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Seduction & Water ! ~♥
 MessageSujet: Seduction & Water ! ~♥   Seduction & Water ! ~♥ EmptySam 23 Fév - 23:59

Mikio Kiyomizu
Mikio Kiyomizu

Fairy Tail

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Appuyé contre la fenêtre du train, je voyais le paysage défiler devant mes yeux rapidement, alors que les arbres bordant les rails bouchait ma vue durant à peine quelques fractions de secondes, disparaissant au rythme de la vitesse du train aussi vite qu'ils étaient apparus devant mes yeux. Depuis quelques minutes, après un long voyage, nous pouvions voir à l'horizon les lueurs féeriques de l'océan border le paysage désertique.

Depuis quelques temps, j'avais remarqué sur le panneau des missions une annonce assez banale de différents vols qui touchaient le riches familles de la région. Cependant, la demande a évolué : depuis les derniers vols commis, les soupçons s'étaient apparemment orientés vers un groupe de soit disant sirènes qui utiliseraient leurs charmes aquatiques pour séduire les passagers des bateaux et leur voler leurs marchandises. En soit, si la rumeur est vraie, une chose est à relever : la stratégie employée par ces créatures est parfaitement bien élaborée. Utiliser les atouts que la nature aura donné à ces jeunes femmes pour parvenir à ses fins est, au fond, la base de tout plan d'action. Voilà bien un plan de femmes...

Arrivé à destination après quelques minutes, je quittai la petite gare bondée pour rejoindre le climat humide et frais de l'océan. Prenant de grandes bouffées d'air, je me laisser pénétrer par l'atmosphère marine du lieu, écoutant le bruit des vagues à moitié couvert par les conversations des habitants et le bruit des marins qui s'affairaient à leurs tâches quotidiennes. Si j'avais pu, je serais allé au bord de l'eau, et j'aurai observé tout au long de la journée le mouvement calme des vagues en profitant de l'air salé.
Malheureusement, le devoir m'appelle. En voyant l'annonce des crimes organisés par les trois sirènes, je ne pouvais l'ignorer. L'océan avait besoin qu'on lui redonne sa sécurité maternelle et angoissante qu'on lui connaissait depuis la nuit des temps. Un simple petit groupe de malfrats n'avait pas le droit de défaire cette protection et devaient être châtiés pour avoir bravé cet interdit. Moi, Mikio Kiyomizu, mage aquatique de Fairy Tail, je relève ce défi lancé par les succubes.

M'approchant du port bondé et empli d'une forte odeur de poissons et de fruits de mer, j'observai avec curiosité les différents bateaux attachés soigneusement au pont, tandis que les marins vidaient leurs cargaisons du jour, des caisses pleins de poissons au regard vitreux. Remarquant alors un vieil homme dont le bateau était vide après seulement une mince pêche, je m'approchai de lui, tentant d'adopter une attitude rassurante et respectueuse.

- Excusez-moi monsieur, je cherche un bateau pour accomplir la mission qui m'a été assignée, dis-je avec une voix suffisamment forte pour que le sénile m'entende.

L'homme tourna alors vers moi son visage fortement marqué par les années, contrastant fortement avec ses yeux encore pleins de vitalité.

- Jeune homme, ne savez-vous donc pas ce que l'on raconte ? Me répondit-il avec une voix faible et sifflante. Tous les marins se dépêche de ramener leur pêche pour éviter de se faire prendre par la menace marine... me dit-il avec une voix sombre.

- Une menace ? Dis-je avec un regard innocent, même si j'avais clairement compris de quoi il parlait.

- Depuis peu, dit-on, un groupe de sirènes s'attaquent aux marins en les embobinant avec un physique féerique et en les ensorcelant avec leur musique. Bien qu'elles ne s'attaquent majoritairement qu'aux bateaux avec des cargaisons de luxe, je suis sûre qu'elle s'attaqueront à nous quand les riches marins ne leur suffiront plus...

Sur ces mots, l'homme se dépêcha de prendre ses cargaisons pour quitter le lieu au plus vite.

- Attendez ! Savez-vous autre chose sur leur manière de fonctionner ? Lui dis-je avec une voix douce.

