L’homme en face de moi ne perdait pas son sang-froid non plus, on pouvait s’y attendre de la part de mages illégaux ; il ne manquait pas non plus d’un certain humour. En d’autres temps c’est exactement avec ce genre de personne que je préférais « travailler », ceux du Conseil étant…ternes. A peine rentré de cette mission, je pense que je reprendrai sérieusement une affaire « non officielle ». Passer mon temps à jouer les justiciers risquait de me faire perdre la main, même si sur le long-terme il y avait beaucoup à gagner.

Mais comme il n’était pas stupide, le mage sombre devait savoir qu’il n’avait aucune chance, surtout que ses réserves devaient être au plus bas. Mais comme j’y avais pensé, la femme qui l’accompagnait devait avoir moins de finesse et me fonçait dessus. Je scrutai déjà chacun de ses pas pour que mon attaque colle à son tempo et l’envoie valser. Encore 2 pas de plus et une pancarte « Bye Bye » n’aurait pas été de trop dans sa main, mais l’autre l’en empêcha à temps. Décidément coriace celui-là, il commençait à devenir agaçant.
Dommage, la voir se rétamer dans la boue aurait été d’un effet superbe… Il fallait éliminer le cerveau de leur duo en premier.

Plus facile à dire qu’à faire, un écran de fumée vint perturber cette bonne idée ; ils pouvaient aller dans la direction qui leur plaisait sans qu’on puisse y remédier. Une technique idéale pour des voleurs, je me demandais dans quel registre les classer à présent.
Quelques flèches enflammés sortirent du brouillard artificiel, j’avais bien fait de ne pas m’y aventurer à l’aveuglette. Cependant, elles ne semblaient pas ciblées de manière à nous blesser, mais plutôt à nous empêcher définitivement de courir derrière eux. Ce n’était même pas la peine de les suivre, garder mes alliés du moment en bon état était plus important, peut-être pourraient-ils se rendre utile plus tard ? Ou bien un des deux au moins…
Un thé… Il ne croyait pas si bien dire… mais ce n’était pas le moment en effet.

J’élevai un deuxième monticule de terre pour me protéger, et récupérais encore quelques pierres que je conservais dans mes poches. Indispensable pour survivre sur cette île.

Une fois les derniers tirs parés, et le danger a priori écarté, j’allais vers le mage aquatique, tout en gardant un œil sur la zone où se trouvaient nos ennemis un instant plus tôt. Une ruse était toujours à redouter de ce genre de personnes.

« Tout va bien pour vous ? »

Toujours dans un état assez mauvais, Kôta avait l’air très inquiet à propos de deux autres membres de l’attaque sur l’île.

« Il y a encore du monde dans le bâtiment ? »

Je fixais à mon tour le QG de la guilde actuellement la plus puissante de Fiore. Il y avait quelques fondations que je pourrais mettre à mal pour faire s'effondrer le tout. Le symbole serait admirable, mais pour cela il ne pouvait y avoir de victime collatérale alliée. Donc aller vérifier d'abord.

Epée désormais en main, j’attendais, abrité par le dôme créé par le mage du Conseil, que la suite du combat arrive. Les éclairs devaient, normalement, ne pas tarder à s’abattre sur moi, mais, malgré le son étouffé que m’apportais la terre, je savais que ça s’agitais au dehors. Agon Noko semblait bel et bien décidé à emprisonner les mages illégaux, et peut être qu’un combat s’était déclenché entre lui et ses cibles. Cependant, les bruits que j’entendais au dehors semblaient me montrer le contraire. Les bruits que j’avais entendus à l’arrivée des deux mages à la guilde de Legion se reproduisaient, suivis d’un silence, ponctué seulement par ma tempête.
Je ne relâchais cependant pas ma vigilance, si bien que je fût particulièrement surpris de voir Hirata Kôta venir devant moi en me demandant si j’allais bien. Agon Noko ne tarda pas à nous rejoindre, et je me relevais, l’air à la fois dépité et déçu. Mes deux jeunes adversaires avaient pris la fuite, sachant clairement qu’il n’avait aucune chance. Parmi les quelques voix ressortissantes des bruits, j’avais notamment pût entendre la jeune fille aux cheveux chatoyants s’énerver. De toute évidence, elle ne voulait pas laisser son dur labeur inachevé, mais n’en a pas eu l’occasion. L’intelligence de leur duo semblait l’avoir emporté sur la spontanéité. Ce n’est qu’à ce moment-là que je me rendis réellement compte de l’état déplorable de Kôta, membre de mon équipe, qui soutenait tout seul une jeune fille dans un état tout aussi grave. Agon Noko, lui, semblait prendre la situation avec un détachement presque déstabilisent qui menait à se questionner sur sa réelle motivation par rapport à cette bataille.

