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Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]
 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyLun 12 Aoû - 0:50

Amy Flyleath
Amy Flyleath

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Le Chant des Sirènes - Uriel & Altiel Rudraksha

Le vieux gardait toujours un regard des plus inquisiteurs sur Altiel pendant que son jumeau lui posait des questions. Sans vraiment les quitter des yeux, je parcours la pièce de mes prunelles azurs. Hmm, une pièce simple en soi. A part peut-être les traces du vol là où il y a de la place sur des tables sûrement occupées auparavant. C’est alors qu’Uriel entama une phrase, me choquant légèrement. Il fait preuve de toute la technique malsaine qu’une personne venant de famille aisée pouvait utiliser. Alors, eux aussi seraient dans mon cas ?
Sans me poser plus de question, je suis les autres regards tournés vers quelque chose ou plutôt… Quelqu’un. Altiel. La fenêtre s’ouvre, laissant une légère brise entrer dans la pièce, elle parcourt mon corps, me laissant un frisson, puis je me concentre sur ce qui est en train de se passer. Je sens alors un flux de magie dans l’air. Pourquoi est-ce qu’il va utiliser sa magie… ? Il ne pense pas avoir déjà fait assez de dégâts, non ? Il n’a pas un minimum de lucidité ce mec ? Pff. Tant qu’il ne fait rien de trop grave, l’homme nous a déjà bien assez prit en grippe comme ça… C’est là que j’aperçois un… Esprit ? Fait de bois et de feuilles. Oh misère… J’entends quelques paroles d’Uriel qui est installé à côté de moi. Je tourne la tête vers lui, et, voyant son expression, je comprends de suite que ce que fait son frère n’est pas une bonne chose.
L’esprit et Altiel se mettent un chanter, rire, comme si tout était normal. Mais c’est pas possible ! Il va nous faire quoi encore ?! Okey, reste calme Amy, calme. Pense aux gens autour de toi, si tu foudroies tout, ça le fera pas non plus. Mais pourtant, c’est tellement tentant. Alors que le bourgeois commence à paniquer à la vue d’euh… Comment elle s’appelle déjà… Accacia, je crois ? Oui bref, on s’en fiche. Uriel se tourne vers moi et m’adresse quelques paroles.

-Occupe-toi du type, je me charge de ces deux là.
-… Okey.

Je me tourne vers l’homme qui panique complètement face à l’euphorie des deux zigotos, puis le regarde, toujours impassible.

-Je… Je suis désolée encore une fois pour ce malentendu. Mais ne vous faites pas de soucis, ils ne sont pas méchants. Enfin je crois.

Un nouveau frisson me parcourt l’échine, je ferme les yeux quelques instants. En les rouvrant, je sens comme une pression dans la pièce. Il y a ici trop de magie. Ooooh non, ça non plus ce n’est pas bon. Comme si l’air se mouvait autour d’Uriel, j’ai l’impression d’apercevoir quelque chose mais ce n’est peut-être que mon imagination tellement c’est flou. J’entends un léger bruit de lame qui glisse. Oui, léger, mais comme on est soi-même une épéiste, on sait y reconnaître. Je lance un rapide regard vers le sabre d’Uriel. Il venait de le faire bouger légèrement, ne laissant entrevoir qu’une petite partie. Hmm…

-Altiel, tu te fous de ma gueule ou quoi ? Accacia, ton comportement n'est pas toléré. Je te laisse quinze secondes pour repartir.

Je tourne mon regard vers le vieil homme qui venait de pousser un cri étouffé. Oui, ben non, vu son expression, moi je lui laisse pas quinze secondes, c’est trop.

-Bon, je suis encore une fois désolée, mais je pense qu’il est mieux que nous vous laissions.

Sans attendre quelconque réactions de la part de l’homme, je me lève et m’approche des trois plus ou moins humains, selon qui était qui. Sans crier gare, j’attrape le bras d’Altiel et celui d’Accacia, qui par ailleurs, je ne sais pas si à elle ça va faire grand-chose, mais bon. Je les foudroie sur place. Enfin,  je leur transmets une bonne dose de foudre qui devrait les calmer, et je les traîne dehors puis finit par les lâcher, une fois la porte refermée derrière Uriel. Je me tourne vers eux, dangereusement froide et calme. La seule chose, et encore, qui pourrait trahir, ce sont mes yeux azurées qui sont devenus perçants.

- Bon, vous n’avez pas fini de faire que des conneries ? J’aimerais finir la mission correctement. Certes Altiel, t’as l’air de t’en ficher, mais moi non. Alors, la prochaine fois, tu te tais et tu ne bouges pas.

Je me tourne alors vers la dite Accacia, toujours sur le même ton.

-Et toi aussi… Je ne te connais pas et vais sûrement te manquer de respect, mais tu as plutôt intérêt à repartir d’où tu viens, et rapidement même.

C’était la première fois que j’employais un ton froid et calme. Je me choquais toute seule. Je détestais être comme ça, les souvenirs cruels de mon père me revenait sans cesse en tête. Surtout à ce moment précis, puisque j’avais adopté le même ton qu’il prenait avec moi. Calme et froid en même temps. Je ne sais pas ce qui était le plus bizarre dans ces moments-là. En tout cas, j’espère qu’ils ne me forceront plus à reprendre un ton comme ça. Parce que c’est clair que je vais encore plus le haïr, lui et ses esprits.
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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMer 14 Aoû - 14:08

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Sirènes ?


Elle rêve où elle vient de se faire menacer ? Elle rêve ou cette pouffe blonde vient d'essayer de la foudroyer pour ensuite la traîner de force hors de cette maison ? Oui elle doit rêver, oui il vaut mieux qu'elle rêve. Un rire cristallin dans sa tête, dans leurs têtes. Non tu rêves pas ma vieille. Sa peau s'était durcie sous la pression du bras de la blondasse, son corps entier durcissant sous l'impulsion de sa magie, corps devenant d'écorce constitué, écorce rugueuse aux frontière de la couleur de l’ébène. Peau rugueuse et lacérante pour qui oserait encore essayer de la toucher. PERSONNE NE LA TOUCHAIT ! Elle rêve ou la blondasse la menace ?

Et le rire retentit encore dans leurs esprits alors que Lys observe avec un intérêt inhabituel la scène se dérouler sur le seuil de la maison. Le visage d'écorce se tourne dans une expression de psychopathe flippante pour fixer le machin détesté aux yeux privés de toute clarté, qu'elle voit le serpent et son emprise sur son être, qu'elle s'apprête à le charger avant d'avoir l'éclair d'illumination. Il ne peut attaquer. Sérieusement il l'a prend pour une débile profonde en plus ? Depuis le temps elle en connait un minimum sur ce machin et sa magie, et notamment ses esprits, la blanche dague ne frappe jamais en premier, et il ose la menacer avec elle ? Elle veut l'égorger. La colère l'enserre, ils ont brisé le jeu, ils ont tué l'amusement, ils ont tout cassé, tout bousillé ! Et Altiel il est triste et sonné.... Elle rage et sa peau ne durcie que d'avantage alors qu'elle attrape l'éclair sur pattes à la gorge d'une poigne rugueuse et ferme, main entièrement constitué d'écorce qui la plaque contre le seuil de la porte. Elle était loin la gamine pleine de vie dansant et chantant au rythme de rires stridents... "Refais moi un coup comme ça et je t'éventre pigé ?" Toujours animé de cette lueur malsaine elle la lâche pour se tourner vers le jumeau détesté.

Il émerge du choc, ses yeux discernent Accacia en train d'étrangler cette pauvre fille, il sent sa rage et sa colère en lui, il le sent alors que le rire de Lys résonne dans son esprit. Il ne réfléchit pas, il cri, légèrement paniqué. ACCACIA CA SUFFIT ! Son regard boisé se tourne vers lui légèrement choqué, elle cri et tape du pieds avant de courir pour foncer dans l'arbre à proximité, que son corps pénètre l'écorce du chêne centenaire pour y retrouver son sanctuaire. Elle les hait.

