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Quand la marchandise gigote, c'est flippant
 MessageSujet: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMar 27 Mar - 19:53

Senji Kiyomasa
Senji Kiyomasa

Crime Sorciere

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Dans l'épisode précédent

Les rumeurs circulaient. Oshibana avait un truc pas net à régler à propos d'un magasin. Mais avant de vous faire part de ça, il faut résumer ma dernière aventure. Je me suis lié d'une amitié fragile avec un gamin du nom de Chris. Il était capable de contrôler l'eau à sa guise. C'était à cause de ce katana qu'il traînait que j'avais envi de me dégourdir les muscles. J'avais fait un long voyage jusqu'ici et mes muscles commençaient à se coincer, à rouiller de toujours faire les mêmes mouvements de marche. Je crois qu'avec mes paroles, j'avais su le faire changer d'avis concernant sa Guilde. Il avait l'intention de quitter, mais il ne lui manquait qu'un avis pour pencher d'un côté. Je l'encourageais à devenir indépendant et à réfléchir sur sa décision. Je crois que choisir Blue Pegasus avait été un coup de tête ridicule. Avec ce combat qui m'a presque coûté un os, j'ai vu de quoi il était capable et s'il était sérieux dans ses propos, il deviendrait un mage redoutable sur la route comme moi. Peut-être qu'un jour, qui sait, une Guilde qui en vaudra le détour déciderait de l'engager et lui donner ce qu'il veut.

Alors revenons-en à ces rumeurs qui donnent froid dans le dos. Oui bon, je suis peut-être un type qui aime bien les bagarres, mais je reste curieux et cette histoire de fantôme ou de meurtrier caché dans une boutique de jouets, ça m'intrigue. C'est pour ça que j'ai cessé de voyager à pied et pris le train jusqu'à Oshibana. Une vieille dame s'assied à côté de moi, sa saccoche sur ses vieux genoux montrait qu'elle protégeait quelque chose de précieux. J'haussais les épaules et regardai à nouveau le paysage qui défilait par la fenêtre. J'espérais seulement que ce transport n'allait pas tarder. Je n'avais pas envie que ça se résoude avant que j'intervienne. N'importe qui aurait pu s'y rendre et me faire ch*er. Je regardai mon bras, tirai le bandage vers le haut pour regarder ma blessure qui était presque guérie et soupirai. Si au moins j'avais été patient et que le temps ne défilait pas aussi rapidement, j'aurais sûrement guéri et j'aurais été au maximum de mes capacités. Une nuit de repos n'était pas assez il faut croire. En plus, les bancs de la gare n'étaient pas confortables et je me réveillais aux quinze minutes pour me tourner dans l'autre sens. Mes paupières étaient lourdes et nous n'arrivions que dans une heure à destination. Voulais-je vraiment dormir à côté d'une vieille femme toute plissée? Rah et puis tanpis! Le crâne contre la vitre, cela me prit qu'une minute avant de sombrer dans le sommeil. Je me réveillai alors qu'il ne restait que quinze minutes au voyage. Je surpris la dame à dormir contre mon épaule. Les yeux sortis presque de mes orbites, je poussai sa tête dans le sens contraire avec mon doigt pour qu'elle dorme la tête dans l'allée. Celle-ci mâchouilla son dentier et se réveilla en essuyant ses yeux. Je profitais du peu de temps qui nous restait pour lui poser quelques questions concernant Oshibana. J'avais attendu jusque-là pour éviter qu'elle me raconte sa vie à travers cette histoire:


Dites donc ma vieille... c'est vrai cette histoire à Oshibana? Concernant le magasin de jouets et son marchand attaqué?

Oh! Bien sûr que c'est vrai mon garçon! Ne trouvez-vous pas ça étrange? Dans mon jeune temps, nous craignions le fermier d'à côté à cause de sa fourche monstrueuse!

Ahem... ouais bon euh, vous avez des détails là-dessus?

Des détails? Voyons voir ce que j'ai dans ma saccoche...

Je ne veux pas savoir ce qu'il y a dans votre saccoche MADAME! Dites-moi ce que vous savez sur l'AGRESSEUR!

Un ascenseur? Je ne sais pas s'il y en a dans votre hôtel monsieur...

Laissez donc tomber vieille cinglée! Vous parlez de fourche, mais dès qu'on vous parle d'agresseur... Pff! Allez vous faire fout**e!


Le train s'arrêta enfin. Je sortis de notre banquette en premier, le feu au c*l. Discuter avec cette vieille femme ne m'avait mené nulle part. Je me promenais donc dans Oshibana dans le but de trouver ce fameux magasin. Je ne savais pas sur quoi me baser parce que je n'avais jamais magasiné de jouets de ma vie. Mes parents l'avaient toujours fait pour moi. Ces parents qui vous surprotègent et qui vous gâtent alors que vous voulez seulement la paix. Quand on demande la paix, c'est là qu'on vous enferme dans votre chambre, croyant vous réprimander ou vous rendre service. Ils ne peuvent seulement pas comprendre comment c'est difficile de devoir traverser ces obligations familiales. Ça m'a toujours fait ch*er, mais j'suis passé à travers en m'enfuyant. Ce fut une de mes meilleures décisions à vie que de partir de cet environnement maudit qui m'a pourri la vie. Toutes ces religions, je n'en pouvais plus, toutes ces lois, toutes ces conditions, c'en étaient assez.

J'arrivai finalement devant un magasin où des banderoles de sécurité avaient été posées tout autour pour empêcher quiconque d'entrer. Il y avait aussi des gardes aux entrées et sorties au cas où le meurtrier en question déciderait de s'échapper. Pourquoi devais-je avoir affaire à des gardes alors que je venais d'en balancer un décédé dans une rivière. Je m'approchai de la vitrine du magasin et fis de l'ombre avec mes mains pour mieux regarder l'intérieur de la boutique. Me voyant traverser la limite permise pour quiconque, un des gardes vint me voir et me touchai l'épaule pour que je me retourne vers lui. Je n'avais pourtant pas terminé d'inspecter les lieux de l'extérieur et je voulais m'assurer que certaines choses soient enregistrées dans ma tête avant de me lancer dans le flot de l'action. Enfin, je ne savais même pas si j'avais à me battre, mais un truc pas net comme ça, on pouvait pas en sortir sans faire couler un peu de sang...


Monsieur? Il est interdit de franchir la ligne délimitée par-

Chhhhhh! Taie-toi je regarde...

Mais, monsieur, je vous demande de reculer s'il vous plaît...