Finalement, Kôta en vint au deuxième problème qui survenait par rapport à notre équipe. Non seulement lui et moi n’étions plus réellement en état de combattre, mais de plus, nous restions sans nouvelles de nos deux autres compagnons.

- Ayant été pendant assez longtemps seul dans le hall d’entrée de Legion, je sais que, contrairement à Kôta, Solis n’a pas été entraîné au dehors de la guilde. Quant à Cesus, je ne sais pas où il est, sûrement lui aussi encore à l’intérieur, dis-je d’un air grave.

Appuyé sur le dôme de terre en attendant de me reposer, je questionnais Kôta, pendant que Agon Noko semblait réfléchir à une stratégie, pour savoir comment il avait réussi à se mettre dans cet état. La jeune fille appuyée sur son dos avait un air à la fois désespéré et reposé sur son visage de marbre. Cette fille n’ayant pas été de notre voyage, nous pouvons d’ores et déjà être sûrs qu’elle n’était pas conviée à cette bataille, et qu’elle s’est rendue ici d’elle-même. Donc, soit elle était membre de Legion, soit, pour une raison obscure, elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.

Spoiler:

Alors ils étaient peut-être encore à l’intérieur. Maintenant c’était sûr, je ne pouvais le faire s’effondre sans entrer. De l’autre côté, me porter en sauveur de ceux qui pouvaient y être restés serait aussi une bonne publicité. Meilleure même que de détruire brutalement le bâtiment…

Kôta utilisa sa transformation en aigle pour inspecter les environs. Alors qu’il était sensé ne plus avoir de force pour combattre, il trouvait finalement quelques ressources une fois le danger immédiat écarté. Pas très courageux, mais sûrement raisonnable… On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber n’est-ce pas ? Il n’y avait à priori plus personne à l’étage, mais il fallait encore vérifier. Nous étions dans le bâtiment, Kôta voulait que quelqu’un – ça ne pouvait être que moi – passe devant. Je ramenais à moi une lourde pierre du tas d’éboulis, et qui serait ma seule arme en cas de mauvaise rencontre. Mais quelle arme ? Je pouvais difficilement rêver mieux, c’était une pierre grosse comme une tête, donc assez pour écrabouiller n’importe quelle arme avec suffisamment de vitesse, ou pour parer un coup. Je la tenais dans ma main, la soutenant à la fois par force et magie, pour n’abuser ni de l’un ni de l’autre.
Avec cet « élaboré » instrument de combat, j’avais presque envie de croiser des ennemis pour les broyer et en tirer la gloire. Mais je ne l’affichais pas, et pour de bonnes raisons, il fallait trouver les alliés avant les ennemis.

Je passai devant en faisant un signe à Kôta et Mikio pour signifier qu’à présent nous gardions le silence.

Tout ça pour rien.
Nous fîmes le tour du bâtiment sans rien trouver d’autre que des traces de combat et de l’eau renversée. Mikio s’était souvenu avoir vu Cesus monter, et nous en conclûmes que lui et son adversaire était sorti par une porte de derrière. La vision des flaques fit réagir Mikio mais je ne pouvais dire comment et pourquoi. En tant que mage d’eau il connaissait peut-être les mages illégaux utilisant de telles techniques ?

