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[Libre] Première vue de la Capitale |
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| Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Jeu 8 Mar - 19:16 | |
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| Un bouclier d'énergie avait empêché Death Rider de faire sa tuerie quotidienne,ce dernier était vraiment vexé... comment un si petit être pouvait empêcher un Carnage de se produire ? de plus,ce sale gamin avait bloqué Death... bah,si il pouvait lui arracher cette épée,Death pourrait sans aucun doute le dominer au corps-à-corps... encore si ce gamin avait pas d'autres trucs dans sa besace.
"Tu n'as aucune chance contre moi. Résistes et tu mourras. Blesses d'autres civils et tu mourras. Suis moi jusqu'à la garde, rends-toi et tu vivras. Tu ne peux ni m'échapper, ni me vaincre. Je te laisse faire ton choix. La garde arrivera bientôt de toute façon."
Que tu crois... tu n'a vu qu'une de mes habilités... je doute que tu puisse tous els connaître en un coup,gamin.
Il rit au nez de ce gamin après avoir levé la tête,une poutre allait tomber sur une gamine,l'autre le remarqua aussitôt,courut,et protégea la gamine du danger,laissant Death dans une situation où il pourrait sauver ce qui lui restait de peau.
Adieu,Sale gamin ! souviens toi de mon nom,je suis Death Rider ! quand tu me reverra,ce sera dans ce qui restera de Fiore... HA HA HA HA HA HA !
Death prit une ruelle sombre,et quitta la zone de vision des deux,il ne se ferait pas arrêter jusque a ce qu'il se fasse recruter par cette guilde... d'ailleurs,il se demandait bien qu'est ce qu'ils alleitn lui demander de faire... |
| | | Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Jeu 8 Mar - 22:13 | |
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| Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire discrètement en sentant la légère pression sur son mollet, comme si ça pouvait être suffisant pour stopper une frappe pareille. Kadvael avait juste arrêté volontairement le coup qu’il avait préparé pour voire comment Atios pouvait se justifier après une tentative de défense si pathétique, se retenant de lui rire au visage. La jambe ? Juste un touché à ce niveau ? Le Chevalier de Bellun s’en moquait ouvertement car l’attaque n’était pas située là, mais bien sur tout le poids qu’il possédait, on pouvait dire que la jambe n’était alors qu’une énorme masse et si vraiment le mage de rang A avait été capable de l’arrêter, Kadvael aurait surement perdu sa jambe, se la brisant lui-même s’il venait à être arrêté véritablement. Mais dans sa situation, il était certain d’être capable de faire décoller le gamin arrogant du sol d’une simple impulsion, l’ayant juste dans sa ligne de mire. Il ne restait plus qu’au plus âgé des deux hommes de s’appuyer sur sa jambe, d’attendre la fin du discours de l’autre pour voire jusqu’à où il pouvait aller dans sa bêtise et il ne pouvait qu’être satisfait, il le considérait comme le roi des imbéciles alors qu’il n’en était qu’à la moitié, plein de suffisance, ne se rendant même pas compte que celui qui allait se faire éclater le crâne dans l’histoire, c’était lui, qu’il soit prince ou pas.
« Kadvael- Incroyable, j’ai rarement eu l’occasion de finir un combat si rapidement. Après tout, il semblerait que tu ne sois qu’un amat-… ! »
Il s’apprêtait à écraser le visage d’Atios mais quelque chose était venu le déranger, un projectile s’enfonçant dans son épaule, le forçant à regarder le garde noir qui l’avait attaqué ainsi, en traitre, alors qu’il en avait presque fini avec le prince de Dalmascia. Alors qu’il admirait la flèche dans son corps, il se demandait s’il ne lavait pas reçu plus tôt, peut-être que le récit ubuesque qu’il avait entendu peu avant était parvenu à l’endormir et qu’une bref douleur était venu lui rappeler qu’il s’était pris quelque chose ? Kadvael se contentait de serrer les dents, râlant intérieurement de la situation et il se disait que ce projectile pouvait se transformer en arme au corps à corps, de quoi blesser Atios et calmer ses ardeurs quelques instants. Il fallait juste retenir l’enfant et son épée pseudo-sacrée le temps de s’occuper de Death, mais les choses allaient prendre une tout autre tournure.
Il avait été éjecté par le gamin contre un mur, se rattrapant difficilement sur celui-ci à cause de la surprise et il jetait un regard plein de mépris sur Atios qui redirigeait son attention sur le mage noir qui avait été oublié pendant un bref instant. Il n’était pas réellement mauvais, surement même qu’il valait mieux que le gamin que Kadvael avait vu parler dans le vide. Il n’y avait pas de honte à se tromper sur le compte qu’une personne, bien sûr que c’était gênant mais c’était avec des erreurs qu’on apprenait à connaître quelqu’un, bien ce quelqu’un ne donnait pas l’envie de faire connaissance. Il devait surement être un adversaire intéressant lorsqu’il fermait sa bouche et qu’il évitait de faire du tape-à-l’œil car il pouvait considérer avoir été chanceux, étant tombé sur quelqu’un qui se battait avec une technique qui lui était inconnue, il l’aurait regretté si le Chevalier de Bellun avait pu continuer son coup sans être déconcentré.
« Kadvael- Quelqu’un de mon niveau ? Mmmh, tu as surement raison. Mais est-ce vraiment une raison pour m’empêcher de rendre justice ou faut-il absolument que tu viennes jouer les héros ? Apprend ta place, c’est un conseil… »
Il n’avait pas prévu de faire ça, de jouer un peu le rôle de conseiller pour Atios. Car il était vrai qu’il avait interféré dans un combat entre un militaire de Bellun et un mage noir. Ce n’était pas parce qu’il était plus jeune qu’il allait pouvoir échappé à ses obligations, ce n’était pas non plus une raison suffisante pour que Kadvael soit gentil avec lui en acceptant de prendre une faute qui n’était pas la sienne sur le dos, ils étaient dans une situation sérieuse et il n’y avait pas besoin d’erreur de jugement ou de politesse, juste les faits comptaient.
