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Les mains dans les poches, les dents serrées, légèrement visible, et le regard sombre... c'était la dégaine sauvageonne du jeune homme qui se dirigeait vers le port, de Haïne. Il semblait perturbé, préoccupé... sans doute à cause de sa récente perte d'objectif... Il n'avait plus rien à faire à présent. Peut être qu'il deviendrait mage? Et qu'il rejoindra une guilde. Tchi, et fréquenter tout un tas de gens minable ?! Hors de question. Cela faisait un moment qu'il avait commit son dernier larcin et qu'il avait changé de vie... maintenant que son père et celui qui tirait les ficelles du gang était mort, il n'avait plus rien à faire... Il travaillait par-ci par là, gagnant juste assez pour se nourrir, lui qui mange énormément... et puis, en général, il prenait des boulots épuisants. Il trouvait que cela lui permettait de s'améliorer, de devenir fort... Car pour lui, il faut être fort, et protéger les faibles des forts qui leur veulent du mal... Et du coup, il faut être plus fort que ces forts là...
En parlant de faible, il remarqua un petit chiot, abandonné dans une boite en carton, collé à un entrepôt du port... le port... tiens, il y était arrivé sans faire vraiment attention... mais revenons en au chiot. Le petit être était encore très jeune, à peine sevré surement... Et du coup, il ne survivrait pas longtemps, seul ici. Si seulement il avait de quoi lui donner un truc à manger. Malheureusement, le chien solitaire qu'il était n'avait pas un sous et pas un biscuit sous la patte. Que faire ?
Dans tous les cas, il le prit dans ses bras pour le protéger du vent marin, il le plaça dans son chemisier, il n'y avait que sa tête qui dépassait. Haïne avait les bras croisé contre son ventre, sous les pattes du chien, pour l'empêcher de tomber.

" Comme ça tu n'auras plus froid, petite créature. "

Il marmonna un léger rire avant d'afficher un sourire attendrit... La bête qu'il était adorait vraiment les enfants, qu'ils soient humains, ou animales. En plus, cela l'amusait de voir un petit être canin à la fourrure d'une couleur semblable à celle de ses cheveux... Enfin, il lui fallait trouver de quoi le nourrir. Et pour ça, il fallait que quelqu'un soit assez aimable pour l'aider. Qui voir ? qui demander? Peut être cet homme, il avait l'air gentil...

" Excusez moi, je peux vous demander quelque chose pour nourrir cette bête ? "

L'homme lui ria au nez en lui jetant qu'il avait vu meilleur excuse pour mendier. Haïne grogna et serra les dents, l'homme s'éloigna en soupirant. Les humains sont tellement pathétiques... Mais que faire ? Cette bête ne survivra pas sans manger... et à force de penser nourriture... Le ventre du jeune Coloro commençait à en réclamer. Il se dirigea donc vers un marchant du port, il vendait des pommes. Haïne retenta l'expérience, mais il eut un résultat similaire... Que faire ?
Son air désolé fixa la tête du petit chien... Il espérait vraiment que quelqu'un ou quelque chose lui répondrait, l'aiderait... mais à croire que les gens sont tous pareils....

Précédemment dans le monde des Rêves -> Rêve d’Amaterasu

Saleté... C’est que ça fait mal en plus... Heureusement qu’il y avait eu des gens pour me soigner juste après ce rêve extrêmement étrange. Le lendemain, malgré les protestations du maître d’hôtel, je me décidai à partir. Mais pour quoi faire ? Il n’y avait rien de plus à voir ici, à Harujion, que ce que j’avais déjà vu. Je payai le gérant puis sortis de l’hôtel. Peut-être y reviendrais-je un jour, qui sait ? Pour le moment, rien ne m’y oblige. Je m’étirai tout en observant le ciel. Il ne faisait pas très beau. Des nuages obscurcissaient les cieux. M’étonnerait pas qu’il pleuve, tiens. De plus, un courant d’air frai s’immisçait dans mes vêtements, me faisant frissonner.

Je me mis en marche bien que ne sachant pas vraiment où aller. Je ne sais pourquoi, mais le port m’attirait aujourd’hui. Je partis acheter de la viande crue chez un boucher. Après tout, même sous ma forme humaine j’aime la viande ainsi. Saignante à souhait, répandant la douce odeur du sang. Je souris au vide et, lorsque je fus sortie, continuai en direction du port. Là, je pourrais manger en paix tout en observant la mer houleuse. J’aurai du prendre un manteau car, plus je me rapprochai de la mer, moins il faisait bon. Ce devait, pourtant, être le contraire. Je remarquai que les nuages s’assombrissaient et se faisaient plus nombreux. La poisse... Hier encore il faisait beau et chaud sans un brin de vent !

D’une humeur assez mauvaise à cause de ce temps idiot, je marmonnai toute en marchant. C’est alors que je vis un jeune homme aux cheveux blancs. Il semblait porter quelque chose dans sa veste et demandait des choses à des marchands. Allons bon, un mendiant maintenant ! Rien ne pourrait plus m’irriter que le fait qu’il vienne me demander de l’argent. Je lui en donnerai, bien sur, mais je n’ai pas envie de voir une pauvre personne de par ce temps. Déjà parce que je déteste la météo de la journée, même si j’aime la pluie, ensuite, parce que je n’aime pas voir des mendiants. Cela me rappelle trop mon enfance heureuse et l’égoïsme de mes parents, que je haïssais aussi soit dit en passant.

Je me mis à chercher un endroit où je pourrais m’assoir pour bien observer les flots houleux. Seulement, je me rapprochai du jeune homme. Une brève rafale, assez violente, vit voler mes cheveux blancs. Le vent soufflait vers moi et je sentis l’odeur d’un jeune chiot qui me semblait assez faible. En observant mieux l’adolescent, je vis qu’il semblait porter quelque chose. Alors qu’il se tournait vers un marchand, je vis une petite tête sortir de sa chemise. C’était un jeune chiot blanc. Je ne pus m’empêcher d’être attendrie devant cette pauvre petite bête. Même le temps ne changea rien au fait que je devrais partager ma viande. Oui j’étais une louve solitaire, et alors ? Rien ne m’empêche d’aider un bébé solitaire de temps à autres... C’est donc pourquoi je m’approchai du jeune homme.

Arrivée devant lui, je posai la main sur la tête du petit chien. J’ouvris ensuite le paquet où il y avait ma viande et lui en donnait des petits bouts. Ensuite, je fixai le jeune homme dans ses yeux rouges et lui souris. Je me décidai à lui parler.

Amaterasu : Désolée d’être intervenue ainsi. J’ai vu que tu avais quelques problèmes avec ces idiots de marchands.

Je caressai la tête du petit chien qui aboya. Je souris de nouveau, attendrie par sa petite bouille toute mignonne.

Amaterasu : Je m’appelle Amaterasu. Je réservai un autre sort à cette viande, mais je ne peux pas laisser un jeune chiot dépérir à cause de la fin, hein ?

Je lui souris de nouveau. Tout en le détaillant un peu plus, je ressentis deux auras bien distinctes autour de lui. Il y avait d’abord celle, normal, d’un mage et pour l’autre... Si je n’avais pas cette capacité à devenir louve je ne l’aurais pas sentie ni vue. Il semblait posséder une aura assez bestiale autour de lui, un peu comme moi sauf que lui, c’est assez en rapport avec son caractère. Étonnée, je ne pus m’empêcher de retirer ma main griffue de la tête du chiot. Je faillis même faire un demi-pas en arrière, mais je me retins. Je lui souris alors, comme pour m’excuser de cette réaction et attendit quelque chose venant de lui.