Il nous restait à trouver Solis et la probabilité qu’il soit au sous-sol derrière l’éboulis était grande. Nous y allâmes en vitesse, tout en restant sur nos gardes, puis je commençais à déblayer le passage. Ce qui aurait pris des heures et une dizaine d’hommes ne me prendrait que quelques minutes et presque pas d’effort. Je n’avais pas besoin de donner de la puissance à ces roches ou de les combiner ensemble ; juste les déplacer pour ouvrir un passage.
Une goutte de sueur perla sur mon front… tant mieux, on penserait que je me concentrai particulièrement et que j’utilisai beaucoup de mon énergie pour la cause du sauvetage de Solis.
J’étais réellement très concentré d’ailleurs. Trouver d’aussi belles roches n’était pas rare dans le désert rocailleux de la Web Valley où je passais beaucoup de temps, mais depuis que j’étais infiltré au Conseil, j’avais moins le temps d’y aller m’entrainer. Alors être en présence de mon élément, et sentir à chaque fois la force encore paisible de ces colosses minéraux était un délice. Les pierres ne parlent pas, mais quand ma magie entre en contact avec elles, je peux sentir la résistance physique dont elles font preuve, et c’est comme l’effet d’une rencontre avec un vieux sage : un rapport au temps que rien ne semble pouvoir déstabiliser.

Il parait que les maitres de méditation prodiguent certains exercices où l’élève doit passer une heure en s’imaginant être une roche. Il y a là certainement de quoi apporter beaucoup de sérénité et de renforcer les barrières mentales même pour un être fébrile.

Un fin rayon de lumière. On approchait de la fin et de l’ouverture du passage. J’accélérais la cadence pour que ce soit encore plus rapide. Il valait mieux économiser ses forces tant qu’on ne savait pas combien de pierres il restait à déplacer, mais maintenant que je savais la fin proche, un sursaut de motivation m’animait.
Encore un peu et nous tomberions sur… ?

Spoiler:

Solis campait devant la porte de Castle Chocolat. Son dernier face à face avec Milena pourrait commencer. Il se demanda cependant comment il pourrait la vaincre. Il n'avait pas le droit d'attaquer quelqu'un dans le Candy Land, et toute magie était interdite. Alors à part lui faire tomber une armoire dessus par un total hasard, sans que cela ne lui ait à un seul instant traversé l'esprit, il était assez mal partit. Et encore, si l'étagère était en gauffre, il n'irait pas loin...

"C'est bizarre qu'elle n'ouvre pas."
Si Ptitécuy s'inquiétait, c'est qu'il y avait vraiment un problème. Milena ne pouvait guère avoir encore beaucoup de surprises. Quoi que, après tout ce qu'elle lui avait fait subir, elle en était sûrement capable. Solis s'apprétait à retoquer quand il sentit une faiblesse. La tête lui tourna légèrement. Ptitécuy le regarda, puis parut fondre. Le sol, les arbres de la Lollipop forest, tout semblait dégouliner, perdre en substance. Les fiers étendards de Castle Chocolat pendaient tristement, tendit que les murs fondaient à vue d'oeil. Solis se sentit lentement arraché au sol, il flottait dans les airs, au dessus de la ruine du Candy Land. Il vit les Marais de Gelée disparaître, engloutis, les monts Sorbets fondre, s'applanirent. Au loin, il vit des îles en forme de flans, des océans de sirop, des bananes flottant fièrement sur la mer. Et tout cela disparaissant, fondait. Les couleurs s'étalaient au sol, et les composants les rejoignaient bientôt. Le Candy Land se mourrait.

Sa source de magie s'était tarie. Ou bien était ce Solis qui n'était plus en phase avec ce monde, et qui perdait sa trace magique? Quoi qu'il en soit, cela devait signifier que Milena avait rompu le charme, ou bien qu'elle ne pouvait le maintenir. Le jeune se surprit à regretter de partir. Le lieu avait un certain charme, et les nombreuses découvertes qu'il y avait fait valait la peine d'être vue. Bon, il lui faudrait revenir comme vacancier et non prisonnier. Cependant, dans l'immédiat, il avait une attaque à finir.

