Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia]
 MessageSujet: Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia]   Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia] EmptySam 7 Avr - 19:23

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

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Quelqu'un frappa à la porte. La cloche sonnait midi, et elle en était à son quatrième coup. Le cinquième passa. Nous étions à table, et le repas, je m'en souviendrais toujours... du poulet, et de la salade, pour nous garder en bonne santé comme le disait Oni-chan. J'amenais mon verre d'eau vers ma bouche et bus quelques gorgées tandis que Yukio se levait. Il demanda qui c'était. Neuvième coup. Les mêmes voix que ce matin! Les monsieur étaient gentils, ils m'avaient offerts des bonbons. Mais Grand-frère fronça les sourcils, et, portant son index vers sa bouche, me demanda de me taire et d'aller me cacher dans la placard de la cuisine. Oni-chan était toujours méfiant ces derniers temps. Il entre-ouvrit la porte, mais quelqu'un força son entrée. J'étais cachée, mais une fente dans la porte me permettait de voir toute la scène. Un des hommes de ce matin frappa mon grand-frère tandis qu'un autre le maintenait sur le sol. Un troisième s'approcha de la table et mangea un des morceaux de mon poulet.

« Deux assiettes, hein? T'es pas tout seul, pas vrai, Yukio? »

Un rire sadique s'ensuivit, tandis que deux hommes de plus se mirent à vider tous les placards sur la demande du premier. C'est à coup de pied que la porte de ma cachette fut ouverte. Je pris un coup, et des morceaux d'échardes se plantèrent dans ma peau. J'aurais voulu pleurer, mais je sentais que ce n'était pas le moment. Des larmes coulèrent quand même et mon frère cria et quémanda de ne pas me faire de mal. L'homme qui avait précédemment prit parole alluma une cigarette. Deux hommes me tenaient par les bras, soulevée du sol.

« Tu sais c'que tu nous dois, Yukio, non? »Silence. « REPONDS! J'AI PASMON TEMPS A PERDRE AVEC TOI, CRETIN! »

Des veines de colère apparurent bien vite sur la figure de l'homme. Il regarda mon frère, une braise dans les yeux, comme s'il le provoquait "Tu veux pas répondre, hein??" semblait-il dire. Il se tourna alors, et, il se vengea sur moi, me tabassant à coup de pied. Un fut plus fort que les autres, et je tombais dans les paumes. J'avais été incapable de retenir mes hurlements. Je me réveillais seulement quelques heures plus tard... J'aurais préférée mourir... Ils m'avaient déposée dans la poubelle, comme si je n'étais plus de ce monde, tel un déchet. J'entendais Oni-chan criait, il pleurait aussi.

« Ouais, c'est bien, continue! »

« Tuez-moi. De toute façon je n'ai plus de raisons de viv... »

Sa voix restait neutre mais brutale. Il avait prononcé cette phrase entre deux sanglots, et elle se terminait dans un râle inaudible. Je l'entendis déglutir dans un craquement. Des os?

« Putain... Vous frappez bien quand même... Un rire. Vous m'avez enlevé ma seule raison de vivre. Mon petit rayon de soleil, la seule qui ait compté à mes yeux suite à la mort de Claria. Et... »

« Tu vas la fermer oui?! On en a rien à foutre de c't'histoire! »

« Et je ne vous le pardonnerais jamais! Elle était tout ce qu'il me restait ; merde! »

J'entendis Yukio essayer de se débattre, puis des coups s’abattirent sur lui, et de nouveaux craquements... Des hurlements, mais aucune plainte. Je restais dans ma poubelle, je n'arrivais pas à bouger. L'odeur de sang imprégnait mon corps, mes vêtements. J'avais le gout métallique dans la bouche, et il ne semblait pas vouloir me quitter. Je l'entendis ainsi hurler ce que je pensais être des jours entiers, alors que ce n'était que des minutes, qui se transformèrent en heures... Alors que j'avais repris mes forces, je décidais de me battre aux côtés de mon frère. Sortant de ma poubelle, je rampais jusqu'à Oni-chan et tirais sur le pantalon d'un homme.

« S'il vous plait... Arrêtez... S'il vous plait... »

« T'es pas encore morte, toi?! Pfff... on a rien à faire ici les gars, tuez les et brulez moi c'te baraque après. Vous avez droit de vous amuser... »

Des "hourra" fusèrent et une masse noire m'enveloppa. Trois hommes me sautèrent dessus. Je n'avais plus d'espoir. Je me laissais aller. Un trou me laissa entrevoir mon frere. Un couteau était planté dans son abdomen, et le groupe d'homme autour de lui s'amusaient à le faire souffrir, riant à chaque hurlement, de plus belle. Je ne supportais plus. Je ne pouvais pas. Mes yeux se mirent à briller. Les trois hommes autour de moi se réunirent en cercle, désorientée. Ils se regardaient, se posant des questions. L'un hocha la tete et ils s'approchèrent de nouveau, un sourire sadique peint sur les babines. On aurait dit de vraies bêtes assoiffées de chair et de sang. Ma tête, baissée, se leva d'un coup, envoyant mes cheveux valser tout au dessus de moi. Une bourrasque de vent m'entoura puis disparut. Mon corps se leva dans les airs, flexible comme il ne l'avait jamais été. Les hommes voulurent fuir, mais je leur fis pire que ce qu'ils nous avait faits. La mort était la punition que j'allais leur infliger. Ils le méritaient après tout. Ce n'était qu'une bande de monstres, des salopards. Des "pas jolis mots" que j'employais là m'aurait dit Yukio. Alors que la flamme de mes yeux crépitaient, tantôt bleutée, tantôt rougeâtre; la tête du petit groupe d'hommes commença à bouillir et à bouger. Des endroits se déformaient. Ils hurlaient, tous autant qu'ils étaient en se tenant la tete. Leurs langues se tenaient à l'extérieur de leur bouche. Je me fis le malin plaisir de la leur couper. Un cercle magique se forma tout autour de chacune de mes mains, blanches, brillantes. Un dernier râle collectif, des derniers hurlements. Le sang tacha les murs. Mes yeux s'écarquillèrent. Qu'avais-je fait?

