Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
La Capitale
avec Robin Marshall
La Reine et son grand discours, le Conseil tombé, des villes entières détruites sous la puissance de bombes. Ce n'est rien de tout ça qui m'a fait revenir. J'ai quitté Crocus, Fiore alors que j'aurais pu sauver la ville de la bombe en claquant des doigts. Jin était là aussi. Je ne sais pas si c'est notre langage corporel qui nous a mis sur la même longueur d'ondes, mais sauver Crocus ne servait à rien. C'était un sacrifice pour que notre but ultime soit achevé. Le Conseil a tombé grâce à ces erreurs et c'est ce que nous voulions. On savait leur position fragile et Ajatar n'a fait que nous donner une opportunité de voir le monde enfin changé. Jin a changé le minuteur « par accident », accélérant les choses, forçant les gens sous un stress intense. Si Rhynal a été sauvée tant mieux. La population de Crocus a eu le temps de se sortir de-là à temps et c'était tant mieux. On voulait qu'une ville s'effondre, pas que des innocents meurent.
Et voilà que la suprématie ressuscite, se relogeant à Arcadia, une ville dont personne n'a jamais entendu parlé et pourtant, où un Palais gigantesque a été construit. Comme c'est curieux... Il faut croire que plus on est riches, plus les choses vont à notre sens rapidement. Crocus et Harujion ont été mis de côté, laissant les cratères comme tels sans penser une seule seconde à reloger ces pauvres citoyens. Foutus riches égoïstes... C'est pas ça qui me choque le plus, non. C'est pas pour ça non plus que je suis revenu mais je ne me gênerai pas pour les aider à leur trouver un endroit pour vivre si j'ai la chance. Ce qui me choque le plus, c'est le Pégasus et son Altesse-Royale-Chris qui pense révolutionner le monde avec sa table ronde. Croyez-moi, je serai pas tendre avec lui... il a défait ce que j'ai réussi à changer ici et à se prendre pour le meilleur d'entre tous avec une prison sortie de nulle part inconnue de tout le monde. S'il pense qu'il est le nouveau Shérif, alors il verra qu'un shérif c'est pas juste de porter une médaille, mais d'habiter ses couilles et prendre ses responsabilités.
Pour le moment c'est mort. Personne ne sait quand ça aura lieu. Les gens visés sont au courant que quelque chose se passera, mais personne ne sait qu'une surprise les attendra. Je ne parle pas de moi, mais bien du peuple. Ils seront nombreux à la porte à protester et à vouloir mettre la corde au cou de ces mages qui oseront représenter leur guilde. Faire la loi sans se soucier de ce que pense le reste du monde, c'est l'équivalent de larguer une bombe dans un désert sans prendre en considération qu'il pourrait y avoir des habitants du désert. C'est pitoyable et j'espère pouvoir changer la donne, lui prouver qu'il ignore tellement de côtés de la réalité et que ça peut être dangereux.
Je me suis déplacé avec Fred jusqu'à Arcardia, la nouvelle Capitale de Fiore, là où la Reine s'assied son cul bien gras sur son trône et écoute les plaintes les yeux fermés. Je suis venu par curiosité, pour voir comment des riches font leurs achats, comment ils gèrent leur luxure. J'entre en passant la garde qui me reconnaît, sans me connaître. « On l'a vu quelque part »... mais où, pas vrai? Ils regardent les affiches, ils ne voient pas mon visage ni celui de Fred et ils décident de nous laisser passer en nous disant qu'ils nous ont à l'oeil. J'hausse les épaules. Je ne suis pas là pour faire de la merde, je suis là en visite et pour me mettre dans le bain de cette nouvelle Royauté. On marche, on regarde comme des touristes et quand on aboutit à la place centrale, on aperçoit le château de la Reine. Eh bah... il est passé là le budget de reconstruction... Sauf que mon tourisme ne s'arrête pas là, j'ai besoin d'un guide qui m'expliquera cette merde. Justement, y'a un gars en uniforme qui passe à côté de nous, semblant se diriger vers le Palais.
« Hé toi! Tu saurais nous dire pourquoi la Reine a choisi Arcadia pour se replier? »
Fred paraît agacée par ma façon de m'adresser aux inconnus. Pour le moment, elle se contente de croiser les bras et de me garder à l'oeil.