Il se laissa lentement porté, puis arraché. Le retour fut guère plus agréable que l'allée. Il sentit soudain frissonner, et fut pris d'une abominable nausée. Il était couché au sol, dans un mélange de gelée, de caramel, et de farine. Il ne tenta même pas de relever. Il laissa plutôt le mal passer. Pour ce qu'il voyait, Milena n'était plus là. Elle avait dû partir, et sans sa présence, la magie qui avait scellé Solis au Candy Land s'était épuisée. N'avait elle donc lancé ce soir que pour se donner le temps de fuir? Ou bien quelque chose l'avait elle fait fuir récemment? Le jeune homme était peiné par sa fuite. Car si elle n'était pas capturée avant le départ des forces du Conseil, et bien... La pauvre jeune fille ne serait plus.

Solis se releva aussi lentement que possible, pour se mettre à genoux. Ils avaient fait un encore plus gros bazar qu'il ne l'avait pensé. Outre ses vêtements couverts d'aliments, la salle entière en était recouverte. La poutre du plafond était à moitié arrachée après la panique de la Jelly, le couloir derrière était envahi par les roches, suite à l'attaque aux dragibus, et il y avait du chocolat calorique un peu partout.
Le jeune homme se demanda comment il allait sortir d'ailleurs. L'issue était condamnée. Autrement dit, il lui fallait réussir à retirer tout les rochers avant minuit, si il ne souhaitait pas devenir un nom sur une stèle. Et l'autre porte menait à un vrai dédale souterrain. Autrement dit, il était mal partit. Pyxis pourrait peut être le guider à travers le labyrinthe. Mais cela fonctionnerait il dans une forteresse magique, dans un sous sol obscur jamais répertorié? Quand à Auriga, il n'était à sortir qu'en dernier recours, et il n'était certainement pas prêt à sauver son propriétaire... D'un autre côté, abandonner son propriétaire était mal vu chez les esprits. Sans compter que sa clé serait détruite dans le processus...


Solis n'eut guère le temps de chercher comment il allait marchander sa vie avec son propre esprit, quant le mur frissonna. Les pierres furent éjectées et réarrangées, pour former un passage. Le constellationniste avait eu son lot de mauvais surprises pour la journée. Couvert de caramel, il tendit la clé d'Aquila, toujours accroupi, vers la nouvelle porte formée. Il vit un visage inconnu par l'entrebaillement.
"Solis Farron, mage sous mandat du conseil, veuilliez décliner votre identité et vous rendre."
Oui, une telle formulation de la part de quelqu'un qui était à terre, avec une clé en main, couvert d'aliments, au milieu d'une explosion culinaire avait quelque chose de loufoque. Mais dernièrement, Solis avait acquis une conception très large du loufoque. Merci Milena et les joies du métier.

D'un regard vide, je laissais Agon Noko s'occuper des pierres qui bloquaient sûrement le passage de Solis. Non pas que je n'étais pas en état de l'aider, mais mes pensées étaient depuis quelques instants loin de ce lieu. Lorsque nous avions fouillé les quelques étages et pièces de la guilde pour trouver un membre de notre équipe ou un opposant, nous sommes passés sur un lieu de combat. Je n'ai pas eu connaissance que les membres de notre équipe maîtrisaient l'eau, donc la seule possibilité est que l'un des membres de Legion maîtrise ne serait-ce qu'une technique aquatique. Et pour l'instant, je n'en ai connaissance que d'un, et il semblerait qu'il est réussi à s'échapper de mes griffes vengeresses. Aleksander a sûrement fui en voyant combien son île était attaquée, ou alors, et cette possibilité me paraissait peu fiable, il avait été vaincu par Cesus, qui lui aussi avait quitté les lieux. A moins que le soldat du conseil ne nous ait caché de grandes ressources, la première possibilité me paraît largement la plus fiable, et je l'espère. Aleksander m'appartient... Cet esprit de vengeance ne me quitte plus et peu paraître totalement égocentrique, mais au pire des cas, si des personnes viennent à penser cela, ça m'est bien égal. Je ne laisserai pas Aleksander s'en tirer aussi facilement. De toute façon, je ne pense pas qu'il soit du genre à abandonner sa guilde de cette manière, sans aucune considération, sinon, il aurait déjà fui dans un autre pays pour ne plus être recherché. Son objectif lui tient à cœur...

