Titre : Oh met ta cheeseburka Crédit : Saber by Yamabukiiro & Unknown. Modifiés par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (10250/35000) Mérite: (333/400)
La Boom du Cimetière
Les coups sur ta porte déchirent le silence. Assise dans le noir, tu ne bouges qu’à peine lorsque le messager pénètre dans la pièce et te tend le pli avant de s’enfuir en courant, comme s’il craignait ton courroux. Tournant et retournant le papier entre tes doigts, tu savoures sa douceur alors que les lettres frappées d’or de ton nom ondule sous le fin trait de lumière qui s’échappe d’entre les rideaux. Le lion à tes pieds dort profondément, aussi désintéressé que toi par l’humain qui franchit la porte et la referme avec précaution. Un bref crissement et te revoilà dans une obscurité presque complète. Sans un bruit, tu quittes ton moelleux petit fauteuil de velours et t’approches de la fenêtre. D’un mouvement sec, tu en arraches les rideaux pour suivre la course du messager qui repart à bride abattu tandis que tes mains font sauter le cachet de cire. Tu parcours lentement la lettre avant de traverser la pièce vers un placard fermé à double tour dont le cadenas tombe bien vite au sol pour en dévoiler le contenu. Une série de couteaux de lancer quittent l’établi sur la porte, suivie d’une ombrelle brodée avec finesse et dont le bref cliquetis fait apparaitre la lame effilée de l’Estoc cachée dans son manche. Les battants du placard claquent contre le mur et tu te débats quelques instants avec la serrure avant de te diriger vers la porte. Prête, tu y attrapes ta veste à poches et fourre la missive sur celle à côté de ton cœur. Azariel lève les yeux vers toi, avant de bondir ses pattes et s’ébrouer comme un chien. Vous sortez alors tranquillement de chez vous, fermant la petite chambre de bonne avant de donner les clés au propriétaire pour ne pas les perdre sur le chemin. Sans un mot de plus, vous traversez les rues pour rejoindre le nom bien trop familier de celui qui requiert tes services : Adrien Campbell.
*
Arrivée sur l’île, tu te surprends à mépriser l’hésitation des autres mercenaires. La plupart dévisage les ruine du Palais Royal d’Ajatar avec un mélange d’appréhension et de crainte que tu ne comprends pas. Quand tu étais monté, la plupart t’avait dévisagé comme une meute de chien enragé attiré par l’odeur de ton parfum de cannelle et de vanille, l’œil aguiché par la présence féminine que tu représentais à toi seule. Il avait fallu deux trois remarques et quelques morts pour te faire une place au milieu de ses créatures détestables et sans intérêt. Tu avais aimé le respect qu’ils t’avaient témoigné quand le plus gros et le plus lourd était passé de vie à trépas avant de finir par nourrir les poissons. Tu avais aimé aussi la discrète entente et tacite raison qui avait fait alors de toi la « boss » de cette bande de bras cassé. Maintenant, tout ce que tu vois, c’est de la lâcheté et des gêneurs dont les genoux tremblent à l’idée de fouler du pied un fantôme. Aussi passes-tu devant eux sans aucun regard, ne laissant derrière toi qu’une seule mise en garde.
« Partez, si vous n’êtes pas capable de vous empêcher de vous faire dessus pour si peu. Ca me fera gagner du temps, si je n’ai pas à vous éliminer en même temps que la cible . »
La jeune brune que leur renvoi le pendentif de Stolas renifle de dégoût et part vers le maitre de cette escapade en sautillant. Son ombrelle fermée tourne à ses côtés, tout comme elle tourne sur elle-même en souriant. Le lion saute derrière toi avec enthousiasme et votre duo plus qu’étrange rejoint les deux premiers débarqués.
« Vous pouvez renvoyer le bateaux, ils ne descendront pas . » Une révérence accueille leurs regards interrogateurs. La petite brune miroite une expression d’ennui pour Terence, la blonde aux yeux pétillants dévisage Adrien avec un sourire narquois. Il a changé depuis toutes ses années et, même avec la vague information de ses faits et gestes, tu n’aurais pas pu te douter d’une si grande différence entre les deux hommes que tu avais connus. « Oméa K. Shizuka et Azariel, service de dératisation majeur et de protection. Pour vous servir, Vôtre Majesté . »
Spoiler:
L'autre apparence d'Oméa est visible sur l'avatar si tu rafraichis la page ! o/
Technique 13 – Le pendentif de Stolas – Ne peut être invoqué. Simple bande de soie brodée de rune phénicienne en étain. Permet à son possesseur de prendre l’apparence (voix comprise) de quelqu’un. Le pendentif ne peut tromper les personnes qui connaissent le porteur du pendentif du vue (directe. S’il était couvert au moment du contact, il est impossible de le distinguer).