Atios parlait de gardes arrivants, c’était étonnant, Kadvael avait presque été convaincu qu’il avait réussi à faire fuir tout le monde dans la zone avec son aura. Mais maintenant qu’il y réfléchissait, c’était quelque chose de malin de sa part, faire fuir tout le monde pour permettre d’éviter des blessés mais surement qu’il avait été trop vite et avait simplement bâclé son travail, une poutre enflammée tombant sur une gamine qui tentait de fuir. Alors que le Chevalier de Bellun s’apprêtait de crier sur elle pour lui dire d’éviter, car il était trop loin d’agir, il était en train de se demander si ce regard plein de larmes était destiné au gamin, au squelette ou pire, à lui. Il sentait juste qu’elle avait de plus en plus peur, était-ce parce que Atios l’avait approché, ou bien qu’elle avait cru mourir ? Kadvael ne pouvait pas s’empêcher de se poser des questions, oubliant même la flèche qu’il avait dans l’épaule, ne s’en préoccupant pas encore car il savait Death concentré sur autre chose, et tant que c’était le cas, il n’allait pas s’enflammer.
En attendant, la gamine était en vie et le mage noir avait toutes les occasions de partir, le Chevalier de Bellun craquant la flèche en laissant juste la tête de celle-ci dans sa chair, se disant qu’il allait s’en charger par après alors qu’il courrait après celui-ci. Mais une nouvelle fois, une chose venait le perturber. Atios n’avait donc pas menti, la garde arrivait et elle semblait lourdement armée, il n’y avait plus rien à faire, si ce n’était laisser tomber la tête métallique du projectile au sol et sortir un bandage pour limiter l’écoulement de sang. Kadvael quant à lui ne pouvait pas se jeter à la poursuite ainsi du mage noir, sachant que cela ferait forte mauvaise impression sur les gens restants ici. Il ne lui restait plus qu’à assumer celui qu’il était, croisant les bras avec un air sévère au visage. Il n’avait plus rien à cacher car mis à part Atios, lui, la gamine et les militaires de Crocus, il n’y avait plus personne ici, même si ça lui semblait toujours trop, il ne pouvait pas laisser passer la bévue dont il avait été témoin.
« Kadvael- Magnifique ! Quoiqu’on puisse me dire, il me semble que tu sois parvenu à provoquer ce Death Rider à utiliser sa magie alors que je maitrisai la situation… Es-tu fier de toi ? Tu mériterais d’être traité comme son complice pour être la cause de sa fuite, espèce de ...»
Comme à son habitude, Kadvael ne pouvait pas retenir sa colère. Cela pouvait être à cause de son déséquilibre mental mais surement que même sans ça, il aurait pété un plomb de toute manière, tendant son doigt vengeur vers Atios qui devait se demander ce qui se passait alors. Dire ça comme ça, ce n’était pas vraiment impressionnant et le Chevalier de Bellun pouvait être considéré comme coupable, un simple civil n’étant pas censé juger comme ça les mages noirs en pleine rue. Il ne lui restait plus qu’à se présenter.
« Kadvael- Je suis un Chevalier, tout comme toi, Porteur d’Excalibur ! Qu’est-ce que tu pouvais bien avoir en tête en t’impliquant ouvertement dans ma mission et en me forçant à faire foirer ma couverture ? Tu serais capable de me le dire en face ça ?! »
Qu’est-ce que les gardes étaient censés penser de tout ça ? Il y avait d’un côté un mage de haut rang qui cumulait les rangs et d’un autre un Chevalier en mission qui semblait avoir perdu le contrôle, des veines commençant à se dessiner sur ses bras et sur ses tempes, son visage rougissant de colère alors qu’il se retenait d’éclater le minois du gars maudit comme il avait prévu de le faire avec son coup de pied tout à l’heure… - Spoiler:
Désolé pour la réaction peut-être excessive de mon personnage. Il s'agit là d'une face plus sombre de Kadvael que je n'aime pas vraiment. Désolé encore ~
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| | | Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Ven 9 Mar - 15:17 | |
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| Le pire avait été évité. Qu'était-le plus important sur l'instant ? Une vie, pure, innocente qui était restée, tétanisée par la peur des actes de trois adultes un peu idiots ? Ou plusieurs vies qui risquaient d'être gâchées par Death Rider ? Pouvait-il les sauver tous ? Atios avait décider de favoriser cette simple et unique vie. Parce qu'il était moralement impossible de laisser mourir une enfant pour le bien d'autres êtres qui n'étaient pas encore en danger. C'était ainsi. Il était triste à l'idée que d'autres allaient pâtir de ce choix, mais y avait-il eu un bon choix ou un mauvais choix ? Le meilleur choix dans l'intérêt global était d'ignorer la petite fille et d'emprisonner Death .... Mais n'était-ce pas simplement horrible pour la jeune enfant ? Il ne cherchait pas à être pardonné ou être compris, mais il tenait dans ses bras la vie d'un être si fragile. Dans ses bras de garçon un peu trop jeune pour être tout ce qu'il était, dans ses bras de garçon trop vieux pour pouvoir avoir eu une vie normale, cette enfant pleurait sa peur d'avoir été confronté à la mort. Que devait-il faire ? Excalibur se mit à luire et disparaître dans une nuée de particules bleus s'envolant vers le ciel. Ses mains libre, il serra l'enfant contre lui en posant sa tête sur son épaule, après s'être mis à genou à sa hauteur. Cet instant, à la fois triste et heureux, était sûrement ce qui rythmait la vie des gens qui se dévouaient aux autres. La gratitude, la joie d'être en vie, le bonheur d'avoir été sauvé, la fin des peurs. Tout ceci était rassemblé dans cette scène. De sa main gauche, il caressait les cheveux de la tête de la petite fille, comme un grand-frère aurait pu le faire avec une petite-soeur. Il se rappelait que sa grande-soeur adoptive avait fait de même avec lui quand il était plus jeune.
▬ C'est tout, ne t'inquiètes pas, tu vas retrouver tes parents et tout ira bien pour toi dorénavant. Le vilain squelette est parti.
