La Scène débute dans un paysage très naturel à proximité du village de Tully. Helena Aunore exprimait le grand besoin de se ressourcer dans un environnement placide, propice à la prière, au retrait sur soi et à la plénitude. Tully était une commune plutôt rurale et avait accueilli celle qui s’apparentait à une prêtresse, un clerc. Certes certaines personnes étaient récalcitrantes à la vue de cette « prêcheuse » comme ils disaient, mais ravalaient leurs critiques pour eux-mêmes. Ils ne voulaient pas causer d’ennuis, et tant que la jeune femme qu’ils accueillaient avec une hospitalité mitigée n’en causait pas, cela se passerait bien, et tout le monde pourrait vivre sa journée comme si de rien était.

Helena marchait très lentement pour prendre le temps d’admirer et de s’imprégner de toutes les sensations que pouvait offrir le paysage très naturel environnement le village de Tully. La verdure était présente dans différentes nuances partout autour d’elles, l’herbe fraiche, les fleurs parfumées et colorées, les petits chemins de pierres, les arbustes légèrement plus sombres, les arbres si grands, les montagnes si robustes et le ciel bleu azur complètement dégagé. Tous ces éléments qui seuls n’ont pas ou peu de charmes, se mettant en valeur mutuellement, résultant de cela une beauté originelle irréprochable. Cette nature, c’est celle-là qu’Helena appréciait, et chaque « cliché » qu’elle pouvait retenir grâce à ses yeux était un souvenir mémorable pour la jeune vierge. C’est comme si elle recevait les « messages » que pouvait lui laisser la mère créatrice. Ces nouvelles terres qu’elle n’avait jamais vu auparavant était pourtant bien selon elle des créations de la divinité qu’elle vénère. En ayant tant de nouvelles visions du monde, Helena se promit que si par hasard elle revenait dans son village natal dans la région de Mins, elle consacrerait son temps à enseigner, et à transmettre toutes les choses majestueuses qu’elle aura pu découvrir durant son séjour. Particulièrement à sa mère qui lui manquait terriblement, qui avait dût également souffrir horriblement de la séparation. Mais également ses deux fidèles amies Karine & Justine, celles qu’elle avait choisi de sauver, mais également de laisser derrière par ce choix. Helena espérait qu’elles ne lui en voudraient pas pour cet acte.

C’est après avoir atteint le sommet d’une petite colline, en haut de laquelle était planté un chêne vraiment imposant qu’Helena décida de prendre une petite pause à l’ombre. Elle s’était assise, adossée contre le tronc de l’arbre sur l’herbe fraîche. La quiétude qui s’était faite si soudainement remarquée par la jeune vierge devint si douce et si apaisante qu’elle remplissait cette-dernière d’une joie indescriptible. C’est pour protéger cette paix qu’Helena s’est sacrifiée en s’exilant de son village, les bandits étaient nombreux, et elle voulait que tout le monde s’en sorte vivant, elle s’est donc désignée comme celle qu’il fallait exclure. De cette manière, aucun bandit ne reviendra dans son village avant longtemps selon elle. Elle ne sait même pas si un jour, si l’envie lui prenait de revenir, si elle parviendrait à retrouver son chemin. Il n’était pas évident de s’orienter dans ces forêts qui entourent la région natale d’Helena. Elle pensait qu’elle n’y parviendrait peut-être pas …

Sa foi c’était ce qui lui restait dirait-elle, elle ne peut que se contenter de prier pour un monde meilleur, un monde qui vivrait sous les idées de Mère, ou par défaut, sous la régulation du conseil de la magie. Elle s’exécuta alors devant le chêne, elle se mit en position agenouillée, fermant les yeux et rejoignant les paumes de ses deux mains. Une aura magique semblait émaner de la jeune femme vue de l’extérieur. Peut-être était-ce ce lien avec la mère créatrice qui se manifestait à nouveau ? On ne saurait le dire maintenant. Le plus important à savoir c’était qu’à cet instant précis où elle était en liaison avec la mère créatrice, à ce moment précis où elle priait pour sa divinité, rien ne pouvait la perturber. Même si son bâton de pèlerin avait dévalé la colline à cause de la légère brise, elle ne le remarquait pas. Elle continuait sa prière et rien ne pouvait l’extirper de son « cocon », presque rien. Voici la prière qu'elle incantait.