Oh c'est déjà finis... Pour une fois qu'il se passe des choses intéressantes... Le regard d'Altiel la foudroie dans sa tête comme il l'a rarement fait, alors qu'il se relève et se dirige vers la blonde que son esprit avait totalement agressé... "Je suis vraiment... vraiment... vraiment... désolé." Tout rouge et gêné de la conduite de son amie il esquisse un sourire peu assuré... Mais elle va bien, il est rassuré, c'était rien de grave en fait, juste une grosse frayeur, c'est nul la peur.

Les excuses se voient alors interrompues, il allait parler quand la mélodie monte à ses oreilles, qu'il se tourne vers la côte alors que dans son esprit Lys vient d'écarquiller ses pupilles violettes en d'immenses disques sur le point de sortir de son orbite. Les trainées !
Que sans s'en rendre compte il pause sa question à voix haute. "Les sirènes ?" Qu'est-ce que t'attends ! VAS-Y ! Il n'attend pas son reste et part en courant en direction de la côte proche où les maisons continuaient de s'élever, il suit la mélodie s'élevant dans l'air, mélodie qu'il ne connaissait que trop bien par sa sonorité, proche de celle que Lys jouait. Des sirènes ! Il va voir des sirènes ! Puis le son s'arrête alors qu'il passe devant une immense villa... Des rires qui résonnent après un instant de silence alors qu'il aperçoit trois silhouettes féminines s'éloigner au loin. C'est ça ? Elle bondit sur sa queue alors qu'elle les voit à travers ses yeux. Suis les !

Comment elles pouvaient oser jouer une mélodie si semblables aux siennes ? Comment OSEZ-T-ELLE, elle allait leur montrer à ses traîner ce qu'il en coutait de la provoquer !

Continuant sa course le petit brun suit au loin les silhouettes se dirigeant vers la plage, avant de malencontreusement se casser magistralement la gueule et d'effectuer un rouler bouler dans les dunes. MAIS BOUGE ! RELEVE TOI ! INVOQUE MOI MAINTENANT !

Vue son cri de harpie il n'hésite pas un seul instant et obéie sans vraiment comprendre ce qu'il était en train de se passer, il savait juste que ça allait chauffer... Où plutôt... Mouiller.

"
« Ô récifs de la dansante, Voix ensorcelante,
Doux échos de l'harmonie chantante,
Viens à moi Lys l’enivrante. »


Vagues s’abattant et s'amplifiant alors qu'à travers l'eau salée émerge la chevelure rose battant les flots, que la queue violacée vient heurter l'eau de pleins fouet devant le visage légèrement choqué des trois greluches s'étant stoppées dans leurs rires dégénérés. Que ses yeux violacées les foudroie d'éclairs qui les auraient tuer de façon instantané si ils avaient existé. "Petites traînées !" Que la flûte de coquillages vient se porter à ses lèvres alors qu'elle entame la mélodie dans la seconde qui suit, que l'eau de la mer la portant vient s'animer sous l'hymne jouée, que les vagues viennent se briser pour former un serpent d'eau s'avançant sur le sable chaud et enfiévré, que d'un bon dix mètres de longueur prenant source dans l'eau la Sinueuse vient frapper les trois demoiselles de pleins fouet pour les éjecter alors que la mélodie continue de résonner, mélodie violente et pourtant enchantée.

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMer 21 Aoû - 12:48

Uriel Rudraksha
Uriel Rudraksha

[C] Var Ulfur

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Le Chant des Sirènes
~ Un bordel de plus en plus gros. Voilà ce en quoi tournait la mission actuellement. Amy coupa court à toute forme de discussion qui risquait de finir en esclandre et emmena les deux zigotos quitter la maison. Aveugle, c'est à peine s'il se rendit compte du coup de jus de la blondinette, et Uriel suivit derrière, une expression de calme froid et flegmatique sur le visage, comme si tout ceci ne donnait pas lieu de s'alarmer. Il restait alerte, cependant, prêt à agir au cas où et il n'avait pas retiré sa main de la poignée de son arme. Il ne menaçait pas réellement Acacia dans la mesure où l'attaquer de plein front pour en faire du petit bois de chauffe n'était pas la plus judicieuse des choses à faire, mais il savait combien elle était instable et pouvait être capricieuse. Dans le doute, autant poser ses balls sur la table et lui dire les choses clairement : intimider les gens chez eux, c'était pas la meilleure des choses à faire quand on voulait leur poser des questions, quitte à lui administrer une bonne correction. Il salua comme il se devait, avec toujours le regard dérangeant teinté par l'éclat de la cataracte, et ils s'en furent.

A peine eut-il franchit le seuil de la maison qu'il se sentit renaître, la chaleur animant son corps comme un bain d'énergie vivifiant et éblouissant sa vue. Accacia continuait sa provocation, mais il y restait insensible, animé par la force tranquille et sereine qui émanait de la Blanche Dague. L'esprit des écorces finit par s'en prendre à Amy mais Altiel la rappela vite à l'ordre et elle s'en fut comme elle était venue. Alors il put relâcher sa garde. Au moins ça de gagné. Même si maintenant les relations avec la mage d'Angel's Sky risquaient de devenir un poil plus tendues. Son frère s'excusa et il espérait juste qu'elle n'allait pas mal le prendre. Enfin, du moins, pas trop...

Le mage se tourna alors vers Amy, les yeux toujours voilés, mais qui la regardaient pourtant elle. Il avait l'air navré de quelqu'un qui vient de renverser une coupe de champagne sur la robe a 120 000 joyaux d'une dame de la haute. Il lui chuchota alors, espérant qu'Accacia ne relèverait pas.

_ Hm... Il ne faut pas le prendre personnellement, celle-là est un peu... Spéciale ? »

Fit-il en tournant ses yeux dans leurs orbites comme pour signifier qu'elle n'avait pas toute sa tête. Altiel parut alors avoir une révélation sur les sirènes et prononça ce mot à voix haute, comme si tout s'éclairait d'un coup. Seulement, lui n'avait aucune fichue idée du pourquoi du comment, n'ayant pas entendu le chant porté par le vent. Sous cette forme, il percevait les sons atténués, comme s'il était sous l'eau, et il sentit les pas de son frère résonner dans le sol à mesure qu'il se précipitait il ne savait où en les plantant là sans aucune autre forme de procès.

_ ... Celui-là aussi d'ailleurs. On va mettre ça sur le compte de l'ivresse de l'air marin hein... »

Mais il n'empêchait que s'il pouvait éviter de perdre son frère, c'était tout aussi bien. Il proposa alors la chose suivante à Amy, inventant une excuse à peu près plausible mais en laquelle il ne croyait réellement qu'à moitié, pour éviter de les faire passer pour des tarés.