Le vent soufflait fort, comme pour montrer que lui aussi voulait la peau du petit chiot... La météo, les gens, la faim, qui l'aura en premier? Personne, à moins de passer sur son corps. S'il le fallait, il se mettrait en sous-vêtement, enroulerait le chiot dans ses vêtements, avant d'aller se jeter à l'eau pour pécher du poisson. Après tout, de la nourriture, on peut en avoir partout, et gratuitement ! Encore faut-il pouvoir l'attraper. Mais pour un mage, ça ne devrait pas être difficile... quoi que... peut être ne pouvait-il pas utiliser sa magie sous l'eau? Il n'avait jamais pris le temps d'essayer ! Il faudrait qu'il tente, s'il ne pouvait pas et qu'un jour il venait à devoir se battre sous l'eau, il risquerait d'être très désavantagé. M'enfin bon, ses pensés furent interrompu par l'intervention de quelque chose que Haïne cru d'abord divin. Un être complètement différent de ceux qu'il avait rencontré jusqu'ici. En effet, cet être venait de donnait des bouts de nourriture au petit chiot, déjà c'est pas mal ça, mais en plus, c'était de la nourriture qui lui était destiné, elle se sacrifiait donc pour un chiot qu'elle ne connaissait pas... Il existe réellement des gens comme ça? Non, ce doit être les dieux qui sont contre lui aussi, cette viande doit être empoisonné... Et pourtant, les paroles de la créature était aussi pure que son geste.
Elle avait traité les marchants d'idiots, et cela transforma l'air inquiet et ferme de Haïne en air et amusé qu'il accompagna d'un léger rire avant de conclure par un sourire. De plus, son nom lui rappela la divinité qui portait le même, c'était peut être pour ça qu'il eut l'impression d'être face à une intervention divine... c'était surement une envoyé des dieux, peut être même un ange?.... Allons, allons, depuis quand crois-tu à tout ça Coloro Haïne ? Si les dieux avaient un peu de gentillesse en eux, ils en auraient surement fait profiter l'humanité.

" Coloro Haïne, je te remercie à la place de ce chiot. Je l'ai trouvé abandonné près d'un entrepôt... Je n'ai pas pu le laisser comme ça. "

Il soupira en observant les gens qui passaient dans le port... Aucuns d'eux n'auraient aidé le chiot, c'est sûr. Trop occupé à leurs affaires... Remarque, peut être que le fait qu'Haïne soit sans objectif l'ai aidé à voir le chiot et lui ai permis de l'aider... Non, non et non... Même s'il était en mission supra importante où le monde en dépendant, il aurait tout fait pour sauver ce chiot en priorité, c'est certain.

" Je ne l'aurais pas permis, je me serais jeté à l'eau pour pêcher si tu n'étais pas intervenu... J'aurais surement attrapé un sale truc, tu viens donc de m'épargner cela et je te remercie à mon tour. "

Ses mots se conclu sur un sourire, un sourire à pleine dent. Ses crocs étaient donc bien mis à l'évidence, même s'il n'avait rien d'agressif dans son air... C'était juste un sourire plein de gentillesse. Il releva un peu le chiot qui commençait à glisser à l'intérieur de son manteau avant de se redresser très légèrement, signe qu'il avait eut une idée.

" Si jamais je peux faire quoi que ce soit pour rembourser ta nourriture, n'hésite pas. "

Après ça observa le chiot qui semblait apprécier bien plus la demoiselle que celui qui était prêt à se mouiller pour l'aider... M'enfin, après tout, c'était normal, elle l'avait nourri, et pas lui. Lui lui avait juste fait subir les rires des marchants et des passants... M'enfin bon. Peut être voulait-il être porté par la demoiselle? Oh, et peut être voulait-elle le porter? De toute façon, Haïne ne le gardera pas, il n'a pas de maison et il est trop jeune pour voyager... Surtout que le jeune Coloro se met souvent dans des situations dangereuses... alors non, hors de question.

" Tu veux peut être le porter un peu? D'ailleurs, je pense chercher quelqu'un de bien pour l'adopter... ça t'intéresse ? "

En observant mieux la demoiselle, il remarqua que celle-ci avait des oreilles de loup, étrange... drôle de de façon de sortir... Ça devait attiré beaucoup l'attention... Mais, peut être n'avait-elle pas choix? Ce n'était pas des fausses, peut être est-elle vraiment une louve transformée en humaine? En plus, une sensation étrange émanait d'elle, comme si... elle n'était pas aussi humaine qu'elle y paraissait ?
En plus, son habit est très originale aussi, mais les gens du coin avait l'air d'y être habituée... Elle était en kimono, un kimono vraiment beau d'ailleurs, surement taillé par les dieux ! Ahah, c'est forcément un ange, c'est sûr... Enfin... peut être. Ces pensés faites, la demoiselle eut une drôle de réaction, elle s'était reculée, d'un coup, comme effrayée, avant de faire un sourire qui semblait vouloir présenter des excuses. Haïne lui rendit alors son sourire, peut être était-il effrayant... ou peut être lisait-elle dans les pensés... Et dans ce cas, lui même se serait effrayé.

" Tu as eut peur de quelque chose ? "

M'enfin Haïne, tu devrais savoir depuis le temps que ton visage a tout d'un visage effrayant !! Des yeux rouge sang très pointus, des crocs aiguisés, et une coiffure qui n'arrange rien à tout ça ! Franchement, des fois, on pourrait se demander s'il était capable de réfléchir.

Juste après avoir nourri l’animal, j’avais pris le temps d’observer le jeune homme. Il avait des cheveux blancs, des canines pointues que l’on pouvait voir lorsqu’il souriait et des yeux d’un rouge pareil au sang. Il m’avait semblé être prêt à tout faire pour ce jeune chiot qu’il ne connaissait même pas. Je trouve ça étrange. Peut-être toutes les personnes ne sont-elles pas si bêtes et méchantes les unes que les autres... Je sais que, même si je fais partie d’une guilde illégale et sombre, au fond de moi, je suis quelqu’un qui veut œuvrer pour le bien de l’humanité... Mais si je ne me décide pas à changer, ce sera très dur à faire. Toute la viande qui m’était destinée, je l’avais donnée à ce petit être animal. Ce n’était pas si grave, au final, je pourrais m’en racheter. Il m’avoua avoir trouvé le chiot abandonné près d’un entrepôt. Je hochai tristement la tête. Suite à ses paroles, je murmurais de manière dégoûtée une chose : « Pourquoi donc des personnes abandonnaient-elles d’aussi mignonnes créatures ? » Oui, c’était horrible et dégueulasse de faire ça !

Il m’annonça ensuite qu’il était prêt à tout faire pour ce chiot. Il me remercia car, sans moi, il aurait plongé pour attraper un sale truc. Je m’inclinai seulement en retour de son remerciement tout en souriant, heureuse de voir que quelqu’un serait prêt à faire n’importe quoi pour sauver un chiot errant. Le petit chien gigotait dans la chemise du jeune homme ce qui fit qu’il se mit à glisser. Haïne le remit en place et je ris gentiment. C’était mignon comme genre de scène. Il me demanda ensuite s’il pouvait faire quelque chose pour me rembourser. Je le fixai puis lui souris et fis un signe négatif de l’index.

Amaterasu : Ne t’inquiète pas, j’ai encore de quoi acheter de la nourriture. Je te remercie tout de même pour ta demande.

Je lui souris de nouveau avant d’observer le ciel et de grimacer. Il pleuvrait sans doute dans peu de temps. Mon regard se posa ensuite de nouveau sur le petit chiot. Dès que je l’observai, toutes mes craintes et toute ma mauvaise humeur disparaissaient devant ce museau si mignon. De plus, ses yeux jaunes s’accordaient aux miens. Je ne pus m’empêcher de caresser de nouveau son petit museau si mignon. Haïne me proposa ensuite de le prendre. J’acceptais avec joie, surtout que j’adorais tous les animaux de la race canine. En effet, grâce à ma magie je pouvais communiquer avec eux, comprendre leurs pensées et je pouvais m’occuper d’eux mieux que personne. Je le pris délicatement dans mes bras. Il s’y calla tranquillement et m’observa de son regard étrange. Je lui grattai le derrière de l’oreille. Peu après que j’eus sursauté, si je puis dire, le jeune homme me demanda si j’avais eu peur de quelque chose.

