Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Mer 2 Oct - 11:38
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♦ Sacrifice ♦
♠ Adrien Campbell & Synn ♠
Le bruit sourd de la lame qui pénètre la chaire dans l'agitation, agitation morbide de sons et d'odeur de sang, âcre et immonde dans un congloméra qui inonde. Congloméra d'une bataille de rage aux relans fétides, odeurs putrides et sons morbide. Excavation des sens dans la tourmente d'une sensation de frisson alors que mes yeux fixent l'invisible, aura s'envolant au vent, s'éteignant dans un frisson, palette de couleurs en perdition. L'ais-je touché ? Frôlé ? La réponse semble non alors que résonné le bruit sourd d'une masse qui tombe, dommage collatéral regrettable. Je reprends ma garde, me concentrant sur cette aura perfide dansant dans le néant, un choc, une explosion alors que survient le son détonnant, étrange, puis le son brisant le vent, son s'élevant tel un sifflement en diverses directions, je ne cherche pas, réfléchis pas alors que mon corps pivote pour s'éloigner de ce sifflement s'approchant. Un réflexe obsolète pour connaître l'origine de la vibration de l'air, main tendue face à sa direction, paume en avant pour le stopper, touché ? Rien. Le néant, nul douleur pour m'accabler, ma main vient vérifier, confirmer ou infirmer la réussite d'une action calculée, touché alors que je crois discerner l'objet entre mes doigts incapable de l'analyser. Fin du temps impartie qui va bientôt sonner, volonté s'extirpant du corps de l'autre pour briser l'hypersensibilité alors que la douleur vient me vriller tel la marée. Toute sensation retrouvée en un instant de douleur semblant durer l'éternité, ais-je crié ? Je ne sais, alors que mon corps s’affaisse pour mieux résister au flot de sensations me frappant de pleins fouet. Le liquide poisseux recouvrant ma peau, une main perforée alors que j'extirpe l'objet dans un râle de douleur étouffé. Shuriken. La sensation du sang coulant, brûlant alors que s'est imposé le ressentie de cette attaque pour me faucher, joue, bras, cuisse et côtés entaillés par les objets ayant fusé. Bandeau saisie dans un crissement de dent alors qu'autour de ma main est appliqué le tissue avant de serrer.
Il était redoutable à n'en point douter, abstraction de la douleur par la force d'une foi venue me transcender, ne pas se laisser allez à la faiblesse pitoyable d'une complainte pathétique. Résister ou crever, sacrifice au nom des suppliciés, d'une chance bafoué, d'un idéal à préserver alors que je me redresse, droite et fier dans l'étouffement d'une douleur que je ne peux laisser m'entraver. Je venais de découvrir le prix à payer de la perte du touché, pour un effet des plus désuets. Soit. Désormais je serai et le temps n'est plus au jeu, énergie déjà trop consommé alors que lui ne fait que s'échauffer. Bien, dernière carte à abattre pour tenter de l'arrêter, dernière carte risquée, mais après tout la mort se dessinait comme l'issue la plus probable de cette mission qui ne devait être qu'une formalité. Ma faiblesse déconcertante exhibé comme une sorcière sur le bûché, mais jamais, non jamais je n'abandonnerai le droit de vivre sans avoir tout tenter. Sa magie semble lier au sang, à son sang maudit, voyons voir ce que donner contre elle le sacrifice sacré. Une simple phrase, épitaphe gravée.
" Sacrifice et mort ont toujours étaient liés. "
Un mouvement de recule alors qu'en fermant les yeux j'annonce le prix du sacrifice demandé.
" Soma : Souffle "
L'air disparait alors que l'étouffement m'enlace comme promesse d'un dernier baisé. Je sens le sang se figer alors que mon corps s'affaisse pour s'effondre dans la projection de la volonté, je veux crier sans que ce droit ne puisse m'être accordé, corps déserté de tout l'air nécessaire à sa survie, l'asphyxie comme prix à payer.
L'air qui commence à lui manquer dans la projection de la volonté, que le souffle déserte son corps dans son intégralité. Le corps fluet et ensanglanté s'effondre tel une vulgaire poupée de chaire alors qu'il haletè sans pouvoir trouver respirer. Que la volonté assoit son contrôle sur l'air par l'asphyxie qu'elle s'est infligé. Le modèle pour tout jouer, tenter, volonté détachée de son corps pour tout tenter. Pression alors que l'air se trouve contracté autour du corps de celui pouvant la tuer, une poussée alors que l'onde de choc le frappe pour le projeter, une onde puis une autre pour l'expulser sous sa force de pression, l'expulse avant de l'enlacer, qu'il se durcit autour de lui pour emprisonner d'un étau invisible, alors que le corps agonisant de la belle se voit pris de convulsion sous le manque d'air, que sa peau commence à virer au bleu de l'étouffement infligé à son corps maculé de sang. L'étau qui se desserre alors que la volonté poursuit sa danse aérienne pour l'annhiler, dernière secondes avant de devoir réintégrer le corps l'ayant expulser, qu'il compacte l'air en une multitude de lames invisibles avant de les projeté sur sa cible. L'air compacté pour blesser, coupé sous la pression et la propulsion lui étant infligée. Elle fusent vers lui alors que le temps arrive à expiration, trentaines de secondes écoulées alors que la volonté réintègre son hôte provoquant le bruit d'une inspiration suffocante, bénie avant qu'elle ne tousse comme prête à cracher ses poumons. Le corps vibre dans la boue et le sang alors qu'il tousse en une véritable cacophonie sous l’afflux de l'air permettant sa survie, qu'il se mouve dans le sol avec une lenteur infinie happant l'air comme s'il était le cadeau bénie de dieux oubliés. Respirant chaque goulée comme si c'était la dernière. Sa peau retrouve peu à peu ses couleurs alors qu'elle est toujours incapable de se relever, chose misérable se mouvant sur le sol pour respirer, corps couvert de sang et de plaies, incapable de savoir si l'attaque avait portée ses fruits, incapable même d'y penser, attendant la mort, à sa merci dans son pathétique déjanté. Dernière sacrifice que ce corps était capable d'endurer....