***

Je me relevais d'un coup, trempée. J'étais en sueur. Attrapant ma tête entre mes mains, rentrant mes ongles dans ma chair devenue meurtrie, je sanglotais en silence, secouant mon petit corps de droite à gauche, et, lachant tout, je me levais en trombe. Ouvrant la porte, je ne pris pas le soin de la fermer. Je courus dans les jardins, pieds nus et en chemise de nuit blanche, essuyant mes larmes du revers de mes mains au fil qu'elles coulaient. Je trébuchais, et, tombant sur le sol mouillé par la rosée du matin, je me recroquevillais, griffant mes paumes et ma jugulaire. STOP. Je me remis à courir, me relevant péniblement. J'emprunterais les couloirs, les yeux embués de larmes fraiches. Je ne les essuyais plus, je les laissais suivre les courbes de mon corps, comme les filées de sang qui ne s'éternisaient guère dans leur courant habituel. J'étais un monstre. "Tu as peut-être l'air d'un ange mais tu n'es qu'un démon au fond ...". Oui, j'étais une personne horrible. Rectification, je suis horrible. "un monstre sociopathe, psychopathe, tuant sans état d'âme sous la rage et la tristesse et qui cache ses crimes en se rendant muette, enfonçant son instabilité au plus profond d'elle-même". Je voulais hurler. Non. Non. Non... Je percutais quelqu'un ce qui m'envoya buter contre le sol de marbre de la guilde.




 MessageSujet: Re: Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia]   Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia] EmptyDim 8 Avr - 0:30

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La nuit. Atios marchait dans les couloirs de marbre blanc. Le vent frais du printemps soufflait à travers les ouvertures vers l'extérieur du couloir entre les dortoirs. Il avait mal à la tête... Il se préparait pour peut-être sa dernière mission. L'exploration du temple d'Arès serait la plus périlleuse des missions qu'il avait confié. Ce n'était pas tant que traverser le temple qui serait compliqué ... Mais surtout ce qui l'attendait au bout qui le préoccupait. Il savait qu'avec Thanatos, certaines entités astrales et magique surpuissante existait toujours mais était plus ou moins inactive, retranchées et laisser les Hommes vaquer en paix. Mais cette trêve ne s'appliquait pas à ceux qui se rendait dans le domaine de ces fameuses entités ... Pour sûr, il allait voir l'enfer. Il ne savait pas très bien s'il devait accepter ou fuir cette responsabilité... Le premier mage d'Angel's Sky a atteindre le rang S. Et Angel's Sky se voulait être un réservoir à mage fort.. Donc il semblerait que son patron ai décidé de lui filer la mission de rang S la plus compliquée qu'il avait sous la main pour prouver à tout le monde qu'il était bel et bien un mage de rang S, autant dans les faits que dans sa réputation. Et c'est sûrement pour cette unique raison qu'il allait peut-être avoir une stèle à titre posthume dans cette même guilde... Peu importe comment il le voyait, peu importe comment il réfléchissait, c'était impossible...

Un simple Humain ne pouvait pas vaincre un dieu. Surtout que Thanatos lui avait donné son avertissement ... Qu'il veuille ou non se mêler aux affaires d'un autre Dieu, celui-ci risquait fortement de sceller l'accès entre eux durant l'épreuve. Arès n'aimait pas les faibles qui comptaient sur les autres pour gagner... Donc ce serait un duel en un contre un ... Et peu importe comment on le voyait, beaucoup de gens le voyait comme le porteur d'Excalibur, l'invincible porteur de l'épée sacrée, aux pouvoirs qui ne faiblissaient jamais ... Personne ne voyait le sang des gens tués aux noms du bien général sur ses mains ... Personne ne voyait la faiblesse qu'un garçon de 18 ans pouvait arborer face au destin. Tout le monde ne voyait que la façade. Tout le monde ? Peut-être pas tout le monde, mais la majorité ne pouvait voir que l'extérieur. Il faut dire aussi qu'il n'était pas du genre a laisser filtrer ses émotions ... Il était plus facile de juger les autres en cachant sa propre souffrance, sa propre rancoeur envers soi-même... Et il avait fait une chose horrible dans la journée... En avançant, ses yeux se posèrent sur ses mains. Elles étaient normales... Elles avaient sauvé des tas de gens ... Mais dans les faits, à ses yeux, elles étaient aussi cramoisies que ses mains ... Pleines du sang de nombreuses vies. Dans le but de ne plus perdre quiconque, dans le but de pouvoir protéger les autres... Il avait recherché la force...

Et dans sa quête de la force, il s'était rendu compte que celle-ci devait être utilisée avec la plus grande des sagesses ... Et même avec ceci en tête, en protégeant les intérêts du plus grand nombre, le chiffre des morts n'avaient fait que grimper... Il ne pouvait pas atteindre l'idéal utopique qu'il avait toujours choisi de tenter d'être...Et même avec cette force nouvellement obtenue, il avait échoué à protéger une amie... Et même en se nourrissant de son désespoir, il n'avait pas pu trouver la force de la venger totalement à cause des mêmes idéaux qui le décevaient toujours... Alors lui qui ne pleurait pratiquement jamais, lui qui continuait de grimper sur une colline pleine de désespoir, il ne pouvait qu'être frustré en voyant Alice et son mutisme.... Lui qui encaissait le monde en ne se reposant que sur une seule personne, il ne pouvait décemment pas supporter de voir quelqu'un se fermant au monde en taisant sa voix... Il avait été brutale dans ses mots... La langue aussi tranchante qu'Excalibur, ses mots aussi perçants que Gungnir, il avait fait le sermon qu'il se faisait à lui-même .. Mais à quelqu'un d'autre. Et même s'il regrettait l'effet que ses mots avaient eu, il ne pensait pas autrement ... Mais Atios avait compris la différence entre lui et Alice. Lui, il était fort ... Alice ne possédait pas cette volonté de continuer de recevoir la souffrance du monde en continue tout en se blâmant d'elle-même ses méfaits ...

Alors, comme par hasard, il fallait forcément qu'elle lui rentre dedans à cet instant précis... Le porteur d'Excalibur ne frémit pas, il baissa les yeux vers cette dernière... Et sa main vint se poser sur son visage, comme consterné de la concordance des actes avec ses pensées... Que fallait-il faire ? Que fallait-il dire ? Elle devait le détester autant que lui-même détester sa faiblesse et ses imperfections ... Ses yeux cramoisis se posèrent sur la jeune fille et il recommença à faire son crime le plus récurrent ... Lire le coeur des gens. C'était si simple... Et si cruellement pratique. Pouvoir savoir pourquoi quelqu'un n'allait pas bien ... Savoir si quelqu'un nous mentait... Savoir ce que les autres pensaient de soi ... Effacer la barrière entre les autres et soi donc ... Oui, il était un criminel, qui violait le coeur des autres... Mais pas dans un but personnel... Il posa un genou à terre pour se mettre à la hauteur de la jeune fille qui venait de tomber. Il l'aida à se relever vers lui, ne lui laissant pas trop le choix. Il prit une inspiration... La magie était simple en comparaison à être franc envers les autres ... Mais après tout, il ne pouvait pas être plus mal vu qu'il ne l'était actuellement, il n'avait pas grand-chose à perdre... Alors Atios releva ses yeux, cramoisis, son regard pourtant se voulait tout aussi neutre qu'avant ... Mais il ne jugeait pas. Au contraire... Il expiait une faute.

