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Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ |
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| Sujet: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Mer 29 Fév - 15:35 | |
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Daryan C. Illunar
| Mes pieds jouaient avec les cailloux posés sur ce chemin de terre. Je tapais des pieds au sol, pensant à ce que je venais de vivre. Derrière moi, on pouvait encore voir la ville de Crocus. Le soleil commençait à ce coucher et les lumières de la ville commençaient à se faire voir dans ce ciel orangé et rosé. Tête baissé, je pensais à la journée que je venais de passer. Je ne savais pas vraiment comme la qualifier. Magnifique ? Sympathique ? Alors j'oubliais tous les adjectifs qu'il y avait dans ma tête et je levais les yeux au ciel, toujours dans mes pensées. Un petit sourire ce dessina sur mon visage. « Je me demande comme en elle fait pour monter tout là haut. » Du chemin de terre où je marchais, je pouvais la voir. Cette petite île flottante au dessus de Fiore. De mon point de vue, elle était minuscule, mais tout en bas, je me demande qu'elle vue on a. Enfin... la vue du haut doit être magnifique. Quelle belle guilde est Angel's Sky, A ces pensées, ma tête se remit à regarder au sol et mes yeux se plièrent. « Qu'est ce que je fais ici... Qu'est ce que je fais là bas ? Pourquoi ? » J'avais intégré la guilde de Blue Pegasus mais je pense que j'ai fait encore une fois une magnifique erreur. Ma vie est succession d'erreurs. Ma vie n'est rien. Ma vie n'est même pas une vie, elle n'existe pas. On m'avait dit qu'une guilde était le joyeux moyen pour s'amuser et passer du bon temps. Je ne fais rien de ça. Dans la guilde, je reste assis sur ma table habituelle. Celle tout au fond de la salle. Celle que les lumières n'éclairent pas de leurs flux brillants. En fait, c'est celle où personne ne se pose jamais. Lorsque je suis sur cette table, personne ne me regarde. Tous ont le sourire, tous ont la joie. Tous ont la vie. Et moi, je suis là, sans âme, dans mes pensées, dans un cœur fermés. Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais rencontré une seule personne de la guilde de Blue Pegasus. Depuis plusieurs jours, même depuis plusieurs semaines, j'ai l'idée de quitter la guilde. Je n'irai plus dans aucune guilde. La vie en extérieur me plait bien. J'arrivais à un moment de la route où l'eau des montagnes coulait pour donner une rivière. Je descendis la pente d'herbe pour aller sur la berge de la rivière. La nuit tombait et il était trop tard pour rentrer chez moi. Ou même rentrer à la guilde. La seule solution était de passer la nuit ici. Je me couchai parallèle à la rivière, coller sur les bordures. Si pendant mon sommeil je me retournais du côté droit, je pouvais être sûr de tomber à l'eau. J'enlevais mon gilet pour m'en servir comme couverture et je laissais tranquillement mon bras droit tomber à l'eau. Les bruits de l'eau et les ondes qui passait sur mon bras étaient apaisante. La tête couchée sur l'herbe qui me servait de coussin, je pouvais voir le ciel. Il était bien calme aujourd'hui. Les petits nuages de coton blanc flottaient dans le ciel orangé. Ça me rappelait les petits verres de jus d'orange à la guilde. Le fond est orange et pourtant les petits bout de pulpes sont toujours là. Les petits tains de roses autour du soleil qui se couchait derrière les grandes montagnes était aussi apaisant que l'eau. Le petit paysage ne donnait qu'une envie : s'endormir ici et y passer la nuit. Je retournerai à la guilde le lendemain au levé du soleil... Mais c'est au moment où je fermais les yeux pour m'assoupir que j'attendis un petit craquement. Ouvrant mon yeux gauche, toujours le bras droit qui berçait dans l'eau, je scrutais les environ pour voir d'où venait ce léger bruit. - Spoiler:
En plus de ne pas avoir eu d'idée pour un joli titre, j'ai pas eu beaucoup d'inspiration pour écrire un peu plus. Désolé ^^'
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Jeu 1 Mar - 5:05 | |
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Senji Kiyomasa
| Dans l'épisode précédent...Hum... Il fallait dire que j'avais bien mangé à ce moment-là. J'avais rendu service à un vieil homme en lui rendant ses poulets volés. Il m'avait récompensé en me faisant à manger. Je peux vous garantir que ça en valait la peine. Je n'avais pas l'habitude d'aider n'importe qui qui passe sur mon chemins, mais pour nourrir un homme affamé et complètement paumé, il n'y a rien de tel! La peau du poulet était croustillante, le poulet comme tel était tendre et la sauce qui accompagnait le tout était juste à point avec un soupçon d'épices. La dernière chose que j'avais mangé en cours de route, ça avait été des pommes. j'avais dévalisé un arbre entier parce que j'étais affamé et que je passais mon temps à penser à manger de la viande alors que je n'avais rien croisé. J'avais rêvé à un boeuf bien musclé trempé dans une sauce poivrée. C'est vrai, je ne m'aidais pas, mais un mec a le droit d'avoir ses fantasmes. Tout en mangeant ces fameuses pommes, je pensais à ce boeuf et ça me faisait saliver encore plus. Grâce à ce poulet rôti, j'avais eu une chance de faire le plein de protéines et de me remettre en route.
