Avec un sourire satisfait, j'observais avec à la fois amusement et mépris cette scène. Aleksander, mage des plus puissants que j'ai vu jusqu'alors, à l'exception bien sûr du maître de guilde Makarov, reculer face à l'une de mes techniques les plus médiocres. Quel amusement il m'apporte, dois-je l'en remercier comme il se doit ? Dois-je lui apporter une victoire écrasante, lui montrer qui est le plus fort ? Ma magie me manque un peu en cet instant, mais ce sera largement suffisant pour terminer en beauté. Qu’y a-t-il de plus beau qu’une belle mort, une mort honorable, une mort au combat ? Je vais lui accorder ce privilège avec un grand plaisir, je serais vraiment ravi de pouvoir lui rendre ce service. Encore faudra-t-il qu’il ne profite pas trop de ma bonté, ce serait une horreur pour moi que de me faciliter la tâche.

Alors que mon Océan de sang commençait à atteindre une hauteur plus grande encore que je ne l’aurais voulu, je souriais de plus belle en voyant Aleksander se faire toucher. Après encore une ou deux attaques, ce sera terminé, j’aurais mis fin au chaos de la fête, qui soit dit en passant était bien plus amusement que la fête en elle-même. Voilà une animation des plus amusantes, un combat face à un mage surpuissant, face à quelqu’un qui m’est cher et pourtant inconnu. Quelle étrange situation est face à moi, au fond de moi, j’en suis tout déboussolé. Emil et Aleksander, Aleksander et Emil, une seule et même personne, mais pourtant deux personnes différentes. Je ne peux m’empêcher d’être attristé de voir une personne si aimable tomber dans les bras du mal et des ténèbres. De mon côté, je ferais tout pour ne pas m’y faire emporter, c’est quelque chose de bien plus lâche que de faire face au mal.

Attendant de voir l’état de ce cher Aleksander suite à mon attaque, je me crispa brusquement, une affreuse douleur au milieu du dos. Une fumée m’entoura alors, pendant que je serrais les dents, me mordant la lèvre inférieure, jusqu’à me faire saigner légèrement. Je sentis un liquide chaud couler de l’endroit ou la douleur s’était fait ressentir.

- Il faut toujours assurer ses arrières, Mikio Kiyomizu.

Je soufflais bruyamment. Aleksander, tu m’as bien surpris à cet instant. As-tu décidé de me faire profiter de ce cadeau que représente la mort ? Je ne peux vraiment que refuser, c’est bien trop gros. Cette douleur grandissante est déjà bien assez forte tu sais, ça me suffira ainsi. Suis-je assez vantard pour dire que je pourrais le battre facilement en cet instant, vu l’état pitoyable dans lequel je suis ? Si je dois mourir, alors que ma mort soit belle, ce ne sera qu’une vie de moins dans cet univers. Mais pour que ma mort soit belle, j’emporterais Aleksander avec moi. Emil, ta mémoire ne sera pas salie, j’apporterais à la personne qui a pris ta place une mort des plus honorables.

Pendant que la fumée se dissipait, je murmurais quelques derniers mots. Il y a des chances que j’y reste, je vais lancer un sort qui supprime vraiment une partie énorme de magie, je ne sais pas combien il m’en reste, mais je serais sûrement à sec. Si je peux réussir à emporter Aleksander avec moi, ce sera plutôt bien. Avec une attaque des plus minimes, il pourrait la bloquer, mais tant pis, je vais prendre le risque. Murmurant lentement « Shio », de l’eau commença à se former à mes pieds, et s’étalait petit à petit vers Aleksander.

- Si je dois mourir, je t’emporterais avec moi, murmurais-je.

Pourquoi le lui avoir dit ce que je préparais, je ne sais pas. Une manière de le prévenir, de prévenir Emil que la fin de sa personne approchait. Mais c’était aussi une manière de le prévenir, alors qu’aurais-je dû faire en cet instant ?

