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On ne massacre jamais proprement chez Silver |
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| Sujet: On ne massacre jamais proprement chez Silver Jeu 27 Déc - 13:09 | |
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| Chasser en montagne. L'idée ne te serait jamais venue en tête si tu n'y avais pas été obligé... Mais le fait est que tu vas devoir y aller et traquer quelques bestioles des hauteurs... Non, tu n'as pas le choix. Tu relis l'ordre de mission que tu avais lancé sur ton bureau la veille. Chasser des Balkans. Hum... Foutues bestioles. Enfin, tu penses avoir trouvé quelqu'un pour venir avec toi. Encore un larbin de base. Ou plutôt... Une larbine, car oui, cette fois, il s'agit d'une femme. Karito Shizuka. Une demoiselle assez... Particulière. Tu sais qu'elle était l'élève de Bastian, ou quelque chose dans ce goût... Mais tu n'es pas dupe. Oui, elle aussi s'est lancée dans ce petit jeu qu'on appelle la manipulation, mais ce qu'elle n'a pas l'air de comprendre... C'est que tu n'as besoin de rien d'autre que de vulgaires petits pions... Il suffit que l'un tombe pour être immédiatement remplacé... Bon, certes, certains de tes mages ne sont pas de vulgaires déchets. Par exemple, Noah et ledit Bastian. Mais ils sont bien les seuls en vérité... Si tu devais les comparer aux autres... Tu dirais que tous sont des pions, et eux... Des fous, si tu gardes la même échelle de puissance. Peut être même un cavalier pour le deuxième... D'ailleurs, en parlant de lui... Tu n'en reviens toujours pas de cette nouvelle que l'on t'a annoncé. Tes informateurs prétendent qu'il est mort... Non, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas croire une telle absurdité. Bastian Tomaso, mort et enterré ? Impossible. Si tes supérieurs avaient voulu la tête d'un de tes hommes, ils te l'auraient fait savoir. Et ce ne peut pas être un mage légal non plus, sinon, il n'aurait pas été exécuté, mais livré aux autorités... Tu te repasses toutes les possibilités en tête, faisant les cents pas dans ton bureau... Atios ? Hum... Vu sa dernière visite, il y aurait des possibilités que ce soit lui, mais... Non. Non, ce n'est pas possible. L'une de leurs dernières entrevues s'est déroulée sous tes yeux, et même si tu ne sais ce qui est advenu de leurs négociations par la suite, tu doutes qu'ils en soient arrivés à tenter de s'entretuer, même si ce scénario reste réaliste parmi tous ceux que tu envisages... Non, tu ne sais pas, tout est trop confus dans ta tête. Tu finis par prendre ton épée, ton ordre de mission avant de lancer un cri rageur, sortant de ton bureau en claquant la porte violemment. Oui, c'est frustrant ce genre de situations... Mais les faits sont là, et tu n'as aucun élément de réponse à ce mystère qui se présente devant toi. Il ne t'a rien laissé. Rien, pas un message, pas un indice, pas un mot... Est-il vraiment mort ? Si tel est le cas... Tu devras le venger, c'est une obligation pour toi... Mais si il vit toujours, alors il faudra le retrouver... Tu passes rapidement dans les couloirs, allant retrouver le barman, toujours à son poste. Tu lui poses l'ordre de mission sur le comptoir, lui lançant quelques mots. Ou plutôt quelques ordres, avant de sortir, sans même vérifier si la personne que tu cherchais se trouvait dans la salle. - Je prend cette mission, et j'emmène Karito avec moi. Tu lui diras de me rejoindre devant l'entrée. Et pas un mot à propos de ce que tu sais.
Tu sors alors de la guilde, allant t'installer sur le parvis, en attendant qu'elle te rejoigne. Peut être l'as tu même croisée an sortant, mais que tu ne l'as pas remarquée, étant donné ton état de préoccupation... Tant pis. Tu restes là, à regarder au loin, tout en réfléchissant. Cette affaire te préoccupe beaucoup plus qu'elle ne devrait. Non, c'est décidé, tu tiens à en avoir le coeur net, alors, dès la fin de cette mission, tu partiras à la recherche de ton subordonné. Tu continues malgré tout à tourner en rond sur le parvis de la guilde... Tu parles tout seul, réfléchissant à haute voix, sans faire attention à ce qui se passe autour de toi, laissant entendre des morceaux de phrases tels que « Allez, réfléchis un peu... », « Non, c'est peu probable... », « Bordel de... » ou encore « … Ce serait quand même pas... Non. ». Tu continues ton petit manège quelques minutes, tournant en rond, sans faire attention à rien, jusqu'à te rendre compte que tu n'es pas seul. Tu t'arrêtes alors, et tu regardes la demoiselle, qui t'a rejoint... A un moment. Et le fait est que tu étais bien trop préoccupé pour t'en rendre compte... Tu la regardes un instant, et tu lui lances quelques mots, sans même la saluer. - Te voilà enfin. J'espère que t'es prête à voyager et à combattre, parce qu'on part tout de suite.