- Vous feriez mieux de ne pas vous mêler de ces histoires, mon jeune garçon... Mais si vous y tenez tant, allez donc parler à l'homme là-bas, dit-il en me montrant avec son bras un homme assis contre un mur.

En le remerciant, j'allai dans la direction qu'il m'avait montré, vers un homme enveloppé dans une couverture qui semblait se parler à lui-même. En m'approchant un peu plus, je me rendis compte que la fatigue lui avait assombrit le visage et qu'il portait une barbe de quelques jours, tandis que son regard montrait qu'il était atteint par la folie. M'accroupissant pour me mettre à son niveau, je l'appelai avec une voix suffisamment forte pour le faire sortir de la sorte de transe dans laquelle il s'était plongé. Levant vers moi des yeux, il m'interrogea du regard entre deux de ses suffocations. Il était clairement plongé dans un grande panique cérébrale.

- Je cherche des renseignements sur le groupe de sirènes dont tout le monde parle. On m'a dit de m'adresser à vous pour obtenir de plus amples informations.

- Je vois. Tu n'es pas le premier à venir me parler : beaucoup de jeunes mages ont déjà tenté de vaincre ces... sorcières ! Dit-il avec une voix rapide en criant le dernier mot de sa phrase.

[color=Indigo] - Pouvez-vous me raconter ce qu'il vous est arrivé, s'il vous plaît ? Dis-je avec une voix douce et un regard qui se voulait triste, même si, on fond de moi, je me fichais bien éperdument de sa santé mentale.

Il commença alors son récit d'une voix tremblante, s'arrêtant parfois pour respirer ou pour trouver ses mots, le tout en sombrant petit à petit de plus en plus dans une angoisse profonde.

« Moi et mon équipage avions été engagé par une riche famille pour acheminer des bijoux précieux vers la famille de celle-ci qui se trouve sur une île voisine. Par commodité, pour éviter d'être trop dérangés par les pêcheurs, nous avions choisis de voyager en fin d'après-midi, et nous avions prévu de dormir sur l'île lorsque nous serions arrivés. Nous avions quitté le quai depuis bien longtemps lorsque nous remarquâmes d'étranges mouvements dans l'eau : les formes qui se mouvaient proches de notre bateau était bien trop grandes pour des poissons, et les requins sont tellement peu présents dans cette région que nous étions persuadés qu'ils n'en étaient pas. Décidant d'arrêter notre bateau après après été suivis pendant quelque minutes, nous attendîmes de voir ce qui nous suivait. Alors, stupéfiés, nous vîmes deux jeunes filles s'asseoir sur un rocher à quelque mère de notre embarcation. Malgré leur visage et leur formes angéliques, nous ne tardâmes pas à remarquer leur jambes qui n'en était pas : avec surprise, nous nous rendîmes compte que nous avions face à nous deux véritables sirènes. Leur peau humide brillait sous la lumière du soleil couchant, tandis que nous croyions à un mirage. Là, tandis que nous doutions de plus en plus de notre vue, les sirènes se mirent à jouer de la flûte et de la lyre, nous faisant encore plus croire à une hallucination alors que notre ouïe aussi était impliquée. Continuant notre songe, nous vîmes une troisième sirène s'accrocher au bord de notre bateau, avec un regard angélique, se mettant à chanter. Nous nous approchâmes petit à petit, de la créature que nous avions devant nous. Je ne me rappelle plus de ce qui se passa après... Nous nous réveillâmes dans un bateau de marchands qui nous racontèrent qu'il nous avaient sauvé de peu de la noyade. Notre bateau avait été pillé, et nous étions passé à quelques centimètres de la mort ! » Conclut-il en agrippant sa tête avec ses mains et en se tirant les cheveux avec regard fou.

Après avoir conclut son récit, il se replongea dans la folie. En analysant les paroles qu'il disait pendant qu'il rêvait, je me rendis compte qu'il parlait sûrement à la sirène qui menai le groupe de sirènes. Je ne savais pas quel sort ces sorcières manipulait, mais son effet était considérable.
Laissant l'homme qui, de toute évidence, ne me voyait même plus, je retournai vers le vieille homme qui quittait le port en courant à moitié pour le rattraper.

- Monsieur, s'il vous plaît !

