Sujet: Re: Que fais-tu dans ma forêt ? [Pv Toki] Dim 6 Mar - 0:40
Forest
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que fais-tu dans ma forêt ? ft. toki di cielo
Des larmes résident encore sur ses joues. Il demeure silencieux, semble réfléchir. Elle ne sait pas s'il va lui répondre. Elle ne lui en voudrait pas s'il se taisait. Elle aussi, elle ne souhaite pas tout lui révéler. C'est sa vie et elle ne le connaît pas. Elle continue de fixer la tombe de l'animal. Il est mort si facilement. Il était petit, frêle, sans aucune défense. Il était à la merci des prédateurs ou d'un humain qui ne regardait pas où il mettait les pieds. Pourtant, elle l'envie. Elle aurait aimé être un oiseau pour pouvoir voler. Même si elle avait dû mourir aujourd'hui, ça ne l'aurait pas dérangé. Puis, Toki recommence à parler. Il dit être triste. Il dit qu'à cause de ça, il redevient un enfant. C'est une malédiction qui le suit depuis ses huit ans. Elle a donc vu juste. Il affiche toujours un air triste. Forest se surprend à penser qu'il est peut-être plus bienveillant que ce qu'elle pensait. La plupart des gens ne se soucient pas réellement des animaux. Leur mort ne les scandalisent pas, contrairement à la mort de leurs semblables.
Il prend sa main, la tête baissée. Apparemment, il est à bout, n'ayant pas le droit de fumer. Elle lève les yeux au ciel. Sérieusement ?
— Tu es déjà en manque ? Tu fumes et te drogue tout le temps ou quoi ?
Étrange situation que de dire ça à un enfant de 8 ans. Sans s'en rendre compte, son regard et son ton de voix sont devenues un peu plus doux. Malgré tout, elle finit par extirper sa main de la sienne. Le contact humain, ce n'est pas son truc. Elle reprend la marche. Elle cherche le Khat. Autant l'aider, ça sera moins long. Il lui demande où est sa maison. Il veut appeler l'oisillon Bishop. Forest se retourne vers lui, hausse les sourcils.
— Pourquoi lui donner un nom ? Il est mort.
Les gens ont du mal à comprendre ça. À se mettre ça dans le crâne. Alors ils ont inventé le paradis et l'enfer. Car ils espèrent une vie après la mort. Ils s'amusent à croire que leurs proches décédés viennent leur rendre visite. Ils déposent des fleurs sur leurs tombes. Mais elle est convaincue que ces fleurs n'atteignent personne. Une personne morte tombe dans le néant. Elle ne pense plus, elle ne ressent plus, elle n'existe plus. Malgré tout, une partie d'elle croit toujours que l'âme de chacun retourne à la nature. Que tout est lié, relié.
Le Khat n'a plus l'air de préoccuper Toki. Il veut aller chez elle. Pourquoi ça ? Qui sait.
— Ce n'est pas parce que tu es devenu un enfant qu'on est amis et que je vais te montrer où j'habite. On continue de chercher le Khat, répond-elle sèchement.
Elle continue d'avancer, pose son regard partout où elle le peut. Une plante attire son attention. Ça y ressemble. Elle arrache une feuille et la tend au garçon.
— Tiens, essaie ça.
Elle croise les doigts pour que ce soit bel et bien la drogue qu'il recherche. Elle commence à en avoir marre de tout ça. Elle veut juste aller récupérer son cerf et le dépecer.