Encore une journée de merde. Ça commence à te faire chier d’avoir des comptes à rendre à tout le monde, chose que tu n’avais pas à faire avec Enya. Depuis le fiasco à Akane, tout le monde t’as à l’œil et t’es loin d’être considéré comme le meilleur soldat du moment. Loin de là. Tu le sais, t’es pas con, parce que tu les entends les murmures quand tu passes dans les couloirs. Tu les entends se foutre de ta gueule, tu les entends à chaque fois que tu tournes le dos, à chaque fois que tu rentres dans un état pas possible parce que comme d’habitude, ce fut une torture plus qu’autre chose. En arrivant à Arcadia et dans l’enceinte du Palais Royal, t’étais loin d’imaginer que faire partie de la milice serait aussi…compliqué et difficile. Enfin, tu te doutais que tous les jours ne seraient pas roses et que quelques fois, la simplicité de la vie que tu connaissais avant te manquerait, mais t’étais loin d’imaginer que cela allait être comme ça.
Tu revois le visage de Bacchus, la dispute avec Orihime, un malentendu pouvant être régler très vite mais dérapant totalement à cause de la fierté humaine.
D’ailleurs, aujourd’hui, tu te demandes bien ce qu’il s’est passé après que tu les aies laissés tous les deux sur cette plage ce jour-là. Peut-être que Bacchus a fini par tuer Orihime et qu’il cache en ce moment-même son cadavre quelque part. Peut-être que…. NON ! Orihime n’était pas la fille parfaite mais elle restait une amie malgré tout, enfin, tu t’entends quand tu l’appelles « amie ».
Il y avait encore tellement de chose à faire, de problèmes à régler, des réponses à aller chercher. T’as cette impression injuste que le temps te file entre les doigts et que tu ne peux rien faire pour le retenir, pour t’accorder quelques secondes de répits.
Puis y’a cette voix, cette grosse voix. Celle qui te réveille. Celle qui te rappel à l’ordre. T’aimes pas quand les gens te parles de cette façon, ça te rappelles ce bouffon d’ex-conseiller ou truc du cul du monde qui t’en avais mis une parce qu’il n’avait pas aimé que tu lui dises qu’il avait rien dans le cerveau. Alors tu te retournes et tu te regardes le gars. Ton sang fait un tour dans tout ton corps.
Tu connais cet homme. Elle t’en avait parlé aussi de lui. Elle t’en avait parlé longuement…De cet homme. De qui il était. De qui il pourrait être. Tu te rappelles de ces nuits avec la vision d’une Enya presque nostalgique, te racontant ses aventures comme on raconte une histoire à un enfant. Elle t’en avait parlé de Senji Kiyomasa.
« - J’ai une tête à tout savoir ? »
C’était une phrase simple, sans aucune intonation sèche ni rien mais la question, te paraissais, de base, tellement débile. Il te prends pour qui le gars ? Le cerveau de la ville ou quoi ? Qui sait pourquoi la Reine a décidée de venir là ? Y’a rien là, Arcadia est vivante mais les alentours sont morts…Il suffit de voir les bidonvilles qui encerclent la ville comme une forteresse humaine. A part être dans son château et se regarder dans son miroir, la Reine ne devait certainement pas avoir conscience de tout ce qu’il se passe réellement en dehors de ces murs. Comme beaucoup.
« - C’est pas contre vous hein…Mais….Vous ne devriez pas faire attention à où vous vous promenez ? Monsieur. »
Tu te souviens de ce qu’elle t’avait dit sur lui, tu te souviens que cet homme…est comme elle. Un monstre fabriqué par la société. Un monstre qui effraie encore aujourd’hui, ceux qui sont seulement capables de se rappeler ces temps anciens qui paraissent tellement loin. Les vrais méchants. Ceux d’avant Ajatar.
« - Mais si vous voulez lui demander à la Reine, je peux vous montrer où c’est en revanche…C’est sur mon chemin. A vous de voir. »
« C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises » ► VERLAINE
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Sujet: Re: La Capitale [Robin] Ven 4 Mar - 1:08
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
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Sa façon de me répondre me laisse perplexe. J'arque un sourcil, le regarde comme s'il était un pur étranger qui vient de faire une bêtise. C'est ça la milice de la Reine? Des gens qui savent pas répondre aux questions poliment? Je veux dire, pour une fois que j'ai parlé sans y insérer des gros mots. Fred doit bien être fière de moi maintenant. C'est pas qu'il ait été sec ou froid, c'est juste sa façon de répondre à ma question. Il aurait pu très bien me dire qu'il en sait rien ou ce qu'il sait sur le sujet... alors c'est pour ça que je le regarde bizarre... parce qu'il est bizarre. J'ai aussi une tête de bizarre... alors je pense qu'on est à égalité. J'hausse les épaules en guise de réponse.