_ Bon... On le suit ? C'est peut-être un de ses esprits qui a trouvé quelque chose... Enfin j'espère... »

Enfin, il disait ça, après, ils avaient une mission à faire avancer. Il s'en allèrent donc dans la direction qu'Altiel avait pris au loin, avant qu'il ne disparaisse et, sans forcément courir, ils pressèrent le pas. Il avait déjà disparu au coin d'un buisson, et se dirigeait à priori vers ce qui devait être la plage. Il n'avait aucune idée vraiment de ce qu'il faisait, mais il ne s'inquiétait pas encore outre mesure. Il goûta l'air de sa langue bifide et violacée en un mouvement reptilien. Elle avait l'effluve du sel et des algues, du sable chaud et des détritus d'humains. Il goûta l'odeur de son frère aussi, légère, qui s'échappait dans le vent, et il sentait la mer gronder, toute proche, dans ses jambes et dans son corps. Il n'entendit pas tout de suite la mélodie de Lys, mais il se hâta sur la fin, pressentant quelque chose. Et quelle ne fut pas sa surprise en apercevant sur le sable... En fait, il était désorienté. L'étendue chaude de plage brûlait comme mille feux et l'étendue d'eau salée contrastait avec fracas. Et au milieu de tout ça se détachaient à peine quatre silhouettes humaines, et quelque chose dans l'eau qu'il ne perçut que grâce à la langue d'eau froide qui rampait sur le sol. Il brisa l'incarnation et la présence spirituelle s'écoula hors de son corps, retrouvant la vue et l'ouïe et retombant dans la chaleur étouffante de l'été. Plissant des yeux, il vit son frère, Lys et trois femmes en contrebas, visiblement en situation de combat. D'ici, il ne discernait pas exactement ce qu'elles racontaient, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce qu'il s'était passé. Il espérait juste que Lys ne se soit pas trompé. Sinon... Et bien sinon une boulette de plus. En tout cas, Altiel avait l'air d'aller bien, c'était l'essentiel.

Il soupira. Le terrain n'était propice qu'à un seul de ses domaines, mais c'était bien celui qui lui coûtait le plus cher et qu'il rechignait à utiliser pour rien. Mais Uriel restait dubitatif. Si le combat se déroulait en mer, il ne pourrait pratiquement rien faire. Alors, plutôt que de foncer tête baissée, il se tourna vers Amy.

_ Bon, je ne sais pas pour toi, mais si le combat se déroule dans l'eau, en plus d'être sur leur terrain, je ne serais pas capable de grand chose... »

Les trois femmes se séparèrent rapidement en disant des trucs qui se perdirent dans le vent pendant qu'il parlait. Elles n'avaient pas eu l'air de les remarquer eux, focalisées sur Lys. Deux d'entre elles se dirigèrent rapidement chacune vers un endroit de la mer différent, à droite et à gauche, pour l'encercler, tandis que la troisième faisait face à Lys, faisant quelques pas en arrière pour être sûre d'être hors d'atteinte de la morue et de son serpent d'eau, faisant apparaître une Lyre qu'elle gratta d'un geste ample pour produire un flot de notes claires et un rire cristallin. Une autre, encore, avait une flûte, qu'elle porta à sa bouche pendant qu'elles se défiaient de la serpentine. Uriel saisit là sa chance et, sachant déjà que ça allait l'énerver, profita de cette diversion pour faire affluer en lui une énergie spirituelle nouvelle. Ses yeux devinrent d'un rouge sang, et l'aura qui l'enveloppa devint plus lourde, mais plus glaçante aussi, comme une pâleur maladive, un frisson malsain dans le dos. Soudain, il avait l'allure sinistre d'un croquemort et la peau aussi froide. Il paya le tribu sanglant de sept mille deux cents et sentit Son regard vide et mort et perçant se poser alors sur lui, tandis qu'il lui drapait les épaules d'un voile funeste. Imperceptiblement l'agencement de certains de ses os se modifia d'une manière inhumaine et l'air ondoya de nouveau autour de lui.

_ Ah ah ah ah, une rivale jalouse, comme c'est charmant ! Tâtes donc de ma grosse lyre la morue ! »

Dans un murmure, Uriel annonça la suite à Amy.

_ Je m'occupe de celle du milieu. »

Et d'un coup les sirènes déchaînèrent leurs instruments en même temps pour envoyer une onde de choc sonore stridente sur Lys, qui montait dans les aigus en une discordance obscène, comme un bout de chant de baleine, mais sans rien d'harmonieux du tout.
Vrouf. Dans un froissement feutré, il se laissa tomber en avant en même temps qu'il déployait ces ailes invisibles, commençant à dévaler la dune à grande vitesse en glissant sur l'air, laissant derrière lui une traînée de tourbillons de poussière. Vrouf. Un autre battement d'ailes. L'onde de choc des sirènes impacta le sable devant elle, puis l'eau en gerbes fracassantes avec une force surhumaine. Visiblement, elles n'étaient pas très contentes. Elle et ses comparses n'attendirent même pas que l'eau retombe pour savoir si Lys avait mangé pour enchaîner. Il prit de la vitesse, à raz du sol, en direction de sa proie.

_ Alors quoi ? T'as l'écaille qui se fane ? T'as peur du sable ? T'es pas contente parce que les "traînées" ont volé ton travail, madame ? »

Vrouf. Il y eut un cri et la mage se retourna. Mais il était trop tard, et ce qu'elle vit, c'était l'orbite vide et aveugle de la Mort qui la fixait droit dans les yeux. Elle voulut dire quelque chose, mais il la faucha au passage, en plein dans le ventre, de toute la force de sa vitesse et de son sabre rengainé et tendu des deux mains, en la balayant comme une mouche avant qu'elle n'aille voler pour s'écraser sur le sable quelques mètres plus loin. Il y eut un craquement et elle laissa échapper un gémissement inaudible, tentant vainement de reprendre ce souffle qui lui avait été volé. Il reprit rapidement de l'altitude dans la foulée, profitant de la seconde de surprise occasionnée pour passer au dessus de l'eau et entamer un demi tour, toutes ailes déployées. De toutes façons, c'était trop tard pour la diplomatie.

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMer 21 Aoû - 20:28

Amy Flyleath
Amy Flyleath

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Le Chant des Sirènes - Uriel & Altiel Rudraksha

A peine avais-je prononcée ces mots que l’esprit se tourna vers moi avec un air froid sur le visage. Sans crier gare, elle m’attrape par le cou et me plaque contre le seuil de la porte. Par réflexe, je place ma main sur son avant-bras, en lui foutant une dose d’électricité encore une fois, même si je doute que ça y fasse quelque chose. Elle me menace, alors que son invoqueur lui ordonne de s’arrêter. Elle me lâche enfin, puis s’enfuit pour retrouver un arbre et enfin disparaître. Je me masse le cou, où des marques rouges écarlates s’étaient fixées. Je lance un regard des plus noirs qui soit à Altiel qui s’excuse malgré tout. Pff, ben oui là tu peux, en tout cas, t’as plutôt intérêt à dresser tes esprits, parce que c’était la fois de trop. Son jumeau se tourne vers moi, une expression navré sur le visage. Sa remarque quant au fait qu’Acacia était plutôt… Spéciale. Je lui fais un léger sourire, ressemblant plutôt à une grimace. Tout ça, m’avait rendue encore plus de mauvaise humeur. Finalement, je ne serais plus jamais motivée pour partir en mission. Ou alors, je partirais SEULE. Je n’ai pas encore envie de me retrouver avec des gens de la trempe d’Altiel, non vraiment, j’ai eu ma dose.

-Il court où encore comme ça ? Il pense pas avoir assez fait de conneries comme ça ?

J’avais lâché cette phrase, amère, en voyant Altiel courir en direction des dunes, et donc de la plage. Il va encore fait des conneries ou je ne sais quoi encore. Si cette mission est soldée par un échec, je ne donne pas cher de ma peau face à Laxus. Parce qu’il sera sûrement mis au courant maintenant. Pff, quelle poisse.

-Bon... On le suit ? C'est peut-être un de ses esprits qui a trouvé quelque chose... Enfin j'espère...
-On n’a pas trop le choix de toute façon. Et j’espère que cette fois-ci il ne fera pas de gourdes.

Sans trop se presser, on emprunte le même chemin que son jumeau quelques secondes auparavant, en silence. Alors qu’il disparaissait de mon champ de vision, on presse le pas pour ne pas trop le perdre. Ce serait tellement bête. Plus on se rapprochait et plus l’air était chargée de sel et des odeurs caractéristique de la mer. On devait être tout près de celle-ci.
Je distingue alors plus bas quatre silhouettes dont trois inconnus. De là, je dirais que l’une d’entre elles devaient être un esprit encore déjanté d’Altiel. Il n’y avait que cette explication logique, les malfaiteurs étaient trois femmes. Qu’est-ce que j’y sens encore mal là… Bon, aller, en route, il ne peut pas rester tout seul en bas, je ne veux pas me retrouver avec sa mort sur la conscience. Uriel se tourne vers moi, l’air hésitant. Tu vas m’annoncer quoi là encore… ?

