| Sujet: A la pêche aux moules moules moules ♪ Dim 18 Nov - 1:42 | |
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Mission (permanente) : Mermaids’ treasures Rang de la Mission : B Objectif : Depuis quelques temps, une célèbre mais discrète antiquaire de la région ouest de Fiore a remarqué que les riches familles du coin ont toutes été victimes de vols en série. Même sa boutique en a fait les frais. Bijoux et petits accessoires de belles manufactures ont disparu. Et maintenant, même les bateaux de plaisance sont pris pour cible et des rumeurs circulent. Le personnel naviguant aurait été charmé par trois sirènes : l’une jouant de la lyre, l’autre de la flûte et la troisième chanterait. Après leur chapardage, elles s’enfuiraient vers les falaises abruptes, certainement pour cacher leur butin. L’antiquaire vous engage pour mener l’enquête. Condition de réussites : - Rp en une partie sur la côte ouest de Fiore (de nombreuses petites villes bordent le littoral) - Rencontrez l’antiquaire et/ou un témoin et écoutez leurs histoires. - Inclure une rencontre avec les sirènes ainsi qu’au moins un combat. (Jetez-vous à l’eau !) - Les trois sirènes sont en réalité trois femmes qui utilisent la magie du take-over. Elles sont friandes des histoires, contes et légendes. Ne vous laissez pas berner. - Trouvez leur cachette et rapportez les trésors à leurs propriétaires et qui sait, vous aurez peut-être droit à un bonus.
Une mission avec des trésors et des sirènes. C’est. Trop. Le. Rêve. Premièrement, de l’aventure à en faire frémir vingt mille lieues sous les mers. Deuxièmement, des créatures surnaturelles dites d’un raffinement exceptionnel. Troisièmement, des trésors, et donc, une superbe prime à la clé. J’ai l’impression d’être en avare en disant ça, mais au vu des dernières nouvelles d’Anastasia, je ferai mieux de faire des économies. Pas trop un problème du fait que j’ai déjà accumulé une petite et modeste fortune de mon boulot, étant logé nourri à la guilde et n’étant pas du genre dépensier. Je comptais m’en servir pour offrir un cadeau gigantesque à mes parents, mais ma sœur en a décidé autrement. Alors, voilà comment et pourquoi je me suis retrouvé avec cette mission.
Le douuux réveil à Angel’s Sky. J’ai trop bien dormi, vrai de vrai, mais vous savez, moi, avant que je sorte du brouillard le matin, il me faut une trotte… « Viens par là, toi ! - Hé-Hey ! » Pas le temps de comprendre, le mec me pousse négligemment devant mon armoire pour que je m’habille et – il s’est retourné ne vous inquiétez pas – il me passe le papier de la mission. « C’est ton boulot du jour. Pas le choix. - Hein hein ? Mais… Pourquoi ? Depuis quand ça marche comme ça dans cette guilde ? J’ai besoin d’arg… - Pose pas de question, l’ordre vient d’en haut. Apparemment, t'es le plus apte à réussir. Puis c’est bien payé alors arrête de râler. »
Accessoirement, dans cette mission, il y a aussi des sirènes. Définies autrement, des créatures super méga sexy. A vrai dire, c’est pour cette raison que cette mission m’a été refilée. Vous y croyez, vous ? Moi j’appelle ça de la discrimination, de l’atteinte à la vie personnelle, presque de la sélection naturelle. Sérieusement, vous les auriez entendus : Il est parfait pour cette mission, il ne sait pas apprécier les bonnes choses. Ayé, vous commencez à cerner le problème ? Soi-disant, ces élégantes créatures gagneraient leur pain en charmant des hommes fragiles… de vraies tapettes quoi. Alors du coup, on fait quoi ? On envoie l’homo de la guilde en mission parce que lui, il est immunisé. A croire. C’est pas si simple hein, si c’est une magie d’envoutement, même si j’admets avoir des facilités de par mon orientation et ma magie, je suis pas non plus hors-du-commun. Bon d’accord, de grosses facilités dans ce cas précis. Mais c’est pas juste quand même, je voulais faire l’autre mission bien casse-cou moi.