[ Hrp : comme précisé, tu peux bloquer facilement l’attaque. Je pense que faire mourir Mikio ne sera pas pour tout de suite, peut être qu’il sera au sol en train de ramper, mais ça continuera si tu décide de bloquer ! xD Sinon, mp moi pour toute modification ! ]

«Si je dois mourir, je t’emporterais avec moi.»

Cette phrase fit un profond choc à Aleksander, qui ne s'attendait pas du tout à cela. Mikio, après avoir encaissé l'attaque, s'était docilement retourné, et, avec une drôle d'expression, presque neutre, avait parlé. Il avait prononcé ces mots, ces qui qui avaient tétanisés l'autre mage, soudainement immobile face à Mikio. Ce dernier avait commencé à murmurer quelques incantations, et cette fois, rien de brutal ne se produisit. De l'eau seulement commença à partir des pieds du jeune homme et se répandit tout autour, de plus en plus vite. Aleksander aurait pu éviter l'attaque, mais il ne réussit pas à esquisser le moindre geste. L'eau parvint à lui, et toujours fixant Mikio, il la sentit grimper jusqu'à ses genoux. Jusqu'à ses cuisses. L'eau atteint rapidement le bas de son ventre. Aleksander, soudain, vit une opportunité flagrante, et il sut désormais qu'il avait déjà gagné le combat s'il saisissait cette opportunité. L'eau monta jusqu'à son cou, et il n'avait toujours pas bougé, mais quand il sentit l'eau glaciale parvenir jusqu'au bas de son menton, il parla.

«Mikio, tu ne mourras pas.»

Il fit ensuite apparaitre; sous l'eau, sa baguette des glyphes, puis il cria :

«Glyphe de Silence !»

Soudain, l'eau cessa son ascension. Aleksander s'était placé un glyphe de silence sur sa poitrine, et il avait fait de même avec Mikio : leurs magies à tous deux étaient rompues. L'océan cependant resta là, il partirait surement dès que Mikio annulera le sort. Mais pendant deux minutes, il ne pouvait pratiquer la magie, et donc l'océan restera là. Aleksander, l'eau jusqu'au menton, parla de nouveau.

«J'interromps le combat pendant quelques instants, Mikio, pour te dire que j'ai gagné. Dans deux minutes, le glyphe s'effacera et le combat reprendra de son cours, mais j'ai gagné, et tu n'as aucune chance de résister à l'attaque que je prépares, j'en suis persuadé, Mikio. Cependant, il reste 2 minutes, comme tu le sais. Enfin, un peu moins, désormais. Ce que je veux dire, Mikio, c'est que tu risques de mourir suite à cette attaque. Et moi, je serais encore en vie. Ta dernière chance, c'est que tu partes maintenant, à la nage, loin, que tu quittes la ville, et que tu oublies Legion. Je ne veux plus te revoir, Mikio. Disparais.»

[HRPG : Heeeeu...Si tu as bien compris, ta technique est bloquée, donc on a de l'eau jusqu'au cou, et ce pendant deux minutes à cause de mon glyphe. Tu peux (et même tu dois si tu veux ^^) annuler mon glyphe dans ton message, la parlote d'Aleksander a duré bien une minute, le temps que tu y répondes (ou non) les deux minutes seront écoulées et tu pourras utiliser de nouveau ta magie. Aleksander aussi. Enfin, fait ce que tu veux, et si t'as une question, envoies moi un MP !]

L'eau fraîche de l'océan commença à monter, lentement mais tout de même angoissant. Je ne pouvais mourir de ma technique, sa particularité était le fait que je pouvais respirer sous l'eau. C'est plutôt la produire qui fait un grand vide dans ma magie. Cette magie qui s'écoule à chaque milimètre d'eau, cette magie que l'on arrive presque à distonguer à la surface de l'océan. Sans magie, un mage ne peut survivre, voilà une condition au fait d'apprendre la magie. Chaque pouvoir à ses limites, magique ou non : un jour faut bien ou l'on doit arrêter de l'utiliser tout le temps, au risque de tomber dans la mort.