- पृथ्वी के सभी रचनात्मक आश्चर्यों में से एक हे माँ. हम निकट प्रकाश से निर्धारित तरीके का पालन करें. हमें अपनी दिव्य संरक्षण दे. हमें अपना ध्यान का एक औंस देना. हमें अपने पक्ष में एक घर, झुलसे पृथ्वी की काली से अलग भुगतान करें.

Lorsque les chants sacrés débutaient, on aurait presque pût s'imaginer le clocher de l'église résonner dans cette nature morte majestueuse. Le chant des oiseaux accompagnait gracieusement les incantations divines de la jeune prêtresse, elle qui n'avait toujours pas remarqué que son bâton était tombé entre les mains d'un homme aux allures de vagabond. Lui qui probablement dans l'intention de lui restituer sa possession, s'approchait de la jeune femme en plein exercice de sa foi.

- Excusez-moi, jolie fleur... Ce bâton est-t-il à ......

Ces dires provenaient de cet homme qui avait monté la colline, bâton dans les mains afin de le restituer à la jeune femme. Mais ses dires n'avaient été entendus que par lui-même et par la Mère Créatrice car Helena, consacrée entièrement à la prière les ignorât complètement, involontairement tout du moins. Elle priait pour voir une telle paix partout dans le monde, celle qui lui était offerte par cet endroit qui lui rappelait vaguement son village bien que les arbres ne furent pas nombreux à le cacher. Ici tout était ouvert, la verdure et les fleurs s'étendaient à perte de vue, et le son des oiseaux était prenant et charmant. La jeune prêtresse termina bientôt sa prière quotidienne, et se mit à se remettre en question. Son statut récent de mage du conseil, allait-il lui permettre de réaliser ses ambitions ? Était-elle assez forte pour surmonter la solitude ? La séparation ? Pourrait-elle être réellement utile à ceux qui l'ont engagée, mais au-dessus de cela encore, pourrait-elle contribuer à la paix ?
C'est si soudainement qu'elle remarqua la présence de ce voyageur à ses côtés. Lorsqu'il s'exprima pour la deuxième fois. Par ailleurs, elle avait ressentit quelqu'un essayer de "Perturber son lien avec la Mère Créatrice" comme le dirait-elle pour expliquer ce phénomène. Des interférences ... Surement rien de bon pour la suite des évènements.

- Bonjour mademoiselle.

Elle se retourna lentement vers son interlocuteur avant de se lever tout aussi lentement, reculant de quelques pas pour maintenir un "espace vital", une "distance de sécurité". Elle le faisait avec une expression plutôt morose, quelque peu gênée, mais remplaça vite ces petits tracas par un sourire fin, mais chaleureux. Elle se devait d'être hospitalière, comme le lui enseignait la mère créatrice. Elle répondit ensuite à ce voyageur.

- Puisse la mère créatrice veiller sur vous jeune voyageur, Je suis la soeur Aunore, fidèle servante de la Mère Créatrice. En quoi puis-je me rendre utile ?

Après avoir observé le voyageur un instant, Helena s'aperçut qu'une de ses possessions étaient entre les mains de ce-dernier. A savoir son fameux bâton de pèlerin. Elle pensait l'avoir posé à côté d'elle avant sa prière, mais apparemment, il en fût autrement. Comment le prendre ? Devait-elle considérer cet homme comme un voleur ? ou comme un samaritain ? Elle décida de lui accorder le bénéfice du doute tout en souriant face à lui. Elle ne pût cependant pas s'empêcher de se demander ce qu'il comptait faire avec un tel objet qui n'avait aucune valeur réelle. Elle comptait attendre la suite des évènements pour savoir.

Une rencontre plutôt hasardeuse causée par un bâton. C'était certes celui d'Helena, mais peut-être aurait-elle préféré rester encore un peu seule. Mais elle doit dépasser ses sentiments et placer les enseignements de la mère créatrice au-dessus de ses désirs. Converser avec les hommes et quelque chose à laquelle elle devra peut-être s'habituer si elle en rencontre beaucoup, et surtout si c'est quelqu'un qui lui est supérieur. Helena est en train d'avoir sa toute première interaction sociale, véritablement sociale, depuis qu'elle a quitté son village... Elle avait cette conversation avec un homme, hommes qui l'avaient violée, hommes dont elle éprouvait une haine profonde...