L'enfant pleurait et ne répondait pas, même si elle se calma peu à peu. Deux garde vinrent prendre la main de l'enfant et l'escortèrent vers leurs bureaux pour pouvoir retrouver la famille de la demoiselle. Atios se retourna vers le chef de l'escouade et Kadvael, le guerrier inconnu au nom lui aussi encore méconnu du porteur de l'épée sacrée. Mais le plus spectaculaire de la journée n'était pas arrivé encore. Oh que non. Le porteur de l'épée avait rarement vu quelqu'un s'énerver autant en rejetant la faute sur les autres. Les yeux rond du jeune homme à l'épée sacrée était témoins de la surprise face à cette réaction totalement disproportionnée et à la limite du psychotique. D'ailleurs, le fameux "chevalier" semblait réellement se surestimer : En effet, Atios doutait fortement qu'il aurait pu garantir la sécurité des civils aux alentours lors de sa petite escarmouche à main nue avec ce dernier. Tout comme il doutait du fait qu'il puisse vaincre son adversaire en se limitant à l'usage de ses capacités physiques les plus primaires .... Mais il y avait des gens comme ça, des illuminés, des gens mal dans leur peau qui croyait tout savoir sur la magie et son utilisation. En général, les plus puissants devenaient des mages noirs et foutaient le boxon partout où ils allaient. Les plus faibles se ridiculisaient devant la garde en tentant de se voiler la face sur leurs propres faiblesses .... Atios ne savait pas réellement qu'elle était la bonne façon de réagir. Il ne voulait pas réellement sauver son honneur des fausses accusations de Kadvael. En fait, il s'en fichait, mais il trouvait ça triste que ce dernier soit dans un état pareil.
▬ Ce que j'avais en tête ? Faire régner l'ordre et empêcher ce mage noir de provoquer le chaos. Toi, chevalier, qui refuse d'utiliser sa magie, aurait-tu pu sincèrement garantir la sécurité des gens ? La sécurité des infrastructures ? TA sécurité ? Et puis, pour un chevalier, c'est pas de capturer le fauteur de crime le plus important ! Ni le combat ! Encore moins de le provoquer et de gagner avec ou sans magie ! Le code d'honneur veut que l'on se porte aux secours des autres, pas que l'on se porte à notre soif de confrontation ! Avait-il répondu sur un ton dénué d'intérêt à Kadvael, avant de remarquer que la plupart des soldats étaient à genoux. Un geste qui aurait fortement déplu aux hauts gradés du conseil. Le chef de l'escouade, debout, était là, en attendant d'avoir l'attention du jeune homme.
▬ Monseigneur de Dalmascia, doit-on l'inculper pour désordre sur la voie public ?
Nonon, ça ne servirait à rien. J'ai pu l'empêcher de casser trop de chose. Hélas, il a raison, j'ai laisser partir le mage noir quand j'ai vu que cette petite fille avait besoin d'aide et que personne n'étais en mesure de la sauver à part moi. Néanmoins cet idiot à révéler son identité en partant. Death Rider, un mage de rang D je dirais. Il est un pyromancien, ou quelque chose du genre et semble avoir perdue toute trace de raison et d'humanité. Il est encore en ville, si vous instaurer un contrôle des portes de Crocus assez rapidement, il ne vous échappera pas... Peut-être. Désolé de ne pas l'avoir attraper.
▬ Ce n'est pas grave. Toi là-bas ! Dit-il en visant le premier soldat derrière lui du doigt : Tu m'as entendu, va demander à ce que les postes de gardes se tiennent prêt à capturer ce mage noir avant qu'il ne parte. Et toi là-bas ! Va au bureau des dépositions et va dresser une prime concernant ce mage noir ! Rompez, soldats ! Quant aux autres, GAAAAAAAAARDE-Á-VOUS ! Une, deux, une, deux !
Et l'escouade parti dans un pas cadencé. Resta dans la ruelle déserte, l'étranger ( ou du moins, le semblait-il ) et le prince de Dalmascia. Ce dernier soupira :
▬ Si tu veux me provoquer en duel, fais-le. Mais sache que si je n'étais pas intervenu, il y aurait eut des morts à cause de ta propre faiblesse. Tu mets en avant ta force physique, mais sans la magie, tu n'est qu'un être humain aussi banal que les autres. Sans celle-ci, tu n'est limité qu'a ce qu'un un être humain peut faire de base. Et si tu as besoin de preuves, je t'en donnerai. Parce que si personne le fait, ton caractère risque de te tuer. Si tu veux soigner ton épaule, je peux arracher la pointe de la flèche de ton épaule sans qu'on te charcute celle-ci. Peu importe ton choix, fait vite en tout cas. Avait-il conclut, sur un ton légèrement pressé.
Arthuria & Remillia était revenue, avec un bouquet de fleur, mais en écoutant le porteur de l'épée parlait avec autant de sérieux à cet inconnu, elles s'abstinrent de faire quoi que ce soit. Elles restèrent à l'écart, en attendant que la solution ne trouve d'elle-même sa propre solution au travers de Kadvael.
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| | | Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Ven 9 Mar - 18:42 | |
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| Assis tranquillement là où il avait été avant que Death l’avait basculé, Kadvael semblait perdu, profondément plongé dans ses souvenirs. Il n’avait d’yeux que pour la scène poignante de tendresse qui se déroulait à l’instant même sous ses yeux, celle où Atios réconfortait une petite fille qui n’avait pas dû avoir souvent aussi peur. Alors que sa vision se brouillait d’une manière étrange et malsaine, il se demandait toujours simplement « où ai-je déjà vu ça ? »
Il ouvrait un peu plus grand les yeux en se rendant compte de la liaison qu’il était en train de faire, comparant la survivante chagrinée à une autre petite fille, grande maintenant, nommée Fol. Il s’agissait en faite de l’amour impossible de Kadvael et en voyant que ces souvenirs indésirables revenir, il plaquait violement une main sur son visage, le cachant à moitié avec ses doigts se crispant sur sa peau foncée. Il ne voulait pas voire ça, et malgré tout, la mémoire lui revenait et à un rythme effrayant, il ne pouvait rien y faire. S’il te plait, arrête. S’il te plait.
~ Début du flash-back ~ C’était une journée toute simple et ensoleillée dans le village qui avait vu grandir le Chevalier, alors qu’il n’était encore pour les autres que le simple fils du forgeron. Il devait avoir moins de dix ans mais ce n’étaient pas les années qui l’avaient transformés en un homme totalement différent, son regard ayant toujours cet éclat inexplicable et dérangé. Ce jour-là, il s’était encore énervé et même s’il ne se souvenait pas vraiment pourquoi, c’était surement pour une chose dérisoire, comme d’habitude.