Bien que j'aurais dû être un minimum surpris lorsque je vis ma technique s'arrêter, et même des paroles de Aleksander, mon expression ne changea pas du tout. Un Glyphes, voilà quelque chose e plutôt original, moi qui m'attendais encore à des Aquarafales, je ne suis pas déçu. Il a enfin daigné à me montrer des tours cachés. Il y a une grande différence entre nos niveaux, elle peut se deviner au moindre regard. Alors le fait qu'il ne sortent même pas ses atoûts me fait bouillonner intérieurement. Toujours en silence, j'écoutai les paroles de mon adversaire avec la plus grande attention.

Même après, ma mine ne changea pas. Alors comme ça, il estime avoir déjà gagné ? Tant que je ne serais pas dans le coma, je ne le laisserai pas calomnier de telles insultes à mon égard. Qu'importe sa soi-disant attaque apparemment sur-puissante, je ne m'enfuierai pas comme un lâche, ne serait-ce que pour mon égo. Je ne me bats pas tant que ça seulement pour toutes ces personnes retenues dans cet autre monde, mais surtout pour moi. Je suis ainsi, et je n'ai aucunement l'intention d'en changer. Je me battrai jursqu'au bout, pour moi et pour Emil. Entendre dire que l'on ne veux plus me voir de la part de ton clone de chair me fait vraiment tout drôle. Je ne sais même pas, d'ailleurs, pourquoi je continues de te parler au fond de moi. Tu as disparût, et un autre a pris ta place. Pourquoi onc te relater, pourquoi ne pas tout simplement t'oublier ? Je crois que la réponse est que j'en suis incapable : même moi qui n'abandonne rien, ce fait est au dessus de mes moyens. Maintenant, celui que j'ai face à moi est Aleksander, Emil n'est plus, je dois me battre en l'oubliant, ne serait-ce que quelques instants. Je ne peux dire que je bloque mes attaques à cause de cette ressemblance avec Emil, se serait vraiment hypocrite. Plutôt que de me battre contre lui, je vai me battre pour lui, peut-être pourrais-je alors avoir l'âme apaisée.

- Une attaque dis-tu ? Tu vas enfin te battre vraiment ? dis-je avec un rictus sur le visage.

Avoir une mort digne est mon objectif. Je n'aurais de cesse de me remuer dans ma tombe si jamais je perdais face à quelqu'un qui ne cherchait même pas à se battre réellement. Ma vie m'importe peu, seule ma mort est vraiment l'évènement beau qui viendra clôturer ce chemin long et périlleux.

- Crois-tu vraiment que je vais m'enfuir ? Allons Aleksander, tu sais très bien que jamais ne le te laisserais seul ici ! dis-je avec fierté.

Le temps était sûrement bientôt écoulé, et ma magie allait de nouveu s'envoler lentement. Je suis curieux de voir ce qu'il prépare. Aleksander, ne me déçois pas, ou je t'en voudrais très profondément. Je ferais mon possible pour parer son attaque, mais à en juger de ses paroles, ce sera difficile pour moi. Cependant, je n'aime pas juger les chances au pourcentage, rien n'est jamais joué dit-on.

[ Hrp : Bon, je ne pouvais pas trop faire avancer tout ça xD ]

Lorsque l'emprisonnement fût rompu, je n'eu même pas un instant de réaction que mon adversaire était passé à l'acte. Lorsque je le vis aparaître au dessus de l'eau, armé d'un baton noir, je sû tout de suite que ma fin était pour aujourd'hui. Comme dans une émission télévisée, j'eu l'impression que ce moment-là se passa au ralenti, pour brusquement s'accélérer. Je voyais, lentement, le bâton de Glace s'abbatre sur la glace, et puis, brusquement, tout fût gelé. Moi y compris, j'était emprisonné dans la glace, les poumons compréssé, dans une position plutôt étrange, cambré vers l'arrière. Presque tout de suite après, une goutte de sang s'écoula de ma bouche, s'écrasant sontre la glace blanche et scintillante, même dans la nuit. Un douleur atroce s'était emparé de mon coprs, et l'air ne passait plus à travers ma gorge. Dans quelques instants, la fin de mon existence allait sonner, comme je l'avais prédit.