Un profond silence, si elle se souvient d'une chose, c'est un profond silence qui suivit les présentations d'Helena. Pour des raisons inconnues, l'homme qui se tenait devant la prêtresse avait mit un certain temps à répondre. Comme s'il hésitait. Pourquoi hésiter ? Elle n'était qu'une prêtresse, ce n'est pas comme si un maraudeur comme lui pouvait avoir peur d'Helena. Cette-dernière était toujours aussi distante de l'homme. Elle voulait éviter le moindre contact. Chaque fois qu'elle en voyait un, ces mêmes visions d'horreur lui revenait. Sa chair empoisonnée, Son âme corrompue par le désir masculin, et la vulnérabilité de la femme. Elle avait été désabusée, rêvait d'une romance. Ce rêve tourné au cauchemar, Cette paix désacralisée, elle regrettait tout, elle regrettait tout simplement l'idée qu'un homme puisse se servir de sa femme suivant ses désirs. Elle ne voulait pas le revivre, elle ne voulait pas le revoir, mais se soustraire d'une image persistante relevait de l'impossible. Cela effaçait même le sourire que la jeune prêtresse avait eu tant de mal à afficher lorsque cet homme s'avança pour s'introduire, bâton présenté de manière "bienveillante".

- Bonjour ma sœur, Bastian, enchanté de vous rencontré, je suis vraiment désolé de vous interrompre pendant votre prière mais j'ai récupère ce bâton qui dégringolait la colline. Je suppose qu'il vous appartient vu que vous êtes en sommet et que je ne vois personne d'autres dans les environs. Je venais donc vous le rendre.

C'est la peur au ventre qu'Helena voyait Bastian s'avancer, c'est avec un sang-froid puisé au fond de ses ressources qu'elle s'avança pour subtiliser le bâton, en prenant soin de baisser la tête de manière à ce que seul le haut de la capuche soit visible par l'homme. Elle avait trouvé un moyen de simultanément utiliser une formule de politesse, et d'interdire le croisement trop proche de regard des deux individus. Elle glissa timidement un mot d'une voix douce et extrêmement légère.

- Je vous remercie.

Immédiatement, elle recula un peu plus jusqu'à être située à côté de ce chêne dominant la colline, de manière à conserver cette distance de sécurité qu'elle souhaite absolument maintenir tant qu'elle ne sait pas avec qui elle parle réellement. Baissant les yeux de peur d'être fixée. Elle montra tout de même sa gratitude, à sa manière dirait-on. C'est également soudainement que Bastian reprit la parole, un nouveau sujet de conversation avait été ouvert par ce-dernier ... Un sujet auquel Helena était très sensible.

- Ma sœur, j'ai remarqué que vous émettiez une aura de magie pendant votre prière. Vous êtes une mage de classe « exorciste ». Vous êtes ici pour un démon ou un esprit maléfique ?

Une question plutôt directe, et plutôt inattendue, mais qui ne fût pas inintéressante pour Helena, qui jusque là, n'avait aucunement remarqué l'aura en question. Si concentrée dans son alliance avec la mère créatrice qu'elle en oublie tout le reste. Et même, elle ne savait pas ce qu'elle a dû ressentir. Mais cette aura magique, justement, le mot "magie" titillait à l'oreille de la prêtresse, qui releva légèrement les yeux. Elle se souvint, à ce moment-là lors de leur rencontre que quelque chose avait perturbé son lien avec la divinité. Peut-être était cela dont il était question. Helena devait savoir, en savoir plus sur la magie était l'une des préoccupations qui l'ont poussée à venir jusqu'en Fiore.

- Je vous prie de m'excuser de ne point répondre à votre question maintenant ...