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Cimetière réveillé
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Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Mar 17 Mai - 8:29
Oméa K. Shizuka
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La Boom du Cimetière
« Plus que bénéfique. Vous avez une de ces mines, Votre majesté ! Je suis toute jalouse de ce teint de pêche . » Un sourire. Il t’appelle encore par ses vieux noms, qui remuent en toi cette nostalgie qu’il y a encore quelques jours, te poignardais dans le dos avec violence. Maintenant, les souvenirs sont tristes, infiniment triste, mais la douleur s’est envolée en même temps qu’Aniel. Tu chasses de ton mieux Sylva, Bastian et ta sœur de sang pour revenir sur le sol en ruine du Palais. Le passé n’a pas sa place dans ton travail. Ton sourire gagne une touche plus pensive que tu ne l’aurais voulue. « C’est une longue histoire, très longue histoire Adrien . » Coup d’œil au chien de garde qui semble désapprouver la familiarité. Qu’importe, tu es connue dans le métier pour ta témérité et tu ne comptes pas rectifier le tir pour quoi qu’on pourra en dire ou en proposer. Un coup de tête d’Azariel te tire de ton observation prudente, et tu reprends. « Mais retenez que pour l’instant, je vais bien . »
Tu ne dis rien de plus. L’envie ne te manque pas de bavarder, Adrien non plus d’ailleurs, mais tu es une professionnelle. Une professionnelle embauchée pour une mission sans détail supplémentaire autre que le lieu de rendez-vous et armé du meilleur compagnon de chasse du monde. Azariel fait les cent pas devant toi, comme inquiété par une force que tu ne vois pas. Puis la terre tremble et le sol se déchire. Le lion, lui, n’a pas cessé de faire les cent pas au mépris des évènements, captant bien plus ton regard que le dragon d’os qui vient de quitter les entrailles du Palais. Tes collègues d’Ajatar Virke te surprenaient toujours. Le QG aussi regorgeait d’objet plus surprenant les uns que les autres, mais un dragon ? Ça, c’était tout simplement épique. L’amusement s’empare de ton visage alors qu’ils vous fixent en rugissant comme un chien à l’appel de son maitre. Tu comprends mieux pourquoi ton lionceau préféré est passé de préoccupé à stoïque. Tous les deux, vous avez largement les moyens de tenir cette bestiole de plusieurs tonnes, et sans forcer. La lumière au milieu de sa gorge projette sur toi une couleur d’un vert hypnotique, fouillant ton âme pour en faire ressortir la plus sauvage des parties. Le félin tapie derrière tes paupières apparait dans un feulement alors que tu tends les mains vers Azariel.
« Oh pas de ça avec moi, Vôtre Majesté. Donnez du Milady à un assassin multirécidiviste c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Alors ne faisons pas de chichi : appelez-moi tous les deux Oméa . » L’animal rugit, te tirant une étincelle d’amour pur qui s’éteint presque aussitôt quand tes mains se posent dans sa crinière. On se concentre, Oméa ? Tu n’avais pas dit que c’était facile, pourtant ? « Azariel . » Hochement de tête entendu, alors que les deux hommes s’écartent avec précipitation. «Gate of Heaven : Hero’s Burdens . »
Un vaisseau de lumière traverse le ciel et vient frapper le lion, dévoilant la croix celte cachée par sa fourrure. Prudente, puis pressée, tu plonges les mains en lui alors que le rayon se rapproche de vous. Tu as chaud, parce que tu sais que le timing va être entièrement responsable de votre survie à tous les deux. Le bouclier de nacre noir avec sa turquoise centrale se fixe à ton bras et tu dépasses ton compagnon. Tu te poses à genoux et lève le bouclier avec une vigueur que tu ne te connaissais pas, puis tu attends. Lorsque le crachat de dragon mort-vivant rebondi dessus, tu t’enfonces dans le sol et laisses une trainée de terre derrière toi. La magie vibre dans ta protection, convertissant petit à petit le tir en une myriade de fleurs de saisons qui semblent te baptiser en s’écoulant à côté de toi. Le vent, coquin, vient même jusqu’à en souffler une sur ton nez alors que la pression sur tes bras s’apaise. Tu es surprise de comment s’est fini ce tir de magie pur, mais tu te gardes bien de le montrer. Si Aniel avait été là, tu l’aurais volontiers embrassé pour ce cadeau en or, ou presque. Un rapide tour du propriétaire et tu constates que tes os vont bien, tu es prête pour le deuxième round. Tu te positionnes alors, mains sur les hanches avec un sourire moqueur.
