« SALUEZ VOTRE ROI BANDE DE LOOSERS ! » Tu le regardes passer, se pavanant devant tout le monde, courant comme un attardé. Il a plus l’air d’une autruche que d’un roi celui-là. Tu le vois passer en courant devant tout le monde, sortant fier comme un coq du bureau de Sting. Qu’est-ce qu’il a bien pu lui dire pour que Dorian agisse comme ça ? C’est alors que ce dernier arrive à ta hauteur…Enfin… « Hauteur », c’est vite dit avec lui. Il est juste sur trois marches plus hautes que toi.
Sale tricheur !
« - Pousse-toi de mon chemin Caleb. Fais place. Tu as devant toi LE meilleur mage de toute la guilde. Enfin mon talent indéniable a été remarqué par Sting lui-même ! Je savais qu’il n’allait pas pouvoir fermer les yeux aussi longtemps. Ah ! Ça t’en bouche un coin hein ? - Le seul coin que tu me bouches pour l’instant, tu ne veux pas savoir où il se situe. - Ne prends pas cet air supérieur avec moi. Bientôt, je ne serais plus ton larbin et le canapé sera à moi. - Oh ? Tu veux que l’on règle ce différend maintenant peut-être ? Ça tombe bien, je viens de me lever et j’ai besoin d’un exercice. »
Tu avances, te mettant sur la même marche que lui et sa taille n’atteint même pas tes épaules.
« - Euh ouais mais non…Finalement…Tu sais, j’ai à faire ! On m’a confié une mission vraiment IMPORTANTE à MOI ! A plus les tocards ! - Une mission importante…Mais bien-sûr. »
Puis, curieux, dès que Dorian eut disparu de ta vue, tu te dirigeas en pressant le pas vers le bureau de Sting, la porte à moitié ouverte, ce dernier mourant dans son fauteuil.
« - Eh bien…Je vois que Dorian a eu son petit effet sur toi. - Ne m’en parle pas ! J’ai cru qu’il n’allait jamais s’arrêter. Tu l’as croisé ? - A l’instant. On peut savoir…Ce que tu lui as dit ? - Rien de spécial. Mamie Yvette a besoin de main d’œuvre pour désherber son jardin. - Tu veux dire LE jardin…Avec toutes les plantes carnivores et autres insectes étrangement gros ? - Ouais. - Et t’as envoyé Dorian ? - Ouais. - Et t’as pas peur pour lui ? - Pour lui ? Non. J’ai peur pour les plantes qui vont avoir à faire à lui. Ahahah ! Sinon ? Tu voulais quelque chose en particulier ? - Non…Simple curiosité. - Bah vu que t’es si curieux que ça, j’ai bien un truc pour toi. Assis-toi. J’ai fait demander quelqu’un d’autre aussi. »
Quelqu’un d’autre ? Une affaire qui pourrait possiblement vous concerner ? Tu poses alors la lance dans un coin du bureau avant de te jeter allégrement quand on frappe à la porte.
C’est quand cette dernière s’ouvre et que tu remarques les mèches brunes aux reflets violets que ton cœur s’arrête cinq secondes.
« - T’es pas sérieux….Moi et gorilla ? - Avant que vous ne vous tapiez dessus. Je vous envoie en mission. Tous les deux. Ensemble. Plusieurs plaintes sont remontées jusqu’à moi comme moi des gens se feraient agresser et dépouiller complètement que ce soit dans la rue ou ailleurs. Apparemment, aucun lien ne semble relire les victimes entre elle…Sauf une chose que Lector a intelligemment trouvée. Tu leur explique ? - Oui ! Alors…Elles sont toutes en couple ou mariés depuis longtemps. - Donc si ces bandits ou qui que ce soit…S’en prend aux gens heureux…J’ai besoin d’un homme heureux et d’une femme heureuse pour mener l’enquête et me retrouver les fautifs. Vous allez être un couple heureux le temps de cette affaire et gare à vous si j’apprends que ça foire. Compris ? Le dernier braquage aurait eu lieu pas très loin d’ici. Allez-y. »
T’as même pas le temps d’en placer une. D’ailleurs, tu ne sais pas ce que tu pourrais dire. T’as l’impression que le monde s’est effondré sous tes pieds ou que ta chance légendaire t’a abandonné.