Sur ces quelques paroles, tu tournes les talons, et tu t'éloignes du bâtiment. Tu ne prends pas la peine de l'attendre ou de vérifier si elle te suit. Si elle a des questions qu'elle les garde. Si elle se plaint, qu'elle reparte. Vous êtes partis en mission désormais, et tout ce qu'elle a à faire, c'est obéir et exécuter les ordres. Non, elle n'échappera pas à la règle. Tu l'as sélectionnée pour ses quelques capacités aux combat, mais si jamais les choses tournent mal, elle n'aura qu'a se débrouiller seule, et à se haïr pour avoir eu la bêtise d'accepter de t'accompagner sur ce coup...
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Ven 28 Déc - 19:15 | |
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Oméa K. Shizuka
| - Karito, Clifford t’attend dehors.
Je baille en regardant le barman. Ça y est, j’ai encore fait une bourde à tous les coups. Restait à déterminer ce que je risquais en rejoignant le petit maitre de Silver Fang dehors.
- Il a du boulot à faire et veut t’emmener alors je serais toi je ne trainerais pas. - Ouais ouais ouais, j’y cours j’y vole mais avant, je pourrais avoir un truc à me mettre dans l’estomac ?
Il me lança un aliment non identifié que j’attrapais tranquillement. Je grimaçais en voyant la tête de ce truc-là. Un mélange entre un gâteau au yaourt et le pire des encas que vous ne pourriez jamais imaginer. Je pars dehors pour rejoindre Clifford en engloutissant un petit morceau de ce machin infecte et de jeter le reste dans le sac d’un des assassins qui passait.
- Cadeau, lui dis-je alors qu’il me dévisageait, joyeux Noël.
Je pousse les portes en soupirant et regarde Clifford. Je le vois faire les cent pas sans même me remarquer. Qu’avait-il donc pour être aussi concentré ? Sans compter les multiples murmures et jurons. Quelque chose ne va pas et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Puis d’un coup, il semble se réveiller de ses réflexions pour m’adresser la parole.
- Te voilà enfin. J'espère que t'es prête à voyager et à combattre, parce qu'on part tout de suite.
Je n’ai pas le temps de demande plus ample détail. En même temps, il n’y en a pas besoin. Il suffit juste que je me souvienne de notre combat. Alors on allait chasser les Balkans en théorie. En pratique, c’était surement autre chose puisque j’avais les dons de déduction d’un analphabète pendu par les pieds. Je soupire et le rejoint au pas de course alors que l’on descend la montagne. Dans un silence complet et dans un rythme effréné. Nous descendons donc pour nous diriger vers une destination connue de lui seul.
Encore des montagnes. Froide celle-ci. Venteuse aussi. J’avais tout sauf la tenue adéquate pour marcher dans la neige. Je réprime un grelottement et regarde le pic enneigé ou nous nous dirigeons.
- Qu’est ce qui se passe Clifford ? Tu n’as pas coutume d’étaler tes pensées et tes doutes en public alors il a du se passer quelque chose de grave.
Il ne me regarde pas et continu à avancer. Alors ainsi il veut rester silencieux ? Hors de question. Il allait surement me massacrer pour mon audace mais franchement, je n’avais pas peur. Je le dépasse en courant et me plante face à lui en le saisissant par le haut de sa chemise.
- Clifford. Répond moi. Maintenant.
Un hurlement retentit entre les monts enneigés et me fait pivoter sur mes appuis. J’ai toujours la main sur le col de Clifford mais qu’importe. Les bruits de pas et les ricanements se multiplient autour de nous. Je soupire. Pas discret et terriblement affligeant. Je comprends mieux pourquoi les habitants de la région voulaient s’en débarrasser.
