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Humain, trop humain. |
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| Sujet: Humain, trop humain. Dim 9 Fév - 20:47 | |
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Yôshii A.Shunsui
| Humain, trop humain
L’automne avait annoncé le début de son cycle, alors que les feuilles à peine jaunit des arbres commençaient déjà à tomber par dizaine. Le froid était là aussi. Il parcourait chaque parcelle de nos corps comme un murmure glacial provenant de l'enfer. Un ciel sombre dessinait dans le ciel des tâches nuageuses grises et noires, apportant tristesse et mélancolie à ce paysage.
J'avais arpenté bien des montagnes, bien des collines. J'avais traversé de nombreuses rivières, de nombreux lacs. J'avais vu beaucoup de villages, beaucoup de villes. Mais il y avait une chose que j'avais beau voir et revoir, de long en large, de haut en bas, sous toutes les coutures possibles et inimaginables. Rien n'y faisait. Rien ne m'y habituait. La nature de l'homme bien sûr. Quoi d'autre. Qui avait-il en ce monde de plus corrompu, de sale, que cette immonde créature sortit d'un conte de fée macabre. Cet être se pensant au-dessus de tout, de toutes les lois qui régissent se monde. Ce prétentieux être, qui se pensait capable de contrôler le monde. Une belle bague.
Et me voilà, en ce jour pluvieux et monotone, au milieu de cette foule, au milieu de ces sauvages soit disant civilisé. Plongé dans le refuge du massif de Solvard, là où ceux qui avaient tout perdu dans la région, se rassemblaient sous des tentes grossières et trouées, pour survivre. Il n'était plus question de vivre dans un endroit pareil. Les rats grignotaient les affaires des réfugiés, les voleurs volaient les poches déjà vide des malheureux et la maladie frappait les plus faibles avant de s'en prendre aux autres. Où était la justice et l'égalité là-dedans ? Que faisait le conseil alors qu'une telle situation était tolérée ? Il s'en moquait. Le conseil était composé de gens puissants et riches, ne manquant de rien. Comment pouvait-il comprendre le fait de n'avoir rien ? D'avoir tout perdu. Comment pourrait-il agir pour le bien des autres, alors que seul leur propre bien les intéresser. Malheureusement pour eux, le mal se payait toujours. J'allais être le bourreau qui ferait tomber sur eux, le glaive d'une justice mienne.
Visage encapuchonnée, j'étais plongé dans l'ambiance du lieu comme si j'en étais une partie intégrante. Je dirigeais mon regard là où tous semblaient apporter leur attention. Au centre de cette concentration de déchets humains, deux animaux se mettaient en scène. Deux chiens du conseil. Moi qui avais affirmé que le conseil ne s'occupait pas de ces personnes, je m'étais trompé. Ou pas totalement en tout cas. Les deux hommes étaient en train de frapper un pauvre garçon à terre, qui semblait être l'auteur d'un petit vol de nourriture. Une violence gratuite envers un enfant seul au monde, dans cet univers déjà bien assez dur comme ça. Pourtant, personne ne bougea le petit doigt. Il y avait ici des réfugiés dans le même cas que ce jeune homme, qui ne cherchaient même pas à le défendre. Tout comme ces volontaires qui venaient ici pour aider ces rescapés de l'humanité, si je puis le dire. Aucun d'entre eux ne bougea ses fesses. Pourquoi ? Parce qu'il s’agissait de deux mages du conseil ?
Le bruit sourd d'un corps qui atterrit derrière ces deux silhouettes. Les mages du conseil se retournèrent lentement, contemplant avec stupeur la carcasse immense derrière eux. Une chevelure écarlate, accompagnée de ses yeux vifs rouges sang. L'un d'entre eux recula d'un pas, alors que l'autre posa sa main sur la garde de son arme. Malheureux que vous étiez, vous n'auriez jamais du être là. Je posais mes mains le long de leur nuque, les soulevant de ma seule force physique.
« Que faites-vous ?! Reposez nous tout de suite ou vous aurez de très gros pro... »
Le bruit de l'impact coupa net le mage dans ses paroles, tandis que tous contemplèrent avec surprise le tact dont je faisais preuve. J'avais percuté les deux mages du conseil entre eux, pour les laisser tomber à terre ensuite. Cependant il leur en fallait plus. Je ne pouvais leur laisser la chance d'avoir si peu comme punition, après s'en être pris à un faible. Je laissais donc mes poings parler dans toute la délicatesse de cet art bestial. Pour la première fois, j’annonçais clairement mon hostilité au conseil, me faisant ainsi rentrer dans la catégorie des illégaux connus.
« Je ne vous pardonnerais pas votre lâcheté, chien que vous êtes. Mon nom est Shunsui, gravez le bien dans vos petites têtes de toutou du conseil, car bientôt je façonnerais le monde d'une autre manière. Je ferais disparaître les inégalités que vous créez pour votre propre bien. Adieu vos privilèges... Vous payerez pour vos crimes. Sans exception. »
Je clôturais mon assaut par un vulgaire coup de pied sur mes deux victimes, les jetant littéralement en arrière avant de finir dans une tente à moitié écroulée. La foule recula de plusieurs pas, tandis qu'à mes genoux, le jeune garçon se cachait dans des tremblotements peureux. Les deux mages du conseil se relevèrent de mes coups, titubant comme ils n'avaient sûrement jamais tituber. J'avais pourtant bien retenu ma bestialité envers eux. J'aurais pu leur offrir mille fois pire... Grognant sur moi un tas de menaces ridicules et m'avertissant qu'ils allaient revenir avec des renforts pour me faire ma fête. Petit rire sadique qui vient perturber leur menace, déstabilisant encore plus ces deux malheureux.