-Bon, je ne sais pas pour toi, mais si le combat se déroule dans l'eau, en plus d'être sur leur terrain, je ne serais pas capable de grand chose...

C’est sérieux là ? Dites-moi que c’était une blague ça. Je ne vais pas pouvoir me battre toute seule. Surtout que bon, moi c’est à double tranchant un peu. Bon, faut pas que j’m’approche trop de l’eau, mais voilà quoi. Mais c’est vrai que les deux ne connaissaient pas vraiment ma magie, mis à part le coup de jus de tout à l’heure. Enfin bon. Je me contente alors d’une réponse simple, ne laissant rien transparaître.

-C’est à double tranchant.

Que dire de plus de toute façon ? J’allais pas lui exposer tout en détail ma magie, c’était inutile. Puis, c’est pas comme si la foudre était une magie particulière et différente. Y’a bien plus complexe. Les sirènes se séparèrent, chacune d’un côté, alors qu’elles sortaient leurs instruments. L’une d’entre elles commença à jouer, puis la deuxième. Je détachai mon attention de ce qui se préparait en bas en sentant une aura déplaisante à mes côtés. Elle émanait d’Uriel, qui avait prit une toute autre allure, tout du moins, son flux de magie était différent, changé. Je réprime un frisson puis l’observe du coin de l’œil, trouvant ça quelque peu étrange. Il avait tout l’air d’être devenu un croque-mort ou… Un zombie, au choix. En un murmure étrange, il m’indique qu’il va s’occuper de celle du milieu. Et donc moi des deux autres ? Ooookey.
Sans que j’ai le temps de rajouter quelque chose de plus, ce que je n’aurais pas fais, Uriel s’élance à toute vitesse sur le sable, laissant tourbillonner la poussière derrière lui. Je tousse ayant pris plein puis m’élance sur le chemin de la plage en courant. J’arrive au moment où une des trois femmes avaient plané littéralement sur le sable, souffle coupé. Eh ben, ça va, ils n’ont pas l’air si nuls que ça. Remarque tant mieux, parce que je ne vais pas pouvoir faire tout, toute seule. Alors… De l’eau salée… Oh que j’aime la mer par moments. Je jette un coup d’œil à Altiel qui n’était pas très loin de moi. Bon. Désolée pour les dégâts que je vais causer.
Je me concentre, fait apparaître des sphères de foudre et les envoient directement dans l’eau, ce qui provoque comme un chemin de foudre sur l’eau. Sans regarder si ça avait réellement fait des dégâts, je place mes mains pour faire en sorte de pouvoir lancer les projectiles. Des éclairs rouge écarlate apparaissent au creux de mes mains et je les envoie droit sur les deux sirènes. En haussant les épaules, je jette un coup d’œil à Altiel.

-Désolée pour ton esprit, mais j’ai pas le choix.

Une sorte de vague d’électricité c’était créée sur l’eau, passant sur chacune des trois sirènes. Oups.
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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyVen 23 Aoû - 13:27

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Sirènes ?


Elles osent la provoquer ? La mélodie gagne en puissance sous le son de la flûte de coquillage constitué alors que la colère enserre la sirène aux couleurs violacées, que le serpent s'agitent et semblent danser sur la mélodie afin de foncer sur les trainées qui osaient la défier. Puis le son strident et vriant alors que conjointement les notes de leurs instruments résonnent en frappant, rompant la mélodie alors que l'eau constituant la sinueuse retombe inanimée sur le sable chaud. Pétasses ! Comment osent-elle ? Un fracas alors que sable et eau s'agitent et éclatent pour emporter Lys, elle s'en moque, la fureur la gagne alors que immergée elle aperçoit les pieds de l'une des pétasses croyant pouvoir rivaliser qu'elle fonce sous l'eau avec une vitesse surprenant que sa queue de poisson lui permettait pour la faucher, la pouffe tombe dans un cri étouffé alors que la main aux écailles rosées vient attraper sa chevelure pour l'entraîner et la noyer. Que l'autre déclenche sa magie pour rivaliser, que ses jambes deviennent queue de poisson et sa peau clairsemée d'écailles, que son visage devient capable de respirer dans le liquide salée. Pétasse ! S'engage alors une véritable lutte de chiffonnière sous l'impulsion des vagues et de l'eau à l'odeur d'algues putréfiée. Mange ça. Puis tout cesse alors que la douleur les vrilles dans l'instant, que l'eau devient chargée d’électricité pour les vriller sous le regard médusé d'un petit brun choqué.

Que la force de l’électricité fait éclater Lys en une silhouette d'écumes immaculée... Court-circuité alors qu'elle vient rager dans l'esprit du brun, "Bousille-les !" La diva s'était éclipsé pour une sorcière flippante et décadente, elle était loin la gracieuse musiciennes, la sirène apprêtée, toute décoiffée et noircie par le choc qui l'avait frappé. Les regards s'éveillent un à un dans son esprit devenue le théâtre des monstruosités pour observer la scène qui se déroulé, le jumeau porteur de mort et la gamine électrifiée face à trois pestes qui ne comptent pas les épargner.

Déjà les deux foudroyées se relèvent avec une expression de furie, que conjointement elles souffle dans leurs instruments pour envoyer une onde de choc sur la blondasse décolorée. Que la troisième se relève en pestant alors que son corps commence à se modifier, que les écailles viennent parsemé son corps laité, qu'elle charge l'humain au teint blafard pour l’électrocuter, certains poissons connaissent aussi l’électricité. Il réagit dans l'instant alors que commence la mélodie, que sa voix d'enfant s'élève dans l'air tel un poème enivrant.

« Ô Cœur des roches, force qui étincelle,
Rudesse voilée d'éclats de miel,
Âme minérale tirée de son sommeil,
Puissant Shal en ces lieux je t'appelle. »


Une légère brise alors qu'apparait une poussière scintillante et rayonnante, poussière minérale chantante pour constituer l'esprit à la queue de serpent. Un sourire adressé à son protégé avant de s'attarder à mater la blondasse électrisante, ça c'était une femme, une vraie !
Drizga !

La lance entièrement de métal constituée apparait entre ses mains expertes alors qu'il se met en garde avant de foncer tel un éclair sur l'une des deux sirènes s'étant extirpées de l'eau pour jouer leur symphonie percutante. Elle ne voit pas venir l'homme serpent alors la lance brise l'air pour la frapper du talon en plein dans le ventre, lui coupant le souffle dans une expression choqué alors que l'instrument tombe au sol, la deuxième réagis alors qu'il s’apprête à frapper l'humaine à terre, une mélodie stridente qui vient l'éjecter plusieurs mètres plus loin alors qu'elle vient l'aider à se relever. Bien, allons-y les poupées. Un sourire pervers alors que la lance est lancée avec une force stupéfiante vers les deux beautés avant de foncer, que la queue de serpent aux couleurs minérales vient les faucher pour les faire tomber alors qu'il saisit la lance sur le sable brûlante.

"C'est tout ce que vous avez mes jolies ? Vous auriez mieux fait de rester à la maison et cuisiner."