Enfin, le temps n’est pas aux plaintes, et puis maintenant que je suis sur place, c’est comme frapper dans l’eau avec une épée. Pile à l’adresse indiquée sur le petit papier dans ma main, je n’ose pas entrer dans la grande demeure. Sûre que la proprio est une richou, pas n’importe qui moi j’vous le dit. Apparemment, cette antiquaire serait très appréciée pour son travail d’extrême qualité. Il parait surtout que son comportement sans faute n’omet pas de rester humble et professionnelle quelle que soit la personne en face d’elle. Je finis par entrer dans la résidence où je suis rapidement abordé par un domestique. Un Georges typique. Grand, fin, moustachu et un peu veilli, néanmoins parfaitement bien conservé. Je suis sûr qu’il s’appelle Georges.
« Monsieur ne serait-il pas mage, à tout hasard ? » Je ne suis pas vraiment choqué, dans son référentiel, ma tenue doit être celle d’un prolétaire ordinaire. Il faut dire que je m’étais habillé plutôt décontracté pour cette mission. Je note que le calme qu’il dégage lui est extrêmement reposant. « En effet. Je suis monsieur Takyio Miku. Je viens au nom de la guilde d’Angel’s Sky afin de répondre à la requête de la maitresse de maison. Serait-il possible qu’elle me reçoive dans les plus brefs délais ? » Mon propre sens des manières m’étonnent. On remercie le vieux bouquin que je lis en ce moment bourrés de personnages au langage châtié. « Mais bien évidemment, si monsieur veut bien me suivre. » Je pense que mon respect des règles de ce lieu lui font chaud au cœur. Y’aurait-il eu précédents mages avec moins de tact ?
Regardez, c’est Georges ! Georges me conduit à l’intérieur de la demeure. Elle n’a rien de ces manoirs aux richesses ostentatoires, et je me suis rapidement senti en confiance. Nous traversons un vestibule et il me demande de patienter dans une sorte de salle de réception. J’en profite pour observer la pièce d’un air curieux à travers mes yeux de grand enfant. Ces richesses sont une tentation surprenante quand on a besoin d’argent. Je commence à comprendre pourquoi, ce jour, Ania n’a pas chassé les voleurs de la maison. Je chasse immédiatement ces pensées de mon esprit pour contempler un tableau attaché au mur. Une clairière illuminé par quelques rayons, et occupée au premier plan par une famille tout ce qu’il y a de plus ordinaire pour l’époque en train de pique-niquer. C’est rigolo. Le majordome revient dans un délai plus court que je ne m’y attends et me demande une nouvelle fois de bien vouloir le suivre, ce que je fais sans rechigner. Je me retrouve alors dans une pièce un peu plus grande que la précédente. La maitresse des lieux m’accueille avec un sourire et m’invite à m’asseoir en face d’elle.
« Bien le bonjour ! » Son entrain m’amuse, je m’attendais à une vieille dame fripée et un peu rouillée. Loin de cela, sa voix ressemble à celle des chanteuses d’opérette. « Soyez le bienvenue, je vous remercie de vous présenter devant pour cette affaire, Miku. » Son air de maman gâteau me fait fondre comme un chocolat et je pense qu’une expression flagrante a traversé mon visage de gosse. « Voulez-vous du thé ? Non, attendez… Je suis sûr que vous êtes ce genre de garçon à boire du chocolat chaud encore à votre âge. Vous me faites penser à mon petit neveu pour une raison que je ne m’explique pas. Théodore, allez donc demander le service s’il vous plait. » Zut, il s’appelle pas Georges. Je ne sais pas trop comment me comporter face à ce genre de personne à qui l’on doit normalement marquer le respect, mais qui ne semble pas s’y prêter avec coopération. « Vous êtes un bien joli garçon, vos cheveux sont magnifiques. Je vous présenterai bien à… » Aurais-je trouvé plus grand moulin à parole que moi ? Et pourquoi diable les personnes en âge de marier leurs filles voient toujours en moi un bon parti ? Tandis qu’elle me parle un peu de sa vie, Théodore finit par arriver avec du thé et du chocolat chaud. Il me sert une tasse, et l’odeur est tellement agréable que je goûte dès que la politesse me le permet. Une mine ravie s’installe sur mon visage, et j’en oublie presque pourquoi je suis venu ici. Et je ne suis pas le seul de toute évidence. Puis le sujet vient de lui-même rompre l’équilibre.