« Venez donc. Ramenez les fesses de vos amis. Vous pensez quoi, bande de merdeux prétentieux. Parce que vous êtes l’autorité de ce pays vous pouvez tout vous permettre ? Car vous avez du pouvoir, vous avez le droit de perdre toute l'humanité qui caractérise l'homme et brutaliser un enfant comme vous l'avez fait ? Que vous soyez un ou mille, je vous latterais tous les uns après les autres. Je rendrais au centuple, ce que vous avez donné à cet enfant. »
Soudain, je sentis monter dans ma gorge ce petit truc qui laissait ma colère grimper en flèche. Ils avaient trop ouvert leurs bouches pour que je puisse me permettre des gentillesses. Mon corps se mit rapidement à faire apparaître des tatouages sur chaque morceau de peau qui l'a composé. Vint enfin la division de mon être, pour laisser place à deux géants écarlates. Deux Yôshii en colère pour le prix d'un seul, c'était les soldes en avance. Les coups fusèrent aussi inévitables que féroces. Fini la gentillesse, je rendais tout ce qui était mérité à ces deux crapules corrompus. Jusqu'au moment où je sentis une main arrêtait dans l'un de mes coups dans son élan. L'enfant peut-être ? Ou une autre personne ? Qui sait.
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By NatsIchi |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Mar 18 Fév - 19:33 | |
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Ohatsu Takumi
| Lorsqu’Ohatsu avait entendu cette conversation sur la situation critique du refuge au Massif de Solvard, elle n’avait pas hésité une seule seconde à s’y rendre afin d’aider les démunis … Dès le lendemain à l’aube, elle s’était mit en route. En plus d’aider ceux qui en ont besoin, ca lui permettrait de mettre en pratique ce qu’elle avait apprit lors de son entrainement avec Mori-sensei… Il lui fallut une demi-journée de marche pour arriver à destination. Une fois sur place, c’était encore pire que ce qu’elle avait imaginé. Des semblants de tentes étaient dressés tandis que la misère, la tristesse et l’angoisse s’étaient emparées des lieux. La mage avançait dans ce désert de pauvreté. Peu importe où elle posait son regard, elle ne pouvait que sentir de la pitié et de l’empathie pour ces pauvres gens. Elle lâchait un soupire… Comment pouvait-on laisser des gens comme ça ? Pourquoi personne ne faisait rien ? Elle ne comprenait pas …
Alors qu’elle continuait d’avancer, à la recherche d’une sorte de leadeur pour se présenter, quelque chose la freina. Lorsqu’elle regardait ce qui l’empêchait d’avancer, elle aperçu un petit garçon, apparemment plus courageux que les autres. La constellationniste lui offrit un sourire, mais n’en reçu aucun en retour … A la place, il prit la parole. Sa voix d’enfant était triste et tremblante.
« Dites … vous êtes une mage n’est ce pas ?»
Son regard était posé sur ses clefs, Ohatsu se retournait et s’accroupi pour faire face a ce petit bout.
« Oui, je suis une mage … Je m’appelle Ohatsu et je suis ici pour vous aider. »
Les yeux du petit garçon furent remplis de larmes face à ma petite présentation. Craquant, laissant ses larmes rouler le long de ses joues, il se jetait dans les bras de la jeune fille qui d’abord fut surprise par un tel geste d’affection. Son corps ne put s’empêcher de frissonner fac e à ce contact physique, bien que n’appréciant pas le geste, elle n’avait pas le cœur à le rejeter. L’enfant la remerciait, répétait le mot « merci » en boucle en se blottissant contre la mage céleste. D’une main un peu hésitante, elle venait caresser les cheveux du petit bonhomme.
Voyant qu’elle n’était pas agressive, des gens commençaient à sortir de leur cachette et à s’avancer vers la jeune fille. Cette dernière se relevait et regardait à son tour cette population meurtrie. ***
Ohatsu avait passé sa journée à travailler, remontant les tentes tombées de certains, aidant à porter des charges lourdes pour d’autres où encore distribuer de la nourriture à chacun. Bien que ce fût épuisant, la mage était heureuse d’aider et d’apporter un peu de réconfort à ses gens …Aucun événement venu perturber la vie du refuge, a part peut-être la venue des deux mages faisant parti du conseil. Soit disant, ils avaient besoin d’évaluer la situation des lieux, comme s’il y en avait réellement besoin … D’un simple coup d’œil, n’importe qui savait ce qu’il se passait réellement ici… A genoux dans la poussière, Ohatsu tentait de réparer tuteur de tente qui s’était brisé durant la nuit. Toute fois, elle fut interrompue par le jeune garçon qu’elle avait rencontré à son arrivée. Il courrait à vivre allure vers elle, semblant totalement pris de panique.
« Ohatsu-Saaaaaaan !! »
La mage se relevait, essuyant la poussière qui s’était déposée sur elle.
« Oui ? Que se passe t-il ? »
« Là … Là –bas, près de la tante, il … il y avait deux mages, ils frappaient Tom, puis… un monsieur, il s’est transformé en monstre ! »
Les mages du conseil qui frappaient des enfants ?! Elle en avait du mal à croire ses oreilles ! Et puis un monstre ? Qu’est ce que ca voulait dire ? Un autre mage ici ?! Elle se posait beaucoup de questions, mais pour y répondre, un seul moyen : aller voir sur place
D’une démarche assez rapide, elle se dirigeait vers les lieux. Elle ne put retenir une inspiration de surprise lorsqu’elle aperçu « le monstre ». Effrayant … il était réellement effrayant. Un frisson s’emparait du corps de la constellationniste qui pendant quelques secondes fut paralysée. Elle secouait la tête pour reprendre ses esprits, Il fallait qu’elle prenne sur elle, ce n’était pas le moment pour être une poule mouillée. Près de la créature, se trouvait le fameux Tom, qui avait posé sa main son bras. Il semblait vouloir tenter retenir le mage, pour pas que le conseil lui fasse de mal. Elle posait son regard sur les mages du conseil qui semblait déjà dans un mauvais état … Il y avait eu un combat ? Il … avait réussi à faire autant de dégâts à ces deux mages? Elle ne pouvait qu’être impressionnée par tant de puissance. Pour l’instant, elle analysait la situation, afin de comprendre ce qu’il se passait réellement ici. Lorsque Tom aperçu la mage, il allait se réfugier derrière elle.