- Encore vous, jeune homme ? Dit-il en se tournant vers moi. La frayeur de cet homme ne vous a-t-elle pas dissuadée ? Me demanda-t-il avec un regard inquiet.

- Je suis décidé à élucider cette affaire. S'il vous plaît, prêtez-moi votre bateau durant le temps de la mission, il vous sera rendu demain dans le même état qu'actuellement. Je m'engage à vous rémunérer dans le cas contraire, dis-je avec un regard décidé.

Après quelque secondes d'hésitation, le vieil homme accepta ma proposition d'un air résigné. Il me souhaita avec un regard inquiet de revenir sain et sauf, et me laissa seul.
Il ne me manquait plus qu'un appât suffisamment intéressant aux yeux des demoiselles pour qu'elles daignent m'attaquer... Heureusement que j'avais prévu ce qu'il fallait.
Je sortais alors une petite boite noire incrustée de filaments dorés de mon sac. L'ouvrant avec un sourire mauvais, je voyais dans celle-ci un montre de riche manufacture incrustée de pierres précieuses. Lorsque j'avais fuit mon père, j'avais dérobé par simple précaution cet objet qui lui appartenait, pour assurer mes arrières financiers en plus de mes grandes économies. Cette montre valait sûrement des millions de jewels, ce serait sûrement suffisamment appétissant à leurs yeux...

Il ne me restait plus qu'à faire connaître la nouvelle de la présence d'un tel objet et j'avais ma petite idée pour y parvenir. Avec un pas rapide, je m'aventurai dans la ville, à la recherche de l'antiquaire commanditaire de la mission. Je ne tardai pas à trouver sa boutique, assez petite mais tout de même attirante, décorée avec soin d'objets ayant des centaines d'années. J'entrais alors dans la boutique, accompagnée d'une petite clochette accrochée à la porte pour signaler mon entrée. Une petite dame un visage doux vint alors m'accueillir avec un sourire chaleureux. Regardant autour de moi, je me rendais rapidement compte qu'il manquait bon nombre d'objets qui avaient sûrement été dérobés.

- Bonjour madame. Je suis un mage de Fairy Tail, c'est moi qui ai été envoyé pour la mission que vous avez commandé. Je vous avoues ne pas avoir beaucoup de temps devant moi, dis-je pour abréger les présentations. Je voudrais surtout que vous évaluiez cette objet... dis-je en sortant la boîte de mon sac.

La jeune femme, perplexe après cette discussion qui n'en fut pas une, prix la boîte avec un visage curieux, l'examinant quelque peu avant de l'ouvrir. Prenant la montre dans sa main pour la regarder de plus près, elle l'observa sous tous les angles avec un visage sérieux t concentré, plongée dans une profonde réflexion.

- C'est vraiment un très bel objet, sa valeur est sûrement immense. Elle est parfaitement conservée... dit-elle tout en continuant de l'observer. D'après son mécanisme... ajouta-t-elle en ouvrant le couvercle de la montre, je dirais qu'elle doit être vieille de plus d'un siècle. Un objet de famille ? Dit-elle sans réellement me poser la question... Très très bel objet... Des musées, dans antiquaires et des bijoutiers se l'arracheraient sûrement, dit-elle en relevant la tête vers moi. Pardonnez-moi de vous pose la question, mais quel rapport a-t-il avec cette mission ?

- Pour tout vous avouer, je compte l'acheminer ce soir sur une île voisine où habitent des membres éloignés de ma famille... dis-je avec une voix qui sonnait quelque peu faux.

- Vous n'y pensez pas... répondit-elle en comprenant tout de suite l'entourloupe. Hum, et bien, je vois, je vous souhaite qu'il ne vous arrive rien de grave en chemin, faites attention à vous, conclut-elle avec un regard stressé.

Je reprenais alors la boîte et la montre en la remerciant, et sortis du magasin pour retourner vers le port. Au bout de la rue, à travers la foule, je remarquais avec un sourire froid une jeune fille courir avant de tourner au coin de la rue. Mon plan avait fonctionné jusqu'à présent...