Que tu sois poli ou non avec moi mon gars, ça ne changera pas ma façon de penser. Dégage et laisse-moi faire.

N'attendez pas que j'appelle des renforts...

Si ça peut fermer votre grande g*eule, faites donc! J'attends que ça!


Alors que l'homme devenait rouge de rage, quelque chose de solide et d'imbibé de sang se cogna contre la vitrine à l'endroit exacte où je regardais dans le magasin quelques secondes plus tôt. J'eus un mouvement de recul et un sursaut puisque je ne m'attendais pas du tout à ça. Mes yeux se rivèrent sur l'autre garde qui se tenait devant la porte qui parlait à une fille. De ce que je pouvais entendre, elle demandait l'autorisation d'entrer pour résoudre l'enquête. Les poings serrés, les dents rageuses, je me postai devant la jeune fille et dévisageai de mon plus mauvais regard le garde. Je ne pouvais pas m'empêcher de l'engueuler pour son mauvais service:

Hé co**ard! Tu vas me laisser passer aussi! Je suis venu que pour ça! Ne me dis pas que tu vas laisser une gamine entrer et pas un mage de mon statut?

Attendez monsieur. Vous venez de quelle guilde?

Aucune! Alors, vous allez arrêter vos co**eries et me laisser y aller?

Si vous pensez pouvoir faire une différence. Je ne vois pas où est le problème...

Finalement!


Ils étaient vraiment dans la m**de jusqu'au cou s'ils ne demandaient pas une preuve quelconque pour pénétrer à l'intérieur. La jeune femme devait encore être derrière moi et s'attendait probablement à des excuses de ma part. Je la regardais, haussai les épaules et me rendis à l'intérieur en défonçant la porte de mon pied. Rien de nouveau jusque-là...
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMer 28 Mar - 13:04

Anonymous
Invité


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Cette horrible mission avec tous ces horribles rats était enfin terminée. Seiren voulait absolument quitter cette ville et au plus vite. Elle n’en n’avait pas eu la plus belle impression ou du moins, les sous-terrains de la ville n’avaient pas été les plus accueillants.
Même si au dehors, l’agitation qui régnait était similaire à toute ville de Fiore, la jeune femme ne désirait pas s’attarder.
Le couple d’aubergiste qui lui avait offert l’hospitalité pour la nuit, s’était précipité à sa poursuite, alors qu’elle venait tout juste de les quitter pour se rendre à la gare. Apparemment, il y avait eu un incident tragique à quelques rues de là, dans une boutique de jouets. Tous deux connaissaient les propriétaires de la boutique- des gens biens, selon eux- mais Seiren ne prit pas cette remarque en note et se fichait d’ailleurs pas mal de leur opinion.
Enfin, ils n’avaient pas les détails de l’histoire, mais ils argumentèrent qu’ils se sentiraient rassurés si elle acceptait d’y faire un tour et d’apporter son aide.
Le mage n’en n’avait pas du tout envie, mais devant leur insistance, elle soupira avant d’acquiescer d’un signe de tête… Tout en précisant que si il n’y avait pas de mission officiellement publiée, peut-être qu’on refuserait même sa présence sur les lieux. Le vieil homme et son épouse sourirent simplement à cette remarque et lui indiquèrent le chemin à suivre pour rejoindre la boutique… Comme si de rien n’était.

Malgré un soleil déjà éclatant, l’humeur de Seiren avait chaviré. Irritée et de mauvaise foi, tout le long de son trajet, elle ronchonna et la froideur qu’exprimait son visage habituellement se lisait de plus en plus, à en effrayer certains passants qui osaient s’attarder à la regarder.

Mais arrivée au coin de la rue, la jeune femme se calma toute seule. Les gardes tentaient tant bien que mal de dissiper une foule de voyeurs et de journalistes. Le périmètre de sécurité était même plus grand qu’à l’accoutumée. Cela semblait bien plus grave qu’un simple incident de quartier. Seiren commençait à penser que cette ville était maudite.

Elle se faufila parmi les curieux et passa sans heurt le cordon. Elle ne fit même pas attention au garde qui l’interpelait tout en retenant un fort mouvement de foule. Elle passa devant la vitrine de la boutique… Les enquêteurs étaient soit déjà repartis, soit pas encore arrivés. La jeune mage se planta devant le garde qui surveillait l’entrée.

« Que s’est-il passé ? Je suis mage… Racontez-moi. »

Pour une jeune femme de ce gabarit, afficher autant de confiance et d’autorité détonait toujours. Le garde semblait plus qu’interloqué et resta muet pendant quelques instants jusqu’à ce qu’elle relève ses longs cheveux et tirent son col de veste en arrière. La marque de Fairy Tail était dessinée sur sa nuque. Il se confondit en excuse, mais avant qu’il ne puisse en dire plus, une femme d’âge moyen se jeta sur Seiren et lui agrippa violemment le bras.

« Faites quelque chose ! Si c’est Fairy Tail, vous pouvez faire quelque chose ! Mon mari… Mon mari… Tout seul… Il était enfermé… Seul… »

Alors c’était elle l’épouse... Elles étaient toutes tellement… Hystérique. Enfin cela pouvait se comprendre. Mais tout de même. Le discours de la femme ahurie était des plus incohérents et ne montrait que sa détresse. Le garde tenta de la calmer et la confia à un de ses confrères avec pour ordre de la conduire auprès de son mari à l’hôpital. Seiren en conclut qu’il n’était pas mort… Malgré l’énorme quantité de sang qui s’étalait sur le sol de la boutique.

« Comme vous l’aurez compris, c’était l’épouse du propriétaire de la boutique. Apparemment ce dernier serait resté toute la nuit dans son magasin, enfermé de l’intérieur et elle l’a trouvé ce matin, par terre, agonisant dans son propre sang… Les secours hospitaliers ont conduit le mari en soins intensifs et il serait dans le coma. On n’en sait pas plus pour l’instant. Les enquêteurs ne sont pas encore arrivés… »

Le garde semblait particulièrement touché par leur propre inefficacité, mais Seiren le laissa à ses pensées.