« Je veux pas qu’ils lui fasse mal… »
Cet « homme » ou plutôt cette chose était un ami du petit ? Comment faisait-il pour s’en approcher sans avoir peur. Le silence qui s’était installé fut brisé par la voix d’un des deux mages qui ordonnait quelque chose à la constellationiste.
« Toi ! Attrape ce gosse ! Il doit être puni pour son crime !! »
« Son … crime ? »
Ohatsu ne fit évidemment rien au petit, mise à part lui ordonner de déguerpir. D’un coup sec, elle ouvrit sa sacoche de cuir sans révéler sa contenance… pour le moment. Peu importe « le crime » qu’il avait commis, ces idiots n’auront pas ce petit !
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| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Mer 19 Mar - 20:19 | |
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Yôshii A.Shunsui
| Humain, trop humain
Cette petite main fragile et froide qui attrapait la mienne grande et bouillante, stoppant net mon action. Il était là, à mes côtés, sans cacher la peur qui abritait son cœur. Le petit garçon que j'avais sauvé des crocs de ces deux serpents du conseil. Cependant, il ne semblait pas avoir peur de moi, mais plus de ce qu'ils allaient me faire. Ahah. Quelle ironie... Faire pire que ce que j'avais vu dans le passé... Je souhaitais bon courage au fou qui tenterait une telle aventure ! Je faisais disparaître mon clone avant de passer l'une de mes mains sur sa tête. Ignorant mes adversaires, je m’accroupissais devant lui et lui adresser quelques mots à faibles voix.
« Ne t'inquiètes pas. J'ai vu bien pire que cela. Vas te cacher pendant que je m'occupe d'eux. On parlera après si tu veux. »
Un petit sourire qui apparaissait sur une lèvre, pour disparaître peu de secondes plus tard. Je me relevais, puis me détournais de l'enfant qui partait déjà. Je me concentrais de nouveau sur mes ennemis d'aujourd'hui. Les mêmes que demain sûrement. Un conseil trop grassouillet dans sa luxueuse et plaisante vie, voilà mon ennemi. Lui et tous ceux qui m'empêcheront d'abattre cette autorité. J'entendis alors l'un de mes adversaires s'adressait à une personne. Derrière moi ? Je me retournais une nouvelle fois, pour voir que ce petit idiot d'enfant n'était pas parti se cacher comme je lui avais dit. Les gosses, seigneur. Pourquoi ne pas faire simplement ce qu'on leur demandez ? Peut-être parce que sinon le monde serait bien triste. Désobéir est la preuve que nous sommes libres de penser comme nous le souhaitons et si quelqu'un pense pouvoir nous contrôler là-dessus... Alors l'appel du sang résonnera dans le coeur des soumis, pour arracher le fouet de leur maître. Les hommes se lèveront en masse pour écraser les armées du tyran et planter sa tête sur une pique. Mais ce jour arrivera-t-il aujourd'hui ? Probablement que non. Il n'y avait que des graines à planter pour le moment... Et la réponse d'une dame à écouter.
« Son … crime ? »
En voilà une réponse de très profonde. En même temps... Qu'avaient-ils à reprocher à cet enfant ? Voler une pomme pour se nourrir et ne pas mourir de faim ? Quel blague. Je vais t'en offrir un de crime, crevard du conseil. La jeune femme laissa le petit partir, alors qu'elle préparait quelque chose en ouvrant son sac... Au moins, il ne s'agissait pas d'une ennemie. Et qui n'était pas mon ennemi, était mon allié non ? La carte de la prudence était sûrement préférable au vue de la situation... Au diable la prudence ! La valeur d'un guerrier se montrait dans le courage dont il pouvait faire preuve. Je reculais de quelques pas, détournant la tête de mes ennemis l'espace d'une dizaine de seconde pour m'adresser à la jeune femme.
« Restez en dehors de ça. Il est plus prudent pour vous de ne pas vous mêler à mes conflits d'intérêts avec ces... Rustres. »
Je disparaissais. Englouti par le sol, comme la mer avalait les navires durant une tempête. Je m'enfouissais dans la terre sous le regard de tous. Mystère incompréhensible, alors que mes deux adversaires étaient déjà en position défensive. Il s'attendait à une attaque de ma part peut-être... Et ce fut bien le cas. L'ombre seul se déplaça entre les jambes de tous, se fondant dans les autres ombres. Qu'était-elle. Que cachait-elle. Et plus important... Où était-elle ?
« Ce fus divertissant, mais le jeu est fini très chers. »
Sortant de nulle part, apparaissant tel un monstre derrière mes deux ennemies, j'attrapais leur tête comme un géant l'aurait fait avec deux animaux inoffensifs. Je les soulevais du sol en serrant leur crâne aussi fort que mes mains me le permettaient. Alors que l'un d'entre eux lâcher des supplices, l'autre riait en entendant le cliquètement... Des armures des autres soldats du conseil. Ahah... Ils n'étaient pas que deux. Normal après tout. Quel idiot pourrait croire une chose pareille... Quel idiot hein ?... Hum. Je jetais un coup d’œil en arrière pour les contempler arriver vers moi. Une belle dizaine. Dix beaux soldats en armure lourde. Plus deux mages dans leur belle robe de gonzesse. Pourquoi ils portaient des robes ? Un homme avec une robe. Pire... Deux hommes avec une robe. Ahah. Je laissais un sourire apparaître sur mon visage, tandis que je fracassais mes deux prisonniers l'un contre l'autre. Les lâchant sans aucune délicatesse pour qu'ils s'étalent dans la terre boueuse.