Amaterasu : Non, non, ce n’est rien. Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi aussi stupidement.

Je me mis ensuite à réfléchir à sa proposition d’adopter le chiot. Je n’avais pas pour habitude de me mettre dans des situations vraiment difficiles. Et puis, il grandirait petit à petit et pourrait sans doute m’aider plus tard. J’observai de nouveau l’animal qui semblait heureux. Je captai que l’une de ses pensées se tournait vers son sauveur et cela me fit sourire.

Amaterasu : Pour ce qui est de l’adopter... Je suis tout à fait d’accord seulement, je voudrais savoir pourquoi tu ne le peux pas.

J’observai de nouveau le jeune homme qui était face à moi. Je lui souris avant d’observer les alentours. Il y avait toujours quelques marchands et des marins. Certains nous observaient, dont l’un d’entre eux qui était une personne ayant refusé de nourrir le petit chiot. Il se rapprocha peu à peu de nous. C’était un homme possédant un ventre assez proéminent, mangeant sans doute plus qu’à sa faim, les cheveux grisonnant et le regard glacé. Lorsqu’il fut à nos côtés, il pointa d’un doigt à l’ongle crasseux le chiot blanc qui se trouvait dans mes bras.

Marchand : Vous aut’ là ! Rendez-moi mon bestiau !

Amaterasu : Votre chiot ? Mais allez voir ailleurs si j’y suis, oui !

Marchand : Hope là ! Sur un aut’ ton jeune fille. Tu m’rends mon bestiau ou j’appelle les flics !

Amaterasu : Lâchez-moi avec ça. Ce chien, vous avez refusé de le nourrir lorsque ce jeune homme vous l’a demandé. Vous l’avez envoyé baladé ! Alors si vous ne voulez pas finir égorgé, vous partez d’ici sans rien dire de plus !

Suite à mes paroles, je sortis un poignard de mon kimono pour le placer sous la gorge de l’homme. Il partit sans demander son reste, hargneux comme jamais. Je me tournai de nouveau vers Haïne en lui souriant comme si de rien n’était, avant de lui dire ceci.

Amaterasu : Il faut aussi trouver un nom à ce chiot. J’aurais pensé à Haïne, en hommage à son sauveur. De plus, j’ai l’impression que, malgré ce que tu as dit, il t’aime bien.

Je souris ensuite à mon interlocuteur, attendant des réponses. Cependant que nous étions quelque peu silencieux, une nouvelle rafale fit se déloger quelques caisses et voler des papiers qui trainaient au sol.

Ce n'était évidement pas à l'argent qu'il faisait référence quand il parlait de rembourser la demoiselle, étant donné qu'il n'avait plus rien sur lui... C'était plutôt lui rendre un service, lui donner des renseignements... Peut être devrait-il insister? Remarque, si elle avait tant besoin de quelque chose, elle aurait surement déjà proposer cela, non? Aaah, Haïne voulait vraiment la remercier, elle le méritait, une bonne action ne doit aucunement rester sans récompense... Enfin... Haïne se contentait toujours du sourire et de la joie qu'éprouvait les gens, enfin, les enfants qu'il aidait. Cela suffisait à le satisfaire, à lui donner envie de se dépêcher d'aider quelqu'un d'autre. S'il n'avait droit qu'à des insultes à chaque fois, là il n'aiderait plus, ça c'est sûr... à quoi bon aider si c'est pour être blessé ensuite?! Mais bon, la demoiselle devait être dans le même cas, non? Peut être que les aboiements joyeux du chiot lui suffisait, tout comme ils suffisaient au jeune Coloro.

" Comme tu voudras, mais n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit... Même s'il fallait combattre une guilde entière, je t'aiderais. Je te dois bien ça ! "

Mmh, peut être qu'avoir nourri un chiot et, en conséquence, empêcher Haïne de sauter dans l'eau pour aller chercher du poisson et du coup éviter qu'il attrape un rhume ou pire à cause du fait d'être trempé mélanger aux fichus temps qu'il faisait ne valait pas qu'une personne se mette en danger en affrontant une guilde entière... Mais Haïne était vraiment très sérieux sur le fait qu'elle venait de sauver la vie du chiot, une vie en valant une autre, et le chiot n'était pas assez consciencieux pour donner sa vie pour elle, Haïne était prêt à le faire. Bien qu'il ne la connaisse pas, et qu'il ne connaisse pas le chiot non plus d'ailleurs. M'enfin, il n'insistera pas si elle refusait son aide.
Par la suite, elle avait observer le ciel tout en grimaçant... C'était compréhensible, le temps était vraiment mauvais, limite s'il allait pleuvoir dans peu de temps... Dans ce cas, il faudrait vite mettre la petite créature à l'abri.
La joie avec laquelle la demoiselle prit le chiot fit vraiment chaud au coeur du jeune homme aux airs canins. Elle était vraiment bien, cette demoiselle... Mais qui était-elle au fond? Sans doute une bonne personne, ou un ange !
Il fut ensuite rassurer que rien ne l'avait effrayé... Enfin, il restait tout de même une once d'inquiétude en lui, elle n'avait assurément pas fait ce geste pour rien... Mais bon ! Passons, ça devait être un effet de surprise en découvrant un peu mieux le visage de le la créature qu'il était. Ensuite, après qu'il lui ai demandé, la demoiselle semblait répondre à la question concernant l'adoptement. S'il avait été abandonné, il n'appartenait à personne alors... Elle semblait d'accord mais pourtant, voulait connaitre la raison pour laquelle lui ne l'adoptait pas... Trop dangereux ? Elle aurait peur de lui.

" Je pourrais pas le nourrir, ni m'occuper de lui... Et puis, je suis sûr que tu lui donneras beaucoup plus d'amour que je pourrais le lui en donner. "

Il marmonna un léger rire affectueux avant de sourire sur le même plan. Si seulement il pouvait le garder... Son regard pensif observait maintenant le chiot... Ils pourraient devenir ami, et qui sait, vivre tout les deux, dépendant l'un de l'autre... Mais il ne pourrait jamais s'en occuper seul... L'image du chiot solitaire dans le carton le faisait souffrir, et il ne voulait pas que cette petite créature se sente seule dans des endroits où il serait obligé de le laisser le temps d'accomplir des choses dangereuses. Il eut même un frisson à cette idée. Hors de question que cela se produise ainsi. Cependant, il eut une idée... Peut être pourrait-il le voir... de temps en temps?...

" Euh... Si tu le garde... peut être pourrions-nous, nous revoir ? "

Bizarrement, il se sentait tendu, son coeur battait légèrement plus vite qu'à la moyenne... Comme avant de se lancer dans une attaque contre des ennemies... Pourtant, la demoiselle n'avait rien d'une ennemie. Et il ne lui faisait aucunes déclarations ? Alors pourquoi était-il dans cette état ? Enfin... passons... Un homme coupa net l'accélération des battements du coeur de l'homme-chien. L'un des marchants. Haïne le regard vraiment agressivement, que voulait-il? C'était son chien? Ahahah, vraiment lamentable... Haïne lui aurait bien refait le portrait si la demoiselle n'avait pas pris la chose en main. Elle avait un poignard? Et bien... Un poignard?! Mais que faisait-elle avec? Oh, et bien, avec son allure et la beauté dont elle était pourvue, elle avait raison de porter de quoi se défendre, après tout.

" Complètement taré ce gars. "

Il secoua la tête, montrant à quel point il était indigné par l'espèce humaine. Tous pareil, vraiment... Et puis qu'il les ramène ses flics, avec toutes les affaires louches dont il devait être lié, Haïne aurait vite fait de le foutre aux barreaux. Non mais. Un marchant qui mange aussi bien ne peut pas être net. Sauf si celui-ci vit dans une grande ville... mais lui, il vend ses produits dans un port.
Le sourire de la demoiselle, un sourire innocent, amusa le jeune Coloro, elle avait l'air habituée aux conflits. Sans doute était-ce le cas. De toute façon, il ne fait aucuns doutes que cette créature, si ce n'est pas un ange, n'a rien d'une humaine normale... et c'est tout à son honneur. Les humains sont tellement peu intéressant que ça en devient lamentable.
Elle proposait de donner un nom à la petite bête, cela lui convenait... sauf que donner son prénom à chien l'embêtait. Pas qu'il puisse être comparé, par la suite, à l'animal, non non non, mais son nom... Il était remplit de rancœur, de mauvais sentiments... de haine.