« Et donc, ces vols auraient été perpétrés par des sirènes ? Pourtant, vous m’avez affirmé que des boutiques sur terre fermes ont aussi été victimes de cambriolage. - Eh bien, vois-tu, c’est un grand mystère pour moi. Ce qui est sûr, c’est qu’en ce moment même, les cibles préférées sont les bateaux de croisières luxueux. - Peut-être s’agit-il d’une bande de pirate ? - Je me suis posée cette question, cependant, certains marins témoigneront en défaveur de cette hypothèse et ce pour la simple et bonne raison qu’ils ont eu directement affaire aux sirènes. »
Madame de Silliac ne peut me donner plus d’informations concernant les brigants en eux même, mais elle me donne avec confiance la liste des cambriolages ayant eu lieu ces derniers jours.
« Je l’ai obtenu du chef de la police civile actuellement sur l’affaire, un grand ami à moi. - Merci beaucoup, cette liste me sera d’une aide précieuse. Je dois maintenant me rendre au port sans plus tarder. - Attends donc, attends donc. Les jeunes sont si de nature si pressée. » Elle ouvre un coffret que Théodore vient de lui apporter « Tiens, c’est pour toi. » Elle me tend un pendentif couleur argent « C’est un artefact magique. Il permet à quiconque le porte de respirer sous l’eau. Je suis sûr que cela pourrait t’être utile. » J’accepte le présent que je mets immédiatement autour de mon cou et je la remercie. « Voyons, ne me remercie pas, c’est dans mon intérêt que tu réussisses à mener cette affaire à bien. » Une dame bien sympathique, quoi qu’elle en dise, au point qu’elle demande à un de ses domestiques de m’amener au grand port.
Quand je suis arrivé au port, je me suis demandé à quoi pouvait ressembler les méchants pirates. Voilà tout ce qui m’est venu à l’esprit Une fois sur place, j’embarque sans hésiter sur le bateau dont m’a parlé madame de Silliac en tant qu’escorte. De ce qu’elle m’a dit, c’est celui qui a le plus de chance d’être attaqué. En même temps, les gens sur ce truc flottant étalent tellement leurs richesses… De vous à moi, comment voulez-vous qu’ils échappent à un attentat ? A mon à avis, ils ne sont pas aux faits des rumeurs qui courent. Où bien ils sont tellement riches qu’ils n’en ont rien à faire ? Perturbé par cet environnement de nantis, je préfère me retirer avec une partie de l’équipage. C’est là que je surprends deux marins en train de se crêper le chignon avec un troisième
« Mais, je vous le jure, elles étaient trois et… - Sacrebleu, t’as pô bientôt fini avec tes histoires ? - Matelot d’eau douce va. Si tu veux pas v’nir, personne te force, mais ta paye ira dans nos poches. »
S’en suivit une blague de marin que je n’ai pas comprise, mais qui semblait très drôle. Les deux costauds se retirent laissant le troisième planté là, soupirant et plein d’hésitations. Il n’a pas l’air de mentir, en tout cas, ses émotions ne trahissent pas quelconque envie malsaine. « Hm, tu as rencontré les sirènes ? Une lueur d’espoir scintille quand il redresse sa tête, - Oui, oui ! Tu me crois toi, au moins ? »
Un simple mouvement de tête affirmatif suffit pour le mettre en confiance. Je lui demande de tout me raconter, ce qu’il fait avec une vivacité et un dynamisme à toute épreuve. Elles sont trois. Deux jouent une mélodie enchanteresse pendant que la troisième chante de sa voix pure. Je voudrais plus de détail, mais le jeune marin n’a, en réalité, rien retenu d’autre que cette mise en scène féérique. Vachement utile. Cet idiot est allé se cacher dans la cale du navire en flairant le danger, et quand il est ressorti, les gens constataient les vols divers et variés. Tant pis, au moins je sais à quoi m’attendre pour les débuts. Il n’y a plus qu’à attendre. D’humeur patiente, je vais m’isoler sur une partie du pont interdits aux clients d’où j’ai grande vue sur l’ensemble du navire, et je me pose tranquillement avec mon livre du moment.