Quand j'eus terminé de manger, le soleil commençait déjà à disparaître à l'horizon. Certains auraient qualifié ce coucher de soleil comme étant splendide, dignes de soirées d'été. Personnellement, je les trouvais chiante. Toutes ces couleurs pour absolument rien. Pourquoi pas un ciel bien rougi et sombre? Il me semble que ça paraîtrait plus logique pour annoncer la nuit qui s'en vient... Mis à part dormir, que font les gens? Ils dérobent, tuent, fuguent, font la fête. Il n'y a rien vraiment qui soit reposant pendant la nuit et ces couleurs essaient de faire oublier ces nuits sanglantes et désastreuses. J'aimerais bien qu'on annonce mon arrivée comme ils le font dans Batman. La forme de chauve-souris dans le ciel annonçant que le superhéros va combattre des super-vilains. Dans mon cas, ce serait plutôt The Crow contre le traitre Conseil. Je trouve que ça sonne bien. Je joue un superhéros qui aide la population à se débarrasser de cette bande que je déteste tant.
En me promenant dans Crocus dans le but de la quitter pour la nuit, je surpris à voir deux types armés en uniforme en train de parler entre eux. L'épaule contre une maison, je les écoutais au loin, caché. en résumé, cela ne parlait pas de grand chose mise à part une sorte de formation qu'ils devraient avoir d'ici peu. Les deux semblaient bien s'en moquer et se souhaitèrent une bonne soirée. Je sortis donc de ma cachette et m'avançai vers un des deux, celui qui me semblait le moins bouger. Sourire sadique aux lèvres, son collègue avait déjà tourné le coin. L'homme me voyait arriver et me demandais si j'avais besoin de renseignements. C'était sans me retenir que je ris tout en lui donnant un coup de poing sur la tempe pour l'assommer. Je lui retirai cet uniforme et la balançai dans le coin de la ruelle. Je le soulevai ensuite et le posai sur mon épaule pour le transporter en empruntant les rues les moins achalandées possibles. Aux gens que je croisais qui se posaient des questions à eux-mêmes, je leur répondis que le type avait déjà fêté un peu trop et que je le ramenais chez lui. Ils prirent mes paroles en riant et poursuivaient leur route.
C'est fou ce que les gens peuvent croire dans ce qu'on leur dit... Je quittais donc Crocus avec un inconnu sur l'épaule qui devait bientôt se réveiller. Je marchai donc un peu plus vite à travers les bois et trouvai un arbre tout en bas, éloigné de la route principale. De toutes façons, avec toutes les festivités qui allaient bientôt commencer, on ne l'entendrait pas crier. Je déposai l'homme dos à un arbre et déchirai ses vêtements pour m'en servir pour l'attacher à ces solides branches. En me reculant pour mieux le voir, mon pied brisa une branche, ce qui réveilla le type. Les bras croisés, je le regardais, le sourire aux lèvres.Qu-qu'est-ce que je fais ici? Qui êtes-vous? Pourquoi suis-je attaché? À L'AAAAIDE!
Ta g*eule! Personne ne t'entendras ici.
AU SECOURS! VENEZ M'AI-Et un poing dans la g*eule! Il crache déjà du sang? Pourtant, cela faisait un bon moment que je ne m'étais pas entraîné et je devrai reprendre ça. Il faut croire que les muscles restent plus longtemps qu'on penserait! Je reculai donc d'un pas et croisai les bras à nouveau. Le gars était légèrement sonné, mais il réussit à lever son regard vers le mien. Il savait qu'il n'y avait plus rien à faire pour sauver sa peau. Il commençait déjà à prier... la chose que je tolérais de moins en moins ici.Je vais poser mes questions une seule fois. À chaque mauvaise réponse, il advient une conséquence... ou peut-être même deux. D'abord, c'était quoi cet uniforme que tu portais hein?
De la garde.
Et pourquoi ton copain et toi parliez d'une formation quelconque? Ça consiste en quoi?
On ne nous a pas donné tous les détails, mais c'était pour nous former au combat.
Je me demande bien pourquoi...
C'est parce qu... ARGH!Un coup de pied pleine force dans les côtes histoire de lui couper le souffle et le faire taire. Ma dernière affirmation n'était pourtant pas une question. Pourquoi cet imbécile avait-il pris cette décision? Le torturer ne me dérangeait pas du tout et il n'y avait que lui qui était pénalisé dans cette histoire... Je soupirai bruyamment et m'éloignai encore plus.Alors mon gars, tu devras savoir qu'on ne parle pas sans aucune raison et que je suis très impatient et les gens qui se mettent à bégayer, ils me les gonflent, alors tu devras réfléchir, mais pas trop. J'ai besoin de m'entraîner un peu et j'ai besoin d'une cible... Flying blades! Dis-moi... quel est ton nom?