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptySam 24 Aoû - 19:29

Uriel Rudraksha
Uriel Rudraksha

[C] Var Ulfur

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Le Chant des Sirènes
~ La situation avait vite tourné en affrontement général, maintenant que tout le monde était là pour jouer a qui aurait la plus grosse au final, et Uriel prenait bien garde de rester dans les airs à une certaine hauteur de la surface, même s'il savait parfaitement que ça n'allait pas le mettre hors de danger pour autant. Porté par le vent chaud qui venait de la plage, au dessus des sirènes dans l'eau, il avait été aux premières loges pour admirer le spectacle de trois d'entre elles branchées sur du 220 V par la magie d'Amy. Jusqu'à présent, il avait ignora la nature de sa magie - et c'est vrai qu'en fait il aurait pu avoir la présence d'esprit de lui demander au début de la mission pour mieux coordonner leurs actions - mais le voilà désormais au courant. Mais une qui n'allait pas apprécier, c'était Lys. Cela dit, ça lui apprendrait à se jeter seule contre trois dans la bataille.

Visiblement, la pauvre demoiselle qu'il avait retournée sur le sable n'avait pas trop apprécié son intervention. Il suffisait de voir la rage dans ses yeux pour se rendre compte de l'évidence de la chose. Elle se mit à se transformer rapidement avant de focaliser son attention sur lui. Oui et puis ? Elle était sur la plage, il était au dessus de l'eau en hauteur, à moins qu'elle ne lui envoie un truc, il... Esquiva de justesse le projectile bleu crépitant qu'elle venait de lui bazarder à la tronche en décrochant de plusieurs mètres. Si elle n'avait pas été si loin, à coup sûr ça aurait été pour sa tronche et il aurait fini couleur charbon avec une coupe afro en guise de remerciements. Il se contenta de la fixer de ses pupilles rouges en se remettant en mouvement, tournant autour du combat comme un charognard n'attendant que le moment propice pour passer à l'action, sans rien dire. Après tout, si elle était capable de voir sa magie, ça serait bien suffisant pou la faire flipper.

Altiel avait appelé Shal, l'espèce de pervers de service, mais néanmoins plutôt sympathique qui, curieusement dans ce moment où des capacités martiales étaient nécessaires, paraissait encore plus cool en cet instant aux yeux du mage.

_ C'est tout ce que vous avez mes jolies ? Vous auriez mieux fait de rester à la maison et cuisiner. »

Léger moment de flottement où les trois sirènes semblaient avoir mangé sévère suite à l'assaut conjoint des trois mages, mais le combat était loin d'être terminé. La chose de dangereuse qu'il y a à être macho envers les femmes, c'est de tomber sur des féministes enragées. Créatures étranges pouvant se cacher en n'importe quelle femme d'apparence ordinaire, elle se révélait en fait une dangereuse mégère inhumaine prête à tout pour défendre bec et ongle son statut de femme. Celle qu'il avait initialement frappée se releva, enfin, ou plutôt se redressa, puisqu'elle était certes sur la bande de sable humide que venait lécher les vagues, mais il n'empêchait qu'elle avait une queue de poisson à la place des jambes et des coquillages sur les nichons, assez difficile donc pour se déplacer.

_ Colère de Moby Dick ! »

Et, l'instant d'après, son corps s'était illuminé de magie et avait grandit et grossi pour devenir aussi grand que celui d'une baleine. Uriel se retrouva nez à nez à hauteur de son visage, et de là, il pouvait voir de très près la colère qui grondait dans ses yeux azur.

_ ...Oups »

D'un geste vif, elle le saisi sans ménagement de sa main gigantesque pour le serrer dans son poing comme king kong et sa belle. Elle frappa le rivage de sa queue devenue énorme, et envoya une masse d'eau conséquente percuter tout le monde dans le tas en une vague déferlante de sel, de sable et d'eau. Elle regarda Uriel qui avait l'impression qu'on lui broyait les os dans un étau compresseur, surtout qu'ils étaient devenu plus fragile avec son incarnation. Sans hésiter, il mordit comme un forcené dans la chair de la main, ce qui la fit grogner comme un cochon, perdant tout féminité d'un coup. Mais déjà, la mélodie marine commençait à résonner de nouveau dans les airs.

_ Petit con, va donc piailler ailleurs si j'y suis. »

Et elle le lança sans vergogne sur les autres comme une poupée de chiffons.


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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 4:13

Amy Flyleath
Amy Flyleath

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Le Chant des Sirènes - Uriel & Altiel Rudraksha

La sirène invoquée par Altiel disparait en écume suite à mon assaut électrique. Oui bon, je n’avais pas trop le choix pour le coup. Je pense qu’elle s’en sortira va, elle va sûrement pester contre moi mais bon. Sans que j’aie le temps de voir arriver quoi que ce soit, les deux sirènes se relèvent et dans un parfait unisson envoie une onde de choc dans ma direction, qui me projette dans le sable un peu plus loin. Ou comment se dégoûter de la plage en trente secondes. Je tousse en me relevant, égratignée à quelques endroits. Je charge rapidement des particules de foudre sur chaque blessures qui se referment juste assez pour ne plus que ça saigne.
Je ne m’étais pas préoccupée de ce qui se passait autour de moi, c’est en relevant la tête que je vois qu’un autre esprit à la queue de serpent avait remplacé celle à la queue de sirène. Il en collectionne combien des comme ça en fait ? L’esprit serpent sourit à son invocateur puis s’attarde sur moi, me reluquant. Je lui jette un regard noir qui veut tout dire alors qu’il se reconcentre sur une des femmes qui venaient de sortir de l’eau. Bon euh et si moi j’bougeais aussi ? Ce serait peut-être pas mal, hein. En voyant la succession d’action de l’esprit pervers, je remets en quelques sortes, en route mon cerveau et cours en direction des deux sirènes qui venaient de faire un beau vol plané juste sous mes yeux. Sans réfléchir, j’envoie sur chacune d’elles une sphère de foudre et empoigne le porte-clés de ma faux qui se matérialise en grand format entre mes mains. Je passe ma main sur le métal qui prend une couleur pourpre alors que des gerbes d’électricité sautent dans tous les sens. Je fais virevolter mon arme entre mes mains et envoient les lames dans le tas de sirènes, sans vraiment viser. Là ça ne devrait toucher personne à part les deux grognasses.

-Pff, quelles plaies celles-là.


C’est sans compter sur le fait, que l’esprit d’Altiel avait été très utile. Je me concentre trente secondes, pour ressentir les auras autour de moi. Elles bougeaient toutes autour de moi, se battant comme elles pouvaient. Tiens, pourquoi est-ce que ça crépite… ? Oh oh oh et c’est quoi ce changement soudain là. J’ouvre d’un coup les yeux et me tourne du côté de la bande de sable humide d’où provenait l’aura étrange. Moby Dick… Quoi ? Elle se croit dans une série ou quoi ? Enfin, vu l’envergure qu’elle vient de prendre, hm beh je pense pas en fait.
Je n’ai pas le temps de rester là à la fixer que je me prends de plein fouet une autre onde de choc. Je finis encore projetée sur le sable brûlant. Mais non merci, je ne veux pas finir sablée ! Je suis très bien comme je suis… Ou presque. Je me relève en grimaçant en sentant une plaie ouverte qui saignait pas mal. Génial. J’allais remettre un bon coup de jus là-dessus, quand j’aperçois quelque chose de choquant. Alors comme ça, on se la joue fourbe chez les sirènes… ? L’une des deux qui étaient à terre s’étant relevé derrière Altiel, je ne pense pas qu’il l’ait vu. Sans réfléchir, alors qu’elle allait lancer un assaut, je place mes mains comme en guise d’arbalète et envoie deux éclairs dans sa direction tout en criant attention à Altiel. Ce serait un peu dommage d’avoir des dommages corporels maintenant. Même si ça aurait pu être une vengeance face au comportement d’Acacia. Mais bon, je trouve ça monstrueux et j’en suis pas capable.

-J’espère que tout va bien. Dis-je en lui adressant un signe de main.

