Sujet: L'endroit où se terre la vérité Dim 8 Sep - 17:46
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
L'apprentie Voleuse
PV Cobra
La neige et le froid. L’ombre fusa dans le silence du paysage blanc immaculé où elle évoluait. Il n’y avait rien à des kilomètres à la ronde. Elle le savait. Elle s’enfonça dans le pays, capuche rabattue sur le visage. Son regard caressa la campagne déserte qui l’avait vu naitre et grandir toutes ses années. Iceberg était un beau pays. Elle entra dans une forêt, faisant tomber la neige des banches basses des conifères. Le vent soufflait fermement, balayant les congères qui peuplaient la route de la cité d’Asgardia. Tout l’épais manteau blanc était en effervescence pour le temps prévu ce soir par les autochtones. Une tempête de neige des plus classiques et des moindres soucis quant à sa violence. La silhouette vêtue de noire n’aurait pu espérer mieux pour ce qui était prévu. Elle s’enfonça dans la blancheur hivernale, le soleil languissant de l’après-midi dans son dos. Tout était parfait pour un jour des plus importants.
Elle s’arrêta net au bord de la falaise qui séparait la grande plaine où elle se tenait et la grande ville frontalière. Une cité au climat plutôt tourmenté, partagée entre la chaleur du pays voisin et la froid mordant du climat local. Le regard de la jeune fille s’attarda sur les lourds battant de bois où étaient gravées les deux panthères qui protégeait la cité depuis la nuit des temps. Elle laissa ses yeux gouter la beauté des lieux avant de finalement les baisser vers le mur naturel qu’elle devait escalader. Accroupie, elle posa les doigts sur la première prise et sauta dans le vide. Sans prêter aucune attention à la sensation laissée par la pierre gelée. Sa descente tint alors plus du saut contrôlé que de la désescalade réglementée. Elle n’avait pas de temps à s’accorder pour ce détail insignifiant alors que toutes ses pensées étaient tournées vers ce qui la pressait. Ou peut-être même plutôt celui qui l’attendait. Ses pieds frappèrent le sol de glace alors que déjà elle utilisait le manque de frottement pour pivoter. Elle repartie aussi sec en rabattant sa capuche tombée sur son visage. La brune s’engagea en courant sur la route principale avant de ralentir l’allure à plusieurs mètres de l’entrée. Elle adopta un comportement banal en se mélangeant au flot de gens venue pour une fête dont elle avait oublié le nom et la signification. L’adolescente se fondit dans la foule qui passait sous le nez des gardes, simple voyageuse anonyme partant à l’exploration d’une ville qu’elle avait déjà visitée il y a des années.
Henning s’ébroua quand les yeux de sa maitresse se posèrent sur l’allée principale qui menait à l’hôtel de ville et à sa fontaine colorée. Un lieu qu’il avait quitté il a des siècles et qu’enfin il retrouvait. Il se retint franchement d’apparaitre au côté de Misto, conscient qu’ici rien ne devait trahir leur identité. Il n’y avait qu’une Shida dans Iceberg tout entier. Et certain donnerait cher pour la trouver. Elle et celui qu’elle s’apprêtait à rencontrer.
Les pas de la jeune femme la conduisirent jusqu’à l’une des auberges les plus excentrée. La ville basse ne resplendissait pas autant que les quartiers des nobles mais c’était un lieu idéal pour se cacher. Poussant le battant, elle s’installa à une table pour attendre que la clochette qu’elle avait laissée sonne. Elle remarqua à peine la multitude de paires d’yeux posés sur sa silhouette encapuchonnée et presque moins la serveuse à qui elle demanda un alcool local prononcé avec d’étrange sonorité. Elle écouta tranquillement les murmures et la rumeur de la santé de la ville, concentrée sur la moindre information qui pourrait lui être utile. La jeune femme releva la tête quand son verre heurta la table et que l’un des loups disparu. Avec un sourire, elle engloutit le liquide transparent qui lui réchauffa l’estomac et laissa son prix au comptoir. Elle sortit sans plus s’attarder, l’esprit tourné vers celui de l’âme qui lui servait de boussole. Un sourire naquit sur son visage enfouit dans son écharpe bordeaux. Il était ici. Elle n’avait plus qu’à aller là où on l’appelait.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Dim 15 Sep - 12:54
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T’aurais la trempe pour être une Oracion Seis toi.
Un mois, rien qu’un mois ou tout un mois ? Ca parait long, ça parait court ; le temps et ses caprices facétieux sont loin d’être compris, ils dépassent l’entendement humain et ses questionnements métaphysiques. Le mage noir sous son manteau épais ne s’importune pas de ces considérations, il est l’homme qui subit la pratique : ce mois d’attente avait long, mais maintenant qu’il est là, sur le point de passer cette étape essentielle, il lui semble affreusement court, beaucoup trop court. Ne vous méprenez pas, il sait ce qu’il veut, il n’y a plus ambitieux, plus déterminé que Cobra à atteindre son objectif, mais c’est une drôle de sensation que d’obtenir, après avoir tant attendu cette chose convoitée depuis tant d’année, suite à un simple mois. Un mois, c’est rien quand on y pense, mais vous seriez surpris de tout ce qui peut se passer en si peu de temps. Il vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué, il ne fait aucun doute qu’il réussira haut la main cette mission, pour lui, pour elle. Il y parviendra.
« Tu l’entends Cubélios, le chant de notre réussite ? »
L’heureuse couleuvre siffle, enroulée plus que jamais autour de son maître. Le froid lui déplait, elle n’est pas du genre à dessiner des anges dans la neige d’Asgardia, il ne la laissera pas geler sur place. Là pour la réchauffer, il a toujours pris soin à éviter ce genre d’atmosphère impropre au bien être des serpents, lui-même préférant la chaleur prédatrice du soleil au givre mordant. Qu’importe, cela rend cette scène d’autant plus unique qu’elle se plante dans un décor inhabituel pour ces deux êtres destinés à avancer. Ils marquent de traces éphémères leur passage sur le tapis blanc comme s’il était déroulé pour eux, mais aujourd’hui la neige est imbibée de ces émotions uniques au renouveau, ce bien-être euphorique de la renaissance entachée de l’excitation inconnue. Ils prennent le chemin vers un nouveau départ. Il est temps d’entonner la mélodie par laquelle débute cette histoire. Ses doigts agrippent avec agilité la fine ficelle qui lie l’artefact, son regard perçant conçoit une dernière fois l’ampleur de ce choix, de cet acte, une récompense dûment méritée qui s’annonce au loin en harmonie. Il fait tinter le grelot d’un geste vif, un bruit cristallin qu’il perçoit mieux que quiconque, un début pour lui, un glas pour ceux qui s’opposent à lui. Il range avec soin l’instrument de valeur unique puis il patiente, il fait passer le temps en frottant sa tête contre celle de sa préférée.
