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HRP: Nous arrivons de Clover

Le sort des braconniers livré à la garde de Clover, nous obtenions une récompense monétaire de la part de l'Officier de la ville. La part fut divisée en deux, mais celle de Jerenn fut tendue dans ma direction. Je ne comprenais pas sur le coup puisque nous avions travaillé tous les deux sur cette chasse. Je le regardais d'un air interrogatif, puis il m'expliqua que la récompense me revenait entièrement puisque c'était ma mission et non la nôtre. Pourtant, je ne pensais pas comme lui et je trouvais malhonnête de tout prendre sans rien dire. Voyant qu'il tournait déjà les talons en direction de la Guilde, je compris que ça ne servirait à rien de me prendre la tête pour si peu. J'avais tout de même l'impression d'avoir pris la bourse d'un autre. Je rangeai le tout dans ma bourse personnelle située à l'intérieur de mon kimono. Nous marchions côte à côte jusqu'à la gare où nous attendions notre train pour Oaktown. Je n'avais pas encore visité cette ville, alors cela me donnerait une bonne raison pour la connaître. J'étais muette comme une tarte tout au long du voyage et j'avais l'impression que ce n'était pas vraiment dans l'élément de Jerenn. C'était lui qui avait expliqué la situation à l'Officier, c'était lui qui parlait comme mon père et qui m'avait invité à rejoindre la Guilde. Je n'avais jamais été bien bavarde, mais je me disais que si je ne voulais pas me faire d'ennemis, il fallait que je leur réponde un minimum.

À bord du train, j'étais anxieuse, je ne savais pas comment ça allait se dérouler, ni le caractère de ces gens qui cherchaient à laver la réputation de Phantom Lord. Allais-je devoir affronter d'anciens criminels? Ou bien allais-je rencontrer une nouvelle famille? Je ravalais ma salive tout en regardant par la fenêtre, l'inconfort évident. J'avais déjà eu peur dans ma vie, mais ce gens de peur n'avait aucun lien avec celui d'être sur le point de mourir. J'allais être dépaysée totalement en devant me rendre utile pour des gens qui ont une façon de penser proche de la mienne. J'ai toujours été laissée par moi-même sauf lorsque mon père m'apprit à utiliser la magie. J'avais subi un de ces entraînements intenses qui m'avait coûté mon sourire et ma parole. Il fallait dire qu'avant, j'étais une enfant comme les autres qui prenait plaisir à jouer à tout et n'importe quoi, mais maintenant qu'il faut faire face à la vraie vie et à ses dangers de tous les jours, le temps n'est plus au divertissement, mais à la protection de soi-même et d'autrui.

Le train s'arrêta à notre destination et nous en descendions avec le reste des voyageurs. Jerenn me servait de guide touristique en me faisant traverser ce village... Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler un quartier général de Guilde. Est-ce qu'il avait l'apparence d'un château? Ou bien était-ce sous-terrain pour garder l'anonymat face aux villageois et au reste du peuple? Si cette Guilde avait un passé sombre, alors Oaktown devait en faire des cauchemars... J'espère ne pas me faire traiter en monstre après mon adhésion à la Guilde. S'il advenait qu'une personne refuse d'être sauvée parce que je fais partie de cette Guilde, je m'en verrais blessée, même si cela ne m'empêchera pas de lui venir en aide. Même si je suis nouvelle dans leur communauté, les rumeurs pourraient vite aller. Enfin, inutile de paniquer, ce sera une fois parmi eux que je pourrai en avoir le coeur net et cesser de me faire du soucis. Je soupirai intérieurement en continuant de me poser des questions concernant ce qui allait se passer. Quoi qu'il en soit, s'il advenait qu'on me tende un piège, je pouvais toujours m'enfuir et avertir les autorités. Si je les avertissais, allaient-ils me rire au visage? Je devais me calmer, je devais respirer par le nez et assumer mes actes...

