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[Pergrande Kingdom; Rp Libre avec Karito en différée] Monologue avec un mort. |
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| Sujet: [Pergrande Kingdom; Rp Libre avec Karito en différée] Monologue avec un mort. Sam 29 Déc - 15:19 | |
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| Bastian récemment mort et fraichement ressuscité voyageait jusqu'à Pergrande Kingdom, le lieu où son ancien camarade de la confrérie reposait. Depuis qu'il avait appris sa mort, il n'était pas aller discuter avec le défunt. Ça pouvait paraître idiot de la part de Bastian mais lui et Sylva avait un passé chargé entre eux.
Le mage runique se rendit donc sur la tombe de son ancien équipier avec le rite traditionnel d'après mission, Bastian tenait la bouteille de saké, boisson préférée de Sylva pour fêter la fin d'une mission réussie.
Il posa le tout sur le petit monument versant du saké dans le petit bol qui servait à le boire. Bastian s'assit en tailleur face au monument et trinqua avec ce dernier.
À ta santé mon ami !
Bastian vida le contenu d'un trait. Il secoua la tête, le saké, c'était pas son alcool préféré mais une tradition surtout celle d'un mort ça se respecte.
T'es installé à une endroit sympathique, la confrérie t'a choisi un bon endroit, t'as une belle vu sur la ville, apparemment t'es entouré de filles, ouais je sais...t'as aimé qu'une seule femme... Séléna....que de bons souvenirs... qu'est que j'ai pu me marrer grâce à toi... t'as mis combien de millions d'années avant d'aller lui parler.
Flashback : Quelques années plus tôt, lieu inconnu :
….Sylva et Bastian avait pris une petite permission pour venir prendre du bon temps dans un petit village non loin de leur lieu de formation. Bastian était pas trop enclin à retourner ici mais Sylva avait une raison.... une fille. Les deux apprentis se retrouvent donc entrain de suivre la jeune femme de manière discrète enfin tout dépendait de la définition.
Bastian planque toi, elle va nous voir. Parce que une fougère qui marche au milieu de la rue c'est normal. ... changement !!! Un tonneau... ouais c'est mieux, fait gaffe que personne ne t'embarque pour picoler avec le contenu....
Plus tard....
Bastian où tu vas ? Lui parler, ça fait des mois que tu la stalkes de manière tellement discrète que si elle a pas encore porté plainte, c'est qu'elle attend que tu trouve une once de courage pour lui parler et que tu lui dise que tu es fou amoureux d'elle depuis le début. Parce que aller les voir et leur parler c'est la bonne solution d'après toi .... j'ai rien dit mÔssieur une fille par semaine. Merci de reconnaitre mon talent. Ou ta perversité. Mon coté beau gosse. Ton coté obsédé ! Mes charmes naturels. Ton coté mort de faim et j'en passe.... D'ailleurs tu comptes un jour à devenir comme moi ? Comme toi ? Quoi timide et pas doué avec les filles, jamais de la vie ! T'as très bien compris de quoi je parlais Évidemment, j'en sais rien... aucune fille ne me fait l'effet que Séléna te fait.... Je verrais sur le moment. Ça te tombera dessus sans prévenir Envoie un pigeon voyageur le jour où tu en trouves une qui me fera devenir nouille comme toi en ce moment. Va te faire voir ! Où ça et par qui ? Les chevaliers prêtres de Minstrel! Enflure.... T'as gagné je vais lui parler. Nan nan nan reviens Bastian reviens ! Où je dis à toutes les filles de la région ce que tu fais avec les autres en plus de prevenir celle avec qui t'as encore rien fait que tu as une maladie pas très jolie jolie. Ça va, t'as gagné...
...Bastian et Sylva étaient plus ou moins cachés derrière un arbre observant Séléna, la femme dont Sylva était fou amoureux depuis le premier jour. Les deux apprentis-assassins en n'était pas à leur premier stalkage de la jeune femme. Bastian s'amusait toujours au dépend du pauvre Sylva.