Bienôt.
Il peut entendre le crissement de la neige sous les pas de la demoiselle qui vient à lui. Elle ne possède pas son ouïe, et pourtant elle l’a entendu. Elle ne possède pas son don, et pourtant elle a su lui tenir tête en copiant ses capacités. Depuis lors, il travaille à ce piège mental, ce tourbillon malsain pour ne plus être victime de gens comme elle ou Brain, il sait que ce piège fonctionnera à l’avenir. Qu’on tente encore d’entrer dans sa tête, il le saurait et rendrait fou à lier celui ou celle qui pénètrerait dans ce sanctuaire sacré.
« Yo, Shida. Comme on se retrouve. »
Il se retourne pour lui exposer son sourire éclatant, prêt à ne faire qu’une bouchée de cette mission hors du commun. Le beau brun la détaille de la tête au pied, croisant les bras, on aurait dit que derrière ce regard perturbant il cherchait à la déshabiller. L’objectif est tout autre, elle lui rappelle quelqu’un, alors il lâche avec une fausse indignation.
« T’aurais la trempe pour être une Oracion Seis toi. Il ne te manque plus qu’un pseudonyme… »
Il réfléchit un court instant. Blanche neige ne lui plairait guère et serait un nom bien trop ridicule à porter même pour son simple coéquipier. Croc-blanc semble plus adapté, mais c’est un peu trop long, alors il se décide à l’appeler Fenrir à partir d’aujourd’hui. Elle ne lui a toujours rien précisé, il irait volontiers rendre une visite des plus innocentes aux gardiens du secret, ce qu’il a déjà fait lors du repérage des lieux, mais il lui est crucial d’en savoir plus désormais.
« Bien, Fenrir, quels sont les objectifs ? »
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Dim 15 Sep - 17:44
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
L'apprentie Voleuse
PV Cobra
« En effet Cobra, comme on se retrouve. »
La jeune femme lui rendit son sourire alors que ses compagnons s’agitaient pour saluer le mage et sa fidèle amie. Elle ne put s’empêcher de s’interroger sur la raison qui poussait son ainé à l’observer avec autant d’intérêt, pas plus qu’elle ne s’empêcha de légèrement rougir sous le compliment. Elle ne s’y attendait absolument pas. Levant ses mains nues à hauteur de son visage, elle baissa légèrement la protection de son écharpe pour souffler dessus en embrassant l’idée d’être parmi les partenaires à long termes du Dragon Slayer. Fenrir d'Oracion Seis. L'idée la séduisait. Son sourire s’étira quand il la ramena à la douce réalité et à ce pourquoi ils étaient tous les deux présents en plein vent.
« Entrer dans les archives et récupérer un dossier. En toute discrétion, bien sûr. »
Elle eut du mal à cacher son ironie. Ils savaient parfaitement qu’ils seraient discrets. Ils n’avaient pas le choix et il était inutile de se créer plus de problème que nécessaire. L’adolescente s’étira sans quitter le regard de son aîné avant de lui pointer l’horizon. Il leur fallait la faveur de la nuit avant de se déchaîner. Le véritable danger vit la nuit. Et eux seuls savaient quel véritable danger ils étaient. Misto tendit la main vers Cubélios et lui murmura ses excuses pour la température. Le serpent l’ignora consciencieusement mais l’aigle ne s’en formalisa pas. Elle n’allait en aucun cas imposer sa présence à une créature pareille. La brune avait trop de respect envers eux pour ça. Son pied quitta la neige pour mieux s’y enfoncer l’instant suivant alors que son poing tendu en l’air propulsait la silhouette grisâtre d’Osulf dans les airs. L’esprit se modela et l’oiseau se fondit dans le ciel morne qui annonçait le début de la tempête. Un repérage peut être futile mais nécessaire. Prudence est mère de sûreté. Elle tourna la tête vers Cobra et rabattit sa capuche qui était tombée avant de recommencer à marcher.
Suis moi, je connais un endroit où nous pourrons patienter jusqu’au crépuscule.
Ses paupières se fermèrent brièvement alors que son sentiment d’être observée. Ne voyant personne elle préféra l’ignorer pour ne pas inquiéter inutilement son camarade. Elle ne pouvait pas se permettre une paranoïa superflue pour le travail qui leur était assigné à tous. Cependant elle ne parvint pas à chasser le pressentiment que quelque chose lui échappait. Comme lorsqu’elle avait appris les premiers vers de Valkyria. Elle changea imperceptiblement sa façon d’avancer, passant d’une course effrénée à une approche plus posée qui ne manquerait pas d’être remarquée par son coéquipier. Ils disparurent dans l’étreinte plus sombre de la forêt, se soustrayant à la vision d’un pisteur bien entraîné qui les regardait. Les esprits s’agitèrent doucement mais elle leur intima le silence par la simple pensée qu’elle n’était pas seule et qu’elle pouvait compter sur le duo qui la suivait à l’abri des regards indiscrets.
Je me demande si la troupe a bougée.
Un souvenir fusa dans son esprit avant de disparaître aussi fugacement qu’il était intervenu. Le retour de son passé était encore trop récent et elle n’avait pas tout vu ni tout saisit. Elle pouvait au moins mettre un nom sur le bâtiment où ils se rendaient et même sur certaines des sentinelles qu’ils contournèrent. Les images de Sans Nom étaient particulièrement simple et dépourvu d’indication à long terme ce qui les rendaient encore plus dure à retenir. La seule chose que Cobra pourrait en saisir s’il écoutait serait le blason de son unité ou peut être encore son absence relative de prénom. Misto repensa en souriant à la façon dont il l’avait appelée. Fenrir. C’en était presque comique pour elle quand elle se reprit le contrôle de ses souvenirs éparses qui relatait son dernier entrainement. Elle laissa échapper un gloussement quand elle repéra la trace qu’avait laissée Osulf pour leur indiquer le chemin. Un simple petit cœur moqueur où elle avait posé le nom de Cubélios et celui de son maître.
Ce que tu peux avoir un sens de l’humour étrange. Je ne fais que montrer ce que je vois tu sais.
Une silhouette blanche apparut pile derrière le dessin tracé et entreprit de se rouler dedans avec une application toute particulière. Henning plissa les yeux quand sa maîtresse le dépassa sans s’arrêter et qu’il croisa les pupilles du reptile.