Puis, sur le coup, t’as une idée de génie.
« - Alors chérie, tu dors à droite ou à gauche dans le lit ? »
Ne t’inquiète pas mon amour, cette mission, tu ne la verras même pas passer.
Elle a de la force mine de rien la gorille. Quand tu dis que cette femme est une sauvage échappée d’un zoo quelconque. Aucun respect pour autrui je vous jure. Et la délicatesse, la douceur et la gentillesse tu ne connais pas peut-être ? Toute une éducation à refaire, je vous jure. Sur l’instant, ton regard se pose sur Sting qui aborde ce sourire fier et mesquin comme s’il savait comment allait se dérouler les choses entre vous. Comme s’il attendait quelque chose de cette collaboration. Bah il peut tellement se mettre le doigt dans l’œil. Un homme comme toi n’est fait que pour traités avec des dames…Pas avec cette… « chose ».
« - Même pas tu me ferais une petite place hein ? C’est dommage. Je pensais que toi et moi, dans un lit, nos corps l’un contre l’autre. Mais c’est pas grave. Si tu dors au centre, j’aurais qu’à me coucher sur toi»
Elle quitte le bureau, fiere de son geste tandis que tu restes planté là avec un Sting mort de rire.
« - Et après on s’étonne qu’on ne parle jamais des hommes battus… - Roooh c’est pas une petite claque qui va te froisser ahahahaha ! - Avoue…Tu l’as fait exprès. Tu te venges pour je ne sais quelle raison stupide encore. - Moi ? Noooooon. Je n’oserais pas. Je suis maître voyons, tu crois que je n’ai que ça à faire de mon temps libre ? - …. - Bon j’avoue. Au fait ! Tiens. La clé de la chambre d’hôtel qu’on a réservé. Elle n’attend plus que vous. Essaye de revenir avec le moins de bleu possible. »
C’est ça. Rigole. Mais qui rira bien, qui rira le dernier.
Tu descends les escaliers et juste à ce moment-là, tu passes devant la chambre de Gorilla.
« - Je t’attends en bas soleil de ma vie ~ ♫ »
Et on ose dire que les femmes ne mettent pas du temps à se préparer hein ? D’ailleurs pourquoi elles font ça ? Dans quel but ? Pourquoi elle s’est échangée ? Elle pouvait très bien partir comme elle était, c’était bien comme tenue. Mais non, il a fallu attendre que madame se change et maintenant qu’elle te rejoint, c’est elle qui râle. « - Dis donc mon amour…Elle te boudine un peu ta robe. T’as grossi non ? »
Tu ouvres la porte et pars devant en courant comme un débile avant qu’elle n’ait le temps de te faire quoi que ce soit. Non pas qu’elle fasse mal mais tu ne tiens pas à te frotter encore à Gorilla. Du coup, tu joues avec les clés de la chambre sous son nez, tout sourire.
Finalement vous arrivez en ville et vous vous dirigez vers l’hôtel où vous confirmez la réservation que Sting a faite pour vous. Inutile de préciser qu’il s’agissait d’une suite avec seulement un lit…Deux places.
« - Inutile de préciser, mon sucre d’orge, que tu ne t’approcheras pas du mini-bar. Je ne voudrais pas que tu replonges dans tes problèmes d’alcool. »
En te jetant sur le lit, tu trouves, sur la table de chevet, une boite de chocolat en forme de cœur. Comme c’est mignon. Il n’a négligé aucun détail ce foutu maître.