Bonsoir... Je pense que tu dois ne pas trop avoir envie de me parler, mais je tenais à m'excuser pour ce midi... J'ai été extrêmement dur et ... J'ai lu ton coeur sans aucune permission de ta part. Je suis quelqu'un de particulièrement horrible, hein ? Dit-il en souriant... Il était sincère. Ses mots l'étaient. Son expression riante riait de lui et de personne d'autre. Que faire ? Allait-il s'expliquer ? Ou s'arrêter-là ? S'il te plaît, écoutes-moi... En fait, ce que je t'ai dit n'est pas vrai. Tu n'es pas ... Une sociopathe. La preuve en est l'état où tu te trouves. Tu n'es pas non plus une psychopathe. Non. Tu n'es pas plus un démon que moi un ange ... Il soupira en regardant à l'extérieur. Il l'aida à se relever et l'entraîna vers l'extérieur, les jardins du quartier général des anges, vide... Avec pour seuls spectateur, les étoiles et la lune. Il alla à s'asseoir près de la fontaine centrale et reprit : Je t'ai fait beaucoup de mal... Et j'en suis sincèrement désolé ... Tout ces mots que je t'ai jetés à la figure... Ils ne sont pas destinés à toi... Mais plutôt à moi. Oui ... Je m'en voudrais toujours de mes erreurs... Peu importe comment les gens me voient, je n'ai pas toujours été le grand héros du peuple... Ni ce puissant mage que tout le monde voit en moi.. Alors, s'il te plaît, écoute mon histoire si tu veux savoir pourquoi je t'ai dit tout ça... Je serais précis mais le message que je veux te donner n'en sera pas pour autant réduit.

Il se releva de son siège près de la fontaine, il se rinça le visage dans la fontaine pour réveiller son visage... Puis il se mit à se tenir en équilibre sur le bord de la fontaine. Il était habillé d'une simple chemisette blanche dont les manches étaient donc très courtes, d'un habituel pantalon noir, suivie de chaussure de la même teinte. Son ton n'était pas détaché, mais il racontait une histoire qu'il ne connaissait que trop bien. Une histoire qu'il avait déjà décrite à d'autres personnes. Une histoire qu'une poignée de personne connaissait dans les moindres détails.

Il existait un pays, un jour, où vivait heureux un prince, sa famille et son peuple. Mais un jour, lors de la naissance de la petite soeur de ce prince, la reine est décédée. Le roi, fou de chagrin, se transforma peu en peu en une horrible personne et commença à faire la guerre à ses rivaux pour unifier tous les pays autour en une seule et puissante nation pouvant rivaliser avec toutes les autres.

Il prit une pause... Oui.. Une seule et puissante nation, dépourvue de faiblesse militaire. Une seule nation pouvant rivaliser avec Pergrande Kingdom... Dalmascia.

Le prince aimait son père et sa soeur, aussi, âgé de cinq ans, il fut envoyé sur les fronts comme symbole de courage, d'espoir et de force pour les troupes du vil roi. Aussi, le prince, voulant contenter son père, fit de son mieux pour abattre les ennemis de son paternel ... Jusqu'à ce que le petit prince rencontra la fille d'un roi voisin. Il lui tint compagnie alors qu'elle fut enlevée jusqu'au château du petit prince et devint son amie ... Il jura qu'elle serait bien traitée et cette dernière lui fit confiance. Mais ...

La politique et le monde des adultes n'était pas aussi simple que ça. Oui ... Sa naïveté avait causer la perte de sa toute première amie. Il avait pleuré de nombreuses heures dans sa chambre, avait cherché pourquoi il avait été aussi bête, pourquoi le monde fonctionnait aussi ? Il avait rejeté avec tant de ferveur la cruauté de ce monde, sourd à ses larmes d'enfant.

Le roi, cruel et manipulateur signifia que cet otage serait exécutée si son père ne rendait pas les armes et la reddition ... Ce qui n'arriva pas... Et la première amie du petit prince fut donc tuée conformément aux ordres de son père alors qu'il ne pouvait que regarder et pleurer. Bien sûr, le père de la malheureuse envoya son armée venger celle-ci ... Et fut battu à plat de couture puisque cette réaction avait été prévue. Le petit prince se mit à détester son père et bientôt, alors que tous les royaumes voisins s'étaient fait conquérir, la famine et la pauvreté provoquées par les taxes toujours plus durent que le roi infligeait à ses sujets.

Oui, c'est à partir de ce moment-là que son coeur s'était découvert la haine et la rancoeur, en réponse au désespoir et la tristesse. La suite était donc logique.

Une coalition rebelle approcha le petit prince et lui proposa de renverser son père... Il était légitime que le fils du roi puisse prendre sa place et tout sembla fonctionner ... Mais les intérêts personnels des nobles de chaque royaume conquis fit que le mouvement perdit ses troupes au dernier moment. Dans un dernier espoir de faire réussir le coup d'état, un dernier assaut fut lancé... Mais le petit prince et ses suivants furent capturés par les troupes de son père. Ce dernier décida de le déchoir et de lui effacer la mémoire pour le punir.. Mais pour s'assurer que son fils meure, il lui plaça un pouvoir maudit dans ses yeux qui finiraient sûrement par le tuer. Puisque le petit prince était aussi le réceptacle d'une entité qui était sûrement responsable de beaucoup de décès... Thanatos, le dieu de la mort.