Je vais lui parler pour toi si tu veux. Nan nan surtout pas, tu restes là, je m'en occupe. De toute façon c'est déjà fait. Quoi ?! tu as quoi ? Je lui tout raconté, elle fait exprès car elle te trouve "adorable" quand tu es gêné devant elle. Je te l'ai dit la dernière fois. Juste un petit coup de main de la part d'un ami. Ouais c'est ça, je me méfie de tes « coups de mains » Tu attends quoi ? Vas-y
Fin Flashback
On s'est bien marré pendant notre formation, c'est triste que Séléna soit morte lors de son accouchement. J'espère que t'es heureux avec eux maintenant dans l'autre monde enfin si il existe un autre monde.
Bastian se resservit un verre, puis il mit a main dans sa veste et en ressortit deux lettres, les deux lettres que Sylva avait envoyé à son ami.
En parlant d'enfant et de formation, tu m'as confié une sale gosse, têtu, rebelle et tout juste formé, tu parles d'un cadeau. Tu m'as vraiment bien eu, enfoiré Tu disais quoi dans ta lettre déjà ?
Ta lettre disait je cite « Mon ami » bon déjà ça commence bien « Ta mère m'a dit qu'elle te ferait parvenir cette lettre, je pense qu'avant elle prendra grand soin de la lire » Connaissant ma mère, c'est plus que certains.
« J'ai décidé de former une nouvelle élève, une jeune fille tout juste cinq ans. L'âge que mon enfant aurait s'il avait survécu. Je pense que c'est la raison pour laquelle je l'ai fait » Tu as toujours été comme ça, tu n'as pas pu rester de marbre devant son visage de petite fille innocente... à vrai dire...j'aurais peut être agi pareil à ta place. Puis qu'on parle de formation... j'aimerais bien savoir comment tu y es pris mais tu as loupé une ou deux.....cents leçons dans la formation. Bref je continue pas le reste de la lettre... tu me demandes des nouvelles et ma mère en fait autant... Bin j'ai récupéré ton élève, avant ça tu te doutes que j'ai braqué des banques, tué des gens et pour les filles...j'ai pas besoin de te faire un dessin !
A force de parler j'ai soif...je me ressers si ça te dérange pas.
Récemment j'ai du me faire passer pour mort, c'était une superbe mise en scène, des flammes, des éclairs, un duel épique au sabre, des cascades aussi magnifique que les effets spéciaux de combats de Matrix, c'était un combat titanesque et je suis mort tué par moi même... Tu aurais adoré, par contre Shizuka quand à elle, je pense enfin j'en suis sur, a beaucoup moins apprécié, son dévouement à la limite du fanatisme... J'ai du lui faire verser quelques larmes... quel bourreau des cœurs je suis... ça va, ça va fais pas cette tête, j'avais pas le choix, attends je t'explique avant que tu m'envoies une baffe depuis l'autre monde. Tiens en parlant de mort, je suis faux mort qui papote avec un vrai mort.... particulier comme conversation.
J'ai commis une erreur de jugement, si j'avais suivi les règles, ma lame aurait dû mettre fin à la vie de ta fille, j'allais quand même pas tuer ta dernière contribution sur cette terre. Ouais ouais je te vois venir, tu vas me ressortir l'opération de Spinacle... Combien d'entre nous sont morts à cause de ces règles et d'une erreur de jugement... vingt sept... vingt sept assassins dont certains très prometteur tué d'un coup de lame par les nettoyeurs.... Ta fille ne craint rien... elle n'en sait pas assez pour les trouver par contre... Même avec les preuves fournis, peu de chance qu'elle croit à ma mort, c'est pas faute d'avoir fait une belle mise en scène digne des grands producteurs hollywoodiens.
