Alors on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Δ Inconnu.
Tu ne t’en rappelles plus. A quel moment de la soirée as-tu flanché pour finir par t’endormir dans le salon de l’auberge ? Quand est-ce que tu t’es endormie d’ailleurs ? Tu pensais enfin tenir ce sale menteur entre tes doigts quand soudainement, ce fut le trou noir. Et s’il avait triché car tu gagnais ? Et s’il avait utilisé un quelconque subterfuge afin de t’endormir ? La prochaine fois, tu l’auras. Tu ne te laisseras pas avoir par son allure ni par son regard.
Une voix t’appelle au loin. C’était certainement celle d’Adrien. Il avait une voix si douce. Pourtant cela ne suffit pas à te ramener parmi le monde des vivants. Tu restes vautrée là, sur la table, les fesses pratiquement dans le vide. Puis viens une autre voix. Une grosse voix.
Quand tu ouvres les yeux, tu fais face aux deux hommes et tu fusilles Terence du regard. Tu sais que c’était sa voix à lui. Il le faisait exprès. Sale rustre ! Il mériterait une bonne leçon pour traiter ainsi une pauvre demoiselle.
« - Le manque de confort ? Si vous saviez, un canapé et une table ont bien plus de confort que l’on ne saura imaginer ahaha ! »
Alors tu t’éveilles et tu regardes à droite et à gauche, l’agitation commence à t’envahir le cerveau et tu comprends, à la vue de tous ces hommes, que vous alliez bientôt partir. Partir à l’aventure, partir loin d’ici.
Tu te lèves difficilement en baillant sans masquer le fait que tu exposes toutes tes cordes vocale et fais mine de t’étirer à la hauteur de Terence, lui mettant une gifle délicate sur la joue droite.
« - Ouuuppppsss ! Je suis navrée ! Ce que je peux être empotée dit donc, je ne vous avez pas vue. - Je vois que Mademoiselle est d’excellente humeur ce matin. Serait-ce parce que vous vous rappelez me devoir dix jewels ? - Oh ? Vous confondez mon cher. C’est VOUS qui me devais cette somme. - Je ne crois pas non. - Et moi je crois que si. - Non. - Si. Ou alors devrais-je signaler ceci à Adrien ? - N’en faites rien ! Vous aurez ça dans la journée ! - Ahahaha, vous êtes bien bon. »
Tu as l’impression que ses joues se sont légèrement teintées de rouge et tu rigoles alors que vous complotez en cachette, chuchotant dans le dos d’Adrien. Il ne manquerait plus qu’il sache que vous avez commencé à parier de l’argent dès votre première rencontre.
« - Donc ? Nous allons vers le Nord c’est ça ? Y a-t-il quelque chose de particulier à voir là-bas ? »
Tout cela semble t’intriguer. La façon de faire et de vivre de ces gens. Peut-être n’étais-tu pas vraiment dans ton élément mais tu étais curieuse de savoir jusqu’où, toute cette histoire pourrait bien aller.
Alors on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Δ Inconnu.
Une terre exploitable. Si ça ce n’est pas une indication des plus vaste alors tu ne sais pas de quoi il en retourne. Tu regardes Adrien, curieuse et intriguée par ce qu’il venait de dire en te demandant bien ce que ce genre d’homme ferrait d’une « terre exploitable ». Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’un fermier ou d’un entrepreneur quelconque. Non, non. Cet homme est le futur Roi de Fiore et il est prêt à t’embarquer vers une terre exploitable. Puis il poursuit en disant que tout ceci était bien vague et tu veux bien le croire. Néanmoins, cela en vaut certainement le détour. Après tout, il n’irait pas là-bas s’il n’y avait rien non ? Quoi que…Il a bien atterrit à Oak Town et ce n’est pas le tourisme qui permet à la ville de s’épanouir. D’ailleurs, tu te demandes de quoi vivent les gens d’ici. Au sud ils ont les parcs d’attractions, les plus belles plages du pays, à l’est ils ont les sources et les villes nocturnes, à l’ouest ils ont les érudits, les déserts et…La capitale. Mais dans le Nord, il n’y avait pas grand-chose à part les monts brumeux et enneigés, les contes sur d’éventuels monstres des montagnes, certains lacs assez calmes.
Un garde passant par-là, les bras chargés comme un âne, te demande si tu as des bagages. Rien que ce mot te fait rire. Des bagages. T’es certainement pas une de ces femmes qui part avec toute sa maison dans sa valise, même pour une semaine. D’ailleurs, ton sac doit certainement être dans ta chambre encore.
« - Ne vous occupez pas de moi, j’irais chercher mes affaires tout à l’heure. C’est gentil. »
Tu n’as pas l’habitude. Toutes ces personnes qui s’agitent et gravitent autour d’Adrien. On dirait une fourmilière de loin. Tout le monde sait ce qu’il a à faire et toi, tu te contentes de traîner ici et là, gênant par moment un passage ou deux.
