Une ombre dans la nuit, un éclair doré sous la lueur lunaire, chevelure flottante au grès du vent, elle frissonne, sa peau sent le changement, température baissant au rythme de la journée avançant, l'ombre franchit les portes de la ville, contrôle qui la vrille. Formalité vite éclipsée alors qu'est aperçut la marque sur la bande de tissu cerclant son cou. Froide et impassible elle continue sa route, pourtant en elle la rage bouillonne sous la force de l'outrage. Vie violée, morts bafoués, chose qu'elle ne pouvait tolérer, elle n'est pas du genre à interférer, elle obéissait, attendant de s'être fixée sur ce qu'elle pensait de cette institution qu'elle servait, attendant de savoir s'il devait perdurer ou cesser d'exister. Ordre et chaos luttant dans un esprit que la déchante Minstrel avait forgé, patiente elle attendait, observait, tapis dans ce Conseil qui l'avait accepter malgré son apparente faiblesse, cette cécité qui cerclait son visage d'ange damnée. Mais les rumeurs de cette acte profane avait changé cette état de fait, pour la première fois depuis qu'elle le servait elle avait choisit et quémandé, quémandé cette mission en respect des valeurs qu'elle servait, de ce Dieu qu'elle priait, loin des dogmes à gerber de cette Minstrel qu'elle voulait voir brûler une chose restait cependant sacré, la mort et le repos qu'elle apportait.
On peut tuer. Tuer pour survivre dans un monde dégénéré, tuer pour sa vie, pour une autre. Le meurtre n'est pas autre chose qu'une règle millénaire et naturelle que l'homme tente d'oublier, tuer ou être tuer, tout réside dans l'acte et la manière, dans les intentions et le respect. La vie peut être ôtée, elle n'en est pas pour autant profanée. Tout est une question d'intention. Suicide ou sacrifice ? Grands débats entre ces singes savants cherchant les raisons d'une cruauté gratuite, les raisons de ces actes de folie, l'amour à l'excès, la passion quitte à se Damner, on peut le nier et pourtant cela reste vérité, la dure et froide vérité tel qu'Il la créée. Mais si la vie peut-être profaner, la mort est l'acte ultime de blasphème en vers ceux qu'elle a frappé. Reposer en paix, là ou peut perdurer notre intégrité, intégrité d'un corps froid et sans vie. N'y a-t-il pas plus grand outrage que de s'attaquer à la mort ? Aux morts ? Un tel acte renie tout ce qui constitue ma foi, ma loi, quand bien même le meurtre est toléré, le viol de la mort ne peut rester impunie comme si de rien été. Qui que tu sois, je te trouverai, je te trouverai et te jugerai peut importe le prix à payer.
Le vent la caresse au rythme de ses pensées, fait vibrer sa peau de sa fraicheur d'été, la fait frissonner et se renforcer, hypersensibilité des sens par la privation de leur frère alloué. La lumière obscure pour toujours et à jamais. Elle se fige au son de rythmes de pas, la nuit est définitivement tombée, une invective en direction du bruit suspect. Direction demandée pour trouver le lieu de cet outrage qui ne serait être toléré.
Le temps passe et elle se repère comme elle le peut, se perd pour se retrouver, mémorise par les sons, les odeurs et les vibrations, le touché cette ville qu'elle ne connaissait. Je te trouverai. Une odeur acre venant la caresser, pourriture venant s'infiltrer dans son nez délicat couleur de lait. Trouvé. Elle s'avance dans la terre meule, éclairée par cette lune mourante, agonisante comme le présage morbide d'une nuit funeste. Elle concentre son attention, observe par les sons, les vibrations de l'air, se fige, attend. Silence complet hors mis quelques bruits de course effrénés dans les créatures errant dans ce lieu censé sacré. Personne, elle le sait. Personne. Pour le moment.
Elle reprend sa route, lentement, sensiblement, à taton pour repérer les obstacles sur son chemin, les tombes et les caveaux. Elle se fige, se stoppe, un bruit de pas qu'elle croit discerner, elle se colle au mure glacé du mausolée qui la camouflée. Elle attend, ralentit sa respiration et son cœur battant, se fige, froide tel le serpent. Elle se concentre, ferme les yeux, écoute les sons, les bruits de pas s'enfonçant dans la boue à plusieurs mètres de là, le cliquetis d'un objet trainé par un bras. Elle sait, il est là désormais. Une lente inspiration, elle attend, attend le moment, longtemps, réprimant cette rage derrière un masque impassible de reine gelée. Attend d'entendre le premier bruit de fer plongeant dans la terre pour creuser, attend de le prendre sur le fait.
Je t'ai eu.
La fine silhouette féminine s'extirpe de sa cachette avec une lenteur anesthésiée, corps à moitié dénudé malgré la fraicheur de la nuit tombé, croix d'argent du Conseil scintillant sur ce tissu cerclant son cou et retenant ce bustier ne cachant que ce qu'il était nécessaire de caché. La jupe longue virevolte dans l'air, son éphémère alors qu'elle se fige à quelques mètres de celui qui devait payer. Une voix glacial qui résonne dans le lieu bafoué alors que ses mains viennent dénouer le tissu cerclant ses yeux privés de clarté. Paupière fermées elle redresse la tête avant le laisser les prunelles azurées scintiller sous la lueur de cette lune d'éternité.
"Je t'attendais."
Spoiler:
Désolé c'est pas génial... Je me rattraperai au prochain poste.
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Mer 25 Sep - 13:19
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Après un combat des plus intéressants, je retournais auprès de Black Jack accompagné d’un nouveau compagnon. D’après ce que j’en avais déduit, c’était Black Jack qui avec causé un choc dans son esprit pour permettre à la possession magique d’être complète. Ash était possédé par sa magie. Elle envahissait corps et esprit, mais pas totalement. Grâce à Jack, il avait réussi en quelques sortes d’être entièrement sous son contrôle. Jack espérait depuis ce moment-là, que Ash ne le trahisse pas. À quelque part dans sa tête, il y avait toujours la bonne conscience de Ash et en tout temps, il pourrait tenter de se frotter au côté sombre pour vivre comme il l’entendrait.
