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Silver Fang

Bastian était dans son fameux fauteuil, qui devait avoir la trace de ses fesses depuis le temps qu'il se vautrait dessus. Juste à coté, partiellement dessinée, celle de son élève, bien moins appuyé et moins marqué, elle avait moins séjourné à cette endroit que le dragueur qui lui servait de maître.

La mission précédente avait été intense en émotion... Bastian avait retrouvé son élève rebelle et mignonne et avait permis à deux sœur de se retrouver après des années de séparation. Oméa avait retrouvé son maître pervers et sa famille du mois en partie. Des nouvelles heureuses qui amenaient le bonheur des gens sans tuer personne... un comble pour des assassins.

Sirotant un alcool de tsar en mangeant une part de flanc au chocolat. Le quotidien du mage runique était presque revenu, il fallait encore « vivre » avec Lucile et faire une remarque déplacée à Noah sur sa poitrine qui dépassait de son haut... Il se contenterait d'aller enquiquiner son élève et de faire une remarque ou deux à Elona.

Note de Miku,Misto,Amy : Chocolat *w *
Note d'Ijeel :... Flan...
Note n°2 Miku : Vodkaaaaaaa *-*
Note deJerenn : Where is my MOJITO ?!
Note de Bastian : J'ai rien entendu.
Note de Cobra : Mais vous allez la fermer ?

Pas d'Oméa en vue ou même d'Elona, l'assassin se demandait s'il n'allait pas faire un tour au cabaret de Rinaul pour la journée... personne ne le verrait filer en douce. Tout le monde sauf le barman.... Bastian fut interpellé juste avant de déguerpir en vitesse. Les projets charnels du mage runique furent réduit en cendre en un éclair... Triste monde, même plus le temps de profiter.

Bastian...Vous avez merdé.
Comment ça merdé ?

Le barman lui montra les trois portraits, les magies, le crime, la guilde et la prime qui l'étala un à un sur le bar. L'homme croisa les bras et attendait une explication. Bastian prenait ça de manière détendu, comptant avec ses doigts le nombre de zéro de sa prime.

Quoi c'est tout ce que je vaux... je suis vexé. Par contre je tirerai bien plus d'Elona et d'Oméa en les refourguant à des esclavagistes... mais je vais éviter.... elles sont très rancunières.
Il s'est passé un truc là-bas ?!
Non, neuf morts confirmés et un dixième qui allait mourir... de ses blessures... bin il a pas dû mourir
En effet, il a pas dû. Notre entrepôt a été visité mais la garde n'a rien trouvé. Par contre, pars nettoyer ce merdier. Trouve et tue cet homme, falsifie les preuves, détruit les mais fais disparaître assez de détails pour pas que vous soyez reconnus.
Je m'occuperai d'Elona, pour cet oubli. Toujours absente ?
Pas encore revenu de mission et Oméa doit être là.
Bien tant mieux. Je m'occupe de ça.

Bastian rejoignit les appartement d'Oméa et devant la porte, il préféra entrer en usant de la rune de l'ombre plutôt que de frapper à la porte comme toute personne civilisé.

Oméa.. j'entre, j'espère que t'es pas en tenue décente... je suis en manque de ta peau douce et de ton frêle mais néanmoins jolie corps.

A avoir la langue pendue, on finit par se la faire couper

PV - Bastian

Mon pied rencontre le sac de frappe alors que je m’efface déjà pour esquiver le retour. Je m’évertue depuis deux heures à me dérouiller en revoyant toutes mes possibilités au corps à corps. Haziel dort dans mon lit. Je n’ai pas eu le cœur de le laisser par terre quand je me suis levée. Il en avait fait autant que nous hier et puis il le méritait. Il m’a tiré d’un mauvais pas le petit père. Mon poing stoppe l’élan de l’objet avant qu’un coup de pied ne le renvoi valser. J’enchaine aussitôt avec un coup de coude et avant de m’en être aperçu, Crosed Greed se matérialise dans mes mains pour achever le boulot. J’attaque d’un côté puis de l’autre, toujours inconsciente de ce que je tenais. Je fis la moue en reculant. Les deux armes étaient enfoncées jusqu’à la garde dans le sac. Génial. Si je les enlève, j’éventre mon punchingball. J’ai plus qu’à en prendre un autre.