C'est... c'est... AAAAARRRRGH!Et une lame dans le genou qui cloue sa jambe dans l'arbre! Dis donc, ce gibier saigne pas mal... Les mains prêtes à la fabrication de d'autres lames, j'étais prêt pour le reste de l'interrogatoire. Quelque chose clochait. Comme lors que l'invasion de ces Timmy, les oiseaux s'étaient tus. Nous n'étions pas seuls... Solide sur mes jambes, j'attendais ce prédateur. |
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Ven 2 Mar - 21:21 | |
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Daryan C. Illunar
| Le bras droit dans l'eau, je tendais mon oreille vers le bruit que je venais d'entendre. Quelqu'un marcha sur une branche de bois et il n'était pas seul. Les pas était lourd et l'être lâcha un corps par terre. Entendant la conversation, je sentais quelque chose de mauvais en moi. Serrant mon poings gauche, j’espérais qu'il ne se réveille pas. « Ne bouge pas... ne bouge pas... » La conversation me semblait.. sanglante. Des cris, des mots, des questions. Et là, il vint. Ce bruit de fin. Un bruit lourd... Un bruit sourd... Quelque chose transperça une énorme pierre puis l'écorce d'un arbre. Quoi que, en y réfléchissant. Est-ce une pierre que la chose transperça en premier ? Maintenant que j'y pense. Ces minuscules bruits qui coupaient le vent me faisait à une arme que j'aimais bien. Virant de l’œil vers la gauche, je vis le fourreau de mon katana. Oui c'était ça. Un katana. Voulant voir ce qu'il se passait en haut de la berge, je sortis le bras de l'eau, replaça le fourreau sur mon dos et je commençais doucement à ramper à terre sur le ventre en montant la minuscule colline qu'était la berge. Ma tête dépassait à peine et je ne voyais toujours rien. Me retournant, faisant signe de la main, une bulle d'eau accompagna mes mouvements et se plaça dans l'axe où était les deux inconnus. Le reflet de l'eau me montrait l'évènement. Et sous la vue d'une katana implanté sur le genoux d'une homme, le sang qui coulait à flot, il vînt. Mon autre moi... Celui que je n'aime pas... Celui qui me remplace. Le vert énormément clair de mes yeux se transformais discrètement en un vert très foncé se rapprochant du noir. Laissant tomber l'eau, je me levais l'air de rien et monta la pente. Quelques pas plus tard, j'étais devant les deux autres personnes. Le soumis, celui à terre et collé contre l'arbre. Il était couché sous le flan, cramponnant ses côtes et souffrant. Un de ses genoux avait était complètement planté à l'écorce de l'arbre à l'aide d'une lame. La lame était beaucoup plus grande et beaucoup plus épaisse que celle de mon katana à moi. En moi, ma première face avait envie de l'aider. Mais « lui » ne voyait pas la même chose. La vue du sang l'avez transformé. Et puis juste à côté de lui, debout, un homme musclé, plus vieux que moi. Sa veste n'était pas boutonnée et on pouvait voir son buste. Un bandeau sur l’œil droit, il me regardait comme si je me foutais de lui. C'est vrai. Quel être normal se serait montré normalement au plein milieu de cette scène ? Je m'avançais tranquillement, sous l’œil de l'homme au bandeau et devant la personne couchée à terre, je m'accroupissais devant le corps et lui leva la tête en lui prenant le menton. Avec un petit sourire sadique, je lui dis dans l'oreille. « T'es joyeusement tombé dans la merde toi. Tu as fait quoi pour être ici et dans cet état ? » Je lâchai son menton et la tête de l'homme à terre retomba et fit du bruit en touchant le sol. Avec mon index, je touchais le manche de l'épée et tapotais dessus. Le pauvre homme en souffrant et émettait quelques gémissements par rapport à la douleur que lui donnait la lame qui bougeait dans sa jambe. Je me levai et marchai vers l'homme au bandeau qui avait l'air de cacher une grande cicatrice sous celui ci. Maintenant que je me retrouvais nez à nez avec lui, je remarquais que, en fait, mon nez n'était vraiment près de mon nez. Moi qui me plaignais souvent de ma grande taille, lui était énormément plus grand. Je levais donc tranquillement la tête vers celui ci et le regardais dans les yeux, ne disant rien, restant silencieux, attendant un bruit. |
| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Ven 2 Mar - 22:54 | |
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Senji Kiyomasa
| La lame sans manche plantée dans le genou et dans l'arbre, ma cible ne pouvait pas aller bien loin. Si le prédateur décidait de s'en prendre à ma personne, je n'aurai pas à me soucier du garde. Même si l'idée de retirer la lame lui frôlait l'esprit, je saurai le retrouver bien facilement. À la trace ou au son, un type handicapé au torse nu, on n'en voit pas souvent. D'ailleurs, il fallait qu'il commence par se défaire de ses liens qui le maintiennent aux branches de l'arbre avant tout... Les poings serrés, j'attendais que l'ennemi se montre. Il ne se fit pas attendre qu'il nous regardait tous les deux. Vite fait, il m'avait l'air d'un gamin. Son regard ne reflétait pas un type qui s'était perdu, mais un gars qui s'en va faire quelque chose de pas bien... Il était un peu plus petit que moi, mais pas énormément, habillé simplement, une arme blanche dans la main. Il ne m'apparaitrait pas agressif si seulement il n'avait pas cette arme dans les mains. Mais qu'est-ce qu'il fouttait-là aussi? Je le voyais s'avancer vers le garde, silencieux.