Pour éviter les remarques de sa mère ou de la population locale, il s’était encore enfui jusqu’à une espèce de cabane basique qui ressemblait à n’importe quelle autre qu’un enfant pouvait construire à cet âge. Elle tenait bien et c’était devenu en quelque sorte un refuge pour lui lorsqu’il avait ses crises, lorsqu’il devenait incontrôlable et que son sang commençait à bouillir. Il en avait marre d’être traité d’animal ou de démon et c’était pourquoi il avait fait ce havre de paix où personne ne pouvait venir le déranger. Enfin personne… Il avait comme tous ses petites faiblesses.
Un peu derrière lui, à moitié rentrée dans la maisonnette de bois, Fol le regardait avec un petit sourire peiné de le retrouver ici, comme à chaque. Elle le connaissait bien et elle savait qu’il ne pouvait rien lui faire, elle était le seul qui pouvait la calmer. C’était peut-être de la magie, qui sait ? Kadvael savait que non. Elle était un enfant qui ressemblait plus à un ange, elle avait déjà beaucoup de maturité car elle avait dû apprendre à vivre seule, son père ayant sombré dans la folie à cause de la magie noire, expliquant pourquoi celui qui se faisait appelé à présent David avait cette haine quasi-personnelle envers les arts des mages. Même la blanche n’était pas épargnée car pour la représenter vraiment, il n’y avait qu’Annegarn, sa mère, une femme séduisante mais violente, détestant les faibles, tout comme Kadvael pouvait les détester aujourd’hui. La magie était l’élément commun chez toutes les personnes qui avaient pu lui faire peur dans son enfance, comment pouvait-il accepter ça ? Fol n’avait rien de ça, elle était un miracle véritable, rien à voire avec cette suffisance qu’était le pouvoir des guildes.
« Fol- Tu sais, tu vas finir seul à force de t’énerver comme ça pour rien… »
Elle était sincère comme pouvait l’être un enfant et quant à la remarque, elle était bien placée, affectant visiblement Kadvael qui baissait les yeux, honteux. Il n’avait rien à dire, il était coupable et personne chez lui ne pouvait prendre sa défense. Il y avait bien sûr Fol mais il refusait qu’elle prenne le risque d’être traité comme lui en voulant le protéger et juste pour ça, il voulait bien tout porter sur ses épaules. Il s’en moquait bien des gens qui pouvaient l’insulter ou le frapper dans la rue, il n’y avait qu’un seul être sur Terre pour lui.
« Kadvael- Et toi ? Tu vas me laisser seul un jour ? Fol- Bien sûr que non ! Je serai toujours là ! Je suis ta petite amie après tout, n’est-ce pas ? »
Une réponse spontanée qui arrachait une larme au gamin qui regardait son amie dont le visage était caressé par la lumière de l’astre solaire. Elle savait lui faire plaisir et l’acceptait comme il était. Elle avait prit sa défense malgré qu’il lui avait interdit au point d’aller demander qu’on l’entraine pour plus jamais on ne vienne porter la main sur lui. C’était grâce à elle qu’il était Chevalier aujourd’hui, il lui devait tout mais malgré tout …
Un regard effrayé.
C’était tout ce qu’il avait pu avoir d’elle lorsqu’il était rentré de sa formation. Elle l’avait laissé seule, comme les autres. Il lui faisait peur, elle n’allait plus prendre sa défense, elle allait accepter et dire volontiers qu’il était fou si on lui demandait. Il avait été trahi par cette seule personne à qui il tenait. Comment ne pas être en colère ? Comment ne pas être triste ? Quel était le sentiment allait le mieux à un être trahi de la sorte ?
Un regard furieux. Son pécher était la Colère et il était prêt à l’assumer totalement après ça …
~ Fin du flash-back ~ Son regard était embrumé dans ses souvenirs, la vision de la petite fille et l’impact psychologique qu’il avait eu en conséquence l’avait littéralement refroidit. On pouvait dire qu’il était triste sur l’instant, mais il ne pleurait pas pour autant et son regard n’avait d’ailleurs aucun éclat, comme s’il avait été mort le temps que les souvenirs refassent surface. Dans sa tête, il entendait une voix étrange, ce n’était pas vraiment la sienne mais plutôt un esprit mauvais qui tentait de changer quelque chose à cet état végétatif. Sans cesse, il entendait « Impardonnable ! » et il l’entendait de plus en plus souvent, son sang commençant à bouillir à nouveau. Il n’avait plus que ça en tête, il avait envie d’hurler pour que tout le monde autour de lui le reconnaisse ou au moins le remarque, pour qu’on cesse de le regarder de haut comme s’il n’était qu’un animal ou comme s’il était un fou dont l’avis importait peu. Mais cet envie, il la retenait avec autant de difficulté qu’on pouvait avoir à retenir une bête sauvage qui avait déjà bondit, il l’avait fait. Il n’avait pas bougé d’un pouce, ses lèvres étaient toujours aussi immobiles et il ne criait pas, sa colère restant coincée en travers de sa gorge.
Il ne pouvait que rester là, à écouter Atios qui partait encore dans un discours ennuyeux. Chaque mot avait son importance et étant amusant. Encore une fois, il se répétait pour se protéger. Il disait qu’il voulait faire régner l’ordre et empêcher le chaos ? C’était bel et bien des mots dignes d’un militaire mais sortant de sa bouche, c’était tout bonnement ridicule. Il était venu et il avait fait fuir tout le monde, créant une scène qui frôlait apocalyptique. Kadvael ne pouvait pas empêcher un petit rire qui sifflait entre ses dents serrées, preuve qu’il avait tenté de se retenir encore une fois. Il ne voulait pas lui dire mais combien, combien de gens auraient pu se tuer dans la panique comme cela arrivait si facilement dans ce genre de situation ? C’était une place d’une énorme ville, il y avait donc encore plus de gens et donc encore plus de risque. Le Chevalier de Bellun ne disait rien, mais il redressait légèrement son regard neutre vers le Porteur d’Excalibur, énonçant dans sa tête la liste des crimes pour lesquels il méritait d’être décapité pour finir par mise en danger de vie d’autrui. Il avait peut-être sauvé une vie mais il avait peut-être fait plus de dommage que Death, il fallait pour lui espérer sur la chance à présent.