« C'est à votre tour ? Ahah. »
Je commencais à avancer un pas après l'autre, marchant normalement, accélérant à chaque pas, pour finir dans une course qui se termina subitement. Les pieds figées au sol, immobilisé par des chaines sortit de nul part. Le sourire qui se dressait sur mes lèvres gâchaient tout leur plaisir de m'arrêter. Je riais, tandis que l'un des gardes ne se priva pas pour me frapper avec son arme. Encore et encore, jusqu'à que des bleus se dessinent sur mon corps, alors que les gardes m'emmenait déjà dans leur campement... Aux abords du refuge. Triste sort qui allait mettre réserver, qu'étais-tu ? Je n'avais pas peur. Je riais toujours, alors que l'on me frappait pour que je me taise.
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By NatsIchi |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Mer 2 Avr - 1:50 | |
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Ohatsu Takumi
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Libérée, délivrée.
« R estez en dehors de ça. Il est plus prudent pour vous de ne pas vous mêler à mes conflits d'intérêts avec ces... Rustres. »
« Mais je … »
Trop tard, il avait disparu, englouti par le sol… Elle restait un peu en retrait, alors que les deux mages du conseil semblaient chercher leur cible. Ohatsu voyait une ombre ne correspondant pas aux deux individus, elle fronçait les sourcils. Toutefois, elle n’eu pas vraiment eu le temps de se demander ce qu’il se passait, le mage réapparut derrière ses adversaires et leur écrasait la tête sous sa puissante poigne. A peine étaient-ils mort qu’un autre poignet de mage apparut, ils étaient plus nombreux … donc plus dangereux.
Cependant, il était téméraire, peut-être un peu trop … Alors qu’il courrait pour attaquer et ce qui était inévitable arriva, il fut arrêté brutalement et les gardes s’en emparait. Ohatsu resserrait ses poings, jusque là personne n’avait fait attention à elle, elle était comme invisible aux yeux de ces hommes et elle allait profiter de cet avantage. Elle s’éclipsait, le laissant temporairement aux mains du conseil.
Dehors, la nuit était quasiment tombée et les réfugiés commençaient à manger le peu qu’il avait à l’heure du dîner… Ohatsu laissait les heures passer et l’obscurité prendre possessions des lieux.
Des torches ici et là illuminait quelques tentes. L’extérieur était calme, seuls quelques gardes semblaient veiller à ce que rien ne dérangeant pour eux ne se passe… Se faufilant dans les ombres et la nuit, entre les tentes, Ohatsu s’approchait du campement du conseil. Se faisant petite, discrète, regardait les gardes autour d’un feu dévorant quelques cuisses de poulets. Jurant en elle-même, elle continuait son parcours du combattant jusqu’à arriver a un poteau planté fermement dans le sol. Un homme salement amoché y était accroché avec des menottes qui semblaient l’empêcher d’utiliser toute magie. Ohatsu s’approchait, faisant attention à ne pas être vue. Elle s’agenouillait derrière lui et sortait un Sembon d’une de ses poches. Elle tentait de crocheté la serrure… Ses mains tremblaient, son corps tout entier tremblait, elle tremblait à l’idée de se faire prendre la main dans le sac, à l’idée que le conseille là voie et qu’elle soit aussi accrochée comme ce mage qu’elle était occupée à sauvée. Enfin, les menottes libéra le prisonnier.
« Vous devez partir à présent, vous pouvez marcher ? » Dit-elle dans un bas chuchotement près de son oreille.
Crédit: Neko-chan in Never Utopia |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Jeu 10 Avr - 21:58 | |
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Yôshii A.Shunsui
| Humain, trop humain
La délicatesse des gardes étaient d'un charme inexplicable. Ils avaient joué à ce jeu qui consistait à frapper un homme jusqu'à qu'il lâche quelques informations et meurt de ces blessures. Sauf que ce jour-là, ils n'eurent le plaisir d'aucun de ces deux là. J'avais résisté. J'avais survécu. J'avais souris. Il avait continué. Il avait poursuivit. Il avait abandonné. Nul ne pouvait prétendre ébranler l'esprit du phoenix, car renaissant de ces cendres jamais il ne pourrait succomber à la douleur du froid morbide et glauque. Le garde qui me surveillait, venait à peine de partir chercher son gras repas pour ensuite le déguster devant moi, lorsqu'elle apparut. Cette jeune fille que j'avais vu durant la journée. Celle a qui j'avais demandé de ne pas se mêler de mes affaires si passionnantes. Elle était là, malgré mon avertissement. Malgré le danger. Malgré que nous n'étions que deux inconnues l'un à l'autre. Mais gentil petit rossignol, savais-tu réellement où tu engouffrais ?
« Vous devez partir à présent, vous pouvez marcher ? »
Je me levais lentement, essuyer une blessure qui coulait encore de sang. Aussi silencieux que l'aurait été un mort, j’avançais de quelques pas comme un vivant. Je m'arrêtais, pour ensuite me retourner vers la jeune femme. Je l'observais. Je lui souriais. Et finalement ma voix se mit à faire trembler l'air de son timbre particulier.