Avec un soupir de résignation, j’invoque la faux et tranche net la corde en chanvre qui le maintenait en suspension. Non finalement, je ne vais pas le jeter. Il est suffisamment large pour accueillir une personne. Je vais le laisser à Azariel. Il verra bien ce qu’il en fera. Je franchis le seuil de la salle de bain pour m’offrir une bonne douche. Je n’entends pas Bastian frapper ni même parler. J’étais absolument plongée dans mes pensées quand j’en sortis, vêtue de tout et pour tout d’une serviette longue. Je sursaute vivement en sentant une main gantée sur mon épaule alors que déjà l’invocation franchi mes lèvres.

« Luxury’s Gift. »

Je saisis le poignet, juste à l’endroit où le blouson rejoint le gant pour y poser la rune avant de reculer pour le pousser avec mon dos. Le claquement de doigt transforme le long manteau sombre en un véritable serpent de cuir qui s’enroule autour de ses mains avant d’employer l’allonge à sa portée pour cerclée les jambes. Je le pousse, le laissant chuter en arrière avant d’invoquer Wrath. Je me retourne et laisse éclater ma surprise.

« Putain Bastian mais t’es givré ? J’aurais pu t’étrangler bordel ! »

Un nouveau claquement de doigt le libère de ses entraves et me laisse un instant pour révoquer mon arme. Je finis par profiter du fait qu’il reprenne ses esprits pour rééquiper mes vêtements avant qu’il ne tente quoi que ce soit. Je pousse un soupir d’aise en sentant ma robe blanche m’enserrer la poitrine et dissimuler mon corps aux yeux de Bastian. Je m’étire, consciente qu’il n’a pas perdu une miette du spectacle et finit par m’assoir sur le lit.

« Qu’est que tu fais ici ? »

Droit au but. On gagne toujours du temps ainsi. Et puis ça pourrait peut-être m’éviter un commentaire sur mon comportement d’avant. Il faut être stupide aussi pour entrer et ne pas s’annoncer. Quoi que, il l’avait fait et je n’avais pas entendu. Mais ça n’excusait pas le fait qu’il se soit glissé dans mon dos comme un voleur. Oui, je sais, c’est ce qu’il est. J’agrandis les yeux quand il m’annonce la couleur.

« Comment ça échappé ? Comment ça survécu ? Et après c’est moi qui fait les erreurs de débutant hein Master ? fis-je en me levant pour m’approcher de lui jusqu’à ce qu’il n’ait plus qu’à refermer ses bras pour m’immobiliser. Qu’est qu’on attend alors El Tomato ? Il me semble que nous avons une réputation à conserver. Je me trompe ? »

Je recule dans un rire sournois et m’immobilise les bras croisés sous la poitrine. C’est lui le cerveau de cette affaire. Moi je n’avais qu’à retrouver l’idiot avec Vassago et m’assurer qu’il n’est pas la langue pendue. Enfin s’il l’aurait. Mais c’était pour une toute autre histoire.

La réaction de défense et d’agression très rapide de la part d'Oméa fit sourire Bastian. Le mage runique avait tout ça exprès, non pas pour tester son élève mais pour son plaisir. La surprendre quelque soit le moment était toujours agréable. À aucun moment l’assassin runique ne s'était défendu laissant faire la jeune femme. Il avait entendu patiemment que la jeune femme fasse son œuvre.

Comment ça échappé ? Comment ça survécu ? Et après c’est moi qui fait les erreurs de débutant hein Master ? Qu’est qu’on attend alors El Tomato ? Il me semble que nous avons une réputation à conserver. Je me trompe ?
C'est pour ça que je suis là, je venais te chercher mais j'ai été sauvagement aggresé en entrant. La prochaine fois, on échange d'accord ?!

La fin de la phrase trahissait un certain amusement à ce qui c'était passé ainsi que quelques idées derrière la tête. Le mage serra son élève dans les bras en descendant suffisamment pour palper ses fesses ce qui eut comme conséquence un doigt bien tordu comme il faut. Bien fait pour lui. Bastian sortit de la chambre en retraversant la porte sans l'ouvrir, embarquant Oméa dans la foulée en lui prenant la main. La rune avait-elle été utilisé assez longtemps pour que la jeune femme remarque l'aura qui avait été émise ?

Quittant Silver Fang pour la gare et Harujion, le mage runique exposa sa vision des choses sur le chemin.