Sujet: Re: Que fais-tu dans ma forêt ? [Pv Toki] Lun 7 Mar - 0:35
Toki Di Cielo
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Titre : Toki n'a qu'un oeil mais il peint avec ses pieds Crédit : Yuukiël *___* pour le vava, Misto *___* pour la signa, merci à elles Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2320/35000) Mérite: (40/160)
Dealer peu conventionnel
with Forest & Toki
Ne niant pas, lorsqu'elle demanda si tu te droguais et si tu fumais tout le temps, tu hochas la tête, ce qui, pour un enfant, était très étrange, assez pervers. Tu étais un mauvais bougre, tu étais un enfant qui faisait peine à voir. Si tu avais dit cela dans une rue, ou dans un bâtiment, sans doute aurait on hurlé, et t'aurait on demandé où se trouvaient tes parents pour leur filer une bonne correction. Parce que laisser un enfant toucher à une cigarette était un crime, un odieux méfait. Et puis... La drogue était pire. Quelque part, tu représentais tous les maux de l'humanité, ou plutôt, toutes ses addictions. Tu étais un pervers accro aux femmes. Tu étais un drogué accro au Khat. Tu étais un fumeur accro au tabac. Tu étais un alcoolique accro au whisky. Tu étais un artiste accro au meurtre. Tu étais un cancer pour la société. Tu étais un monstre pour certains, un idiot pour d'autres, un fou pour les troisième et les trois à la fois pour les derniers. Tu ne méritais peut être même pas de vivre, mais ta malédiction te permettait de dire que tu étais puni pour ton mode de vie... Et puis, tu te demandais par moment si ce n'était pas ce concept étrange de Karma qui t'avais donné cette malédiction, ce don qui te faisait haïr les mages. Puis elle demanda pourquoi donner un nom à l'oisillon. C'était une bonne question en effet. Pourquoi appeler un oiseau Bishop alors qu'il ne vivrait plus jamais pour le porter. Etait ce lié à la question des enfers et du paradis, du fait que les humains avaient envie de perpétrer les souvenirs des gens, et de leur "parler" en leur rendant visite sur leur tombe une fois mort ? Non... Donner un nom, prier pour les morts, faire des offrandes, apporter des fleurs... Cela n'était qu'une marque de respect pour certains, mais surtout une preuve de leur existence sur Earthland, et une preuve d'un souvenir à jamais ancré dans les pensées des survivants. Une mère qui apportait des fleurs sur la tombe de sa fille était une mère qui extériorisait sa tristesse par les roses, tout en rappelant au monde entier et à elle même qu'elle pensait à sa fille, qu'elle lui permettait de vivre, non pas au paradis ou en enfer, mais dans son coeur, et dans ses souvenirs... C'était l'existence de la fille sur la planète qui était célébrée. Et là, tu voulais l'appeler Bishop pour perpétrer son souvenir, sa présence... Parce que tu avais tué l'oisillon qui ne devait pas être bien grand, et que tu voulais être sûr de ne jamais oublier ce qu'il t'arrivait lorsque tu n'avais pas ta dose. C'était le plus grand défaut de l'addiction, après les probabilités de cancers et autres maladies survenant à cause des produits consommés : le mal que tu pouvais faire aux autres alors que ce n'était pas volontaire. Pas tout le temps...
Oui... C'était une preuve de ton humanité que de vouloir donner un nom à l'oiseau. Alors tu regardas, plantant tes pupilles devant son regard verdoyant, avant de froncer les sourcils. Je veux lui donner un nom pour qu'on se souvienne de lui. Comme ça, on parlera de Bishop, le petit oiseau. Et pas juste d'un oiseau. Il est plus qu'un permis d'autres. Il est Bishop. Voila. Tu te demandais si elle comprenait ce que tu voulais dire. Tu te demandais si elle savait qu'un nom était important. Il se demandait si elle avait un coeur, car même toi, un meurtrier se servant de ses victimes, tu en avais un. Etait elle un monstre ? Etait elle pire que toi ? Bien entendu, tu aurais pu tuer des enfants et ne pas te soucier de leur nom... Car pour toi, un animal valait plus qu'une vie humaine. Une vie humaine n'était précieuse qu'une fois perdue, et c'était pourquoi tu aimais confectionner des œuvres d'arts avec les vies perdues, les vies que tu avais prises. Mais un oiseau, un pigeon, un aigle, un rouge gorge, quel qu'il soit, était précieux dès son vivant, dès sa sortie de l'œuf. Il était inconcevable de ne pas voir cette évidence et de s'appeler « humain », selon toi.