« Très bien, je vais aller jeter un coup d’œil à l’intérieur... »

Mais la jeune mage fut coupée dans son élan par... Une personne incontestablement rustre et mal élevée. L’homme s’était interposé entre le garde et elle et s’était comporté de façon un peu trop injurieuse à son goût. Le garde avait été quelque peu malmené par cette interruption et décida de laisser faire l’étranger. Seiren vit cela d’un très mauvais œil… Juste parce qu’il avait dit qu’il était mage, le garde le laissait entrer ? C’était inadmissible. Et pour qui se prenait-il ce type ?! Il l’avait traité de gamine ce malotru ! L’humeur de la jeune femme ne s’arrangeait guère. Même si au début, elle ne tenait pas spécialement à aider sur cette affaire, elle changea rapidement d’avis. Comme si elle allait laisser n’importe qui lui passer devant sans rien dire. Elle foudroya le garde de ses yeux réprobateurs, puis entra à son tour dans la boutique en refermant derrière. Message implicite : que personne d’autre n’entre !

Le prétendu mage se tenait là et observait tout ce qui se trouvait autour de lui. Seiren fit le tour de pièce en un regard et pensant immédiatement que si elle devait utiliser sa magie ici, il y aurait forcément des dommages collatéraux. La boutique était bien plus petite que ce que ne laissait présager la devanture.
Puis la jeune femme se posta devant l'odieux personnage et lui bloqua le passage.

« Je peux savoir pour qui vous vous prenez ? Les curieux et autres détraqués attirés par les faits divers et le sang ne sont pas les bienvenues... Ce n’est pas un jeu ici, alors sortez. »

Elle n’avait pas vraiment haussé la voix, ni même exprimé le moindre énervement. Mais la froideur de sa voix résonna dans toute la pièce…
Le regard de Seiren fut soudainement attiré par un mouvement, venant de derrière l’inconnu à la carrure imposante. Quelque chose qu’elle n’eut pas le temps d’identifier fonça sur eux telle une fusée. La jeune mage poussa sans ménagement l’homme sur le côté qui heurta une étagère… Quant à elle, elle eut tout juste le temps de se baisser et de voir la couleur du sang…
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyVen 30 Mar - 2:03

Senji Kiyomasa
Senji Kiyomasa

Crime Sorciere

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J'entrais donc en sauvage dans cette boutique pitoyablement colorée. Je regardais à gauche et à droite avant de me diriger vers la vitrine où j'avais regardé plus tôt. La boule sanglante avait laissé sa tache contre la vitre. Je fronçai les sourcils et y posai deux doigts. Le sang était encore frais et quelque chose de magique en émanait. La gosse entra donc à son tour et fit claquer la porte derrière elle. Elle avait le feu au c*l ou quoi? J'haussai les épaules et continuai mon enquête personnelle. Je cherchais cette boule humide qui devait traîner dans le coin, mais je ne m'apercevais de rien. Cette boule ne pouvait pas être le fruit de mon imagination puisqu'elle avait laissé sa trace sur la vitre. Je me relevai et examinai le plancher. Je remarquai les taches de la même consistance qui faisaient des marques de cercle, comme si celles-ci étaient des pieds de fée sans orteils. Passant entre deux étagères, la gosse vint me barrer le chemin. Je pensai qu'avec une attitude pareil, elle allait m'engueuler comme du poisson pourri, mais son ton de voix restait d'une même tonalité cristalline et glaciale. Cette naine ne me faisait pas peur et si elle pensait me faire adopter son autorité, elle se met le doigt bien profond dans l'oeil. Les bras croisés, l'air maussade, j'attendis tout de même qu'elle termine ses compliments à deux balles avant de lui répondre. Je sais que je suis un curieux détraqué amoureux du sang, mais qu'elle s'en rende compte d'elle-même, c'était assez surprenant. Après tout, la petite n'était pas blonde hein...

C'est plutôt toi qui devrais arrêter de penser que cette boutique de jouets est un jeu. Si tu penses avoir la place pour toi toute seule pour mater les babioles, je vais t'-

Qu'est-ce qui lui prenait? Je n'avais même pas fini de parler qu'elle me poussait contre une étagère qui faillit fouttre le camp. Je la vis aussi qui se penchait. Donc cette manoeuvre n'était pas pour me faire ch*er, mais pour me protéger d'un truc. Je me remis bien droit et essuyai la poussière qui venait de se coller contre mon manteau et croisai les bras à nouveau. J'avais une de ces envies de lui faire prendre la fenêtre en pleine g*eule, mais nous avions un problème plus urgent à régler que de faire plaisir à Barbie. Elle ne pouvait pas être seule dans cet endroit lugubre et peu éclairé. Même si elle faisait partie d'une Guilde Légale, cette esclave du Conseil n'était pas une priorité de destruction dans ma vie puisqu'elle a fait ses choix.

Écoute minus, je n'ai rien contre toi pour l'instant, alors n'allume pas un feu là où y'a de l'essence, tu saisis? Je suis là pour la même raison que toi alors évite de me faire ch*er ou j'agirai en conséquences.

Qu'elle pige ou pas mes mots, mon regard sérieux et froid n'avait guère l'air d'un type qu'on voit tous les jours dans la rue. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'elle réponde ou quoi que ce soit, alors je me concentrai sur les prochains projectiles et les traces au sol qui menaient à quelque part. Je ne me gênai donc pas pour pousser la jeune fille à mon tour pour qu'elle se barre de ma route et continuer cette enquête perso. Tout en marchant lentement, mais en étant stressé par l'autre qui fait son adolescente en pleine crise, j'eus un réflexe suffisant pour arrêter un projectile provenant d'une des étagères à ma droite. Coincé dans ma main, ce truc gigotait comme si c'était un poisson. En le regardant de plus près, je remarquai qu'il avait la forme d'un bras. C'était petit, mais suffisament détaillé pour que je puisse l'identifier. Alors que je me retournai pour le montrer à l'autre, il me glissa entre les doigts et bondit sur les obstacles pour disparaître. J'ouvris ma main où la tache de sang avait laissé sa trace et regardai la petite dans les yeux sévèrement.

Ce truc... c'était un bras...

Je me précipitai donc où ces fameux pas menaient et justement, ceux-ci me montrèrent l'origine de tout ce spectacle morbide. Il y avait une flaque de sang au sol où nous pouvions voir qu'un homme y était couché plus tôt. À son centre, nous pouvions voir une poupée couchée sur le ventre, imbibée de sang comme si on l'y avait trempée pendant des heures. Cela me paraissait trop étrange puisque si une poupée y était tombée, elle aurait été salie que d'un côté et pas agir comme un éponge. Je me mis donc prêt, en position de combat et attendis de voir si cette recherche faite maison avait porté fruit.

S-s-slice! Allez, réveille-toi mon gars, j't'attends!