" Il ne mérite pas de porter un tel nom, remplie de mauvais sentiments... Mais si tu veux rester dans le même thème que mon prénom, je suis plutôt pour Hope, Joïe ou encore Happy... mais je pense que ce dernier est trop commun. "

Il marmonna un léger rire, dissimulant ainsi la tristesse qui le frappait en repensant à sa mère et les raisons pour laquelle son nom n'était pas aussi joyeux qu'il se devrait. Après ça, il observa le ciel qui devenait vraiment de plus en plus mauvais augure. Il allait surement bientôt pleuvoir... D'ailleurs, un bruit de vent soufflant fort le fit réagir, il se plaça dos à la directement du, devant la demoiselle et le chiot, protégeant ainsi ces deux-là de cette forte rafale. Il s'était collé à eux, une fois la rafale passé, il se recula légèrement souffla en observant le chiot.

" Il faudrait peut être s'abriter, il me semble qu'il va bientôt pleuvoir. Il ne faudrait pas que notre protéger prenne froid. "

Il afficha un sourire tout en fixant le petit chiot dont-il caressa du dos de la main la joue. C'était vraiment une très belle créature... Qui aurait eut assez de coeur pour l'abandonner comme ça?

Il semblait réfléchir. A quoi ? Je n’en sais rien. Néanmoins, je pense que je vais le laisser faire. Je ne vais pas le déranger et attendre qu’il me parle. J’espérais seulement qu’il ne se mette pas à pleuvoir d’un coup... Peu à peu les marchands pliaient leur échoppe et rentraient chez eux. Les rares personnes trainant dans le coin se mirent petit à petit à repartir pour quitter cet endroit. Sans doute pleuvrait-il dans très peu de temps. Je soupirai de nouveau. En y repensant, je ne faisais que ça depuis ce matin, je me demande bien pourquoi d’ailleurs. Haïne ne semblait pas vouloir parler pour le moment, alors je me fixai sur le chiot. Je m’amusai un peu avec lui, grattant ses oreilles et chatouillant sa truffe, lui mettant mon doigt devant la gueule pour qu’il le mordille sans me faire mal non plus. Oui, j’avais un don avec les animaux canins et je les aimais plus que tout. C’est alors que mon interlocuteur me parla. Je sursautai, l’ayant, malgré tout, presque oublié grâce au chiot. Je l’écoutai attentivement avant d’hocher la tête et le remercier.

Amaterasu : Je te remercie, Haïne-san. J’ai l’impression que, pour toi, ce chiot me doit une vie et que, puisqu’il ne peut me faire don de sa vie, en quelque sorte, tu le fais à sa place.

Je souris. Après tout, peut-être étais-je dans le faux. Seulement, c’est vraiment l’impression que j’avais de ce jeune homme adorable. Oui, il était sans aucun doute comme ça et c’est ce genre de personnalité que j’aime chez quelqu’un. Je continuai alors sur ma lancée.

Amaterasu : Je pense savoir ce que mon acte vaut pour toi. C’est donc de tout mon cœur que je te remercie. Cependant, le seul fait de voir à quel point tu es prêt à sauver ce chiot et la seule vue qu’il va mieux me suffit. Je ne veux rien te demander de plus.

Je lui souris. En effet, tout cela me suffisait amplement. Et je ne voulais pas que quelqu’un ait une dette envers moi, surtout pas une personne aussi gentille et sympathique qu’Haine l’était. Néanmoins, j’attendais toujours des réponses à mes autres paroles, si besoin de répondre il y avait. Je baissai la tête lorsqu’il m’avoua ne pouvoir s’en occuper. Ainsi, il l’avait donc sauvé même en sachant ne pouvoir le nourri ni rien. C’était un beau geste même s’il n’aurait pu aller loin ainsi. Mais, après tout, il voulait le sauver de tout cœur. Rien que le geste montrait sa bonne foie et son envie de bien faire pour cette bête si innocente. Et rien que cela me disait qu’il était une personne comme on en trouve rarement en ces temps troublés. Je regardais distraitement la mer qui était derrière lui, ne trouvant rien de plus à dire pour le moment. C’est alors qu’il posa une question qui me troubla quelque peu. Il me demanda si nous nous reverrions avec le chien si je décidais de le garder. Il semblait tendu, un peu gêné. Pour ma part, je sentis que mes joues prenaient une teinte rouge soutenue. Je détournai le regard et lui répondit d’une voix troublée, bégayant quelque peu.

Amaterasu : Bien... Bien sur qu’on pourra se revoir.

Sentant ma gêne, le chiot lécha ma joue. Il paraissait amusé de mon comportement, bien qu’il ne sache pas vraiment pourquoi. Alors il nous en fit profiter en jappant bruyamment, comme pour se moquer de nous. C’est alors que survint l’agression du marchand. Lorsque je l’eus renvoyé, je me rendis compte que je tenais toujours mon poignard. Je le rangeai dans l’étui accroché en haut de ma cuisse droite, caché sous le bas de mon kimono rouge et blanc. J’acquiesçai aux paroles d’Haïne en scrutant le marchand d’un œil critique et sombre. C’est alors que je me rendis compte qu’il faisait vraiment froid, comparé à hier. Je bougeai un peu mes jambes, mes geta raclant le sol en faisant un bruit couvert par le vent. Les quais, ainsi que le port, étaient maintenant déserts. Plus aucune trace de quelconque personne, sauf nous deux et le chiot. Je le fixai de nouveau dans les yeux, sentant le vent qui s’immisçait sous mon fin kimono, me faisant ressentir ce qu’était le froid automnale. Pourtant, au fond de mon cœur, je ressentais une douce chaleur lorsque j’observai Haïne. Nous étions si semblables et pourtant si différents. Rien que notre statut nous éloignait. J’étais d’une guilde illégale et lui sans aucun doute d’une légale. Pourtant, cette sensation étrangement chaleureuse restait là quoi que je puisse penser. Je me demande quel est donc ce sentiment... Je fus coupée de mes pensées par une réponse d’Haïne en rapport avec le nom du chiot. J’eus un rire nerveux avant de lui répondre à mon tour.

Amaterasu : J’aime bien ce nom, Haïne. De plus, ce n’est pas ce qu’on porte envers ce nom qui importe mais plutôt ce qu’on veut faire ressentir dedans. Cependant, si tu désires qu’il ne s’appelle pas comme toi, je pense le baptiser Hope, puisque ça signifie Espoir.

Je ris un peu à cette remarque. C’était un peu comme si nos efforts à Haïne et moi étaient rassemblés dans ce petit être et qu’il pouvait représenter un espoir dans ce monde. Je souris. Lorsque la rafale se fit ressentir, une rafale beaucoup plus puissante que les autres, le jeune homme aux cheveux blancs se plaça devant le chiot et moi-même pour nous protéger de la puissance du souffle. Il s’était rapproché et cette proximité me fit rougir de nouveau. Alors que mes joues étaient toujours roses, il se tourna vers nous pour annoncer qu’il nous faudrait rentrer avant qu’il ne pleuve. Il avait en effet raison. Quelques secondes plus tard, plusieurs gouttes de pluie se mirent à tomber avant que nous ne soyons pris dans une averse. Il pleuvait presque des courges. Je lui dis de me suivre. Nous courûmes donc jusqu’à un endroit que je connaissais assez bien pour y être déjà allée. C’était un entrepôt désaffecté et ne servant plus, même si parfois de la marchandise illégale y était entreposée. De plus, il n’était jamais verrouillé et nous pourrions y entrer sans faire de problème. A peine étions-nous rentrés à l’intérieur que le tonnerre se fit entendre. Il y eut un éclair juste après et c’est ainsi que commença l’orage. Je me mis alors à observer les dégâts sur ma tenue. Mes cheveux se trouvaient être trempés de même que mes vêtements. J’avais protégé Hope comme je l’avais pu, de sorte qu’il ne soit pas trop mouillé. Je le déposai sur un bidon qui était à nos côtés. Je me mis ensuite à râler. On pouvait m’apercevoir par intermittences avec les éclairs. J’étais, en plus, morte de froid car il y avait un vent à faire tomber les arbres au sol.