- Voilà les fameux Balkans je suppose. On réglera ça plus tard. |
| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Dim 30 Déc - 2:08 | |
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| Tu ne l'as pas attendue pour partir, et tu descends rapidement le flanc rocheux. Tu ne te retournes pas pour vérifier si elle te suis. Tu te contentes d'avancer, descendant rapidement le flanc du mont, pour te retrouver au bas des montagnes en un temps record. Tu as presque couru, comme pour te débarrasser de cette partie du trajet plus rapidement... Décidément, c'est comme si cette disparition te préoccupait au point que tu veuilles bâcler ce travail pour t'en occuper au plus vite... Mais... Qui n'aurait pas fait comme toi ? Tu es sur que si Karito savait... Elle ne serait déjà plus là. Si tu lui avais dit ce qui s'est passé, elle se serait précipitée à le recherche de Bastian. Ou elle serait venue avec toi, mais vous seriez déjà arrivés dans les montagnes... Et vous auriez peut être même déjà affronté ces espèces de singes hypertrophiés... Bon, d'accord, tu exagères peut être... Mais bon, tu verras bien par la suite... Tu restes silencieux, et tu continues à avancer. Vous devez vous rendre à Yakobe... Autant dire qu'il va falloir que vous vous trouviez une place dans la soute à bagages d'un train pour le nord du pays... Pas que préfères ça, mais... Au moins, vous ne serez pas trop gênés par les villages que vous auriez pu croiser si vous étiez partis à pied. C'est principalement la renommée de votre guilde qui te pousse à agir ainsi. Tu n'as pas envie d'être importuné par des chasseurs de prime du dimanche, ni par des civils en quête de gloire et pensant pouvoir vous arrêter... Ce sera déjà bien quand vous vous serez occupés de quelques Balkans, pas besoin de boulets supplémentaires... Et puis, tu as beau dire, mais même si tu avais pu faire le déplacement assez rapidement en courant, tu doutes que ton équipière provisoire aie pu en faire autant... Tu observes les pics enneigés. Enfin... Enfin vous êtes arrivés. Vu le rythme auquel vous avez fait le trajet, tu peux dire que vous avez fait vite... Tu jettes un oeil aux alentours, commençant déjà à surveiller la zone... Tu ne sais pas où sont ce bestioles, alors autant rester prudent... Tu restes à couvert, les sens aux aguets, préférant ignorer les questions de ta subordonnée. Tu sens quelque chose de différent. Une intuition, comme un sixième sens guerrier, te dit que quelque chose rôde dans les parages... Mais quoi ? Tu n'as pas le temps de faire un tour de repérage, sentant des mains se saisir de ton col et te tirer brusquement. Tu arques un sourcil en voyant la blondinette t'ordonner de lui répondre, l'air extrêmement sérieux. Tu te contentes de fermer les yeux un instant, lui répondant par un silence, alors qu'un cri déchire l'air. Pas n'importe quel cri, non. Quelque chose de bestial. Pas encore animal, mais plus tout à fait humain... Ils sont là. C'est ça que tu sentais depuis le départ... Mais au moins, vous n'avez pas à chercher, vos cibles sont déjà ici... Tu poses une main sur celle de ta subordonnée, encore agrippée à ton col, et tu lui fais doucement lâcher prise. Tu sors alors ton sabre, et tu te mets en garde, dans ta position de combat habituelle, alors que les sons se rapprochent de plus en plus tout autour de vous. Tu fermes alors les yeux, te concentrant sur le son. Tu entends le vent souffler. Tu entends les pas crisser dans la neige. Tu entends les ricanements stupides résonner... Résonner. Tu rouvres alors les yeux, te concentrant sur les alentours. On dirait qu'ils ne sont pas si bêtes que ça.. . - … Ils veulent nous intimider. Il ne doivent pas être plus de trois, mais ils utilisent l'écho pour nous faire croire qu'ils sont bien plus nombreux qu'on ne le pense... Et au vu du terrain, ils ont l'avantage de la surprise. Reste prête, ils peuvent surgir de n'importe où, et à n'importe quel moment...
Et tu ne pensais pas si bien dire. A peine as-tu prononcé ces mots que tu entends le vent siffler de façon anormale juste derrière toi. Tu fais volte-face, reculant au passage, pour voir s'abattre un violent coup de poing à l'endroit où tu te trouvais l'instant d'avant. Tu vois alors ton ennemi. Oui, c'est autre chose que les représentations sur papier... Tu observes cette espèce de singe géant, croisement entre gorille et yéti, qui lève à nouveau la main pour frapper. Il ne doit pas être seul, alors tu ne peux pas tout donner dès maintenant, mais tu peux lui donner un avant goût... Tu resserres ta prise sur ton sabre, avant de prononcer quelques mots, tandis que la magie afflue dans tes jambes. Quick Slash. Tu fonds alors sur ton ennemi, abattant ta lame sur son torse alors qu'il n'a pas encore fini de lever le poing. Tu enchaines en lui retournant un violent coup de pied circulaire, pour le forcer à reculer, avant de te remettre en garde. Tu entends les bruits d'affrontement dans ton dos. Alors ainsi, Karito est aussi aux prises avec un de ces ignobles animaux ? Hum. Tu espères qu'elle va s'en sortir... Pas que tu n'aies pas confiance en elle, mais... Mais en réalité, ces bêtes frappent fort, et sont résistantes... Oui, au vu de la fine blessure que tu lui as laissé, tu peux même dire qu'elles sont TRES résistantes, puisqu'un individu normal aurait une blessure bien plus sanglante que ça... Sans compter ce que tu sais sur la race des Balkans... Apparemment, ils peuvent exercer un contrôle magique sur les individus, un peu comme les mages utilisant des Take-Over... Alors il va falloir jouer finement, et surement combiner vos actes, car cette fois, vos ennemis ne sont peut être pas aussi stupides qu'ils ne peuvent vous le faire croire...
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Dim 30 Déc - 15:34 | |
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Oméa K. Shizuka
| Ils veulent nous intimider ? La bonne blague Clifford. Si je ne connaissais pas déjà ce genre de comportement je crois que j’aurais eu du mal à le deviner. Quant à leur nombre je l’estimais plus près du duo que du trio mais ce n’était pas vraiment le moment de s’occuper de ce menu détail. En effet, j’en avais un nettement plus … gros juste en face de moi. Nettement plus gros et plus laid.
- Crosed Greed.
Il est gros. Il est donc forcément plus lent que moi. Les dagues seront donc largement plus efficaces que tout le reste. Pourtant son expression me concernant me paraissait … Bizarre. Sa grosse mimine se tendit et m’attrapa par la taille.