Les avants-bras tranchés avec mes bagues coupantes, mes fameuses lames reluisantes de sang en sortirent et manquaient même d'espace à cause de la petitesse du magasin. Je n'avais pas beaucoup d'espace pour manoeuvrer sans découper la marchandise, mais si nous voulions nous débarrasser du problème, il ne fallait pas penser aux conséquences de nos actes. La poupée se mit à grouiller. Le sang sur elle coulait comme s'il était crée par elle, mais il ne s'accumulait pas au lot. Par contre, il semblait toujours en mouvement en surface. La chose se servit de ses bras pour se relever d'elle-même, mais lorsque son visage fut relevé, mon coeur s'arrêta de battre deux secondes et repartit à vive allure. Jamais je ne pouvais penser qu'une poupée pouvait avoir cette horreur comme visage, mais j'étais prêt à la découper en morceaux. Munie d'un masque, lèvres manquantes, regard de cinglé, on se croyait à la fête de l'halloween. Celle-ci me lançait ses bras comme projectiles. Je pus en découper un en deux, mais le second fut contrôlé à distance et glissa sur le plat de ma lame. Mon visage eut un réflexe utile que de se déplacer légèrement du côté opposé. Ses bras que je pensais contondants, étaient tout à fait tranchants. En y repensant, j'ouvris ma main et regardai à nouveau. Je voyais deux fines entailles et mon sang s'était mélangé au sien lors de l'opération. Le bras tranché se reforma de lui-même et avec son jumeau, ils revinrent trouver leur hôte pour reprendre leur place. Je serrai les dents, mécontent de cette surprise et en même temps, satisfait de voir que la magie du sang pouvait avoir plusieurs formes...

[HRP: J'ai trouvé cette image que je croyais qui s'agencerait bien avec la poupée...]
Spoiler:
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyLun 2 Avr - 14:49

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HRP : Même... Même pas peur !


Seiren se releva juste après qu’il l’ait poussé. Elle soupira en marmonnant un léger « Et c’est moi la gamine ? »
Ce rustre, hargneux lui sembla bien pathétique pendant un instant. Mais si il voulait être là, elle ne pouvait rien y faire. Chacun ses choix. Et étant donné qu’il se disait mage, elle ne se retiendrait pas. Puis l’étrangeté de ce qui se passait dans cette boutique calma la colère qu’elle ressentait envers lui.
Un autre projectile avait été lancé ? En tout cas rien de bien puissant puisqu’il le stoppa aisément.

« Ce truc... c'était un bras... »

Elle regarda l’objet « s’enfuir », sautant d’obstacle à obstacle. Un bras ? Cela devenait plus qu’étrange. Cette ville et ses habitants vivaient des expériences de plus en plus invraisemblables.
Ah et ce goût de ferraille dans la bouche… C’était tout ce sang. Au vu de la taille de la flaque, c’était étonnant que le propriétaire soit encore en vie. La jeune femme mit du temps à comprendre que l’objet imbibé de sang était une poupée. Comment était-ce même possible ? En quoi était faite cette poupée ? Et au-delà de ça, le sang… Le sang semblait vivant. Comme si il fourmillait sur le jouet. C’était abject. Seiren n’en croyait pas ses yeux et sa stupéfaction augmenta d’un cran quand la dite-poupée se releva d’elle-même.
La jeune femme en eut le souffle couper et fit un pas en arrière. Certes, elle-même n’avait jamais eu de poupée, mais si ça ressemblait à ça, elle remerciait ses bourreaux. La surprise passée, il n’était pas déconcertant de voir la poupée attaquer.
L’autre mage était en première ligne, Seiren se contenta donc d’observer la situation. Et à l’apparition de sa magie, cette dernière pensa que cela pourrait être soit, un avantage soit, un inconvénient, qu’il emploie une magie du sang similaire à ce qu’ils affrontaient.

Mais le sang était-il vraiment le seul fil conducteur ? Et quand bien même, il y avait forcément autre chose là-dessous. La poupée semblait parfaitement contrôler ses « parties » d’elle-même, adaptant rapidement ses trajectoires d’attaque. Elle réitéra son assaut à deux reprises. Seiren esquiva facilement. Mais au passage de ces projectiles, puis après leur déroute, de nombreux autres objets tombaient au sol et prirent soudainement vie lorsqu’ils étaient couverts du même sang.
Même si les attaques étaient simples à esquiver, c’est en perdant quelques mèches de cheveux que Seiren en comprit la dangerosité. Et petit à petit, plus d’une vingtaine d’objets virevoltaient et fonçaient sur les mages. Il y en avait dans tous les sens.
Elle qui n’avait pas encore activée sa magie n’hésita pas une seconde quand une pluie de projectiles allait s’abattre sur eux.

« Jiba ~ Hiketsu ! »

Elle s’était déplacée devant l’autre mage et en instant, tout ce qui se trouvait devant et au-dessus d’eux fut violemment propulsé en arrière. Retour à l’envoyeur si on pouvait dire cela ainsi.

Le silence s’imposa pendant quelques minutes. Et le désordre causé par ce rejet en était le témoin.

Puis, dans un bruit de craquement d’os, la poupée qui avait été ensevelie se releva et se trouvait à présent en suspension dans les airs, prête à utiliser comme arme tout ce que le sang avait sali jusqu’à présent…
La danse reprit et les esquives à répétition également. Ils tournaient littéralement en rond et perdaient leur temps. L’agacement de la jeune femme se faisait sentir… Il fallait terminer le travail et pour cela, s’en prendre directement au cœur du problème.

Alors sans se soucier de la brute qui se trouvait dans la même pièce qu’elle, Seiren activa sa technique de déplacement. Le halo qui s’échappait de ses bottes et de ses gants nouvellement formés éclairait d’une lumière douce les zones où se déplaçait la jeune femme.
Dans un espace aussi petit, contrôler cette technique s’avérait plus difficile. Mais cela faisait un excellent entraînement. Et au moins maintenant, il n’y avait aucun doute à ce qu’elle soit plus rapide que tous les projectiles que la poupée pouvait envoyer.