Amaterasu : Non mais regardez-moi ce gâchis ! Pauvre kimono trempé... En plus c’est transparent... J’me dis bravo, franchement ! Va falloir tout refaire encore ! Et puis j'ai froid aux oreilles maintenant !

Je soupirai puis me dirigeai vers Haïne en secouant les oreilles de loup que j'avais sur la tête.

Amaterasu : Il devrait y avoir des couvertures dans le coin car c’est un entrepôt où on met parfois des marchandises illégales. Pourrais-tu les chercher, s’il te plaît ? Je m’occupe de trouver de quoi allumer un feu dans tout ce fatras.

Je me mis en quête d’allumettes, chose que, par pur miracle, je trouvai en quelques minutes. Prenant plusieurs hautes piles de papiers, je les disposai de manière à faire un feu que j’allumai. Je déposai Hope juste à côté qu’il puisse se réchauffer et attendis de voir si Haïne s’en sortait pour trouver quelques couvertures pour pouvoir nous chauffer.

Une impression qui tapait juste, elle avait tout comprit d'un coup et, de plus, sans qu'il ne l'ai réellement dit. Cela fit sourire Haïne, elle était dans le juste et avait fait mile au premier essai. En plus, elle n'avait pas l'air d'avoir réfléchis longtemps pour trouver cela... C'était peut être ça, l'intuition féminine? Ou alors peut être qu'elle le comprenait... Après tout, il sentait vraiment qu'elle avait, au fond, une façon de penser similaire à la sienne. Bien sûr, ils n'était pas des clones ou un truc dans le genre, et donc il était impossible qu'ils aient exactement les mêmes points de vues, mais en tout cas, ils devaient être très similaires. Dire que de toute sa vie, Haïne a été confronter à des gens qui ne le comprenait jamais, qui n'arrivait pas à comprendre quoi que ce soit de ses pensés et actions... alors que elle, qui devait surement être un ange, venait de le faire aisément !
Enfin bon, dans tous les cas, elle n'avait, apparemment, pas besoin de ses services... Elle n'avait pas rien besoin de plus. Et bien, il trouverait bien un jour un moyen de l'aider, il le veut tellement. Mais pour le moment, si elle est satisfaite de sa simple attitude, il sera satisfait aussi. Même si le fait de la voir sourire lui donnait réellement envie de tout faire pour elle... il se retiendra de lui reposer la question encore et encore.

Lorsque vint le moment de discuter de la possibilité de se revoir, elle semblait être aussi gênée que lui, elle s'empourpra même et se mit à parler d'une voix troublée, ce qui fit vraiment de l'effet à Haïne, il trouvait ça vraiment touchant, et cela le gênait encore plus... La réponse l'enchanta, et cela se vit sur son visage, il était content. Il pourrait revoir le chiot, cette créature à laquelle il s'était attaché... Et puis, il pourrait la revoir elle... Il ne sait plus vraiment lequel des deux il veut tellement revoir en faite... Au début, c'était pour revoir le chiot, mais maintenant, il ne sait plus. Le chiot lécha la joue de la demoiselle et semblait taquiner les deux jeunes personnes, les animaux ont vraiment le chic pour trouver la réaction qu'il faut au bon moment, c'est peut être ça qui les rendait plus intéressant aux yeux de Haïne que les humains... Heureusement, ou malheureusement?, le marchant intervenue, relâchant ainsi la tension qui pesait... tension qui n'était peut être pas désagréable en faite...

Il est vrai qu'il faisait froid, l'automne clamait son arriver haut et fort... Si seulement il ne faisait que froid, non ! Il y avait le vent aussi... C'est le vent le pire, et s'il fallait se mettre à l'abri de quelque chose, c'était de celui-ci. Il était fort en plus, ce vent... En plus, on pourrait presque croire qu'il avait fait fuir les gens, à moins que ce soit la rencontre des deux jeunes gens... Haïne pouvait comprendre qu'on puisse avoir peur de lui, son visage pouvait surement effrayer certains, mais elle?! Elle était tellement belle, c'était impossible. En tout cas, lui, ce n'était pas s'éloigner d'elle en courant dont il avait envie, c'était bien le contraire, rester là, à la regarder. D'ailleurs, il la vit bouger, peut être que rester sur place l'embêtait? ou avait-elle froid? D'ailleurs, elle portait un kimono, peut être était-ce froid? Il n'en avait jamais porter après tout... Devait-il la réchauffer contre lui? Oh non, il n'oserait jamais.
Après ça, il reçu la réponse en ce qui concernait le nom de la petite créature, sujet de leur rencontre. Elle voulait vraiment l'appeler Haïne? Après tout, peut être que, comme ça, elle pourrait penser à lui souvent et ne jamais l'oublier... Mais à quoi pense-t-il ?! Bref ! Elle avait l'air d'aimer Hope, aussi. C'est vrai que cela voulait dire espoir, c'était bien pour ça qu'il avait cité ce nom. Ce chiot, indirectement, lui avait permis de reprendre espoir dans la population de ce monde, via Amaterasu. Ils ne sont pas tous ignoble... Surtout pas elle, elle est tellement... divine.

Cependant, il n'eut pas le temps de répliquer que la météo attaqua. D'abord la rafale dont Haïne tenta de protéger les deux êtres appréciés, puis ensuite la pluie dont, à son tour, la demoiselle tenta de protéger Haïne et le chiot. Elle connaissait un endroit et Haïne dût la suivre jusqu'à celui-ci. C'était un entrepôt, un entrepôt désaffectée... Pourquoi connaissait-elle ce genre d'endroit? Bah, qu'importe, il ne se posait même pas la question en faite, il ne faisait que la contempler. Une fois à l'abri, le tonnerre se fit entendre, ce qui hérissa légèrement le jeune Coloro. Qu'il n'aimait pas la foudre... mais il n'en avait pas peur, là il avait juste été légèrement surpris. De toute façon, il parait que les chiens détestent l'orage... Le chiot, par contre, semblait tellement joyeux d'être avec nous, et surtout, devait tellement se sentir en sécurité qu'il ne montrait aucuns signes de peurs.
Enfin passons, une fois à l'intérieur, trempé comme pas possible, la demoiselle posa le chiot qu'elle avait, semblait-il protégé de la pluie sur un bidon, afin de pouvoir constater qu'elle n'avait pas été épargnée par la pluie. Haïne l'observa quelques instants, les éclaires permettait d'illuminer les deux personnes quelques secondes à chaque fois qu'ils éclataient... Cependant, la pluie avait rendu les habits de la demoiselle transparent... Haïne détourna le regarde, gêné par cette vision, ses joues s'empourprèrent... Et bien au moins, même ses formes étaient jolies et divines, pour le peu qu'il en avait vu. Elle lui demanda ensuite, après avoir un peu râlé, ce qui amusa Haïne, à celui d'aller chercher quelques couvertures.

" Bien sûr, je m'en charge tout de suite. "

Il se mit donc en quête d'un tel trésor. Allant chercher plus loin, dans un coin auquel la demoiselle n'avait pas vision, il trouva ce qu'il chercha... Il s'apprêta à en prendre plusieurs, mais sans réfléchir, il reposa tout et n'en prit qu'une. Il ne réfléchissait pas trop à cette action, cela lui était dicté par une force qu'on ne pouvait comprendre... Il observa les alentours, il voyait mieux, la demoiselle avait allumé un feu entre temps. Il a rejoignit, rougissant de nouveau en constatant qu'en si peu de temps, le kimono de la demoiselle n'avait pas eut le temps de sécher. Il tendit la couverture à la demoiselle avant de retirer son manteau tremper, il prit un bidon et l'étala dessus, face au feu. Il retira ensuite son haut à moitié trempé et utilisa la partie qui avait été protéger de l'élément aqueux par son manteau pour essuyer la créature. Tout en faisant cela, il expliqua la raison pour laquelle il n'avait ramené qu'une couverture...