« Partir ne sert à rien. Tu l'as vu et tu le sais. Partir pour aller où ? Laisser des gens mourir de faim. Ceux que l'on nomme pauvre. Ceux que l'on délaisse. Pour s'engraisser quelques mètres plus loin sur un bon poulet grillé ? Fuir. Parce que certains sont faibles et que d'autres sont forts. S'en aller, car le système n'accepte pas notre façon de pensée... »
Je retirais ce qui restait de ma veste, puis déchirant le t-shirt se trouvant en dessous, je me retournais de nouveau. De dos à celle qui venait de me sauver, je restais silencieux quelques instants. Suffisament pour entendre ses pas. Assez pour que....
« Aujourd'hui... »
Soudain, le cri d'un animal céleste se laissa entendre. Beaucoup tournèrent probablement leur regard vers lui, alors que dans mon cas je savais qu'il était, ce qu'il voulait. Ce que nous voulions lui et moi.
« Un nouveau soleil va rayonner et guider son troupeau dans les ténèbres. Il n'y aura pas d'innocent, seulement une armée. Seulement... Le cri de l'humanité. »
Brûlant mon dos comme l'aurait fait un fer rouge ardent de mille flammes, le tatouage du phoenix apparut en haut de mon dos. Dans toute la largeur de mes épaules, il se dessina et se teinta d'un rouge aussi vif que celui du sang. Au même instant, le garde qui devait me surveiller était en face de moi, la bouche grande ouverte. Et oui, le prisonnier était libéré. Mais le pire pour toi mon ami, c'était cet éclat de lumière dans la nuit qui avait eu lieu une dizaine de mètre dans les airs, au-dessus de moi. L'aigle qui avait laissé son cri retentir dans le coeur de tous les hommes, avait implosé dans son incandescente colère. Fondant sur le garde comme l'aurait fait l'animal royal. Ne laissant derrière lui, plus que cette carcasse en armure enflammé, qui laissait jaillir de sa gorge les derniers cris de douleurs de sa pauvre vie. Réveillant les âmes de ce campement odieux, le Phoenix ardent laissa sa fureur se répandre à nouveau à travers son cri. Survolant chaque tente une à une, les faisant ainsi prendre feu dans un brasier géant où ceux qui n'avaient pas eu le temps de fuir, brûler à l'intérieur dans des douleurs indescriptibles. Les survivants, aussi peu qu'ils étaient, fuyaient déjà pour disparaître plus loin. Aller où ? Chercher des renforts. Probablement. Mais l'enfer avait été réveillé et pas même le conseil allait l'arrêter. Mais alors que le phoenix faisait fuir les derniers occupants militaires, je me retournais à moitié pour adresser un visage sérieux à la femme qui m'avait offert la liberté.
« Veux-tu changer le monde avec moi ? »
Le monde ne se changeait pas seul après tout. Comme une armée ne se faisait pas qu'avec un roi. Les pas se feraient un jour nombreux, pour fouler les terres qu'ils pensent leurs. Car demain, c'est aujourd'hui.
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By NatsIchi |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Lun 14 Avr - 21:47 | |
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Ohatsu Takumi
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Who's gonna save the world tonight?
E
nfin, ses liens étaient défais. L’inconnu se levait et s’écartait de la jeune fille, ne répondant pas toute suite à la question posée. Ohatsu se redressait, tandis que lui se retournait vers elle en lui lançant un sourire qu’elle lui rendit.
« Partir ne sert à rien. Tu l'as vu et tu le sais. Partir pour aller où ? Laisser des gens mourir de faim. Ceux que l'on nomme pauvre. Ceux que l'on délaisse. Pour s'engraisser quelques mètres plus loin sur un bon poulet grillé ? Fuir. Parce que certains sont faibles et que d'autres sont forts. S'en aller, car le système n'accepte pas notre façon de pensée... » Finit-il par dire.
Il dénuda entièrement son buste, laissant apparaître ce qu’Ohatsu trouvait tout de même un beau corps, mais elle tentait de rester le plus neutre possible, le moment n’était pas à des divagations de ce genre. Le silence était à nouveau maitre des lieux, tandis qu’elle s’approchait de son interlocuteur.
« Aujourd'hui... »
Un énorme cri, dont personne ne s’y attendait retentit dans les cieux, Ohatsu ne pu retenir un sursaut de surprise. Puis, elle regardait la créature, brillant de milles feux dans le ciel obscur. Majestueuse, céleste et gracieuse, elle battait des ailes justes au-dessus de leurs têtes, alertant ainsi les gardes du conseil environnant.
« Un nouveau soleil va rayonner et guider son troupeau dans les ténèbres. Il n'y aura pas d'innocent, seulement une armée. Seulement... Le cri de l'humanité. »
Elle put apercevoir dans le dos du mage, un magnifique tatouage représentant la créature qu’elle avait quasiment face à elle. Elle ressentait quelque chose d’étrange, comme si son destin allait complétement changer en seulement quelques secondes, comme si le destin prenait une tournure dont elle n’avait même pas conscience. Sans même avoir eu le temps de dire « Ouf ! », le garde chargé de la surveillance du prisonnier fut carbonisé, laissant derrière lui qu’un amas de métaux, déchets de son armure. Ohatsu, restait immobile, muette, ne sachant quoi faire, abasourdie et impressionnée, alors qu'autour d'elle, l’endroit fut à la proie des flammes. Les braises dansaient dans son dos, tandis que sa chaleur vint chasser la fraicheur de la nuit jusqu’au visage de la constellationniste. Au loin derrière,lorsqu'elle se retournait, elle aperçut des survivants, seulement quelques uns, qui courraient, vers un endroit plus sûr.
Les flammes se reflétaient dans ses iris rosées, admirant le spectacle, s'en délectant intérieurement. Elle se retournait vers son interlocuteur lorsque ce dernier reprit la parole.