- Oh non. Pitié pas ça… - Femelle, FEMELLLEUH ! - Désolé mon grand, je préfère nettement Clifford que toi.
A ses mots, je plante mes lames dans ce que je peux. C’est pas concluant parce que l’autre hurluberlu continu son bonhomme de chemin avec moi. Bon. Il l’aura voulu.
- Fatal Sloth
Je bande l’arc visible de moi seule sur l’œil de mon Balkan. Le trait se génère lentement certes mais la trajectoire qui suit toucha sa cible sans bavure. Le singe me lâcha et me laissa amplement le temps de reprendre pied à terre. J’agrémentais ma garde d’un changement d’arme pour le Satan’s Wrath. Que savais-je sur les Balkans ?
Bestiole adepte de la magie d’Assimilation. Résistance plutôt élevée aux attaques de corps à corps. Fan des femmes. Les yeux étaient une partie sensible au vu de mes résultats. Ils possèdent une vraie belle force si je constate le cratère là où se tenait tantôt mon coéquipier. Conclusion : ne pas me faire chopper, ne pas finir à court de magie et surtout … courir !
Le singe que je venais de blessé n’avait pas vraiment l’air heureux. En même temps, qui le serait après s’être pris une flèche noir sortie du néant dans le globe oculaire ? Je me place dans le dos de Clifford. J’espère qu’il n’est pas dupe sur les chances d’un combat en un contre un.
- Visons leur vision pour commencer. Ils seront vulnérables s’ils ne peuvent pas nous repérer. Vu ta vitesse et magie, je vais te servir de diversion pendant que tu trancheras. Oui je sais, tu n’aimes pas qu’on te donne des ordres mais là on n’a pas trop le choix.
Je m’avance de deux pas vers les deux Balkan qui se sont réunis, la faux levée pour une petite danse improvisée avec eux.
- Alors les gars ? Vous m’accordez cette joute ? fis-je avec un grand sourire alors que je partais à l’assaut de mon premier blessé. |
| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Lun 31 Déc - 3:33 | |
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| Tu te concentres, droite, esquive, riposte. Et pourtant, c'est inutile, tu ne lui fais que des estafilades sur les mains, rien de plus. Tu entends alors une voix gutturale hurler un... Un seul et unique mot, oui. « Femelleeeeuuuh » ? Mais, qu'est-ce que ? Tu n'as pas le temps de te retourner pour voir ce qui se passe que tu dois à nouveau esquiver un violent coup de poing. Tu clignes des yeux, un peu gêné par la neige, en te disant qu'en fait, ces animaux doivent êtres des bêtes mononeuronales. Avec un seul neurone, oui. Non, tu ne moques pas, mais entre l'un qui passe son temps à te frapper sans varier ses coups, et l'autre qui semble n'avoir... qu'un pauvre mot de vocabulaire... Euh, oui, certes, ils sont forts, mais profondément débiles, il faut rester réaliste. Tu esquives alors un autre coup, avant de sentir un contact dans ton dos, réalisant que Karito vient de s'appuyer contre toi. Tu écoutes ce qu'elle a à te dire, mais tu ne fais pas de commentaire. Elle a raison, vous devez frapper à deux. - On règlera nos comptes plus tard.
Tu la laisses alors faire face aux deux Balkans, lançant ton premier sort de vitesse pour sortir du champ de vision des deux bêtes. Ta dernière trouvaille technique ne te servira strictement à rien face à ce genre d'adversaires, leurs coups sont trop larges, et tu ne pourrais pas placer tes attaques correctement. Et puis, multiplier les frappes sur des adversaires qui les craignent pas... Ce serait stupide, alors, autant suivre les directives de la blondinette pour l'instant, et commencer en visant les yeux. Tu te concentres un instant, et tu observes la scène, à l'affut derrière un rocher. Tu vois alors ta subordonnée partir à l'assaut des deux Balkans réunis. Parfait, c'est le moment. Tu lances ton Gunshot Speed, atteignant ton plus grand pic de vitesse. Tu fonds sur l'ennemi, visant le borgne. En un instant, tu es revenu à leur niveau, prenant un pied d'appui sur la lame de faux de Karito, semblant surgir à leur vue en un éclair, avant de disparaître de leur vue de nouveau, réapparaissant une fraction de seconde plus tard juste derrière eux, un oeil embroché sur ta lame... Le voilà totalement aveugle maintenant. Tout s'est passé trop vite pour que quiconque ici ait pu percevoir ton attaque, même si tu sais que ton équipière a compris ce que tu as fait. Tu ne désactives pourtant pas ton sort, même s'il consume ta magie à une vitesse hallucinante, et tu repars à l'assaut, dégageant le globe oculaire de sur ta lame, avant de disparaitre à nouveau du champ de vision du Balkan encore valide qui vient de se retourner. Tu sautes, toujours insaisissable, et tu viens planter ta lame dans l'oeil droit de l'adversaire qui te fait face, l'enfonçant jusqu'à la garde, avant de retomber à coté de ta partenaire, coupant cette fois ton flux de magie. Mais... Tu n'as plus ton arme désormais. Oui, elle est restée plantée dans la boîte crânienne du singe géant... Tu soupires, alors que les deux bêtes grondent de douleur. Tes réserves de magie sont bien entamées, et elles ne vont pas tarder à se tarir. Il doit te rester juste assez pour une ou deux accélérations, mais pas maintenues plus de deux, voire trois secondes... - Il faudrait en finir vite. Prolonger le combat dans ce genre de conditions, et face à ça... Risque d'être difficile. On doit au moins ramener la tête d'un des deux, ce sera suffisant pour les fous qui nous payent cette fois ci...