" Je... je n'ai trouvé que celle là. Tu peux l'utiliser... je... je ferais sans. "

Il afficha un sourire au chiot qui semblait tout content qu'on prenne soin de lui. Son t-shirt était trempé maintenant et il le mit, lui aussi, à sécher. Restant ainsi torse nu et dévoilant ainsi la musculature qu'il s'était forgé en travaillant et en s'entrainant... Pour lui, c'était en étant physiquement fort qu'on se faisait respecter des forts et qu'on s'offrait la possibilité de défendre les faibles.

" J'espère que ça ne te dérange pas? Si tu veux, je remet mon t-shirt... c'est juste que ce n'est pas conseillé de garder des habits trempés sur soit. "

Il conclu sa phrase sur un rire marmonné, et son sourire habituel. Il caressa ensuite le petit chiot avant de s'assoit près du feu... et de la demoiselle. Il fallait maintenant attendre que la pluie se calme. Ils pourraient peut être ainsi faire plus connaissance ? En tentant de se faire entendre malgré le bruit de la pluie sur le toit de l'entrepôt et des éclaires montrant à quel point leur puissance était incontestable. Dans tous les cas, il était vraiment content de s'être assez perdu dans ses pensés pour arrivé au port... Cela lui a permis de rencontré le petit chiot, et surtout, cette ange.

" Brr... Sale temps hein? "

Il afficha de nouveau un sourire, un peu gêné et maladroit, tentant de contenir les tremblements que son corps tentait de produire pour le réchauffer... Il savait pourtant que si son corps tremblait, c'était pour son bien, et qu'il ne fallait pas les contenir... Mais il voulait l'impressionner... lui qui d'habitude réfléchis et se contrôle assez pour éviter ce genre de bêtise, là, il semblait être contrôlé par cette même force qui lui avait ordonné de ne prendre qu'une seule couverture... Mais pourquoi lui avait-elle demandé de faire cela? Quelle idée avait-elle en tête? Rah... Haïne n'y comprenait vraiment rien... et pourtant, il ne se sentait aucunement tourmenté... non non... c'était un sentiment tellement agréable qui trônait en lui... Et cet ange en était assurément la cause.

La pluie... J’aime ça. Je me sens bien quand il pleut. Mais cela ne veut pas dire que j’adore être trempée jusqu’aux os ! Durant le moment où j’avais cherché les allumettes, le jeune chiot au pelage blanc avait réussi à descendre du bidon où je l’avais déposé. Ce qui était marrant c’est qu’il cherchait à me voir lorsqu’il y avait les éclairs. Mais cela ne durait pas assez longtemps alors Hope se fia à son odorat. Il remonta ma piste jusqu’à se cogner contre une de mes jambes. Cela me fit rire. Lorsque le tonnerre retentit, il se collait contre moi, apeuré. Je ne pus m’empêcher de sourire. Il était tellement mignon ce petit être. Après être revenue, j’ai constaté qu’il m’avait suivit et qu’Haïne n’était toujours pas revenu. J’espère tout de même que les couvertures que j’avais demandé à entreposer ici il y a quelques mois étaient toujours là... En attendant, après avoir allumé le feu, je me débarrassai de mon kimono. C’était une mauvaise idée, j’ai froid maintenant... Si jamais j’en trouve d’autre aussi bien, je me préviendrais avant... En attendant, je grelottai là, comme une idiote, en sous-vêtements, devant un feu qui me réchauffait à peine. C’est alors que le jeune homme revint en m’annonçant qu’il n’avait trouvé qu’une couverture. Je le remerciai en m’enveloppant dedans.

Etrange... J’avais pourtant demandé à ce qu’on en mette une dizaine ! Boh... Ce n’est pas si grave que ça. Seulement, je me demande comment pourra-t-il se réchauffer. Il retira son manteau ainsi que son haut. Je détournai le regard, gênée. Il risquait grandement d’attraper froid ainsi. Lorsqu’il me demanda si ça ne me dérangeait pas, je lui fis comprendre que non. Seulement, il risquait d’attraper un mauvais rhume ou autre maladie attrapée par un coup de froid. Je ne le voulais pas. Je vis alors qu’après s’être assis près du chiot et moi-même, il se mit à trembler. Il me posa une question qui visait sans doute à ouvrir une nouvelle conversation. Celle-ci était « Sale temps, hein ? ». Je ris un peu avant de lui répondre d’une voix légèrement nostalgique.

Amaterasu : En ce qui me concerne, j’aime ce temps. Enfin, je veux dire, j’adore la pluie et les orages. C’est une des rares choses que j’aimais quand j’étais petite.

J’hochai tristement la tête en me passant la main dans mes cheveux mouillés, replaçant ainsi mes cheveux en arrière et dégageant mon visage. Le bruit que faisait la pluie tombant sur le toit de l’entrepôt couvrait quelque peu le son de ma voix.

Amaterasu : En faite... Je n’aimais rien dans ma vie avant... Je détestais tout, surtout ma mère.

Je ne vois pas pourquoi je me confiais ainsi à lui, je ne le connaissais pas du tout... Mes yeux étaient plantés dans le feu. Je regardai les flammes qui dansaient, tenant la couverture autour de moi. J’avais presque oublié où j’étais. Si le chiot n’était pas venu se frotter contre une de mes jambes, je me serais perdue dans mes souvenirs. Ceux que j’aimais, dans lesquels Shô et Takashi restaient avec moi, devant le feu, les jours de pluie. Je me rappelais combien nous rions et ce que nous faisions. Je souris et sentit une larme couler sur ma joue. Seulement, le rêve que j’avais fait avait entaché ma mémoire. C’était bien le problème... Je redressai alors la tête en m’excusant. C’est alors que je constatai qu’Haïne tremblait de froid malgré le feu. Je me levai pour rajouter quelques papiers dans le feu. Ensuite, je passai derrière le jeune homme et déposai la couverture sur ses épaules car elle n’était pas assez grande pour que nous restions tous les deux dedans.

Amaterasu : Tiens, met-là, tu en auras plus besoin que moi.

Je restai un peu derrière lui, le temps qu’il mette la couverture sur son dos, et utilisai ensuite ma magie. Je pris ma forme de loup et m’allongeai à côté de lui, pattes avants croisées. Je l’observai de mon regard jaune. C’est alors qu’Hope se mit à aboyer, terrifié par plusieurs choses : Que je sois un loup en ce moment-même, ma taille car je faisais tout de même un mètre quarante, ce qui fait quarante centimètres de plus que la taille maximale d’un loup. Ensuite, il se demandait où était mon moi humain. Je grognai en sa direction pour le rassurer. Il vint alors se coucher contre mon flanc droit, près du feu. J’observai ensuite Haïne. Je ne savais pas quelle attitude prendre avec lui... Aussi, je posai ma tête sur mes pattes antérieures pour observer le feu et continuai à lui parler car même sous cette forme je le peux. Je lui racontai encore un peu ma vie d’avant.

Amaterasu : Je haïssais ma mère car elle ne s’occupait pas de moi et me traiter comme un déchet. Elle me haïssait parce j’étais une mage et pas elle. Elle avait peur de ma magie qui, comme tu le vois, peut en effet être effrayante.