« - Ah oui…Pas de bras, pas de chocolat. Ça fait grossir et t’as l’air déjà d’un petit boudin. »
« Je te jure que si tu me parles encore de boudin, je te fais sauter les testicules avant même que t'aies le temps d'appeler ta mère! » Sur ces belles paroles, tu ne pus t’empêcher d’avoir un léger rictus avant de siffler entre tes dents :
« - Pour appeler ma mère, faudrait déjà que j’en ai une. »
Ce genre de phrase est typiquement le genre de phrase que tu détestes. Tout le monde n’a pas eu la chance de vivre et de grandir avec l’amour d’un parent. Tout le monde n’a pas eu la chance de connaître sa propre famille. Tout le monde n’a pas eu la chance de s’épanouir au milieu de l’amour familial. Pourtant, tu ne t’en es jamais plains…D’être qui tu es. Un personnage sans nom. Caleb est un nom d’emprunt sans être vraiment le tien, tu le sais. Ils te l’ont donné quand ils t’ont recueilli mais ça n’a jamais été ton vrai nom. D’ailleurs parfois, tu te demandes bien comment tu t’appelles. Tu t’es vite attaché à « Caleb » parce que c’était cool et parce que ce fut le premier cadeau que t’as fait cette salope de vie. Peut-être qu’en vrai, t’as un prénom bien pire, tu t’es jamais demandé…Tant que c’est pas « Charles-Edouard » ou « Robert ».
Tu fais alors abstraction de la menace pesant sur l’organe destiné à te donner une descendance quand elle aborde la mission. Un soupire t’échappes et cela te rappelles étrangement de vieux souvenirs quand tu étais encore à Seven.
« - Rien de plus qu’à toi, je pense. On recherche possiblement un groupe de bandits dérobant les biens les plus précieux de riches personnes étalant leur richesse sous la barbe des gens. Je présume que le reste, ne tient plus qu’à nous. »
Te levant du lit, tu t’avances vers Sybilia, effaçant tout sourire malicieux et coquins que tu pouvais avoir jusqu’à présent, lui tendant la main.
« - T’es prête ou pas ? Pour information, ça me fais autant chier que toi de devoir jouer à ce petit jeu stupide mais on n’a pas le choix. On réglera le compte de Sting en rentrant et plus vite on en a fini ici, plus vite on sera débarrasser de l’un comme de l’autre. Ça te va comme plan mon amour ? »
Parce que ce fut certainement la seule chose que vous aviez en commun à ce moment précis. Cette envie de dégager d’ici. Cette envie de reprendre votre routine quotidienne loin autant que possible de l’autre. Sans vous avoir constamment dans les pattes.
« - Tu sais Sybilia, malgré tout ce que tu peux penser de moi, je t’aime bien. Vraiment. Je suis content que t’es réussis à te sortir de toutes ces histoires que tu avais quand t’es arrivé à la guilde. Et je suis content de voir que des fois…ça t’arrives de rire. »
C’est sorti tout seul, mais c’est sincère. D’ailleurs maintenant que tu le réalises, que ça a été annoncé à haute voix, tu attrapes tes affaires et tu vas faire un tour en ville, laissant la dame avec la suite.
« - Je vais chercher des infos. Je reviens avant la tombée de la nuit. A plus tard… »
Et tu fuis avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit sur ce que tu venais de dire. Tu fuis avant de voir une quelconque réaction de sa part. Tu fuis parce qu’au final, c’est ce que t’as toujours fait quand ce genre de situation pointait le bout de son nez dans ta vie.
Tu sais que tu lui devras des explications quand tu reviendras. « Hey ». Elle s’excusera peut-être, quoi que non, connaissant Sybilia, ça t’étonnerais et puis, s’excuser pourquoi ? « Hey ». Tu n’aurais peut-être pas dû partir comme ça, sur un coup de tête. Ça te ressemble pas de faire ce genre de chose. « Jeune homme ? » Et puis elle a quoi cette voix de fond à te déranger dans tes pensées là ? Elle ne peut pas attendre dix secondes que t’en finisses avec tes idées de merde ?