H-Hé! Qu'est-ce que tu fous-là?
Il faisait le sourd et poursuivait sa marche. Il l'examinait rapidement pendant que je l'observais, les bras croisés. S'il décidait de le tuer, je m'en fichais, c'était mon but premier de toutes façons, mais on ne me vole pas mon gibier! Je ne voyais pas ce qu'il faisait exactement, mais je me tenais prêt à intervenir au cas où il ne respecterait pas le territoire d'un autre. Son attention se dirigea vers la lame rouge plantée dans le genou. Avec son doigt, il la bougea cruellement dans la plaie. J'aimais bien sa façon de faire les choses, son style vestimentaire laissait à désirer, mais deux tigres ne peuvent pas être sur la même montagne. Le gamin devait comprendre ça et partir. Justement, il se levait... pour se tourner vers moi. Il s'approcha peut-être un peu trop et m'observa sans rien dire. Les bras croisés, je le dévisageais aussi.
Il va falloir que tu partes bonhomme, il y a des choses qui doivent être réglées entre lui et moi.
...
T'es sourd ou quoi?! Dégage!
Mon poing attaqua sa mâchoire brusquement. Je détestais me sentir observé, je détestais les sourds et les muets, je détestais qu'on me fasse ch*er et qu'on joue l'imprudent. Ces jeunes... il fallait tout leur apprendre ou quoi? Je n'étais pas son père et encore moins sa mère, mais il me semble que lorsqu'un inconnu vous dit de dégager parce que c'est dangereux et qu'on reste planté-là comme une plante verte, quel est le meilleur moyen d'obéissance? Il n'y en a pas, mais si je pouvais au moins sonner des cloches à quelque part et le faire réagir, ça pouvait déjà être bien. Le gosse devait partir rapidement avant que je m'énerve pour de vrai. S'il décidait de rester et de continuer de me faire enrager, alors il ira rejoindre son copain sur l'arbre et comme ça, j'aurai deux cibles pour moi tout seul...
Bon... où en étais-je? Ah oui...
De mon poing qui dégoulinait de sang, je fis jaillir une autre lame bien tranchante. Je regardais ma victime qui s'était évanouie. Je fronçai les sourcils et annulai ma lame qui tomba dans une petite marre de sang. Je m'avançai en soupirant et m'accroupis auprès de lui. Je lui enfonçai mon doigt au centre du crâne et tâtai violemment la surface. Il ne réagissait pas et pourtant, il me semblait vivant bien que blême. Je pris la lame qu'il avait dans le genou et l'enlevai brutalement. Avec une dextérité de rhinocéros, je lui enfonçai la lame dans la gencive pour lui extraire des dents. La douleur pouvait très bien le réveiller... mais ça ne fonctionnait pas. Je laissai tomber la lame et les 4 dents et détachai le type. Je le mis sur mon épaule et me levai debout sans difficulté. C'était en me retournant que je constatai que le gosse était toujours-là.
Toujours là? T'as rien d'autres à faire que de me regarder, gamin? Rentre donc chez toi...
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Mar 6 Mar - 20:50 | |
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Daryan C. Illunar
| Devant l'immense homme, ne disant rien, il le voyait comme une provocation. Et la provocation fini sur une de mes joues. Le poing de l'homme au bandeau atterrit sur une de mes joues. Ma main frottant mon visage, il n'avait pas fait grand chose. « Toujours là? T'as rien d'autres à faire que de me regarder, gamin? Rentre donc chez toi... » Après ses paroles, l'homme se retournai avec le corps de l'homme ensanglanté sur le dos. Ne sachant pas vraiment quoi faire, je le suivais. Je suivais les deux personnes sur quelques mètres jusqu'à ce que le géant se retourne vers moi encore une fois. Levant le bras et montrant du doigts le pauvre homme qui restait sans vie sur les épaules, je lui montrais la rivière. Je ne savais pas vraiment qui ils étaient et encore moins ce que le géant allait faire du plus petit. En sang, l'attaqué ne pouvait plus rien faire de lui. D'après ce que je voyais, sa limite en restait à respirer. Les yeux fermés, il pouvait rien voir et je ne suis même pas sûr que si on le posait par terre il puisse rester debout sur ses deux jambes. Je savais bien que cet assassin – oui car avec ce qu'il a fait, on pouvait très bien le dire assassin – savait que je le suivais de quelques mètres plus loin. Ses pas étaient toujours les mêmes et pourtant il trainait un peu du pied sur le sol avec le poids que lui donnait sur l'épaule le gros boulet ensanglanté qu'il portait. Le sang qui coulait de la bouche du pauvre homme ne restait pas sur son visage mais quelques goûtes se laissaient délicatement tomber à terre se laissant couler au milieu des grains de sable qu'il y avait à terre. Son bras pendait dans le vide. Le géant était tellement... bah oui géant, que le bras arrivait simplement à la moitié du dos. La taille était assez impressionnante il faut dire. Sans peur que le colosse ne se remette à me frapper, j'approchais avec un large sourire sadique et regardai dans les yeux le pauvre homme. J'avais eu une petite idée et les rires en faisaient partis. C'est vrai... Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça à ce boulot qu'il portait. Et encore moins où il allait. Et puis où il l’amenait. En fait, à ce que j'ai compris à la conversation, il lui avait juste poser une question qu'il n'a pas voulu répondre... Alors pourquoi l'amener avec lui ? L'idée qui me venait ne faisait que me mettre un joli sourire sur le visage. Pourquoi le laisser s'échapper pour qu'il aille raconter à tout le monde qu'un monstre pareil rodait dans les parages de Crocus ? Autant en finir avec lui au plus vite pour ne pas prendre le risque d'être découvert par le conseil. Enfin... en finir vite ? La technique du colosse était plutôt de donner une mort lente à son ami qu'il tenait sur son épaule.