Mon seul moyen de le retrouver serait de continuer de chercher sur l’île, mais dans mon état de santé actuel, je ne serais même pas capable de le déranger dans sa quête. Et ce n’est pas les membres de mon équipe qui m‘aideraient. Cesus a disparu, Kôta en est au stade d’utiliser ses dernières ressources et semble plus vouloir aider la jeune fille sur son dos plutôt que de continuer de se battre, et Solis devrait être en position désavantageuse s’il n’a pas su se libérer de lui-même. Il ne me reste qu’Agon Noko, qui, normalement, en tant qu’envoyé du conseil, devrait plus penser à notre santé qu’à la recherche du Maître de Légion. L’énergie qu’il déploie au dégagement du couloir montre bien qu’il est décidé à faire sortir Solis de là. Son regard, lui, ne nous permet pas de deviner ses intentions derrière tout cela, brouillées par un regard sombre qui ne laisse rien paraître. De toute façon, cet homme tente de nous aider, et je ne pense pas que ce soit le moment de se questionner sur lui.

Petit à petit, les pierres laissaient entrevoir un passage, agrandit au fur et à mesure. Le lieu demeurait silencieux, ce qui pouvait soit nous laisser penser que Solis était inconscient ou mort, soit il se méfiait de nous, soit encore il n’était même plus là, comme Cesus. Finalement Agon Noko avait pu passer sa tête dans l’entrebâillement du chemin qu’il avait formé, lorsque la voix de Solis, menaçante, se fit entendre. Penché vers l’avant, je regardais au travers du trou au trois-quarts occupé par Agon Noko. L’air méfiant de Solis était légitime, et il pointait comme arme d’intimidation une clé. Solis était-il donc Constellationniste, comme Lucy de Fairy Tail ?
Levant la voix, je fit en sorte de me faire entendre de Solis.

- Solis, c’est Mikio et Kôta, de ton équipe ! L’homme qui vient de t’ouvrir est un envoyé du Conseil, tu peux lui faire confiance.

Ce n’est qu’après avoir parlé que je me rendis compte de son allure. A genoux sur le sol, l’homme de Lamia Scale était couvert d’une substance dorée qui avait l’air collante, puisque bon nombre de chose que je n’arrivais pas à identifier étaient collées dessus. Même ses cheveux et son visage en étaient enduits, ce qui pouvait lui donner un air assez ridicule. Heureusement que son regard déterminé pouvait lui redonner un certain respect.
Relevé sans prendre le temps de savoir si Solis nous avait finalement fait confiance, j‘avais les bras croisés et j’étais appuyé sur mon épée. Comme je me l’étais dit, Solis n’a pas l’air de pouvoir m’aider non plus. L’éboulement de pierres qui avait eu lieu pouvait nous faire comprendre que son combat avait été acharné, et malgré l’assurance qu’il arbore en nous menaçant de sa clé, on peut très bien se douter que ses réserves magiques ne sont plus suffisamment pleines pour un autre combat. Nous n’avons réellement pas le choix, et je pense que le temps qui s’écoule lentement peut nous faire croire que nous ne disposons plus que de quelques heures.

- Une fois Solis sorti, nous retournerons au campement. Cela nous permettra de nous soigner, et peut être aussi de savoir ce qui est arrivé à Cesus, dis-je d’une voix résignée.