« Cela devient ennuyant. »

Son regard froid se fit l’espace d’un instant plus incisif. Et une seconde plus tard, Seiren se retrouva au même niveau que la poupée, qu’elle ne manqua de frapper en plein dans l’abdomen. Le jouet se brisa en quelques morceaux et retomba au sol, dans son propre sang pour ne pas le dire avec ironie. Mais dans ce jeu de forces physique, la jeune mage de Fairy Tail ne fit pas attention au masque qui s’était détaché du visage de la poupée lorsqu’elle l’avait frappée…
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMar 3 Avr - 2:28

Senji Kiyomasa
Senji Kiyomasa

Crime Sorciere

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Suite aux projectiles coupants qui me furent lancés, la poupée ne chômait pas et enchaînait à contrôler les jouets qui se trouvaient tout autour. Enfin, que ceux qui avaient la trace de son sang. D'ailleurs, il ne s'empêchait pas de contrôler ma main pour qu'elle me frappe au visage. J'essayai d'éviter les projectiles tout en éloignant ma main loin de mon visage avec mon autre. Je commençais à en avoir marre de tout ce qui se passait ici. Je forçai donc ma main à s'écraser au sol et j'appuyai avec mon pied dessus pour la faire cesser de grouiller. Je me faisais souffrir à devoir mettre mon poids sur ma propre main, mais ce n'était rien comparé à ce que j'avais déjà vécu auparavant. De la façon dont je mettais mon poids sur mon membre, il n'y avait aucune chance que je me brise les doigts, mais pour une foulure au poignet, cela dépendait de comment cette poupée s'y prenait pour contrôler. Je n'étais pas vraiment dans une position pour aider l'autre à nous débarrasser de ces objets volants. D'ailleurs, elle se mit directement devant moi pour lancer une sorte de vague invisible qui ravageait les trucs nous entourant. Évidemment, elle ne pourrait pas me protéger à tous les coups et je devais me sauver le c*l. Il fallait que je maintienne ma main immobilisée parce que sinon, ça allait sûrement se retourner contre moi. Je me mis donc, de ma main libre, à arracher mon bandeau qui me couvrait l'oeil tout en grognant ma technique:

FAITH PROTECTION!

Un bouclier aussi rouge et transparent que mes lames vint se créer, soutenu par l'absence de mon oeil. Tout en effectuant des rotations de mon corps pour déplacer le bouclier et me protéger des projectiles. Malheureusement, cette efficacité ne fut que temporaire que je me fis attaquer de tous les côtés. Mon bouclier ne pouvait pas tout couvrir. Je m'enrageais donc contre moi-même et fis cesser le bouclier de fonctionner révélant les cicatrices de mon oeil absent. Je fis apparaître à nouveau ma lame à mon avant-bras et découpai tout ce qui se jetait sur moi sans relâche. J'en avais oublié ma main qui était contrôlée par quelqu'un d'autre, mais je m'en foutais. J'en avais marre de rester coincé comme un handicapé alors que je pouvais très bien me battre. D'ailleurs, la gamine trouvait cela lassant et elle accéléra son rythme pour attaquer la poupée directement alors que j'occupais les jouets qui s'abîmaient de plus en plus. Alors que la poupée retombait dans la marre de sang, tous les jouets cessèrent de faire leur singerie. Ma main cessa de me désobéir et le calme reprit son cours. Je m'approchai sans peur ni crainte justement de la chose et planta ma lame dans son coeur pour constater que la magie l'avait quittée. Me donnant un élan de mon avant-bras et relâchant mes lames sous leur forme originale, la poupée traversa la fenêtre d'en avant dans un fracassement de vitre qui surprit les curieux toujours postés en avant. Je grognai à nouveau et remis mon bandeau sur mon oeil avant de prendre le masque tout intact qui avait quitté le visage de notre adversaire. Ce fut les mains derrière la tête que je sortis de la boutique. J'étais redevenu calme et ça m'en donnait presque le goût de dormir. Les gardes se rassemblèrent autour de la poupée ensanglantée et je me mis à leur expliquer tout en ignorant ce que la jeune fille pouvait bien penser:

Alors, mes chers incompétents, voici votre... preuve? Truc? Machin qui tue les vieux? Enfin bref, cette poupée, lorsqu'on lui met un masque au visage, elle s'anime... Pourquoi me direz-vous mon cher Watson? Hé bien, en tant qu'enquêteur principal de cette affaire, c'est qu'entre le propriétaire de la boutique ou la femme, vous avez celui qui utilise de la magie illégalement! Je dirais même que... Barbie a rejeté Ken pour une seconde fois...

Et... vous êtes certain de ce que vous avancez... monsieur?

Bah ouais, pourquoi ça ne serait pas ça? Je peux avoir mon argent maintenant?

Et vous Mademoiselle? Qu'en pensez-vous?

Hey! Je veux mon argent! Donnez-moi mes jewels que je me casse loin d'ici et que je ne revois plus vos sales tronches!

Mais... calmez-vous!

Je suis très calme! Vous n'avez pas besoin de l'avis d'une feignasse pour ça... allez... Ça commence à chlinguer rare par ici...


Ils attendaient l'avis de la mage de Fairy Tail avant de me donner ce dont j'étais venu chercher. Je veux bien croire que certaines personnes, en voyant une poupée d'une laideur aussi rare peuvent avoir un mouvement de recul, voir trouver ça flippant. Perso, j'ai trouvé cette expérience plutôt bien ordinaire. Je me faisais lancer des meubles que je pouvais découper facilement. Même s'ils revenaient sans relâche, cela m'a permis de renforcer mes bras pendant que je donne des coups de lame. D'ailleurs, peut-être que ça m'a permis d'être d'un niveau où je pourrai couper plus d'un gros arbre à la fois. Ah ouais, ça serait que trop utile. Enfin, s'il y a un Chris qui se cache en bas d'une colline en tout cas... Je croisais les bras, battais du pied contre le sol pour montrer mon impatience de la lenteur de la jeune femme. Je voulais que partir d'ici. Voir autant d'esclaves du Conseil en même temps et pendant autant de temps, ça m'énerve. Si je ne partais pas de cet endroit, je crois que je vais tous les tuer... Ça ne ferait que me rendre service après tout... On ne peut pas dire que j'aie apprécié de travailler avec une gamine avec un aussi mauvais caractère, mais je ne peux pas nier qu'elle n'a pas essayé de me protéger. J'attendais qu'ils finissent de discuter entre serviteurs du bien avant de me retrouver seul avec elle. Si elle avait l'intention de partir maintenant, je voulais seulement lui dire quelque chose. Les bras croisés, les yeux regardant ailleurs, les joues rougies, c'était presqu'en boudant que je lui dis:

Me... Merci... C'est tout, tu peux partir maintenant et NE ME REGARDE PAS COMME ÇA!