Mais bon, il était vrai que sans son intervention, la situation aurait pu dégénérée. Il y avait deux possibilités. Soit Kadvael aurait fini le combat en quelque coup, coinçant l’armure du mage noir avec des bouts de bois facilement trouvés sur place, le rendant assez vulnérable pour en finir en une seule frappe et dans ce cas, Atios aurait été tout simplement inutile. Soit Death aurait utilisé ses pouvoirs magiques malgré l’absence du Porteur, le Chevalier s’étant trompé sur ses intentions de se battre à la loyale comme il en donnait l’impression au début de la confrontation, et alors, le prince de Dalmascia aurait été d’une grande aide. Comment la situation aurait pu évoluer sans son intervention ? Personne ne pouvait le dire, il s’agissait juste d’hypothèse à vrai dire et le seul moyen de vérifier laquelle était la bonne était de refaire la scène depuis le début, mais c’était un risque inutile. Laisser les choses comme elles étaient à présent était très bien, ça aurait pu se finir en véritable drame. Dans tous les cas, ce bénéfice du doute était bon pour Atios qui se voyait à moitié pardonné par le Chevalier qui soupirait longuement après cette analyse, ne parvenant pas à voire où se trouver le choix juste ici, il ne pouvait pas condamner celui en face de lui alors il fallait juste laisser couler pour ce cas difficile.
« Kadvael- Faute avouée est à moitié pardonnée. Je suppose que ta soif d’héroïsme était justifiée… »
Par après, le chef de l’escouade demandait s’il fallait arrêter Kadvael qui le regardait amusé, sachant qu’il n’était pas encore là. Atios bien sûr parlait ensuite qu’il avait réussi à le stopper à temps avant qu’il ne fasse de dégât et il fallait encore une fois se taire, ne pas l’informer sur le fait qu’une bataille magique dans un lieu aussi important aurait été une catastrophe à la limite du national. Mais maintenant qu’il en parlait, qu’est-ce que Kadvael avait bien réussi à endommager lors de son passage ici ?
« Kadvael- J’ai surement un peu endommagé le mur lorsque le Prince m’a lancé dessus et pour le tonneau, c’était mon droit, j’allais l’acheter et je fais ce que je veux de mes biens. »
Une petite phrase toute simple pour calmer les ardeurs des gens ici présents.
Par après, cela se vidait et il ne restait plus que le Chevalier de Bellun et Atios. Que fallait-il faire ? Pour l’homme aux cheveux blancs, il se contentait d’être assis en attendant d’avoir une idée mais encore une fois, il était obligé d’écouter le Prince lui faire la morale. Celui-ci parlait de morts qu’aurait causé Kadvael à cause de sa faiblesse et même si c’était frustrant d’entendre ça, il ne pouvait pas s’empêcher d’éclater enfin de rire face à telle absurdité, tout son raisonnement lui revenant en tête. Il n’y avait pas seulement ça qui le faisait rire, il y avait aussi cette idée de duel. C’était comme si Atios était un poussin qui face à un tigre, il était ridicule sur ce coup, il s’agissait surement de la farce épique la plus belle qu’il ait entendu depuis fort longtemps. Il en avait même du mal à reprendre son calme –pour changer- afin de lui donner sa réponse qui était, elle, donnée avec une voix des plus posées, montrant encore un changement brutal de personnalité chez le Chevalier en mission.
« Kadvael- Donne moi des preuves, Prince à deux sous … Un humain banal ne vaut donc rien sur le champs de bataille selon toi face à des mages ? As-tu attendu que les gardes soient partis pour me dire tes fantasmes, afin de ne pas les blesser ?»
Il ne lui restait plus qu’à libérer sa main droite pour sortir un bout de papier et de quoi écrire, il pouvait commencer son rapport sur ce qu’il s’était passé. Il n’avait pas l’intention de parler d’Atios, mais plutôt d’un obstacle pour éviter qu’on vienne embêter le Porteur d’Excalibur pour une enquête interne. Pendant qu’il écrivait, il était encore à moitié concentré sur celui encore debout, se permettant de lui dire en commençant par une expression du jeune homme …
« Kadvael- Perso, si je parviens à obtenir la prime pour le mage noir, je viendrai te botter le cul, que je sois mage ou pas. »
Une menace des plus polie, n’est-ce pas ? Il ne fallait pas rester là-dessus alors le Chevalier de Bellun pliait son rapport qu’il tassait dans la poche de son manteau pour ensuite resserrer les bandages qui entouraient son épaule. Pour la tête de flèche, il n’y avait rien à craindre, il semblait s’en être chargé, comme un barbare certes, mais il s’en était chargé.
Il y avait deux personnes qui arrivaient et cela coupait court la conversation qu’Atios pouvait avoir avec le Chevalier qu’il avait démasqué peut-être sans le vouloir. Il avait à présent devant lui un simple voyageur, Monsieur David, qui avait la rune de son torse cachée par ses pansements, lui donnant ainsi l’apparence d’un humain des plus banals. Ce dernier le regardait avec un sourire aimable et poli qui n’avait rien à voire avec celui qu’il était réellement, un contraste frappant et dérangeant, cette nouvelle personne qui se trouvait assise devant Atios se contentait de mouvoir lentement ses lèvres, comme pour qu’il puisse lire sur celles-ci si jamais il pensait que ses oreilles lui jouaient des tours. C’était parfaitement ce qu’il lui avait dit :
« Kadvael- Retourne jouer avec des gens de ton niveau~ » - Spoiler:
Au cas où le détail aurait échappé à certains, "Monsieur David" est une des facette de Kadvael, on pourrait dire qu'il s'agit de sa personnalité gentille, mais il s'agit bel et bien de la même personne.