« J'en sais rien... t'étais là au moment où je me posais la question... »
Suite à ça, il me pose une question. Faire attention où je me promène? Hein? J'ai mis mon pied dans de la merde, c'est ça? Je me penche, soulève mon pied et regarde en-dessous pour m'assurer que la malchance ne m'a pas frappée... puis c'est un peu trop tard que je comprends ce qu'il veut dire. Ces gens à l'entrée, ces gardes qui me tournent autour parce que ma tronche ne leur dit plus vaguement quelque chose. C'est clair et net maintenant. Ils savent qui je suis. Lui aussi et c'est pour ça qu'il m'avertit. Apparemment, même les plus anciens recherchés n'ont pas le droit de faire de tourisme.
« À voir les gardes à l'entrée qui m'ont laissés entrer, j'ai pensé qu'ils me laisseraient faire un peu de tourisme... peut-être que je me trompe. »
Ils doivent être en train de mettre un plan en marche pour nous capturer... Directement dans la gueule du loup, mais ça c'est ce qu'il croit. Il n'y a pas qu'Enya qui a tous les moyens pour trouver la poudre d'escampette... Pour le moment, ils ne sont que sur leurs gardes, mais ils m'ont à l'oeil. J'ai l'impression que le moindre faux mouvement et ce sera impardonnable. Il suffit de parler gentiment au bonhomme comme ça, ils penseront pas que je suis là pour commettre un acte terroriste... Et là il me demande si je veux le suivre jusqu'à la Reine pour faire la causette... Il est là le piège, hein? Ils attendent patiemment que j'entre pour qu'on me mette les menottes et le tour sera joué...
« Si tu sais qui je suis... pourquoi t'essaies de m'attirer dans l'endroit où je veux être le moins au monde? Tu sais qu'ils attendent que ça pour me mettre les menottes, pas vrai? »
C'est les bras croisés et le regard accusateur que j'attends sa réponse à cette tentative de me piéger...
Tu te demandes si sa question en est vraiment une ou si c’est une de ces questions piègent qui ne nécessitent aucune réponse dont les gens ont souvent le secret. Il pose des questions sur les décisions de la Reine mais ne semble pas vouloir la rencontrer personnellement. Il est bizarre comme type. Peut-être même un trop.
« - Je sais qui vous êtes, oui, comme beaucoup…Mais comme vous aviez l’air de demander pourquoi la Reine s’est installée à Arcadia, je pensais que vous vouliez la rencontrer personnellement pour lui demander vous-même non ? Ce n’est pas le cas ? Je me trompe ? »
Tu t’embrouilles. Tu ne sais pas trop quoi faire. Puis tu les remarques, ces autres qui ne sont pas toi. Ils sont un peu partout, ils vous regardent. Tu les reconnais les gars, ce sont ceux qui passent le plus clair de leur journée à se foutre de ta gueule au lieu de vraiment régler les problèmes urgents. Tu ne les aimes pas beaucoup et qu’ils te voient discuter avec cet homme n’arrange pas toutes tes affaires non plus, mais ça, tu t’en fou.
« - Dites, ça vous dis pas qu’on aille ailleurs ? Ce n’est pas que je n’aime pas la place publique mais il y a là, pas mal de petit curieux. »
Tu sais qui il est et tu n’en as pas peur. Bien au contraire. Cet homme attise ta curiosité. T’aimerais lui poser des questions. T’aimerais savoir si toutes les histoires que t’as raconté Enya à son sujet son vrai. T’aimerais savoir s’il s’agit bien du même homme. Elle n’en a parlé que très rarement de Senji Kiyomasa, de Crimson Hounds et de leur passé commun mais pour ces peu de fois, ces petites fois où elle racontait quelque chose sans qu’on lui pose des questions…Tu te dis que t’aimerais en savoir plus.