A ces mots, tu te remets en garde, prêt à partir rechercher ta lame, alors que la bête tente, en vain, de se l'extirper de la cavité oculaire. Ses mains sont bien trop grosses, et ses gestes trop imprécis. Le deuxième ? Il est aveugle, et il avance vers vous en frappant dans le vide. Enfin, ses coups restent dangereux une fois sur cinq, quand il s'approche un peu plus de vous... Le problème maintenant, c'est d'arriver à les blesser suffisamment... Mais quelque chose te tracasse. Tu as comme un mauvais pressentiment quand à ce combat... Comme si quelque chose de bien plus retors vous attendait au tournant... Tu serres les dents, et tu déglutis. Non, tu te fais des idées. Il n'y a plus qu'à en finir avec ces deux là, et ce sera bon...
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Mar 1 Jan - 16:02 | |
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Oméa K. Shizuka
| [quote="Karito Shizuka"] - Il faudrait en finir vite. Prolonger le combat dans ce genre de conditions, et face à ça... Risque d'être difficile. On doit au moins ramener la tête d'un des deux, ce sera suffisant pour les fous qui nous payent cette fois ci...
Sans blague. Comme si j’allais m’amuser éternellement à courir après ses fichus singes des montagnes. Il n’y a plus qu’un seul macaque valide et l’autre vient tout juste de perdre l’un de ses yeux. Avec la faux, je les tiens en respect le temps que Clifford revienne à ma hauteur. Pourtant, quelque chose cloche. Une troisième aura qui guettait vient d’entrer dans la bataille. Zut. Il n’était pas prévu dans mon menu celui-là. Je vois son poing foncer vers moi, ce qui m’oblige à changer d’arme.
- Infernal Pride
J’utilise la grosseur et la lourdeur de Lucifer pour parer, cédant près de deux mètres à mon adversaire.
- Saloperie de Balkan à la noix, grognais-je en tirant comme une forcenée pour extraire mon épée.
Manque de bol pour moi, non seulement elle resta coincée mais en plus mon adversaire cru bon de remettre un coup de poing dedans. La lame apprécia moyennement l’égard et se tordit d’une manière fort peu naturelle. Si Lucifer avait pu hurler, je crois que je me serais fait insultée de tous les noms possibles et imaginables. J’abandonne donc mon épée en terre et profite du second coup de l’autre gigolo pour la faire disparaitre. L’élan du Balkan le propulsa droit dans la pente la plus proche. Jackpot. Dire que je ne l’avais même pas fait exprès… Enfin. Je me retrouve donc à désarmé à mon tour. Soucieuse de ne pas laisser Clifford sans arme dans la main, j’invoque Mammon et l’interpelle.
- Clifford ! Attrape ça !
Je n’ai pas le temps de m’occuper de savoir s’il s’est emparé du jumeau du poignard que je tiens dans mes mains puisque l’aveugle attire mon attention. J’ai bien peur qu’il utilise sa magie d’ailleurs. Dans le doute, je profite de son travail inachevé pour me faufiler discrètement dans son dos. Je lui saute au cou pour une petite étreinte mortelle. Ma lame trace un joli trait de feu près de la jugulaire sans parvenir à percer la peau. Zut. Je suis donc contrainte de saute rapidement en arrière avant que le macaque ne m’ait saisit. Au moins il avait arrêté le processus.
Je me retrouve donc accroupie dans la neige, les deux mains serrées sur mon unique outil pour l’instant. J’ignore ce que Clifford à bien pu faire avec l’autre. Je ne sais même pas s’il l’a prise. Bah. Si ce n’est pas le cas, il a dû profiter de la liberté de mouvement pour récupérer son arme. Par contre il avait l’air fatigué. Sans compter que moi-même, j’allais avoir du mal pour continuer. Le bon vieux Paresseux avait prélevé son impôt et il n’avait pas été laxiste sur la quantité. Je me relève et avance vers mon compagnon. Il est là, en train réfléchir aux possibilités tout en esquivant les coups. Je m’approche de lui après avoir dû reculer précipitamment pour ne pas me prendre un pain dans la figure.