Le regard figé, je suivais des yeux la chute d'Aleksander, qui glissa sur la glace. Même lorsque son visage fût tout près de moi, mon visage neutre ne changea en rien. Je n'ai pas peur de la mort de toute façon, je l'acceuille même à bras ouverts. J'avais presque envie de cracher au visage de mon adversaire, dans le but de lui montrer que je ne me considère pas encore comme vaincu. Mais je ne le fit pas, allez savoir pourquoi, c'est ainsi.

- Tu l'auras voulu, Mikio, je t'ai tué.

Tué ? Pas encore, je ne suis pas encor mort, j'ai encore conscience. Les images commence à devenir floues autour de moi, mais j'entends encore, je peux dicerner la Lune derrière mon adversaire. Je ferais de mon possible pour ne pas mourir, je tiendrais le plus longtemps possible. J'entends le rire narcissique d'Aleksander, sûrement le dernier que j'entendrais. La même voix, il a la même voix que lui, mis pas le même rire... Emil, au fond de lui, j'espère que tu m'observes, et que tu considères ma mort comme étant digne. Adieu...
Et puis, brusquement, une bouffée d'air m'envahi. Je sentis tout le froid disparaître, et mes muscles furent libérés de cette emprise étouffante. Je m'écrasais au sol, et Aleksander attérit à mes côtés. Mes cheveux étaient étalés dans tous les sens, me donnant un air plutôt médiocre à voir. Je respirai bruyamment, mon torse se soulevant puis redescendant au rythme de ma respiration.

- Pff. J'ai pas envie de tuer, ce soir.

Des mots, de simples mots changèrent mon destin. Moi, Mikio, voué à mourir, j'étais vivant, fatigué, à deux doigts de perdre connaissance, mais vivant. Alors qu'un ultime présent s'offrait à mes yeux, il m'avait été arraché, il fallait attendre encore un peu avant qu'il me soit offert. Lorsque Aleksander dit ses mots, je perçu dans sa voix le même timbre que le sien. A ce moment-là, je pense que c'est Emil qui a ressurgit, qui a tout arrêté. Peut-être qu'Aleksander ne s'en est pas rendu compte, peut-être même que j'hallucine, mais c'est juste une impression. Lorsque le silence s'installa pendant lequel nous faisions notre possible pour rester conscients, je me mis à parler, d'une voix rauque et étouffée suite au compressement que je venais de vivre.

- Tu es bien Emil, n'est-ce pas ? dis-je, dans l'espoir d'en être définitivement persuadé avant de sombrer dans un sommeil peut-être éternel.

- Emil, Emil. Tu ne vois que par lui. Comme je te l'ai dis, je ne suis pas lui, mais...il est tout de même là, à nos côtés, me répondit-il alors.

A ses paroles, je ne put m'empêcher un léger sourire. Emil m'est précieux, ou plutôt...m'étais. J'ai bien compris qu'Aleksander avait pris sa place dorénavant, Emil n'est plus, et je me dois de l'oublier. Pour couronner ma défaite de cette nuit, je sentis une petite larme couler sur le côté de mon visage. Quelle honte, je ne suis même pas capable de rester digne après une bataille, je mériterais plus de passer au buchêt que d'être encore en vie. Sans détourner leregard, j'entendis et sentis Aleksander s'en aller, rampant à moitié. Où allait-il, je ne saurais le dire, mais peu m'importe. Il a gagné, c'est tout ce qu'il y a à savoir. J'ai perdu, je ne mérite pas d'apercevoir une nouvelle fois mon reflet dans l'eau scintillante. Je regardais la Lune calmement, me sentant finalement sombrer dans l'inconscience. Peut-être vais-je mourir en cet instant, peut-être pas...