M'approchant des deux hommes qui avançaient toujours, je me décidais enfin à parler.
« Tu vas le porter jusqu'où comme ça ? Lâche le dans la rivière, au moins comme ça personne ne saura que c'est toi qui à fait ça à cette chose. »
Je ne savais pas vraiment quelle réaction allait avoir le meurtrier sur ce coup ci. La première fois qu'il m'a frappé, je n'avais pas parlé, ni même m'être présenter. Peut-être qu'il déteste le silence ? Alors autant discuter un peu avec lui, savoir ce qu'il fait ici, mais surtout... savoir qui il est. |
| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Ven 9 Mar - 4:11 | |
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Senji Kiyomasa
| Le corps sur mon dos, je sentais le sang couler le long de mes vêtements. Si je voulais partir d'ici en voulant me faire discret, j'avais intérêt à nettoyer mes vêtements. Même si mes vêtements camouflaient bien la couleur des taches de sang, l'odeur pouvait très bien rester imprégnée et attirer les bêtes sauvages. Si je voulais m'assurer de bien dormir, il fallait que j'évite d'attirer les ours. Où laver mes vêtements proprement et discrètement? Il me faudrait emprunter une laveuse à vêtements. Pourquoi pas m'infiltrer dans une maison? Les gens sont plutôt accueillants pour aider un homme dans le besoin, non? Mes pas lourds au rythme régulier ne s'arrêtèrent pas. Il n'y avait aucune raison pour moi de m'arrêter sur mon élan. Le gamin me regardait tout près et il ne me lâchait pas d'une semelle. D'ailleurs, il parlait de jeter le corps dans la rivière. Il parlait? Après avoir eu mon poing en pleine mâchoire, il avait eu le temps de réfléchir et de me prouver que j'avais raison. Rester dans le silence et dans l'ignorance n'avait jamais aidé qui que ce soit. Mes pas s'arrêtèrent et mon corps effectua une rotation vers le gamin. Mon oeil visible le dévisagea, mon expression faciale devint plus grave.Je sais déjà ça! C'était mon idée depuis le début! Pfff! Les gamins de nos jours, ils nous prennent encore pour des c*ns!Je secouai la tête et continuai à déplacer le corps. Arrivé à la rivière, je laissai tomber littéralement le corps dans l'eau. Celle-ci était peu creuse, ne donnait pas de marge de manoeuvre à la victime pour flotter et partir avec le courant. Je lui écrasai mon pied au visage, l'obligeant à embrassai la pierre au fond de l'eau. Il se réveilla enfin, la fraîcheur de celle-ci lui avait réveillée les sens. Il se débattait tant bien que mal à vouloir survivre. Je me grattai la joue en me demandant si je lui laissais quelques minutes de plus à vivre. Je levai mon pied juste pour lui donner l'impression que j'allais être gentil avec lui et lui écrasai encore plus de tout mon poids. Il continuait de se débattre et je le regardais en souriant de plus belle mourir. Graduellement, ses mouvements devenaient de plus en plus lents et ses mains s'écrasèrent dans l'eau. Je levai à nouveau mon pied et violemment, frappai à la base de sa nuque pour la briser. Il ne fallait tout de même pas que je suppose sa mort, mais que j'en sois assuré... Je soupirai bruyamment en poussant le garde avec mon pied pour qu'il prenne le courant de l'eau.