Quelque chose me perturbe avec cette histoire, Elona ne commet pas ce genre d'erreur là et je sais pas pour toi mais je me souviens assez de son état pour annoncer que ses chances de survie frôlaient le zéro. J'ai déjà vu des gars passaient l'arme à gauche en étant beaucoup moins amochés. Quelque chose nous a échappé à tous les trois. On retournera à la planque pour y prendre des long manteaux à capuches pour se cacher et se promener tranquille dans la ville.

Le train fila à sa vitesse de croisière vers Harujion, Bastian s'était installé dans le wagon de queue. Étant recherché à Harujion, les deux mages ne pouvaient se pointer sur le quai de la gare comme deux touristes de Pergrande venu découvrir le folklore de Fiore. L’hôtesse passa annoncer l'arrivée et la dégradation du temps... il pleuvait... Parfait les nuages diminueront la luminosité cela simplifiera la traque en ville. Le train commença à ralentir. Bastian se leva et partit à l'arrière du train pour descendre en marche.

Sautant tel un vampire du wagon en marche, le mage roula sur le sol pendant quelques mètres. Il n'était pas loin de la planque.

Tiens attrape ça ! Prêt Shizu?

Le mage runique jeta sa veste à son élève pour qu'elle se protège de l'eau.

Bien que je préférerai voir ta tenue détrempée pour mon plaisir, il serait bête que tu attrapes un rhume... Ta sœur me ferait un procès avec condamnation à mort et exécution immédiate de la peine, tout ça à sa manière évidemment.... oui elle pourrait pas aller dans un vrai tribunal, elle n'aime ni les juges et encore moins les avocats.

A avoir la langue pendue, on finit par se la faire couper

PV - Bastian

Je pris appuis sur la rambarde du train avant de sauter en imitant Bastian. Le sol détrempé n’était pas totalement meuble ni vraiment solide. Seuls les rails étaient particulièrement désagréables quand on devait effectuer des roulades pour ralentir sa chute. Mais qu’importe. Je me relève en baillant avant de réceptionner la veste de mon maitre. Tiens. C’était inhabituel. Le blanc le gênait peut être. J’avais réfléchi tout le long du trajet à ce qu’il avait évoqué. J’avais ma petite idée. Si on faisait preuve d’un minimum de jugeote…

« N’as-tu pas pensé qu’il s’était fait blesser volontairement ? » Je vis au regard de mon maitre qu’il n’était pas certain de savoir où je voulais en venir. « Il voulait se faire passer pour mourant. En fait, il n’avait pas une seule blessure importante. Juste des éraflures. Ça me rappelle quelqu’un … »

Je jette un regard en coin à Bastian avant de m’étirer. Il est tant de marcher à plein régime et de croquer la vie. Même si je répands la mort en passant. J’enfilais la veste avant de m’assurer qu’elle partirait dans la dimension de l’arsenal quand j’en aurais besoin. Nous prîmes le chemin de l’entrepôt. C’est avec une certaine nostalgie que j’ouvre la porte pour entrer, ne me souciant guère du reste de l’arsenal qui y est rangé. C’est dans un bel exemple de détente que je m’empare d’une des capes et prends position sur un des fauteuils en faisant passer mes jambes par-dessus l’accoudoir. Mes yeux ne quittèrent pas Bastian.

« Prend tout ton temps, moi, je suis prête. Hidden Fate. »

La robe blanche se changea aussitôt en smoking sombre. Le manteau disparu avec dans la dimension, me laissant avec seulement ma tenue de combat et l’espèce de chiffon dont je me débarrasserais à la première occasion. Un signe de tête de sa part me fit sauter sur mes jambes. C’est en ouvrant la porte que j’eus la charmante surprise de trouver Haziel dehors. Vu la mine sérieuse qu’il tire... Mesdames Messieurs, sortez les chapelets et priez. Seulement je ne me sens pas vraiment d’humeur à l’écouter. A peine ouvre-t-il la bouche que je le contourne et le pousse dans l’entrepôt avant de refermer la porte.

« Plus tard Azariel. Là on est un peu pressé. »

Notre duo d’encapuchonnés prend le chemin de la ville et se mêle à la foule sans soucis particulier. Le chemin vers les lieux de notre précédent raid n’est pas particulièrement long mais il le reste suffisamment pour me permettre de réfléchir sur un détail. Celui de la porte à Silver Fang. Ce n’était pas l’aura de Bastian que j’avais sentie. Non, c’était une vieille aura que je ne croyais plus jamais reconnaitre. Sylva … Je failli percuter Bastian qui venait de s’arrêter net. J’arque un sourcil alors que ma voix perturbe le silence que nous avions maintenu jusqu’à présent ?