Ash repartit de son côté en disant qu’il avait un chat à fouetter avant de totalement revenir auprès de nous. Jack acquiesça de la tête en riant aux éclats. Il aimait le carnage, le sang, la souffrance qu’autrui pouvait subir. Nous étions ses instruments, ce qui allait l’aider pour bâtir son nouveau monde à lui. J’étais à ses côtés pour apaiser sa souffrance. J’avais subi un sort semblable par le passé et je comptais bien l’aider dans ses démarches. Jack m’avait dit qu’il ne se souvenait plus s’il avait déjà eu un allié qui possédait toutes ses facultés mentales. Il m’avait avoué avoir manipulé mentalement, avoir sous son contrôle tous ses alliés et que m’avoir auprès de lui le rassurait. Avoir un leader aussi charismatique me faisait du bien et mes cicatrices grouillaient d’envie pour obéir à celui-ci.
Jack m’avait dit qu’il avait quelque chose que je devais récupérer pour lui. Je l’écoutais avec une grande attention, les bras croisés. Il me disait qu’il y avait un marchand avec qui il avait fait affaire par le passé pour des objets magiques. Celui-ci, en échange d’une autre sorte de bijou, donnerait l’objet de convoitise. Il me dit que c’était un travail plutôt facile à faire et que je n’aurais pas de problème à l’exécuter. J’hochais la tête et partis rencontrer le marchand en question.
Onibus, ville étrangement calme, mais parsemée d’histoires anciennes. Le marchand m’y attendait, se frottant les mains comme un maniaque, me souriant de ses dents pourries et me scrutant de sa vue semi-aveugle. Les rides décoraient son visage de guirlandes, ses vêtements sombres et déchirés cachaient ce qu’on ne saurait voir et sa canne crochue ne m’indiquait rien qui vaille. Il m’avait aperçu sortir de l’ombre en silence. Il savait. Il nous connaissait. Cet homme n’était pas si laid sans raison valable. Il avait longuement travaillé pour le marché noir et ses complices assassins. Je m’approchais, silencieux et écoutais ses directives en cessant de respirer. Il avait une haleine pire que celle de la goule en moi, c’était atroce. L’homme devait être en train de se putréfier de l’intérieur… le pauvre. Il me raconta l’histoire brève d’un homme et de sa famille. Ils possédaient un bijou. Un bijou d’une rare importance à ses yeux. Même si à première vue il n’avait rien de spécial, le vieil homme y tenait intensément et c’est de l’échange de celui-ci, qu’il me rendra ce que Black Jack voulait.
Il me pointa le cimetière à quelques rues de-là et me dit qu’il s’y cachait à quelque part. J’hochais la tête et m’y rendis. Personne ne semblait garder la place de nuit, mais ma recherche pouvait s’avérer plutôt longue. Les pierres tombales étaient nombreuses et aucun nom sur celles-ci m’aideraient à trouver ce bijou. Ma recherche s’étala sur quelques jours. J’avais fouillé de manière stratégique. Ils ne devaient pas reconnaître une quelconque logique dans ce que je faisais. Mes recherches se faisant de nuit, on retrouvait mon vandalisme de jour. Nombreux furent les enquêteurs sur les lieux mais ils se disaient entre eux que ça devait être quelque chose de plus spécial qu’un simple humain qui s’amuse à déterrer les corps en leur laissant leurs offrandes. Ils avaient fait appel au Conseil. J’avais bien hâte de voir ce qui allait s’en suivre…
Ma dernière nuit fut spéciale. J’avais su trouver ce bijou. Contrairement aux autres, celui-ci avait de l’histoire, une particularité ancienne. Un artéfact désactivé? Probable. Bijou en mains, je pouvais maintenant partir d’ici. Non, l’odeur particulière me stoppa dans ma démarche. Douce et innocente proie m’espionnait avec un certain recul. Était-ce le mage convoité? Je continuais de marcher et ce fut en passant le bâtiment de croque-mort que la silhouette féminine me barra le chemin. Je l’avais senti, entendue, vue. Elle m’avait l’air succulente. Elle retira une sorte de bandeau qui cachait ses yeux pour me regarder d’un azur éclatant. Mais me voyait-elle? Si elle avait ce bandeau, c’était qu’à quelque part, elle ne pouvait me voir. Cependant, ses autres sens pouvaient être parfaitement développés. Le collier à son cou m’indiquait qu’elle était venue pour m’enfermer avec ces autres singes. Elle m’avait trouvé. Moi aussi.
Adrien : «Que comptez-vous faire à présent, m’arrêter? Me forcer à enterrer ces corps? Me menacer de ces yeux avec lesquels vous ne pouvez voir? Je ne suis pas venu ici pour mettre fin à la vie de quiconque, alors laissez-moi partir. »
C’était la première fois que je tentais de parlementer avec un mage du bien. Le mal que je dégageais, la pourriture que j’incarnais, le regard que je lançais n’aidaient en rien mon cas. Elle était aveugle, mais loin d’être stupide. Elle devait choisir entre la vie ou la mort. Si elle décidait à s’en prendre à moi, elle risquait énormément. Son odeur exquise m’empêchait de vouloir la dévorer. Je sentais qu’elle avait fait le bien et que je ne pouvais pas user de l’excuse de vengeance pour assouvir mes désirs. Je m’approchais d’elle lentement, sans intention de m’en prendre à elle ou de lui faire ressentir qu’elle était en danger. Ma main libre s’étira vers elle pour lui caresser une mèche de cheveux… Allait-elle se laisser faire?