- On ne tiendra pas longtemps comme ça. Soit on élimine l’aveugle, soit on se sauve pour récupérer mais il faut qu’on bouge. Maintenant. |
| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Mer 2 Jan - 4:11 | |
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| La situation empire. Tu as beau esquiver les attaques de ton ennemi encore à moitié voyant, tu as bien compris ce qui se passe. Un autre singe vient de débarquer. Tu entends les bruits de combat, lorsque tu en vois finalement un foncer droit dans le vide, sans parvenir à s'arrêter. Et d'un. Il semblerait en plus qu'il s'agisse du dernier arrivé. Un peu plus stupide que ses congénères semble-t-il. Tu esquives une nouvelle droite, tout en entendant un cri derrière toi. Tu te tournes légèrement, et tu la vois te jeter une arme. Un poignard. Tu l'attrapes au vol, avant de te jeter sur le côté, esquivant le poing fermé qui s'abattait sur toi, semblable à un marteau... Tu sens le sol trembler à l'impact, et recules un peu. Tu continues à éviter les attaques de ton adversaire, le poignard à la main. Il frappe plus vite, mais de façons plus désordonnée... Ta lame plantée dans son oeil doit l'énerver. Tu te penches sur le côté, alors qu'un autre coup de poing fend l'air à quelques centimètres de toi. Tu vas avoir besoin de beaucoup de chance pour aller récupérer ton sabre, tu t'en rends de plus en plus compte désormais... Tu entends alors Karito se rapprocher de toi pour t'exposer ses idées. Eliminer l'aveugle ou fuir. Dans tous les cas, vous n'aurez pas le deuxième... Quand au troisième, il a du se tuer après sa chute, mais vous ne pourrez pas récupérer son corps... Tant pis. Autant finir ce que vous avez commencé, au moins avec l'un des deux. Tu te mets en garde, proche de la position d'un karatéka cette fois, la dague dans une main, l'autre poing fermé. Tu fermes les yeux un instant, pour faire le vide dans ta tête, et te préparer pour le dernier assaut. Il faut tenter le tout pour le tout, c'est tout ce que vous pouvez faire. Tu relances ton Acceleration, et tu te jettes alors vers le Balkan à l'oeil encore valide,sautant vers son visage, lui plantant la dague dans la joue, ratant de peu ta cible. Si il n'avait pas bougé au dernier moment, tu l'aurais eu. Tu réalises alors un salto arrière, profitant de son faciès comme s'il s'agissait d'un point d'appui, reprenant ton sabre dans une main au passage, la dague dans l'autre. Tu forces un instant, appuyant sur tes jambes au maximum, avant de finir par extirper ta lame de la cavité oculaire de la bête, te propulsant brusquement en arrière, évitant la main qui allait se refermer sur toi. Tu reviens alors te placer aux côtés de ta subordonnée, dégageant l'oeil embroché sur ta lame. Tu coupes ton flux magique. Tu vas juste avoir de quoi lancer une dernière attaque, et tu seras à bout. Tu as du mal à reprendre ton souffle, et tu sens une goutte de sueur couleur sur ta tempe. Tu te places à ses côtés, faisant toujours face à ton adversaire. - J'ai besoin que tu sortes ta faux et que tu tournes sur toi même. J'utiliserais la lame de ton arme comme appui pour me donner d'avantage d'élan, et enfin pouvoir trancher la tête de cette foutue bestiole...
Tu la vois d'ailleurs commencer à se transformer. Tu te précipites pour frapper à ton tour, lui laissant une double entaille sur le torse, avant de reculer pour esquiver un crochet du gauche. Tu enchaines avec un bond sur le côté, évitant cette fois l'autre singe. Tu vas les occuper quelques instants en les énervant avec ta lame, mais tu ne garantis rien de reluisant. Pendant ce temps, il faut qu'elle prépare son coup... Au mieux tu pourras les occuper une ou deux minutes, mais après, il faudra vraiment abattre votre cible...
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Mer 2 Jan - 7:45 | |
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Oméa K. Shizuka
| J’hoche la tête en entendant la directive de Clifford. Changer d’arme. Une dernière et ultime fois pour le bouquet final. La vitesse risque d’être déterminante dans la fin de cette joute. Prise par mon changement d’arme, je laisse mon coéquipier s’amuser avec les deux macaques. Je sais qu’il est bientôt à sec. Je sais aussi que je ne ferais pas plus long feu ensuite. Je pourrais peut être à la rigueur révoquer la faux après son appellation mais rien de plus constructif. J’inspire un grand coup en voyant le maitre de Silver Fang esquiver les attaques pour me donner plus de temps.
- Satan’s Wrath.
Mon arme de prédilection fleurit dans mes mains, s’extrayant tranquillement des ténèbres de son lieu d’invocation. J’assure mes prises et laisse tout le plaisir à Satan de prendre un contrôle limité sur mes prochaines actions. Clifford commence à peiner et ses fichus Balkans à me gaver. Utilisant la colère offerte par le démon, je laisse la rage monter en moi et décupler mon prochain ballet.
- C’est partit pour un tour en enfer, fit-je en souriant.