Deux heures plus tard, tandis que le quai était presque vite, contrastant fortement avec ce matin, je m'approchai du bateau qui m'avait été prêté et le détachai. Montant à bord, je prenais les rames qui était au fond, sur le bois humide. J'avais apparemment choisi un bateau tout à fait traditionnel, voir précaire : il faisait bien pâle figure à côté de certains bateau luxueux qui était attachés. Avec un regard sérieux je me mettais alors à ramer, m'éloignant petit à petit du port, voyant les humais disparaître au fur et à mesure que je m'éloignais.
Rapidement, je me retrouvai dans le silence, brisé simplement par le bruit des rames qui agitait l'eau doucement, tandis qu'un vent froid marin se répandait petit à petit dans l'atmosphère au fur et à mesure que le Soleil descendait dans le ciel. Alors que cela faisait presque une demi-heure que je ramais, je décidais finalement de m'arrêter. Le bateau glissa très lentement et sur un court temps sur l'eau, avant de se mouvoir de haut en bas au fil des légers remous de l'océan. Il ne restait plus qu'à attendre patiemment que les jeunes femmes décident de se montrer, et je savais qu'elle le ferait : la jeune femme que j'avais aperçue tout à l'heure était sûrement partie prévenir ses coéquipières qu'un trésor intéressant allait arriver...

J'attendis en silence pendant plus d'une heure avant que mes cibles ne daignent se montrer. Émergeant la tête de l'eau, elle m'observèrent avec un sourire bienveillant, leur cheveux flottant et se mouvant au rythme de l'eau. Elle s'était placé les unes à côté des autres, et deux d'entre elles, celle de droite et celle de gauche, sortirent de l'eau une flûte et une lyre aux formes arrondies et élégantes. Elles se mirent alors à jouer une mélodie qui paraissait presque envoûtante, tandis que la troisième se mit à chanter. Elle devait sûrement être la dirigeante du groupe.
Sa voix claire semblait faire vibrer l'air, tandis que sa chanson sans parole me faisait inconsciemment observer son visage. C'était la plus belle des trois. Les traits de son visage pâle étaient fins et parfaitement tracés, avec une douceur presque inhumaine. Ses yeux entre le vert et le bleu semblaient être deux perles brillantes d'une profondeur sans fin. Elle arborait un fin sourire élégant et distingué, tandis que ses cheveux blonds luisaient au Soleil. C'était la plus belle femme que j'avais jamais vu...

Mais?! Qu'est-ce que je raconte là ?!

C'est aussitôt que je compris que ces jeunes femmes, en plus d'utiliser un take-over qui lui accorde les propriétés des animaux aquatiques, se servait d'une sorte de magie du son qui envoûtait leurs proies. Sans rien laisser paraître, j'arborais un regard vide et absorbé par la beauté de la créature alors que je réfléchissais à toute vitesse en mon for intérieur. Les demoiselles séduisaient les hommes des bateaux, et faisaient sûrement en sorte de les endormir, voir de les noyer, pour voler les objets de valeur à bord et s'enfuir sans que personne ne puisse les en empêcher. Il fallait l'avouer, leur plan était judicieux. Il aurait même pu être parfait si je n'avais jamais pris cette mission. Fort heureusement, je reste insensible aux charmes des demoiselles, dommage pour elle.

La chanteuse nagea lentement et avec douceur vers moi, continuant de chanter, faisant se mouvoir ses formes arrondies, laissant apparaître sa queue de poisson. Elle s'approcha avec douceur du bateau, tout en élégance, continuant d'adopter une démarche rassurante pour ne pas alarmer les hommes séduits. S'appuyant sur le bord du bateau, elle approcha son visage du mien, avec un sourire doux. Prenant mon visage entre ses mains, elle s'arrêta alors de chanter, tandis que je ne changeai toujours pas d'attitude, faisant comme si j'étais absorbée par la jeune fille.

- Connais-tu la légende de la petite sirène ? Folle amoureuse de son prince, elle fit tout son possible pour le séduire. Sa différence fit qu'elle ne put jamais se marier avec lui. Et toi, mon prince, qu penses-tu d'une malheureuse créature comme moi ? Me susurra-t-elle doucement.