Elle ne savait d'ailleurs pas quoi répondre à cette question. Elle était encore peu brave a poser sa propre question qui occupait actuellement tout son esprit. Magie se positionnait dans sa pensée comme une nécessité, empiétant sur tous les autres tourments auxquels elle était confrontée à ce moment-là. Après une sensation de gêne poussant la jeune femme à se détourner du regard de Bastian, puis à lui tourner le dos et à s'avancer ... Par ailleurs, c'était assez difficile de demander à un homme ... L'un de ceux qu'elle détestait le plus au monde. Finalement, elle se désista, elle n'allait pas lui dire ce qu'elle avait sur le coeur, car après tout, elle devait se montrer bienveillante, et c'était à elle que l'on confiait ses problèmes, une prêtresse est forte car sa force mentale dépasse l'entendement, elle est capable de faire passer les autres avant elle-même, de faire passer l'enseignement de la mère créatrice avant ses désirs. " Faire passer les enseignements de la mère créatrice avant ses désirs. " C'est cela qui lui fit reprendre ses esprits.

... Je ne suis pas une mage de "classe exorciste". Je suis là pour remercier et servir la mère créatrice.

Une réponse faite sans même savoir ce qu'était un mage, sans même savoir ce qu'il entendait par "classe exorciste". Même si elle avait pût tasser ces zones d'ombres pour un moment, le sujet reviendrait bien assez tôt. Elle se sentait presque soulagée et fière de n'avoir rien demandé. Fière principalement car elle avait suivi à la lettre l'enseignement de la mère créatrice, et fière plus accessoirement car elle n'avait pas demandé d'aide à un homme.
Soudainement, elle ressenti une "présence" qui lui était familière, une présence qu'elle avait perçu quelques minutes plus tôt. Une aura perturbatrice, dérangeante. Elle ne pouvait savoir d'où elle émanait, mais se sentait oppressée.
C'est soudainement à ce moment là que Bastian fit une proposition étrange. Enfin, étrange pour Helena.

- Sœur Aunore, me feriez-vous le plaisir de partager ce repas avec moi ?

La réponse était évidente. Le sentiment qu'elle éprouvait à l'instant. L'enseignement de la mère créatrice. L'objet de la venue à cet endroit. Helena ne pouvait pas se permettre d'accepter. Elle esquissa un sourire du mieux qu'elle pût avant de répondre.

- Cher voyageur, je perçois beaucoup de bienveillance dans votre proposition, et cela est tout à votre honneur. Mais je ne puis me permettre d'accepter, des affaires me préoccupent et je dois retourner à ma prière. Servir la Mère Créatrice prend une place très importante dans ma vie que je ne peux concéder à des mondanités diverses. Je suis vraiment désolée de devoir décliner votre proposition.

Helena, sur ces mots, retourna s'agenouiller devant son chêne, entonnant une prière qui cette fois avait un but précis. Grâce à ses pouvoirs, elle pouvait prier pour octroyer à sa vue la possibilité de voir l'invisible mais également de ressentir la présence magique, ou plutôt ce qu'elle appelait une forte "spiritualité", puisqu'elle n'était aucunement familière aux notions de magie.

- हे माँ सृष्टिकर्ता, हे कालातीत दूरदर्शी. उग्रता से हम पवित्र ग्रंथों का अध्ययन करने और हम दृढ़ विश्वास ईश्वरीय मंत्र के साथ गाना होगा. हमारा रास्ता और जलाया जाएगा रास्तों वादा किया देश के लिए सीसा.

Il n'y avait pas photo, elle pouvait ressentir de mieux en mieux cette spiritualité étrange lorsqu'elle priait, ouvrant légèrement l'oeil et regardant Bastian de travers, Helena pût détecter une forte intensité magique émanant de lui. C'était lui qui la perturbait. Lui qui possédait cette présence maléfique. Elle n'allait pas le mentionner directement, mais voir la tournure que prendraient les évènements.

La conversation ne semblait pas progresser. Helena était sur ses gardes et ne voulais absolument pas enfreindre les règles de la Mère Créatrice, et la prière lui prenait tout son temps et toute son attention...

