Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
Dans la toile
Maël x Alice
« C'est qu'il se fait attendre ton prince charmant. »
Même si elles n'étaient alors pas dans ma tête, je savais très exactement ce qu'elles pensaient, et je leur jetai un regard noir pour cela.
« Bah quoi. Autant il est déjà passé et t'étais pas là, ou alors il passera dans quelques jours et tu seras pas là. Me dis pas que tu comptes rester là des jours à l'attendre comme une pauvre imbécile ? »
Au fond, elles n'avaient pas tord. Je ne savais pas quand est-ce que je devais me rendre à la Plaine Drôma. Maël avait eu beau m'informer du lieu, il n'avait pas pris la peine de donner plus de détails, tels ceux primordiaux qu'étaient le jour, voire même l'heure. Et l'entraînement de la journée avait beau les avoir fatiguée, elles ne gardaient pas la langue dans leur poche, et j'en faisais les frais. Leur compagnie n'était pas désagréable, mais elles pouvaient se montrer agaçante par moment.
Cela faisait plusieurs heures que l'on était là, toutes les trois, l'entraînement terminé. J'avais soigné d'éventuelles blessures et prévenu quelques bleus sur leur corps, là où j'avais pu frapper. Nous étions restées là, à discuter, alors que j'attendais Maël, sans vraiment montrer de patience.
« Tu sais Alice, on n'aime pas te savoir avec lui. » « Sous prétexte que c'est un mage d'Ajatar Virke ? » « Si ce n'était que ça ! » « Non, sous prétexte qu'en tant que mage d'Ajatar Virke il a participé à ce qui aurait pu te tuer. Indirectement, il aurait déjà pu causer ta perte une fois. Et si ce n'était pas la dernière ? » « Et si c'était la dernière ? » « Tu n'en sais rien. » « Vous non plus. »
On pouvait débattre ainsi des heures, et nous le savions alors, par un jeu de regards, nous abandonnions toutes les trois la question. Jusqu'alors assise en tailleur, je laissai mon dos embrasser les touffes d'herbe. Fermant les yeux, j'écoutai le doux son de la légère brise qui faisait frémir ma peau en ce début de soirée.
« Il va bientôt faire nuit. » « Hmmm. » « Tu devrais rentrer. » « Hmmm. »
Un petit bruit. Une légère brise de nouveau. Et un silence. Et ce sourire, le mien qui s'écarquille sous mes paupières toujours fermées. J'imagine bien d'ici, les deux Alice aux airs mécontentes alors que le blond apparaît.
« Je ne savais pas que tu faisais un élevage de dromadaires. »
Fis-je sur un ton légèrement amusé.
« On dirait un papillon pris dans la toile d'une araignée. »
Un commentaire dont je me serais bien passé, mais une métaphore joliment tournée. Ouvrant les yeux, je me redressai, m'asseyant face à celui que j'avais attendu, sans me soucier ni des deux autres Alice, ni de ce qu'il allait penser en voyant ces deux copies conformes aux caractères si différents, à la conscience propre.
Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Sam 9 Jan - 15:09
Maël Selesta
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Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Sam 9 Jan - 16:35
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Dans la toile
Maël x Alice
« Je suis content de voir que tu n'es pas bête. Nous sommes ici pour un plan à quatre ? »
Souriant, je tournai la tête vers Maël, mais bien vite ce sourire se dissipa pour laisser place à un air inquiet tout d'abord, qui se mua de plus en plus vers le grave pour devenir presque désintéressé. Presque. Mon regard avait rencontré les diverses blessures qui tailladaient le visage du jeune homme. Soit il ne fit pas attention à ce changement de traits qui avait bouleversé quelque peu mon expression, soit il s'en fichait : le voilà qui s'écroulait à mes côtés, sans daigner regarder les deux Alice, qui, elles, ne décrochaient plus leurs yeux de Maël, irritées par sa présence.
« Je dois vraiment te marquer pour que tu tiennes à attendre ici , tu es là depuis longtemps ? »
Haussant les épaules, je détournai la tête pour épier au loin. J'avais laissé vagabonder mes deux loupiots depuis notre arrivée à la plaine Drôma plus tôt dans la journée, et ils n'étaient pas encore de retour. Sûrement qu'ils chassaient. Un bruit de tissu qu'on arrache raccrocha mon regard sur Maël. Mes yeux s'agrandirent quelque peu alors que je le regardais faire pression sur son visage avec un morceau de tee-shirt. Consternée par l'état dans lequel il réapparaissait, je ne trouvai pas de mots assez clairs à formuler, et Monsieur continua son monologue comme si de rien n'était.