J’entends à ce moment une sorte de bruit sourd venant de la mer. Je vois avec effroi une énorme vague foncer droit sur nous. En étant consciente que je n’allais pas pouvoir y échapper, je dresse par réflexe un bouclier devant moi, qui se brise littéralement au contact de la vague qui m’emporte un peu plus loin sur le sable encore plus chaud. Trempée de la tête aux pieds. Alors toi, tu vas le regretter. Tu ne donne pas cher de ta peau, tu es tombée dans l’extrême ma vieille. L’eau salée passée sur ma plus  grosse plaie me fait grimacer sérieusement. Aiiiiie, c’est douloureux, mon dieu ! J’ai l’impression de ne plus sentir mon épaule et mon omoplate, c’est juste tellement horrible… Mon haut me colle à la peau à cet endroit, me faisant encore plus mal. J’essaye de le décoller de ma peau, mais vu qu’il est mouillé… Heureusement que je n’ai pas mis du blanc, parce que trempée comme je suis, c’est bon. J’étouffe un cri alors que le tissu laisse libre la plaie. Bon, voilà.

-Celle-là elle va payer, ça c’est clair.

Sans que j’ai le temps de dire ouf ou quoi que ce soit d’autre, je vois une masse sombre arriver en trombe sur moi. Le soleil faisait contrejour et je ne vois pas ce que c’est ou plutôt qui, jusqu’au moment où je me retrouve une nouvelle fois à terre et bien-sûr sur le dos. Je ferme les yeux et serre les poings en sentant de nouveau le contact du sable et du tissu sur ma blessure. Mais purée, je vous aie fait quoi là-haut pour que vous m’en vouliez autant ?! Ca fait mal nom d’un chien !
J’ouvre mes prunelles et… Bugue. Littéralement. Je me retrouve sur le sable avec Uriel à… Califourchon sur moi. La même aura que tout à l’heure était présente. Il était tout aussi mouillé que moi et des gouttes d’eau me tombaient sur le visage. Je le regarde en penchant la tête sur le côté, sentant mes joues s’empourprer. Oh non, oh non, pas maintenant.

-Ca va, j’ai bien amorti ta chute ?

Je ne peux m’empêcher d’avoir un maigre sourire face à ma phrase. Oui bon, c’est pas vraiment le moment de plaisanter. Je détourne le regard, et fixe mes prunelles sur le sable, ayant mobilité réduite vu qu’il était vachement près de mon visage.

-Autrement si tu pouvais te relever, parce que bon. Et puis, c’est peut-être mieux d’aller ton frère.

Ce serait bien qu’il se dépêche un peu. D’une je pense que c’est une très mauvaise idée de laisser son frère se dépatouiller seul face à trois sirènes, même si bon, l’une est plutôt une baleine, au sens propre du terme. Et puis, même moi je n’aurais pas aimé me retrouver seule face à des harpies comme ça. Et de deux, je sens sérieusement mon visage devenir rouge, et c’est vraiment, mais alors vraiment pas le bon plan.

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMar 10 Sep - 12:24

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Sirènes ?


Tout s'était enchaîné à une vitesse stupéfiante, son esprit plongé entre réalité et ailleurs alors que la voix de la blonde retentit pour le tirer de sa léthargie, il ne réfléchit pas, réflexe surprenant malgré sa léthargie habituel alors qu'il plonge dans le sable évitant les anneaux crépitant venant percuter celle qui compter le prendre par surprise, il la regarde légèrement choqué alors qu'il reste statique face à sa beauté enragée.

Le sol semble vibrer alors que le cauchemar continue, que la sirène géante est apparut pour tenter de les noyer, un souffle marin qui les propulse, le propulse alors qu'il boit la tasse pour finir tel une poupée désarticulée dans les dunes, légèrement sonné et le corps brûlant de piqures brûlante... Il a mal, il ne bronche pas alors que la voix de Shal s'impose dans son esprit, protecteur bénie et guerrier accomplie.

Il se relève à son tour toussant alors que les écailles argentées luisent sous le contact de l'eau salé, des éclairs de fureur dans les yeux, il n'aimait pas particulièrement s'en prendre aux femmes... Trop faibles, faibles et fragiles pour pouvoir supporter sa fureur... C'était son compter qu'elles avaient tenter d'abîmer son protéger, cette frêle chose qu'il s'était juré de protéger... Lié à lui par sa fragilité apparente, ce besoin d'être protégé qu'il lisait en lui, besoin teinté d'envie pour cet être frustré par une condition l'ayant privé du seul plaisir que le combat ne pouvait lui procurait.

Le regard d'acier vient caresser le sable, localisée. Remis de ses émotions il fonce avec une rapidité stupéfiante malgré sa carrure imposante et ses muscles saillantes, saisissant la lance d'un vif mouvement du poignet alors que sa queue provoque un écran de sable mouillé devant l'assaut bleuté lui étant destiné. Jouons mes poupées. Sa queue semble glisser sur le sable pour foncer alors que la lance virevolte dans les airs, luisant sous le soleil comme miles éclaires métalliques, tourbillon alors qu'il s'en sert pour encaisser l'onde de choc le faisant reculer, que son corps entier se retrouve choqué par la force de l'attaque qu'il vient d'encaisser dans une crispation de dents.

Il charge à nouveau alors que la lance vient s'abattre sur la longueur dans le dos de la catin électrisante. Un léger sourire pervers. "Dommage que l'on se croise dans de tel conditions, j'aime les frictions"

Un rire rauque et grave alors que la lance roule entre ses doigts experts pour assénés un second coup au moment où la voix résonne derrière lui avant la mélodie.

" Attraction d'Aglaopé "

Son corps se fige dans son mouvement sans qu'il ne puisse lutter alors qu'il devient soumis à la volonté de la dernière poupée déchainée. Qu'il se voit contrait malgré les efforts de sa volonté de foncer sur son protéger dans un hurlement déchaîné.

La voix retentit dans son esprit CONGEDIE MOI ! Regard choqué devant l'éclair argenté fonçant sur lui il met un temps avant de percuter, juste à temps alors que la lance manque de le transpercer, que Shal explose en un million de cristaux scintillant sous le zénith de la plage ensoleillé. Il n'a plus qu'une carte à jouer, il n'a pas vraiment le choix alors que son regard aperçois son frère et Amy allongés, totalement à la merci des trois imposteurs qu'étaient ses fausses sirènes.

Il entame l'incantation, sa voix vibre alors qu'apparaissent les relans nauséabond, fumée verdâtre des marécages sous l'impulsion du vent faisant teinté la clochette autour de son cou dans un frisson qu'il ne peut s'empêcher de ressentir.

" Ô Prince des marais, Charmeur de réalités,
Au son de ton nom s'incarne ta mortelle beauté,
Asha, Maître incontesté."


La silhouette se dessiné sous l'espace fumée alors que retentit le son si caractéristique de ses bracelets venant s’entrechoquer, or recouvrant son corps parfait et basané, alors que ses yeux noirs s'ouvrent dans un éclair de folie aliénée. Humanoïde pivotant légèrement son pied et son visage pour adresser un sourire pervers à son jouet, sourire voulant tout dire, il comptait bien s'amuser une fois se problème régler. Ses jambes s'enveloppent alors qu'une cette étrange fumée nauséabonde pour laisser la place aux écailles vertes du roi serpent. Qu'il fonce avec une agilité surprenant dans un teinté de bijoux d'or venus s'entrechoquer pour s'approcher suffisamment de ces trois catins qu'il punirait d'avoir martyriser son jouet, c'est SON jouet !

La silhouette se stoppe entre deux des opposantes, la distance semble suffisante alors que s'étire son sourire malsain.