« Dame, se contenta-t-il de répondre en la saluant de la tête avant de se tourner vers son compagnon, permets-tu un lien de communication mental ? Nous aurions quelques petites choses à préciser bien que je sois conscient que tu n’en ayes pas vraiment besoin. »
L’adolescente qui scrutait jusqu’alors la neige releva brusquement la tête en sentant l’âme d’un inconnu s’approcher. Elle se tourna dans la direction que lui indiquaient ses sens et commençait à murmurer pour elle-même les premiers vers qui lui parvenait à l’esprit. Les oreilles d’Henning s’agitèrent alors qu’il dévoila les crocs pour faire volte face vers l’un des bosquets.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Mar 24 Sep - 22:37
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La main tendue vers le vide, le regard impuissant, Cobra voit son amitié s’effacer comme ces flocons viennent recouvrir les dernières empreintes du départ du reptile.
Bien rare sont les gens qui prendraient avec une telle innocence un compliment de ce gabarit, à la voir rougir ainsi on la croirait presque inoffensive. Cobra, bien loin d’ignorer l’étendue de ses facultés, ne ferait pas cette erreur, mais il n’en juge pas moins qu’on a volé son temps à la demoiselle : elle aussi a grandi bien trop vite. Il y a autre chose de spéciale chez cette fille, quelque chose de singulier qui la rend différente des trois autres personnes qui ont marqué l’esprit du mage noir dernièrement. Elle aussi, comme tous ces autres ignares, admire avec un calme splendide la magnificence de Cubélios, mais elle ne juge pas, ne classe pas, ne dissocie pas. Elle les considère comme un être entier et c’est jusqu’à leur relation même qu’elle respecte, en cela elle gagne le droit d’être estimée par le serpent et son maître pour une raison totalement différentes des autres individus. Il sait aussi que le serpent lui-même a senti cette différence, qu’elle se montre méfiante dans son attitude pour la simple et bonne raison que les belles apparences ont toujours caché de noires vertus.
Le beau brun hausse les épaules indiciblement et passe sa main en de rare occasion délicate le long du corps de sa compagne afin de la rassurer par sa présence. Il lui intime de se calmer, devait-il rappeler qu’il faisait cela pour elle ? S’il peut paraitre aveuglé, il ne s’est jamais senti aussi ancré à la réalité, il suit donc au pas sa patronne temporaire entourée de son velours pourpre d’amitié. Récupérer un dossier hein ? Dans une ville aussi importante, la gamine a sûrement des choses à cacher. Ce dossier le concerne-t-elle ou est-ce pour enquêter sur un autre habitant de ces terres glacées ? La première option n’est pas négligeable vu la prudence dont elle fait preuve, mais il serait amusant de fouiner un peu plus loin. Ca ressemble à une fouille aux potins, version illégale, c’est bien plus excitant. Et vu comment ses pensées s’agitent, il est sûr qu’il s’est passé quelque chose la concernant, ici-même. Elle ne semble pas avoir perçu la présence qui les guette pour le moment, alors que le premier réflexe du mage noir est de prendre une pose détendue, les deux mains derrière la tête, afin que quiconque le sous-estime. Cet effet est amplifié par un combo involontaire.
« Hey, tu devrais échanger de rôle avec le borgne, t’as d’la merde dans les yeux. »
Il plaisante, et de bon cœur, le sourire qui a suivi l’air ahuri et bouche-bé interdit au doute de planer. A vrai dire, il s’adresse peut être au borgne, il n’en a aucune idée, il n’a pas pu encore placer de nom sur chaque fois, seul Henning se détache du lot. Il s’est arrêté sur le coup, il observe ce petit nuage de buée qu’il expire brisé par la langue claquante de Cubélios, elle aussi se moque de lui ? Leurs têtes se croisent dans un geste d’affection. Il en profite pour lui murmurer des paroles inaudibles, probablement des propos tout aussi tendres. Il la repousse soudainement de la main.
« Ne leur donne pas raison. » Il aurait presque pu ajouter une insulte, mais c’est inutile, le serpent se détache de lui pour la première fois depuis le début de la scène, elle lui siffle méchamment à la gueule, il ignore dédaigneusement. « C’est ça, tire toi. » Le serpent déploie ses ailes en guise de dernier avertissement, pour seule réponse son propriétaire se tourne vers le loup blanc afin de répondre à son interrogation. Elle n’osera pas, il la connait. « Si c’est nécessaire pour notre réussite, je n’y vois pas d’inconvénient. C’est à vos risques et périls après tout. »
C’en est trop, Cubélios, trahie pour une simple éleveuse de loup fonce d’une vitesse plus qu’impressionnante dans la dense végétation immaculée. Il ne cherche pas à la retenir, pourtant, il est sous le choc alors que le vent froid projeté par son départ propulsé lui fouette le visage. Le temps que son cerveau digère l’information, il reste planté là, se retourne vivement et n’a le temps de voir que ce reflet indigo disparaitre au travers du décor. Pourquoi ? Tout allait si bien il y a à peine quelques minutes… Il est vrai que ces derniers temps, elle ne semblait pas aller dans son sens, elle ne veut pas qu’il s’implique autant dans cette cause perdue, mais de là à saturer et disparaitre ainsi pour marquer son opposition, il y a un gouffre. La main tendue vers le vide, le regard impuissant, Cobra voit son amitié s’effacer comme ces flocons viennent recouvrir les dernières empreintes du départ du reptile.
Il se tourne vers Henning, complètement apitoyé. Doit-il prendre en priorité sa mission comme il l’a toujours fait ? Doit-il éliminer cet intrus, puis courir après la personne qu’il chérit le plus en ce monde ? Il est perdu, elle ne lui a jamais tourné le dos, que peut-il faire, à part esquisser un sourire vainqueur ? *Leurs têtes se croisent dans un geste d’affection. Il en profite pour lui murmurer des paroles inaudibles, probablement des propos tout aussi tendres.*
Tu parles. Il lui avait donné des indications que l’intrus n’a pas pu venir, et voilà que son serpent revient de la chasse, l’homme malhonnête entre les dents, il jette sa proie avc négligence, le corps vient frapper le sol rugueux et froid sous le craquement du coussin de neige. L’animal vient lascivement reprendre sa place autour de son favori qui s’avance déjà à la rencontre du malheureux. Son visage neutre déstabilise, on pourrait croire qu’absolument rien de tout ceci ne s’était passé, qu’il n’y a là qu’une vaste blague hallucinogène, que jamais les deux êtres n’ont été séparés. Commence alors sa partie préférée.