Je ne sais pas combien de temps j’ai attendu, ne voyant pas le temps passer. Mais un chant retentit soudainement et je me précipite au bord du bateau pour en chercher l’origine. L’intensité augmente progressivement, je distingue de plus en plus clairement les notes de lyre et de flûte qui accompagnent la voix féminine. Enfin, je distingue clairement trois sirènes, des femmes à moitié poisson, installées sur des rochers. Il y en a beaucoup, et des gros, si on continue comme ça, on va couler. Heureusement, le capitaine semble intelligent et le bateau stationne en pleine mer. Je pense qu’il y a un tour de passe-passe, de la magie quelque part, car la plupart des marins fixent avec des yeux illuminés les créatures. Une blonde, une brune, une rousse. Un bon bonnet, bien évidemment, des peaux parfaites et une tenue, ou plutôt des accessoires, si légère qu’elle ne vaut pas la peine d’être décrite. Vraiment sexy. Tellement sexy que j’en baverai. Écoutant le chant, j’avance jusqu’à arriver à l’extrémité avant du bateau, les admirant toutes les trois comme je le ferai habituellement avec un buffet à volonté de dessert. Je monte sur la rambarde… Et je tombe à l’eau comme une mouche écrasée en plein vol. Je me mets alors à nager machinalement vers elles, comme envouté par ce chant divin et cette symphonie de l’élégance.
Et là, c’est la faille. Une d’entre elle, la brune, lâche sa flute et fonce vers moi comme pour m'assommer dans mon air béat bas. Emotion Shield. Une bulle protectrice m’entoure et c’est en pleine possession de mes moyens que je vois la brune s’écraser contre ma barrière magique. J’explose de rire comme pas permis, tellement que j’ai faillis perdre ma concentration
« Hahah, oh mon dieu, tu aurais vu ta tête quand tu t’es cogné. On aurait dis un pigeon contre une vitre, c’était genre ma-gni-fique. » Je reprends un peu mon souffle, mais je me retiens de rire à nouveau « Vous pensiez vraiment que m’aviez charmé ? Sérieux, des baudruches comme vous ? Rangez donc votre paire de seins, faites-vous un magnifique torse plat avec masse de tablette de chocolat et peut être que vous aurez une chance avec moi, bande de cachalots ! »
Quelque chose comme ça, vous voyez..? Qu'est-ce que j'suis beau en poisson !
Vu leur tête, elles ne s’y attendaient vraiment, mais alors vraiment pas. Elle me dévisage, et je décoche un sourire moqueur grand comme une banane. Leurs émotions sont si sincèrement décontenancé que je ne retiens pas un nouveau rictus qui, je crois, signe le mot de la fin. Bien fâchées et frustrées d’avoir été roulées dans la farine, les trois sirènes se jettent à l’eau et attaque ma bulle protectrice de coups de queue qui manque franchement de virilité. Résultat, je suis coincé deux mètres sous la surface, ou peut-être plus, ma vision des distances est un peu faussée. Les sirènes disparaissent de mon champ de vision un moment. Ce n’est pas très rassurant. C’est même franchement flippant de se battre sous l’eau comme ça. Si ma coque se rompt, je suis fichu. Elle est déjà pas mal abimée ici et là. Holy shit, parfait pour cette mission, le petit Miku, c’est ça ouais, ils pouvaient pas envoyer un mage aquatique ? Rapidement, les trois sirènes reviennent, dont l’une armée d’un trident. Ow holy shit de sacrebleu de saperlipopette, ça va pas l’faire. J’ai le réflexe idiot de dégainer mon épée, ce qui les fait beaucoup rire. La blonde fonce avec un rugissement aigu, trident en avant, et c’est avec une facilité décourageante qu’elle brise mon champ de protection.
« Aaaah, AAAAH, NOOON, je meeeurs. Je me noie, j’avale trop d’eau dans mes poumons, je suis fichuuuu. Bouhouhou. Pauvre de moi ! » Dans un parfait état, je lève la tête vers elles, un nouveau sourire de sale gosse sournois sur le visage « Oups, je peux respirer en fait ! » Qu’est-ce que je bénis madame de Silliac pour son artefact. Sans lui, je ne rigolerai pas autant. Cette fois, la stupeur ne laisse pas place à la colère, mais plutôt à la méfiance, et les trois compères me cernent en nageant en cercle autour de moi, m’obligeant à bouger la tête dans tous les sens pour suivre leurs mouvements et ne pas me faire prendre par surprise
« Te rends tu comptes à qui tu t’attaques, sale gamin ? - Oh je suis pas si jeune que ça, en fait, tu sais ? - Considérant l’âge mental… - Hop hop hop, je te permets pas, spèce de baleine. Et puis d’abord, ta voix est franchement plus moche quand tu chantes pas. C’était du playback ou bien..? »
La blonde laisse échapper un rire moqueur, ce à quoi la rousse lui lance un regard plein de blâme. Elles se sont arrêtées et positionnées à trois points stratégiques. La rousse semble mener les deux autres, et ma petite pique ne l’a pas laissée indifférent.
