La porte se referme sur ses pas et les talons résonnent encore dans le couloir. La citrouille est devenue Princesse, le temps d’une soirée. Tu te surprends à rester planté au milieu de la chambre, te revoyant l’aider à remonter la fermeture éclair de sa robe et tu te revois détailler les moindres courbes de ses épaules si frêles.
« - Le plaisir de ces dames hein ? »
Refermant la porte de la salle de bain derrière toi, tu fais aussi vite que tu peux, l’imaginant trépignant d’impatience dans le hall de l’hôtel, l’imaginant se faire complimenter par le moindre homme passant par là. Comment leur en vouloir ? Pourquoi leur en vouloir ? Qui ne complimenterait pas quelqu’un comme elle ? Naturellement belle.
« - Naturellement idiote »
T’as un sourire amusé en t’écoutant parler tout seul tandis que tu enfiles ta tenue de soirée. Il n’y a personne pour t’aider, toi, c’est plutôt « démerde-toi comme un grand » mais d’un certain côté, ça ne te gêne pas, t’as toujours su te débrouiller tout seul et tu n’oses imaginer ce que cela t’aurais coûté que de demander de l’aide à Sybilia. Sans doute un sourire forcé, un compliment dissimulant une pique jetée à la volée…Aller savoir ?
Cette femme est de la pire espèce quand il s’agit d’agression verbale. Aucune délicatesse. Ou presque.
Tout ça…ce n’est que du vent.
Sybilia est un courant d’air. Aussi éphémère et froide qu’une brise d’hiver. Une fois que le soleil revient, elle est comme les premiers rayons de printemps : timide mais chaude. Elle est comme ça. Elle se cache derrière un masque qu’elle semble abandonner non sans mal, se donnant une importance qu’elle n’a pas besoin d’avoir. N’importe qui verrait l’être humain qu’elle est…N’importe qui la remarquerait. Pourtant, à ton bon jugement, ce monde contient pas mal d’idiots et d’aveugles. A cet instant, tu sembles alors comprendre la décision de Sting, ce jour où, cette ivrogne a fini par atterrir chez vous. Ce jour où malgré le miroir brisé, il a su voir le reflet d’une femme.
Un dernier coup d’œil dans le miroir te fait te sentir ridicule. Les cheveux plaqués en arrière, le costume retenant le moindre de tes mouvements...un rien pour faire sauter les coutures.
Tu descends les escaliers du hall d’hôtel, faisant mine de rien, la voyant rougir au moindre compliment idiot qu’on lui balance. Levant les yeux au ciel, tu t’approches d’elle et tends ton bras vers la Princesse de minuit.
« - Prête ? »
Contrairement à tous ces autres, tu ne lui diras pas qu’elle est jolie. Qu’elle est belle. Contrairement à tous ces autres, tu te contentes de regards furtifs, d’un sourire en coin et d’un sentiment de fierté. D’ailleurs, tu ne sais même pas pourquoi, soudainement, tu es si heureux d’être en sa compagnie.
Alors tu te penches vers elle, écartant une mèche rebelle pour la glisser derrière son oreille avant de lui murmurer tout bas :
« - Ce soir, c’est vraiment toi la plus belle. »
HRP : Ahahaha, réponse en retard mais voilààààà
Great Thief
Sujet: Re: Burning Love | Sybilia Sam 25 Juin - 21:57
Sybilia Philips
Click
Titre : Je pète, t'explose Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17372/35000) Mérite: (755/800)
Burning Love
avec Caleb
Sujet: Re: Burning Love | Sybilia Dim 3 Juil - 3:21
Tu as un de ces sourires amusés quand tu remarques qu’il ne suffit que de quelques mots murmurés pour déstabiliser la femme se tenant au bout de ton bras. Ça t’amuses de la voir dans un ces états décomposés. Beaucoup même.
Alors vous arrivez au manoir indiqué sur les invitations et vous entrez sans aucun mal. Personne ne soupçonnerait qui vous êtes sous vos déguisements ridicules, surtout le tiens. Ce que tu peux te sentir incroyablement serré à l’intérieur de ce costume stupide. Vivement la fin de la soirée. Regardant à droite et à gauche, tu ne remarques rien d’anormale autre que l’opulence non dissimulée de ces riches bourgeois. Quelque part, ce genre de soirée t’as toujours fais sourire de par son pathétique. Les gens se saluent, se sourient, se présentent les uns aux autres sans réelles bonnes intentions. Tout n’est qu’un cercle vicieux. « Je te présente à lui et en retour, tu me devras une faveur ». « Je t’introduis dans tel cercle alors ne m’oublie pas ». Ce genre d’endroit te mettait franchement mal à l’aise mais exceptionnellement, tu allais jouer le jeu.
Sybilia quitte alors ton bras et part dans sa direction. Sur l’instant, tu restes planté au milieu et dès qu’elle disparait de ton champ de vision, une foule de femme t’entoure comme des vautours se jetant sur un morceau de viande.
« - Mais quel beau jeune homme ! D’où venez-vous cher ami ? - Etes-vous du quartier ? Votre visage m’est familier. - Quel gâchis de voir un homme tel que vous tout seul…Si vous voulez, je pourrais vous tenir compagnie. - Etes-vous célibataire ? »
Qui aurait cru qu’une bande de vieilles femmes armées d’éventails arriveraient à te mettre en déroute ?
Etouffant sous les questions, tu cherches ne serait-ce que l’ombre de Sybilia t’ayant planté là mais tes yeux ne la trouve pas. Elle n’est pas là.
Elle n’est plus là.
« - Je suis navré gente dames, je vais devoir vous faire faux bonds, je vais chercher mon amie. - Ooooooh donc vous êtes bel et bien accompagné ! Je me disais bien que c’était trop beau pour qu’un jeune homme comme vous soit venu ici seul. - Ahahahaha, vous me flattez. Peut-être aurons-nous le plaisir de nous revoir au cours de la soirée. - Pourquoi se contenter de ça ? J’ai une chambre à l’hôtel juste au bout de la rue. Si vous ne retrouvez pas votre amie…Vous savez où vous rendre. »
Devant une telle proposition ne dissimulant aucune intention sexuelle, tu ne peux t’empêcher t’étouffer un rire.
Tu t’écartes légèrement du groupe d’un geste de la main pour te frayer un chemin et part à la recherche de ta partenaire. L’imaginant collée au buffet, tu te diriges là-bas en premier sans la voir pour autant. Peut-être vers le bar alors ? Non plus.
« - Bon sang Sybilia….Où est-ce que tu es passé ? »
C’est une grande fille, elle saura probablement prendre soin d’elle toute seule mais quelque part, son absence ne te rassure pas et tu ne sais pas pourquoi. Tu ressens cette angoisse profonde et une pointe de peur.
Peur qu’il puisse lui arriver quoi que ce soit alors que tu étais juste-là.