D'après sa magie...si elle a récupéré le pendule de Vassago, elle doit déjà être sur le chemin. Je fais quoi ? Je laisse volontairement un message ou je fais du Eskesio ? Peu importe j'ai de l'avance et quelques impasses pour elle. Elle doit pas me retrouver pour le moment sauf si elle veut mourir pour te rejoindre.
Bastian prit le temps de finir la bouteille et versa le contenu des verres de son ami sur la tombe, il continua d'évoquer le bon temps et la raison qui avait poussé à l'ex-mage de Silver Fang à se faire passer pour mort, outre le fait d’embêter tout le monde. Un homme aperçu deux ou trois fois dont émanait une aura trop familière et trop similaire à un agent des nettoyeurs pour ne pas être pris avec sérieux. Le mage runique pensait avoir même agi trop tard mais il aurait la réponse bientôt. Il laissa les lettres les marquant d'un petit sceau discret qui réagirait au collier de la dent d'argent et à la rune de Bastian. Si sa connaissance de Shizuka était correct, elle aurait tout gardé et elle viendrait ici tôt ou tard. Elle était donc en vie et l'agent des nettoyeurs ne s'intéressait qu'à Bastian ce qui n'était pas pour le rassurer.
Cependant les nettoyeurs ne traquaient aussi longtemps une cible, ils localisaient, tuaient et disparaissaient. L'agent des nettoyeurs n'était pas encore passé à l'acte. Il devait travailler pour un Maitre de l'ordre en particulier qui avait une dent contre Bastian autant dire les deux tiers des maitres et la moitié du conseil. Mis à part le talent de Bastian et son argent, la seule chose digne d’intérêt pour eux était les runes. Ils n'étaient pas nombreux à disposer de ce pouvoir dans l'ordre, seuls les meilleurs étaient sélectionnés et le taux de survie étaient faibles. Bastian était-il le dernier membre vivant de la confrérie à utiliser les runes ? |
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| | | Sujet: Re: [Pergrande Kingdom; Rp Libre avec Karito en différée] Monologue avec un mort. Jeu 31 Jan - 21:35 | |
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Oméa K. Shizuka
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Sylva | Je m’avançais silencieusement. Mes yeux verts balayaient ce lieu que j’avais gravé dans ma mémoire quelques années plus tôt. Ma main se resserra sur le manche de mon parapluie tandis que l’autre soulève l’ourlet de ma robe pour éviter qu’il ne trempe dans une flaque d’eau. Sylva aurait été heureux de me voir ainsi vêtue en noire de la tête aux pieds. Seule ma chemise en flanelle blanche contrastait avec l’ensemble de femme en deuil que j’avais revêtu. Noir. La couleur des assassins en théorie. Pour moi, elle représentait plutôt que nous avions perdu quelque chose de cher à notre cœur. Je ressassais mes actions passées en m’avançant sur le chemin de mon ancien chez moi.
J’avais perdu mon sauveur et maitre. J’en avais trouvé un autre que j’avais trahi pour une utopie. Je courrais après mon dernier maitre qui souhaitait se faire passer pour mort alors qu’aucune de mes actions ne pourrait me racheter une conduite. J’avais agi comme une gamine égoïste et je n’avais pas la moindre idée de comment retomber sur mes pattes à présent. J’avais donc choisi de retrouver Bastian avec l’aide de Vassago. Pour deux raisons. La première, parce que j’avais quelque chose à lui demander. La seconde, parce que c’était mon devoir d’élève que de subir le juste châtiment qu’il aurait dû me donner.
Oui, je sais, il m’aurait sans doute tué mais si tel était la sentence, je ne faiblirais pas. C’était une des promesses que je m’étais faite en sondant la carte avec le pendule. C’est grâce à lui que je me trouvais ici. Je me suis surprise moi-même en identifiant le lieu après l’indication du démon. Pergrande Kingdom. La dernière demeure de Sylva. Pourquoi était-il venu ici ? Tel était la question et c’était pour en avoir la réponse que j’avais fait le déplacement.