Dis-je en lui tournant le dos, mais en n'avançant pas pour autant.
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMar 3 Avr - 17:09

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Il avait littéralement terminé le travail… En tout cas à sa façon. Pendant la petite bataille qu’ils avaient mené contre les jouets, elle ne s’était pas vraiment préoccupée de ce qui lui arrivait et de ce qu’il pouvait bien fabriquer. Mais à la base, il pensait pouvoir agir seul, alors elle l’avait laissé se débrouiller. La seule chose qui l’avait rendu curieuse, c’était ce bandage et cet œil manquant… Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Mais le comportement antipathique de cet homme, lui fit oublier sa question…
Et puis Seiren avait remarqué que bien que sa magie ne soit pas encore pleinement développée, il savait l’utiliser et qu’elle n’en restait pas moins efficace. Elle se dit qu’avec le temps, l’homme à la magie de sang allait vraiment devenir redoutable. Et avec un caractère pareil, il serait totalement imprévisible. Elle sourcilla… D’ici à ce qu’ils se recroisent à nouveau, elle aussi se serait améliorée et elle pourrait le remettre à sa place comme il le fallait. Car ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

Elle l’observa fanfaronner fièrement devant les gardes et réclamer son dû avec toujours autant d’amabilité. Elle-même ne pouvait pas donner de leçon, car elle n’était pas des plus amicales et chaleureuses, mais éducation forcée oblige, elle savait rester polie. C’était la moindre des choses selon elle.
Seiren sortit de ses songes quand un garde l’interrogea à son tour pour qu’elle confirme ou non les dires de l’autre mage. Et encore une fois, il l’avait insultée. « Feignasse » ?!
La jeune femme commençait à bouillir à l’intérieur et serrait les dents pour ne pas lui faire le plaisir de répondre à son attaque. Mais son énervement se fit sentir à chaque mot, tranchant, incisif, glacial.

« Ne vous inquiétez pas, il n’est stupide qu’en apparence. Sa déduction est bonne. Le propriétaire s’est certainement essayé à la magie et les choses ont dérapées. Tout ce qui reste de cette magie est concentré dans ce masque. Je vous conseille de le détruire rapidement. … Ah et là aussi il a raison, vous devez nous payer maintenant. »

Le garde acquiesça tout en prenant des notes pour leur rapport. Et le masque fut immédiatement emmené. Le responsable apporta les récompenses aux deux mages puis les gens du Conseil quittèrent les lieux petit à petit. Le périmètre de sécurité resterait encore en place pendant quelques jours, mais les curieux s’étaient déjà dispersés.

Seiren allait également reprendre sa route au moment où l’autre mage prit la parole.

« Me... Merci... C'est tout, tu peux partir maintenant et NE ME REGARDE PAS COMME ÇA! »

Sur le coup, elle n’était pas certaine d’avoir bien entendu et le fixait perplexe. Surtout qu’elle ne saisissait pas bien pourquoi il lui disait merci. En le voyant étrangement rougir, s’énerver, puis lui tourner le dos, Seiren ne put retenir un franc et doux éclat de rire qui résonna un instant dans la ruelle.

« Bizarre… Vous êtes vraiment bizarre. Moi qui pensais être contradictoire, mais alors vous, c’est bien pire. Dans un sens, c’est rassurant… »

La jeune mage s’était déplacée devant lui pour lui faire face avant de dire cela. Ses yeux mauves toujours aussi directs affichaient une expression malicieuse. Elle avait été un brin moqueuse. Et son agacement avait disparu lorsque son premier rire éclata. Mais tout ceci était tellement rare pour elle que sa surprise put se lire sur son visage. À présent, c’était elle qui était gênée et qui lui tourna le dos. Elle voulait partir, mais ses lèvres laissèrent échapper quelques mots.

« Mmm… Et bien de rien… »
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMar 3 Avr - 20:35

Senji Kiyomasa
Senji Kiyomasa

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Elle devait bien se demander pourquoi je la remerciais. C'était simple. Si elle se souvenait ce qu'elle avait fait dans la boutique, elle saurait de quoi je parle. Elle m'avait poussé alors que je me faisais attaquer dans le dos. Si elle ne l'avait pas fait, je me serais sûrement pris le membre mortellement. Et puis, quand elle a repoussé les jouets pendant que j'étais occupé avec ma main. Elle m'avait sauvée deux fois pendant que je faisais le clown avec ma main inutile et complètement débile. Je me serais très bien débrouillé seul dans cette mission, mais je ne pouvais pas nier ses bonnes actions. J'avais l'impression d'être ridicule à ce moment-même puisqu'elle se moquait un peu trop bruyamment à mon goût. La rue était redevenue déserte alors l'écho était bruyant. D'ailleurs, la gamine me traita de mec bizarre. Et comment ça contradictoire? Qu'est-ce qui lui prenait à me qualifier de la sorte? Pfff! Je suis comme je suis, un point c'est tout. J'étais rassurant à ses yeux? D'abord elle m'insulte en me traitant de type bipolaire et ensuite, elle me prend pour un nounours de la place. Non mais franchement, c'est elle la bipolaire qui ne sait pas quoi dire sur les gens qui passent... Je la sentais elle aussi immobile, dans mon dos. Je jetai un oeil par-dessus mon épaule par curiosité et elle me faisait dos. Nous avions l'air de deux vieux ennemis qui retournent dans leur campagne respective après avoir travaillés main dans la main.

En quoi suis-je rassurant? Tu m'as pourtant vu utiliser mon sang pour la magie... Et tu trouves ça rassurant? Tch! T'es folle!

Je voulais comprendre en quoi ce compliment pouvait bien s'adresser à une grosse brute comme moi. On m'a toujours craint, on a toujours fuit, pourquoi un enfant n'hésiterait pas à venir vers moi? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter autant d'affection? J'ai toujours agi pour éviter de me faire ch*er et de faire ch*er les autres. J'ai toujours vécu pour m'éloigner de ce peuple esclave. J'en avais marre d'être vu comme n'importe qui. Je savais que j'étais différent, que dans chacun de nous, nous sommes différents. Il faut croire que ça n'a pas plu à ceux qui s'assoient sur leur statut hautain pour se faire respecter. Perso, j'ai vu que la violence pouvait faire un tas de choses et pouvait me laisser traverser des limites que je ne pouvais pas accéder sans elle. J'eus un flash instantané qui me rappela que la jeune fille venait d'une Guilde. J'avais rencontré Chris qui n'aimait pas son statut de faire partie d'une Guilde, alors peut-être que l'opinion de celle-ci changerait...