A l'époque, il ne le savait pas encore, mais en lui était la clef de la fin de la vie. Cette même clef qui avait sûrement la raison de la mort de sa mère... Il soupira, en regardant la lune. Il espérait qu'elle n'allait pas s'endormir en plein milieu, après tout, il faisait nuit. Il se retourna vers elle et la regarda droit dans les yeux :

Le petit prince fut envoyé à la frontière de chez lui et vécut comme un paysan dans une famille de fermier. Plusieurs années passèrent, sans qu'il ne se doute de rien. Mais par une après-midi d'hiver, le petit prince fut victime de sa malédiction qui le poussa à visiter la forêt environnante malgré le fait qu'on lui avait bien formellement interdit de s'y rendre ... Puisqu'elle était magique et l'on pouvait s'y perdre. Mais néanmoins, une voix lointaine l'orienta jusqu'au socle d'une épée magique bienveillante qui attendait son nouveau porteur ... Sa grande-soeur adoptive fut ensuite contactée par l'épée qui vint rechercher son petit-frère, l'ancien prince. Mais ce dernier allait regretter d'être en vie puisque le destin semblait vouloir qu'en échange de sa survie, sa grande-soeur devint la prochaine porteuse de l'épée magique... Et quitta le foyer familial le lendemain.

Il s'en souvenait comme si c'était hier... Sa vie n'avait pas été sauvée qu'une fois par l'épée et sa tendre et aimée grande-soeur adoptive.... Mais bien deux fois :

Trois ans passèrent et peu de temps après que le petit prince eut quinze ans, sa grande-soeur revint blesser de son dernier combat, victorieuse, mais mourante... Son rôle dans le destin des autres étant terminés, elle devait rendre l'épée jusqu'à la prochaine personne appelée à défendre la justice et les intérêts des autres ... Mais elle fit un choix que personne ne put contredire ... Elle décida que le prochain porteur de l'épée magique serait le prince... Elle disparue dans ses bras dans des milliers de luciole dorée...

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Le petit prince, à l'époque, n'était qu'un simple paysan sans pouvoir magique et sans courage.. Il maudissait son destin et son existence, faible... Alors que ses parents adoptifs le rejetèrent de chez lui, le considérant comme responsable autant que lui se reprochait la disparition de sa grande-soeur, il partit sur les routes, fuyant comme il le pouvait son destin, cette épée qu'il ne voulait pas porter et il vécut en nomade sur les routes du royaume rival à celui de son père... Mais il finit par rencontrer un maitre épéiste et ses élèves et les rejoints en tant que disciple... Le prince allait apprendre que rejeter ses propres responsabilités, c'était faire l'appel de la discorde. Les disciples finirent par être jaloux que ce soit lui qui possédait une telle épée et l'un d'eux, cupide, tenta de le tuer pour s'en emparer... Il refusa de se défendre, il ne voulait pas tuer... Mais le prince allait apprendre que s'il n'était pas assez fort pour se protéger, l'épée, elle, était capable de se protéger elle-même ... En se servant de lui comme une poupée si nécessaire, le protégeant au passage. Et une chose en entrainant une autre... Il fut accusé du meurtre d'un disciple par les deux autres puis le maitre.

Il fit une nouvelle pause, contemplant ses mains ; sa vision était floue. Ses mains semblaient normale, pourtant, à ses yeux, elles avaient été tellement de fois souillée, que ce soit volontairement ou non, qu'il ne se pardonnerait jamais sa faiblesse à ce moment-là.

Se considérant comme faible et dangereux pour les autres, il fuit le lieu de ses crimes et se cacha dans la nature... Il finit par rencontrer une jeune fille comme lui, qui fuyait ses pouvoirs. Il vécut avec elle et la considéra comme sa seule famille, entre l'amitié et l'amour. Mais l'épée magique avait une bonne raison d'exister... Elle était un rempart entre les humains et tout ce qui pouvait menacer les autres... Elle attirait donc les forces du mal à elle pour mieux les châtier ou conduisait un porteur pour aller régler le problème. Hors, cette fois, le porteur n'était pas légitime, il était faible et incapable de se défendre lui-même... Mais il réussit à garder le contrôle de l'épée et l'empêcha de repartir dans une frénésie meurtrière, quitte à en mourir pour de bon... Mais celle qui le protégea fut son amie qui utilisa ses pouvoirs pour tuer le monstre ... Quitte à en devenir un lui-même. L'âme du prince ne put retenir l'épée qui protégea à nouveau son porteur quitte à briser son coeur. C'est là qu'il accepta son sort et qu'il arrêta de fuir les responsabilités qui lui avaient été confier et les faiblesses qui avaient causée autant de mort... Avec ou sans ses souvenirs, le prince se releva une nouvelle fois pour affronter le monde du mieux qu'il pouvait et pour devenir l'idéal justicier qui sauverait les autres.

Raconter ainsi, cette histoire qui était la sienne lui semblait tellement ridicule et stupidement tragique... Et dire que tout ceci était sa faute. Il arrivait à en parler de façon détachée de toute ... "Cette merde" qui était la sienne ; oui, lui et ses manières de prince en était là à qualifier cette amas de loose cosmique, ce karma tout pourri qu'il avait eu au cours de sa fastidieuse et tragique vie.

Le prince affronta de nombreux dangers et devint l'un des mages les plus forts de Fiore. Il récupéra ses souvenirs, affronta moult danger, tua des innocents et des criminels à cause du pouvoir, mais sauva nombre de personne. Et même avec toute la puissance magique qu'il avait amassé, même avec toute la bonne volonté de sauver tout le monde ... J'ai échoué encore une fois et je me suis laissé envahir par la rage, la colère, le désespoir et la vengeance... Me laissant consumer par mes pouvoirs, pervertissant Excalibur, utilisant la malédiction de mon père comme amplificateur magique et allant jusqu'à tenter de tuer la plus puissante mage de Légion en combat singulier sans pouvoir porter le dernier coup au final pour venger mon échec à protégée une jeune fille de 14 ans.... Voilà l'histoire du pathétique être qui t'a fait la morale cet après-midi. Tu sais à peu près tout sur ma vie et ce que je suis. Ah, j'ai peut-être oublié de te préciser qu'histoire d'en rajouter un peu, un dieu à décider à ma naissance de faire de moi son successeur et c'est notamment pour cette raison que ma mère est morte très jeune. Mais je m'éloigne de l'objectif de ce comte... Parce que tu n'as que le son, mais pas les images.