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| | | Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Dim 11 Mar - 19:15 | |
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| Quelque chose n'allait pas. Au fur et à mesure que Kadvael parlait, il avait l'impression que quelque chose dans sa tête allait se briser. Plus il entendait la voix du chevalier étranger, plus il avait l'impression que tout allait exploser en lui. Quelque chose de froid l'appelait. Quelque chose de froid tendait la main vers lui. Quelque chose de dangereux pour toute vie. Il se sentit faible soudainement. Une sensation familière lui revint en tête. Ses pulsions naturelles lui disaient de faire apparaître Excalibur et de trancher Kadvael. Il tomba à genou. Il ne voulait pas que ce qui se produisait arrive. Il redevint un garçon instinctivement, ses vêtements s'adaptant à sa transformation. Il se sentait seul. Il était comme dans une étendue infinie de neige et de glace, sans rien à l'horizon. Pour seul compagnon, les flocons dansant et tombant du ciel dans une valse lente et anesthésiante. Son aura s'était activée à pleine puissance, déchaînant les filaments argentés tout autour de lui qui s'en allait mourir vers le ciel. Son cercle incantatoire se propagea au sol, devant le regard médusés de Remillia & Arthuria. Elles le sentaient. En fait, tout Crocus pouvait le sentir. Tous ceux avec un tant soi peu de magie pouvait sentir cette aura stagnante. Froide. Coupante. Comme si la fin de toutes vies se répandait à travers la chair des êtres doués de sensation. Comme si leurs forces étaient happés dans un maelström froid et douloureux. Quelque chose hurlait. Pas de son, pas de cri ; mais à l'intérieur des êtres témoins, proche ou lointain de cette scène, au travers d'eux, ils pouvaient sentir le hurlement d'un être en plein réveil. Atios se mit à trembler sur le sol, en proie à lui-même, dévoré par ce qu'il allait se révéler être vraiment.
Il avait beau se poser les mains sur la tête, quelque chose à l'intérieur de celle-ci remuait, hurlait, chercher à se libérer. Quelque chose qui avait dormi jusque très récemment et qui était sorti de sa lente torpeur depuis le combat fatidique sur l'île de Légion. Personne ne l'avait écouté, personne ne l'avait vu. Mais il était la véritable nature de cet être qui n'avait plus rien d'Humain. Il en avait le corps. Mais son âme avait toujours été malmené. Celle-ci se révélait enfin sous sa véritable forme. Un spectacle unique se produisait devant Kadvael et les deux jeunes femmes. L'aura magique du porteur de l'épée, devenue incontrôlée, s'amusant à se déchainer, était en train de prendre forme au-dessus de lui. C'était alors une sphère. Devant les yeux des gens, une seconde forme arriva. C'était un garçon, pied nus, aux cheveux noirs et aux yeux bleu. Il était plutôt petit, semblait avoir autour de 10 ans .... Et était vêtu d'un étrange vêtement, une sorte de pyjama rayé noir et blanc horizontal. Mais ce gosse.... était effrayant. Il regardait une seule et unique personne. À genou, incapable de relever les yeux. Paralysé. Tout comme les autres êtres en présences. Le garçon se mit à avancer lentement jusqu'au porteur de l'épée, tétanisé. Quelque chose allait se produire ... Quelque chose de néfaste. Une catastrophe. Finalement, le garçon arriva à porter de son objectif. Il prit Atios dans ses bras. Ce dernier se mit à pleurer. Il ne voulait pas de lui. Il voulait qu'il s'en aille. Il ne voulait pas. Il aurait préféré la présence de n'importe qui d'autre. Cette présence là était dangereuse. Trop dangereuse. Trop froide. Trop inhumaine. Mais la vérité allait raisonner aux oreilles de tous :
▬ Cela fait longtemps que nous sommes séparer, mon autre moi..... Je suis Pharos, la partie de ton être qui était endormie depuis plus d'une décennie.... Nous formions quelque chose de plus grand, auparavant, mais quelqu'un nous à séparer l'un de l'autre. Il est venu temps de redevenir un, tu ne crois pas ? Comme ça, nous pourrons accomplir notre rôle et apporter "La Fin"...
- Spoiler:
Et c'est sur ces mots que le garçon commença à s'évaporer, aspirer par la sphère de magie qui commença à grossir, encore et encore.... Jusqu'à atteindre sa véritable forme. C'était le cocon. Le cocon qui allait laisser échapper la véritable nature du porteur de l'épée sacrée. Longtemps écarté de celle-ci par ceux craignant la mort, il allait pouvoir récupérer le statut qui lui revenait de droit. Il allait de nouveau obtenir le droit de juger les mortels et les amener à la mort. Atios poussa un cri en même temps que la sphère éclata, laissant apparaître une forme sépulcrale : A mi-chemin entre le spectre et la fin, Thanatos revenue de son long sommeil. L'aura de celui qui en était l'avatar se dissipa en même temps que la créature hurla en pointant son arme vers Kadvael. Atios se releva alors, ses yeux semblaient vide et totalement. Ils brillaient d'un rouge étincelant, mais n'exprimait plus rien d'humain... Le visage du jeune homme était, impassible. Il ne doutait pas un seul instant de ce qu'il devait faire. C'était le rôle de son existence : abjurer la vie, conduire la mort. Impitoyable, Atios utilisa sa magie pour soulever de terre Kadvael et le pousser contre le mur, l'écrasant contre celui-ci d'une main levée. Il tendit le bras sur la gauche et Excalibur apparue, prête à apporter le trépas à celui qui avait sous-estimer la mauvaise personne. Quelle ironie du sort pour celui qui avait sous-estimé le jeunehomme.... Il était devenu le premier témoin de l'avènement de Thanatos, l'impitoyable Dieu haï des mortels pour son rôle .... Atios, resta plusieurs secondes à regarder le chevalier contre le mur, prisonnier d'un sort funeste. La lame fut portée sous son cou.
▬ Arrête ! S'écria une voix qui se jeta contre le porteur de l'épée sacrée.
La jeune blonde dévia le bras du jeune homme qui relâcha soudainement l'étreinte magique sur Kadvael. Il recula, son regard semblant totalement perdu. Il avait effectivement voulu tuer un innocent. Mais pas par intérêt ... Pas par envie de meurtre. Puisque simplement, une partie de lui se disait qu'elle était là pour ça. Une partie de lui ? Non, la totalité de son être avait approuvé l'acte de tuer l'innocent. Il avait approuver cet acte en dépit de toute valeur morale humaine ... Puisqu'il n'était pas Humain; parce qu'il était quelque chose qui avait pour rôle de tuer les autres sans merci. Il recula, écartant Arthuria, laissant tomber l'épée, qui disparue dans des volutes bleutées. Au-dessus de lui la créature regardait toujours Kadvael, mais elle semblait légèrement perdue elle aussi. Elle se dissipa alors qu'Atios se tenait le visage. Il était totalement perdu. Une partie de lui devait tuer Kadvael. Une partie de lui devait le protéger. Il devait s'éloigner de lui. Et de tout les autres êtres humains. Il ne voulait pas perdre le contrôle de lui-même et d'en venir à tuer des gens. Il avait une sensation étrange. D'un côté, c'est comme s'il perdait le sens de soi, de l'autre, il avait l'impression de le redécouvrir. Et ce qu'il découvrait était dangereux. Pas pour lui, mais pour les autres. Il s'envola sans un mot, sans un regard et disparu dans le ciel en se transformant en lumière partant pour l'ouest. Les deux esprits disparurent, l'air anxieuse. Ne restait que le centre-ville désert et une tension stagnante. Quiconque avait vu la créature à la tête osseuse avait dû sentir aussi que celle-ci était prête à tuer toute vie dans les environs sans hésiter. Une ambiance morbide, froide et trop calme était tombée suite au départ du porteur de l'épée, qui était dorénavant affligé d'une nouvelle malédiction.