« Un problème ? »

L’entrepôt était bien propre, trop d'ailleurs vu que la garde avait fouillé, ils devaient chercher autre chose que des armes, un coin canapé et un endroit où se soigner si besoin. Rien de tout cela n'était illégale, les papiers étaient parfaitement légaux, ils n'avaient rien à prendre. Il installa la cape et posa correctement la capuche.

Trop clean... Shizuka a raison sur une chose... il nous a dupé pendant le combat...Blessé volontairement... Elona l'aurait vu...des fausses blessures graves... elle sait très bien ou frappait... Donc une magie à l’œuvre.

Un geste, un poulet enfermé et les deux mages se mirent en route. La ville était calme... bien calme. Pas plus de gardes que d'habitude, pas une seule affiche sur aucun panneau concernant les trois mages de Silver Fang. Ça devrait être l'inverse. L'esprit du mage runique était en action afin de comprendre comment cette erreur avait pu se produire tout cela en marchant calmement sans éveiller les soupçons.

Trop calme... Tout est trop louche...Aucune affiche, aucun garde supplémentaire, soit ils sont incompétents, soit ils nous attendent... Non, je ne ressens pas la présence de soldats de la ville dissimulés au alentour. Même pas un seul mage du conseil ?! Le conseil... L'info ne venait pas du conseil, le barman a dit qu'on avait reçu ça... C'est arrivé directement à la guilde, ce n'est pas passé par les informateurs... Il nous l'a fait parvenir directement.... Personne n'est au courant...

Les deux mages marchaient, leur démarche calme et lente, arpentant rue après rue. Le mage runique se mit à sourire lorsqu'il comprit le plan de son adversaire

Je vois... je sais ce que tu as fais et ce que tu comptes faire. Tu es un mage très compétent, mon grand mais maintenant que j'ai compris, je vais te battre à ton propre jeux.

Un problème ?
Oui... suis-moi et en silence...

Le mage prit une petite ruelle qui le dissimulerait assez bien de son adversaire gardant le même rythme pour ne pas éveiller les soupçons.

Écoute moi, je n'ai que quelques secondes pour t'expliquer, ne change rien à ton comportement habituel, il nous voit mais ne le cherche pas... il est en dehors de notre portée. Tu ne fais rien qui éveillerait son attention. Pas de magie, pas d'aura rien...

Les deux mages étaient de nouveaux visibles depuis le perchoir du mage psychique. Ils descendirent la rue pour rester bien visibles....

Tu as fait illusion de tes propres blessures en bernant Elona mais aussi Shizuka et moi. Pendant que tu faisais semblant de mourir, tu en as profité pour lire nos pensées discrètement, ce que t'as permis d'apprendre qui nous sommes, notre lien avec Silver Fang, nos magies et comment nous attirer jusqu'ici pour mettre ton plan a exécution. Tu fais en sorte de rester en dehors de ma portée pour que je détecte pas ta présence mais tu nous observes d'un point bien dégagé pour qu'on échappe pas à ta vue... tu sais qu'on te cherche...mais je sais où tu te caches...

...puis ils tournèrent au niveau d'une taverne pour faire penser qu'ils allaient chercher des informations le concernant. Les deux mages entrèrent dans la taverne le temps d'une rapide collation toujours pour faire croire qu'ils ignoraient tout.

Je sais où il se cache, mais on ne pourra pas l'approcher sans éveiller ses soupçons. Il nous faudra un leurre... Quand ton pigeon viendra nous demander de prier... j'échangerai de place avec lui. Tu lui files ma veste et la cape. Tu continueras à promener avec lui pendant que je m'approcherais grâce à la dématérialisation. N'approche pas de la place de la ville et ne lui fait jamais face ce qui risque d'être problématique au bout d'un moment mais tu te débrouilles tant que je n'ai pas attaqué. Après tu pourras venir m'aider. Ne fais rien qui pourrait le rendre suspicieux. Bois ton verre, payons et partons, nous avons plus le temps. Allons à la prochaine taverne.

Les deux mages payèrent puis ressortirent braver la pluie qui s'était accentué. Ils reprirent leur marche de diversion, attendant que l'homme poulet arrive.