- Brisée par le prince qui se maria avec une autre, elle chercha éperdument une solution à son chagrin ; continuai-je avec lenteur, avant de changer tout à coup de regard, prenant un visage froid. Alors, avec l'aide de ses sœurs, elle entreprit le projet de tuer le prince, dis-je en créant rapidement une Aquarafale que j'écrasai contre le ventre de la femme qui n'eut pas le temps de riposter.

Le combat s'engagea alors dans un vacarme assourdissant. Le visage noir de colère, les sirènes perdaient toute leur beauté en laissant apparaître des dents crochus et des mains aux griffes acérées. La magie des sirènes ne s'arrêtait pas à leur simple transformation et à leurs sorts charmeurs : les instruments entre leur mains pouvaient aussi servir d'armes. Ainsi, la lyre se transforma en arc, la flûte en épée et la chanteuse avait créé une sorte de fouet en algue qui agrippait et entourait les membres de leur adversaire. Pas étonnant que de faibles pêcheurs soient tombés sous leurs coups. Le combat qui s'engageait promettait d'être difficile.

Tandis que le vacarme avait commencé depuis seulement quelques secondes, je sentis le fouet de la dirigeante m'attraper le poignet gauche.. D'un mouvement de hanches et de bras puissant, elle me tira vers l'avant, tandis qu'au même moment, l'épéiste agrippait à mon coup dans l'intention de me couper la gorge.
Avec mon coude droit, je frappait la jeune femme qui se tenait à moi dans le ventre, et dans le même mouvement, lançait une Aquarafale vers la deuxième. La chanteuse plongea dans l'eau pour éviter ma technique, reprenant son fouet au passage, tandis que l'épéiste s'écrasait dans l'eau avec un cri strident et inhumain. Bien que libéré de cette étreinte, elle réussit tout de même à m'entailler profondément au niveau de l'épaule droite. Tandis que je serrais les dents en sentant la douleur, je sentis une nouvelle entaille se créer au niveau de mon avant bras droit. Regardant rapidement autour de moi, je voyais la troisième sirène s'apprêter à dégainer une nouvelle flèche. Évitant de justesse la flèche aux courbes aquatiques, j'entendis un craquement provenir d'en dessous. Avec horreur, je voyais que l'une des sirènes avait réussi à casser le dessous du bateau avec ses griffes acérées.

N'ayant même pas le temps de réagir, je me retrouvais rapidement encerclé : l'épéiste maintenait son sabre au niveau de ma gorge, la chanteuse m'avait entouré les jambes avec son fouet et l'archère, à quelques mètres, avait mon cœur en ligne de mire.

- Ne bouge pas. Laisse-nous gentiment voler ton trésor, et nous te laisseront te débrouiller pour rentrer au port, dit l'épéiste dont le visage était à quelques centimètres du mien.

Avec un sourire froid, je me désintégrais en eau, me laissant tomber dans l'océan, me libérant de mes menaces. Ne comprenant d'abord pas ce qu'il venait de se passer, elles plongèrent alors dans l'eau, tentant de retrouver ma trace. Sans soucis, bien qu'évitant de me faire toucher par les remous rapides des sirènes qui nageaient à toute vitesse, je me glissais derrière l'épéiste et, sans perdre de temps, reprenais ma forme initiale et lui tordis le bras. Un nouveau cri strident, amplifié par l'eau, s'éleva, tandis que je rattrapais le sabre qui coulait lentement. Se débattant pour reprendre son arme, elle me griffa de toutes part et me mordit profondément au niveau du cou avant que je ne lui entaille le front avec l'arme. S'éloignant rapidement de moi en agitant sa queue de poisson et en tenant son visage en hurlant, je n'eus pas le temps d'éviter une flèche qui se planta derrière ma cuisse gauche. Réprimant un cri qui m'aurait fait perdre le peu d'air qu'il me restait, je me dépêchais de remonter à la surface pour remplir à nouveau mes poumons d'oxygène.