« Comme tu ne me fait pas les présentations – toi. Tu seras Fraise une et – toi. Tu seras fraise deux. Pas d'objections ? »
L'une des deux Alice tourna vivement sa tête sur le côté, les yeux fermés, contrariée elle lâcha un petit "Hmmff." assez audible pour venir châtouiller toutes oreilles présentes. Fronçant les sourcils, je coupai court à ce que les deux Alice allaient vouloir lui répondre. Elles comptaient clairement être désagréables, et leur présence ici risquait de m'énerver à long terme. J'espérais qu'elles réintégreraient bientôt Wonderland.
« En tout cas j'ai l'air moins bête que toi. Regarde-toi. Un vrai gamin qui sort d'une ruelle dans laquelle il aurait tenté d'en découdre. »
Sourcils toujours froncés, ma main vint agripper ce morceau de tissu que Maël avait arraché pour faire office de compresse. L'autre se plaça à l'extrémité de son menton. Énervée, je lui lançai doucement une petite pique, alors qu'il se contentait de faire des bulles avec sa bouche.
« Tu m'aides pas, étendu comme un cachalot échoué sur l'herbe. »
Derrière moi, des compresses neuves se détachèrent de leur paquet, et le flacon de désinfectant vint se placer à mes côtés, lévitant, fixe, dans les airs. Le tissu que je comptais fermement ôter de son visage alla seul se poser sur le sol alors qu'une compresse se plaça dans ma main, à sa place. Le désinfectant se posa sur la peau, la piquant certainement au passage, et du bout des doigts, je pressai la plaie, qui n'était que superficielle. M'attaquant aux autres, j'essayais de ne pas trop appuyer de peur de lui faire mal.
« Monsieur s'est fait casser la gueule par plus badass que lui ? Parce que Monsieur se croit tout puissant, tellement fier que quand il regarde Alice il fait genre ce n'est rien de plus qu'un jouet pour lui ? J't'aime pas. »
Lui tirant la langue, elle montra bien qu'elle cherchait de la pure provocation. Mais elle ne touchait pas au même registre que le mien.
« Qui accepterait de coucher avec toi, mec. Sérieux. A part elle qui essaie toujours de voir ce qui n'existe pas chez les gens. »
Et elle fût renversée en arrière. Sourcils froncés, je m'étais levée brusquement, prenant prise par la magie sur ses vêtements, la forçant à rencontrer le sol.
« On rentre. »
Un regard dédaigneux vers Maël et un simple « Au revoir. », par pure politesse, que les voilà parti. J'allais bientôt en entendre parler plus clairement. D'avantage énervée, j'en étais en plus offusquée. C'était comme être trahie par soi-même. Posant mon regard de nouveau sur Maël, je lui lançai la compresse à la figure et, croisant les bras, je me laissai tomber en arrière, retenant mon corps pour empêcher une rencontre brutale avec le sol. Sourcils toujours froncés, je posai mes yeux sur le jeune homme avant de me placer dos à lui, attendant des explications que je n'aurais sûrement jamais.
« J'espère que ça valait la peine d'abîmer ce beau visage. Tu m'obliges à faire attention à toi maintenant. »
Une dernière phrase pour faire croire que je ne me souciais de rien et que c'était lui qui cherchait cette attention. Il n'en était sûrement rien. Un papillon dans la toile d'une araignée peut-être ? Je m'étais surpris à dire ça à bout de lèvres. Quelle idiote.
Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Sam 9 Jan - 22:22
Maël Selesta
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Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Dim 10 Jan - 0:27
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Dans la toile
Maël x Alice
« J't'aime pas non plus. Tu dois m'entendre pas vrai ? »
Dans ma tête, je ressens cet agacement qui devient constant de la part des deux Alice, et d'avantage de celle qui avait osé lui lancer ce qui semblait avoir énervé le jeune homme. Me tournant vers lui, je me mis en position assise, levant mon menton pour planter mes yeux dans les siens. Ils contenaient une lueur inhabituelle, quelque chose que je n'avais encore jamais eu à percevoir. Quelque chose qui changea mon regard sur Maël. C'était de la haine. C'était une haine récemment ressentie, et l'autre Alice avait ravivé les braises de ce feu infernal. Sourcils froncés, j'écoutais ses accusations, franchement vexée de ce qu'il insinuait.
« Ce qui n'existe pas chez les gens ? Est-ce que tu m'as inventé une personnalité enfuie ? »
Me levant, je n'oscillais pas, prête à en encaisser d'avantage, prête à répliquer. Il osait donner de l'importance à ce qu'une autre pouvait lui dire sur moi. Compte tenu le fait que ces deux Alice étaient issues de moi et qu'elles étaient une copie conforme niveau physique, cela pouvait se comprendre. Mais je ne comprenais pas. A mes yeux, nous étions à la fois semblables, mais tout aussi différentes. Nous avions notre conscience propre, notre personnalité. Nous n'étions pas une seule et même personne. Et je le savais.