« Hé bah alors ? On a gros sur la patate mon dragonnet ? Tu sais, ce n’est pas avec des pâquerettes que tu vas faire peur à qui que ce soit . » Azariel te dépasse, alors que tu ouvres les bras vers le reptile géant. « Allez viens me chercher si t’as encore de l’audace le revenant ! » L’air autour de toi se met à onduler dans des sens contraires, la réalité manquant de se déchirer par endroit. Tu l’attends, tout sourire, pleine de défis, et les chaines aussi. Se débarrasser d’un dragon et agrandir ton CV de génie du mal. Dieu, que ça allait être marrant. « C’est l’heure de la boum du cimetière ! » t’écris-tu avant de rire de ta propre stupidité. A l’instant même où il serait dans ton voisinage, tu relâcherais tout avant de disparaitre comme par enchantement, ne laissant derrière toi que les ordres impérieux croisés d’Hidden Fate et de Chain of Envy et un cercle d’invocation pour sa gueule et sa patte.
Spoiler:
PAQUERETTES *w*
Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Mar 17 Mai - 21:08
Adrien Campbell
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Cimetière réveillé
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Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Jeu 19 Mai - 17:17
Oméa K. Shizuka
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La Boom du Cimetière
Il n’y a pas une seconde à perdre. Ton invisibilité tombe et tu t’élances vers les deux hommes, convaincue que tu arriveras à temps pour rattraper ton erreur. Ce n’est que lorsque la queue du dragon balaye tes compagnons d’infortune que tu comprends que tu t’es beaucoup trop éloignée pour couvrir tes arrières. Un grognement de frustration s’échappe de tes lèvres. Tu n’as plus l’habitude de faire équipe avec qui que ce soit et cette constatation ne te plait pas. Un bon assassin prend tout en compte et maitrise tout. Toi, tu n’as fait que perdre le contrôle et mettre en danger ton client. Si Bastian et Sylva savaient, tu serais déjà en train de passer un sale quart d’heure. Un éclat sombre et ton armure disparait pour te rendre ta tenue initiale. Azariel te dépasse en un éclair quand tu dérapes pour te mettre en position devant Terence. L’animal fera de son mieux, mais tu sais qu’il n’hésitera pas un instant à se jeter sur le porteur d’épée pour lui éviter un nouveau choc. Lorsque qu’Adrien t’appelle, tu es déjà sur le pied de guerre.
« Holy Speed. » Le bouclier magique trouve sa place dans ton dos et une paire de chaussure tombe du ciel comme par enchantement. Bleu canard à franges, doublées d’un talon compensé tout bonnement improbable pour courir, les bottines de Gaap sont un véritable défi pour le bon goût et pour le regard. Tu en viens à remercier Stolas de t’avoir offert de quoi cacher cette catastrophe qui pourrait tuer à lui seul toute une génération de modistes chevronnés. « Fatal Sloth. » Tu te relèves après les avoir enfilées avec autant de dignité que tu penses pouvoir avoir en une telle circonstance pour saisir l’arc invisible au vol. Puis le sérieux s’envole et tu reprends ta petite ritournelle agaçante de fée des emmerdeurs. « Hey, dragonnet ! Non seulement t’es lent, mais en plus t’es aussi intelligent qu’une conserve de carotte. Ta mère ne t’a jamais dit que c’était mal de frappé les plus petit ? » Alors qu’il fait mine de s’avancer vers Terence, ta main bande l’arc puis en relâche aussitôt la corde dans un claquement sec. Un trait noir de jais s’enfonce dans son flan, lui tirant un hurlement alors que sa grosse tête se relève un poil pour te fixer. « C’est moi ton adversaire, lézard d’opérette. Moi et moi seule. » Quand vos regards se croisent, vous brillez de la même animosité bestiale. Tu dévoiles tes dents dans un rugissement que tu veux provocateur pour répondre au sien, tournant délibérément le dos à l’épéiste. Vous vous reconnaissez comme de la même engeance. Deux âmes perdues dans la souffrance.
