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Qui retrouvera mon chat ? [ Mission permanante ]
Rang de la Mission : D
Objectif :
Un vieux paysan vivant sur une petite île non loin de Harujion est un grand maladroit : il passe son temps à chercher son chat perdu. A chaque fois, celui-ci s'amuse avec les oiseaux et s'éloigne un peu trop durant la sieste quotidienne du vieil homme. Trop vieux pour se déplacer, il fait appel aux différentes guildes pour l'aider.
Conditions de réussite : Rp en une partie dans "Iles et Océan". Retrouvez sur son île le petit vieux paniqué qui vous demandera de vous dépêcher : voilà deux jours que son chat ne revient plus. Trouvez le chat et ramenez-le au petit vieux.
Shimabukuro, une petite île non loin d’Harujion.
Goubkine s’y était rendu en espérant rencontrer un vieux cartographe réputé dont il avait entendu parler en faisant quelques recherches. Il voulait avoir une idée précise de l’état du monde actuellement. Ses raisons ? Il préférait les garder secrètes pour le moment.
Il était venu par l’intermédiaire d’un pêcheur qu’il avait convaincu en usant de menaces à peine dissimulées. Une fois sur place, il laissa le pêcheur repartir en le gratifiant pourtant d’un grand sourire et en le remerciant – il ne tenait pas à ce qu’on le prenne pour un être tyrannique non plus, même s’il avait initialement forcé la main à cet homme.
L’île de Shimabukuro comptait un village côtier du même nom, qui représentait un cinquantaine d’habitations de petites tailles.
Le mage demanda à un passant où se trouvait la demeure du cartographe. On lui indiqua de sortir du village et de continuer sur le sentier jusqu’à atteindre une hutte à la lisière de la forêt.
Goubkine marcha donc le long du sentier. Celui-ci était bordé d’un côté d’une étendue d’herbe où quelques pommiers s’épanouissaient. De l’autre côté il pouvait voir la mer, avec une plage de sable qui entourait l’île.
Il marcha donc pendant quelques minutes en observant le paysage, jusqu’à ce qu’il arrive à la hutte du vieil homme. Le mage frappa à la porte en bois et attendit.
Il attendit une vingtaine de secondes avant d’ouvrir la porte pour constater que la demeure était vide. Ou plutôt, il n’y avait personne, par contre elle était loin d’être vide : des cartes étaient affichées aux murs les unes sur les autres, des cartes enroulées s’amassaient par dizaines dans des corbeilles. Sur un bureau d’apparence très vieille il y avait des ébauches de cartographies ainsi que divers crayons et instruments de mesure. L’ensemble était dans une pagaille monstre, loin d’être vide donc.
Goubkine entra et jeta un œil aux cartes. Il était venu pour ça après tout, et s’il trouvait ce qu’il cherchait, le cartographe ne lui serait pas nécessaire.
Il s’attarda cependant sur une carte de Fiore, le royaume où il se trouvait maintenant. Il connaissait encore trop peu de choses, à son sujet, seulement quelques villes. Et ce qu’il cherchait ne s’y trouvait pas ; il avait besoin d’une carte à plus grande échelle.
«
Avez-vous vu Pouky ? »
Goubkine se retourna et vit un homme arborant une longue barbe blanche et des rides trahissant sa grande vieillesse.
«
hum, je ne crois pas. Je suis venu rencontrer le cartographe. »
«
C’est bien moi, mais je ne trouve plus Pouky. »
«
Pouky ? »
«
C’est mon chat, il a disparu pendant ma sieste. »
Goukine savait en venant que le cartographe serait âgé. Mais la manière de parler et l’apparence de cet homme lui donnait l’impression d’avoir affaire à un vieux gâteux totalement inutile. Il tenta de le rassurer pour passer aux choses sérieuses.
«
Il finira bien par revenir, ne vous en faîtes pas. »
«
Mais ça fait déjà deux jours que je ne l’ai pas vu !!! »
Le mage essaya encore à quelques reprises de calmer le vieillard, mais rien n’y faisait. Après une rapide description du chat (« un gros matou tout blanc »), il décida d’aller le chercher pour en finir au plus tôt avec cette affaire qui commençait à l’agacer au plus haut point.
Se rendit donc dans la forêt, où « Pouky » avait la mauvaise habitude de s’éloigner en jouant avec les oiseaux. On devinait d’ailleurs leur présence à leurs chants émanant faiblement d’entre les feuilles. Le mage avait les sens aux aguets, pour retrouver le chat par tous les moyens.
Il tomba finalement sur un premier indice, qui lui fit s’interroger sur ce que le vieux entendait par « jouer avec les oiseaux ». Devant lui se trouvait la carcasse d’un moineau dont il ne restait plus un morceau de chair. Pouky avait dû en faire son repas…
Quelques dizaines de mètres plus loin, il trouva à nouveau le cadavre d’un volatile dont les seuls os restant étaient brisés.
Soudain, il remarqua que des piaillements venaient d’un arbre en particulier, comme si tout une nuée d’oiseaux s’y était établie pour parler politique.