« Veux-tu changer le monde avec moi ? »
Elle ? Pourquoi elle ? Elle qui n’était qu’un tout petit grain de sable dans ce désert immense qu’est le monde, une simple petite poussière ne pouvait pas le changer ainsi … Pas toute seule … Mais justement, cette fois, elle ne l’était pas. Une proposition, une simple question, un changement de destin. La mage se pinçait les lèvres, réfléchissant à l’offre quelques instants alors que derrière elle, des cris d’agonie se faisaient encore entendre. Elle relevait la tête, d’un air sérieux, se tenant droite et répondit enfin en se rapprochant davantage du mage au phoenix
« Allons donc changer le monde. »
Elle ne savait pas vraiment ce qu’ils les attendaient.
« Ils sont là ! » s’écriait une voix au loin.
Cette fois, ils étaient bien plus nombreux que plus tôt dans l'après midi et aussi fort que pouvaient être, les deux mages, ils ne feront pas le poids face à ce nombre d’opposants.
« Cette fois, il faut vraiment partir, pour sauver nos peaux, changement le monde une fois mort risque d’être compliqué ! »
« Je veux que leurs têtes soient plaquées dans toutes les villes, les villages alentours ! Je veux qu’on les retrouve ! Mort ou vif ! Ils sont désormais des ennemis du conseil !! »
Ohatsu pu entendre un des gars du conseil lancé cet ordre à ses sbires, tandis qu’elle s’était engagée dans une course effrénée.
Crédit: Neko-chan in Never Utopia |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Lun 21 Avr - 21:31 | |
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Yôshii A.Shunsui
| Humain, trop humain
La nuit noire qui voyait sa couleur rougit par les braises et le sang. Un feu si intense qu'on put le voir à plusieurs miles de là. Du sang à flot, comme si une marre de ce liquide rouge avait recouvert la terre fertile pour ouvrir le portail menant aux enfers. Pourtant, dans ce carnage infernal. Quelque chose de bien plus grand encore se préparait. Lentement, mais sûrement.
« Allons donc changer le monde. »
Merveilleux. L'une des premières lettres de mon alphabet. L'une de mes premières pièces symboliques. L'échiquier commençait à prendre forme. Il était enfin temps...
« Cette fois, il faut vraiment partir, pour sauver nos peaux, changement le monde une fois mort risque d’être compliqué ! »
« Je veux que leurs têtes soient plaquées dans toutes les villes, les villages alentours ! Je veux qu’on les retrouve
Oh oh ! Le conseil, c'était comme... Une invasion de rat. Il polluait partout où ils pouvaient. Dix avaient beau mourir. Une centaine apparaissait l’instant suivant pour nuire à vos récoltes. Mais en tant que bon fermier, pouvais-je vraiment laisser cette maladie sur pattes envahir mes terres pour les pourrir ?
« Bon ! Puisque tu tiens à fuir, je vais être gentil avec eux pour cette fois ! Je vais les épargner étant donné tu penses que nous ne faisons pas le poids. »
Je me mis à courir à côté de la jeune femme dans toute l'allégresse de mon comportement habituel. Courant de la même manière que l'aurait fait un fou devant son roi pour le faire rire, j'apportais à notre fuite ce grain d'humour qui la rendait peu... Crédible. Un roi ne fuit jamais sans s'assurer que ses troupes ne sont pas à l'abri. Sautant d'un bond de l'avant, je dépassais ma nouvelle partenaire. Le sourire au coin des lèvres, lorsque je déposais les pieds à terre mon corps entier fut engloutis par le sol. Comme si j'avais disparu soudainement, avalé par le vide non présent ici. Les secondes s'écoulèrent. De maigres secondes. Si maigres, mais si lentes dans ce suspens incompréhensible que nul ne comprit où je fus passé. Jusqu'au moment où une belle explosion de flamme se produisit à à l'arrière des troupes ennemies, les stoppant net dans leur course poursuite. Ils se retournèrent uns à uns pour contempler les dégâts qu'ils venaient de subir et se préparer à un affrontement avec une autre menace. Pendant ce temps-là je ressortais du sol d'un bond, devant ma partenaire, poursuivant notre retraire pour mieux préparer notre retour en force. Un sourire encore plus grand que celui qui l'avait précédé avant que je disparaisse dans l'inconnu. Personne n'avait jamais compris à quel jeu mon corps s'était offert pour pouvoir faire certaines choses... Et mes disparitions soudaines et intempestives en avaient questionné plus d'un. Malgré cela, les têtes de mes compagnons d'infortunes m'avaient toujours fait rire par leurs réactions. Ahah. Peut-être qu'un jour. Quelqu'un pourra lui coller un nom. A cette magie qui n'en avait pas réellement. A cette magie qui se nourrissait de mon corps. L'utilisant comme un marionnettiste violait quotidiennement ses marionnettes de ses doigts. Continuant de courir pour échapper à ceux qui semblait aussi intelligent qu'une meute de vaches affolées, je me tournais vers celle qui me suivait dans la folie.
« Allons nous cacher dans une grotte pas loin et préparons la deuxième phase du plan. Aidez les réfugiés à se débarrasser du conseil ! »
Je lui montrais d'un signe de la main la direction de la grotte que j'avais repéré. Une fois sur place, nous aurions tout le temps nécessaire pour préparer notre façon de faire et le moyen d'aider ces gens. De là bas, nous allions changer la tournure des choses. Je ne pouvais leur promettre une vie de richesse. Comme je ne pouvais leur promettre que les jours suivants allaient être meilleurs. Là seule chose où je pouvais y montrer tant de ferveur, que j'en aurais parié ma vie, ce fut cette promesse. Cette promesse de leur apporter une vie plus agréable. Une vie plus juste. Une vie où le roi serait un homme. Un homme aux vertus d'un démon qui ne laisserait jamais son peuple derrière lui. Qui n'aurait pas peur de déclarer la guerre au monde, pour la liberté des siens. Un roi, prêt à salir ses mains dans la boue, dans le sang et dans la sueur pour le bien d'une seule et même personne. Le peuple.