Je me retournai et m'éloignai de la rivière en marchant. Le jeune homme était encore-là, figé comme une plante verte. À quelques mètres de lui, je croisai les bras et le regardai de bas en haut. Armé, le courage circulait dans ses veines. Je relevai mes manches en souriant sadiquement. S'il était aussi courageux qu'il le laissait paraître, s'il avait toujours ce sang froid qui l'animait, alors peut-être était-ce mon jour de chance? Le type ne tremblait pas, ne parlait que très peu, j'aimais ça. Il cachait beaucoup de choses et sûrement, une bonne façon de se battre. C'était certain que le silence et moi ça faisait deux, mais les assassins sont en général silencieux et de bons combattants. Je croisai les avant-bras devant moi. Les bagues à mes pouces firent jaillir de petites lames tranchantes et c'était avec elles que je tranchai mes avant-bras. Le sang coulait à petit flotQue dirais-tu de faire une petite partie de «Si je perds, je torche l'autre»? Mes vêtements sont plutôt sales et j'ai besoin de savon... S-s-slice!La lame rouge se cristallisa à la base de ma plaie d'une longueur respectable. Le gamin respirait le défi. Si je me trompais sur ce coup-là, il aura qu'à se défendre. Après tout, s'il perdait à notre jeu, il devra s'occuper de bien traiter mes vêtements. S'il faisait autrement, il aura droit à la fessée! Je m'élançai dans sa direction. Je bondis dans les airs et en tournant sur moi-même, ma lame frappa vers lui violemment. Il avait intérêt à parer ou à éviter, sinon, c'était certain qu'il allait être tranché en deux. Je ne voulais pas tuer ce gamin, je voulais que m'amuser un peu avant avoir quitté cette ville. Je rencontrais rarement des gens qui dégageaient cette chose spéciale qui me donnait envie de me défouler un peu... |
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Mar 13 Mar - 16:51 | |
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Daryan C. Illunar
| Que dirais-tu de faire une petite partie de «Si je perds, je torche l'autre»? Mes vêtements sont plutôt sales et j'ai besoin de savon... Mes propos, ou plutôt mon silence, l'avaient complètement changer. Il ne cherchait plus vraiment à me donner des coups. Enfin si... Enfin... non. Bref, je me comprend. La personne qui se trouvait devant moi m'avait lancé un défi. Un combat oserais-je dire. Mais comment a t-il su que j'étais un mage ? Je remarquais facilement qu'il regardait depuis quelques minutes le katana sur mon dos. Mais rien ne dit qu'une arme en possession d'une personne faisait de lui une personne pouvant utiliser la magie dans ce monde ironique. Sans que je ne puisse répondre – ce que je n'allais pas faire d'ailleurs... - , il avança en courant vers moi. Une partie de sa peau qui se situait près des phalanges de sa main commença à s'effriter laissant place à une coulée de sang qui se transforma vite en cristal. Vue comme ça, je n'arrivais pas vraiment à distinguer la forme véritable de sa magie. Je ne sais pas... il ne contrôlait pas la glace. C'était autre chose. J'enlevai mon katana de la ceinture qui le tenait sur mon dos, et sans enlever le fourreau qui protégeait la lame, je tendais le bras doucement. Le cristal de sang vain directement se poser sur le fourreau de mon arme tel une balle venant casser la vitre d'un magasin. Toujours sans parler, tenant le katana de la main droite, j’avançai mon bras droit et avec l'index, toucha le le bout de cristal qui ornait la phalange de l'adversaire. Le sang représente la seule chose qui te reste. La solitude et la tristesse... ou plutôt... la vengeance. L'arme n'avait en aucun cas blessé l'adversaire. J'avais fait exprès de laisser l'étui juste pour parer son attaque qui utilisait le sang glacé de son corps. La vue de ce petit miroir rouge était charmante. Cristal pour cristal, l'objet montrait mon visage clair qui reflétait sur le rouge de cette solitude. D'un côté on est tous comme ça. Montrer une apparence pour en cacher une autre. Aujourd'hui, moi qui avait plus envie de dormir que de combattre, j'avais l'envie de laisser mon adversaire jouer et montrer ce qu'il voulait et pouvait faire. Pour le moment, l'arme restait dans son étui, et ma magie... dans mon âme. Quoi que d'un côté, si je restais comme ça à ne rien faire, il ne pouvait pas vraiment faire autre chose que m'attaquer physiquement. D'ailleurs... la question se posait. Avait-il des attaques à distance ? La seule et unique façon de le découvrir était de le maintenir à distance. Mais... d'un côté ma théorie pour le faire bouger était stupide. Comment le maintenir à distance sans utiliser ma magie. Forçant sur le manche de mon arme, j'envoyais quelques mètres plus loin l'adversaire. Pour enlever le fourreau, il y avait exactement trois petits verrous à détacher. Et pour prendre la chose plus facile, on pouvait tout simplement les détacher en appuyant dessus. J'allais enfin commencer à me battre. Ou plutôt l'échauffement commençait à peine. Laissant le katana longer mon corps pour tenir tête vers le sol, j'appuyais doucement sur le premier verrou avec mon pouce. Voyons voir ce que peux faire notre jeune ami dont je ne connaissais rien. Même pas le prénom... |
| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Mer 14 Mar - 19:23 | |
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Senji Kiyomasa
| Mon rubis s'arrêta net sur le fourreau de mon adversaire. D'ailleurs, une chance pour lui que la lame était toujours à l'intérieur, sinon, rien n'aurait pu le sauver en soi. Je pouvais entendre les matériaux grincer, crier de douleur. J'appuyais de plus en plus dessus pour le faire flancher, mais le gamin tenait bon. Impressionant... En fait, c'était peut-être moi qui manquait de faire forcer mes muscles un peu ces temps-ci. Je le vis toucher du bout des doigts ma lame par curiosité. Je serrais les dents, enragé qu'il se prenne pour n'importe qui. Je n'étais pas un jouet, je n'étais l'instrument de personne. Ma lame brillait de plus belle, affamée, assoiffée de sang humain. Les paroles du jeune homme me firent changer d'expression. Passant de la surprise à l'interrogation agressive, je lui répondis avec une voix grave:
Mais de quoi tu parles? Ne fais pas comme si tu me connaîssais!