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Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Ven 11 Oct - 21:45
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Un de mes shurikens avait atteint ma cible. Elle ne voyait rien et elle n'avait plus l'air d'être consciente de ce qui se passait autour d'elle. Mon arme s'était planté dans sa main. Elle l'enleva brutalement. Puis, d'un coup elle se mit à ressentir toutes les blessures qui lui avaient été infligées par mon attaque. Ses réflexes étaient quasiment nul et j'en étais déçu. Je ne voulais pas lui faire de mal, je voulais lui faire peur, lui montrer qu'une autre solution était possible, mais elle s'était résignée. Elle voulait me ramener avec elle, me mettre en cage comme les autres criminels... mais je n'étais pas comme les autres. J'étais... quelque chose d'autre. Mon âme provenait d'un autre monde, mes motifs d'action étaient différents. Je voulais rendre le monde meilleur, je voulais faire taire la souffrir qui faisait vibrer les lèvres de trop d'individus. Et voilà la Belle qui souffrait à son tour. C'était le prix à payer pour ne pas suivre son coeur, ses idées, ses instincts.
Puis, elle fait un mouvement de recul... voulait-elle battre en retraite? Je ne la retenais point. Elle manqua soudainement d'oxygène. Sa peau se pâlissait rapidement. Je voulus l'aider, mais je fus repoussé par une force invisible. Elle me frappa d'un côté, puis d'un autre avant de me coincer dans son emprise puissante. Tenter de bouger pouvait être risqué, alors je me contentais de l'immobilité. Cette immobilité, même si elle fut brève me paraissait douloureuse. J'avais l'impression qu'elle tentait de me broyer les os. Que faire? Les choses pouvaient être pires... La voilà qui changeait de nouveau de couleur, me ressemblant d'avantage. L'emprise fut relâchée, mais le vent changea de direction, quelque chose n'allait pas. Il me fit face brutalement et je bondis dans un sens, mais pas assez rapidement. Mes mollets furent tranchés comme les quelques arbres derrière moi. Je serrais les dents et me retournais brusquement vers la Belle qui s'était effondrée.
Je m'aidais avec mes mains pour me remettre sur pied pour aller vers elle et m'agenouiller à ses côtés. Elle était à bout de souffle, épuisée, à ma merci. Ma main passa dans sa chevelure dans une intention malsaine. Si doux, vivant, soyeux... Je souris. Mon mouvement d'abord douillet se changea en massage brusque, et mes doigts se mêlèrent à ses cheveux d'ange. Ma main quitta sa tête et mon bras passa sous sa nuque et l'autre, sous ses genoux. Malgré la douleur, je me sentais apte à la soulever, la transporter vers un lieu sûr. Qui sait quel genre de chien sauvage ou de violeur il y avait dans le coin. Il y avait une clinique. Dans le milieu de la nuit, les médecins étaient absents, mais la garde était bel et bien présente pour s'assurer qu'il n'y ait pas de vol. On me présenta une table où je pouvais la déposer pour la nuit. On me demandait ce qui s'était passé, mais je restais silencieux. La seule chose que je dis en sortant fut de leur demander de prendre soin d'elle.
Je m'étais ensuite éclipsé comme un voleur. On m'avait demandé de rester, mais j'avais refusé. Le bijou toujours à ma ceinture, j'avais une mission à accomplir. Je ne l'avais pas tuée parce que je savais qu'elle pouvait changer à quelque part, qu'elle n'était pas une mauvaise personne et qu'elle pouvait se remettre sur le droit chemin par elle-même. Elle n'avait pas besoin de moi, ni de qui que ce soit pour subvenir à ses besoins. Par contre, s'il advenait que je la croise de nouveau et qu'elle soit toujours cette personne qui tenait à me faire enfermer, alors là, je ne me retiendrai pas et je la ferai souffrir, souffrir à en mourir.
Je rencontrais le marchand et lui remis le bijou. Il sourit de ses dents pourries, le mit dans son sac et me remit l'objet que Black Jack recherchait. Il avait l'air lugubre et un soupçon de magie en émanait. Je ne savais pas ce qu'il avait en tête, mais je lui faisais confiance. Je lui remis et je ne me souvenais pas du jour où je l'avais vu avec un sourire pareil au visage. Il me remercia en me disant que ça allait nous permettre d'être plus grands, plus forts contre cette constante souffrance qui nous hantait...