Je m’interpose sur la trajectoire d’un des poings qui était destiné à l’homme qui m’accompagnait. Il tenait son sabre à deux mains, visiblement près à l’assaut. En définitive, j’étais la seule avec un train de retard. Bah. Ça allait vite se régler ça. Je fais quelques passes avec le monstre borgne et profite de mon élan pour permettre à Clifford de sauter sur la lame. Comme il l’avait réclamé. Comme je pouvais surtout. Je le regarde s’envoler du coin de l’œil avant de me reconcentrer sur le petit gars qui est forever alone dans cette histoire. J’échappe de justesse à la grosse taloche qu’il me réservait mais pas à sa seconde main qui s’empara de ma faux. Par les sept démons du purgatoire ! Je m’éloigne en vitesse alors qu’il la lève vers lui pour l’observer.
- Hey du gland ! C’est à moi ça !
Le Balkan m’ignore. Ah le salaud. Je claque des doigts pour révoquer Satan avant que cette saleté de bestiole n’ait l’étincelle d’intelligence pour l’utiliser contre nous. Malheureusement pour moi, je me retrouve désarmée et à sec. Mon démon, dans quel panade je me suis fourrée encore ? J’esquive la grosse mimine qu’il tend vers moi et jette un bref coup d’œil à Clifford. Il a l’air d’avoir réussi son coup mais il a l’air … blessé ? Fatigué ? J’ai vraiment du mal à savoir. Disons pas très bien, ça sera plus simple.
Un assaut du Balkan me force à effectuer une roulade en hâte pour éviter de finir en crêpe dans la neige. Une crêpe de mage. Le plat le plus sanglant et horrible de toute une vie passée à courir aux quatre coins du pays pour sauver la veuve et l’orphelin. Bon d’accord. J’avoue que dans mon cas c’est plutôt me faire payer par le plus offrant et liquider celui qu’on m’a désigné. Si j’accepte le contrat cela va de soi. Bref. Revenons à nos moutons. La crêpe Shizuka. Le repas cauchemardesque de la cantine de Yakobe servi par M. le grand chef Balkan qui me cassait les bonbons depuis trop longtemps.
- Clifford, dis-moi que t’as réussi ton coup parce que personnellement je pense que je vais finir par embrasser le sol à cause de l’autre cinglé.
Je le regarde. Il me regarde. Je le regarde. Il me regarde. On est tous les deux fatigués et on a tous les deux envies de survivre. Pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer que, bien que l’hospitalité du coin soit très … chaleureusement donneuse de baffe, nous préférions mille fois filer à l’italienne avant de finir encastré dans la paroi de la montagne. Ah Clifford. Mon très cher Clifford … La prochaine fois tu peux bien crever, je ne sortirais pas de Silver Fang sans savoir dans quel pétrin tu vas nous embarquer !
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Jeu 3 Jan - 2:39 | |
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| Tu entends Karito invoquer son arme. Tu esquives un nouveau coup, et tu recules progressivement, alors qu'elle vient à ton secours. Tu la vois arriver et contrecarrer les plans du singe que tu viens de manquer d'estropier totalement, et tu peux souffler une courte seconde, avant de bondir en arrière, prenant un peu d'élan, avant de te rejeter dans la mêlée, profitant d'un coup de faux pour bondir et prendre un appui sur le fer de la lame, lançant ton ultime sort pour te projeter à toute vitesse en direction de l'aveugle. Ta vitesse atteint un pic, et tu tranches dans le vif, visant son cou, pour finalement sentir ta lame traverser sa chair avec soulagement. Enfin. Tu retombes alors sur le sol, après une fraction de seconde, qui t'a pourtant sembler durer plusieurs minutes, alors que tu savourais la sensation de ta lame, arrivant enfin à éliminer ta cible pour de bon. Tu te retournes alors, et tu vas ramasser la tête, coupant définitivement ton flux de magie. C'est bon, tu es à sec désormais. Tu sens des gouttes de sueur perler sur ton front. Tu as exagéré sur ce coup. Finir par ce sort était une très mauvaise idée en fait... Tu vois les images se troubler devant tes yeux alors qu'un violent frisson te parcourt le corps, mais tu secoues la tête avant de te reprendre. Non, tu dois tenir, encore un peu. Juste un peu. Tu te reprends, essayant de réguler ta respiration, alors que ton équipière semble avoir quelques ennuis aussi. Elle est couvert de neige, désarmée et semble elle aussi assez fatiguée... Tu t'approches, restant tout de même à une certaine distance du singe, répondant à sa question en lui montrant la tête coupée que tu tiens. - Ca répond à ta question j'espère ? De toutes façons j'suis claqué... On met les voiles, tant pis pour le dernier.
Tu commences à courir, fuyant les coups du Balkan restant, te dirigeant vers le bas de la montagne. Tu peines à avancer, esquivant de plus en plus justement les coups, alors que vous battez en retraite. Vous finissez par semer votre poursuivant, visiblement pas décidé à vous poursuivre indéfiniment... Tu soupires alors, et tu ralentis l'allure. Tu t'arrêtes un instant, te laissant tomber sur le dos, à même le sol, reprenant ton souffle avec plus ou moins de difficulté. Tu restes quelques instant là, avant de finalement te redresser, observant un instant la tête de l'animal aveugle. Ca devrait suffire aux clients. Et si ils ne sont pas d'accord, ils n'auront qu'à se plaindre pour voir... Tu soupires, et tu finis par te relever avec un peu de mal. - Bon, la prochaine fois, j'évaluerai les risques un peu plus précisément...