« Si tu veux l’antidote, alors il va falloir parler… Qu’est-ce que tu fais là ? Pour qui ? »
Il jette un regard entendu à sa coéquipière, après tout elle aurait sûrement des questions. Cautionnerait-elle pour autant ce genre de méthode ? Il lui faut être prête à tout pour obtenir ce dont elle a besoin, il en profite par la même occasion pour la tester. Après tout, il est peu probable qu’elle sache, comme ce pauvre homme, qu’il n’existe aucun antidote à la morsure du basilic. Mais son loup, lui, saurait, c’est pourquoi le regard du mage noir se pose finalement sur celui-ci. Il ne dit rien, il n’y a rien à dire, il souhaite juste voir comment les choses vont évoluer.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Jeu 26 Sep - 18:42
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
L'apprentie Voleuse
PV Cobra
Elle fait un pas en avant. Puis un second alors qu’autour d’elle se volatilise le ballet des âmes loups pour ne laisser place qu’à la quiétude. Ses yeux se posent sur l’éclaireur que Cubélios a attrapé sans le moindre problème. La brune se détend en sentant l’aura familière du Requiem l’entourer alors qu’elle avance dans une neige qu’elle aurait crue plus froide qu’elle. Elle ignore superbement le regard de Cobra, son attention entièrement tournée vers l’individu qui retardait sa route. Le type tenait qui tenait son épaule en grognant recula en voyant la jeune femme s’accroupir face à lui.
« J’ai toujours été meilleure pour parler que pour identifier un danger. Mais ça me fera un sujet d’entrainement à l’avenir. »
Son ton neutre perça le silence alors que déjà ses lèvres murmuraient une autre chanson. Ragnarök Soul. Misto soupira brièvement, trouvant la caresse du halo mortel bien plus douce et généreuse qu’elle n’aurait dû. Sa main effleura le pied de l’homme, l’emprisonnant alors dans une menotte de glace fine avant de la relier à la seconde sur l’autre jambe. L’aura bleu électrique lécha amoureusement ses poignets quand elle s’assit, satisfaite.
« Répond à la question. On a tous à y gagner. Toi bien plus que nous d’ailleurs. »
Elle ne comptait en aucun cas le laisser partir. Il en allait de leur vie à tous les trois. Elle soupira avec une certaine impatience quand l’homme se mit à bafouiller que leur accès n’était pas règlementé. Elle finit par éclater franchement de rire quand il leur conseilla de rentrer chez eux avant d’avoir de grave ennui. Elle se leva pour poser une main sur chaque genou. La gangue de glace s’étira violement alors que la demoiselle s’étirait allègrement en sentant le froid mordant monter jusque dans ses avant-bras. Elle songea qu’elle devait avoir une bien étrange dégaine avec ses «gants » bleu électrique et sa tenue sombre. Sa clochette tinta lorsqu’elle remua la tête, amusée par cette pensée.
« Tu devrais nous dire ce que tu sais grand frère. J’ai horreur de perdre mon temps et j’ai bien peur que mon ami soit encore moins patient que moi. »
La glace s’immobilisa lentement alors que Misto couplait avec Niflheim pour solidifier son entrave. Elle poussa un nouveau soupir quand l’homme refusa et s’avança. Ses deux mains saisirent l’éclaireur et le soulevèrent de terre dans une démonstration de force qu’elle préférait habituellement dissimuler. La marque gelée s’étendit dangereusement vers les épaules de Misto alors que le cou du type se retrouvait tout simplement congelé.
« Tu m’ennuis. Toi et tes semblables avez liquidé ma famille et je suis persuadée que je réussirais à trouver des preuves là d’où tu viens. J’ai énormément de raison de t’éliminer et encore plus de me servir de toi. »
Elle ne cilla pas quand il lui cracha au visage et se contenta de le jeter à terre pour s’éloigner. Sa main emprisonna le battant de la clochette en cristal autour de son cou et elle retrouva son aspect normal. Elle s’étira lascivement une nouvelle fois alors que son sort de température se brisait. Henning et Runi fondirent dans un bel ensemble sur l’homme pour reprendre l’interrogatoire où il s’était arrêté. L’homme se retrouva bientôt privé de ses deux poignets alors qu’il restait simplement muet comme une tombe. L’adolescente finit par s’y résoudre et essuya la salive de son visage juvénile. Sa lame quitta son fourreau alors qu’elle franchissait la distance séparant l’éclaireur de sa précédente position. Il s’écroula, gorge tranchée alors que Misto prit la liberté de nettoyer le sang sur son arme. Son visage s’était fermé quand elle avait surpris la pensée que jeune homme lui avait adressé.
Crève Sans Nom. Tu ne mérites que ça pour avoir éliminé tout un clan de tes propres mains.
La brune soupira, sachant pertinemment que Cobra avait tout entendu. Croyait-il cela vrai ? Se doutait-il que tout n'était qu'un mauvais tour de passe passe que le temps finirait par éroder ? Elle ne put s’empêcher de sourire à l’idée qu’il puisse peut être s’y intéresser puis finalement secoua la tête. Elle se tourna vers lui.
« Reprenons la route. Ils vont surement bientôt relever la garde. Je m’en voudrais de rater une occasion de passer à travers un des meilleurs bastions des secrets de ce pays. »
Elle rengaina et s’avança, laissant dans son dos son coéquipier. Elle hésita brièvement puis, sentant les prunelles pénétrantes des deux reptiles qui n’étaient en fait qu’un, elle leva les yeux vers le ciel couvert ou la nuit commençait à prendre ses quartiers.
« C’est une longue histoire Cobra. Pleine de mensonge et de douleur. C’est pour ça que je suis là. Pour avoir la vérité et les pièces en main pour pouvoir peut être me venger.»
Son bras s’arqua vivement pour donner de l’élan à Osulf qui s’était de nouveau manifestée sous sa forme volatile. Le bruissement des plumes troubla la quiétude d’une clairière à la fois immaculée et ensanglantée. Là où se tenaient Cobra et Misto en tant que deux êtres encore plus différents et semblables qu’ils n’auraient pu le penser.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Sam 16 Nov - 21:17
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Certains s’y refuserait par orgueil, Cobra est de ceux qui trouve encore plus délectant de poignarder dans le dos ceux qui sont épris d’un sentiment de trahison atroce afin d’éterniser leurs derniers moments dans une damnation sans fin.