Mais elle ne sembla pas s'attarder sur cela. Elle ne sembla pas se préoccuper de ta réponse. Elle alla droit au but, en t'interdisant de la traiter en ami. Tu souris un peu, détendant ton visage avant de lui enlacer la jambe. Bien sûr que tu n'es pas mon amie. Tu es ma nouvelle maman ! Tu souris. Tu savais que c'était déstabilisant, mais autant jouer tant que possible avec ta frêle apparence, non ? Tu restas longtemps accroché, jusqu'à ce qu'elle bouge. Alors tu la suivis et tu léchas la nouvelle trouvaille, la nouvelle feuille. Tu fermas les yeux pour mieux ressentir le goût, mais ce n'était pas elle c'était différent. Pouah ! C'est pas elle ! Vous cherchât es encore un peu, lorsque tu entendis un bruit. Un craquement. Un animal sauvage. Peut être un cerf, mais pas un prédateur... Les prédateurs faisaient moins de bruits, ils étaient futés. Tu fis semblant d'avoir peur, et tu te précipitas dans les jambes de Forest, la serrant contre toi. C'est quoi ? Tu eus un rictus invisible. Tu allais te jouer d'elle. Car peut importe ce que tu voulais d'elle, tu savais que l'attendrir était la solution...
electric bird.
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Sujet: Re: Que fais-tu dans ma forêt ? [Pv Toki] Mar 8 Mar - 1:40
Forest
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L'explication de Toki la laisse perplexe. D'un côté, elle trouve ses propos avisés, de l'autre, crétins. Personne n'allait parler de cet oiseau à part peut-être lui. De plus, il finirait certainement par l'oublier. Tout comme la femme de la forêt. Si elle donnait un nom à chaque animal qu'elle tue, ça serait très pénible... Elle les reconnaît en tant qu'individus, mais elle ne va pas jusqu'à les nommer. C'est un concept uniquement humain. Elle ne pense pas qu'avoir un nom est si important. Elle n'en a pas. Ce qu'elle a, c'est plus une étiquette pour la qualifier et pour s'identifier auprès de ses clients. Après tout, il ignore le nom que ses parents lui ont donné à la naissance. Le type l'ayant acheté l'appelait « petite », « gamine », « hey toi ». Puis, une vérité la frappe. Cet oiseau, sans ce nom, ne serait plus que « l'oiseau ». Alors elle, sans son nom, ne serait plus que « l'humaine ». Et elle se rend compte que finalement, ce mot qui la représente lui est essentiel.
Cependant, elle ne lui répond rien. Elle est trop troublée. Après lui avoir dit qu'ils ne sont pas amis, l'enfant lui enlace la jambe de nouveau et s'exclame qu'elle est sa nouvelle maman. Ah, elle n'en peut plus ! Il faut qu'il arrête de la toucher ! Elle secoue la jambe et il finit par la lâcher. Il lèche la feuille qu'elle a trouvé, les yeux fermés. Ce n'est pas elle, s'exclame-t-il. Ils continuent de chercher. Forest ne prête pas attention au craquement. Mais Toki se réfugie près d'elle, prenant ses jambes à nouveau, et demande de quoi il s'agit. Elle se demande s'il a vraiment peur. Pense-t-il différemment parce qu'il est à nouveau un garçon de 8 ans ? Elle l'ignore et l'énerve.
— Lâche-moi ! Je vais voir. déclare-t-elle sur un ton semi-agressif.
Elle suit le bruit et contourne quelques arbres. Et c'est là qu'elle voit, lové contre les racines d'un arbre, un blaireau. Il a l'air effrayé.
— Ce n'est qu'un blaireau. Il a peur; ne nous en approchons pas trop.
Elle recule donc et regarde les alentours. Elle songe à fausser compagnie à son visiteur. Il ne semble pas être danger. Mais comment faire ? Il risque de la suivre et elle ne veut absolument pas le mener jusqu'à sa cabane. Elle allait attendre le bon moment. Pour l'instant, toute son attention est sur elle et il est trop près, il pourrait la suivre aisément.
— C'est une vraie plaie ! — Oui.
Elle repart à la recherche du Khat. Quelques instants plus tard, une douleur traverse son pied. Elle est tellement concentrée qu'elle n'a pas remarqué la roche devant elle. Elle s'assoit, jette un coup d'œil à son pied. Il saigne. Faute de ne pas avoir de bandages sur elle, elle arrache un bout de son haut, dévoilant ainsi une partie de son ventre, et l'enroule autour de son pied. Puis elle continue, exaspérée par le blondinet qui la suit comme son ombre.