Mais... En réalité, maintenant que tu y repenses, tu doutes qu'il y ait une prochaine fois... Tu viens de te remémorer ce à quoi tu pensais avant de partir. Non, tu en es même sur. Elle va rentrer à la guilde, et une fois qu'elle saura la nouvelle... Les probabilités qu'elle parte sont d'au moins quatre vingts dix neuf pour cent. Enfin... Tu préfères ne pas y penser. Pas pour le moment. Tu te contentes de faire comme si tu avais oublié, et tu reprends ta route vers le pied de la montagne, ta tête dans une main, l'épée dans l'autre, le corps couvert de sang et de neige poisseuse... Tu ne sais pas ce qui adviendra par la suite, mais tant pis. Tu avances tranquillement, soupirant de nouveau pour exprimer ton soulagement. C'est terminé. Oui, c'en est enfin terminé de cette chasse aux Balkans !
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| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver Jeu 3 Jan - 17:01 | |
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Oméa K. Shizuka
| - Bon, la prochaine fois, j'évaluerai les risques un peu plus précisément...
Je soupire en le suivant. Il est dans un triste état pour aller voir le client. Enfin. Ça lui donne un charme plutôt … sanglant. La fureur de Satan coule toujours en moi. C’est d’ailleurs grâce à elle que je me tiens un peu plus droite que Clifford. Dire que nous allons devoir nous arrêter en bas de la montagne pour jeter la caboche du Balkan sur le bureau du commanditaire de cette chasse à haut risque.
Le village où se trouve le client n’était pas très loin de notre lieu d’affrontement. Une aubaine d’ailleurs au vu de nos états respectifs. Les habitants dévisagent le maitre de Silver Fang et le trophée dans ses mains. Je marche à ses côtés en ignorant les curieux. Je n’étais pas dans un meilleur état mais j’étais nettement moins intimidante que lui. Comment vous réagiriez si vous voyez un grand roux traverser votre petit village avec une tenue maculée de sang et la tête d’un Balkan mort à la main ? Hé bien vous seriez surement comme eux, préférant changer de route quand il passait près de vous ou vous enfermant dans votre maison avec vos enfants, de crainte qu’il s’en prenne à vous. Les gens sont peureux et mal voyant. Même un gamin peut remarquer qu’il est épuisé malgré l’aplomb qu’il laisse paraitre. La fierté masculine vous savez. Enfin bref.
Nous traversons le bourg jusqu’à l’échoppe du client mécontent. Il est affairé auprès d’une petite dizaine d’acheteur. Une volée de pigeon qui s’envola en nous voyant nous introduire dans la boutique. Le marchand fit la grimace. Pour le sang qui souille son plancher en tombant aux gouttes à gouttes. Pour les touristes à pigeonner qu’on vient de faire fuir. Je laisse Clifford jeter la tête de Balkan sur le comptoir et s’assoir dans un coin.
- Voilà ce que vous nous avez demandé, fis-je alors que je le voyais commencer à se reposer. Il est décédé tout comme ses semblables que nous avons pu croiser.
Ouais c'est un mensonge. Mais bon, je suis pas vraiment un enfant de coeur et il n'a pas l'air dans le besoin ce gars là. Bien au contraire même. Il a largement de quoi payé en espèce ou même en bijoux.
- Juste ça pour vous croire ? Vous trouvez pas ça un peu maigre ? dédaigna-t-il.
Je soupire. Je suis fatigué et cet idiot essaie de jouer au plus fin avec moi. Si j’avais été en forme, j’aurais fait preuve de diplomatie mais ce n’est malheureusement pas le cas. Je l’attrape par le col et le fait se pencher par-dessus le comptoir.
- Vous vous foutez de moi ? On a risqué notre vie et vous nous dites que ce n’est pas suffisant ? Je vais vous dire une chose monsieur. Vous avez de la chance que mon ami soit extrêmement fatigué parce qu’il est nettement moins patient que moi. Pas du tout même. Alors faites moi le plaisir de ne pas chipoter et de me croire sur parole plutôt que de me demander de le réveiller. Il est toujours de très mauvais poil quand on le réveille pour rien en plus ...
Je le lâche et décline le prix de nos services. Je prévois suffisamment large pour que Clifford ne me dise pas que j’avais été trop laxiste sur la récompense en Jewels. La bourse qu’il pose sur le comptoir change de propriétaire et je recule sans pour autant lâcher un sourire.
- Nous avons été ravis de faire affaire avec vous.
Je secoue Clifford pour le réveiller et nous sortons de la boutique. Je vous passe l’éternel et sempiternel retour à la gare suivit du trajet en train. Nous avons tous les deux dormis comme des souches dedans d’ailleurs. Mais j’avais la sensation d’avoir oublié quelque chose en chemin. Je ne me souviens plus quoi mais bon. C’est que ça ne devait pas être important non ? |
| | | Sujet: Re: On ne massacre jamais proprement chez Silver | |
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