Il se met en retrait et c’est avec un sadisme indiscret qu’il observe cette scène, un véritable extrait théâtral pour cet homme qui avait suinté tant de pitié dernièrement qu’un retour au source ne pouvait être qu’agréable. Lorsqu’elle se tourne vers lui, pensant une question à laquelle il n’y avait vraisemblablement aucune réponse, le jeune criminel se contenta d’hausser les épaules, un sourire carnassier aux lèvres. Il ne croit que ce qu’il voit, comme on aurait pu le comprendre en le voyant à nouveau frotter les écailles blanchâtres de sa compagne. Cette jeune femme, elle n’est pas la même que celle qu’il a pernicieusement observé au tournoi, elle n’est pas non plus la même que celle qui l’a combattu avec fougue, non elle est très loin de tout cela. Elle semble pervertie d’une rage immonde, d’un désir de vengeance si profond qu’ils attirent le monstre en Cobra.
Elle n’a guère cillé, encore moins qu’elle a regretté son geste. Tout a coulé avec le calme d’un ruisseau jusqu’à son objectif, l’océan. N’importe qui ayant assisté à cette scène aurait pu pressentir le tsunami qui se dégage désormais à l’horizon. C’est pourquoi ils la toisent avec mystère, prêt à écouter ce qui pend au bout de sa langue, les paroles qui se cachent derrière ce bras qui démange et ces yeux qui scrutent le noir à la recherche de réponse. Cobra a fait le choix de laisser son passé turbulent derrière lui, d’aussi loin que remonte ses souvenirs, d’aussi véritable qu’ils le troublent encore aujourd’hui, à aucun il ne voudrait y replonger, pas même pour comprendre ceux qui avait pu lui faire subir tout ça. Cobra, dans sa toute-puissance invulnérable, les avait déjà condamnés.
« Je ne te demande pas de te dévoiler, mais tu sous estimes ma capacité d’écoute. »
Il crache un rictus, sans se vouloir plein d’humour ses mots dissimulent dans un double sens des informations auxquelles elle ne pourra probablement jamais avoir accès. Il aurait pu choisir de fouiller la totalité de son esprit, mais loin de ce genre de considérations, il avait décidé qu’il préférait la découvrir au compte-goutte. Et il n’en est, jusque-là, point déçu. Sans Nom. Cette appellation pour le moins ironique fait sourire le monarque qui l’abandonne dans un coin de son esprit.
Bientôt, en effet, Cobra entend le son des ventres qui gargouillent, les pensées qui râlent du retard des suivants. De son calme meurtrier, il incite sa patronne à prendre les bonnes décisions. Il pense procéder ainsi, puis comme cela, il ne juge pas bon de lui exposer son plan, trop en forme pour jouer dans la coopération.
« C’est l’heure de ta vengeance contre eux, tu es prête ? »
Il perce son âme l’espace d’un instant, puis accorde sa deuxième pensée à Cubélios. C’est l’heure également de leur vengeance contre le destin qui les a séparés. Il prendrait un malin plaisir à assassiner ces hommes sans aucune raison, bien que l’on puisse le penser généreux de se joindre à la cause de la demoiselle, il ne s’agit là que d’un calcul intéressé.
Un son strident. Deux coups de dague.
« Enfile ça, enfin, si tu l’oses. »
Accepterait-elle de s’habiller comme ceux qu’elle déteste tant ? Certains s’y refuserait par orgueil, Cobra est de ceux qui trouve encore plus délectant de poignarder dans le dos ceux qui sont épris d’un sentiment de trahison atroce afin d’éterniser leurs derniers moments dans une damnation sans fin. Il se change sans broncher en dépit du froid et sans aucune pudeur, abandonnant ses affaires à sa très chère amie qui les garderaient soigneusement. Une nouvelle fois son nez vient la chouchouter avec affection, c’est un au revoir, loin de tout adieu. Elle ne peut évidemment pas rentrer, mais il lui promet qu’il lui trouvera une porte d’entrée si l’occasion se présente, tout comme elle lui promet de répondre à son appel, quel qu’il soit, tout ceci implicitement.
« Nous avons deux minutes pour remplacer les gardes. »
Il lui jette un regard qu’elle seule comprendra : a-t-elle confiance en lui ? Elle ne devrait pas. Il note intérieurement qu’elle lui donne un sacré fil à retordre, il a dû se concentrer intensément pour trouver une paire de gardes dont les tailles d’uniforme leurs conviendraient un tant soit peu. Il est hors de question de passer pour un clochard péquenot, non seulement parce que c’est douteux, mais aussi parce qu’il a déjà assez donné dans les costumes d’arlequin. A dire vrai, il ne souhaite pas écouter son point de vue, il s’avance dans sa stratégie, et si elle décide de ne pas le suivre, ils se retrouveraient à l’intérieur. S’il le faut, il les massacrerait tous jusqu’au dernier. Il sent ce poison l'enivrer, monter en lui, l'odeur du sang et le délice des familles détruites. Ce pêché, il s'en fiche pas mal, rien ne l'arrêterait.
Pour Cubélios.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Dim 17 Nov - 15:55
Misto
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L'apprentie Voleuse
PV Cobra
Les yeux clos, la jeune femme gouta le son de l’âme de son camarade. La résonnance entre eux si pure, si frêle et si claire. Parfaite. Seule avec les reptiles, elle observait la forêt, captant fugacement les lumières d’âmes humaines qui passait. Elle fit demi-tour pour le rejoindre, saisissant l’uniforme en fixant Cobra droit dans les yeux. Un sourire ironique se peigna alors qu’elle l’écoutait.
« Si je n’étais pas prête, tu ne serais pas là Cobra. » Elle lui tourna le dos et retira sa cape, laissant le manteau tomber à terre alors qu’elle se débarrassait peu à peu du reste de ses vêtements. « Deux minutes pour oser. C’est largement plus que ce qu’il me faudrait pour les arrêter. »
Misto ignorait où est-ce qu’il la mènerait. Elle savait que lui faire confiance était naïf. Stupide même. Seulement elle le faisait malgré tout. Il n’avait aucun intérêt à lui nuire. Pas plus qu’elle n’en avait ou n’en aurait jamais. Quoi qu’il soit fait, elle s’en foutait. Le son de la fermeture de la veste troubla le silence alors que Cobra bougeait déjà. Se glissant dans son dos, elle lui emboita le pas sans rien dire, les yeux fermés pour se repérer aux mouvements de son guide et de leurs ennemis. Elle savait qu’il entendait donc elle penserait. Chaque position, chaque mouvement ou changement alors que la chouette grise balayait le ciel au-dessus d’eux. L’adolescente inspira profondément l’odeur des pins humides et s’arrêta, attrapant Cobra par l’épaule pour qu’il ne fasse plus aucun mouvement.