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| | | Sujet: Re: [Libre] Première vue de la Capitale Dim 11 Mar - 22:03 | |
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| Atios tombait alors à genoux sans aucune raison apparente et c’était comme ça qu’il créait la première surprise d’une longue série. Que fallait-il croire ? Etait-ce d’avoir trop utilisé sa magie ? Dans tous les cas, Kadvael se devait de l’aider, se redressant de l’endroit où il était assis pour ensuite s’approcher avec un sourire aimable au visage. Il ne fallait pas le voire comme un hypocrite, il souhaitait réellement l’aider, que ça soit en tant de Chevalier, de croyant ou bien simplement en tant qu’homme. Il s’était finalement dit qu’avec toute cette histoire, il l’avait peut-être jugé trop vite, il ne pouvait pas dire qui était le plus coupable des deux et il ne pouvait pas non plus lui mettre tout sur le dos. Alors pour l’instant, il allait l’aider comme s’il ne s’était passé, comme voulant donner une seconde chance à une éventuelle amitié qui pouvait naitre entre deux hommes.
Un éclat malsain sortait du sol alors que Kadvael tendant la main vers le prince souffrant et sans même vraiment réfléchir, il bondissait en arrière pour éviter de se retrouver dans le cercle d’incantation qui, il lui semblait, s’était presque jeté sur lui. Il ne voulait pas de contact avec ça, ça expliquait sa réaction, mais il ne savait pas non plus ce qu’il allait se passer. Alors qu’il regardait la magie se répandant au sol, il se rappelait qu’il n’y avait pas que lui et son adversaire, son regard se dirigeant rapidement vers deux demoiselles juste derrière lui. Qu’est-ce qu’elle faisait encore là ? N’étant pas au courant des liens qui les unissaient à Atios, Kadvael ne pouvait que se mettre entre elles et lui, ses bras en croix comme pour interdire le passage, il était le rempart vivant qui devait empêcher toute traversée, son corps était un bouclier pour protéger d’une éventuelle attaque frontale les deux esprits derrière lui. Il était un Chevalier, mais un peu simplet un peu vrai –il le prouvait encore-, se moquant bien que le mage en face de lui soit plus fort ou non. Il n’y avait que son devoir qui comptait, sa vie important peu.
« Kadvael- FUYEZ ! »
Il avait beau avoir cri d’un air strict et militaire, rien ne bougeait. Il se disait bien que les deux filles avaient quelque chose de spécial et il soufflait entre ses dents, apportant encore son attention sur Atios en se demandant ce qu’il passait, cherchant encore à comprendre la situation. Il était menacé, c’était certain mais il semblait s’en moquer, telle était son arrogance.
Son arrogance était telle qu’il allait encore une fois allait plus loin que permis. Même si Atios lui avait rappelé ce qu’était un Chevalier, Kadvael allait encore chercher la confrontation, serrant des bandes de protection autour de ses poings pour prouver qu’il était prêt à mener bataille. Son regard quant à lui était froid et concentré, il semblait sérieux, il ne s’agissait donc pas de chercher une quelconque gloire dans cet acte, s’il se battait, ça semblait tout d’abord pour lui, en pur égoïste. Ses yeux rivés sur le prince de Dalmascia au sol, il récitait une prière dans une langue étrange et ancienne pour se donner le courage qui pouvait lui manquer, se doutant que l’ennemi n’allait pas rester comme ça au sol à se plaindre sans rien dire. Cela devait caché quelque chose de plus gros, et c’était ça que le Chevalier semblait attendre, envoyant son long manteau un peu plus loin pour se retrouver torse nu. Celui-ci pouvait le gêner dans ses mouvements, se disait-il.
Il y avait une sphère au-dessus de la cible de Kadvael et bien sûr celle-ci était menaçante de part la magie qu’elle dégageait. Ce n’était pas une chose qu’il avait pu voire auparavant et il en venait même à avoir un certain frisson, ayant l’impression de voire un Soleil de glace flottant au-dessus d’eux, quelque chose d’assez immense pour que l’imagination humaine souffre en elle-même. Qu’est-ce qu’il avait pour vaincre ce titan sans ses armes ? Il lui fallait sauter aussi haut pour atteindre cette chose ? Il n’était qu’un humain qui ne semblait avoir aucune magie alors il se dirigeait vers une échoppe où un léger draps servait à protéger les occupants de celle-ci des rayons solaires. Il s’en voulait mais il n’avait pas le choix, déchirant un des poteaux qui servait au bout de tissu de rester tendu, il comptait s’en servir comme arme, entendant une musique dans sa tête qui le rendait presque nostalgique. Ses yeux se fermaient doucement, cherchant quelque chose au fond de lui, comme une seconde force qui pouvait lui servir à vaincre ce qu’il avait dans le dos à présent et quant à cette force, il semblait l’avoir trouvé, se retournant en soulevant le bout de bois qui semblait énorme, que ça soit par sa taille ou son poids.
D’un geste fluide, il montrait qu’un être humain banal était capable de beaucoup, envoyant le poteau de bois vers la sphère avec une force qu’on pouvait qualifié d’impressionnante. Dans son esprit, il accompagnait son projectile, se sachant mauvais viseur et il ne pouvait pas s’empêcher de se répéter « Touche le ! Touche le ! » pour ensuite voire son arme de fortune se briser comme si elle n’était rien.