Le train jusqu'à Oak Town fut calme, Jerenn était pas du genre à passer trop de temps sans parler mais il n'allait forcer Sybilia à parler, et il ne savait comment faire. Une fois sorti du wagon et de la gare, la ville d'Oak Town était comme à son habitude, actif et bruyante.

Jerenn salua les gardes en passant qui reconnaissait le mage de Phantom Lord. D'autres commerçant firent de même. Il fut interpellé par un groupe de jeune que Jerenn connaissait, il faisait régulièrement la fête avec eux.

Yo Jerenn, de retour à la maison ? Oh tiens une nouvelle fille, c'est ta copine ?
Oui je suis de retour et non ce n'est pas ma copine... Pourquoi chaque fois que vous me voyez avec une fille, vous en concluez que c'est ma copine, c'est une amie qui rejoint la guildes. Dites, j'ai l'étiquette Don Juan sur le front ?
Ah ah ah, Jerenn toujours aussi drôle, donc c'est pas ta copine, c'est une nouvelle recrue pour Phantom. Enchanté mademoiselle, j'espère que vous vous plairez ici. Jerenn tu viendras ce soir ?
Oui c'est possible, pour le moment je vous laisse, j'ai du boulot.
A bientôt Jerenn.

Le groupe s'éloigna, Jerenn et Sybilia continuaient le chemin vers la guilde.

La curiosité de ces gars là sera peut être satisfait le jour ou je répondrai oui à cette question. Apparemment, j'ai l'air du genre à sortir avec une fille différente par jour. Au moins, avec eux je rigole bien pendant les soirées.

Les deux mages continuaient à avancer. Phantom Lord commençait à récupérer le soutient de la ville, la popularité des mages de Phantom Lord grandissait, la guilde était sur le bon chemin mais il n'était qu'au début du voyage. Ils arrivèrent enfin à la guilde, un château style moyen âge, de la pierre partout et une odeur d'omelette qui venait d'être terminer.

Salut tout le monde, je suis rentré.
Salut Jerenn, tu ramènes une nouvelle ?
Oui je lui ai proposé de venir, après qu'on est bossé ensemble. Elle s'appelle Sybilia Philips. Vous pouvez préparer la fête.

Jerenn-kun, tu t'es encore blessé !
Désolé doc, un petit incident, rien de grave, je viens vous voir dès que j'ai fini.

Viens avec moi Sybi, on va mettre le sigle de la guilde. Enfin le tatoueur va le faire parce que moi et les dessins ça fait deux.

Jerenn accompagna Sybilia à coté du bar ou se trouvait le tatoueur et son équipement. Une nouvelle mage venait d'arriver dans Phantom Lord et un occasion de s'amuser pour tout le monde.

Le chapitre Sybilia va se fermer pour moi le carnet de voyage, mais avant ça, suivez moi, on va regarder d'un peu plus près ou le tatoueur va dessiner le tatouage de guilde de Sybilia, j'espère que ça sera....... Aieuh, vilain Jerenn, t'es vilain Jerenn, tu m'as fait mal en refermant le carnet, t'es vilain, la prochaine fois, j'espère que tu feras démonter par le premier mage qui passera juste parce qu'il aime pas Phantom Lord. Qu'est que tu fais ? Range ce briquet, tu veux bien ? Non pas encore la torture du sceau en fin de chapitre. Je t'en priiiiiiiiie.... Ah tiens, il met pas le sceau, peut être que le carnet que je suis, entendra encore parler de Sybi..... youpiiiiii !!!