Le bruit d’une course troubla la forêt, tout comme celui du clip épais d’un des étuis d’ocarina que la mage ouvrit. Le plus important dans le début n’était pas le nombre de victimes mais la discrétion relative à l’entrée. Et si les patrouilles externes étaient autant renouvelées, ce n’était pas pour décorer mais bien pour prévenir un intrus. Seulement il y avait une faille. Une énorme faille. L’escouade qui émergea des bosquets fut accueillie par le son doux de l’illusion que Misto venait de tirer de sa manche. Ils leur passèrent devant, ignorant superbement les deux mages qui se tenaient juste à côté avant de disparaitre dans la forêt. La brune soupira, rangeant son instrument avant de relever ses cheveux en chignon sous les yeux de Cobra.
« Nous n’avons que deux minutes pour atteindre le bastion. Tu t’amuseras avec ceux qui courent dans les couloirs. »
Ses doigts lâchèrent les mèches et elle referma les yeux, attendant de Cobra un mouvement quelconque. Ils n’étaient qu’à quelques mètres de l’entrée et, si les éclaireurs qu’ils avaient croisés n’avait été que des novices encore trop endormis, les gardes de la porte seront eux, bel et bien réveillé. La main de la jeune femme glissa jusqu’à sa lame, resserrant son étreinte sur le manche. Si son cœur battait sous l’adrénaline, son esprit était étrangement calme, libéré de son habituelle remord de tuer. Elle se surprit même à ne rien regretter. Dans un même temps, elle se demanda sincèrement comment elle pourrait plaindre des gens qui avaient décidés pour les siens comme un enfant l’aurait fait pour son jouet. Une bouffée de haine pure l’envahit. Non, elle ne pouvait pas regretter. Elle ne pouvait qu’approuver, sans se rendre compte que lentement, son cœur descendait un peu plus profondément dans les ténèbres.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Ven 13 Déc - 20:58
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On aurait dit qu’il portait la mort derrière lui.
L’homme abaisse ses paupières, il semble entrer en transe alors que les soldats passent devant eux sans même s’apercevoir de leurs présences. Pauvres agneaux… Il a un sourire cruel en songeant à l’efficacité dont fait preuve sa partenaire, il aime les coopérations comme celles-ci, il adore savoir qu’ils peuvent se séparer et se retrouver confiant que le travail aura été net et sans bavure de chaque côté. Il oublie bien rapidement tout ceci et se concentre sur les sons, les harmonies et les bruits. Lorsque le reptile recouvre la vue, son visage est tout autre. Il s’élance suivi de sa coéquipière, tout massacre et tout mal pouvait être justifié aussi longtemps que c’était pour elle, et personne ici ne saurait arrêter Cobra dans sa tout puissance, il en est intimement persuadé.
Il salue avec la courtoisie stricte rugueuse du militaire les deux individus qu’ils viennent remplacer, c’est leur tour d’aller se repose, grand bien leur fasse, ils seront épargnés. Les gardes ne se le font pas répéter deux fois et prennent la poudre d’escampette alors que les deux criminels s’insufflent dans leurs nouveaux rôles. Hypocrisie suprême, tromperie malsaine, aussitôt dit, aussitôt fait. Cobra se glisse derrière la porte et plaque Misto dans l’ombre d’un mur. Il ne lui adresse aucun regard, cependant il prend le temps de fixer le petit oiseau sur son épaule, celui qui murmure la formule magique de télépathie, puis la voix froide seule du grand brun se dissocie parfaitement de son regard prédateur guettant un éventuel intrus.
« Couloir est. Il y a deux sentinelles expérimentées à supprimer. Ne te fais pas berner par le système de mot de passe. »
Un système ingénieux de ces ennemis étaient d’avoir un mot de passe flottant, la réponse était dépendante du nombre de garde présent au moment de l’interrogatoire mais aussi de l’heure de la journée, un grand nombre de combinaison à mémoriser et que Cobra est incapable de communiquer efficacement. Mais il n’en a pas besoin, après tout cette demoiselle lui avait montré partie de ses talents. Il ne perd donc pas de temps et se dirige vers l’ouest. Il a lui aussi une petite idée de comment accéder aux dossiers confidentiels. Leur victime n’a pas pensé aux sous-sols pour rien, mais la vipère avait visualisé cet étonnant cadenas magique qui leur donnerait du fil à retordre.
Mais il en faut plus que ça pour arrêter un Oracion.
Insolemment indiscret et scandaleusement naturel, il prend son rôle de gardien très au sérieux et joue donc au soldat mobile chargé de la ronde du couloir ouest. Il n’hésite pas à saluer les autres tueurs expérimenté mais ne les hèle jamais par leur prénom, une règle qui semble de base ici. Peut-être pourrait-il en faire chanter un ou deux par cette manigance. Il finit par accéder au local qui l’intéresse et ferme scrupuleusement la porte. Son regard animé de cette envie de tuer ne semble choquer personne, jusqu’ici les gens se sont contentés d’un questionnement furtif, mais maintenant qu’il fixe tous ces hommes attelés à leurs mécaniques magiques, certains commencent à avoir de sérieux doutes.
« Treachery. »
Des yeux s’écarquillèrent, des jambes plus lâches tentèrent de fuir alors que les biceps les plus entrainés se bandent à la saisie d’une arme. L’assassin refrène avec force son envie de sang, il ne doit pas encore faire de bruit, pas encore mais bientôt il se déchainerait, dès qu’il aurait mis la main sur ces informations. Ses fines aiguilles mortelles frappèrent avec une minutie chacun des soldats présents qui s’effondrent un à un sous ses pas lents et régulier ; on aurait dit qu’il portait la mort derrière lui. L’un d’eux est épargné, il fixe le meurtrier avec une expression partagée entre le défi et l’effroi.
« Où sont les autres ? »
Il soupire devant l’air confus et perdu du petit être. D’un mouvement vif il lui fait perdre l’équilibre et s’empare de la pierre scintillante accroché à sa ceinture, un orange ambré très reposant. L’autre comprend enfin de quoi il veut parler et ses pensées fusent à toute vitesse sous le sourire croissant du roi des animaux les plus rusés et les plus fourbes.