Adrien te questionnes pour le petit-déjeuner et tu as beau regarder son assiette, cela ne te fais pas vraiment envie.
« - Ça ira…Je vous remercie. Je n’ai pas vraiment faim le matin »
Non, même rarement. Mais le midi…Tu pourrais concurrencer l’estomac d’un ogre. Haut la main !
Soudain, l’étrange gargouillis du ventre de Terence te fait éclater de rire. A force de rester droit comme un piquet, le pauvre diable en avait oublié ses besoins primaires. Dormir. Manger. Tu te moques de lui tandis qu’il te jette un de ces regards foudroyant mais tu te contentes de l’ignorer. Bien fait pour lui !
« - Si j’ai un arrêt à faire ? Euh non, pas vraiment. Ce n’est pas comme si je devais dire au revoir à qui que ce soit dans le coin. Au pire, j’écrirais une lettre ! Ahaha ! Je pense que nous pouvons partir en toute tranquillité..Mais pendant que ces messieurs déjeunent, moi, je vais aller m’occuper de mes affaires. »
Tu les salues de la main et fonces dans les escaliers arrivant comme une fusée dans ta chambre et rassemblant le peu d’affaire que tu pouvais posséder. Passant devant le miroir, tu manques de sursauter en voyant ta tête et le champ de bataille qu’était devenu tes cheveux. Et personne n’a osé te dire que tu ressembles à un épouvantail ?
Mon dieu, quelle misère. Il y a des limites à la négligence quand même. Alors tu passes sous la douche et en ressort trempée, manquant de peu de glisser sur le carrelage.
Une fois en bas, sac sur le dos, tu souris, comme une enfant, excitée à l’idée d’aller, prochainement, vers cette nouvelle vie.
« - Maintenant, je suis toute ouïe ! C’est partit mon kiki !!!! »
Alors on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Δ Inconnu.
Une vie de princesse. Cela paraissait presque trop beau pour être réel. Tout était si soudain. Tu suivais sans méfiance, un homme rencontré la veille, un homme au passé aussi douteux que le tiens. On ne fuit jamais vraiment son passé, on le traîne avec nous et peut-être que le tiens comme le sien, finira bien par vous rattraper. Bien plus tôt que tu n’oses l’imaginer. Ce n’est pas parce que tu suivais cet homme que ta vie allait changée du tout au tout. Ce n’est pas parce que tu suivais cet homme que de la bonne tu allais passer à la princesse. CE n’est pas parce que tu suivais cet homme, que tu pouvais fuir éternellement ton aînée. Un jour tu l’auras en face de toi. Encore une fois. Un jour, vous vous confronterez, encore une fois. Un jour, cela ne se jouera qu’entre elle et toi, encore une fois.
Mais pour l’instant, tu te contentes de voir le paysage défilé sous tes yeux, laissant la brise aussi légère soit-elle, s’engouffrer à travers les fenêtres du carrosse. Tes yeux cherchent au-devant de la garde vous accompagnant. Tes yeux cherchent ceux de Terence et tu l’aperçois, tout devant, à la tête du cortège. Il semble mi- détendu, mi- crispé, on ne saurait dire ce qu’il pense sur le moment. Il est méfiant, sur ses gardes, peut-être trop même.
Alors la question que te poses Adrien te ramènes à lui malgré les échanges que vous aviez depuis le début du voyage.
« - A bord à proprement parler, non, c’est ma première fois. Par contre, j’ai déjà joué au cochet ou servis de cortège. »
Quand le Pape ou ses généraux devaient se déplacés, les choses n’étaient jamais faites à moitié. Il fallait le suivre. Partout. N’importe où. Heureusement pour toi, le Pape a toujours été un homme raffiné et il n’a jamais aimé aller dans des endroits boueux, perdus au milieu de nulle part. Il se contentait souvent de faire le tour des grandes villes lors des quelques grandes occasions données en son honneur.
Tandis que tu t’abandonnes à ce souvenir avec ton père et le peu d’amis que tu avais à l’époque, le carrosse s’arrête et on vous informe de troubles légèrement plus loin. Comment ne pas en avoir ?
Tout semblait désigné cet ensemble comme une cible parfaite. Le premier des brigands pourrait aisément vous prendre pour un couple aisé . Tu jettes un œil à l’extérieur et remarque comme vous êtes totalement encerclés. Une embuscade presque trop parfaite. Adrien fait alors appel à la magie et tu rencontres un esprit dés plus charmant. Tu recules, évitant ainsi un incident fâcheux avec celui qui tentait de te voler un baisé tandis que Caritas s’encastre à son tour entre vous deux.