Dis... c'est comment Fairy Tail?
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyMer 4 Avr - 1:57

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Seiren n’était certes pas trèès grande et puis face à un type de cette stature, elle voulait bien admettre qu’elle puisse passer pour une « gamine ». Mais, encore une fois, il l’insultait avec insolence. Folle ? En quoi, pouvait-elle paraître folle ? Son attitude à elle était tout à fait banale. C’était sa normalité à elle. Et il n’avait rien à redire.
Ce mot avait été la goutte qui fit débordé le vase.
Elle se planta devant lui, main gauche sur la hanche, main droite pointant… Non. Tapant à répétition le torse de l’homme. Tout du long, elle rythma ses petites frappes par ses mots :

« Gamine. » Frappe. « Minus. » Frappe. « Feignasse. » Frappe. « Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi… » Frappe. « Grossier et insultant. »

Seiren le forçait à reculer et voyant le mur se rapprocher derrière lui, elle frappa un peu plus fort pour que ses jambes cèdent. Maintenant c’était elle qui le toisait de ses prunelles mauves, aussi froides que sévères.

« Et après, vous me remerciez. Et encore l’instant d’après, vous vous énervez et ordonnez que je parte. Vous êtes totalement contradictoire. Ou alors devrais-je dire fou ? Mais le plus important, c’est que tout le monde est un peu comme ça. Moi la première. Mais chez vous, c’est plus extrême. Du coup, on se sent moins bizarre face à vous. Mais c’est aussi… Déroutant et énervant. »

Elle avait tapé du pied pour appuyer ses derniers mots, mais pas sur le sol, plutôt sur le torse du mage. Elle ne s’en était même pas rendue compte… Vu qu’elle s’était un peu embrouillée toute seule.

« Et puis votre magie de sang n’a rien à voir là-dedans. Je me fiche bien de l’aspect que peut avoir votre magie. De la magie c’est de la magie un point c’est tout. Ca prend juste la forme qui correspond le mieux à son utilisateur. Alors où est le problème ? »

Seiren soupira et croisa les bras sur sa poitrine. La jeune femme aux longs cheveux bruns n’avait pas vraiment haussé la voix, mais il était clair qu’elle avait retenu tout ça en elle un peu trop longtemps. Et elle se sentit subitement plus calme à l’intérieur. Et à ce moment-là, la dernière question de son acolyte du jour lui revint…

« Ah et pour Fairy Tail, c’est… Bruyant. Et aussi solidaires, même lorsqu’ils détruisent tout autour d’eux. Ils sont spécialises pour ça en même temps, donc ils n’ont pas vraiment le choix. » Elle ajouta… « Tous des fortes têtes je dirais. Des caractères bien trempés. Des personnalités souvent opposées. Mais qui savent s’unir quand il le faut et laisser les gens seuls quand ils en ont besoin. »

Elle s’arrêta un instant et soupira.

« Encore heureux, sinon je ne serais pas restée bien longtemps dans cette guilde. Enfin… Il y a un respect mutuel. Et tout ce mélange fait sans doute la force de la guilde. »

Même si elle ne s’était pas inclue dans ses paroles, Seiren comprit, qu’au final, elle-même y correspondait bien. Légèrement troublée, elle baissa la tête et se rendit compte qu’elle avait toujours son pied sur le torse de l’autre mage dont elle ignorait toujours le nom.

« Ah ! ... »

Il était difficile de faire plus embarrassant et elle avait causé cette situation toute seule. Le rose aux joues, elle releva immédiatement son pied…
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptyJeu 5 Avr - 3:01

Senji Kiyomasa
Senji Kiyomasa

Crime Sorciere

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Dire que je m'attendais à avoir une discussion tranquillement dos à dos avec elle, là voilà qui s'énerve... encore! Enfin, il faut plutôt le deviner dans sa façon d'agir que dans sa voix ou par son expression faciale. Il fallait dire qu'elle n'exprimait pas grand chose la naine! Elle se déplaça et me fit face en se déplaçant de mon côté handicapé. Donc en me retournant, c'était clair que j'étais surpris. Par la main sur sa hanche et le doigt qui me pointait, la petite allait m'engueuler c'était clair. Enfin, son ton de voix restait toujours aussi neutre, mais elle y allait de façon provocante. Elle me tapota le torse, ce qui me fit reculer. Elle répéta en même temps les mots que j'avais employés à son égard. Pourquoi je reculais? J'avais pas envie de me faire toucher! Chaque pas qu'elle faisait, je reculais un peu plus. Je n'écoutais pas vraiment ce qu'elle me disait pour être honnête... J'étais plutôt concentré à éviter le doigt dont je pouvais casser un peu trop facilement. Puis, elle profita de ma faiblesse pour y aller de façon imprévisible. Bien sûr, il fallut que je perde pied et que mon dos s'adosse parfaitement contre un mur. Mon attention se porta alors sur le pied qui tapait sans cesse contre le sol. Mes oreilles s'ouvrirent enfin au monde extérieur et je saisis ce qu'elle disait. Elle me trouvait bizarre, encore trop bipolaire et ça l'énervait. Qu'est-ce que j'en avais à faire moi? Si elle n'était pas contente la naine, elle pouvait très bien partir et me laisser tranquille. Eh non! Il fallait qu'elle ajoute son grain de sel.

En fait, quand mes idées s'éclaircirent et que mon oeil me permit de voir mieux la scène, je me rendis compte que son pied ne tapait pas au sol, mais sur mon torse. Je levai les yeux très lentement vers elle, les joues rouges comme le sang, je sentais la pression me monter à la tête. Allais-je m'évanouir? En tout cas, je concentrais toute mon énergie à rester éveillé et à la regarder droit dans les yeux. Elle, elle était partie dans ses histoires de menace et ma réaction, elle pouvait bien s'en balancer. Puis, elle poursuivit en essayant de se faire «rassurante» à son tour en me disant que chacun avait le droit d'utiliser la magie qu'il veut. Pourtant, si elle savait d'où je venais, elle comprendrait ma question et elle ne se laisserait pas pour autant emportée. Par chance, son pied resta au même endroit et il ne tenterait pas de m'étrangler d'une tentative quelconque. Elle me racontait ensuite en bref ce qu'était véritablement Fairy Tail: une Guilde de têtes enflées. J'en avais la preuve devant moi. La gamine ne se laissait pas marcher sur les pieds, même contre le plus grand des ours. Elle me disait aussi que malgré tous ces dérangements, il y avait un respect entre les membres et qu'ils étaient liés d'une certaine façon. Tant mieux pour eux, mais ils ne semblent pas se soucier plus qu'il le fallait du Conseil. Finalement, la gamine se rendit compte que son pied était toujours sur mon torse et que mon visage virait au violet. Elle le retira rapidement, mais ma pression artérielle ne pouvait plus soutenir mes émotions. Dès cette seconde, ma tête partit vers l'arrière, laissant traîner une giclée de sang inhabituelle. Ma tête se frappa contre le mur par le fait-même, me faisant lâcher un:


ARGH! Salo**rie!