« Les autres clés ? »
Il jette le lacrima tant désiré en l’air pour narguer le soldat qui se propulse vers lui dans l’espoir de s’en emparer. Le dominant se décale dans un plaisir sadique et fait en sorte que le pitoyable être se rétame tête la première contre le sol de pierre. Puis il le frappe d’une de ses aiguilles afin de le plonger dans un profond sommeil avant de quitter la pièce. Il en manquait deux, peut être que la gamine lui ferait la surprise de tomber sur l’une d’entre elle. Cet homme n’avait apporté au monstre qu’une vague réponse, mais il sait où enquêter cela suffit. Les effets de sa magie lui permettent de gagner un peu de temps avant qu’ils se déchainent vraiment tous, il ne devait toutefois pas lésiner sur les moyens pour régler cette affaire le plus vite possible. Et sauver Cubélios.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Mar 24 Déc - 15:23
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
L'apprentie Voleuse
PV Cobra
Misto laissa un faible sourire éclairer son visage. Il n’y avait plus de clé ni de secret pour lequel elle n’aurait pas les moyens de lutter. L’illusion de savoir suffirait à l’instant qu’elle volerait aux deux gardes. Elle se glissa dans le couloir vide, sans quitter l’attitude des soldats locaux d’un cil. Imiter, détourner, tromper, frapper. Les dossiers ne seront pas à la surface. Il faudra avancer, s’enfoncer dans les fondements de la terre pour les trouver. L’adolescente commença à scruter les possibilités. Deux sentinelles expérimentées. Elle l’était tout autant à une exception près : elle savait comment ils pensaient. Comment ils bougeaient et vivaient. Son sourire s’étira quand elle arriva à la hauteur du duo. Elle avait toujours eu un mot de passe propre, lui permettant ainsi de balayer ses codes stupides et ennuyeux. Et c’était la seule combinaison qu’ils n’auraient jamais eu à mémoriser, qui les ferait hésiter alors qu’elle prendrait dans ses mains l’instant qui lui fallait pour avancer. La brune ferma les yeux et se campa face à ses deux interlocuteurs. Le code, elle le connaissait puisqu’elle l’improvisait mais ce qui comptait, c’était sa concentration pour la suite des évènements.
« Qui va là ? - Sans Nom, famille Hana. J’ai des ordres à transmettre. - Le général n’a fait mention d’aucune visite. - Je vais là où l’on m’a dit d’aller. - Mot de passe. - L’instant d’obscurité, dans le froid mordant de l’hiver, s’est levé… »
Elle se souvenait de chaque mot de la première petite comptine qu’elle avait apprise à jouer. Pour ce qu’elle savait, les mots de passes pouvaient prendre la forme qu’il voulait du moment que le mot y était inséré. Mais son but n’était pas de trouver le mot juste. La magie se tassa dans son dos, modifiant le plus discrètement possible le corps de la jeune femme. L’aigle modula sa voix jusqu’à ce qu’elle ne soit plus que murmure, forçant les deux gardes à se baisser pour suivre le débit et le contenu de ses paroles. Pile ce qu’il fallait. Les mains de la jeune fille se posèrent sur les deux visages alors qu’elle leur souriait innocemment en laissant exploser le flux de la forme qu’elle avait tenté de contenir.
« Ragnarök Soul. »
Leurs cris se turent, avorté par la glace qui s’étendait sur leurs traits et les cerveaux, dépassés par la température trop soudainement changée, cessait d’émettre quelques signaux que ce fut. Les deux têtes se cognèrent violement l’une contre l’autre, sonnant les deux gardes qui s’écroulèrent dans un ensemble parfait sur le sol. Le fracas ne détromperait pas les prochains. Ou plutôt le prochain. La jeune femme reconnaissait l’endroit. Elle était déjà venue. Laissant Henning sortir à l’air libre après avoir révoqué le Requiem, elle poussa doucement le battant et se glissa dans la pièce. Ses yeux se posèrent sur le feu qui crépitait dans l’âtre de la cheminée puis dérivèrent sur les tables couvertes de plan en tout genre.
On organise une offensive on dirait.
La brune effleura les pions rouges et bleus qui se dressaient fièrement sur les contours d’Iceberg. Ami et Ennemi était confondu dans un motif complexe dont seul le général avait la clé. Un général qu’elle cherchait. Il était de loin le mieux placé pour savoir où et comment pouvait-on aller aux archives. Il se tenait en bout de table, l’observant elle et sa copie albinos comme si elles étaient des curiosités. Des choses incongrues dans un monde stratégique comme celui-ci. Puis il les lâcha du regard, replongeant dans l’étude d’un autre plan.
« Pourrais-tu aller chercher le thé qui est dans la pièce d’à côté ? Et toi jeune fille, assis-toi, j’aimerais ton avis sur cette partie. »
L’esprit s’exécuta docilement alors que Misto s’éloignait dans la petite pièce adjacente. Tourner le gaz et mettre de l’eau ne lui prit pas énormément de temps. Pas plus que de faire couler l’onde bouillante au milieu des feuilles de jasmin qui avait été jetée négligemment dans une timbale. Radulf revint à sa place avec la boisson dans les mains. Il prit place sur le siège vide à côté du général et se passionna comme Henning pour la stratégie en train d’être crée sous leurs yeux.
« De quoi venait le fracas avant que vous entriez ? - De moi-même monsieur. »
Les esprits eurent du mal à ne pas sourire quand la jeune fille se glissa dans le dos de sa cible, lui passant les deux fleurets sous la gorge tout en répondant à la question. La lame empoisonnée de Runi luisait doucereusement alors qu’Henning croisait le regard du général. Empathia s’insinua dans son esprit alors Radulf déplaçait un premier pion, las d’observer une erreur sur le tableau. Misto resserra son étreinte jusqu’à ce que l’homme puisse bien comprendre qu’elle ne jouait pas.
« Où sont les archives ? - Qui êtes-vous ? - Personne. Où sont les archives ? - Loin d’ici, éluda-t-il. Il dit la vérité. Il ne répond pas à la question. - Les archives sont-elles dans les étages ? - Non. - Les sous-sols ? - C’est une possibilité. Pour qui agissez-vous ? Au sous-sols donc. - Moi-même. Comment entre-t-on ? - Par la porte fermée ? - Comment ouvre-t-on la porte ? - Avec la clé.
Henning attrapa le pendentif du général et tira sèchement sur le lien en cuir. Il jeta un regard entendu à Radulf avant de hocher la tête en direction de l’aigle. Les deux fleurets chatouillèrent la peau de l’homme, déversant proprement le poison là où la lame trancha la peau en évitant soigneusement l’artère. Endormir, puis supprimer. Le but était de laisser le moins de trace possible après tout. Misto rengaina ses armes après les avoir essuyée sur le manteau du général. Elle l’empoigna par la nuque et tira sèchement. Le craquement, ignoble, lui annonça que c’était fini. Lâchant le cadavre, elle croisa le regard d’Henning et pencha la tête sur le côté.