« Sais-tu de quoi sont capables les sirènes ? - Bah… elles savent même pas marcher alors… - Un seul baiser. Des lèvres de sirènes apaiseront l’âme humaine. Un seul baiser déposé n’importe où suffira. - Ah oui ? D’jà, vous m’approchez même pas avec vos écailles poisseuses, bandes de moules. »
Je prends la grosse tête, mais c’est pour les provoquer. Et je sens que ça marche. Tout ce qui se dégage d’elles sont des sentiments négatifs nourris par des intérêts matériels on ne peut plus évidents. Trois contre un, c'est vraiment pas juste. L’une d’elle nage vers moi à toute vitesse, mais je réussis à la repousser en la bloquant avec ma lame. Je ne suis pas vraiment très à l’aise sous l’eau, il faudrait que je bouge d’ici. Repoussant la brunette, je me mets à nager en direction de la surface. C’était sans compter sur la blonde qui m’assomme d’un coup de queue cette fois bien placé. Je dégringole comme une balle de volley, mais j’ai la chance de ne pas être empalé par le trident de madame la rousse. Je me remets rapidement de mes émotions, mais malheureusement pour moi, l’une d’entre elle réussit à me déposer un baiser sur la main. Et là, c’est le drame.
J’étais dans l’eau. Bah je le suis plus. Ca devient tout gélatineux. J’entends le rire des trois divas ratées dans un écho qui me donne mal à la tête. Tout est flou puis tout devient noir. Je veux crier, mais rien ne me vient en tête. Merdouille. Je suis vraiment mort ? Elle disait vraiment la vérité ? Non, attendez, je peux toujours penser, je peux toujours sentir leur présence émotionnelle. Oh, c’est trop bizarre, j’ai l’impression d’être enveloppé dans du coton et… Hein ? Mais qu’est-ce que je fiche au milieu des nuages ? Ooooh, un bel ange me regarde de haut. Ce qu’il est beau, j’vous jure. Tellement que j’en plane. Haha. Non mais y’a un truc qui cloche là non ? Il est super sexy, mais, bon dieu, sa carte émotionnelle… Non, s’pas possible. Cette bête de sexe, ce serait en fait la sirène rousse ? Mais… Qu’est-ce qu’elle fout avec des ailes et des peaux pectoraux ? J’l’ai vexée vous cro…
Un ange un peu comme ça. Blond, de toute évidence. Oh d’accoooooord !
Will Power ! Je fais apparaitre trois lames de lumières qui se mettent à virevolter autour de moi, déchirant peu à peu l’illusion dont j’étais victime… Hé, attendez une seconde, ça ressemble pas trop à des épées ça… Pourquoi elles ont une forme de clé aujourd’hui ? C’est vachement bizarre, qui aurait idée de se battre avec des clés géantes ? Elles ont bel et bien l’air faites pour le combat en plus de ça… Enfin, quelles garces ces sirènes, une simple magie d’illusion. La triche ! Tellement que c’est trop pas juste, j’en expulse à toute vitesse mes trois lames vers les sorcières. Elles l’ont senti passé, et sous le choc, elles n’ont même pas le temps réagir. La brune et la blonde sont déjà dans les vapes. Il faut croire que maintenir cette illusion leur demandait un effort particulier et que mes épées les ont pris de cours. La rousse va surement vouloir m’ach… Hé ? Pourquoi nage-t-elle vers son… Damn it, c’est pas possible ça, c’est quoi toutes ces surprises ? Serieusement des JAMBES ? C’était des fausses sirènes depuis le début ? Comprenant la situation, je nage vers la deuxième évanouie qui était bien partie pour couler aussi. J’attrape son bras et la positionne de façon à pouvoir remonter à la surface avec elle sur le dos. Le rousse me dévisage, mais faisant de la survie de ses amies une priorité, elle ne discute pas et nous remontons jusqu’au rocher le plus proche pour déposer les deux corps inertes. Il reste des principes chez les voleurs.