Alors que je m'apprêtais à pousser encore plus sur son appui, le type s'anima plus rapidement et me repoussa contre mon gré. Je perdis l'équilibre et valsai sur les talons quelques mètres en arrière. Il n'avait pas contre-attaqué alors qu'il aurait pu très bien le faire. Que cherchait-il à me faire comprendre en bout de ligne? L'arme blanche baissée, il n'avait plus aucune défense et son visage ne m'indiquait nullement sa façon de penser. Je ne pouvais pas prédire ses prochains mouvements, ni ce qu'il pensait. Tant pis, j'allais devoir faire ce que j'ai toujours fait: foncer. Était-ce voulu que je m'éloigne de lui? En tout cas, il allait bien vite le regretter.
Pour commencer, tu peux m'appeler The Crow! C'est déjà un bon départ pour rédiger ma biographie, non?
La lame à mon avant-bras s'allongea pour être de portée suffisante pour rivaliser avec le gamin. Un coup de ce côté, puis un coup de l'autre pour s'assurer qu'il tombe en morceaux, je fis naître sur mon autre avant-bras une seconde lame, au cas où il déciderait de me prendre de front. J'avais un sourire inquiétant au visage, le sourire d'une homme qui s'amuse comme personne. J'aimais les combats... non... je les adorais. Voir la peur refléter dans les yeux de mon adversaire, il n'y a rien que de plus remontant moralement pour un adversaire! Mes coups n'étaient pas rapides, mais ils étaient envoyés à des endroits stratégiques, là, où le dernier aurait fait en sorte de créer une ouverture... S'il pensait dégainer, c'était le moment, son fourreau n'existerait plus après quelques coups de toutes manières...
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- Spoiler:
Désolé si c'est plutôt court, je me reprendrai au prochain ~
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Sam 17 Mar - 21:02 | |
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Daryan C. Illunar
| « Pour commencer, tu peux m'appeler The Crow! C'est déjà un bon départ pour rédiger ma biographie, non? »
Le corbeau... Quel joli nom pour donner une image et une définition à cet homme étrange. Ces paroles étaient accompagnées d'un minuscule sourire narquois. Son visage n'avait pas beaucoup d'expressions. Enfin, d'expressions heureuses devrais-je dire. Le sourire qu'il faisait ne lui donnait pas un air d'homme heureux mais plutôt d'une personne voulant le mal. Les plis de ses joues donnaient aussi un air d'un minimum maléfique. Et sa magie... Utiliser son propre sang, même son propre corps pour combattre. Pour ces personnes là, la lâcheté n'existe pas. Combattre pour vivre, tuer pour vivre... Les pensées que je recevais sur lui en le voyant se résumaient à ça. Retirant mes pensées de ma tête, je le regardais, sans expressions. Les yeux à moitiés fermés, je scrutais les environs. J'étais en haut de la berge. Juste derrière moi, la pente pour accéder à la petite rivière qui longeait notre route. Et là, devant moi, à une dizaine de mètres devant. Lui. Cet homme. Au bandeau rouge. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir très longtemps. Le grand corbeau qui était devant moi revenait à l'attaque. Sur un de ces bras, il créa une de ces lames de sang et la chargeait sur mon côté gauche. Je n'avais qu'une seule solution pour éviter cette attaque. C'était justement de ne pas l'éviter mais de la parer. Le katana baissé, je soulevais mon bras vers le haut, et prenant appuie avec mon coude et mon avant-bras sur le fourreau de l'arme, je bloquais la lame rouge assez rapidement. Bizarre... Cette fois ci, alors que l'attaque était lancée de bien plus loin, la force qui poussais mon avant-bras était plus puissante que la dernière fois. Je sentais tout le poids de son corps pousser le miens. Mes pieds glissaient sur la terre et faisaient des petits tas de sables près de mes baskets. Il fallait que je trouve un moyen de bouger d'ici... Et ce qu'il préparait n'allait pas tout arranger. L'homme au bandeau était en train de créer une deuxième lame de sang sur son bras. Et moi, j'avais mes deux bras occupés à pousser le katana pour ne pas être touché par la première lame. S'il lançait sa prochaine attaque, j'étais décidément foutu. Une idée... vite.. une idée... Et là, le clin d’œil. L'eau... Je laissais l'appuie que j'avais sur mon katana complètement libre et me fis tomber et rouler sur toute la pente de la berge pour enfin finir dans l'eau en prenant soin de créer une bulle d'air pour ne pas gaspiller plus de magie. Cette roulade sur l'herbe m'avait un peu blessé à l'épaule. Mais pour l'instant, sous l'eau, je ne sentais rien de grave... Chuchotant, les cheveux mouillés, je bougeais doucement mes lèvres. « Water Clone... »
Et là, sortant du lac, un autre moi. Étant resté en haut de la berge, la logique voulait que l'homme-corbeau n'avait rien vu à la scène. Et mon clone d'eau, lui, restait en dessous de la pente. Allait-il remarqué que ce corps qui se tenait en bas, sur l'herbe, était fait d'eau ? Pendant ce temps, sous l'eau, je préparais déjà ma prochaine attaque : de multiples lames d'eau énormément tranchante que j’enverrai directement sur lui. Plus il mettra de temps à remarquer qu'il s'agit un clone qu'il y a devant lui, plus je préparerai mon attaque, et plus elle sera puissante... Oui c'est vrai, on aurait pu dire que je cherchais à finir ce combat en son tout début. Pourquoi pas? |
| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ Dim 18 Mar - 4:27 | |
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Senji Kiyomasa
| Des jambes puissantes, un corps puissant, une rotation rapide et parfaite: C'est la combinaison idéale pour piéger un adversaire. Je ne savais pas à quoi il s'attendait à rester planté-là, mais moi, je ne resterai pas là à admirer les papillons! Ma lame fracassa à nouveau la sienne, mais avec énormément plus de puissance que l'attaque précédente. Mon premier mouvement n'était qu'un avertissement et les suivants sauront le remettre à sa place. Il fallait lui secouer un peu les nerfs à ce gamin pour qu'il se bouge, sinon, à quoi bon ce petit combat amical servirait? Ça ne devait pas forcer que d'une côté, mais des deux sens sinon, ce n'est pas du tout amusant et très près d'être lassant! Je ne m'attendais à rien venant de lui puisqu'il n'a rien montré. Il fallait dire aussi que je n'avais pas montré autre chose que mes lames. Reste que, montrer cet infime détail, cela permettrait à n'importe qui de m'identifier parmi une grande possibilité magique. Nous étions rares à l'utiliser parce qu'elle est dangereuse. L'entraînement physique est très important pour garder une bonne circulation sanguine.