" Senses Alteration : View "

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMar 24 Sep - 23:01

Uriel Rudraksha
Uriel Rudraksha

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« C'EST ÇA LA SURVIE. NI BIEN, NI MAL, JUSTE L'IMPÉRIEUSE NÉCESSITÉ DE LA SURVIVANCE »

« Déployant ces ailes invisibles pour tenter de récupérer son assiette tant bien que mal, s'il put éviter de se fracasser les os contre le sable, il ne put néanmoins éviter la collision, et c'est dans un choc brutal qu'il atterrit sur Amy qui eut la bonté d'âme de le réceptionner, même s'il n'était pas sûr que ç'ait été sa volonté première. L'impact fut quand même violent, et il le ressentit sévèrement jusque dans ses os. Un moment, il se demanda s'il ne s'était pas démis l'épaule, pris dans la confusion, et il lutta quelques secondes pour conserver ses esprits et ne pas se laisser envahir par la douleur et l'agitation qu'elle provoquait en lui.

_ Ça va, j’ai bien amorti ta chute ? »

Il ne comprend pas tout de suite le double sens de la phrase, alors qu'il voit encore trouble, avant de se rendre compte avec horreur de la posture embarrassante dans laquelle ils sont. Elle rougit, il rougit, il ne savait plus trop quoi faire, et elle était
tellement proche qu'ils avait dépassé le stade de l'indécence.

_ Autrement si tu pouvais te relever, parce que bon. Et puis, c’est peut-être mieux d’aller aider ton frère. »

Bordel, Altiel ! Il marmonne un truc totalement inintelligible, à mi-chemin entre les excuses et l'auto-flagellation pour s'exhorter à tout sauf à faire perdurer cette situation. Il se pousse lourdement sur le côté pour la libérer et mettre le plus de distance entre eux, quand il ressent une vive douleur dans l'épaule à l'intérieur, comme si un muscle n'était plus à sa place et avait inter changé sa position avec un autre. Intérieurement, il jura. C'était pas bon, pas bon du tout. Il porte la main de son membre valide sur son épaule, il ne sent rien de particulier, sauf s'il essaie de le bouger, comme d'avoir un truc entre les muscles qui frotte quand le bras bouge. C'est dérangeant, et ça fait mal, mais il s'en fiche, pour le moment. Il ramasse son arme tombée non loin, et il est obligé de la tenir de sa main non directrice. Son kenjutsu va s'en retrouver diminué, mais il s'en fiche aussi. Il serre les doigts sur la poignée gainée de cuir. Tout ce qu'il veut là tout de suite, c'est juste mettre son pied dans la gueule de cette salope et de la lui éclater à coups de pieds. Il a vu Shal foncer sur Altiel, il a vu à quel point il s'en est fallu de peu, et il voit bien à quel point ils triment dans ce combat. Un instant, il a eu peur. Une peur terrible et viscérale, primaire et motivée par une violence sous-jacente sans commune mesure. Il se moque bien de se faire ramasser, lui, mais s'il y a une chose qu'il déteste et qui le met hors de lui, c'est bien qu'on essaie de s'en prendre à son frère. Asha est là et, l'espace d'un instant, il partage cette perversité intrinsèque et malsaine qu'il dégage.

Il dissipe sa magie, et l'aura dont il s'était nimbé s'évanouit comme l'on soulagerait un soldat de la pesanteur de son paquetage. Il en a marre, et tout ceci l'exaspère. Il a conscience que tout peut mal finir, et c'est pour quoi il préfère prendre les devant. Frapper avant d'être frappé, tuer avant d'être tué, c'est ça la survie. Ni bien, ni mal, juste l'impérieuse nécessité de la survivance.

D'un coup puissant, il attrape l'une des sirènes sous hallucinations par les cheveux et ne lui laisse pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que, déjà, sa rotule vient percuter ses dents et son nez dans un bruit sourd suivit de la chaleur familière de la douleur. Du sang coule, un craquement a été entendu. Elle gémit et vomit le feu qui lui déchire maintenant le visage plus qu'elle ne hurle, et il la bloque contre lui de sa main valide avant de placer sa lame sous sa gorge.

_ Bouge et je te tranche la gorge. »

Ses doigts enserrent la bouche et le nez, il sent les mouvements saccadés de douleur qui agitent le corps de sa victime, alors que le liquide carmin s'écoule d'entre ses phalanges. Il l'étouffe, enserre son visage fracturé mais ne sert pas moins pour autant. Il sent les muscles se tendre sous sa poigne et la panique subite de se voir face à un destin funeste, l'esprit délirant face à un pouvoir vieux comme la nature.

_ HEY MOBBY DICK. »

Tenir l'arme en position de sa main droite lui brûle l'épaule et chaque seconde qui passe semble la voir se rapprocher de plus en plus d'un tison de feu ardent, libérant dans son corps la substance noire qui doucement le conquiert à mesure que son cœur bat de plus en plus fort. Elle paraît si faible, là, ainsi prisonnière, qui hurle à demi dans sa main plaquée contre sa bouche. Il suffirait d'une petite entaille, une seule petite entaille et tout serait fini. Ça, ou le plaisir plus pervers de la sentir se débattre une minute entière avant soit de s'étouffer dans son sang, soit d'asphyxier. Il est sûr, qu'au fond d'elle, elle peut comprendre pourquoi il fait ça. Il lui en veut terriblement, et il s'en veut aussi à lui-même avec autant de force. Il lui chuchote dans l'oreille, les mots qu'il n'est même pas sûr qu'elle comprenne dans le brouillard qui lui embrume l'esprit.

_ Tu as de la chance. Si le charme de ta sœur avait atteint mon frère, je t'aurais brisée devant elle. Maintenant tais-toi. »

Il se rend compte alors qu'il a toute l'attention requise de ladite baleine, qui n'a pas eu besoin de plus d'explication pour comprendre qu'il était stupide de tenter quoique ce soit dans cette situation. Une prise d'otage, c'est peu glorieux, mais l'honneur mène généralement plus à la tombe qu'à la victoire. Soudain, l'air semble comme onduler autour de lui, et il se calme légèrement, à chacune des inspirations profondes qu'il prend. Il desserre son étreinte. Pas beaucoup, mais juste assez pour laisser filer l'air dans les poumons et dissiper une partie de l'angoisse qui étreint sa victime. Le calme, froid et sinueux, voilà ce qu'il ressent à cet instant précis.

Il fixe de son regard céruléen la sirène géante qui lui fait face et qui, sans nul doute, se voit à plusieurs centaines de mètres sur la plage et la promenade plus loin. Le désir de violence qui l'avait accompagné jusque là se dissipe et coule comme le sang de la bouche de son otage sur le sable. La chaleur lui procure une poussée d'énergie vitale et, si son bras tremblait, il le tient désormais avec plus de fermeté. D'une voix forte pour être sûr d'être entendu, malgré le vent et la distance, et aussi parce qu'il ne veut pas se répéter, il proclame la suite des évènements.

_ Si tu tiens à ta sœur, dépose tes armes et rends toi. »

Intérieurement, il lui déconseille de ne pas le croire capable d'aller jusqu'au bout de ses menaces. Lui même, en fait, ne sait pas ce qu'il ferait. Son cœur se calme et ses pensées aussi, à mesure qu'elles analysent la situation avec désormais plus de logique que d'empathie et que l'emprise d'Ashshura-Ni sur lui-même l'apaise comme un baume. Il voit la haine dessiner sur les traits du visage de son interlocutrice, rendue évidente par sa taille cyclopéenne, l'expression de cette peur viscérale voilée de carnage qui anime son regard. Il appuie exactement là où lui aurait mal, car il connaît ce lien infernal et absolu qui s'appelle la fraternité. Lui se contente de la regarder et de la laisser faire son choix, mais il apparaît clairement qu'elle n'est pas prête à sacrifier celle qu'il tient et qui, il s'en rend compte maintenant, pleure les sanglots d'une sirène. Intérieurement, il se demande s'il n'a pas été trop brutal dans la démarche et, quelque part il sent que ça le trouble, sous cette couche de froideur qu'il émane actuellement. Mais il fait abstraction de cette pensée, et maintenant qu'il a ses yeux rivés dans ceux de son interlocutrice, il sait qu'il peut agir.