Lorsque le flash traverse la zone, tu n’es plus en face du dragon mais dos à lui. Tu le cribles de flèche et de couteau de lancer, le forçant à suivre ta trace qui s’évapore quand il pense enfin t’attraper entre ses griffes. Votre combat a pris une autre tournure, tu le sens dans tes tripes et ça te plait. Tu ris, passant sous son énorme corps à une vitesse folle, poursuivit par cette espèce de démon d’outre-tombe. Il te rappelle un peu Lilith, avec son maquillage semi-décomposé-pas très-frais et son envie irrésistible de te passer au fil de l’épée. Entre vous, c’est à la vie à la mort : Il n’y aura qu’un seul dominant, qu’un seul champion qui aura l’ascendant. Ton rire se mue en quelque chose de nouveau, qui semble agacer le dragon. Et pour cause, ta voix résonne comme une cloche menaçante, ne doutant pas un seul instant de sa victoire. Tu es une survivante. Il ne gagnera pas. Les morts d’Adrien tentent de suivre ta cadence, mais tu sais que même le chien aura du mal à tenir, tout comme la magie que tu consommes sans la moindre parcimonie pour suivre un ordre clair et efficace : distraire cette chose gigantesque et monstrueuse. Tu remarques une crinière blonde qui s’est prise de témérité sur le flan du lézard, te tirant un nouvel éclat de rire. Les plus audacieux ne sont pas forcément ceux qui vivent le moins longtemps mais pas le plus non plus. Une nouvelle flèche s’envole et se fiche juste sous le pied du blond chevaucheur de dragon, stoppant définitivement sa glissade. Tu reprends tranquillement ta place en face de l’animal et tu étends les bras pour l’inviter à un câlin.
«De nous deux, tu es d’une lenteur abominable mon gros. On s’fait chier, t’es nul comme adversaire. Tu ne veux pas nous redonner un peu de laser, pour faire l’ambiance ? A défaut de dangerosité, nous aurons au moins les effets de lumière pour la meilleure boum de tous les temps ! » T’en profite pour lui tirer une langue gravé du symbole d’Ajatar Virke en réponse à sa volteface et disparaitre sous ses pattes. Tu jettes un œil à Adrien sur le dos du dragon. Il va bien, du peu que tu vois. En prévision d’une ruade, une nouvelle flèche se fige à sa proximité et deux cercles s’ouvrent au sol, près de son cou pour parer à l’éventualité folle où il suivrait ton plan à la lettre. Un nouveau cri trouble les airs de violon.
«TU NE POURRAS JAMAIS M’ECRASER MINABLE PETIT REPTILE DECHU. » Tu comptes, sans bouger. Un, deux, trois. Tu te jettes loin de son ombre et roule jusqu’au pied de Terence avant de faire demi-tour, main tendu vers Azariel, le bouclier glissant vers ton avant-bras et un nouvel appel de tes chaines au bout des lèvres lorsqu’il tombera à terre. Détendue malgré l’adrénaline qui court dans tes veines, tu entreprends de badiner avec Terence. Ta tranquillité et ta confiance en la situation rayonne sur ton visage. Quoi qu’il se passe, tu peux faire face. « Vous matez du dragon tous les jours au château ? Parce que franchement, je ne sais pas vous mais moi je m’amuse comme une petite folle. »
Spoiler:
Finalement, j'suis restée sage *PAN*
Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Jeu 19 Mai - 20:35
Adrien Campbell
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Couleur de post temporaire s'appliquant que lorsque la SM a été activée
Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Ven 20 Mai - 13:20
Oméa K. Shizuka
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La Boom du Cimetière
Tu secoues la tête devant l’expression stupéfaite de Terence, attristée par son manque d’humour flagrant. A tes côtés, Azariel s’est assis dans le plus grand des dédains pour le gros dragon qui se tortille comme un ver. Vos regards se croisent à nouveau. Il aimerait te hurler sa colère au visage, te lacérer, te réduire en poussière mais il est ancré au sol et rien de tout ce qu’il pourra faire ne changera la donne. Tu veux l’ignorer. Il est faible. Faible et en besoin d’aide alors que toi tu es la puissance même. La manifestation de ce qu’il avait souhaité être et de ce qu’il maudissait le monde entier de le priver. Ton regard se transforme alors en un véritable miroir pour lui, alors qu’il contemple sur toi, le baisé d’une force tranquille et violente qui s’éteint doucement derrière tes prunelles en attendant patiemment son heure. Tu ne le quittes pas des yeux, révoquant ton bouclier et ton arc. Tu ne détournes pas les yeux lorsque sa tête se détache de son corps et que le feu de Bengale vers au fond de ses prunelles s’éteint doucement. Ton esprit emprisonne l’image de cette souffrance silencieuse que tu ne comprends plus, ancrant jusqu’au plus profond de toi le souvenir de ce sentiment que tu as perdu. Tu dois te souvenir. Toujours.