C'était ironique de dire ça à une muette. Elle n'était pas aveugle, mais il n'y avait que dans ses souvenirs que toute l'horreur qu'avait pu être sa vie prenait forme. Mais ce long résumé de sa vie avait un but... Pouvoir donner des leçons de vie à la jeune fille :

Je sais que ce que tu as vécu est horrible. Je sais mieux que quiconque à quel point il est dur d'affronter le monde quand on perd tout, quand on devient soi-même un criminel, les mains inondées de rouge alors que l'on voulait juste vivre heureux, en protégeant nos êtres chers ... Je sais à quel point il est dur de ne pas tomber dans la folie et le désespoir et de combattre le fait qu'on l'a pu être une horrible personne... J'ai toujours continué d'avancer, que ce soit en fuyant ou en souffrant ... Tu as décidé de taire le son de ta voix pour mieux fuir ton époque ... Mais ce n'est pas la solution ... Il m'a fallu trois ans pour me rendre compte que peu importe à quel point tes erreurs étaient graves, à quel point le monde est dur, il y a toujours de l'espoir et il faut se battre pour cet espoir sans jamais s'abandonner à sa propre faiblesse, à ses propres pouvoirs ou se laisser aller dans le désespoir.. C'est pourquoi j'aimerai que tu recouvres le sourire et que tu panses les plaies de ton coeur... C'est pourquoi j'aimerai entendre le son de ta voix ... Parce que si j'arrive à te sauver toi, cela veux dire que même le dieu de la mort peut-être sauver de lui-même, de son passé et de la dureté de la vie...

C'est la première fois que son ton, son expression, ses yeux larmoyants, s'étaient fait aussi humain ... Ses yeux perdirent leurs couleurs cramoisis et il attrapa dans ses bras la jeune fille pour la serrer fort contre lui ...

Tu as le droit de pleurer... Tu as le droit de t'appuyer sur les autres... Parce que tu n'es plus seule... Tu n'es pas mauvaise... Tu n'es qu'une personne de plus que le destin n'a pas épargner de son âpre impitoyable vindicte... Tu n'es pas quelqu'un de mauvais pas plus que je ne le suis ... Même toi tu as le droit d'être heureuse... Alors pardonne-moi d'avoir été si dur avec toi ... Pardonne-moi d'avoir été faible et de t'avoir chargé de mes propres souffrances ... Je sais que j'ai l'air égoïste, mais je veux vraiment voir un sourire sur le visage de quiconque... Personne ne mérite de vivre le malheur ... Pas même mon père, pas même Laxus... Tous les êtres humains devraient avoir le droit à vivre heureux... Alors peut-être que le porteur d'Excalibur n'aurait pas eu lieu d'être ...

Il l'avait fait... Il l'avait souhaité.... Son utopie la plus enfantine et le rejet même de sa propre existence. Mais son étreinte n'était pas factice. Il allait sûrement se faire jeter mais, il ne regretterait pas ... Parce qu'il avait été sincère... Il lâcha la jeune fille et recula.

Tu as le droit de m'en vouloir et de me détester. J'ai été la pire des ordures avec toi. Mais je n'ai pas menti une seule seconde ... Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, tu peux compter sur moi... Aussi certain que je protègerai Seiren, Abygail & Lashawn, je te protégerai toi aussi... Que ce soit des autres ou de toi... Je n'échouerai plus en laissant quelqu'un mourir sous mes yeux dans la souffrance... Car je ne veux plus jamais me sentir aussi faible et impuissant que sur l'île de Légion. Je ne faillirai pas dans ma mission de protéger les autres... Même si ça doit m'en coûter la vie.
 MessageSujet: Re: Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia]   Les Anges de la Nuit [Atios T. de Dalmascia] EmptyDim 8 Avr - 11:29