_ Rapetisse. »

Et elle le fait. Avec réticence au début, semble-t-il, mais les arguments qu'il avance ont raison d'elle et elle dissipe la magie dans son corps, reprenant taille humaine en quelques instants. Debout, immobile sur la bande de sable, c'est comme si elle avait froid tout à coup.

_ Brise ton arme. »

Un éclat de haine passe dans ses yeux, alors qu'il perçoit très clairement la résistance dans son esprit. Elle ne veut pas, tout en elle s'oppose à sacrifier cet instrument, part d'elle même, mais il sait aussi qu'en elle s'oppose plus fortement encore le désir de protéger sa sœur. Ça, et le chant de mystères fascinant qu'il fait résonner à ses oreilles, dans des rôles inversés.

_ Brise ton arme. »

Il le répète avec plus de fermeté, et dans un geste, elle casse la flûte qui était la sienne en la pliant sur son genou, dans un éclat sonore bref et dysharmonieux.

Et maintenant ? Il voit bien dans ses yeux l'inquiétude mêlée à la haine, mais il reste insensible. Il faut qu'il profite des quelques secondes qu'il lui reste pour prendre les quelques risques qui pourraient s'avérer fatals.

_ Maintenant dis-nous où est votre butin. Plus vite cette affaire sera finie et plus vite tu pourras la soigner. »

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 MessageSujet: Re: Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy]   Le chant des sirènes [Mission Altiel & Amy] - Page 2 EmptyMer 2 Oct - 19:15

Amy Flyleath
Amy Flyleath

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Le Chant des Sirènes - Uriel & Altiel Rudraksha


Il grogne quelque chose que je ne parviens pas à comprendre, puis finit par se pousser sur le côté. Enfin ! Parce que bon, pas qu’il est lourd, mais là c’était vraiment embarrassant comme situation. Bref. Je m’assieds sur le sable, au moment où mon dos émet un craquement sinistre. Ouh, j’peux pas dire que ça ne fait pas du bien. Je hoche la tête sur le côté en me massant la nuque, complètement endolorie par le choc. Je venais de tourner la tête du côté d’Altiel qui avait failli se faire empaler par l’un de ses esprits qui avait disparu au bon moment. Il s’en était fallu de peu. Et là, ça devait être un beau coup bas d’une sirène. C’est ce que j’en pense en sentant la haine d’Uriel tout proche.
J’essore mes vêtements sur le sable rapidement alors que je vois Uriel foncer directement sur une sirène, l’attrapant dans un mouvement brusque. Je me relève brusquement en entendant le craquement que venait d’émettre les os de la dite sirène. Là c’était glauque. Avait-t-il osé lui briser les os ? Non, quand même… Quoi que. Du sang court entre ses doigts qui l’enserrent à l’étouffer. Oh non, oh non. Je cours dans sa direction, complètement haineuse. Le but de la mission n’est pas de les tuer, bordel ! Je veux bien, elles ont été odieuses, mécréantes et tout ce qu’on veut au point de vouloir retourner les esprits d’Altiel contre lui, mais là non ! Il ne faut pas les tuer, non, non, non !
Je stoppe ma course en voyant la troisième me foncer dessus. Je roule de justesse sur le sable, manquant de peu de me faire couper en quatre. Je jette un regard vers les deux autres, Uriel avait l’air de maîtriser la situation. Altiel quant à lui… Il avait l’air sonné. Autant le laisser reprendre ses esprits pendant quelques secondes. Il y avait bien encore son esprit un peu plus loin mais… De quoi est-il réellement capable ? Je ne connais rien dessus, alors je vais me débrouiller toute seule je crois. Je me redresse pour faire face à la sirène qui me regarde cruellement.

-Bon, j’en ai un peu marre de jouer avec vous.

Je ne lui laisse pas le temps de me répondre que déjà des sphères de foudre se créent dans mes mains, je les envoie directement sur elle alors qu’elle esquive déjà. Mais bordel ! Des sphères d’eau arrivent sur moi en trombe, j’ai alors seulement le temps de dresser un bouclier devant moi. Je commence à connaître la technique et je souris fièrement derrière ma protection électrique. Elle veut jouer, eh bien on va jouer. J’adore ça. Je la regarde les yeux brillants alors que déjà la barrière se défait, me laissant à merci. Elle n’a pas le temps de réagir, déjà mes épées dansent autour de moi, exécutant une même danse endiablée. Guidée par mes pensées, elles se dirigent droit sur la sirène qui essaye tant bien que mal de regagner l’eau pour avoir plus de force. Elle avait bien-sûr oublié que l’eau et la foudre ne font pas bon ménage. Une onde électrique se créer sur le liquide azur pendant que les épées se jettent à la mort sur leur cible. Et elle hurle. Hurle pendant qu’elle se fait électrisée dans tous les sens.

-La partie est finie pour vous.

La sirène s’avance vers moi dans ses dernières forces alors que je recule. Elle a encore de la force maintenant ?! Non… Non. Ce n’est pas possible. Je remplis mes poumons en air presque manquant, à bout de souffle. Je vais finir par tomber dans les pommes avec la quantité de magie que j’ai déjà utilisé, les blessures, la chaleur et autres. Et là… C’est une sirène toute amochée et carbonisée qui s’étale devant moi, sur le sable humide, inerte. Elle venait de s’évanouir. Que… Hein ? Elle avait donc utilisé toutes ses forces. Ca en faisait une en moins. Enfin… Vu l’état dans laquelle était celle qu’Uriel tenait tout à l’heure… Oh non. Je tourne la tête dans un mouvement brusque alors que j’entends le dit Uriel parler à la seconde. Deux choses de positives. Enfin trois. La première n’avait pas succombé à ses blessures… Ou n’allait pas tarder. La deuxième avait reprit forme humaine et avait brisé son arme. Je me traine doucement jusqu’à eux, faisant un signe bref à Altiel pour qu’ils nous rejoignent. Mieux vaut qu’il soit avec nous, sait-on jamais encore… Je me place rapidement dans le dos de la sirène bouillonnante de fureur et de magie en plaquant ma bouche contre son oreille.

-Réponds à sa question et ne tente rien.

J’appuie légèrement ma main remplie d’électricité sur son dos seulement couvert par son soutien-gorge alors que je sens grimacer la jeune femme.

-Ce serait regrettable qu’il n’y est personne pour tirer tes deux sœurs de leur pétrin.

Je n’aimais pas être comme ça. Je détestais ça même. Cette manière d’être acide et froide. Certes, j’étais tout le temps stoïque mais jamais je n’irais mettre en péril la vie de quelqu’un. A part s’il y a vraiment les conditions. Mais là… Non, on avait été trop loin. Mais il y aurait ici tout un retournement de situation, avec le fait qu’elles aient commis nombre d’infractions. Non, je ne devais pas penser comme ça. J’allais perdre toute crédibilité maintenant. Mais elles ne devaient pas mourir. Je pose mes prunelles azurées sur Uriel, qui garde toujours cette même expression, glauque et flippante à souhait. Ou alors, c’est moi qui s’imagine des choses… ?

-Uriel, lâche-là. De toute façon, à part se trainer au sol, elle ne peut plus rien faire dans son état. Et je ne veux pas que tu la tues.

C’est étrange, il semble déconnecté de la réalité, envahi par cette haine démesurée. Il a cet air que je n’aime pas, un air qui me fait peur sur le visage des gens. Pourquoi est-ce que tout me ramenait à des choses que j’avais enfoui au plus profond de mon cœur ? Je ne comprends pas mais la question n’est pas là. Je ne pouvais pas le résonner, je pense tout du moins. Je le scinde, le regardant durement, froidement. Le forçant du regard à m’écouter. Il ne fallait surtout pas la tuer.
© Lutèce Factory @ Amy Flyleath

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