Je me recroquevillai alors sur moi-même et me changeai les idées en pensant à des trucs complètement dégoûtants. La douleur à ma tête fut plus rapide à partir que le robinet à fermer. Je fermai les yeux et continuai à penser à des hommes-tronc, à des ours polaires déchiquetants des cerfs et à des choses pas possibles. Cela sembla fonctionner et je pus enfin m'essuyer tout ça avant de me relever et faire comme si c'était rien. Elle avait les bras croisés qui remontaient sa poitrine, les joues rosées de gêne et une g*eule de boudeuse. Je sentis la pression revenir alors je me retournai vers le mur auquel je frappai ma tête pour la faire tomber brusquemment. Bien sûr, les oiseaux sifflotaient autour de ma tête et je voyais trouble. J'étais fait solide et c'était pas un truc stupide de ce genre qui me mettrait au sol. Je secouai la tête et apposai une main sur mon front. Tout redevint normal après quelques secondes. Je pouvais enfin la regarder normalement, sans handicap... Mon regard était sérieux et sans nervosité, ni frustration. Mon ton de voix était à ce moment-là surprenant puisqu'il était beaucoup plus mature et grave:

Je ne connais pas votre situation vis-à-vis le Conseil, mais tâchez de rester éloignés le plus possible.

Certains pouvaient croire que j'étais un bourreau de service, un bourrin à temps plein ou encore un monstre qui s'est enfui d'un cirque, ils avaient raison. J'étais tout ça, mais avec une tête sur les épaules. Je pouvais paraître mal élevé, «grossier et insultant», mais je m'efforçais de conseiller les gens du mieux que je pouvais. Je n'étais pas toujours gentil et ça j'en conviens, mais j'avais mes raisons d'agir, mes raisons de tuer et d'attaquer. Je me grattai l'intérieur de l'oreille à l'aide de mon petit doigt et lançai la saleté un peu plus loin. Je crois que c'était le moment de partir. Partir pour aller où? J'en savais rien, mais je voulais tenter de me faire une place à quelque part, tenter de faire ravaler la façon de penser au Conseil, les faire payer...

Senji... appelle-moi Senji...
 MessageSujet: Re: Quand la marchandise gigote, c'est flippant   Quand la marchandise gigote, c'est flippant EmptySam 7 Avr - 23:00

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Morte de honte, c’est ce qu’elle ressentait depuis qu’elle s’était aperçue de son geste bien plus que déplacé. Tout son corps s’était tendu pour dissimuler sa gêne. Mais elle ne savait plus où se mettre et où regarder. Elle, qui d’habitude dégage tellement d’assurance, se sentait sur le point de craquer. À force de rencontres loufoques, des aspects encore inconnus de sa personnalité ressortaient brutalement. Elle devenait imprévisible, surtout pour elle-même.
Mais au final, c’était lui qui « craqua » en premier. Il se mit à saigner comme elle ne l’avait encore jamais vu, puis il se heurta la tête une première fois contre le mur accidentellement- par la faute de Seiren peut-être ? C’était déconcertant. La jeune femme ne savait pas comment réagir et une lueur de panique traversa son regard violacé.

« Ah, je suis vraiment désolée... Je me suis emportée… En plus, votre sang est précieux… Je suis désolée. »

Elle avait bafouillé ses excuses et au vu de la personnalité du gaillard, elle ne s’attendait pas à ce qu’il les accepte gentiment, mais plutôt à ce qu’il s’énerve à son tour. Mais il n’en fit rien. Agissant de lui-même cette fois-ci, il frappa sa tête contre le mur. C’était à n’y rien comprendre. Mais ces gestes fous permirent à Seiren de retrouver son calme, en espérant que personne n’ait été témoin de la scène et que même lui l’oublie rapidement.
Et c’est d’ailleurs ce qu’il semblait faire… Feindre qu’il ne s’était rien passé… C’était la meilleure chose à faire et c’était comme si ils venaient de passer un accord tacite.

L’homme lui parla soudainement du Conseil, précisant qu’il valait mieux pour Fairy Tail qu’ils s’en tiennent éloignés. Seiren arqua un sourcil plus par surprise que pour autre chose. Elle-même ne savait pas si la guilde tenait une position bien particulière vis-à-vis du Conseil- et elle en doutait d’ailleurs-, alors elle ne pouvait pas lui répondre. Et puis, quant à elle, elle avoua qu’elle avait trouvé plutôt inefficace les quelques personnes du Conseil qu’elle avait croisé jusque-là. Mais à part cela, elle se fichait pas mal de ce type d’histoires.
Elle remarqua que Senji semblait porter une sérieuse attention- un brin hostile- au Conseil, elle se douta qu’il était préférable de ne pas en rajouter. Après tout, ils ne se connaissaient pas. Tous deux avaient leur propre histoire qui ne regardait qu’eux. Et ils allaient reprendre leur route chacun de leur côté, alors à quoi bon…
Elle le fixa pendant un long moment sans rien dire. Décidément, il était étrange. Elle ne se serait jamais douté qu’il puisse arborer une expression aussi grave. Mmm, il fallait admettre que cela… Le rendait beaucoup plus charismatique que son côté homme des cavernes rustre et mal-élevé. Seiren esquissa alors un léger sourire.

« Je suppose qu’il y a quand même quelques chances que l’on se croise à nouveau. Alors d’ici-là, n’en faites pas trop… Senji-san. »

Encore cette maudite éducation princière qui revenait. Elle lui avait parler de façon formelle et s’était même très légèrement inclinée avant de s’éloigner et de se diriger vers la gare.
Seiren avait déjà fait quelques mètres qu’elle se retourna.

« Oh et moi je suis Seiren. Seiren Isaya. À bientôt, peut-être. »

Elle ne put s’empêcher de penser à un « pas trop tôt non plus » et de sourire en reprenant sa route d’un pas assuré. Pas très grande certes, mais personnalité démesurément complexe. Cela compensait un peu peut-être ? En tout cas, Seiren ne se demanda pas une seconde ce que Senji avait bien pu penser d’elle parce qu’elle était sûre qu’il ne retiendrait d’elle que ce qu’il vaudrait bien se souvenir…
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