Sujet: Comptine d'un vie - PV ouvert Sam 8 Juin - 15:30
Misto
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Titre : La folle aux oiseaux Crédit : Katarina de LoL by Chenbo, yy6242 et unknown. Vava par Damaz et Yuuki ♥ Feuille de personnage Maîtrise Magique: (26900/35000) Mérite: (1238/1400)
Le coeur n'est pas un organe mais votre âme
Le cœur battant. Les mains sur le micro beaucoup trop imposant. Les courants d'air qui s’immiscent sous sa tenue de corbeau indécent. Les plumes ondulent, farandole noir parmi les mèches brune. Elle n'a rien. Juste sa tenue. Juste sa voix. Une inspiration soulève sa poitrine alors que la salle pose son attention sur elle. Qu'ils la voient ou non n'est pas son but. Elle ne regarde pas. Elle les voit. Ce rassemblement, calme sous une tempête imparfaite. Sa poitrine se resoulève, lui rappelant à quel point ce mouvement est caractéristique de cette vie brève. Elle commence à fredonner. Enfant brune au cœur brisé, bafoué, saigné. Elle s'oublie l'espace d'un instant, alors qu'elle chante. Pour eux. Pour les morts que ses souvenirs ont enfouis. Une famille. Sa famille ? Aucune attache tangible autre que cette main qui s'est tendue.
- Ais-je vécu sur un mensonge ? Mondes des neiges éthéré qui m'a bercé, Ais-je oublié ? Cette famille que j'ai du abandonner, Dans les ruines fumantes d'un paysage prospère.
Des dizaines de réminiscence qui lui envahissent l'esprit. Changeant imperceptiblement l'émotion de la mélodie. Il n'y a plus rien d'autre qu'elle. Sa musique et elle-même. Son cœur qui se met à tanguer, son humeur a chavirer. Souvenirs douloureux pour une goutte d'eau salée qui s'écoule dans un écho second et mélodieux. L'aigle n'a plus de barrière. Plus de chose à dissimuler devant son parterre. Elle est enfin elle-même. Sans mensonge, sans détour. Rien que son cœur dans un son dur.
- Créature des enfers, Qui es-tu réellement ? Un reflet de moi ? Ou l'image d'un artefact brisé dans un accès de colère ? Monstre volant aux écailles de fer...
Un égarement perceptible jusque dans la voix de la jeune fille. Esprit adolescent qui s'impose sur les huit autres intangibles. Elle et elle seule face à ce monde. Les yeux toujours clos qui ne perçoivent que les esquisses des âmes d'en face. Alors que la musicienne se concentre uniquement sur ses propres traces.
- Le chemin enneigé dans lequel j'ai marché, C'est-il vraiment fleuri ? N'ais-je pas failli ? Moi qui ne souhaitait rien d'autre que rester à l’écart d'autrui.
Une voix douce qui fend les cieux, cherchant sans espérer un moyen de s'ancrer. Il n'y a plus rien au dehors. Pas même une âme qui puisse l'entendre. Ils sont tous partit. Tous endormit. Elle ne les voit plus eux. La musicienne joue pour ceux qu'on oublie. Elle les observe. Elle chante pour eux. Ses morts d’outre tombe. Ses souvenirs éthérés qu'elle pense presque d'un autre monde. Elle ne pense plus. Elle vit pour l'instant. Vie bouffée par la folie des hommes qu'on qualifie de parent ou même parfois d'ami. Une chanson qui résonne comme un aveu. Je ne sais plus qui je suis. Une mélodie qui résonne à l'infini. Celle de cette jeune vie que s'oublie.
- Est-ce un vrai chemin, Celui qui permet de protéger les siens ? N'y a-t-il pas une part d'utopie ? Que de penser pouvoir tout sauver ?
Les yeux fermés. Pas d'autre volonté que celle d'achever ce cri du cœur qu'elle tentait de cacher. Réprimer, dissimuler. Faiblesse extrême sous ses airs fins de demoiselle. Une âme tremblotante dans la lumière d'un aube qu'elle risque d'égarer. Une voix, une force qui chante pour ne pas s'étioler. Qui suis-je ? Où me mèneront mes pas ? Le hasard est-il une voie ? Les paroles qui dépassent l'imagination et le contrôle qu'elle aurait pu exercer par choix. Un son pur et entier offert à l'humanité. Misto qui vient involontairement de se livrer. Cœur rempli de douleur que l'on peut maintenant, peut être, effleurer. Y aura-t-il seulement une main attentive pour s'y essayer ? L'ombre dans laquelle était plongé l'auberge des aigles ne laissait rien deviner. Mais qui sait. Le hasard est parfois bien trompeur quand on ose parier avec lui.