Besoin de calme et de concentration absolue pour la prière, une prêtresse, servante d'une église, lorsqu'elle s'exécute dans sa prière ne devait être distraite par nulle chose. Rien ne devait perturber et pénétrer les pensées de la religieuse autre que les chants sacrés de la mère créatrice. Et pourtant, dans ce qui dominait la pensée et l'esprit d'Helena, dans le blanc pur et nacré, les voiles en dentelle et la lumière qu'ils filtraient en libérant des fins rayons de pure ; dans sa concentration sur le divin et sur sa voix cristalline, volant fort dans les aigus, cette présence noire et pleine de malveillance tentait de s’immiscer et dérangeait la religieuse. Ses questions concernant "la magie", ainsi que ses questions concernant "cet homme" connaissaient une recrudescence dans sa tête.

Lorsqu'elle avait vu cette ombre dans le cœur de cet homme, lorsqu'elle avait perçu cette aura impie, elle détecta le sourire du malin, elle ne réagi pas à cette invitation du diable. Elle savait qu'elle n'avait plus rien à faire ici. Le calme du village de Tully ne lui suffisait plus, maintenant que cet homme s'était montré. De plus, elle supportait de moins en moins son comportement trop suggestif. Elle finit sa prière, avec tant de bien que de mal. Elle avait ignoré les paroles de Bastian qui voulait en savoir plus sur la jeune femme, elle les avait entendues puisqu'elle ne pouvait plus se concentrer sur sa prière, mais elle avait délibérément décidé de ne pas y répondre. Pourquoi être curieux ? se demandait-elle en pensant, encore à genoux devant ce chêne. C'est par la curiosité que commence le désir, s'il en savait trop sur elle, cela aurait pu lui porter préjudice pensait-elle. Ses pulsions pouvaient refaire surface.

Helena ne voulait pas revivre si tôt ce qu'elle a vécu il y a huit ans. Elle ne voulais pas le revivre du tout. Et plus elle pensait à ce voyageur derrière-elle, plus elle pensait à cette présence noire, ce comportement, cette invitation au diable. Elle le détestait de plus en plus, comme tous les hommes, mais en particulier celui-là. En plus d'être homme, il était démon. Elle avait vu ces nombreux regards perdus dans le paysage, et qui se retournaient bien souvent vers la femme. Elle avait vu ces sourires disgracieux. Elle avait vu la curiosité dans le comportement de l'homme. C'est tout comme elle le pensait : " Pourquoi être curieux ? Il ne me connait que de la vue, et s'il me regarde, c'est qu'il s'intéresse à ce qu'il voit, et donc, que je suis en danger. Je ne peux plus rester ici. "

Helena se leva, regarda Bastian fixement pour s'assurer qu'elle avait raison. Plus elle regardait son sourire, plus elle y voyait l'esprit du mal, du désir causé par la curiosité. Elle ressentait également cette aura noire qui commençait à s'effacer. Peut-être avait-il compris quelque chose. Mais rien ne changera le fait que la prêtresse ait été témoin. Elle a maintenant un échantillon de "magie" différente à examiner, ou plutôt, a questionner. Elle trouverait sûrement quelqu'un pour répondre à ses questions, et ce ne serait pas cet homme. Helena s'apprêtait à partir.

Elle se tourna en direction du village, dos à Bastian de sorte à ce qu'il ne puisse voir que la pèlerine blanche que la prêtresse portait et non son corps. Un positionnement qui au sens de la jeune femme avait un certain "message" qui reflétait sa pensée du moment : "La curiosité est un vilain défaut". Elle marqua une longue pause.

- Je voulais vous remercier de m'avoir restitué ma possession, mais je dois vous quitter. Puisse la Mère créatrice illuminer votre chemin, et puissiez-vous recevoir mes Adieux.

Elle commença a marcher en direction du village, laissant Bastian seul. Elle avait réalisé quelque chose durant cet échange, ou plutôt confirmé quelque chose : les hommes sont mauvais, particulièrement ceux dont-on peut ressentir une aura noire. Il vaut mieux les éviter. Et au final, ce qu'il restait de plus précieux a Helena c'était la foi, la fierté de suivre les enseignements de la Mère Créatrice. Ce qui lui restait de plus précieux c'était le peu de dignité qu'il lui reste, qu'elle a préservé huit ans après ce drame. Elle ne voulait pas le revivre, ni attiser la flamme de la curiosité qui la pousserait un jour à revivre cela. C'était hors de question.

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