« Kadvael- Tch ! »
Son visage ne pouvait s’empêcher de sourire devant l’effort inutile, son corps se retrouvant attirer inexplicablement vers le sol pour s’y retrouver paralysé. Pendant ce temps, à quatre pattes, le Chevalier riait doucement, se disant à lui-même d’une voix douce qu’il était incroyable, un sourire tendre aux lèvres comme s’il souriait à l’enfant qu’il avait été un jour. Il ne fallait pas vraiment parler d’arrogance sur ce coup-là, mais plutôt d’une fierté mal placée et inappropriée envers la situation. Mais malgré que la fin approchait, il ne pouvait pas s’empêcher de rire de lui-même, se sentant heureux pour une raison inconnue. A cause de son échec ? Peut-être.
Malgré cette joie non cachée, il y avait quelque chose qui le tracassait, un enfant qu’il avait vu avant d’adopter cette position de soumission. Un gamin en pyjama, plutôt inhabituel, il voulait lui dire de fuir mais au fond, il savait que rien ne pouvait lui arriver. Il se sentait en paix avec lui-même pour une fois, supposant qu’un dieu tout puissant allait sauver tout le monde ici, tel qu’aurait fait un croyant naïf tel que lui. Toujours heureux, ne jamais être triste, juste parce qu’il y avait quelqu’un qui nous aime, tout là-haut.
« Pharos- […]Comme ça, nous pourrons accomplir notre rôle et apporter "La Fin"... »
Comment s’il pouvait laisser un monde comme celui-ci se finir… C’était bel et bien trop tôt. Kadvael ordonnait à son corps de se relever, celui-ci refusant dans un premier temps mais tout doucement, sa tête pouvait voire la couleur du ciel et ses genoux quittaient le sol. Il était à présent debout et en sueur, un léger sourire aux lèvres. Ses mains pendaient vers le sol, il n’avait plus la force de se mettre en garde, il pouvait juste haleter comme si tout allait bien. Dans sa tête, il entendait les tambours d’Egidia et il serrait les poings, prenant une longue respiration qui lui semblait incroyablement pénible, balançant sa tête vers l’arrière avant de la remettre dans sa position initiale.
« Kadvael- Je ne suis qu’un humain banal sans magie… Mais cela ne veut pas dire que je peux laisser ça passer. Désolé, mais je suis le protecteur de ce monde… »
Il n’était pas seul, il y avait des milliers, que dis-je, des millions voire des milliards d’homme, qu’ils soient mages ou pas, qui voulaient protéger les terres qu’ils foulaient. Il n’était pas seul, même ici, il y avait l’Atios qui, bien qu’arrogant, lui avait prouvé qu’ils partageait des valeurs communes. Rien que cette sensation de ne pas être un fou isolé, de voire qu’une telle folie pouvait être contagieuse, ça donnait du courage au Chevalier qui redressait ses poings, légèrement tremblotant à cause de l’aura toujours présente.
Mais malgré tout ça, un être allait disparaître ici. Le gamin au pyjama s’était évaporé, créant ainsi une surprise, encore une, chez Kadvael qui ouvrait les yeux sans comprendre, encore une fois. Le Chevalier se tenait bien droit, fier militaire, mais il s’était posé une question lorsque la sphère éclatait : « Suis-je mort ? »
« Kadvael- Bien sûr que non… »
Il s’était surpris lui-même à répondre, comme si quelqu’un d’autre avait utilisé ses lèvres pour dire ça. Mais cela le rassurait, prouvant qu’une part de son âme tenait toujours debout malgré ce qui arrivait, malgré la situation catastrophique et la fameuse Fin qui arrivait.
Ce hurlement qui venait par après le faisait souffrir mais toujours ce sourire restait sur son visage normalement si froid. Son regard n’était plus froid, il n’était plus le militaire en cet instant-même, il n’était pas non plus un mage, jamais il ne se laisserait aller jusque là. Non non. Il était juste humain, son regard brillant se tendant vers Atios. Il voulait lui prouver comment un humain pouvait dépasser les limites que le prince s’était imaginé, à quel point il était beau d’être simple et sans pouvoir spécifique. Tout cela allait être concentré dans un coup de poing des plus banals, mais jamais celui-ci n’allait touché sa cible.
Kadvael était éjecté contre le mur avec force, se sentant compressé contre le pierre, il laissait un peu de sang sortir de sa bouche et son regard surpris suivait la lame qu’il avait à présent en-dessous du cou. Il souriait à cette mort qui arrivait, il avait bien entendu peur mais il ne le montrait pas. Une seule chose expliquait cette euphorie inexplicable.
« Kadvael- Pitoyable magie. »
C’était une phrase sans beauté, sans réellement de double sens. Elle était juste là, purement inutile mais il lui fallait le dire, comme pour cracher au visage du mage qui devait déjà en souffrir assez comme ça. Son dégout envers la magie allait jusque là, jusqu’à se montrer hautain alors qu’il était réellement en position de faiblesse, comme cloué au mur.
« Arthuria- Arrête ! »
Ce cri semblait venir du fond du cœur mais Kadvael ne pouvait pas voire d’où il venait, s’écroulant lourdement au sol. Il ne soufflait pas de la douleur que lui procuraient ses genoux en touchant le sol, il ne soufflait pas non plus quand il s’étalait de tout son long par terre. C’était avec un petit sourire qu’il se murmurait à lui-même « Allez allez. Je pense que je vais me reposer ici~ »
L’ennemi n’était plus Atios mais cette créature osseuse qui avait été présente dans le ciel. Bien sûr, il fallait compter dans les opposants la bêtise du Chevalier au sol. Mais malgré qu’il soit bête, il reconnaissait qu’il aurait pu mourir dans cet échange et qu’il avait surement été un poil trop arrogant sur cette aventure. Malgré tout, il jugeait avoir mérité quelque chose de bénéfique pour l’être humain, le sommeil.
Et c’est ainsi que Kadvael, le Chevalier arrogant, s’endormait joue contre le sol, satisfait de ce qu’il avait vu, ce qu’il avait ressenti et d’avoir pu rester debout alors que tout semblait avoir mal. Il ne lui restait plus qu’à remercier ses dieux de lui avoir laisser sa vie sauve, de la chance qu’il avait eu en cette journée. - Spoiler:
Il me semble que ça soit effectivement la Fin. Mais la fin de ce RP, non ~ ?
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