« - Dis donc gros rustre ! N’as-tu pas appris à te conduire convenablement en présence d’une dame ? Bas les pattes mon mignon ! »
Diego prends alors les devants sur l’ordre d’Adrien et cela semble t’amuser tandis que tu le regardes en faisant un clin d’œil
« - Je vous l’ai dit, je ne suis pas puissante mais j’ai mes propres forces. Caritas, ne laisse pas les hommes tout faire. - Comme si ! Attends moi mon mignon! »
A son tour elle passe par la fenêtre, les mains enflammées, tandis que tu te cales au plus profond de ton siège, les jambes et les bras croisés, affichant un air indéniablement fier.
« - J’aime ce genre de petite surprise au détour d’un voyage. Ça met de l’animation ! Ahahaha ! »
Tu imagines déjà les discussions dehors sur les désirs de chacun. Tu les entends. Pourtant quelque chose en toi, ne daigne pas bouger.
Comme si tu venais de gagner une confiance soudaine en tes capacités et qu’au fond de toi-même, tu te savais en parfaite sécurité. Ce qui était sûrement le cas. Tu as connu pire et tu agiras en conséquence si cela devait s’avérer nécessaire.
« - Mon cher Terence ! J’espère que vous n’éprouvez aucune difficulté à maîtriser ces hommes ou alors auriez-vous besoin d’aide ? - Je n’ai…nullement besoin…De votre aide ! Veuillez rester là où vous êtes. - Ce que vous êtes méchant, refuser ainsi l’aide d’une jeune femme. - Je débâterais sur le sujet plus tard ! Maintenant si vous me le permettez, je suis assez occupé ! - Faites, faites ! Je ne voudrais pas vous déconcentrez ! »
Même si le voir ainsi en proie aux armes et assez amusant et séduisant. Mais ta compagnie actuelle n’en était pas moins charmante.
Alors on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Δ Inconnu.
Petit à petit, le calme revient. Petit à petit, la vie reprends son cours et ce qu’il venait de se passer à l’instant semblait être déjà un lointain souvenir. Une broutille. Une habitude pour certains. C’est vrai. Cet homme est ou sera, le futur Roi de Fiore, voir ainsi sa vie menacée ne devait plus l’atteindre. Cela devait même tout juste le frôler. Combien ont essayés jusqu’à présent ? Combien ont tentés de l’assassiner pour satisfaire leur propre dessin ? Combien tenteront leurs chances encore à l’avenir ?
Tes yeux jonglent naturellement entre Adrien, Terence et les autres gardes. Pourront-ils menés ce rythme de vie pendant longtemps ? Pourront-ils essuyés vents et marées et toutes autres tempêtes venant à eux ? Pendant combien de temps ?
Alors, en retrait dans un coin, tu attends que Caritas revienne et disparaisse, fier d’elle. Elle n’a jamais pu supporter autant de barbarie et rares sont les esprits qui interviendront. Tu le sais. Peut-être Vim et encore, tu n’en es pas certaine.
Adrien se retourne vers toi, l’air contrarié mais aussi inquiet, te demandant si tu vas bien. Il y avait là des corps, du sang, des bouts de membres pour les moins chanceux. Il y avait des gens agonisants, des blessés. Partout. Partout, la guerre fait rage. Encore. Toujours. Cela ne cessera jamais.
« - Oui, oui. Tout va bien. J’ai vu pire. »
Ou tu as simplement fait pire. Il ne fallait pas être idiot pour le comprendre. Tu es Sara Taylor, la sauvagerie coule dans tes veines aussi longtemps que tu puisses la retenir. Tu serais sortie toi-même régler cette histoire si tu n’avais pas été en si nombreuse compagnie.
Ce côté de toi, tu le lui cacheras. Longtemps. Aussi longtemps que nécessaire. Tu ne lui en diras rien. Après tout, s’il ne parlait pas de son passé, tu ne parleras pas du tien. Chacun avait le droit d’avoir son petit jardin secret. Des meurtres au nom de la religion et d’une cause «juste », tu en avais commis. Des hérétiques, tu en avais tués. En nombre. Brûlés, décapités, démembrés. Peu importe la façon. Peu importe le nombre d’interrogatoire et de torture qu’il fallait pour avoir les localisations des rebelles. Peu importe tout ça…C’était à une époque où c’était tuer ou être tuer et pour toi, il n’y avait pas à réfléchir.
Pourtant cette voie…Elle ne t’a rien apporté de bon. D’abords tu as perdus des amis. Puis des membres de la famille. Puis ton père. Et maintenant, on t’apprend que sur cette voie sombre et sinistre de laquelle tu tentes tant bien que mal de t’écarter, il y a, cette sœur. Comme un aimant puissant. On dirait que tu ne pourras pas t’en défaire si facilement.
