remède à mon maléfice. Je lève alors les yeux et dévoile un regard triste, victime d’une fatalité qui me ronge. Elle a peut-être raison, je vais mourir ici. Epris d’une démence qui va au-delà de la raison, je place mes mains sur ma tête et crie aussi fort que je le peux, ma voix résonnant sur l’île comme celle de la mort. Je ne veux pas mourir ici, je suis trop jeune !
Je ne veux pas… MOU-RIR !
Mon regard se vide et mes bras glissent le long de mon visage pour retomber le long de mon corps recouvert de sang et de poussière. La même aura que précédemment prend forme autour de moi et fait s’envoler les petites particules accumulées sur mon corps. L’énergie s’accumule autour de moi et je les menace de mon regard meurtrier. Une nouvelle cible, voilà qu’elles viennent vers moi d’elles-mêmes, ça va me faire gagner du temps. De toute il m’empêche d’accéder à Diego alors c’est lui qui fera les frais de ma colère, ire incontrôlable qui me pousse à les faire souffrir. Mes mains dessinent chacune un cercle qui prend forme instantanément puis je plonge mes mains à l’intérieur pour en tirer deux chaînes de cinq mètres, successions de mailles dorées qui émanent une lumière blanche et menaçante, ondulants dans l’air tels deux serpents prêts à étreindre leur proie. Les cercles cependant ne disparaissent pas car le spectacle n’est toujours pas fini. De chaque cercle naissent trois sphères aussi noires que la nuit qui viennent s’incruster dans le ciel pour le consteller. Une fois les semblants d’astre disposés en une sorte de cercle, mon aura se dissipe et je cogne alors mon poing contre l’autre puis fait craquer les os de ma nuque en inclinant ma tête à droite puis à gauche.
Les chaînes fusent vers les deux mages en avant dans le but de les étreindre et les immobiliser puis je cours vers l’hybride basané, accélérant à chaque foulée sur la courte distance afin de prendre de l’élan. Coup de poing dirigé vers le ventre alors que la seconde d’après une étoile vient dans son dos pour exploser. Profitant ou non de cette dernière action je lève la jambe gauche pour asséner un coup de pied en tournant sur moi-même dans le but de le repousser sur Diego, une deuxième étoile retombant sur le mage aux cheveux écarlates.
Je suis… désolé.
Je détourne mon regard vers Abigail qui empli de tristesse l’invite à m’arrêter. Je ne mérite peut-être pas de mourir mais Diego non plus, Damaz non plus, aucun d’eux ne le mérite alors que fais-je là ? Je baisse les yeux puis recule de quelques pas pour me préparer à leur offensive bien que ma seule envie est de me rendre, de retrouver le contrôle de mon corps et m’excuser auprès de tous. Arrêtez-moi, par pitié.