Adrien : «Laissez-moi… »
Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Jeu 26 Sep - 14:30
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♦ Puanteur ♦
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Elle se fige, crispation à l'excès, comme jamais avant cette nuit aux relans de morts et cadavres putréfiés, la lumière la frappe, coup de poignard porté dans son regard or du genre humain. La noirceur, elle danse devant ses yeux privés de clarté, yeux que seul l'énergie peut percer, seule chose qu'il est devenu apte à voir et déceler, surement l'un des plus lourds fardeau à porter pour ses yeux privés de la vision de la beauté. L'aura. Elle vous enlace, énergie pure qui vous enserre, elle avait vue des auras, elle en avait vue, redonnant un sens aux couloirs jadis connues, elle avait vue la blancheur et le carmin, la pureté d'une énergie pensant agir pour le bien en vous annihilant, la culpabilité naissante de l'avoir brisée, que par votre faute cette pureté est cessé d'exister avant de se réfugier vers cette règle immuable, celle que le meurtre pour sa vie, pour autrui n'avait rien de condamnable, vivre ou tuer, que laisser la mort nous happer est le réel irrespect, et ce peut importe la pureté qui tente de vous hôte cet état de fait... Oui elle avait vue la pureté dansant pour l'achever, mais jamais... Au grand jamais elle n'aurait cru qu'un jour son total opposé se trouverait à quelques centimètres d'elle... Jamais...
On sent son souffle se figer, se briser alors que le cœur accélère malgré tout le mal que l'on se donne pour le contrôler, on ressent ce malaise, on regrette, regrette d'avoir provoqué cette vision terrible, cette noirceur qui devant vous s'anime, la pourriture pour vous plonger dans l'abîme. Pour la première fois de ma vie j'ai vue la véritable noirceur.
Il parle, rompt ses pensées, brise du même coup cette surprise apeuré qui l'a enlacé l'espace de quelques secondes semblant durer l'éternité. Elle se crispe alors que le calme revient la caresser, clos ses paupières azurées alors qu'elle réprime cette émotion haïe au plus profond de son être, reine des glaces et du sommeil. Il sait qu'elle ne peut voir, mais sait-il que tout sacrifice survient avec une contrepartie, un prix ? Donné et recevoir en retour, comme si le destin vous riez au nez par cette maigre compensation destiner à vous achever, comme s'il vous regarder pour vous dire qu'il vous a bien niqué et qu'en compensation vous avez droit aux miettes du déjeuner.
On ne connait la valeur d'une chose qu'une fois que l'on en est privée. On reconnait la valeur du sacrifice qu'une fois que l'on s'est sacrifié, on reconnait la pureté que par cet acte sacré exigeant le pire et le meilleur, la plus grande force que l'on posséder. Mourir pour un idéal, pour autrui, pour soi. Perde pour gagner le droit de changer les choses dans un acte de foi. Toujours être prêt à payer le prix de sa voie, de sa foi, de ses lois.
Le geste est naturel alors que la froideur de sa peau saisit mon être dans une claque pour chasser la pourriture de ma chevelure, mort givrée contre reine glacée, tel était donc là l'affrontement qui allait se jouer ? Il parle, je réponds dans une totale neutralité, chassant toutes ses émotions qui ne servent qu'à vous faire sombrer, raison pour la préservation de mes valeurs, du sacré, un jamais hurler alors que jamais je ne lui re laisserai l'opportunité de lire sur mon visage une autre expression que la détermination incarnée, l'indifférence d'une loi qu'aujourd'hui je défendais car je le voulais.
"Je ne peux pas."
Un silence avant que dans un mouvements ample et précis ses deux bras viennent repousser la proximité de cet être qui la révulsait.
"Je ne veux pas."
Elle réagit dans l'instant, un pas vers l'arrière alors que les morts franchissent ses lèvres comme une salve pour l’annihiler. Sa chevelure ondule sous l'impulsion du mouvement vif orchestré pour chassé un peu plus la distance qui les séparés. C'était ici que tout se jouer, et aucun doute que son refus équivalait à sa mise à mort sans qu'aucun mot supplémentaire ne soit échangé. La meilleur défense reste l'attaque parait-il, l'attaque dans l'effet de surprise des plus complets de l'apparence d'une frêle créature incapable de se battre, elle n'était peut-être pas la puissance incarnée, mais elle n'était pas de ceux que l'on écrase d'un mouvement du pieds. Le prix était annoncé.
"Soma : Ouïe"
Les sons se meurent et tout disparait dans le silence complet alors que ses lèvres marquent un mouvement à peine le prix énoncé. Volonté qui se projette entre les la bouche s'ouvrant dans l'impulsion d'un souffle, hurlement qui vient vriller la nuit de son horrible litanie dans un déchirement sonore, ultrasons venant briser vos oreilles chéries, faire éclater le verre sous son impulsion de la souffrance perverse. Décor morbide où s'éveille dans la force d'un cri la Banshee. Elle se recule dans la foulée, marque la distance alors que son gosier continue de laisser échapper le hurlement de mort pour lui vriller les tympans de son son honnie. Que dans ses oreilles à elle vibre toujours le silence macabre, prix à payer pour se purifier de la souillure d'humanité, sacrifice d'un sens pour l'action d'une volonté sacré.
♦ ♠ ♦ ♠
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Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Jeu 26 Sep - 19:29
Adrien Campbell
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Je fus repoussé du revers de la main. Rabroué, brusqué, dédaigné avec dégoût. Encore. L’histoire se répétait une autre fois. J’avais l’impression de revivre ce moment à tous les jours, à toutes les fois. Ce visage crispé d’horreur et de méfiance qu’elle m’adressait. Elle ne me voyait pas, elle me sentait et pourtant, elle n’en voulait rien. Que j’agisse en bien ou en mal, pour elle, je resterai toujours une personnification du mal. Le mal, le meurtre, le sadisme, la mort, déchéance, s’en suivent ensuite la tristesse et le désir de la vengeance. Elle l’avait fait à contrecœur. À quelque part à l’intérieur d’elle, elle aurait aimé se laisser faire. Elle avait fait un pas en arrière parce qu’elle était rongée intérieurement par des principes propres aux mages du Conseil. Rien de surprenant. Si je disais des mensonges, alors pourquoi a-t-elle prononcé « peux » avant « veux »? La volonté s’était développée après ses principes, cette volonté de m’affronter, de me voir partir, fuir comme un lâche pour qu’elle puisse se sentir moins coupable.
