Je devrais vraiment habiter dans cette ville, Crocus. Capitale du royaume et ville divine, là était sans doute ma place. Enfin elle était tout de même peuplée de mortels de bas étages, rien de plus, aucun d'eux ne valait le coup de s'attarder. En faite, j'avais été envoyée ici pour effectuer une petite mission ne présentant aucune difficultés, en effet je devais aider dans une boutique de sucettes de la galerie marchande, moi, oui moi, divinité perdue sur cette planète, je devais faire une corvée d'esclave et de travailleur forcené. Pour me motiver je me disais que ce n'était que passager, bientôt je pourrais faire d'autre chose plus en rapport envers mon rang, enfin, je l'espérais.

J'étais arrivée dans la matinée, il était à présent midi moins vingt, je me dirigeais donc vers le lieu de ma pseudo-mission, je réfléchissais à la mission, je devais créer des sucettes et inventer un parfum nouveau, un truc qui claque, un truc de dieu quoi ! Rien de plus normal pour moi. Dans la rue marchande, je poussais tout les passants, n'ayant aucun respect quelconque à leurs égards. Arrivée devant ce qui semblait être la boutique, je poussais bruyamment la porte et un homme vint à ma rencontre, ouvrant alors sa bouche pour me faire le blabla de politesse habituel.

Bienvenue jeune fille ! Je suppose que tu es envoyée pour les sucettes ?

Devines le vieux, je suis pas là pour te faire une bénédiction hein ... Nan mais ces humains je vous jures ...

L'homme me regardait à présent étrangement, un côté il avait peur, de l'autre il semblait rempli de rage, il voulait m'en coller une, ça c'est sûr. Très vite je me concentrais sur ma "mission".

Bon, tu vas m'expliquer où je travaille et ce que je dois faire ou tu m'offres du thé et des petits gâteaux monsieur le bisounours ...

Le vendeur devenait de plus en plus énervé, d'un geste raide du bras il m'indiquait mon lieu de travail et m'indiquait aussi un mot où était indiqué les consignes, je m'en foutais un peu alors je lui ai dis de dégager, et pas gentiment croyez-moi. Enfin bref, l'homme repartait désormais dans la boutique et moi je mettais en fonctions les différentes machines, un brouhaha insoupçonné retentissait. Je pris le paquet de sucre et le jetais sans scrupule dans l'engin. Je prenais à présent tout les ingrédients et les jetais aussi, enfin je créais un portail et me barrais du magasin, il y avait trop de bruit et de toute façon il me fallait un ingrédient nouveau.

Durant plus de deux heures je me baladais à travers la ville, recherchant une idée lumineuse pour mes sucettes, et cette dernière m'apparut comme une révélation. En effet une pétale de rose me passait devant suite à une bourrasque de vent, une rose ? Une sucette à la rose ! Oui c'est ça ! Je me déplaçais alors vers le par-terre de roses et en cueillais plus d'une dizaine, puis je les rangeais dans un portail de stockage. Je courais à présent vers le magasin, fière de ma divine découverte, quand je dis que je devrais être honorée et priée dans des temples à mon effigie ...

Arrivée dans l'arrière boutique, le gérant m'attendait, pas content du tout de mon manque de vigilance, car j'avais laissé les machines toutes seules, et ce pouvait être dangereux, alors très vite je le remettais à sa place.

Oh l'ancêtre ! Tu te calmes de suite d'accord ? Déjà que ça m'enchante pas de venir faire un truc comme ça alors hein, s'te plait un peu de respect. En plus je t'ai trouvé un nouveau parfum, alors dégages et laisses moi le faire.

Le vieux, un peu gêné, s'en allait à présent la queue entre les jambes si je puis dire, il avait la rage le pépère et moi j'en étais contente. Je travaillais ensuite toute la nuit, enfin je laissais les machines faire mon travail en attendant la fin de l'opération. Qui arriva au petit matin, à l'ouverture de la boutique. Je sortais alors la pâte sucrée et la transformais en l'arrondissant pour enfin la flanquer sur un bâton, elle avait une petite couleur rose-violacée. Je courais jusqu'au magasin, et la donnais au vieux chnoque. Il y avait intérêt que sa lui plaise parce que sinon je le déglingue.

Mhhh, mais... c'est succulent ! Tu as peut être un caractère de petite saloperie mais tu sais y faire avec les sucreries, je te donne ta récompense tiens. Mais au faite, c'est à quoi ? Ce gout me dit quelque chose.

Ouais c'est ça ouais, succulent comme tu dis, allez donnes-moi ça !

Je lui arrachais la récompense des mains et lui expliquais le parfum de la sucette : Bonbon à la rose. Une révolution dans le style, nul doute là dedans, normal cela venait de mon esprit céleste, j'avais une intelligence béni des dieux, et ça personne ne pouvait me contredire, même pas vous hein !

Il devait être 9 heure du matin et je prenais la route pour rentrer chez moi, quelle mission super simple, franchement ça en deviendrait presque flippant, n'y a t-il aucune vraie mission dans ce monde si monotone ? Bah, ma foi, je verrais bien une fois arrivé à la guilde, étant donné que c'était ma direction.