Tu lèves la tête vers Adrien, une expression indéchiffrable sur le visage pour quelqu’un qui t’a volé ta proie mais à qui tu es tenu de rester fidèle jusqu’au terme du contrat. Les bras croisés, tu l’observes descendre avec souplesse alors que son garde se traine jusqu’à lui. Tu ne fais pas un mouvement pour l’empêcher de quitter ton giron, constatant simplement ses côtes malmenées apparaitre à travers sa tenue lorsqu’il se baisse pour une chemise que tu juges dépourvue du moindre intérêt, même encore maintenant. Tu les dévisages tous les deux, blessés et ayant payé le prix de ta propre incompétence en matière de soutien défensif. Le bilan de ce contrat te laisser dubitative. Qu’as-tu gagné à venir ici, en fin de compte ? Un peu de rire et un dragon à ton tableau de chasse. Mais après ? Qu’as-tu gagné réellement ? Le visage d’Adrien est calme et tu ne peux pas t’empêcher de le jauger avant de simplement éclater de rire à sa question. Tu ignores la moue désapprobatrice de Terence et continue à rire à gorge déployée alors qu’Azariel se lustre le poil à tes pieds.
« Tu es bien pressé, Adrien. D’habitude, on me garde jusqu’à la fin et une fois en sécurité on me jette une bourse et le contrat s’arrête. D’habitude on négocie sur le trajet et je dois rappeler que lorsqu’on réclame un dessert de maitre, il faut en payer le prix . » Tu te racles la gorge, préparant gracieusement ton coup. Tu es venue pour lui, pas pour la prime mais ça, il n’est pas obligé de le savoir. « Mon juste prix est ce que contient tes coffres . » Tu souris un peu plus alors que tu vois le visage de Terence pâlir. Il est vrai que pour les étrangers, tes services sont loin d’être donné. Cependant ils oublient une chose dans toute cette équation. Adrien et toi, vous êtes d’anciens frères d’arme et pour toi, ces choses-là comptent bien plus que n’importe qu’elle prime. « Respire, c’est une blague. Je suis un monstre mais je ne suis pas si cupide. C’est juste un petit conseil. Il ne faut pas laisser un mercenaire fixer son prix. Jamais. Même si tu le connais, ça reste un jeu dangereux. Encore plus si on s’assagit après une victoire . » Tu reprends ton souffle et repars avant que quiconque ait pu ajouter quoi que ce soit. « Aussi vais-je reformuler ta question. Qu’es-tu prêt à m’offrir pour ça ? » Tu désignes les chaines qui se rétractent lentement sur le sol et le corps en deux moitié du dragon avant de reprendre après t’être rapprochée d’eux. « Et combien tu me pénaliseras pour ça . » Ta main désigne la poitrine de Terence et tu le sens tressaillirent lorsque ton doigt le frôle. Tu aimes le torturer, mais ton regard trahit le manque d’intérêt que tu as à lui faire mal. Vos regards se croisent un instant puis tu te reportes sur Adrien. « Nous allons rentrer tranquillement. Pense à la question puis annonce-moi ta réponse quand tu l’auras. J’ai tout mon temps, après tout, puisque les affaires des mages vont mal. » Puis tu recules doucement pour tourner la tête vers la mer. L’horizon, vide, te laisse un instant perplexe avant que tu ne finisses par revenir vers les deux hommes. « Question débile, comment rentre-t-on, s’il n’y a plus de bateau à l’horizon ? »
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Sujet: Re: Cimetière réveillé [ Oméa ] Sam 28 Mai - 17:12
Oméa K. Shizuka
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La Boom du Cimetière
Tu saisis la main d’Adrien, épatée par l’apparition du dragon. Il a changé du tout au tout d’un claquement de doigt, comme si rien ne s’était passé entre vous. Apaisé, il se laisse soumettre comme un dragonnet de compagnie, ronronnant presque lorsque le blond grimpe sur son dos pour mieux te l’y faire rejoindre. En prenant place, tu prends conscience de la grandeur du cadavre que tu as défié sans hésiter et le vertige te gagne. Tu deviens inconsciente avec le temps, bien plus préoccupée par ce besoin viscéral de te sublimer dans l’adrénaline que te procure le danger. Pire, tu irais même jusqu’à dire que tu deviens accro à cette sensation de fébrilité et d’ambivalence maintenant que suspendue à un contrat, tu n’as rien à perdre. Pas même dans ceux que tu signes avec anges et démons. Alors que le dragon s’envole, tu te redresses derrière Adrien et, dans une brusque secousse qui lui fait quitter le sol, tu écartes les bras avec inconscience. Derrière toi, un rugissement salue votre départ. Azariel, resté au sol, suit tranquillement Terence et disparait à sa suite dans le bateau, nullement inquiété par tes péripéties.