Picotements à la main, j’arrivais presque à les voir s’entremêler. Ce pincement brillant scintillait à l’intérieur de ma peau presque bleutée. Rares étaient les pincements que j’avais subis. Non, calomnie. Étant jeune enfant, je subissais les gifles, les coups de poing, les insultes et la haine de mes parents. Mais ce sentiment que je croyais perdu me revenait par cette simple claque. J’en avais presque le goût de pleurer. Cette douleur infantile me hantait encore et toujours et pourtant, je n’en avais rien à faire. Enfant, adulte, les critères sont différents, les ressentis sont différents, l’expérience. Je serrais le poing. Pas contre elle mais contre moi-même.
La jeune femme fit quelques pas de reculons pour mettre de la distance entre nos dos personnes. J’avais voulu me rapprocher, pour la raisonner, mais trop tard, son choix était fait, elle voulait en finir. À contrecoeur, elle rassembla sa magie, à contrecoeur, elle m’envoya un cri strident qui faillit me rendre sourd. J’échappais mon bijou, ayant eu pour réflexe de me couvrir les oreilles. Le souffle était puissant, les cheveux au vent, il me faisait glisser sur la boue glissante. Avec le temps, mon pied heurta une pierre tombale. Non… un corps. Je voulais me donner un appui dessus, mais mon poids le fit voler lui aussi. Je trébuchais sur le dos, presque à l’abri de son souffle de banshee.
Dog's corpse
Ma cicatrice du coup de griffe du chien s’illumina. Celui-ci bondit hors de cette lumière jaunie qui ornait l’ancienne blessure. À toute vitesse, il se mit à contourner le dôme de son et de vent pour atteindre la jeune femme au niveau du flanc. D’un saut d’athlète canine, le chien en décomposition tenta de l’agripper à son bras et d’y planter ses crocs. Il ne secouait pas la tête, il tentait juste de détourner l’attention de la femme. Pendant ce temps, alors que les grognements du chien pouvaient déranger son ouïe, je m’avançais vers elle en marchant, en évitant les obstacles qui pouvaient être bruyants. J’avais pour but de lui saisir le bras, de lui remettre les pieds sur terre, de la raisonner de ma voix, mais me laissera-t-elle à nouveau m’approcher? Je voulais seulement qu’elle m’écoute…
Adrien : «Écoutez-moi...»
Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Jeu 26 Sep - 21:22
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♦ Trouble ? ♦
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Le décompte dans sa tête, ses lèvres se closent sur l'ultime déchirement de la nuit, ultime note d'agonie alors que le silence se meurt pour un écho trouble, qu'il gagne en intensité, reprend lentement la place qui lui est alloué. Essoufflée elle se concentre sur sa peau et cette énergie déchirante de noirceur, floue et sans coeur, rancœur ? L'ouïe revient lentement, elle n'a pas le temps, se concentre sur sa peau et les vibrations, un mouvement de l'air sur le côté, le bruit de pas courant qu'elle commence à discerner, quatre. Pattes ? Plus rien, juste l'air puissant venant heurter son flanc avant le choc, avant le contact poisseux lui tirant la nausée, puis la douleur venant se figer dans un filet de bave, les grognements affamés, elle garde son calme, quelque chose ne va pas. Elle a mal, oui elle a mal, mais rien, aucun mouvement pour venir le lui arracher, elle reste figée, ne comprend pas cette inaction la puanteur l'agrippant.
Un son attirant son attention, infime, le mouvements de l'air d'un corps prêt, tout prêt, trop prêt. Une feinte ? Les mots jaillissent, réflexe face à cet autre, danger imminent, danger tout simplement.
"Soma : Mains"
Le sang cesse d'affluer dans ses membres, sensation qui disparait aux extrémités son bras piégé alors que du mausolée jaillissent les chaînes éthérées d'une lumière immaculée. Qu'elles chargent tel des serpents endiablés sur l'objet souhaité, les objets. Une patte enserrée par la première détournant l'attention de la chose venue l'agripper, suffisamment pour se dégager sans finir démembrer, la deuxième qui tourne dans le vide comme cherchant l'objet désigner, tourne pour foncer sur le poignet de peau bleuté et l'enlacé de son étreinte glacée malgré l'apparente chaleur semblant s'en dégager. Elle recule hâtivement, fixant son attention, se concentrant alors que l'aura morbide s'impose à sa vision, faisceau d'énergie floue sur lequel elle doit se concentrer pour ne pas le reperdre de vue dans la précipitation, seul chose qu'elle puisse distinguer à jamais. Une voix qui résonne, écouter ? Non. Jamais.
Son visage placide le fixe sans le voir, froid dans son expression givrée, concentré alors qu'elle ferme les yeux pour pouvoir mieux se concentrer. Qu'elle tente de pauser sa main sur sa blessure par un mouvement du bras sans y arriver, mains inertes virant au bleu par le sang ayant cessé d'y affluer. Vite, penser, agir. Ses paupière s'ouvre à nouveau alors qu'un nouveau prix est annoncé, qu'elle visualise le souvenir de cette scène gravée à jamais, qu'elle visualise son ressentie, l'impression et les voix venue la railler dans la bâtisse sacrée, lieu qu'elle s'est jurée de ne jamais oublier, Minstrel haïe et rêver. Elle visualise la scène, ces autres la traitant comme une pestiférée, ces autres qui la voyaient comme le péché, serpent corrupteur par les mots qu'elle proférée.