Lui faisant signe de te suivre dans un bar de ta connaissance souvent fréquenté par des gens non fréquentable, la plus part des regards se retournent sur toi quand ils remarquent ton uniforme. Au diable l’uniforme et au diable les préjugés. Tu n’es pas un soldat. T’es qu’un homme.
Le patron, derrière le comptoir, torchon pendant sur l’épaule te reconnait et te salue. Tu l’aimes bien. Sa fille tourne entre les tables et virevoltes, les cheveux dansant à l’air libre. Elle aussi tu l’aime bien. Elle s’appelait Amélie….Elle était jolie Amélie. Un peu naïve mais jolie. T’aimais bien prendre sa défense quand un client trop ivre mettait une main sur elle.
Vous vous installez à une table, au fond de la salle, loin des oreilles indiscrètes.
« - Je peux vous poser une question indiscrète ? Qu’est-ce que vous faites venu faire en ville si ce n’est pour vous entretenir la Reine ? Un homme de votre stature s’adonne-t-il réellement au tourisme ? »
T’en doute. Les criminels ne font jamais de tourisme…Et d’ailleurs, ils n’en ont jamais l’occasion. Cet homme ne l’aura pas non plus. Ce n’est pas parce que vous vous êtes éloignés du groupe de milicien ayant des vues sur vous qu’ils ne vont pas tenter de vous attraper…Et ensemble. Ça serait plus drôle. Si seulement ils avaient la moindre idée d’où tu étais avant, avec qui tu vivais au quotidien et ce nombre incalculable de fois où celle que l’on appelait « la folle » s’est permis de mettre ta vie en jeu. La tienne et celles de tous les membres. D’ailleurs « folle » semblait bien péjorative mais comparé à ce que faisait réellement Enya…Le mot était bien faible.
« - Prenez ce que vous voulez…C’est ma tournée. »
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Sujet: Re: La Capitale [Robin] Lun 7 Mar - 14:01
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
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Bien sûr... j'irai payer une visite à la Reine comme un gros abruti pour lui demander comment qu'elle va et si elle a perdu sa virginité un coup parti... Pourquoi pas hein Soldat? Quelle merveilleuse idée d'aller déranger une des filles les plus occupées de tout le pays juste pour des questions anodines dont n'importe qui ou presque aurait réponse. Je secoue la tête et écrase ma main contre mon front. Aller, sur qui je suis tombé maintenant? Mon gars, il faut réveiller tes neurones et me comprendre. Si je mets les pieds là-dedans, les menottes anti-magie seront prêtes à être posées à mes poignets et je serai coincé avec une schizophrénie majeure parce que l'avatar de l'espace va se mettre à flipper parce que son espace sera réduit à lui-même. « Je t'entends... » Oui, je sais que tu m'entends, mais certains se demanderont comment tu seras si ça arrive... mais ça arrivera pas.
Je le vois regarder autour de nous. Il les voit lui aussi, rôder comme des curieux, comme des bêtes sauvages qui n'attendent que le moment opportun pour me bondir dessus. Fred se rapproche juste au cas, s'accroche à mon bras en essayant de faire comme si elle n'a rien vu de ce qui nous entoure. Quand le bonhomme nous propose d'aller ailleurs pour rester loin d'eux, c'est elle qui prend les devants. « On ferait mieux de faire comme il dit, on sera plus tranquille... » J'ai remarqué que j'aurai pas toutes les réponses à mes questions et que ça ne sert à rien de rester plus longtemps à Arcardia et risquer nos fesses. Apparemment, Fred veut rester et l'autre a peut-être des trucs à me dire finalement...
« Très bien. On te suit mon gars. »
J'aimerais avoir confiance en lui et ne pas douter de l'endroit où il nous amène, mais on n'est jamais trop prudent. Je scanne tout notre parcours afin de m'assurer que personne ne viendra s'approcher trop près et nous faire douter. Il nous amène dans un bar. Ouais pourquoi pas une petite bière en ce milieu d'après-midi? Il semble connaître les employés ici. Ces gens qui le regardent d'un mauvais oeil me disent par leur expression qu'ils n'apprécient pas la compagnie d'uniformes dans cet endroit. Parfait... On s'assied tout au fond, loin des oreilles indiscrètes. Il pose sa première question. Qu'est-ce qu'on fout ici? Je soupire. D'abord Enya, puis lui?