Vous gagnez tous deux de l’altitude, toi debout à affronter le vent dans un rire amusé, lui assis à t’admirer te donner en spectacle comme une gamine dans la foire du village. Lorsqu’il trouve enfin sa hauteur de croisière, le vent ne vous embête plus et tu t’écroules enfin sur l’échine du dragon. Ton visage rougit par l’air froid, tes yeux verts qui pétillent d’une joie peu commune, le manque d’oxygène qui rend ton souffle court, tu rayonnes d’un bonheur tout nouveau pour toi. Voler, c’est définitif, ça te plait et ce dragon aussi. Tu veux le tiens, même si tu sais qu’il n’est statistiquement pas possible de mettre la main sur l’un de ses congénères depuis leur extinction. Seule avec Adrien, tu prends conscience que l’air glacé commence à te ronger les extrémités et ouvre un portail vers ta dimension d’Arsenal. Deux capes la quittent et tu en tends une à celui qui chevauche les dragons avec un sourire.
« Tiens. Désolée pour le refus d’Azariel, mais je crois qu’il a le mal de l’air. C’est assez étrange pour un ange, mais bon. Avec eux, plus rien ne m’étonne. » Tu t’enroules dans ton manteau, t’esclaffant quand le dragon rugit à votre attention comme un brave toutou. « Au fait, qu’est-ce que tu appelles une récompense digne de moi, Majesté ? » L’accentuation bizarre du dernier mot te fait pouffer. Tu as du mal à être respectueuse des titres de noblesse, peut-être parce que tu les as trop humiliés, trop volés, trop menacés ou trop éliminés. Pour toi, tout le monde est semblable puisque dans le trépas, chaque expression se rejoint sans que la condition sociale y change quoi que ce soit. « Pardon, c’est plus fort que moi. J’ai du mal à réaliser que le timide Kusodari soit devenu roi. Les six ans que j’ai passé à Desertio peut être ? »
Une secousse te tire de ton écoute contemplative. Dans un élan de malice, le souffle court, tu saisis la main du blond et le lève d’un clin d’œil pour l’entrainer dans ton sillage. Vous avancez à allure prudente sur le cou du dragon, rejoignant sa tête, puis glissant sur son museau pour reprendre place. Tu te penches alors par-dessus bord, tapotant doucement la peau tuméfiée alors qu’une langue vive te couvre d’un liquide poisseux et nauséabond. Tu te rassoies sagement, l’expression mi-amusée mi-dégoutée en hurlant à l’égard de la créature qui semble se moquer de toi. « Hey ho ! Si l’humanité a inventé le chewing gum, c’est pour une bonne raison. Tu as une haleine à déterré les morts, Marguerite. » Nouveau grognement de réponse et tu agites un doigt réprobateur devant l’une de ses pupilles. « Oui parfaitement, tu t’appelles Marguerite maintenant. Ça t’apprendra à me parfumer à la putréfaction, et toc. » Puis tu te retournes vers Adrien, réalisant soudainement qu’encore une fois, tu papillonnes. « Pardon, je suis incorrigible. De quoi parlait-on, avant que je ne me remette à faire le pitre ? »