Je dépasse les ruines de mon ancien lieu de résidence. Le temps et la tourmente avait eu raison du petit chalet. Le bois des murs, vraisemblablement pourri à cause du manque d’entretiens, avait plié et s’était affaissé, emportant avec lui l’étage et tout le reste de la bâtisse. Les meubles étaient en charpies ou disparut. Un cadeau inopiné pour les itinérants sans doute. La végétation avait envahie le tout, reprenant ses droits sur l’horrible tas de reste de trace d’occupation humaine. La tombe que j’avais dressée pour Sylva se trouvait un peu en retrait de ce capharnaüm. Je passe sous l’étendard déchiqueté du Conseil que j’avais planté ici quelques années plutôt. Comme un avertissement silencieux sans réelle signification. Je constate que l’emplacement donne une vue imprenable sur la ville en contrebas. Un magnifique panorama.
Je m’agenouille devant la pierre tombale du maitre, mélancolique. Je pose mon parapluie près de moi et retire les gants de Bastian pour les poser sur mes genoux.
« Je suis de retour, père. »
Ce mot m’écorche quelque peu mais je ne peux pas vraiment nier cette vérité que j’avais honnie pendant tout ce temps. C’était réellement ce qu’il avait été avant d’être mon maitre et un homme d’exception. Je lève ma tête et constate que quelqu’un était venu il y a peu. Une bouteille de saké trainait près de moi, vide de son contenu mais preuve d’un visiteur précédent. Il y a avait également des lettres, coincées sous une pierre, devant mon nez. Je souris vaguement et me remets à parler.
« Je vois que Bastian m’a sans doute précédé. De quoi avez-vous pu bien parler ? Laissez-moi deviner … De femmes ? De nouveau coup retors à faire aux banques ? D’un nouveau mort qui n’en a pas encore conscience ? Peut-être même de tout ça à la fois. Non maitre, je ne m’inclue pas dans votre discussion. Je sais parfaitement que vous m’avez calomnié de concert tous les deux.
Vous savez, parler de femmes me rappelle une anecdote. Vous vous souvenez de la scène de l’hôtel des bains quand j’avais seize ans ? »
Un souvenir réellement mémorable. Sylva était parti dans les sources chaudes, me laissant seule en quartier libre dans la chambre. Quartier libre que j’avais occupé à fouiner dans le sac de l’assassin. J’avais trouvé énormément de chose ce jour-là. Des dagues, des crochets à serrures, des herbes médicinales, des fioles non-identifiés mais très louche, en quignon de pain rassis (ne me demandez pas ce qu’il faisait là-dedans, je n’en ai pas la moindre idée) et surtout, le plus intéressant dans cette histoire, une photo.
Elle représentait mon maitre rouquin et quelqu’un dont j’ignorais l’existence. Une très belle femme aux longs cheveux blonds roux comme un coucher de soleil avec un sourire étincelant qui n’avait rien à envier aux joyaux trente-quatre carats de la bague des nobles de Joya. Il avait l’air vraiment heureux là-dessus. Un visage que je n’avais pas encore vu de lui et qui me plut tout autant que la tronche mal éveillée du matin et celle bougonne à laquelle j’avais droit tous les jours. Pas un sourire. Juste du sérieux et de la râlerie concentrée sur une frimousse rousse. Perdue dans ma contemplation, je ne l’avais pas entendu revenir. Son grommellement me tira de mes pensées, me permettant de m’esquiver par la fenêtre juste avant qu’il ne m’ait attrapé par l’oreille.