« Pourquoi personne ne nous croit quand on leur dit qu'on fait du tourisme?! »
Fred hausse les épaules et souris, limite elle se moque de ma remarque.
« On vient voir comment la Reine dépense son budget... apparemment elle a mis le gros paquet pour son palais. Ça rehausse le prix des maisons du coin mais c'est loin de les rendre plus jolies... »
Et puis le gars veut nous payer la tournée. Mais quelle générosité! Qui aurait cru que la milice pouvait s'avérer plus généreux que la Reine? On fait venir la serveuse. Je commande deux bières brunes et Fred se prend de la tequila. On attend nos breuvages avant de poursuivre la conversation. C'est certain que les bonnes informations doivent bien payer les barmans, mais on s'abstiendra de faire parler de nous.
« Ça ne vous ai jamais frôlés l'esprit qu'elle ne sache pas utiliser son budget? Je veux dire, plutôt que de se bâtir un bunker au milieu d'une ville dont personne n'a jamais entendu parler, de penser à reconstruire les villes de Crocus et Harujion? Il doit en avoir pas mal de réfugiés dans la nature... »
Je bois une grosse gorgée de la bière avant de poursuivre:
« Pas que ça m'intéresse ce qu'elle fait de ses journées, mais si j'avais les jewels c'est ce que je ferais... il faut croire que c'est encore une petite conne qui boit le thé avec ses peluches. »
Fred me donne un coup de coude pour que je modère mes propos, mais elle sait que j'ai raison.
« T'as un nom, toi? Pas que ça me dérange de t'appeler « bonhomme », mais mettre un nom sur un visage c'est toujours pratique. »
T’as jamais pensé à ça tiens. Le budget de la Reine. Les dépenses publiques et toutes ces merdes-là. Les chiffres ce n’est pas pour toi, t’as trop longtemps servit de livre comptable à Enya que maintenant, tu te vois mal réfléchir à ce genre de chose. Pourtant, il n’avait pas tort en parlant des reconstructions, des gens se baladant dans la nature et de toutes ces choses-là. Pourquoi personne ne faisait rien ? Pourquoi personne ne disait rien ? A croire que les attentats n’ont pas changés grand-chose dans les façons de penser.
« - Je peux parler ouvertement n’est-ce pas ? Je m’en bats les reins du budget. Je veux dire, je ne vois pas pourquoi je m’en soucierais, ce n’est pas comme si j’étais le ministre de l’économie, je suis qu’un gars parmi tant d’autres. Y’a peut-être que vous deux qui vous posez ce genre de questions. Le budget de la Reine sérieusement ? Moi je me demande plutôt pourquoi personne ne tente d’arrêter Ajatar ou encore les gens de Legion ou encore d’autres gens…Comme Enya Taylor. Tous ces gens qui sont dans la nature. Tous ces gens qui font un peu ce qu’ils veulent parce que personne n’osent leur faire face. Vous pouvez vous prendre la tête avec les dépenses publiques si c’est votre dada mais de par l’uniforme, j’ai d’autres soucis que de voir si y’a des soucis dans la tirelire de la Reine »
C’est vrai. En intégrant Silver Sword t’avais fait une promesse. Tu deviendrais un bonhomme. Un vrai bonhomme. Que ce soit pour Mia, pour Oméa ou pour Enya. Que ce soit pour toutes ces femmes qui ne sont plus sur le bon chemin depuis longtemps maintenant.
« - Et « bonhomme » je trouve que ça me va bien…Mais vous pouvez m’appeler Robin. Inutile que je demande le retour de politesse ahaha. »
Tu rigoles sans vraiment rigoler. Tu as beau t’éloigner d’Echoic et de cet aspect-là de la vie, à chaque fois que tu t’en éloignes, tu fais un pas de plus vers eux. Vers tous ceux qui sont comme elle…Illégal, recherché, condamné par la vie.
« - Après je l’ai déjà dit, vous ne vous adressez pas à la bonne personne si vous espérez des réponses. C’est comme demain du pain à un boucher, ce n’est pas spécialité. »
T’as bien d’autres talents, tu sais d’autres choses…Après tout, t’as gardé tous les dossiers qu’Enya avait fait sur chaque personne influente. Dont le sien…Mais cela s’arrête-là. Il devrait interroger le major s’il espérait des réponses ou quelque chose du genre …Peut-être même le commandant tiens mais tu te doutes que si jamais ces deux êtres venaient à se croiser, cela ne se passerait pas forcément bien.