Sujet: Re: Que fais-tu dans ma forêt ? [Pv Toki] Dim 13 Mar - 1:40
Toki Di Cielo
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Titre : Toki n'a qu'un oeil mais il peint avec ses pieds Crédit : Yuukiël *___* pour le vava, Misto *___* pour la signa, merci à elles Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2320/35000) Mérite: (40/160)
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Oui, tu étais une véritable plaie. C’était plutôt amusant. Alors qu’elle te « rassurait » en voyant le blaireau, tout en désirant s’éloigner de toi. Ce qui était logique. Alors qu’elle marchait, et que tu la suivais, tu repéras la plante qui t’intéressait, mais elle était à quelques pas devant toi, et ne te voyait pas – enfin, tu ne croyais pas -, attraper quelques feuilles pour les goûter, et te rendre compte que tu avais bel et bien raison. Heureusement que Forest avait trouvé les précédentes. Car ce qu’elle avait trouvé n’était peut être pas le fameux Khat, mais il s’agissait d’une plante qui poussait souvent près des feuilles de Khat. Elles ressemblaient à celles ci d’ailleurs, et c’était un système imuno défensif pour que la plante ne soit pas lâchement dévorée. C’était assez intéressant de voir comment un plat arrivait à tromper ainsi, et si tu n’avais pas lu, quelques semaines auparavant, un recueil sur les drogues, tu ne l’aurais sans doute jamais su, et tu n’aurais certainement jamais trouvé ce que tu cherchais. Mais même alors que tu venais de mettre la drogue dans tes poches, tu continuais de suivre, tel un enfant, la « mère ». Tu trouvais cela marrant de t’amuser ainsi de cette femme. Elle était un tout, elle était comme l’âme de cette forêt, c’était assez intrigant, assez délicieux, très marrant. Tu ne t’ennuyais pas, c’était plutôt sympa. Il ne t’arrivait que rarement de faire ce genre de rencontres. Parmi les bois, tu n’aurais d’ailleurs jamais pensé à chercher une cabane en haut des arbres, pour trouver une sauvage folle – ou schizophrène ? – résidant parmi les feuillages. Elle marchait plus vite, et tu la suivais, avec cette mine pitoyable que tu te forçais, lorsque tu remarquas du rouge sur une plante, par terre. Et encore. Les tâches de sangs se précisaient, et finalement ton regard se porta sur la verte qui s’arrêtait pour contempler sa blessure… Ah… Le jouet était cassé…
Voyant la blessure, tu restas en retrait, observant. Tu restais là, à l’entendre discuter avec sa folie, et tu te ne voyais pas la jeune femme, mais ton nouveau jouet qui était fendu. C’était plus drôle. La jeune femme déchira alors un bout de son haut, et tu te demandas à quoi elle jouait. On aurait dit qu’elle recréait les clichés, comme celui de la blessure à combler avec un vêtement afin de séduire par un bout du corps, quelqu’un d’autre. Tu te demandais quand est ce que tu t’étais fait avoir pour la dernière fois, avant de te rapprocher. Tu fis mine d’être triste pour elle, mais tu commençais à la voir comme une simple humaine, un jouet, et non plus comme une entité vivant par mi les arbres. Elle était fragile.
Et ton corps regagna alors son âge adulte, tandis que tu sortais un mouchoir de ta poche. Il était blanc, et contrastait avec le vert tout autour de vous. Tu hésitas. Elle t’avait rendu un service en te menant au Khat, même si elle n’en était pas consciente. Et elle venait de révéler une faiblesse qui ne t’attirait plus du tout. Fragile et mortelle, elle n’avait plus cette qualité d’extraordinaire que tu pensais avoir réussi à lire en elle. Finalement, elle n’était qu’une folle de plus. Cependant, avec les soins possibles dans une forêt, tu te doutais qu’elle n’allait pas réussir à s’en sortir sans alcool pour désinfecter, ni mouchoir pour soigner. Malheureusement tu n’avais plus une goutte d’alcool. Et tu n’avais pas envie de lui montrer ta magie. Tu soupiras. Ton corps, ton esprit, tout ton être te disait d’au moins l’aider, car elle était mal, et que tu avais sans doute assez profité. Mais tu n’étais généralement pas du genre à aider les autres toi ; et si tu réussissais à récupérer de quoi la soignait, tu serais alors une sorte d’adversaire honorable… Tu finis alors par lui tendre le mouchoir, le lâchant alors en le lançant, pour qu’il atterrisse dans sa main. Trouve toi de quoi désinfecter la plaie. Il doit y avoir plein de plantes pour ça… Et ce serait dommage que tu aies des problèmes parce que ton pied blessé traînait dans la terre… Et, rangeant tes mains dans tes poches, tu te retournas. En fait t’es fragile. Et tu repartis dans la direction opposée, avant de t’arrêter, juste à coté d’un arbre. Tu t’es blessée si facilement… Un jouet cassé ne me convient pas, désolé.