« Shizu’ ! REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! »
Comme si j’avais obéis tiens. Je m’étais sauvée sur les toits alors qu’un Sylva, en petite tenue et serviette de bain sur les hanches, me courrait après. Arrivée à la fin d’un d’entre eux, je m’apprêtais à sauter. Manque de chance, il m’attrapa par le col et me cloua sur place. Il m’avait alors arraché son précieux de sa main libre en marmonnant. Ironie du sort – parce que Monsieur Hasard m’aime bien -, La serviette était alors tombée, dévoilant l’intimité de l’assassin au vu et au su de tous les résidents qui étaient sortis pour regarder notre raffut. Je me suis pris une sacrée rouste pour cela d’ailleurs. Sylva, mort de honte, m’avait renvoyé dans la chambre à coup de pied aux fesses et s’était vengé le lendemain en me faisant subir l’entrainement le plus dur de tout mon apprentissage avec lui.
Je me souviens l’avoir harceler pendant une semaine pour connaitre l’identité de la femme sur la photo. Séléna. C’est à ce moment-là que j’avais entendu les première bribes du passé commun de mon maitre et de Bastian.
Une larme perla sur ma joue, continuant lentement son chemin pour se déposer sur la paire de gant de ce dernier. C’est le genre de souvenir que j’aurais pu avoir si je n’avais pas été aussi stupide. Je soupire et chasse mes idées noires pour continuer mon récit. Je raconte donc à un mort ce que j’ai fait ses derniers temps. Mes contrats, mes rencontres … Toutes mes actions y passent. J’aligne les regrets, déceptions mais contrebalance avec quelques réussites. Et seulement deux fiertés mal placées.
« Vous savez père, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi vous m’avez gardée en vie. Je ne vous ais attiré que des ennuis et des plans plutôt bancals mais vous ne vous en êtes jamais plains, comme si ça vous amusait plus qu’autre chose. On aurait presque dit que vous en étiez heureux parfois.
Je n’ai jamais saisi non plus pourquoi, enfant, vous vous amusiez à me faire mémoriser le nom des démons et des archanges. Vous m’avez toujours prétexté que c’était pour ma culture générale mais j’ai des doutes sur votre excuse. Je me souviendrais toujours de la tête que vous avez faite lorsque, rentrez d’un cambriolage nocturne, vous m’avez retrouvé devant les livres en train d’ébaucher mes premiers dessins avec les descriptions.
Les larmes quand j’ai réussi à refaire un portrait de votre femme à partir de la photo que je vous avais réemprunté dans votre dos. Je crois que c’est la seule fois où je vous ai vu pleurer d’ailleurs … »
Ma voix s’estompe doucement, laissant ma phrase inachevée en suspens. Je m’empare des lettres, curieuse de savoir pourquoi on les a abandonné là. Ou plus exactement pourquoi IL les a laissées là. Je commence à en ouvrir une en continuant mon monologue avec la tombe.
« Vous saviez que Bastian était mort ? Parce qu’en étant honnête, je ne peux pas vraiment y croire. Le jour d’avant, il parlait d’un gros coup sur le musée d’art de Sin et le lendemain on le déclare mort ou presque. Il a certes soigné le travail mais j’ai des limites à ma stupidité. Et puis, depuis tout ce temps, il est vraiment bien que je commence à grandir un peu et à évoluer. A dix-huit ans passés, ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée.
Oui, je sais maitre, j’ai changé. De tête. De mental. De nom aussi. J’ai finalement adopté le prénom que Vassago m’avait donné lors de notre rencontre. Maintenant je suis Oméa. Oméa Karito Shizuka de Desierto. Enchantée. »
Ses yeux parcoururent les lignes avec attention. De la simple correspondance à priori. Juste deux mots pour se tenir au courant de la santé de l’autre. Rien d’extraordinaire en soi. Je remarque alors que les lettres de Sylva me mentionnait mais sans trop de détail. Comme si il souhaitait donner un minimum d’information mais ne pas laisser Bastian sans connaissance de mon existence. Etrange. J’ouvris un énième courrier pour lire l’écriture torturée de mon père. La révélation contenue dans les mots me fait ouvrir de grands yeux incrédules.