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By NatsIchi |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Sam 3 Mai - 15:28 | |
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Ohatsu Takumi
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Attends, t’es sérieux là ?
O htasu fut troublée par cette magie inconnue, mais au moins les gardes qui les poursuivaient furent décimer... Finalement, enfin, ils purent s'abriter dans une grotte que le compagnon de la constellationniste avait remarquée quelques temps plus tôt. Ils arrivèrent dans l'endroit froid, sombre et humide. La fille aux cheveux rose était essoufflée, elle se laissait tombée contre la paroi humide, en tentant de reprendre son souffle. Elle fermait les paupières, se concentrant sur sa respiration qui semblait avoir de la peine à reprendre un rythme normal. Enfin, lorsqu'elle put rependre un souffle plus ou moins normal, elle posait son regard rosé sur son nouveau compagnon. A cet instant, c'était le seul moment depuis leur rencontre où elle pouvait le voir aisément, sans qu'il y ait personne pour lui frapper dessus ou qu'ils ne soient dans une course pour survivre et ne pas tomber aux mains du conseil...
Il était plutôt beau garçon, des cheveux flamboyants un regard en harmonie avec ses derniers, il ne laissait pas vraiment Ohatsu indifférente, qui sans le remarquer, faisait apparaître de petites pommettes roses sur son visage. Elle détournait son regard et se laissait tomber au sol en soupirant.
« Bon ... si on veut les libérer il faut un plan. Je sais que tu es mage, mais j'ai peur de ne pas vraiment comprendre ta magie, en quoi consiste-t-elle ? Pour élaborer un plan viable ... va falloir qu'on se partage tous nos petits secrets »
Peut-être que depuis la première fois qu'ils s'étaient croisés, le jeune homme put déceler quelque chose qui ressemblait à un sourire sur le visage de la constellationniste.
« Désolée, je ne me suis pas présentée ... Je m'appelle Ohatsu. »
Ok, peut-être que dévoiler son identité à un mec qui venait d'être arrêté par le conseil et qui en plus semblait avoir quelques tendances sadiques n'était pas l'idée la plus brillante que la jeune mage avait eu, mais bon... Ce type semblait avoir des intentions nobles selon elle et il méritait qu'on lui accorde sa confiance, du moins, c'est ce qu'elle pensait.
Elle remit une mèche derrière ses oreilles, évitant ainsi qu'elle ne tombe sur son visage et se mit en tailleur, en regardant son nouvel associé, tentant de comprendre exactement à quelle était sa magie. De nombreuses questions lui venaient en tête. Ces ombres, semblait être sa magie, d’accord, mais cet oiseau ? L'est-il également ? Comment le contrôlait-il ? Trop de questions restaient sans réponses pour pouvoir élaborer une quelconque attaque dans le camp empesté de gardes, qui ont potentiellement, également une maitrise de la magie, qui ne leur était pas connus...
Crédit: Neko-chan in Never Utopia |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Dim 4 Mai - 19:42 | |
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Yôshii A.Shunsui
| Humain, trop humain
La curiosité de l'homme, péché présent dans le corps de chacun. Nul ne pouvait échapper à cette puissance incontrôlable qui nous envahissait face à l'inconnu. Ohatsu en était l'exemple parfait après tout. Ne comprenant pas la nature de ma magie, elle allait forcément tôt ou tard céder face aux questions qui lui turlupinaient dans la tête. Mais combien était mort en cherchant justement ? Ou plutôt, combien avait eu le temps de la deviner avant de mourir ? Aucun. Car pour dire vrai, même moi je ne savais pas vraiment comment la décrire. Une magie faite pour assassiner ? Probablement. Mais on ne pouvait pas y rajouter grand chose de plus... Alors que devais-je faire. Prouver ma bonne foi en lui avouant l'un de mes plus intimes secrets. Mentir une fois de plus sur la nature de mon pouvoir. Ou alors ignorer la dame comme un gros bourru fraîchement sortit de sa montagne ? Alléchant, mais sans façon. Je n'étais pas un sauvage de ce genre là. Non. J'étais un sauvage avec du style merde.
« Ravi d'avoir fait ta connaissance Ohatsu, moi c'est Yôshii. » Lui dis-je tout en saisissant délicatement sa main, pour l'embrasser comme il se faisait couramment dans certaines cours royales.
Puis je la lâchais. Je reculais de quelques pas en laissant entre elle et moi, mon imposant dos. En même temps avec une carrure pareille, je pouvais faire de l'ombre à pas mal de personnes. Hum. Avançant vers l'entrée de la grotte, je plongeais mon bras dans la pluie de lumière extérieure. Baignant mon bras dans les rayons lumineux lunaires, pour finalement laisser l'animal majestueux se posait dessus. Un aigle royal. Symbole de ma force. Ou plutôt l'un des symboles... Je passais ma main sur sa tête pour y ôter les quelques cendres qui s'y étaient réfugiées. L'animal se laissa caresser quelques instants avant de sauter sur un rocher, et de rester immobile sur celui-ci tout en observant la jeune femme de ses yeux perçants.
« A vrai dire, je ne peux te dire ma magie car elle ne ressemble à rien d'existant. Saches juste qu'elle peut me permettre de mettre la pagaille dans la fourmilière ennemie. Donnes moi une tâche, aussi étrange puisse-t-elle être et tu peux être sûr que ma magie me permettra de réussir cette tâche efficacement. » Répondis-je tout en souriant fièrement.
Elle était particulière ma magie et c'était pour cela que j'en étais fier. Même si les fondements de son apprentissage avaient été remis en question lors de ma révélation, je restais persuader qu'elle était l'une des meilleures choses qui m'étaient arrivées dans la vie. Cependant je devais faire attention, car son utilité pouvait rapidement être critiquable... Tout comme la façon dont je l'utilisais pour parvenir à mes objectifs.