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

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▬ Il existait un pays, un jour, où vivait heureux un prince, sa famille et son peuple. Mais un jour, lors de la naissance de la petite soeur de ce prince, la reine est décédée. Le roi, fou de chagrin, se transforma peu en peu en une horrible personne et commença à faire la guerre à ses rivaux pour unifier tous les pays autour en une seule et puissante nation pouvant rivaliser avec toutes les autres.
▬ Le prince aimait son père et sa soeur, aussi, âgé de cinq ans, il fut envoyé sur les fronts comme symbole de courage, d'espoir et de force pour les troupes du vil roi. Aussi, le prince, voulant contenter son père, fit de son mieux pour abattre les ennemis de son paternel ... Jusqu'à ce que le petit prince rencontra la fille d'un roi voisin. Il lui tint compagnie alors qu'elle fut enlevée jusqu'au château du petit prince et devint son amie ... Il jura qu'elle serait bien traitée et cette dernière lui fit confiance. Mais ...
▬ Le roi, cruel et manipulateur signifia que cet otage serait exécutée si son père ne rendait pas les armes et la reddition ... Ce qui n'arriva pas... Et la première amie du petit prince fut donc tuée conformément aux ordres de son père alors qu'il ne pouvait que regarder et pleurer. Bien sûr, le père de la malheureuse envoya son armée venger celle-ci ... Et fut battu à plat de couture puisque cette réaction avait été prévue. Le petit prince se mit à détester son père et bientôt, alors que tous les royaumes voisins s'étaient fait conquérir, la famine et la pauvreté provoquées par les taxes toujours plus durent que le roi infligeait à ses sujets.
▬ Une coalition rebelle approcha le petit prince et lui proposa de renverser son père... Il était légitime que le fils du roi puisse prendre sa place et tout sembla fonctionner ... Mais les intérêts personnels des nobles de chaque royaume conquis fit que le mouvement perdit ses troupes au dernier moment. Dans un dernier espoir de faire réussir le coup d'état, un dernier assaut fut lancé... Mais le petit prince et ses suivants furent capturés par les troupes de son père. Ce dernier décida de le déchoir et de lui effacer la mémoire pour le punir.. Mais pour s'assurer que son fils meure, il lui plaça un pouvoir maudit dans ses yeux qui finiraient sûrement par le tuer. Puisque le petit prince était aussi le réceptacle d'une entité qui était sûrement responsable de beaucoup de décès... Thanatos, le dieu de la mort.
▬ Le petit prince fut envoyé à la frontière de chez lui et vécut comme un paysan dans une famille de fermier. Plusieurs années passèrent, sans qu'il ne se doute de rien. Mais par une après-midi d'hiver, le petit prince fut victime de sa malédiction qui le poussa à visiter la forêt environnante malgré le fait qu'on lui avait bien formellement interdit de s'y rendre ... Puisqu'elle était magique et l'on pouvait s'y perdre. Mais néanmoins, une voix lointaine l'orienta jusqu'au socle d'une épée magique bienveillante qui attendait son nouveau porteur ... Sa grande-soeur adoptive fut ensuite contactée par l'épée qui vint rechercher son petit-frère, l'ancien prince. Mais ce dernier allait regretter d'être en vie puisque le destin semblait vouloir qu'en échange de sa survie, sa grande-soeur devint la prochaine porteuse de l'épée magique... Et quitta le foyer familial le lendemain.
▬ Trois ans passèrent et peu de temps après que le petit prince eut quinze ans, sa grande-soeur revint blesser de son dernier combat, victorieuse, mais mourante... Son rôle dans le destin des autres étant terminés, elle devait rendre l'épée jusqu'à la prochaine personne appelée à défendre la justice et les intérêts des autres ... Mais elle fit un choix que personne ne put contredire ... Elle décida que le prochain porteur de l'épée magique serait le prince... Elle disparue dans ses bras dans des milliers de luciole dorée...
▬ Le petit prince, à l'époque, n'était qu'un simple paysan sans pouvoir magique et sans courage.. Il maudissait son destin et son existence, faible... Alors que ses parents adoptifs le rejetèrent de chez lui, le considérant comme responsable autant que lui se reprochait la disparition de sa grande-soeur, il partit sur les routes, fuyant comme il le pouvait son destin, cette épée qu'il ne voulait pas porter et il vécut en nomade sur les routes du royaume rival à celui de son père... Mais il finit par rencontrer un maitre épéiste et ses élèves et les rejoints en tant que disciple... Le prince allait apprendre que rejeter ses propres responsabilités, c'était faire l'appel de la discorde. Les disciples finirent par être jaloux que ce soit lui qui possédait une telle épée et l'un d'eux, cupide, tenta de le tuer pour s'en emparer... Il refusa de se défendre, il ne voulait pas tuer... Mais le prince allait apprendre que s'il n'était pas assez fort pour se protéger, l'épée, elle, était capable de se protéger elle-même ... En se servant de lui comme une poupée si nécessaire, le protégeant au passage. Et une chose en entrainant une autre... Il fut accusé du meurtre d'un disciple par les deux autres puis le maitre.
▬ Se considérant comme faible et dangereux pour les autres, il fuit le lieu de ses crimes et se cacha dans la nature... Il finit par rencontrer une jeune fille comme lui, qui fuyait ses pouvoirs. Il vécut avec elle et la considéra comme sa seule famille, entre l'amitié et l'amour. Mais l'épée magique avait une bonne raison d'exister... Elle était un rempart entre les humains et tout ce qui pouvait menacer les autres... Elle attirait donc les forces du mal à elle pour mieux les châtier ou conduisait un porteur pour aller régler le problème. Hors, cette fois, le porteur n'était pas légitime, il était faible et incapable de se défendre lui-même... Mais il réussit à garder le contrôle de l'épée et l'empêcha de repartir dans une frénésie meurtrière, quitte à en mourir pour de bon... Mais celle qui le protégea fut son amie qui utilisa ses pouvoirs pour tuer le monstre ... Quitte à en devenir un lui-même. L'âme du prince ne put retenir l'épée qui protégea à nouveau son porteur quitte à briser son coeur. C'est là qu'il accepta son sort et qu'il arrêta de fuir les responsabilités qui lui avaient été confier et les faiblesses qui avaient causée autant de mort... Avec ou sans ses souvenirs, le prince se releva une nouvelle fois pour affronter le monde du mieux qu'il pouvait et pour devenir l'idéal justicier qui sauverait les autres.
▬ Le prince affronta de nombreux dangers et devint l'un des mages les plus forts de Fiore. Il récupéra ses souvenirs, affronta moult danger, tua des innocents et des criminels à cause du pouvoir, mais sauva nombre de personne. Et même avec toute la puissance magique qu'il avait amassé, même avec toute la bonne volonté de sauver tout le monde ... J'ai échoué encore une fois et je me suis laissé envahir par la rage, la colère, le désespoir et la vengeance... Me laissant consumer par mes pouvoirs, pervertissant Excalibur, utilisant la malédiction de mon père comme amplificateur magique et allant jusqu'à tenter de tuer la plus puissante mage de Légion en combat singulier sans pouvoir porter le dernier coup au final pour venger mon échec à protégée une jeune fille de 14 ans.... Voilà l'histoire du pathétique être qui t'a fait la morale cet après-midi. Tu sais à peu près tout sur ma vie et ce que je suis. Ah, j'ai peut-être oublié de te préciser qu'histoire d'en rajouter un peu, un dieu à décider à ma naissance de faire de moi son successeur et c'est notamment pour cette raison que ma mère est morte très jeune. Mais je m'éloigne de l'objectif de ce comte... Parce que tu n'as que le son, mais pas les images.

Il m'avait raconté sa vie, avec le plus de détails possibles. Ce jeune homme, qui semblait si fort, si indestructible; lui aussi était un cocon bercé par le malheur, chose que nous semblions avoir en commun. J'avais en face de moi un prince déchu, un ange qui se prenait pour un monstre et qui n'attendait sans le savoir que de s'envoler. La vie de mages était sans doute la plus dure parmi toutes celles existantes, et elle représentait de lourdes responsabilités à porter sur les épaules. J'en avais conscience. Mais pas confiance. Parfois, je me demandais pourquoi j'en étais une. Essayais-je d'expier mes fautes, me racheter? Cette tuerie que j'avais fait alors que je n'avais que six ans... J'avais agi comme un monstre, envoyant le sang valser sur les murs. Je me rappelle encore ces bouts de cervelle collant à mes cheveux, cette lueur m'envelopper, cette lumière s'attachant à mes yeux. A ce moment précis, même Yukio avait dû se demander quel horrible démon il avait élevé ces six dernières années. Un démon aussi a des ailes. Mais je ne voulais pas m'envoler. Je veux simplement changer de côté, me rendre de l'autre côté du miroir.