L'élan effectué, l'entrechoquement des lames grinça à travers toute la clairière. Ça ne me fut pas difficile de traîner le jeune sur le sable, mais en même temps, je me préparais à lui tendre un piège. Même si ma petite lame en retrait servait à me défendre en cas d'une attaque surprise, j'attirais ma victime dans ma direction avec une vitesse plutôt dangereuse. Le sadisme aux lèvres et la rage aux dents, je m'attendais à ce que son sang coule pour la première fois. Malheureusement, le gamin fut plus malin et se laissa emporter par l'élan pour dévaler la falaise. Ma lame elle, poursuivit son cours et alla se planter en plein centre de l'arbre après l'avoir presque anéanti entièrement. Je fronçai les sourcils, mon sourire disparut. La lame de mon bras gauche se dissipa en sang. Tandis que mon autre lame, elle alla se rabattre à nouveau dans cette fente à deux reprises. Celui-ci coupé, il pencha du côté de la falaise et dévala jusqu'à la rivière. Je crachai au sol en me disant qu'il n'y avait rien qui pouvait résister à mes lames. D'ailleurs, cette lame usée prit elle aussi sa forme de flaque de sang. Un mince filet coulait le long de mes avant-bras, mais déjà, cela commençait à se refermer pour permettre à mon sang de se regénérer de lui-même. Je soupirai et me rendis au bord du précipice où je vis le gamin, immobile. Je croisai les bras et parlai encore plus fort pour qu'il m'entende:
Yoooooo! Tu comptes rester planté-là combien de temps? Si tu veux écrire une biographie il faudra faire plus d'efforts que ça hein! Roh allez réponds! C'est pas difficile! Commence par une lettre, ce sera plus facile. Prends... «e» par exemple! Ou bien euh... «a»! Tu devrais bien t'en sortir avec ça. Sinon, j'en ai marre de chasser les rats! Tu veux pas te bouger un peu? Attends, je vais t'aider...
Ma lame se forma à nouveau et s'allongea jusqu'à lui. Étrangement, aucune réaction ne se fit. Depuis le début, il avait au moins bougé sa lame pour se protéger, mais là... à bien y penser, j'avais entendu une éclaboussure comme si quelque chose était tombé dans l'eau. Il était sec celui-là. S'était-il cloné? Ou bien, avait-il des copains tout autour qui servaient d'appât? En même temps que je découvris ça, des jets d'eau dangereux jaillirent de la rivière pour voler à vive allure dans ma direction. Rétrécir ma lame pour les dévier serait trop long et sortir l'autre aussi. Je serrai les dents et fis un saut sur le côté, roulant un tour et retombai sur mes pieds. Les lames avaient été nombreuses et les éviter aussi facilement était trop miraculeux pour un damné comme moi. En me relevant, je constatai les dégâts en m'adossant à un arbre: lacéré aux côtes, sur la surface de ma joue, à un bras et à une jambe. Et bien, il y avait été sérieusement cette fois... Je souris de fierté. Il commençait à comprendre comment je fonctionnais, tant mieux. Je me prenais les côtes d'une main en pensant à une tactique rapide. Allez, si le gamin avait dévalé la falaise, c'était qu'il était tout en bas. Je me mis à un job de bûcheron en coupant à la base les arbres qui se tenaient près du bord. Peu importe où il était, il allait se prendre un arbre en pleine figure! Après avoir rasé quelques arbres, je dévalai la falaise, les lames aux avant-bras, les sueurs à grosses gouttes. À force d'utiliser autant de lame, mon sang commençait à manquer. Ce serait mon dernier assaut, mon dernier jugement. J'aperçus le petit, les lames en place, j'allais parer tout ce qu'il voudrait m'envoyer et l'attaquer avec toute l'endurance qui me restait.
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| | | Sujet: Re: Cœur ouvert, cadenas fermé ♫ | |
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