Rictus aux lèvres, sans le montrer, tu finis par disparaître de son champ de vision. T’avais ta drogue, et t’avait des informations croustillantes. Peut être pas du niveau d’Ishtar, mais c’était assez marrant de découvrir qu’à à peine deux cent mètres d’un camp de réfugiés se terrait une indigène. Une femme assez stupide pour te croire sur parole. Une femme que tu n’avais pas réussi à dessiner, elle ne t’en avait pas laissé l’occasion. Une femme qui t’avait ennuyé à la seconde où elle s’était blessée. Une femme que tu ne voulais pas revoir de sitôt, parce qu’ennuyante désormais, mais avec qui tu te plaisais à lui faire cette « peur » de revenir un jour. Une femme qui s’appelait comme les arbres… Une femme dont tu ne désirais plus rien... Une femme que tu oublierais sans doute un jour... proche.
electric bird.
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Toki il part o/ Je te laisse conclure ^__^
Sujet: Re: Que fais-tu dans ma forêt ? [Pv Toki] Dim 13 Mar - 19:32
Forest
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Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
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Toki la regarde tristement. Il semble aussi déçu. Très déçu. Elle hausse les sourcils, ne comprenant pas sa réaction. Ce n'est qu'une petite coupure de rien du tout. Elle ressent à peine de douleur même si elle s'appuie sur cette dernière. Le garçon reprend alors son apparence adulte. Elle l'observe un moment, puis lui tourne le dos de nouveau. Elle ignore qu'il a ramassé du Khat, elle pense qu'elle a encore à chercher pour qu'il s'en aille le plus vite possible. Il vient à côté d'elle, lui lance un mouchoir. Elle l'attrape, le dévisage. Il lui dit de trouver de quoi désinfecter son pied. Qu'il doit y avoir pleins de plantes pour ça. Elle fait la moue. Qu'est-ce qu'il croit, elle le sait. Mais comme il vient tout de même de lui offrir un présent, elle veut le remercier. Pas le temps. Il ajoute qu'elle est fragile, qu'elle s'est blessée si facilement, qu'un jouet cassé ne lui convient pas.
Ses yeux s'écarquillent. Il la voit donc comme un jouet. Et maintenant qu'elle est défectueuse, il n'en veut plus. Quelle manière de penser étrange et idiote. Il part. Il s'éloigne, se dirige vers la sortie de la forêt. Il abandonne ? Quelle agréable surprise, songe-t-elle. Avoir su qu'il suffisait qu'elle se blesse pour le voir déguerpir, elle l'aurait fait avant et volontairement. Elle pourrait le suivre, mais elle n'en a pas envie. Elle ne peut plus voir ce visage.
— Enfin ! J'espère qu'on ne le reverra pas. — Moi aussi. — Tu vas la tuer, s'il revient ? — Je ne sais pas.
Il a beau être énervant, fatiguant, collant, elle n'a pas l'habitude de tuer pour si peu. Mais s'il s'avérait être une menace pour la forêt ou pour elle, alors elle ne se gênerait pas.
Elle retrouve son chemin jusqu'à l'endroit où elle a laissé son cerf. Elle fait réapparaître le chariot, l'embarque et l'emmène sa cabane. Elle le pend au plafond, le mettant en attente. Elle sort et part à la recherche d'une plante bien connue pour ses vertus médicinales. Elle utilise le mouchoir pour appliquer la solution sur sa plaie avant de la recouvrir d'un vrai bandage. Elle descend ensuite pour allumer un feu et y jeter le bout de tissu. Elle ne souhaite pas être liée à cet homme de quelque façon que ce soit.