Sur le chemin de la Guilde, nous nous étions arrêtés une fois devant des individus d'environ le même âge que Jerenn. Ils se moquèrent de lui concernant le fait que je l'accompagnais jusqu'à la Guilde. Je me répétais à moi-même le mot employé dans la tête en tentant de le voir dans un autre sens du terme. Le jeune homme était enchanté de me rencontrer, mais il ne s'était pas identifié pour autant. Je lui répondis d'un simple hochement de tête. De toutes façons, la personne qui l'intéressait ici, c'était Jerenn. Puis, ils l'invitèrent à une soirée. Quel genre de soirée? Je me posais la question sans demander. Quand nous étions à nouveau seuls, il me dit que cela faisait partie de leurs habitudes que de l'accuser d'avoir une fille à ses côtés. Je me demandais le nombre de filles avec qui il avait traversé Oak Town et si ces types avaient une bonne raison pour cette accusation un peu rapide.

Je m'arrêtais quelques secondes devant la Guilde pour reconnaître ce bâtiment de la vieille époque. Je regardais ceux autour et aucun ne ressemblait à celui-ci. Il était gigantesque et Oaktown n'était pas si grandiose que cela. J'entrai donc à la suite de Jerenn où déjà, quelques personnes nous remarquèrent. Je suivais la conversation avec un peu de recul, après tout, c'était à lui qu'on s'adressait et moi, je ne faisais que le suivre... Jerenn leur demanda de faire la fête. Pourquoi faire une fête? Je venais à peine d'arriver et il n'y avait rien d'exceptionnel qui se soit produit... À moins que ce soit ma nouvelle inscription qui les poussait à fêter... Je me tournais vers Jerenn, l'air interrogateur et lui demandai:

Une fête? En quel honneur?

Le docteur de la place s'inquiétait à propos de Jerenn qui lui répondit qu'il reviendrait après avoir terminé. Terminé quoi? Jerenn m'adressa ensuite la parole en me surnommant «Sybi». Cela me rappelait de vieux souvenirs, mais je n'avais pas le temps d'y penser puisque le mot tatoueur vint sonner des cloches. Je me mis à frissoner comme si j'étais fièvreuse, je tremblais comme si on m'avait trempée dans une piscine de glace, j'étais blanche de la tête aux pieds. L'idée des aiguilles passait sans cesse dans ma tête. Mes jambes suivirent Jerenn par automatisme, mais à la vue du tatoueur, je figeais sur place. J'avais une de ces envies de partir à toutes jambes, loin de ce lieu rempli d'aiguilles, loin de ce danger qui m'interpelait en faisant battre mon coeur dans ma tête.

Ta-ta-tatoueur? D'a... d'accord...

J'essayais de me resaisir en me gonflant d'orgueil et d'honneur et marchai à l'allure d'un robot vers cette chaise maudite. Je m'y assieds et déjà, je voulais fondre dessus comme la crème glacée au soleil. Je ravalai ma salive en même temps que le tatoueur me blâmait de ne pas révéler suffisament de peau pour lui permettre de faire son dessin. Je le regardais d'un visage interrogateur et me regardai moi-même. J'étais habillée du cou aux pieds. Je tirai donc la manche de mon bras gauche et lui tendis l'intérieur de mon poignet et fermai les yeux. Peut-être qu'ainsi, cela ferait moins mal... À peine quelques secondes étaient passées que le tatoueur me signala que c'était déjà fait. J'ouvris les yeux à nouveau et constatai le tatouage magique à l'intérieur de mon poignet. Je le regardai longuement avant de constater que juste derrière, il y avait un panneau avec des tas de feuilles accrochées. Je regardais une dernière fois le tatoueur et lui dis:

Merci Monsieur le tatoueur.

Je me levai de la chaise en remettant ma manche comme elle était et m'avançait vers ce panneau d'informations. Je restais un bon moment debout à lire ce que ces affiches contenaient. En résumée, elles constituaient une description de chose à faire et une récompense au bout du compte. Je me souvenais en avoir vu une semblable au bord de la mer. C'était grâce à cela que je pus sauver ce chat. Ainsi donc, ces feuilles étaient des annonces publicitaires d'avis aux mages qui cherchaient un boulot. J'en décrochai un au hasard et me tournai vers Jerenn qui ne devait pas être bien loin.

Une d'entre elles te tente-t-elle?

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