" Kardia : Souvenirs"
Tout s'étiole et tout s'étire, l'obscurité avant la nuit, les voix se meurent, tout cesse, la scène se plonge dans l'ombre... Que s'est-il passé ? A quoi je pensais ? Puis le tonnerre, le grondement sourd que provoque la foudre lorsqu'elle s'abat, un souvenir perdu à jamais. Sacrifié pour la seule fin espérée, souvenir mauvais vu l'effet provoqué, non important, jamais je n'aurai sacrifié un souvenir de valeur pour si peu. Le doute s'efface pour l'assurance, je sais ce que je fais, pourquoi je le fais.
Le molosse se retrouve foudroyé par un éclair unique de faible intensité, le corps calciné s'effondre alors que disparait les chaînes étant venue enlacé l'une de ses pattes avant, le sang recommence à affluer dans sa main droite alors qu'elle refixe son attention, cher cette aura sombre par les sons. Qu'elle se concentre sur l'ennemi qu'elle ne peut qu'à peine discerner dans l'obscurité incessante dansant devant le regard azuré. Sa main vire au violet alors que les chaînes venue entraver son poignet disparaissent dans la foulée, simple un contre un. Elle change sa position, adopte une posture qu'on n'aurait jamais prêté à un si jolie minois, en garde pour parer, préparer alors ses yeux se ferment pour mieux concentrer l'intégralité de ses autres sens. Une voix qui s'élève, calme et glacée. Poupée qui enchainer chaque émotion comme on scelle un coffre détenant ses plus noirs secrets.
" Pourquoi vous écouterais-je ?
Spoiler:
Désolé de cette bouse ><
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Ven 27 Sep - 22:17
Adrien Campbell
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Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
J'avais riposté à son offensive avec une certaine douceur. Loin de ma tête était l'idée de lui faire du mal ou de l'attaquer. Même dans une situation où on est confronté à agir dans l'immédiat, il y a toujours plus qu'un choix à prendre. Je n'étais pas obligé de riposter, mais je l'avais fait pour ma propre sécurité. Je voulais aussi l'affronter en face, avec des mots, des mots qui sauraient répondre à ses questions, qui sauraient la mettre sur le droit chemin. Pourquoi attaquer un homme qui ne vous a rien fait? Qui n'a blessé personne? Étaient-ce ces corps qui la dégoûtaient? Était-ce réellement pour cela qu'elle était venue? Pour mettre aux arrêts un voleur de cadavres? Non, elle était venue arrêter un monstre, une abomination de la nature, une créature qui ne peut vivre parmi les humains. Pourtant, quand j'avais vu le regard de cette jeune femme que j'avais sauvé d'un feu l'autre soir, elle ne me méprisait pas, elle tolérait mon apparence et cherchait même à me faire plaisir. Cette fois, je m'étais éloigné de mon plein gré parce qu'on ne m'autorisait pas à m'approcher qui que ce soit: Ce qui était logique. Lorsqu'on laisse les gens s'approcher, ils s'approchent aussi du danger et pour les protéger, il faut les tenir éloignés...
La jeune mage fit apparaître des chaînes à ses mains et forçaient ma création et moi-même à cesser notre élan de fougue. Je respectais la distance, mais elle se permit d'électrocuter mon chien cruellement pour que nous soyons que nous deux. Pourquoi s'était-elle empêchée de me rendre la pareille? Elle ne voulait pas que je m'approche. J'étais... dégoûtant à ses yeux, répugnant et une telle chose horrifiante n'était pas digne de l'approcher. Je restais immobile à sa demande, mais regardais du coin de l'oeil le bijou que j'avais échappé. Il était mien, je l'avais gagné et elle n'avait en aucun cas, le droit de me le prendre. Je regardais mon chien calciné, mais toujours en attente de mes prochains ordres. Je lui communiquais par télépathie qu'il pouvait rester couché pour le moment. Il ferma les yeux, fit le mort en attendant que je règle mon propre problème.
Je la vis fermer les yeux, prendre une position défensive et me lancer froidement une question qui ne me donnait guère envie d'y répondre. Pourquoi écouter? Pourquoi écouter un homme qui souffre? Qui se lamente jour après jour? Pourquoi écouter son coeur s'il est figé dans la pierre? Je baissais les yeux, mais je n'abandonnais pas pour autant l'idée de la convaincre de traverser le ruisseau qui nous séparait. Ce ruisseau qui lui paraissait comme une rivière de lave lui empêchait d'ouvrir les yeux sur ce qui l'entourait. Elle était aveugle, aveugle aussi de coeur et d'esprit. Je soupirais. Je regardais l'emplacement de ses yeux clos par respect. Comment devais-je m'y prendre? Convaincre quelqu'un du contraire n'était pas si facile que cela. Je ne la connaissais pas, ni son nom, ni son caractère. Elle pouvait très bien me chasser à coups de balai comme elle pouvait m'écouter avec tous ses autres sens et en faisant preuve de logique.
Adrien : «Un homme qui souffre demande à ce qu'on l'écoute et tout ce qu'on trouve à dire, c'est "Pourquoi?" Alors je vous retourne la question: Pourquoi vous attaquer à un homme qui rampe comme une limace à vos pieds? Pourquoi le juger de par son apparence, l'aura qu'il dégage? Je fais trembler, vibrer tous les gens que je croise. Nul ne peut me répondre positivement quand je leur demande: "Puis-je vivre en société?" C'est souffrant, tellement souffrant que mon coeur lui-même s'est arrêté de battre et la seule chose qui me maintient en vie, c'est la magie d'une créature légendaire. Vous ne devez sûrement pas connaître les histoires sur les goules, mademoiselle. Alors laissez-moi vous instruire...»
Je pris de la distance et pris place assise sur une pierre tombale tout près. Ainsi, je n'allais pas me fatiguer pour lui dire de quoi il s'agissait. C'était la première fois que je racontais cette histoire et j'espérais la raconter à la bonne personne. J'espérais aussi qu'elle m'écoute jusqu'au bout. Peut-être y avait-il d'autres membres des Forces de l'ordre dans les parages, mais au moins, j'allais faire l'éducation de la dame...