« - Moi j’ai une question en retour. C’est vrai ce que l’on dit sur vous ? Sur ce que vous faites ? J’ai entendu des rumeurs à votre sujet et j’aimerais savoir si vous vous battez toujours pour la liberté comme vous le faisiez ? »
Comme elle te l’a raconté. Bien-sûr que non. Ce type, il a l’air d’avoir sa vie en main, une vie loin de tout ça. Loin de Fiore, loin des emmerdes, loin du joug de la Reine, loin d’Enya et de ses caprices. Pourtant, tu ne lui parles pas d’elle. Tu n’oseras pas, il pourrait t’envoyer voler à travers la fenêtre de la taverne et tu viens tout juste de sortir ton uniforme du pressing. Ça te ferrais chier. Autant éviter ce genre de sujet disons…fâcheux.
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Sujet: Re: La Capitale [Robin] Dim 13 Mar - 19:13
Senji Kiyomasa
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J'ai pas dit ça pour partir un débat. Le budget de la Reine je m'en fous, je m'en fous d'elle et de sa façon de vivre, j'ai seulement trouvé son sens des priorités bizarre. J'hausse les épaules parce que son opinion, je m'en fous un peu aussi. J'ai pas dit qu'il devait s'en occuper, ni que quelqu'un devait le faire, je demandais seulement si nous étions les seuls à trouver ça étrange comme façon de « rebâtir » le pays... C'est surtout « reconstruire mon château de princesse ». Enfin, je suis clairement pas revenu à Fiore pour expliquer à Hisui les bases de la vie, mais bien pour remettre les choses en ordre au niveau de la liberté des mages de ce pays.
Quand il se présente, je souris. C'est vrai, il a pas besoin de me le demander. Si c'est pas déjà fait, mon nom a peut-être déjà fait le tour du quartier et bientôt, ce sera la princesse qui me cherchera et qui voudra me convoquer pour que je jouer avec elle et ses barbies. Hors de questions. Avant même qu'ils pensent à me mettre la main dessus, nous serons déjà partis. Si je comprends bien, il est presque impossible d'obtenir une réponse de la milice quand vient le temps de poser des questions sur la Reine. Il n'y a qu'elle qui sache à quoi elle pense. Je trouve ça un peu dommage... moi qui voulais faire plaisir à ma curiosité en lui donnant les réponses qu'elle cherche...
Le bonhomme, Robin, a apparemment une autre question à me poser. Je l'écoute en buvant ma bière et en le regardant de mon unique oeil viable. Il veut confirmer ou infirmer des rumeurs qu'il a entendues. Je soupire bruyamment parce que je trouve sa question un peu stupide... parce que c'est comme demander à un boucher s'il coupe de la viande. Mon coude s'appuie sur la table, j'appuie mon visage contre ma main ouverte. Parler de ça me tape un peu sur les nerfs parce qu'en parler maintenant, me force à parler d'un mec en qui j'ai cru... Fred regarde l'entrée où des gars en uniforme viennent d'entrer, sûrement présents pour nous deux... mais je m'efforce de répondre à sa question avant que la situation dégénère.
« Mon gars, je suis revenu à Fiore exprès pour ça... sinon je serais encore dans la nature à passer du bon temps avec ma famille. Les mages de Fiore sont menacés d'être menottés et d'être dirigés par des mages qui ont du culot de se prendre pour l'autorité. Y'a encore des gens qui auront besoin de mon aide. Donc oui, je me suis battu et je me bats encore aujourd'hui pour la liberté. »
Une main tendue vers la garde qui vient de faire son entrée, ils viennent d'être prisonniers de mon labyrinthe. Le seul moyen d'entrer, est de passer par le mur gauche de la place et après ça, les obstacles devront être retenus. À chaque erreur de parcours, ils reviennent au départ. On a encore plein de temps pour boire avant qu'ils ne comprennent le sens du labyrinthe invisible.