Je m'avançais de nouveau vers la jeune femme puis m'asseyant à côté d'elle je l'observais quelques secondes en silence. Silence qui transforma les secondes en minutes. Le temps était de quelque chose mille fois plus long lorsque la personne en face de vous, vous observez aussi... Fixement.
« Et si mes informations sont justes, tu es une constellationniste ? » Déclarai-je naturellement comme si j'étais déjà au courant de cela.
Mais la vérité, ne l'étais-je pas déjà depuis un petit bout de temps ? Bien évidemment. J'avais triché. J'avais utilisé les yeux interdit. De tous les mages, les constellationnistes étaient ceux dont on pouvait reconnaître la magie le plus rapidement. Tout cela à cause des clés qu'ils se trimbalaient sur eux. Il était triste d'être scellé à son destin d'une telle manière... Aucune discrétion. Surtout face à quelqu'un comme moi qui pouvait facilement voir ce que les autres ne voyait pas. Je me retournais tout en lâchant un grand sourire à mon aigle, qui après m'avoir répondu par un cri, s'envola de nouveau pour surveiller les alentours de la grotte.
Cet endroit n'était pas une cachette. Il s'agissait d'un tombeau. Tombeau de leurs corps bientôt vides. Je n'émettais aucun doute sur le fait qu'ils allaient bientôt trouver cette petite cachette temporaire. Cependant, était-il des plus sûrs de nous rechercher ? Hum... Si seulement ils étaient restés chez eux aujourd'hui, ils auraient peut-être pu revoir leurs femmes. Enfin... Pour ceux qui étaient mariés et qui n'étaient pas des vieux puceaux de la première pluie.
« Les réfugiés ne sont officiellement pas prisonnier, mais officieusement il est clair qu'ils ne vont pas les laisser sortir du camp. Ils ne veulent pas qu'ils provoquent de soit disant problèmes sur leurs terres. Alors nous allons corriger cette erreur. Pour se faire... J'aimerais que tu dévoiles tes techniques. Bien évidemment en échange, je t'offrirais une information d'une valeur égale. Qu'en dis-tu ? »
Je lui souriais comme j'avais l'habitude de le faire. Sadique et jovial, tel étaient les mots d'ordre chez moi. Pas de faux-cul et d'astiqueur de manche, seulement une franchise aussi aiguisée que les crocs d'un serpent.
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By NatsIchi |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. Jeu 22 Mai - 11:17 | |
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Ohatsu Takumi
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Notre tactique est supérieur !
L a jeune fille regardait l’animal qui venait de faire éruption dans la grotte. Majestueux, gracieux et sauvage, tout comme l’homme qui l’avait dompté. Les informations qu’elle avait reçues sur la magie de son compagnon ne la satisfaisaient pas, en même temps, il aurait été bien idiot de révéler ainsi sa magie à une personne qu’il connaissait à peine… Elle décidait de ne rien dire, elle ne savait rien sur sa magie, il valait donc mieux rester discrète sur sa propre magie. Alors que cette pensée lui fit regarder l’une des sacoches accrochées à sa ceinture, Yoshii reprit la parole.
« Et si mes informations sont justes, tu es une constellationniste ? »
Elle le regardait, surprise. Depuis leurs rencontres, elle n’avait pas sorti ses clefs, alors, comment le savait –il ? Elle l’inspectait, tentait de distinguer quelque chose chez ce type qui lui aurait révéler l’information ? L’aigle ? Faisait-il partie intégrante de sa magie ? Lui avait-il murmuré « son secret » ? Plein de questions, trop de questions se bousculaient dans son esprit. Elle se contentait de fixer l’homme et de répondre par un simple signe de tête afin de lui confirmer ses dires. Ils étaient à présent l’un à coté de l’autre. La constellationniste fuyait un peu ce regard ambré qui ne cessait de la fixer. « Les réfugiés ne sont officiellement pas prisonnier, mais officieusement il est clair qu'ils ne vont pas les laisser sortir du camp. Ils ne veulent pas qu'ils provoquent de soit disant problèmes sur leurs terres. Alors nous allons corriger cette erreur. Pour se faire... J'aimerais que tu dévoiles tes techniques. Bien évidemment en échange, je t'offrirais une information d'une valeur égale. Qu'en dis-tu ? »
« Dévoiler mes techniques … ? Soit. Si tu y tiens. »
Ohatsu soupire et plonge sa main dans sa sacoche de cuir, attrapant ses clefs, les sortants dans un cliquetis singulier. Elle s’assoit en tailleur face à l’homme et isole l’une de ses clefs sur son trousseau. Majestueuse, brillante et argentées, leur éclat décrochait un sourire à la jeune femme.
« Elle, c’est Serpens… Elle utilise ses capacités de Serpens en combat ainsi que certains poisons. »
Elle laissait glisser la clef sur le trousseau, la laissant frapper contre les deux autres, avant d’isoler la prochaine.
« Tigris … Agile et rapide, elle est une combattante au corps à corps. »
Elle prit enfin la dernière clef.
« Bouboule… Il permet de me protéger moi et mes alliés des attaques ennemies. Bien sur, je ne peux qu’en invoquer un seul à la fois, je ne suis que débutante … Toutefois, il me semble avoir compris que ta magie est offensive, je pense qu’il serait judicieux d’utiliser cet esprit là. Toute fois, je serais obligée de te coller afin que tu puisses bénéficier de la protection de Bouboule. Ainsi, nul ne pourra nous atteindre alors que nous … nous pourrons tous les mettre à terre. »
Crédit: Neko-chan in Never Utopia |
| | | Sujet: Re: Humain, trop humain. | |
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