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▬ Je sais que ce que tu as vécu est horrible. Je sais mieux que quiconque à quel point il est dur d'affronter le monde quand on perd tout, quand on devient soi-même un criminel, les mains inondées de rouge alors que l'on voulait juste vivre heureux, en protégeant nos êtres chers ... Je sais à quel point il est dur de ne pas tomber dans la folie et le désespoir et de combattre le fait qu'on l'a pu être une horrible personne... J'ai toujours continué d'avancer, que ce soit en fuyant ou en souffrant ... Tu as décidé de taire le son de ta voix pour mieux fuir ton époque ... Mais ce n'est pas la solution ... Il m'a fallu trois ans pour me rendre compte que peu importe à quel point tes erreurs étaient graves, à quel point le monde est dur, il y a toujours de l'espoir et il faut se battre pour cet espoir sans jamais s'abandonner à sa propre faiblesse, à ses propres pouvoirs ou se laisser aller dans le désespoir.. C'est pourquoi j'aimerai que tu recouvres le sourire et que tu panses les plaies de ton coeur... C'est pourquoi j'aimerai entendre le son de ta voix ... Parce que si j'arrive à te sauver toi, cela veux dire que même le dieu de la mort peut-être sauver de lui-même, de son passé et de la dureté de la vie...
Je levais les yeux vers Atios. Je n'arrivais pas à pleurer. Il m'avait ouvert son cœur, et il voulait que j'en fasse de même pour lui. Ma voix... Il pensait qu'elle pourrait ne lui faire que du bien. Elle n'avait jamais fait que du mal. Sa voix chevrotante, sa demande, tout me suppliait d'accepter. De lui ouvrir mon cœur, de le laisser me comprendre. Jamais personne depuis ces dix dernières années ne m'avait ainsi parler, ne m'avait ainsi compris. Atios et moi avions quelque chose en commun. Sauf que lui arrivait sûrement à mieux s'en libérer. Je n'étais pas un monstre? Pourtant, je me rappelle ce sourire lors de ma dernière mission à Hosenka... Ce sourire que j'avais adressé aux brigands, ce sourire que je leur avais lancé en pleine figure avant d'attaquer. Je regardais Atios dans les yeux. Des larmes voulaient perler, elles voulaient faire comme cette fontaine à côté de nous, elles voulaient jaillir, se perdre dans mes cheveux. Atios pleurait, tandis que ses yeux perdirent leur lueur quelque peu rougeâtre, pour devenir d'un marron intense, comme celui du chocolat. Une couleur gourmande, que l'on percevait mal dans la nuit. Il se pencha sans hésitation sur moi. Je ne reculais pas. Je me laissais faire. Il m'attrapa dans ses bras, me serrant fort contre lui.

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▬ Tu as le droit de pleurer... Tu as le droit de t'appuyer sur les autres... Parce que tu n'es plus seule... Tu n'es pas mauvaise... Tu n'es qu'une personne de plus que le destin n'a pas épargner de son âpre impitoyable vindicte... Tu n'es pas quelqu'un de mauvais pas plus que je ne le suis ... Même toi tu as le droit d'être heureuse... Alors pardonne-moi d'avoir été si dur avec toi ... Pardonne-moi d'avoir été faible et de t'avoir chargé de mes propres souffrances ... Je sais que j'ai l'air égoïste, mais je veux vraiment voir un sourire sur le visage de quiconque... Personne ne mérite de vivre le malheur ... Pas même mon père, pas même Laxus... Tous les êtres humains devraient avoir le droit à vivre heureux... Alors peut-être que le porteur d'Excalibur n'aurait pas eu lieu d'être ...

J'ai... le droit de pleurer... De m'appuyer... sur les autres... Les premières larmes perlèrent, se collant à mes cheveux, diluant le sang sec de ma nuque et tachant par la même occasion les habits d'Atios, ce qu'il ne sembla pas remarqué sur le moment. Avait-il au moins vu les blessures que je m'étais moi-même infligé? Je voulais les cacher, j'avais honte. J'étais si faible, ce que je ne voulais pas laisser paraître... "Parce que tu n'es plus seule... Tu n'es pas mauvaise... " Je rendis son étreinte à Atios, agrippant le dos de son tee-shirt et calant ma tête dans le creux de son cou. "Même toi tu as le droit d'être heureuse." Il voulut me lâcher, et je suivais son mouvement, me détachant de lui, ravalant ma souffrance. J'étais confrontée à un dilemme. Elle voulait éclater et se dévoiler à Atios, mais mon esprit la tirait vers lui, la cachant dans un creux de ma tête, de mon cœur. Ce n'était pas le moment de la sortir de son coffre bien gardé, bien fermé. Un jour, peut-être? Le jeune homme recula.

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▬ Tu as le droit de m'en vouloir et de me détester. J'ai été la pire des ordures avec toi. Mais je n'ai pas menti une seule seconde ... Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, tu peux compter sur moi... Aussi certain que je protègerai Seiren, Abygail & Lashawn, je te protégerai toi aussi... Que ce soit des autres ou de toi... Je n'échouerai plus en laissant quelqu'un mourir sous mes yeux dans la souffrance... Car je ne veux plus jamais me sentir aussi faible et impuissant que sur l'île de Légion. Je ne faillirai pas dans ma mission de protéger les autres... Même si ça doit m'en coûter la vie.

Je baissais les yeux, pensives. Comment lui rendre la pareil? Alors qu'il m'offrait sa protection, à moi, ce petit démon qui voulait s'envoler vers le Royaume des Anges ? Je relevais la tête vers lui et affichais un petit sourire. L'espoir gagnait mon coeur. Depuis longtemps, j'avais perdu ce sentiment, ce sentiment d'attendre quelque chose de la part de quelqu'un. Je ne voulais pas être un "boulet" pour Atios, devenir une gêne. J'allais être capable de me protéger toute seule, je deviendrais forte et me battrais à ces côtés. J'allais travailler dur et me consacrer encore plus aux autres. Moi aussi je voulais pouvoir protéger mes amis. Moi aussi je voulais que quelqu'un puisse compter sur moi. Ce n'était pas le moment de parler, mais ce n'était pas le moment de flancher. En cet instant, j'aurais voulu lui dire Merci. Merci pour tout. J'aurais voulu lui dire que lui aussi pouvait compter sur moi, que moi aussi j'allais le protéger. Mais aucun mot, aucun son ne sortait de ma bouche entre-ouverte qui voulait parler. N'y arrivant pas, ma voix étant encore trop scellée dans ce petit cœur qui était le mien, dans mon âme elle-même; je m'approchais d'Atios. Je n'avais plus aucune retenue. J'agrippais sa nuque de mes deux mains et l'approchais vers moi, et, le serrant fort contre moi, j'essayais de lui montrer par mon attitude que moi aussi j'étais là. Puis, m'écartant de lui, je pris sa main et la collait à l'endroit où mon coeur battait; pour ensuite faire de même, collant ma propre paume contre son coeur. Ils battaient, au même rythme; ce qui prouvait que nous étions vivants, ici, ensemble. Que nous étions capables de sentiments, d'aimer, de pleurer, de vivre dans la joie, d'éprouver le bonheur. Je souriais, d'un sourire plus que sincère comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Vous savez, c'est un de ces sourires qui se veut à la fois rassurant et plein de convictions. Plein d'envie d'un futur qui nous appartient et d'un présent que l'on compte vivre comme on ne l'a jamais fait. C'était une promesse d'avenir.