« Pourquoi tu veux savoir ça? Tu penses que Crimson Hounds existe toujours? Que demain matin on posera des bombes? Bein d'abord on n'a jamais posé de bombes et ensuite bien... non, j'ai mis Crimson Hounds de côté quand j'ai vu qu'il était presque impossible de vraiment réunir des gens pour leur propre liberté. Ils se laissent distraire trop facilement par leurs propres objectifs... »
Quand je pense à Damaz qui fait partie d'Ajatar Virke, ça me force à me passer une main sur le visage pour penser à autre chose... et à Chris surtout et son idée de Pégasus.
« J'irais bien faire un tour à Ajatar ou à Legion si je pouvais, mais faudrait être un gros cinglé pour y aller seul... et de toutes façons ça ne m'apporterait pas grand chose. À ce que je sache, ce ne sont pas eux qui fichent les mages. Il faut accomplir un objectif à la fois. »
Fred se penche vers moi et me chuchote quelques mots: « On pourrait demander aux avatars de nous filer un coup de main si jamais- » Je me tourne vers elle, la dévisage quasiment pour lui rétorquer: « Non. Les avatars sont en voie d'extinction, on peut pas les impliquer là-dedans... Qui c'est qui veillera sur le monde après ça, hein? » Je me retourne vers Robin pour conclure au sujet de la petite guerre qu'il considère comme plus importante que n'importe quoi d'autre : « Je me suis déjà battu contre Legion, une fois. Avec la mort de Black Jack, je doute qu'ils reviennent semer le chaos... »
Je finis ma bière d'une traite.
« Alors comme je le disais- »
« SENJI KIYOMASA! VOUS ÊTES EN ÉTAT D'ARRESTATION! »
Je me retourne en le fusillant du regard. C'est un des gars qui a pas envie de trouver l'entrée et qui stagne devant la porte en me menaçant de son arme.
« LA FERME TROU DE CUL JE PARLE! »
Il tremble, il a la sueur plein le front, mais il tient bon. Il doit être courageux, qui sait, peut-être sa Reine chérie le regarde agir comme un héros.
« RENDEZ-VOUS! »
Je refais face à la table en lui envoyant un doigt d'honneur en guise de réponse. Il gonfle de rage, rougit, il sait pas ce qu'il doit faire... jusqu'à ce qu'il rejoigne ses autres amis qui sont en train d'encercler le bar, attendant que je sorte par moi-même.
« Alors t'as d'autres questions, Robin des bois? »
« J’en sais rien. » C’est tout ce que tu trouves à lui répondre quand il te demande ton avis sur feu Crimson Hounds. De plus avec ce que t’avais raconté Enya, pour le peu de temps où elle y avait été, il n’a jamais été question de « bombes » ou de délires dans ce genre-là. Non. C’était différent. Mais à l’heure actuelle, un groupe comme celui qui a existé jadis, ne ferait pas de mal à la royauté. A tous ces gens qui se prennent pour l’autorité, comme il le dit si bien. Tu doutes toi-même que Silver Sword, en tant que chiots de la Reine, aient réellement les capacités pour se faire passer pour une réelle autorité avec une quelconque légitimité. Personne ne l’a. Que ce soit vous, les guildes ou ce nouveau conseil réunissant les guildes autour d’une table. Elle t’en avait parlé aussi de Daryan Chris Illunar…Vaguement. Mais elle t’en avait parlé et tu ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être qu’il est fou ou peut-être qu’il a du génie pour oser tout ça, t’en sais rien.
« - Vous dites qu’il faut être fou pour oser s’en prendre à Ajatar ou Legion, seul…Mais si vous n’êtes pas seuls ? S’il existe des gens qui peuvent vous aider ? »
Puis finalement la conversation suis son fil jusqu’à ce qu’une troupe de milicien arrive et déclare haut et fort l’arrestation de cet homme dans un bar où la milice n’est clairement pas la bienvenue. Merde. Si ça, ça ne sent pas les ennuis, tu ne sais pas ce qu’il te faut.
« - Vous ne devriez pas rester ici…Je ne dis pas ça pour votre sécurité mais pour la leur. »
Tu ne sais pas trop encore comment ça va se passer pour toi maintenant. Te voir discuter avec un fugitif dans un bar plus que louche, ça sent le roussi pour le peu de poils que tu puisses avoir au derrière. Ta position à Silver Sword était déjà bancale.