Et dire que tout ou presque repose sur ce poulet de pacotille et son don de Stalker.... tss paramètre hasardeux.

A avoir la langue pendue, on finit par se la faire couper

PV - Bastian

J’hoche la tête sans rien ajouter. Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour reprendre mon allure initiale. Rien ne doit changer maintenant qu’on sait. Plus simple à dire qu’à faire tiens. Enfin.

Il nous a berné tous les trois. Personne ne pourrait le faire à moins d’être illusionniste. Ou de savoir persuader d’une fausse vérité. Donc c’est un mage. La belle affaire. On le savait déjà. Avec ses éléments là, c’est sur de piocher sur le ticket magie mentale. Tsss. Y’a trop de paramètre d’un coup.

Nous sortîmes de l’auberge pour tomber sur mon poulet céleste chéri. La mine sombre, il nous fusillait du regard. Oh oh. Ça va chauffer on dirait. Mais il tombe pile au bon moment. Ma main émerge de mon manteau pour le frapper au visage. Le coup, inattendu mais suffisamment dosé, envoya rouler le Stalker dans la ruelle en face, cachée de notre cible. Je fis signe à Bastian de me suivre et disparait dans l’ombre à la suite d’Haziel.

« Toi. Tes infos sont complètement foireuses. Tu nous as dit qu’il était là mais je ne le vois pas. »

Ma voix retentit, suffisamment fort pour que quelqu’un de juste à la limite de notre champ puisse entendre. Ma main se posa sur la gorge de l’ange alors que je lui adressais un clin d’œil. Il hocha la tête. Il avait compris le message. Parfait. Je lui administre un coup délicat, suffisamment rapide et fort pour être convaincant mais stoppé au bon moment. Azariel poussa un grognement fort mécontent pour l’accompagner alors qu’un deuxième coup s’arrêtait à quelques millimètres de sa masculinité. Il hurla comme une fillette. Si bien que j’eus du mal à ne pas exploser de rire devant la tête mimant la douleur avec ironie. Je le lâche brutalement et il laisse la gravité le mettre sur le dos pendant que j’invoque mon pendule dans un murmure que seul Bastian et lui pourrait ouïr avant de gueuler.

« Simply True. Je vais m’assurer que tu ne sois plus jamais une mauvaise source. Après tout il serait fort dommage que je te laisse courir alors que tu connais nos identités…
- Non pitiiéé. »

Je fis signe à Bastian d’ouvrir la poubelle proche et d’un commun accord, dégainait la dague que je portais dans ma manche. Béni soit Haziel de porter une chemise et un pantalon piqué dans l’armoire de Bastian. Dans un bruit feutré, je passe le tranchant sur un rat proche pour donner l’effet approprié. Aussitôt j’attrape la cape de mon Maitre et la fourre sur le dos de l’ange pendant que le voleur se glisse dans le conteneur à grand renfort de bruit mat pour faire croire à un mort jeté là. Avec un peu de chance l’autre se jetterait dans la gueule du loup.

Je fis signe à la poule céleste de m’emboiter le pas en signant « imitation » et « Maitre » avec le langage corporel que j’avais vu dans un livre traitant sur les chérubins. J’espérais juste qu’il comprendrait. Nous sortîmes tous deux de la rue, moi avec mon pendule serré dans la main, lui avec toute la concentration possible et imaginable de son cerveau blond sur sa tâche. Faire le tour du pâté de maison s’avéra plutôt simple quand je crus reconnaitre la cible parmi les badauds devant nous. Haziel ne me laissa pas le temps de réfléchir à une parade que déjà il me plaquait contre un des murs pour m’embrasser fougueusement. Putain mais à quoi il joue sérieusement ? Un murmure mental se répercuta dans ma tête.

Tu as signé pépin et baiser. Je m’exécute.
Bordel de merde…
Surveille ton langage Dear. La grossièreté ne sied guère aux demoiselles de ta stature.
Oh pitié ferme la et reprenons la route.
A tes ordres chef.

Il me mit avec un enthousiasme une claque sur les fesses et posa un bras possessif sur mes hanches. Il était troublant de voir avec quel réalisme et implication il le faisait. Et croyez-moi, il y en avait beaucoup trop pour que ce ne soit que sur joué.

Les manières de Bastian et le caractère. Putain d’être compassionnel.
Moi aussi je t’aime.

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