Dans les sous-sols. Le dernier morceau est là-bas pour ce que j’ai saisi.
Misto franchit le pas de la porte et dépassa les deux cadavres qu’elle avait laissés sur son passage. Quand la relève arriverait, la glace qui emprisonnait leurs traits aurait sans doute fondue, les privant de piste comme pour le général. Du moins jusqu’à ce qu’ils remarquent l’angle étrange que formait son cou. L’adolescente n’osa pas les regarder alors qu’elle s’éloignait, cherchant l’escalier qui la mènerait en bas. Cobra savait sans aucun doute où elle irait et ce qu’elle savait, il n’avait plus qu’à suivre ou même si ça l’amusait, précéder.
Sujet: Re: L'endroit où se terre la vérité Mar 24 Déc - 16:48
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Le beau brun pousse un hurlement de souffrance en perdant appui alors que le mage qui vient l’affronter, en l’occurrence le capitaine des troupes, s’avance jusqu’à lui, l’air sévère et vainqueur.
Il court si vite et si fort qu’on le croirait déjà pris au piège, pourtant c’est avec agilité et délicatesse qu’il traverse la fenêtre et d’une acrobatie retrouve ses deux pieds au-dessus du manège. Sur les toits, Cobra est visible, mais il ne se laisse pas déconcentrer, il sait qu’il doit faire vite et en trois bonds à peine il rejoint sa cible, se réintroduisant dans le bâtiment par une nouvelle vitre ouverte. Il salue la sentinelle qui attend son intrus armée de son arbalète. Surpris par la vivacité des gestes du reptile, ses yeux horrifiés s’écarquillent encore plus à la vue de ses bras démoniaques. Cross-kill ; un mouvement martial qui semble traverser l’adversaire d’un éclair, il ne reste sur son dos que la croix de griffes toxiques alors que le corps s’affaisse. On aurait dit qu’il eut été tué par une bête quelconque.
Oups.
Il se laisse un peu emporter, il brisait la discrétion, mais qui se douterait qu’un humain puisse laisser de telles traces ? Un mage de Take-Over ? Loin de là. Cobra sait ce qu’il fait et d’un sourire enchanteur disparait en révoquant ses attributs du Dragon du Poison. Il retrousse ses manches déchirées dans sa course à la victoire glorifiée. Il l’entend parfaitement, elle gère son affaire comme la reine de Joya fait ses comptes, sans faute et sans état d’âme. Le criminel se faufile dans les couloirs, il entend l’agitation régner, et surtout, il entend qu’on a trouvé le premier cadavre.
Pile à l’heure capitaine.
Ces pauvres humains, comme il les nargue de haut, il les entend planifier leur plan, il sait de loin comment les prendre à revers. Il a toujours un coup d’avance, et les frustrer lui fait si plaisir qu’il ne s’en lassera jamais. Trois couloirs plus loin, il rejoint sa partenaire et lui esquisse son sourire cruel alors qu’ils descendent les escaliers quatre à quatre ; doit-il lui exposer la situation ? Ils s’avancent dans les couloirs labyrinthiques des sous-sols. Le mur est en face, le piège est à gauche, les renforts à l’opposé… Les voilà arrivés dans un cul de sac. La porte qui mène aux archives, mais ils n’ont que deux lacrima sur les trois. Soit dit en passant, le sol est décoré d’un magnifique emblème qui sonne le ton de la pièce : un enchantement. La suite ne risque pas d’être facile, mais s’ils peuvent retourner… Bien sûr.
« Pars par là, je vais gagner du temps. Ils ne savent pas qu’on a trouvé cette pièce. Ils pensent qu’on est encore au dessus. On se retrouve ici quand tu as la clef. »
Peu importe le niveau de cette demoiselle, il ne pouvait pas lui demander de se battre contre la horde de soldat et encore moins de jouer la ruse à laquelle il accède. Et puis il a besoin de se défouler sans retenu, alors il remonte au rez-de-chaussée devenu incroyablement calme. Il tousserait presque de rire tant c’est suspect. Pourtant, le monarque de la sournoiserie joue son rôle à la perfection et le doute s’installe sur son visage alors qu’il décide de traverser cette cours intérieure. Soudain, une dizaine de soldats jaillissent du décor pour s’attaquer au criminel.
« Nous avons repéré l’intrus ! - Par ici, vite ! »
Il se laisse encercler avec calme et orgueil, il évite les premiers coups et éclate de rire devant l’impuissance de toute un chacun à l’atteindre. Il sort les crocs et ses écailles pourpres d’énergie viennent frapper un à un les combattants ridiculement mauvais. Leur style de combat est si simple à cerner que même sans entendre leur pensée il ne faudrait guère plus que quelques minutes de combat pour les désarçonner. Il faudrait qu’ils accélèrent, à ce rythme là, le chasseur de Dragon est bien parti pour tous les tuer. Aller, un petit effort.
« N’y a-t-il aucun soldat de taille par ici ? »
Comme pour lui rabattre son clapet, un projectile de lumière colorée vient frapper son épaule. Le mage noir prend à peine le temps de voir un esprit fantomatique lui sourire que la bestiole lui explose à la gueule dans un flash douloureux. Le beau brun pousse un hurlement de souffrance en perdant appui alors que le mage qui vient l’affronter, en l’occurrence le capitaine des troupes, s’avance jusqu’à lui, l’air sévère et vainqueur.
« Blue Ghost. Une technique qui injecte par la lumière un terrible poison dans les yeux de l’ennemi. C’était si fa… »
Et le voilà qui dresse son épée pour parer le coup de griffe du dragon aux yeux perçants. Visiblement déséquilibré dans son assurance, le chef n’a pu éviter complètement le coup du mage noir. Il recule de quelques pas en repoussant la bête, fichtrement agacé d’avoir raté son coup et sans aucun doute blessé dans sa fierté de chef devant ses subalternes.
« Tu ne m’as touché que parce que je le voulais bien, sous-être. Alors, qui veut rencontrer la faucheuse aujourd’hui ? »
Sa langue vient glisser sur ses lèvres, appétissant poison dont il vient de se délecter, le combat ne fait que commencer.
Aller gamine, traîne pas, ils n’ont pas encore réalisé que nous étions deux.