« - Frappez-moi. Je ferais diversion. »
C’était le seul moyen. La seule issue logique. Tu pourrais te faire passer pour une victime et tenter de lui gagner du temps avant que cette patrouille n’en alerte une autre et toute la ville par finir. Tu ne doutes en rien de ses capacités mais les choses vont vraiment devenir compliquées à partir maintenant si personne ne se décide à faire quelque chose et combien même tu portes l’uniforme de Silver Sword et que tu veuilles aider les autres, ce n’est pas en perdant ton temps dans une taverne d’ivrognes que tu avanceras. Silver t’aider pour deux choses : Retrouver la sœur d’Orihime et obtenir des informations sur la tienne….Tout en gardant un petit œil sur tes anciens camarades. D’ailleurs, ça fait longtemps que t’as pas eu de nouvelles d’Enya et de Noah. Tu te demandes où est-ce qu’ils sont à l’heure actuelle. Il avait toujours une idée derrière la tête Noah, toujours. C’était certainement lui le plus débrouillard de vous deux. Toi t’étais juste le cerveau et lui, l’homme de main.
Faut dire…Son cerveau devait faire la taille de son sex..Et encore t’es gentil en le disant pour les nombreuses fois où tu l’as vu se balader à poil dans la guilde. Quand t’y repenses…T’as un léger frisson de dégoût.
« - Aller dépêchez-vous ! Frappez-moi bon sang ! Pour une fois que je demande à ce que je me fasse frapper…. »
« C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises » ► VERLAINE
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Sujet: Re: La Capitale [Robin] Dim 20 Mar - 0:11
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
La Capitale
avec Robin Marshall
Il marque un point. Et si je ne suis pas seul? Et s'il y en avait d'autres avec moi qui se risqueraient contre Ajatar Virke? Qu'est-ce que je ferais à ce moment-là? Est-ce que j'aurais vraiment le choix? Je veux dire, si on me supplie à genoux de m'attaquer à Ajatar Virke, je ne pense pas que je refuserais... ce serait un peu stupide. Je veux dire, tous ces gars n'en sont pas venus à bout et Ajatar, disons, ils aiment bien faire couler le sang. C'est pas le sang qui me gêne en soi, c'est leur façon de s'y prendre. Je veux bien croire que tuer est libérateur, mais de-là à tuer n'importe qui n'importe comment, c'est aberrant... Je m'appuie le bras sur la table pour m'approcher comme si j'allais lui chuchoter alors qu'en fait, je fais que lui parler sérieusement:
« Alors si ce genre de personne existe vraiment, qu'elle s'avance. Je serai sûrement prêt à faire équipe avec elle si c'est pour rendre service. Et là, là le combat serait beaucoup plus équitable. »
Puis là viennent les conseils de Robin. Il me dit que je ne devrais pas rester ici pour leur sécurité. Et bien il n'a pas tort parce que s'ils décident de passer à la vitesse supérieure et de s'en prendre à nous comme des sauvages, ils seront accueillis comme des sauvages. Ensuite, il me demande de le frapper. D'abord j'arque un sourcil et je regarde Fred qui a la même réaction que moi. Pourquoi le frapper? Je veux dire, ça ferait qu'en ajouter un peu plus à mon dossier déjà bien épais. Sauf qu'il insiste le gars... Il tient à faire diversion. J'hausse les épaules, me lève de ma chaise et le cogne à la mâchoire... peut-être un peu trop fort. Il saute de sa chaise sur le côté mais au moins, ça aura l'air crédible.
Suite à ça, il sort du bar et informe ses compagnons que je l'ai cogné avant de m'enfuir vers une certaine direction. On peut entendre leurs pas militaires d'ici. Quand on considère que la voie est libre, on se casse en vitesse supérieure avec ma manipulation de l'espace. S'il y a quelque chose que j'ai retenu de ce voyage, c'est qu'il y a des agents de la milice qui sont curieux et qui peuvent encore réfléchir sur ce qui se trouve sous leurs yeux. J'ai aussi remarqué que la Reine s'est faite une mauvaise idée de la vie et gère très mal ses dépenses pour tout mettre dans un beau palais tout propre. S'il y a quelque chose à retenir, c'est que la milice et la Royauté n'est pas un ennemi pour le moment et donc loin d'être une priorité pour moi. Ce qui nous importe, c'est le Pégasus... et peut-être Ajatar Virke.