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Il était victorieux... D'une certaine manière, il avait réussi à corriger l'erreur qu'il avait faite... Il avait réussir à remplir le vide qu'il avait accentuer dans l'adolescente. Atios était rassurer ... Il avait été à deux doigt de la faire craquer et sûrement, elle aurait fait comme lui sur l'île de Légion ... Se transformant un amas maléfique de désespoir, de haine et de cruauté ... Dans sa mémoire, les hurlements de l'armure noire raisonnait encore et encore... Ce plaisir sans fin à devenir toujours plus fort et à provoquer toujours plus le chaos dans la vengeance... Il l'avait abandonner, pour choisir lui-même sa voie et à la toute fin, au moment de porter le coup de grâce, il s'était raviser, se raisonnant et se disant qu'elle souffrirait plus en ayant tout perdu ... Heureusement, il avait rencontrer d'autres personnes en chemin qui l'avait sauver de son propre désespoir, l'ayant pratiquement transformer en une machine au rythme stable d'apparence mais qui pouvait devenir frénétique d'un moment à l'autre... Mais là, il allait être tester en homme par le dieu de la guerre. Même si sur l'instant, il avait été heureux de voir qu'il avait colmater en partie la brèche du coeur d'Alice Féamor, la réalité le rattrapait avec cruauté ; il était sûrement mort. Ou plutôt, il était un vivant en suris. Pourrait-il simplement revoir sa famille, son aimée, ses amies - Alice - ?

S'il s'en sortait vivant, le premier qui insinuerait qu'il était un lâche irait se payer un tour chez Arès. Mais il sentit que Suzu s'était légèrement scarifiée ... Il devait y faire quelque chose aussi. Alors que cette dernière avait posé sa main là où son coeur battait tout en posant la sienne sur la poitrine du jeune homme,une faille lumineuse apparue sur la poitrine de celle-ci, laissant sortir ... Un fourreau. Atios posa la main d'Alice sur celui-ci. Il fronça les yeux tout en poussant un léger soupir, entre le gémissement de douleur et le désagréable. Aussitôt la main d'Alice avait été posé que les blessures de celle-ci s'étaient misent à se refermer d'elle-même, puisque le porteur d'Excalibur partageait avec celle-ci son pouvoir de régénération Des lucioles dorées, chaleureuse et agréable, s'étaient mise à voleter dans le jardin d'Angel's Sky, transformant cette endroit en un verdoyant et onirique paysage. Quand les blessures de la jeune demoiselle s'étaient refermées sans laisser de trace, la faille sur sa poitrine se referma, cachant son plus puissant artéfact là où personne ne devait le voir. Avalon, le fourreau de l'épée sacrée était de nouveau sceller en lui. Il lui fit un sourire en lui décoiffant les cheveux amicalement. L'inquiéter maintenant serait une mauvaise chose... Il allait revenir. Son discours de ce soir ne pouvait pas être la dernière chose qu'il ferait à Angel's Sky... Ce serait bête. Il regarda sa montre...

Woops, je suis un peu en retard sur le planning ... Dit-il pour lui-même.

Mais au fait... Où sa main avait été placée ?! ... Il la retira promptement, passant celle-ci dans ses propres cheveux, avec un petit rire nerveux qui se voulait être désolé. Mais il était en colère contre lui-même. Même si ce n'était qu'une dizaine de larmes, il les avaient de nouveau montrer, chose qui l'agaçait au plus haut point.... Il regarda alors sur les toits, deux lumières étaient apparue sur les toits et les regardait. Il était bientôt l'heure. Alexandra allait bientôt arriver... Et demain, ils partiraient pour Caelum. Enfin ... Il avait une raison de plus pour ne pas échouer...

Laxus m'a confier un important travail pour voir si je peux devenir un mage de rang S... Je suis malheureusement pris par le temps et je ne peux hélas pas rester plus longtemps. Je dois aller discuter avec ma soeur et préparer mon départ... Tu devrais aller te recoucher... Je te promet que je serais de retour dans une semaine ou deux je pense, alors attends-moi d'ici là..

<< Je devrais pas lui promettre ça ... Mais après tout... Il faut ce qu'il faut... >>

▬ Une dernière chose... Même si tu es heureuse de te battre ... Souviens-toi de ce que tu fais avant de porter le coup de grâce... Parce que tu es libre de ce que tu veux faire ou devenir. La magie ne fait pas la personne ... C'est celle-ci qui en détermine l'utilisation et personne d'autre. Souviens-toi de ceci quand tu te serviras de celle-ci .... Et ne t'abandonne pas au pouvoir. Parce qu'en bout de course, ce sera toi qui sera tenue pour responsable de ce qu'il t'a permis de faire... Que l'on te le reproche directement ou non.


Il la prit dans ses bras et la serra fort, comme il l'aurait fait avec sa petite-soeur. Puis il se dématérialisa pour réapparaître sur les toits, en compagnie de Remilia & Arthuria.

- - - -

Encore en train de jouer les mamans avec quelqu'un d'autre ?

Remilia, tais-toi ... Je lui ai dit des trucs pas très sympa ce matin.

Mais tu avais tout prévu non... ?

Chut. Je savais plus ou moins ce que je faisais et je pense qu'elle ira globalement mieux, mais je pensais pas qu'elle irait mal au point de se scarifier... M'enfin, si je lui ai dit tout ça, c'est parce qu'elle est en grande partie comme moi. Un grand pouvoir, que ce soit celui de l'épée sacrée, Gungnir ou ceux de Thanatos est dangereux... Trop de pouvoir en un seul être l'expose à la tentation d'en abuser... Et je suis le premier à le savoir, que ce soit maintenant ou il y à un ans... Et mon père est un bonne exemple de ceux qui abuse de leurs pouvoirs.

Gungnir n'a aucune mission sacrée... Donc tu peux réellement faire ce que tu veux de celle-ci. Je suis plus ou moins tienne. Donc peu importe ce que tu en fais..

Et moi je sais que tu fais de ton mieux avec l'épée sacrée, alors j'ai confiance en tes choix.

On va dire ça comme ça ... Alexandra arrive bientôt ?

Elle devrait plus tarder... Tu es sûr de vouloir lui parler avant de partir ?

C'est ma soeur, je dois quand même lui dire que je pourrais aller bientôt au casse-pipe.

Tu vas avoir des regrets si tu lui parles...

Oui, mais je dois quand même lui parler avant de partir.
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