Atteignant la surface, je recommençais à respirer rapidement, ressentant alors une forte douleur au niveau des poumons qui se déliaient. A peine avais-je eu le temps de reprendre un peu d'air que je me sentis agrippé par la cheville et couler de nouveau. Alors, devant moi, je vis la chef des sirènes abattre un coup puissant de griffe sur mon visage que je sentis être déchiré. Au même moment et par réflexe, je donnais un coup de sabre vers l'avant, qui vint se loger entre les côtes de la femme. Tandis qu'un nouveau cri strident se fit entendre, je remontais rapidement à la surface, évitant de peu une nouvelle flèche. L'archère s'approcha alors dangereusement sans réfléchir pour aider ses alliées, tenant toujours fermement son arc. Rassemblant mes forces, je créais une Aquarafale qui grandit rapidement, créant une sorte de tourbillon immense dans un océan jusque là plutôt calme. Emportée par le courant, elle perdit son arc qui vint se détruire contre des rochers à quelques mètres de là. Désarmées et blessées, les sirènes s'enfuirent en nageant rapidement vers le Nord Est. Suivant leur trajectoire des yeux, je compris qu'elles allaient vers un rassemblement de rochers grands et pointus, non loin des falaises côtières. C'était sûrement là-bas qu'elles cachaient leur butin, t c'était une cachette pratique pour qui ne veut pas être poursuivi par un bateau.

Non loin de là, un bateau marchand qui avait l'air étranger approchait lentement. Les hommes du bateau semblaient s'être rassemblés à l'avant du bateau pour voir ce qu'il se passait quelques centaines de mètres plus loin. Tandis que le bateau que le vieil homme m'avait prêté gracieusement coulait lentement, je faisais de grands signes dans la direction du bateau approchant, reprenant au passage mon trésor . Accélérant alors sa course, il s'approcha de moi et des hommes m'aidèrent à monter à bord. Toussotant sur le sol du bateau pour enlever l'eau qui m'était restée dans la gorge, je m'empressai de raconter ce qui était arrivé, en évitant des détails qui pourrait trop inquiéter les hommes comme le nombre de victimes que les sirènes avaient fait.

- S'il vous plaît, j'ai besoin que vous m'aidiez. En tant que mage allié au Conseil, je me dois de retrouver la cachette des sirènes. Je sais qu'elles se cachent dans les rochers là-bas, dis-je en pointant du doigt les rochers abruptes. Je ne vous demande que de m'escorter jusque là, après cela, je vous laisseraient en paix, leur dis-je avec un regard suppliant qui se voulait attendrissant.

Discutant entre eux quelques secondes, ils acceptèrent de m'emmener là-bas et de me laisser à quelques mètres de là. Ils acceptèrent aussi de jeter l'ancre pour me permettre de revenir une fois ma mission terminée. Bien que me doutant qu'ils avaient du être appâtés par les gains qu'ils feraient, je ne dis rien de plus.

En quelques secondes, nous nous retrouvâmes près des rochers où nous nous arrêtâmes. Confirmant mes suspicions, ils m'exhortèrent à laisser mon trésor à bord qui pourrait être gênant durant ma mission. Avec dédain, je leur laissais examiner la boîte et son contenu tandis que je retournais à l'eau. Tant qu'ils ne me font pas faux-bond, qu'ils s'amusent...

M'approchant silencieusement des rochers, je me cachais derrière l'un d'eau et observait discrètement ce qu'il se passait plus loin. Logées dans une crique, elles était assises, ayant repris leur forme humaine, et essuyaient le sang qui coulait de leurs plaies.

- Satané mage, il me le paiera ! Disait la chef du groupe.
- Vous avez vu l'emblème dans son dos ? C'est un mage de Fairy Tail !
- Si c'est le cas, je refuse d'y retourner. Qui sait s'ils ne sont pas plusieurs sur ce coup ? Pesta la troisième.
- Oh que si, nous allons y retourner, parce que vous n'avez pas le choix ! Vous êtes là pour m'obéir, non ? Alors soignez vos blessures, et allons l'éliminer !
- Hors de question ! Répondirent-elles en cœur.

Créant de nouveau son fouet avec lequel elle entoura les cous des deux autres jeune femme, elle répondit d'une voix grave :

- Oseriez-vous me désobéir ?
- Lâche-nous ! Répondirent-elles en suffoquant. On fera ce que tu voudras, mais laisse-nous respirer !

Libérant son étreinte, elle dit avec un sourire bienveillant :

- C'est bien, mes chères amies.

Les deux autres jeunes filles s'observant avec un regard inquiet, elles demeurèrent silencieuses, se rendant compte qu'elles s'étaient lancées dans une aventure désavantageuse...