Adrien : «Une goule vie dans les cimetières et se nourrit généralement des corps fraîchement enterrés. Son sang est tellement empoisonné que lorsqu'on entre en contact avec ce dernier, il a l'effet d'un analgésiant qui paralyse tout le corps. La goule patiente, vous transperce de ses griffes et attend que vous mourrez pour vous dévorer à votre tour. Contrairement à elle, je dévore les gens... vivants. J'ai encore tous mes sens et plus particulièrement celui du toucher. J'ai été atteint d'une malédiction avant d'entrer en contact avec l'âme de la goule qui m'a couverte la peau de marbre. Je croyais avoir oublié le sens du toucher, mais il semblerait qu'il se soit amélioré et croyez-moi, j'apprécie toucher de nouvelles textures... alors, si nous en revenions à notre problème d'origine? Pourquoi vous en prendre à un homme qui souffre?»
J'étais assis sur cette pierre de marbre et j'attendais un seul indice d'agressivité de sa part pour riposter. Si après ce discours elle n'avait pas compris, alors il n'y avait plus rien à faire et je devrai me défendre pour sortir d'ici. Le chien ne respirait pas parce qu'il était déjà "mort". Seules ma voix et mon souffle faisaient partie de ce qu'elle pouvait percevoir à travers son sens de l'ouïe. Calme, je n'avais pas le choix. Elle pouvait sûrement entendre les battements de mon coeur même à cette distance. Je ne mentais pas, je n'étais pas nerveux à l'idée de devoir lui passer sur le corps pour partir, mais elle pouvait se rassurer qu'elle ne ferait pas partie de mon repas de la soirée...
Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Sam 28 Sep - 13:35
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♦ Conséquence ♦
♠ Adrien Campbell & Synn ♠
Statique, hiératique, la tension, tension et absence de mouvement. Quelque chose ne vas pas, je le sais, je le sens, aucun mouvement de sa part, le néant, seul son coeur qui bat et sa respiration. A quoi joue-t-il ? L'attente qui me saisie, l'attente qui continue dans une situation étrange, sans vie, alors j'attends, guette le moindre mouvement de cet autre qui corrompt inlassablement. Une voix, il parle, s'élève dans l'air, et je ne veux pas, pas l'écouter, je lutte contre ce sentiment qui me dit que cela ne pourrait rien changer, je ne veux pas, pas car je refuse qu'il puisse me faire flancher. Manipuler. Tout simplement. Et je me laisse aller, mon ouïe entend, entend puis écoute les paroles déversées. Bien contre mon grès. Mes muscles se crispes, le froid qui me saisie devant ce soudain malaise qui s'empare de moi, la souffrance qui semble se dégager de cette voix. Je ne peux pas accepter cela, et pourtant je sais, comprends à ce ton, cette intonation qu'au final il n'est rien d'autre qu'un être prisonnier, perdue de choses qu'il ne choisis pas... Si semblables et différents à la fois... Le mort sort de sa bouche et s'abat. Goule.
Mes dents se crispes sur cet ultime mot, sur ce qu'il induit, induit et proscrit et j'écoute, non plus par manque de choix, mais parce que je le veux malgré la souffrance que ce mot, ce qu'il signifie inflige à ma foi. Un mouvement, je reprends ma garde, une feinte pour m'atteindre ? Non... Il s'éloigne, je l'entends, je le sens, un bruit de frottement... Il s'assoie ? Il reparle, comme l'exposé de ce qu'il est, de ce qu'induit ce mot, bien que je le savais déjà, plus ou moins, histoires que l'ont raconté... Minstrel l'aurait brûlé, anéanti pour ce qu'il était... Minstrel voulait me brûler, m’anéantir pour ce que j'induisais, ce que j'étais... La confusion qui imprègne mon cœur, la confusion et la terreur face au damnée, pas la peur de lui malgré le dégout de l'idée... Non la peur face à la tentative de se mettre à sa place l'espace d'un instant... Damnation éternelle, contre la vie, dans la souffrance, créature que tous onnie... Et pour la première fois depuis longtemps je ressens ce sentiment... Compassion ? La pitié est une chose que j'ai toujours refusé, je refuse la pitié, manque de respect, outrage à l'être que l'on est gage de faiblesse en vers handicapée... Alors je refuse ce mot, je le refuse pour moi et pour l'autre, celui se complaisant dans la pitié qu'il procure n'est qu'un faible, un être bafouant cette vie qui coule dans ses veines... La mort qui l'enlace et le saigne ? J'écoute, j'écoute avec dégout, dégout envers ce qu'il doit endurer, cette chose qu'il n'a pas choisis et qui fait de lui un simple survivant, tuer pour vivre, pour continuer malgré tout, plus grande force qui soit donné, ne pas sombrer, ni abandonner... Mon coeur se serre, car malgré tout, malgré tout ça dois faire ce qui doit être fait... Ou pas ?
Le combat qui s’enclenche en moi, moi qui servait cette institution pour savoir si elle méritait son existence ici-bas, si ce semblant d'ordre qui me répugne était finalement nécessaire au maintiens des hommes... Mal nécessaire... Il faisait pencher la balance sans même en avoir conscience... Si je le livre au conseil... Il mourra. Mourra car il ne pourra se nourrir par ce que cette malédiction impose. Mourir quand bien même malgré tout il lutte pour vivre... Dieu peut-il tolérer ça ? Et là je suis perdue, perdue dans mes valeurs et ma foi... Perdue pour la première fois depuis longtemps dans cette voie que j'ai choisis, dans cet idéale que je poursuis... Je sais que je le regretterai, je sais que je ne pourrai cacher cet acte que je m'apprête à faire, je sais que je devrais payer les conséquences tout au tard... Mais le sacrifice de soi n'est-ce pas ça ?