« - Quoi ?! »
Tu lèves les yeux et tu remarques un vieillard juste devant toi. Il arque un sourcil et finis par rigoler avant de s’asseoir sur le même banc que toi.
« - Eh bien, on peut dire que vous avez de la voix, vous. Vous allez bien ? Vous faites une drôle de tête depuis tout à l’heure. - Désolé, je ne voulais pas… - Me crier dessus ? Aaaah ne vous en faites pas, ce n’est pas la première fois et puis j’y suis habitué à la maison. Quelque chose semble vous turlupiner….Un souci de cœur peut-être ? - Quoi ? Noooon ! Comme si… - Alors que faites-vous ici ? »
« Ici » ? C’est où ici ? Quand tu regardes autour de toi, tu remarques que t’as atterris dans un parc où toutes les personnes autour de toi semblent se tenir par la main, se faisant des câlins où s’embrassant. Merde. C’est quoi cet endroit ? Un parc pour amoureux ?
D’ailleurs en voyant ton expression gênée, le grand-père assit à côté de toi se mets à rire haut et fort comme si cela le surprenait. Il est étrange ce grand-père.
« - C’est peut-être le destin qui vous a conduits jusqu’ici mon jeune ami. - Vous croyez en ce genre de chose vous ? - Hmmm disons que je suis ouvert d’esprit. Vous sembliez préoccupé et il est rare de voir des âmes tourmentées venir ici précisément. - Je cherchais juste un banc, je n’ai pas fait gaffe. Je ne vais pas rester de toute façon. - Vous êtes attendu n’est-ce pas ? - Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? - Vous savez, à mon âge, on sait reconnaitre certaines choses. Certains détails presque invisibles. Si vous vous êtes disputés avec une demoiselle, peut-être devriez-vous aller demander pardon ? - Je ne me suis pas ….Aaaah laissez tomber. Qu’est-ce qui vous fait croire que je devrais m’excuser ? - Vous n’auriez pas un visage aussi prit par la culpabilité sinon ! Allez-y. Il fera bientôt nuit et qui sait ? Peut-être que cette nuit vous réserve quelques surprises. - Vous êtes vraiment étrange…. - Je sais. Peut-être nous reverrons-nous un autre jour ! »
Tu t’éloignes du banc, du parc, après y avoir passé l’après-midi. C’est vrai, les heures avaient passées maintenant et Sybilia était certainement restée à l’hôtel dans l’auberge. Te cherchait-elle ? Se posait-elle des questions sur ta destination ? S’inquiétait-elle ? Putain. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Qu’est-ce que ça te fais si elle pense à tout ça ? Tu t’excuseras et l’affaire sera dans le sac, il n’y aura pas à en reparler. Pas avec elle. Pas maintenant.
Tu pousses alors la porte de la chambre affichant un grand sourire, l’air malicieux comme si rien ne s’était passé. Et rien ne s’est passé.
« - Chérie ! Je suis rentré ! »
Elle était juste là, près de la fenêtre, regardant à l’extérieur, regardant les étoiles dans le ciel. Elle était là, juste devant toi. Alors tu t’approches d’elle et pose ta tête contre son épaule avant de murmurer ces quelques mots.
« - Je suis désolé. Je n'aurais pas dû... »
Et que feras-tu si elle te pose des questions ? Lui répondras-tu ? Lui raconteras-tu ton histoire ? Cette histoire qui n’est su que de Sting et encore, il a toujours respecté ton vœux de silence, jugeant qu’il viendra un temps ou peut-être tu te sentiras assez confiant pour lui raconter ce qu’il s’est passé avant votre rencontre. Avant l’incident. Avant tout ça. Oseras-tu un jour, parler de ton passé à quelqu’un ? T’ouvrant par la même occasion et cassant ce masque de clown fainéant.
