Un mouvement, le corps fait glisser les draps dans un frottement étouffé, un éclair de peau basané luttant pour s'en extirper, se libérer d'une prison de tissu immaculée... Il s'agite, la sueur bat sur ses tempes avinés, la lune éclair faiblement le corps musclé, un souffle qui s’accélère puis ralentis en une cadence effrénée alors que l'esprit au son des mélodies de Morphé... L'esprit s'enfonce dans les méandres oubliés, l'obscurité teinté d'une lumière éphémère.... Il ne sait où il est alors qu'autour de lui prend forme le paysage enchanté, forêt teinté de délice et de mysticisme... Le sentiment d'être épiais, un mouvement sur le côté alors que son visage se tourne pour observer le silence d'une présence qui ne veut se montrer... Le chemin se dessine dans le rêve, chemin entre les arbres... Sans savoir pourquoi il commence à l'emprunter, l'emprunter car il sait qu'il doit le faire sans savoir pourquoi. La nudité l'enlace sans qu'il n'y réfléchisse, la lueur de soleil fait luire sa peau entre la cime des arbres alors qu'il avance, suit le chemin semblant mener à la délivrance, que la forêt s’épaissit au fur et à mesure des minutes s'écoulant... Dans et hors des temps, qu'enfin se discerne un croisement, que les routes se séparent en un méandre de possibilités effilées, certains paraissent plus sauvages, d'autres déjà emprunter, il se laisse porté par la brise du vent venant le caresser... Et toujours il sent cette présence l'observer sans être capable de la discerner... Et pourtant il sait, sait qu'elle n'est pas l'ennemie, qu'elle n'agit que par simple peur de se montrer, qu'elle le test pour voir s'il était digne de la rencontrer... Le corps s'agite dans les draps alors que son aura explose en un arc en ciel foudroyant, que l'écarlate enserre son être dans le début d'une danse sens fin, endiablée alors que tour à tour sur son corps l'animalité ressort en une succession de symboles venant marqué la peau matte que le désert à forgé... Et le rêve continue, l'enserre dans sa sauvage beauté. Il les voit, les voit alors que l'obscurité envahit la caverne où le chemin l'a mené, deux yeux brillant dans l'obscurité tel deux lunes d'opales fendus dans leurs pureté. Les yeux le toisent sans qu'il ne puisse espérer le toucher, et il sait, sait à quel être appartient se regard qui réussit à le transpercer... Il sait. Puis tout se coupe, la spirale obscur qui l'emporte alors que le regard s'éteint, que le corps se réveil en sursaut sous la faible lumière du jour se levant alors que la lacrima réveil retentit, sonne à ne plus s'arrêter, la main la saisit pour la balancer, veut retourner dans ce monde enchanté... Impossibilité qui se révèle dans les minutes suivant le charme brisé... Pourtant il pouvait jurer, jurer que la prochaine fois il serait !