Je relâche ma garde, la crispation s’évanouit alors que j'élude sa question, que ma voix résonne pour parler d'un simple mot alors que le bandeau retrouve sa place devant mes yeux. Voix froide que je m'évertue à conserver au même titre qu'un visage impassible, je ne veux pas lui expliquer pourquoi, ni même qu'il me soit redevable de quoi que ce soit, je fais mes choix et j'en assumerai les conséquences. Mais je me suis toujours juré, que jamais, au grand jamais la clef des émotions, de mes impressions et de mes sentiments ne se lirait sur mon faciès, l'apparente neutralité pour le meilleure, pour un combat juste et le respect. Un simple mot qui voulait tout dire.
Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Le visage crispé qu'elle affichait m'annonçait qu'elle était en débat avec elle-même. Elle m'avait écouté comme je lui avais demandé de le faire. Elle avait ouvert ses oreilles et la portée qu'elles pouvaient percevoir. Même si à quelque part elle n'aurait jamais voulu entendre toute l'histoire, qu'elle aurait préféré que je sois abattu comme un chien, elle s'était questionnée, elle avait réfléchi. Le seul indice qui m'aidait à reconnaître son style de pensée s'effaça soudainement de la surface de sa peau. Elle remit son bandeau en place, sa garde était baissée et elle me somma de partir. Je souris. J'avais réussi à lui apprendre quelque chose à cet instant précis et j'en étais fier. Jack allait aussi être fier de moi pour ce coup-là. C'était lui le télépathe, le maître manipulateur et moi, je n'étais qu'une machine à tuer, une brute souffrante qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Je me levais de mon siège et marchais jusqu'à mon bijou pour l'attacher à ma ceinture. Je marchais ensuite vers la sortie, m'arrêtant à quelques pas de celle-ci pour jeter un dernier regard à la jeune femme déchirée, m'empêchait de la remercier parce que cela pouvait être déplacé, m'empêchait de lui dire que mon maître pourrait être intéressé par ses services et franchis le seuil de la gigantesque porte en fer forgé. Mon chien disparut dans une vapeur jaunâtre, la laissant complètement seule avec ces piles de cadavres en décomposition sortis de leur trou. À peine venais-je de crier victoire, une petite armée de gardes et de paysans m'attendaient à la sortie. Ils m'éclairaient de leur torche, m'aveuglant quelques secondes abruptement. Que faisaient-ils ici? Ils commencèrent à scandaliser notre scène en réveillant tout la pâton de maisonnées du voisinage avec leur voix agressive:
Paysan : «Où croyez-vous aller comme ça?»
Garde : «Eh vous-là! La fille du Conseil? Vous allez pas le laisser partir comme ça j'espère?!»
Adrien : «Laissez-la tranquille»
Paysan : «Hein? Qu'est-ce que t'as dit l'affreux?»
Je ne voulais pas tuer devant elle. Je ne voulais pas non plus paraître comme le pire des lâches qui se sauve de tous les combats qui se présentent devant lui. J'étais prisonnier de cette situation. Chose certaine, je ne fus pas le premier qui attaquais. Une arme à feu fut pointée dans ma direction et croyez-moi, je regardais ce doigt trembler sur la gâchette avec une attention très présente. Puis, il eut un spasme, la balle partit d'elle-même de son arme à feu. La surprise lui fit manquer son coup. Mes yeux brillaient soudainement de cette lueur magique et je répondais à cette attaque:
Human's will
La cicatrice en forme de paume de main s'illuminait et un humain en naquit comme s'il sortait d'un cocon. Cette fois-ci, c'était une gamine de douze ans, les cheveux bleutés, les yeux tournés dans le mauvais sens, la peau froide et encore plus bleutée que la mienne. Elle se mit à courir vers l'un d'entre eux et le mordis à la gorge. Le sang gicla sur son voisin de gauche, le faisant crier de terreur. Pendant ce temps, je m'étais avancé vers eux dans l'obscurité et retournais le pistolet contre l'homme. Son cerveau explosa en petits morceaux. La fillette fut transpercée de couteau de cuisine et d'une fourche. Elle se débattait et se contorsionna pour mordre le poignet de l'homme qui tenait le couteau. Non, elle ne pouvait pas souffrir. Contrairement à moi, elle avait perdu l'usage de ses sens. Elle était guidée par ma seule télépathie magique. J'esquivais un rouleau à pâtisserie qui frappa son allié. Le combat s'annonçait bien, mais le problème, c'était que j'avais complètement oublié la jeune femme... Et si ce garde était entré dans le cimetière pour défaire tout ce que je venais d'accomplir? Ce serait ainsi donc du gâchis...
Il part, je le sens, je le sais, je l'entends, et je reste là, figée sans trop savoir pourquoi, questions qui s'abattent sur moi dans une sorte de léthargie contemplative des plus navrante. Puis tout se brise au rythme de nouvelles voix, l'agitation un peu plus loin, une invective à mon attention. Et là je sens, je sais que tout vas dégénérer alors que dans la foulée l'odeur du sang vient s'élever dans l'air, que les bruits de combat retentissent, la mort qui les suivent après un cri. L'horreur de l'ouïe qui s'abat sur moi alors que je retire le bandeau à peine remis, que je me suis rapprochée peut mieux entendre et sonder, la confusion qui s'est emparé de moi et le dilemme qui nait dans une effusion de sang, liquide poisseux venant heurter ma peau dans un contact écœurant de chaleur moite et dégoulinante, l'odeur de fer et de sang dans l'air alors que la massacre s'enclenche dans une cacophonie horrifiante... S'en est trop, trop pour que je puisse l'accepter, il lutte pour sa vie, bien, parfait, je lutterai pour la leur du plus profond de mon coeur. Tout ceci est trop, trop, la mort dans le respect, respect bafoué par ces horribles sons venant me heurter, par se massacre qu'il a commencé, plus grosse erreur que j'avais certainement jamais fait, il est plus fort je le sais, pourtant je m'en moque, m'en moque comme jamais alors une nouvelle projection de sang vient heurter ma peau, mon visage dans un écœurement sans nom, déclique s'opérant par le touché alors que reviennent dans ma mémoire les lignes à jamais gravées, la vue, l'ouïe... Le touché. Une décharge d'énergie alors que ma voix claque dans l'air empreinte d'une détermination retrouvé, de cette foi qui m'habitait, de cette magie qui m'enlacer, le sacrifice des sens pour le stopper, maintenant ou jamais, je sais, sais que c'est le moment ou jamais, sais que je peux y arriver alors que je me concentre sur l'aura morbide perpétuant son massacre.