Tu sais qu’elle est descendue au bar. Encore. Tu ne peux décidément pas la laisser seule quelques heures sans qu’elle n’aille retrouver cet amant fait de dépravation. L’alcool est un fléau, tu ne le sais que trop bien mais cela s’avère particulièrement vrai pour Sybilia qui ne l’a jamais tenu d’aussi loin que tu l’ai vu boire. Elle s’assoit parfois au comptoir à la guilde et elle tente sa chance comme s’élançant dans un combat épic dont seule elle semble avoir le secret…Mais elle ne gagne jamais. Elle finit toujours par se faire ramasser à la petite cuillère par quelqu’un.
Parfois le soir, tu l’entends se plaindre, grogner. Tu l’entends avoir ce tête à tête intime avec les toilettes dans sa chambre. C’est déplaisant à voir mais outre la scène ridicule qui s’offre trop souvent à tes yeux, une certaine pitié s’en dégage. Elle est encore et perpétuellement hantée par ses démons passé. Ils sont ancrés en elle si profondément que peut-être jamais ils ne la quitteront vraiment.
Elle dit qu’elle ne sait rien de toi. Elle dit qu’elle veut dormir par terre. C’est vraiment ridicule toute cette histoire.
Alors tu soupires sans rien lui répondre parce que parler à cette Sybilia là, t’en as pas envie, t’as rien à dire à une ivrogne, t’as juste à la coucher comme un bon gros bébé en attendant que son estomac extirpe le poison qui git dans ses veines. Ça ne saurait tarder d’ailleurs.
« - Il n’y a rien à pardonner. Et peut-être que je te raconterais pour moi, quand tu me raconteras pourquoi tu veux noyer tes démons ? »
Tu te contentes de lui sourire faiblement parce qu’au final, le plus brisé de vous deux, c’est certainement elle. Si elle ne savait rien de toi, elle était tout aussi un mystère. Tout le monde pouvait connaître les grosses lignes de sa vie avec un petit peu de curiosité et de fouille à travers les archives publiques mais peu de gens pouvaient avoir le mérite de connaitre la femme et non le nom qu’elle portait. Un masque si grossier pour des traits si fins. Si seulement elle pouvait en avoir conscience, ça lui sauverait peut-être la vie par moment.
« - Bon, on va s’occuper de toi maintenant, je prends le fauteuil au fond de la chambre, tu dormiras dans le lit. Quel homme serais-je pour te laisser par terre hein ? Ahahaha ! »
Derrière toi, la porte grande ouverte de la salle de bain.
« - Je vais me doucher, je peux te laisser dix secondes sans prendre le risque que tu n’ailles encore te noyer dans les fonds de bouteilles ? »
Demain sera un nouveau jour. Demain vous travaillerez ensemble et vous oublierez chacun cette soirée. Le chagrin de Sybilia, ta culpabilité et cette odeur flottante d’alcool envahissant la pièce. Demain, tu lui raconteras peut-être ta vie en échange de la sienne. Demain, tu lui diras peut-être à propos de cette « mère » qui n’a jamais existé et de cette enfance bafouée. Demain, tu la regarderas, de loin, gardant constamment un œil sur cette femme brisée, s’effondrant à chaque pas qu’elle fera. Tu la rattraperas quand elle chutera. Tu la consoleras quand elle en aura besoin et tu l’insulteras pour l’ancrée avec toi. Parce que c’est à ce genre de personne que tu veux avoir à faire…Celle qui te réponds, celle qui t’insultes en retour et qui fais preuve d’un mordant défiant celui des animaux.
Tu veux voir cette femme-là demain…Mais ce soir, tu laisseras son ombre s’échouer dans les draps de satins et tandis qu’elle s’endormira…Tu veilleras.