Ma main se porte vers les deux crocs d’argents que je porte autour du cou et les étreint. Les enveloppes vides se multiplient près de moi alors que je pose petit à petit leur contenu sur mes genoux. Sylva Shizuka Nubain et Bastian Tomaso. Deux amis séparés par un monde avec moi comme minuscule lien et souvenir. Lien ? Non, je me surestime. Je ne suis pas un intermédiaire entre eux de toute façon et je ne le serais sans doute jamais. Je commençais à tout remettre en place quand une rune attira mon attention. Elle provenait du collier. Je baisse la tête et remarque celle qui pulsait sur la missive qu’elle venait de saisir. Une rune. Quelqu’un qui maitrisait les runes … Elle ne connaissait personne avec ce pouvoir, à moins que …
« Bastian ! »
Je me mordis la lèvre en constatant que j’avais parlé à voix haute. Quelle gourde je vous jure. Je me mets à parcourir le texte qui se forme sous mes yeux, avide. La première racontait l’arrivée de Bastian à Silver Fang. Peu de temps après qu’ils aient tous les deux déserté la « Confrérie ». Ils parlaient d’anecdote pour la plupart, de leur aventure en solo aussi. J’eu une sacrée surprise en retrouvant mon nom dans la seconde lettre.
« Cher Bastian
Tu risques d’être surpris quand tu verras cette lettre. Après tout cela fait quoi ? Presque cinq ans que nous sommes sous silence radio ? J’ai réussi à me remettre de la perte de Séléna et de ma fille. Oui, je te vois venir, tu dois te dire « Enfin ! Ce n’est pas trop tôt mon vieux ! » mais tu n’as pas idée à quel point ça peut te ronger de l’intérieur. Et puis, si tu continu sur ta lancée, tu ne le sauras jamais. Mais après tout c’est toi qui vois. Coureur de jupon professionnel va. Je suppose aussi que tu te doutes que ma remise sur pied n’est pas vraiment aussi … miraculeuse que j’essaie de te le faire croire. Oui je raconte ma vie. Oui, je sais que tu t’en contrefous mais comme ça me fait du bien et que tu ne m’as jamais dit d’aller me faire voir chez les prêtres, je continu.
La vérité, c’est que j’ai trouvé une petite sur le bord d’un chemin de Pergrande Kingdom. Vraisemblablement une échappée d’une caravane d’esclave. Enfin, je n’en sais trop rien, je ne me suis pas vraiment attardé sur ce détail. Elle était mal en point. Quand je l’ai vu, j’ai cru reconnaitre Séléna et … J’ai craqué. Je l’ai prise avec moi…»
Ma lèvre inférieure tremble alors que j’attrape une autre lettre.
« … Mon ami, si tu la voyais ! Elle attire tous les pigeons et les plume vraiment bien. Je n’aurais jamais cru qu’elle apprendrait aussi vite. Elle me rappelle un peu toi parfois… »
Nom d’un archidémon. Je ressemblais à Bastian … ? J’étais vraiment … sur le cul. Les larmes que je réfrénais finirent par couler en torrent. Il avait réellement l’art et la manière de me faire pleurer. J’étais là, recroquevillée comme une enfant, à pleurer tout ce que je savais en serrant les lettres contre mon cœur.
Des souvenirs, ça vous fait deux effets. Quand vous êtes perdu, ça vous remet sur le droit chemin. Quand vous regretter, ça vous permet de vous relever. Dans ma situation ça m’a permis de renforcer ma volonté.
Je sors la carte que j’avais coincée dans mon corset et l’étale au sol. Je remets les gants et appelle mon nouvel ami.
« Simply True »
Je le place juste au-dessus de la carte et lui demande la position de Bastian. Le pendule de métal se secoue tranquillement de droite à gauche avant de se précipiter vers Desierto. Un sourire passe sur ma mine de madeleine pleureuse.
« Prochain arrêt, le désert. »
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