" Soma : Toucher "
Tout cesse, les sensations meurent et disparaissent sur ma peau loin de toute allégresse. Tout cesse alors que la volonté est projeté vers celui que je ne n'aurai jamais dût écouter. Le contact du sang, poisseux et dégoulinant disparait, plus rien, plus rien sur ma peau, est-ce que je la sens même encore ? Sacrifice du touché pour le blesser alors que pour le maudit tout s'amplifie, chaque sensation décuplés, qu'il se voit frappé d'hypersensibilité exacerbé sur sa peau de macabé. Chaque douleur amplifiée, le froid et la chaleur exacerbés, vulgaire feuille que l'on peut faire ployer d'un coup bien placé alors qu'en moins la douleur de ma blessure à cessé, que je ne ressens plus rien, l'illusion de l'invincibilité pour annihiler.
Je n'attends pas plus, je fonce vers la cacophonie, captant les énergies, entendant les bruits et les mouvements, un être petit aux bruits de dents mâchant et déglutissant, que ma main vient se faufiler dans cette chevelure volante sans qu'aucune douceur ne puisse être ressentie. Saisie de cette arme que le Conseil m'avait appris à manier, arme étrange s'il en était, une simple pince métallique en forme de petit trident, un mouvement du poignet alors que les lames jaillissent des extrémités pour révéler le saï camouflé, arme normalement simplement destiner à désarmer, meilleur chose pour une aveugle à la magie si étrange. Je repère le mouvement de ce petit être horrifiant dans ses déglutissements, un coup violent pour lui transpercé la gorge morte des trois dents aiguisées alors qu'elle s'apprête à dévorer un pauvre ayant chuté. Un mouvement, une poussée alors qu'il peut se dégager, je ne sais si cette chose a cessé de vivre, mais lui à gagner un sursit non négligeable. Un mouvement sur le côté alors que les dents quittent la chaire déjà morte pour me concentrer sur cet homme dont l'arrestation était désormais de sa responsabilité. Un léger sourire qui ses dessiné sur ses lèvres alors que contre-toute attente l'arme est lancé dans sa direction avec une précision stupéfiante pour le blesser, pour profiter de ce temps où son corps voyait chaque sensation décuplée à l'excès.
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Sujet: Re: Blasphème [PV Adrien] Mar 1 Oct - 0:20
Adrien Campbell
Click
Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Le combat faisait rage à l’extérieur du cimetière. Plusieurs avaient été victimes de leur propre arme, d’autres se faisaient dévorer vivant par mon invocation. Ils étaient faibles. Simples villageois, apprentis guerriers : tels étaient mes adversaires. Ils n’avaient pas choisi le monstre idéal pour acquérir de l’expérience au combat. Je n’étais pas parfait au combat ni pour ce qui était de la maîtrise magique, mais j’étais un assassin redoutable, un maître d’arme et mon arme de prédilection était le fil barbelé. Le manier était très dangereux. L’arme peut se virer contre vous tout comme vous pouvez mettre vos mains au mauvais endroit…
Mon invocation se donnait à cœur joie contre nos adversaires. Elle se nourrissait et par le fait-même, elle amplifiait la puissance magique qui y était contenu. Ces hommes me faisaient pitié et même s’ils me suppliaient de les épargner, je n’allais pas leur permettre de vivre une seconde de plus. Ils avaient décidé de se rassembler, ils avaient décidé de me chasser comme un gibier et j’avais décidé de me défendre contre l’embuscade. C’était une attaque-surprise de débutant puisqu’ils s’étaient montrés avant de m’attaquer. Ils auraient eu probablement plus de chance s’ils m’avaient attaqué sans prévenir.
Puis, je sentis ma peau devenir plus sensible. Je fronçais les sourcils fac au mystère. Je pouvais ressentir le coup s’élancer un peu plus à l’avance qu’à l’habitude, le vent souffler dans mes pores plus violemment, le froid de cette nuit-là… Je me retournais en même temps que je ressentis un pincement au cœur. La mage du Conseil venait de détruire ma marionnette de chaire aussi cruellement qu’elle l’avait fait avec mon chien. Elle avait cette arme qui brillait dont je ne pus identifier. Elle me la lança sans prévenir. Cependant, le vent qu’elle provoqua m’avertit de sa cible. Mon réflexe fut de me pencher vers l’arrière sans réfléchir. Elle m’aurait tué si facilement, si sèchement. L’arme se planta dans le torse de l’adversaire encore debout, intact. Elle l’avait tué, lui aussi. Son cœur s’était enveloppé dans la pierre, ses émotions s’étaient volatilisées. Il n’y avait plus rien à faire. Je devais me battre.
Ripping spikes
Toutes les cicatrices présentes sur mon corps s’illuminèrent dans une seule et unique brillance. De cette lumière jaillirent des shurikens. Peu importe le sens dans lequel les cicatrices se trouvèrent, l’angle ou la grosseur, ces armes à distances furent lancées par une main experte et invisible perpendiculairement et sans précision de mes blessures. Les chances qu’elles atteignent la jeune femme mortellement étaient minimes et je me fiais à ce faible pourcentage pour qu’elle en survive. Avait-elle les réflexes aiguisés? Ou bien avait-elle seulement la précision qu’elle venait de démontrer?