« - Dites-moi…Combien de fois a-t-on attenté à votre vie ? Comment faites-vous pour vous endormir le soir sans craintes ? Vous n’avez pas peur qu’un jour…des gens, n’importe qui, puisse réussir ? »
Tu voulais son secret car pendant trop longtemps, tes nuits t’ont semblé longues. Pendant trop longtemps, quand tu es devenue inutile et dangereuse, la Papauté a essayé de te tuer. De vous tuer. Tu es certainement la dernière survivante du groupe d’ailleurs. La dernière à avoir réussi à fuir. Loin de ce pays. Loin de cette boucherie.
« - Je suis désolé. Je ne devrais probablement pas poser ce genre de questions… »
Alors on tape dans les murs, aussi fort qu'on peut, on crie jusqu'à avoir les mains en sang. Parce que la douleur physique est bien moins intense que la douleur émotionnel. On se fait du mal physiquement pour oublier rien qu'une seconde qu'on a mal intérieurement. Δ Inconnu.
Tu as parfois l’impression que tout n’est qu’une affaire de légèreté avec lui. Tu as parfois l’impression que malgré son statut, il se permet de rire ou de plaisanter sur certains aspects qui, habituellement, ne font pas rire le commun des mortels. Tu apprécies cette qualité chez lui. La tension de l’assaut n’existe plus et la route reprend alors. Une fois dans le carrosse, il se décide à répondre à ta question et dans ce qu’il dit, dans ce qu’il ressent, dans ce qu’il pense, tu retrouves étrangement une part de toi. Une part de tes impressions et de tes pensées. Comme si vous pensiez la même chose.
Alors tu l’écoutes, avec attention, sans l’interrompre, sans broncher, sans détourner le regard. Tu l’écoutes parce que ce qu’il dit n’est ni un mensonge, ni une vérité voilée. C’est réellement ce qu’il pense. Un tic nerveux se réveil en toi quand il te dit qu’il a peur. Peur de certaines choses. Peur de l’échec parce que oui, il n’y avait pas d’autres mots pour le qualifier. Peur de ce qu’il pourrait se passer, si notre passage, aussi infime soit-il, ne laisse même pas une seule trace en ce bas monde. Peur que l’on est existé que pour nous. Pour nous et pour personne d’autre. Parce que quand on meurt, on finit par être oublier. Petit à petit. Progressivement. Peut-être qu’il sera oublié, un jour lointain. Ou peut-être pas.
Aller savoir ce qu’il se passera demain. Dans une semaine. Dans un mois. Dans une année. Rien n’est certain.
Ayant alors l’intention de recentrer la discussion sur toi, tu ne pus t’empêcher de sourire en haussant les épaules.
« - Je suis comme les petites filles, moi vous savez…J’ai peur des monstres dans la nuit qui se cache sous mon lit. Et je ne parle pas que des monstres qui ne vivent que dans notre esprit…Je parle de ceux de la vie aussi. Ceux qui vous hantent bien malgré vous. Je pense que tout le monde a peur de quelque chose quand la nuit vient à tomber. Le soir, on est là, couché, puis soudain, notre cerveau s’éveille et on pense à une multitude de choses. Peut-être même trop. Ça nous empêche de dormir ces pensées vous savez. Alors si quelque chose me tracasse la nuit ? Je dirais oui. La vie me tracasse. La vie m’effraie et ce n’est que le plus grand des combats que de réussir, à fermer les yeux, sans se poser une seule question et sans jeter un seul coup d’œil au placard ou sous le lit. »
Tu rigoles parce que tu te rappelles que tu le faisais souvent quand tu étais plus petite. Tu regardais constamment par terre, sous le lit.
T’avais même pris l’habitude de dormir par terre parfois. Ton père t’engueulait souvent en disant que le courage n’était pas de se cacher à hauteur des monstres mais bien de pouvoir dormir la nuit, sur le lit, sans se baisser.
T’as jamais pu le faire.
Le soir, tu t’arranges pour dormir dans un endroit lumineux. Cela est devenu une habitude. Peut-être était-ce ridicule que d’avoir peur du noir à ton âge.
« - Vous savez, faute de ne voir le monde changer…Vous pouvez changer les gens. Je veux dire..Vous le faites déjà non ? Avec moi ou avec d’autres. Tous ces gens qui travaillent pour vous, je suis prête à parier qu’ils ne vous ont pas suivi aveuglement. Vous avez ce don, Monsieur, d’être cette lueur qui brille le soir et qui nous rassure. »
Lui souriant, ton regard s’égare à travers le paysage puis sur Terence. Tu te demandes comment c’était pour lui. Comment ces deux hommes se sont rencontrés ?
« - Un jour, vous brillerez tellement, que l’on arrivera à vous voir, même depuis les étoiles. Peut-être que ce jour-là, vous aurez vraiment fait quelque chose pour le pays. Pour vous. Pour nous. »