« Du Take-Over, il fallait y penser… »
Vraiment, je trouve ça d'une ingéniosité parfaite. Evidemment, à bout de force pour maintenir leurs transformations, le deux mages étaient retournées sous forme humaine. La rousse et moi-même étions épuisées, pourtant, cette dernière n’attends pas longtemps pour rétablir le courant de méfiance entre nous deux. Je me lève lentement, alors qu’elle s’arme d’un bond de son trident pour me faire face. Elle avait retrouvé sa forme humaine elle aussi.
« S’il te plait, arrêtons là. J’accepte de ne pas vous livrez au Conseil si vous cessez vos activités et que vous me rendez ce que vous avez volé. » J’étudie méthodiquement chaque parcelle d’émotion, je ne parviens malheureusement pas à sentir une once de confiance « Je t’assure que je suis contre la violence. Je suis quelqu’un de très sensible. » Si elle savait « Tu ne me crois pas ? Je dirai que j’ai tué les sirènes et que leurs corps a été perdu dans les abimes de l’océan. » Holy shit, je sens sa méfiance se remplacer peu à peu par du doute, mais toujours pas de confiance. Il va falloir trouver un compromis. « Et je vous laisse conserver trois objets, de vos choix. » Ca y est ! Elle baisse son trident, vite, avant qu’elle ne fasse demi-tour, j’utilise Feeling burst pour amplifier ce sentiment et la mettre définitivement à l’aise avec moi. « Marché conclu, suis moi. »
Activant son Take over, elle plonge, et je m’empresse de la suivre. Le repère est plutôt bien caché, et je vous avoue que ça pompe vachement d’être aussi profondément sous l’eau. Jamais je n’aurai la foi de faire les allers-retours… Oh, je sais. J’enferme le tout dans une Emotion shield et je remonte avec la totalité des trésors avec l’aide de la sirène rousse. Une fois le tout monté sur le bateau, je vais trouver quelques habits potables avec des foulards et deux trois bricoles puis je retourne voir les magiciennes de talent, prétextant à l’équipage qu’il reste peut être quelques trésors. Les deux autres étaient à nouveau consciente, un peu haletantes.
« Tenez, c’est pour vous, je vais vous infiltrer sur le navire. Pensez à cacher vos cheveux avec les foulards, voilà des lunettes de soleils aussi. Faites attention à ne pas trop vous approchez des autres, où ils vous reconnaitront. » Elles me dévisagent d’un air circonspect. L’incompréhension plane, j’ai l’impression de parler une autre langue. Qu’est-ce qui se passe encore ? La rousse éclaire ma propre incompréhension « Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?.. » Rêvant d’un vieux souvenir, je réponds sans difficulté « Si vous avez fait ça, c’est parce que vous en aviez besoin, non ? Et puis, vous n’avez fait de mal à personne… Vous êtes très douées, vous devriez songer à rejoindre une guilde. » N’acceptant pas plus de questionnement, je réussi à les faire monter à bord en distrayant l’équipage. Finalement, comment tout cela s’est-il finit ? Eh bien, les mages étaient si reconnaissantes qu’elles n’ont même pas pris quoi que ce soit dans le butin et m’ont promis, une fois au port, qu’elles changeraient radicalement de domaine d’activité. Je pense pouvoir leur faire confiance, en tout cas mon pouvoir me pousse à le faire. Je me suis ensuite amuser à suivre la liste de Madame de Silliac pour rendre chacun des objets volés à leurs propriétaires. Ca m’a pris un sacré bout de temps, si bien que lorsque j’arrive enfin chez madame de Silliac, il est déjà tard. Je lui rends enfin tout ce qu’il et la remercie pour tout ce qu’elle a fait pour m’aider. Pour tout vous avouez, j’ai eu droit à une belle prime de la part de plusieurs proprio soulagés de retrouver des biens précieux, et madame de Silliac fait partie de ces gens là. Elle m’a même laissé dormir dans une de ses chambres d’amis avant de reprendre la route. Une adorable dame, avec qui je garderai surement contact.
« Mais si, mais, vous êtes un mage si talentueux, il faut absoooolument que je vous présente à ma nièce. »
Si elle savait quelle botte secrète m’a permis de venir à bout des sirènes…
Note : Aucune image ne m'appartient, merci aux artistes de DeviantArt. Qui plus est, ces images sont présentes pour alléger le texte, ne les prenez pas sérieusement en compte pour la compréhension du RP. |
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