Avec un sourire sombre, je me rendais compte que si j'arrivai à piéger la chef, les deux autres se laisseraient sûrement gentiment faire et coopéreront... Ma foi, voilà un détail bien amusant. Plongeant de nouveau sous l'eau, je nageais silencieusement et lentement pour m'approcher de la crique des jeunes femmes sans me faire remarquer. Alors tout prêt d'elles, je me glissais de nouveau vers un rocher qui me dissimulerait. Avec un certain plaisir, je constatai que la dirigeante était grandement affaiblie par sa blessure qui semblait ne pas vouloir s'arrêter de saigner. Sortant subitement de ma cachette après avoir créer deux Aquarafales, je les lançais rapidement sur les femmes qui, prises de court, les évitèrent tout juste. Me dépêchant de monter sur le sol, je sentis mon poignet se faire attraper par le fouet et me tirer vers l'avant. Parfait. Arrivant alors rapidement de la femme, je l'attrapai par la gorge.

Kangoku, la prison d'eau.

Créant une bulle d'eau autour de la jeune femme avec un regard malveillant, je la privais de tout oxygène. La femme, sans pouvoir riposter et souffrant de sa blessure, ne réussi même pas à se changer à nouveau en sirène pour pouvoir respirer.

- Je tiens votre chef. Si vous vous laissez gentiment faire, je suis sûr que le Conseil en tiendra compte. A quelques mètres, il y a un bateau. Vous pouvez soit vous rendre, soit je laisse mourir votre directrice avant de vous tuer vous. Je ne pense pas que j'aurai des problèmes pour avoir éliminé une menace telle que vous... annonçais-je avec froideur.

Bien qu'hésitant quelques instants, les deux acolytes agirent docilement et s'éloignèrent de quelques mètres, la tête baissée. Me préparant à riposter en cas d'attaque, je délivrai la chef de mon emprise. Elle tomba à genoux au sol, suffoquant pour retrouver de l'air.

- Traîtresses ! Cria-t-elle à l'attention des deux autres.

Seulement, terrassée par la douleur de sa blessure, elle tomba face contre terre dans l'inconscience, mettant fin aux combats.

Quelques instants plus tard, tandis que nous avions attachées les trois femmes ensemble après avoir bandé leurs blessures, nous mettions les cargaisons de trésor à bord du bateau. Je riais intérieurement de voir les visages à moitié émerveillés et bouches-bées des marins dont l'appât du gain était fortement titillé à cette vue.

Tandis que le soleil était couché, nous arrivâmes au port où des soldats du Conseil nous attendaient. Appelés par les habitants pour savoir ce qu'il se passait quelques centaines de mètres plus loin, ils étaient en train d'élaborer une stratégie d'attaque lorsque nous leur donnions les fugitives. Comme c'est mignon, le temps qu'ils mettent pour intervenir... Le Conseil m'énerve vraiment...
L'émotion de l'action passée, je ressentais de nouveau fortement les douleurs causées par mes blessures au combat. Boitant à moitié à cause de ma cuisse ouverte, je serrais les dents pour rester impassible. Malgré cela, les marins m'aidèrent à me soigner. Lorsque nous rendîmes les trésors à l'armée qui s'occuperait de les rendre à ses propriétaires, tandis que je leur racontait en détail le récit des malfaiteurs et leurs actes, je remarquai avec un regard amusé l'attitude gênée des marins qui tentaient de demeurer impassibles et les quelques trésors qui manquaient à l'appel... Ma foi, ils peuvent bien se permettre une petite récompense.

Une heure plus tard, je retrouvais le vieil homme qui m'avait gracieusement prêté son bateau, mêlé à la foule qui s'agglutinait pour connaître les détails de l'histoire. Lui expliquant ce qu'il s'était passé pour son bateau, je m'excusais poliment, avant de lui faire don du petit coffret qui m'avait permis de réussir la mission. Lorsqu'il l'ouvrit et qu'il se rendit compte avec stupeur de son contenu, j'avais déjà quitté les lieux...

Moi, Mikio Kiyomizu, mage aquatique de Fairy Tail, j'ai vaincu les succubes.
   
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