Je secouai ma tête canine et retroussai quelques peu mes babines sur mes crocs. Je quittai peu après cette expression inquiétante pour me remettre à observer le feu. Le son de la pluie agressait mes oreilles, de même que le tonnerre. J’avais oublié que, sous cette forme, mes sens étaient encore plus aiguisés. De toute façon, ce n’est qu’un moindre mal à payer pour être à l’abri de ces pluies torrentielles. De plus, je me demande bien si des personnes sont coincée, là, dehors. Ce serait vraiment une mauvaise chose pour eux... C’est alors qu’on entendit un bruit de verre cassé extrêmement fort suivi d’une sirène et d’appels à l’aide. Je relevai la tête et flairait l’air avant de reposer mon museau sur mes pattes.

Amaterasu : On dirait bien que la foudre vient de tomber...

J’observai encore un peu le jeune Haïne. Une question me trottait dans la tête. J’aurais voulu savoir s’il était un mage légal ou pas. Bien que ce qu’il ait fait prouve qu’il soit une personne bien, cela n’empêche pas le fait qu’il pourrait être comme moi... Une personne ayant choisi le mal pour se venger et qui le regrettait maintenant car elle voulait absolument faire le bien.

Amaterasu : Dit-moi, Haïne-san, j’aurais voulu savoir si... Si tu étais un mage légal ?

Question idiote. De plus, je ne vois pas pourquoi je l’ai vraiment posée... Comment lui dirais-je que, moi, je suis une mage illégale ? Une personne œuvrant pour le mal ? Bien que ce soit contre mon gré. Je le quittai du regard pour observer le feu, un peu gênée.

Elle aimait ce temps, oh, et bien, ça peut se comprendre... malgré le bruit qu'il faisait, c'était un temps calme... Les gens ne sortaient quasiment pas, il ne se passait pas grand chose de bruyant dehors du coup. Et puis, en général, on restait tous enfermé ensemble... Bien que Haïne n'ai pas eut ce genre de plaisir lors des jours de pluie. Elle s'était enveloppé dans la couverture, du coup, le jeune homme se sentait beaucoup moins mal à l'aise, ou plutôt, moins gênés... Parce qu'il n'était pas vraiment mal à l'aise en compagnie de cet être angélique. Le jeune Coloro observait le feu, se rappelant un entrainement de son père où il l'avait enfermé dans une vieille maison en lui précisant qu'il devait trouver comment sortir... sans l'avoir prévenu qu'il allait y mettre le feu. Ô que ce moment était effrayant... mais cela lui a permis de comprendre un peu le feu. Il n'est pas méchant, juste gourmand... il mange ce qu'on lui donne et si on l'embête pas, il nous laisse tranquille... Mais qu'est-ce qu'il est gourmand ce feu. Enfin bon... C'était aussi la première fois qu'il utilisait une autre technique que le Dart, une technique beaucoup plus puissante... Il avait réussie à détruire la moitié de la maison... Bien sûr, elle était en piteux états, mais c'était toujours satisfaisant de réussir à se sortir d'une sale situation par ses propres moyens.

Enfin bon... Coloro était à présent à cotés d'une demoiselle très jolie et d'un chiot très mignon, devant un feu aux couleurs esquisses soit un toit pas étanche qui lui même se trouvait sous une très grosse averse... Mais le jeune garçon canin n'était préoccupé que par les trois premières choses cités. Il fixait le feu, tenant de capter sa chaleur pour oublier le froid... ça marcherait au bout d'un moment, c'est comme ça qu'il faisait quand il avait froid... Il cherchait une petite source de chaleur et ne pensait plus qu'à ça... Le pouvoir de l'imagination ! Aucunes magies ne peut vaincre ce pouvoir.

La demoiselle fit ensuite part au jeune homme qu'elle n'aimait rien de son passé, y comprit sa mère. Tiens? Comment pouvait-on haïr sa mère? Même lui qui avait tout pour la haïr n'y arrivait pas... Il aimait sa mère, pas aussi fort qu'un enfant cajolé par celle-ci sans doute... mais pourtant il l'aimait, sans trop comprendre pourquoi.
Un petit silence s'installa, un silence qui fut coupé par le chiot avant que la demoiselle ne s'excuse. Mais pourquoi donc?

" Ne t'excuse pas, ça me fait plaisir de t'entendre parler aussi ouvertement. "

Il afficha un sourire, un sourire un peu saccadé par un tremblement qu'il n'eut pas réussie à controler... zut... elle l'avait surement vu, maintenant elle voulait lui donner la couverture. Mince. S'il avait un peu plus réfléchis, il aurait prit une plus grande couverture... Quite à n'en prendre qu'une. Ils auraient pu s'y réfugier tous les deux, et il aurait pu être plus près d'elle, comme ça... Aaah, mais pourquoi pense-t-il à cela? Reprends toi Haïne !
Reprends-toi.... Oh? Mais où est-elle passé? Pourquoi Hope aboit-il? Et pourquoi... un gros loup est-il derrière nous? A-t-il mangé Amaterasu?!?! Non... Son regard... c'était elle, ça ne fait aucuns doutes.
Son regard, effrayé pendant quelques secondes, se transforma en un regard impressionné... Il afficha aussi un sourire en coin. Ce n'était donc pas un ange... mais une déesse ! Ahahah...
Haïne ne put s'empêcher de lâcher un léger petit rire géner lorsqu'elle parla de son pouvoir... Il avait lui même été un peu effrayé, au départ... Mais maintenant, il ne l'était plus du tout. Il la trouvait toujours très belle, même sous cette forme.

" Je suis le fils d'un mage tueur, ma mère avait peur que je suive les traces de mon père et que je deviennes un tueur. De plus, je suis né sans qu'elle le veuille... Donc niveau haine, je porte bien mon nom... Au fond, je crois qu'on est un peu pareil, non? "

Il leva légèrement la main, l'approchant d'un air hésitant vers la tête de la louve avant d'essayer de lui caresser la tête. Peut être cela la gênait-elle? ... Ce n'était pas juste parce qu'elle était sous cette forme qu'il en avait envie... Non, même avant, il avait envie de faire preuve de tendresse envers elle... Chose qu'ils n'ont, apparemment, tous les deux pas eut dans le passé.
Juste après, un bruit fit se figer quelques secondes le jeune homme... le bruit d'un verre brisé, malgré la plus et le tonerre, c'était assez fort pour qu'il l'entende... Il faut dire que ses sens étaient aiguisés depuis l'entrainement de son père... Il n'aurait pas survécu autrement, ahah...
Bref... ce bruit lui rappela le meurtre de sa mère, la vitre brisé... Dire qu'ils avaient tenté de faire passer ça pour un cambriollage qui avait mal tourné... ahah... Il était maintenant le seul à savoir que sa mère avait été tué par des un groupe de mafieux... des mafieux qui en avait après le fils d'un assassin. Elle était mort et c'était surement sa faute... s'il n'était pas né...
Les paroles de Haïne le fit sortir de ses pensés. La foudre? En effet... Mais elle ne devait pas être tombé très loin. Il fallait esperait qu'elle ne tombe pas sur eux... Cet entrepot tiendrait-il le coup? Il fallait l'espérer.

Après ça, elle lui posa une question qui l'amusa. Etait-il un mage légal? Mais comment avait-elle devinné qu'il était un mage déjà? Elle avait du flair ! Oups... Elle avait une bonne intuition, plutôt. M'enfin, elle avait surement le flair aussi... Cependant, il pensait rejoindre Phantom Lord, à l'heure actuelle... d'ailleurs, il allait le faire, c'était déjà prévu... mais ce n'était pas encore fait. Peut être serait-il refusé après tout. Donc devrait-il répondre qu'il en était un? Autant lui dire qu'il ne l'est pas encore.

" Je compte rejoindre Phantom Lord... Mais comment as-tu deviné que j'étais un mage? Tu dois vraiment être une déesse... "

Il se mit à rougir sur sa dernière phrase, en se redressant légèrement. Il venait de se rendre compte qu'il avait sortie sa dernière phrase à l'orale... Il avait pensé trop fort... mais quel idiot ! Lui qui d'habitude fais attention à ce qu'il dit, avec elle il était complètemetn destabilisé ! Elle pouvait savoir facilement des choses sur lui, lui faire dire tout ce qu'elle voulait... lui faire faire tout ce qu'elle voulait aussi... Alors pourquoi avait-il tant envie de rester près d'elle au lieu de la fuir? Quel était ce sentiment? Bon sang... il n'avait jamais été dans une telle situation... une situation qui, en temps normal, devrait le faire fuir mais qui, en faite, est tellement agréable qu'il n'osait même pas penser à la fuite.
Il continua ensuite de caresser la créature, tout en jetant des coups d'oeil à Hope qui s'était endormi... Deux créatures vraiment magnifiques...

