Quelques heures après son combat contre cet étrange inconnu, dans le magasin d'arme de Magnoria, Kuro s'était posé dans une petite prairie non loin afin de récupérer de son épuisement. Matérialisé, il pouvait ainsi récupérer plus rapidement son énergie que lorsqu'il se laisse porter par les vents. Le jeune photographe s'étala comme une masse dans l'herbe et ne mit pas longtemps à s'endormir. Heureusement, qu'il n'y avait personne de mal intentionné dans les environs autrement, il se serait sûrement fait volé son nouvel accessoire et son appareil photo qui, après tout, est un appareil assez sophistiqué. Son nouvel accessoire, lui, se nomme Supuritta no kaze, le fendeur des vents. Ce katana a attiré l’œil du garçon des vents dès que l'arme s'est retrouvé dans son champs de vision. La poignet magnifiquement tissée et conçue s'adaptait parfaitement à la petite et faible main du garçon. La garde argentée correspondait parfaitement aux goûts du jeune homme... En général, la garde est faites d'or, mais lui n'aime pas trop ce qui est dorée, l'argenté lui plaît beaucoup plus. Le fourreau est simple, il possède simplement une légère entaille à un tiers de sa taille en partant du bas, sans doute un défaut de conception. Finalement, l'atout principale de ce chef d’œuvre, la lame, a été forgée dans un métal simple et a été refroidie à l'aide d'un vent puissant. Exposée à contre vent, la brise était comme coupée en deux par l'arme, d'où le nom qu'elle porte à présent.
« Réveil toi Kuro. »
Le garçon se réveilla en sursaut.
« Cousine ? »
Il s'était assit, redressé sur ses bras, les yeux légèrement humide... Un mauvais rêve, où il se voyait exercer ses talents de dépeceur de femme sur sa propre cousine, l'amour de sa vie, sa défunte âme sœur. Il faisait souvent ce genre de rêve, il le détestait... Jamais il n'aurait pu faire ça sur sa cousine, non, il l'avait aimé, après tout.
Il se frotta le visage, essuyant avec ses manches ses yeux humides et une larme qui avaient osé commencer à se frayer un chemin le long d'une des pommettes du garçon. Il se passa une main dans les cheveux, histoire de se les remettre en place, se releva, et retira les brindilles et les insectes qui avait élu domicile sur son sweat bleu d'un geste de la main en utilisant bien sûr son aptitude spéciale à manipuler l'élément invisible.
Il prit ensuite son katana par la poignet et le fit glisser de son fourreau lentement pour profiter de l'agréable son du dégainement. La lame était pure et son son sonnait telle une chanson chanté par sa cousine lorsqu'elle était encore de ce monde... Il rengaina l'arme et se laissa une nouvelle fois bercé par sa mélodie avant de lâche le fourreau vidé de son contenant.
« Je dois devenir plus fort. Battu par une fille, une putain de gamine, puis presque battu par un inconnu qui fait des tours de passe-passe... Non, c'est plus possible là. Kuro, t'es le maître des vent, ou t'es un gros blaireau ? »
Un petit écureuil se plaça devant devant le jeune homme au monologue facile et grignota sa noisette en profitant du spectacle que lui offrait l'être humain. Kuro soupira et mima à l'écureuil de fuir d'un geste du katana. Il ressentit un étrange frisson en réalisant cette action, un désagréable frisson.
« Tu es vraiment une trancheuse de vent ? » Fit-il en s'adressant à son katana. L’écureuil, lui, pencha la tête d'un air dérouté. Il avait limite l'air de prendre Kuro pour un fou... ce qu'il est, mais là n'est pas la question.
« Putain, mais toi... TU VAS DEGAGER OUI ? »
Il accompagna son manque de calme par un geste violent de son arme. Son frisson se fit plus fort mais il n'y avait pas que ça. Le petit écureuil se figea sur place. La noisette à moitié consommée tomba de ses pattes, coupée en deux. L'écureuil suivit le sort de son repas juste après, tombant des deux cotés.
« … Merde... Pauvre bête, j'voulais pas la buter... Bah, tant pis. »
Il fixa de nouveau son arme et refit un mouvement vers le sol. Un tracé très fin et net se traça dans la terre de la prairie. Kuro, quand à lui, grimaça. A chaque coup porté, il avait l'impression que quelque chose en lui mourait, comme s'il se tranchait lui même... Et ce n'était pas réellement faux après tout.
« Faut que j'essaie un truc. »
Il fit un geste des doigts et un vent se mit à tourner autour de lui, un petit vent.
« Tornado. »
Le vent s’accéléra, une simple tornade qui levait de la poussière se créa autour de lui, une force zéro. Elle ne lui consommait pas beaucoup d'énergie mais était tout de même capable de gêner ses adversaires ou du moins de les distraire. Il leva ensuite son katana, au centre de la tornade.
« Supuritta no kaze ! »
Puis abaissa la fendeuse des vents d'un coup, tranchant la tornade qui lui faisait face. Une onde de choc assez conséquence fut produit, et le tracé net que Kuro avait tracé se transforma en tracé d’irrigation aussi épais qu'un pousse qui s'étendait que trois ou quatre mètre. Kuro trembla à cause du frisson qui venait de le parcourir puis tapa du pied pour l'arrêter. Il ramassa ensuite le fourreau et afficha un sourire satisfait. Plus le vent qu'il fendait était rapide, plus l'onde coupante que le katana créait était forte. C'est avec cette idée dans l'esprit que Kuro repartie, prêt à prendre sa revanche sur ceux qui l'ont humilier ou tout simplement à continuer ses exercices, nocturnes ou non. |
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Ven 20 Avr - 0:30