Goubkine s’en approcha et s’attendait à voir le chat quelque part dans les branches. Il ne pouvait pas le louper. Ce chat faisait au moins un mètre de long ! Et il n’était pas maigre non plus, il était énorme !
Pouky était sur une branche au bout de laquelle un nid avait été établi. Et c’était sûrement la raison du boucan que faisaient les oiseaux, ils essayaient de chasser l’intrus.
Mais le félin avait une préoccupation plus urgente que les oiseaux aux alentours. Il semblait tétanisé par l’idée de devoir faire un seul mouvement de plus. Que ce soit pour avancer, reculer ou descendre, ses griffes étaient toutes dehors pour s’agripper à la branche, et il remuait à peine.
« Un chat coincé dans un arbre…c’est tellement banal … »
Aussi banale que soit cette situation, elle n’était pas simple pour autant. Et le fait d’avoir un chat gigantesque compliquait encore plus la tâche. Goubkine se demandait même comment ce gros lard avait pu monter aussi haut.
Le chat devait être ramené au vieillard en « bonne » condition, donc il était impossible de le faire tomber en secouant l’arbre (idée à laquelle le mage ne se serait pas opposé en temps normal…).
Il opta pour une solution plus demandante pour lui.
«
Ground modulation »
A l’aide de sa magie, Goubkine avait fait s’élever la terre en une sorte d’escalier en colimaçon qui rejoignait la branche, et devait permettre à Pouky de redescendre. Il essuya la sueur qui perlait son front après un tel effort.
Le matou était méfiant quant-à l’escalier, mais il s’y intéressait. Après 5 minutes de tergiversation, il se décida enfin à s’en servir et descendre. Goubkine n’avait plus qu’à le ramener au vieux, et ça non plus n’était pas évident.
«
Mais il est complètement con ce chat !!? »
Pouky était retourné jusqu’au tronc d’arbre et tentait à nouveau de l’escalader, à la grande stupéfaction du mage.
«
Pouky ? »
Le chat ne réagissant pas à son nom stupide, il soupira et prit une pierre qui avait surgit du sol avec l’escalier. Ensuite, il se saisit de quelques plumes résultant de la concentration d’oiseaux dans les environs, qu’il colla à la pierre en se servant de terre humide.
Il avait là une réplique d’oiseau assez grossière, mais suffisante, espérait-il, pour attirer le matou. Il fit léviter la pierre et l’envoya « voleter » autour de Pouky. Celui-ci y jeta un œil mais ne la jugea pas digne d’intérêt.
Goubkine insista donc et envoya la pierre/oiseau heurter le chat en pleine tête.
« khhhhhhhhh »
Ses poils s'étaient hérissés me rendant effrayant, mais au moins il avait abandonné l’idée de monter à l’arbre, et se concentrait sur le caillou volant. Celui-ci volait de façon irrégulière, imitant la façon naturelle des moineaux.
Pouky le suivait et tentait de temps à autre de bondir maladroitement pour l’attraper sans succès, provoquant l’amusement du mage.
Goubkine le conduisit ainsi pendant tout le chemin du retour, en n’hésitant pas à harceler le chat avec la pierre s’il abandonnait la chasse.
A peine aperçut-il la hutte du vieil homme qu’il le vit sortir en courant vers eux et en appelant son chat. Goubkine fit éloigna la pierre hors de la portée puis la vue du félin qui venait de toute façon de remarquer son maitre.
Le cartographe le remercia vivement et se déclara prêt à faire n’importe quoi pour remercier Goubkine.
Le mage demanda d’abord à voir les cartes, mais après une dizaine de tentatives infructueuses, il s’en remit au conseil du vieillard. Goubkine cherchait les dernières traces du Royaume de Stevay. A sa première évocation, cela ne disait rien au cartographe. Mais après qu’ils aient passé un quart d’heure à examiner les nombreuses cartes que le vieil homme possédait, il se rappela avoir lu ce nom dans un ancien manuscrit.
Il fouilla dans plusieurs tiroirs avant de le trouver et de le feuilleter jusqu’à trouver l’endroit approprié. « Sécession au Royaume de Stevay entre les belligérants : les rebelles prennent le pouvoir et forment la République de Bakohe ».
Le vieillard porta son regard sur Goubkine avec attention.
«
C’est aujourd’hui une plaine désertique entre Joya et Bellum, mais ça s’est passé il y a 400 ans…Pourquoi ça vous intéresse ? »
Le mage ne répondit pas tout de suite. il ne était troublé par ce qu'il venait d'apprendre. Comment pouvait-on se réveiller soudainement à des centaines de km de distance et dans une époque totalement différente ?
Il prétexta une recherche pour le compte de l'académie d'Harujion (qui n'existait pas) et demanda à prendre une carte d'Earthland. Toujours redevable pour lui avoir ramené son chat, le vieillard accepta avec plaisir.
Goubkine usa de "moyens de persuasion" auprès du propriétaire d'une barque pour retourner vers Harujion avec ces précisieuses, bien qu'incomplètes informations...