" Je suis tellement content de vous avoir rencontrer tous les deux. "

Fit-il en souriant. Même si d'autre aurait fuit en voyant la demoiselle devenir louve, lui avait seulement envie de lui faire un gros câlin. Il aimait vraiment les animaux de la race canine, et le loup était surement un frère de cette race. Qu'elle magnifique créature... Si seulement ce moment pouvait durer toujours. Cependant, la nuit commençait à tomber.

" Tu crois qu'on peut passer la nuit ici? Je ne pense pas que la pluie va s'arrêter de si tôt."

[HJ: J'espère que ça ira à peu près, j'ai du mal en ce moment, désolé ^^']

La pluie s’intensifiait au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Les flammes, au dehors, causée par la foudre qui avait frappé une maison, s’éteignirent peu à peu comme lorsqu’une personne se meure. Je me demande à quoi pense Haïne. Il a l’air perdu dans ses pensées et le souvenir qu’il est sans doute en train de revoir ne doit pas être très plaisant. Cela se voit dans son regard. Je me retiens d’agir n sachant comment il serait si j’interrompais ses réflexions. Je me contentai de l’observer et de noter toutes les particularités qu’il possédait par rapport à un humain normal, si je puis dire. Je l’avais déjà fait mais, plus je le fixai, plus je me disais qu’il était différent des autres. Vraiment différent. Bien qu’il ressemblât plus à un chien au niveau du caractère, et même un peu du physique, il était meilleur que la plus part des hommes ayant foulé toutes les terres du Monde. Un jour, Shô m’avait dit ceci : « Nombreux sont ceux qui vivent et qui méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner ? Alors, ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement. Car même les très sages ne peuvent voir toutes les fins. » J’aurais voulu en être capable. Pouvoir faire revivre ceux qui doivent l’être et faire disparaître ceux qui ont pour obligation de mourir. Mais je ne le peux pas... Et cela me désole.

C’est alors qu’Haïne, suite à mes paroles sur mon passé, me demanda de ne pas m’excuser. Il me dit que cela lui faisait plaisir de me voir parler aussi ouvertement. Je lui fis un grand sourire, dévoilant mes canines. Peu après, mon visage redevint neutre tout en restant tout de même assez joyeux. Haïne avait froid, cela se voyait comme le nez au milieu d’un visage. Alors, j’usai de ma Magie pour me métamorphoser. Durant quelques légères secondes, mon interlocuteur ressentit la peur. Il était effrayé, pas non plus terrorisé, mais il avait peur. Il se calma assez rapidement, contrairement à ceux qui l’avaient vue sous cette forme. Il me parla de son passé, ses parents et sa naissance. J’hochai la tête lorsqu’il me demanda qu’on était, au fond, quasiment pareil. Oui, il avait raison nous étions semblables. Il leva alors sa main vers ma tête et, devinant ce qu’il allait faire, je déposai doucement mon front contre sa paume. Aurais-je été un chat que j’aurais ronronné de plaisir.

Depuis longtemps on ne m’avait montré aucune tendresse. Je n’avais vécu que dans la haine et le dégoût et, lorsque ma mère commençait à s’intéressé un tant soit peu à moi, j’étais entrée dans la guilde de Tartaros. Cela avait brisé ma mère et j’avais renié son amour. Peu après, il répondit à ma question sur le fait qu’il soit d’une guilde légale. Il m’avoua être de Phantom Lord et s’étonna même que j’eusse deviné qu’il fut un Mage. La fin de sa réplique me fit sourire. Pour le moment, je ne dis rien, réfléchissant à la manière dont je pourrais lui annoncer que j’étais une mage illégale. Me croirait-il ? Si oui, que ferait-il ? Voudra-t-il me tuer ? Je ne sais que faire... Lui révéler, ou non. Je n’aurais même pas du lui pauser cette question, au final... Haïne lui annonça qu’il était vraiment heureux de les avoir rencontré, tout les deux. Suite à cette phrase, les joues du jeune homme s’empourprèrent quelque peu, me faisant sourire. Durant tout ce temps, il avait continué à caresser ma tête.

Amaterasu :

Je venais aussi de parler pour Hope. Le jeune chiot n’ayant pas l’usage de la parole, je traduisais ses pensées que je pouvais lire. De plus, qui sait ce qui serait arrivé à ce jeune chiot s’il ne l’avait pas ramassé ? Il serait mort de froid et sans doute terrorisé car les chiens, en principe, détestent les orages. Ce n’était pas mon cas car, même si je possédais les gènes d’un loup, mon côté humain prenait le dessus sur ses peurs. Mais, par moment, tout cela devenait incontrôlable et le loup pouvait prendre possession de mon corps. Mais ces moments sont tellement rares que je ne peux vous dire la dernière fois que cela m’est arrivé. Haïne me demanda ensuite si nous pouvions passer l a nuit ici. Je l’observai quelque peu, puis fixai mon regard sur le toit et de nouveau sur mon jeune interlocuteur.

Amaterasu :

Je fis ensuite une mimique ressemblant à un sourire. Il n’y avait plus qu’à espérer que nous passerions la nuit de manière tranquille. Cela me dérangerait quelque peu de me présenter sous cette forme au gérant de l’hôtel, je pourrais effrayer ses clients. Si j’étais seulement plus petite, je pourrais facilement me faire passer pour une douce chienne accompagnée de son chiot et de son maître. Mais cela sera impossible à faire. Je me levai d’un coup, après avoir entendu le roulement du tonnerre. Je dis à Haïne que je reviendrais très rapidement et me mis en quête de quelque chose. Et ce quelque chose était une quelconque nourriture non périmée. Bien sûr, il n’y aurait pas de viande. Je ne pourrais donc pas me nourrir, mais cela ne me dérange pas. Je farfouille dans quelques endroits sans rien trouver. Mais je n’abandonne pas. Au bout d’une dizaine de minutes, ma recherche fut récompensée. Je ramenai donc jusqu’à notre misérable campement, si je puis l’appeler ainsi, plusieurs boites de biscuits secs et de l’eau. Cela ne valait pas un bon repas mais c’’était déjà mieux que rien, il me semble ! Je posai le tout près du feu et me rallongeai à côté d’Haïne.

Amaterasu :

Je l’observai un peu avant de poser ma tête sur mes pattes avant et plonger mon regard ocre dans les flammes. Je regardai un peu leur danse avant de me décider à parler de ma guilde. De plus, si cela le dérangeait, je pourrais partir, même si je ne le voulais pas.

Amaterasu :

Je me relevai alors, poussant le chiot vers Haïne et m’éloignai du feu. Malgré mon pelage, je ressentis le froid mordant. Je me couchai juste à côté de la porte d’entrée de l’entrepôt désaffecté, observant l’orage et la nuit qui tombait rapidement. Les sons de l’orage parvinrent d’un coup à mes oreilles, me ramenant à la réalité. Le vent sifflait en s’engouffrant par des trous ou des failles dans les tôles du toit, le tonnerre grondait dans les cieux, les éclairs se faisaient maîtres au dehors, dispensant une clarté à chaque fois qu’ils tombaient des nuages. Face à la porte, je ressentais la morsure du froid sur ma peau, sous mon pelage. J’espère qu’Haïne ne prendra pas mal ce que je suis en train de faire... Mais il vaut peut-être mieux pour nous deux que nous ne restions pas trop ensembles s’il nous faudra rapidement nous séparer...

Sujet: Re: [ PV Amaterasu ] La louve, le chien et le chiot

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