« Je sais parfaitement que tu m'entends, - pas vrai ? Tout puissant ? Je suis tout puissant. Le fait que tu ne l'acceptes pas démontre déjà à quel point tu m'est inférieure. Toi qui n'est qu'une bribe de quelqu'un d'autre, comment peux-tu simplement oser nous mettre à un pied d'égalité ? Lorsque tu m'as vue coucher avec elle, est-ce que tu as appréciée ? »
Dans mon esprit, la Alice en question s'énerva d'avantage, le harcelant de tant d'injures que je ne les comptais plus. Elle s'exclamait à voix haute, comme s'il avait pu l'entendre, le défiant, le rabaissant, le calomniant de toutes part. Si elle continuait, j'allais avoir un beau mal de crâne. Tentant de la calmer, je préférais mettre la sourdine, essayant de laisser Wonderland dans un coin de ma tête pour me retrouver seule face à Maël, sans pensées aléatoires et grossières venant parasiter mon esprit.
« Est-ce que vous êtes connectées ? Est-ce que c'est elle qui pense ça ou tu n'en pense pas moins ? Si c'est le cas, tu peux récupérer tes compresses et retourner à Oak Town. »
Dos à moi, le mage caressait son loup. Si je n'étais pas énervée et d'autant plus vexée de ce qu'il pouvait m'accuser, j'aurais cherché à vérifier si mes propres loups étaient dans le coin, mais il n'en était rien. Mon regard s'était durci, le bleu virant de son côté obscur. Le visage fermé, je ne pouvais revêtir ce que j'essayais de montrer jusque là : du désintérêt. Le masque ne tenait plus en place
« Tu m'accuses de choses tellement vexantes que j'aurais presque envie de partir, oui. »
Soufflant, je m'écartai du jeune homme, de peur de m'énerver d'autant plus et d'en venir aux mains sans m'en rendre compte : c'était le genre de choses qu'il n'apprécierait sûrement pas et qui couperait court à toutes choses entre nous, et ce n'est pas ce que j'espérais.
Lui envoyant les compresses – usagées ou non – à la figure, mes poings se fermèrent en repensant à tout ce qu'il avait osé dire. Un léger filet de sang coula le long de mes phalanges alors que je les rouvrais. Relaxant ma mâchoire, j'essayai de me calmer intérieurement, mais ce n'était pas chose facile, et le fait qu'il me tourne le dos m'énervait d'avantage.
« Tu pourrais au moins me faire face, Maël. »
Croisant mes bras sous la poitrine, j'entamai de brèves explications.
« T'expliquer qui elles sont reviendrait à t'expliquer ma magie et ce qu'elle cache et ça, personne ne le sait, donc je ne vois pas pourquoi je devrais te le dire. »
Renversant mes cheveux vers l'arrière du revers de la main, je me tournai sur le côté :
« Mais nous ne sommes pas une seule et unique personne. Elles ne sont pas moi et je ne suis pas elles. T'es satisfait ? Alors retire de suite toutes les idioties que tu as pu dire avant que je m'énerve vraiment. Je n'invente pas de personnalité enfouie, j'ai pas que ça à foutre, et si je pensais ce qu'elle t'a dit, je ne serais pas là, mais dans les bras de quelqu'un d'autres, qui ne jouerait pas au suis moi je te fuis, fuis moi je te suis. »
Mes doigts pianotaient sur mon bras toujours croisé avec l'autre.
« Alors retire de suite ce que tu as pu dire. C'est très mal me connaître, et je n'apprécie vraiment pas ce genre de description. »
Me tournant totalement vers lui, je venais me planter, posant mon visage à quelques centimètres du sien.
« La prochaine fois que tu pars pour assouvir ta haine et que tu reviens encore tout ébouriffé de cette dernière, ne me demande pas de te rejoindre. Je suis ni ton jouet, ni ton défouloir. A moins que tu arrives à te comporter autrement que comme un idiot. Maintenant rassis-toi, j'en ai pas fini avec tes blessures. S'il-te-plaît. »
Un grand effort de contrôle sur soi alors que je n'avais qu'une envie, lui faire cracher les plus grosses excuses qu'il n'avait jamais su formuler de toute sa vie. Je sentais ma magie frétiller en moi, ne demandant qu'à être utilisée dans un combat que je ne voulais jamais avoir à entamer. Pas dans ce genre de situation. Pas maintenant. Mon visage se radoucit légèrement alors que doucement un bref sourire étira mes lèvres.
Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Lun 11 Jan - 21:27
Maël Selesta
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Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Lun 11 Jan - 22:13
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Dans la toile
Maël x Alice
Ses yeux perçants étaient plantés dans les miens. J'y voyais tant de choses que cela durcit encore plus mon propre regard. Espérait-il que je flanche, ou qu'au contraire je lui tienne tête ? S'il s'extasiait devant la première option, tout mon être affichait la seconde. Bien que me dépassant d'une tête, je restais statique, concentrant ma volonté sur le fait de ne pas lui laisser le plaisir d'une défaite. Était-ce cela, qu'il recherchait ? Était-ce à celui qui saurait tenir le plus longtemps tête à l'autre. Si c'était cela qu'il attendait, ce petit cinéma pouvait durer des heures. Mais non, alors qu'il semblait prêt à ne rien lâcher, il me tira purement et simplement la langue. Surprise, mon dos se redressa alors que mes pupilles s'écarquillèrent pour reprendre leur taille habituelle l'instant d'après. Maël s'en était tourné, assis dos à moi.
« J'm'excuserai pas. »
Je me radoucis à cette réplique comme devant un enfant qui ne veut pas s'excuser mais qui au fond, n'en pense pas moins.
« Tu es juste trop fier pour le formuler. »
Ma voix était redevenue légèrement plus douce, mais ce timbre froid était toujours présent. Et, alors qu'il tourne légèrement vers moi pour marquer son attention, il reprend sur le ton d'une provocation enfantine.
« Dans les bras de quelqu'un d'autre ? Tu veux dire que... Tu as des vues sur moi ? »
Une main se pose instinctivement sur mon crâne, mes yeux se ferment, et un sourire amusé prend le quart de mon visage. Était-ce si difficile à accepter, qu'il y avait ce petit quelque chose sur lequel on ne savait pas mettre de nom, mais qui était pourtant bien présent ? A quoi bon le cacher.
« C'est bon tu peux me toucher maintenant, je t'excuse. »
Les trois derniers mots étant de trop, je fonce sur le jeune homme, l'obligeant à poser son dos contre le sol, m'affalant sur son torse en ne me souciant d'abord pas ni de ses blessures ou courbatures, puis affichant une mine inquiète alors que, levant les yeux sur son visage, les marques de sa récente escapade me saute à la figure.
« Ben quoi, tu as toi même dit que je pouvais te toucher. »
Fis-je avec la plus grande simplicité, d'un ton amusé, comme pour me justifier de cet acte irréfléchi. Posant mon menton entre ses pectoraux, je vins poser une main sur le front du jeune homme alors que l'autre se contente de se placer là où le cœur se trouvait.
« Tu n'as pas l'air d'avoir de fièvre. C'est pas grand chose. »
Et, lui tirant à mon tour la langue, j'enchaînai pour relancer ses propres piques.
« Parce que tu me laisserais aller dans les bras de quelqu'un d'autres ? Ne serait-ce pas plutôt toi qui as des vues sur moi au point de prêcher le faux pour connaître le vrai ? »
Je semblais amusée par mes propres paroles. Et c'était peut-être bien le cas. Fermant les yeux, j'en souriais de plus belle. Les rouvrant, je retombais de nouveau sur ses blessures au visage, qui s'était précédemment remise à saigner. Déposant un léger baiser sur les lèvres du mage, assez pour lui rappeler nos derniers ébats, sans pour autant m'y attarder ; les diverses compresses stériles que j'avais pu lui jeter à la figure se rassemblèrent à nos côtés, et le liquide désinfectant en fit de même. A califourchon sur les hanches de Maël, j'effectuais quelques mouvements peut-être un peu trop sexys, et sûrement trop provocateurs, lui lançant parfois quelques regards malicieux alors que je préparais de quoi le soigner. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais ça ne valait pas le coup de les laisser de côté sans rien faire. Rien du tout pouvait très vite devenir pas mal de choses. Du bout des doigts, je pressais discontinuellement ses plaies, changeant souvent de compresses pour éviter un échange de bactéries entre ses diverses entailles. Lui souriant, je lui lançai quelques paroles à bout de lèvres, sur le ton de la conversation.
« Tu sais, je ne rigolais pas tout à l'heure. Je suis sincère avec toi. Personne ne sait vraiment ce que cache ma magie, et même si certains pensent le savoir, ils en sont terriblement loin. Ils ne voient qu'une de ses facettes, parce qu'elle offre beaucoup trop de possibilités. Enfin non. Pas beaucoup trop. Et .. les deux autres Alice … sont une part de cette magie. Tu dois bien te douter qu'elles ne sont pas allées bien loin. Et elles ne sont pas véritablement entrées en moi. »
Stoppant mes soins, j'enfonçai le bleu de mes yeux dans le doré des siens, avec ce sourire sincère mais retenu.
« Est-ce que je peux te faire confiance, Maël, ou est-ce que je suis juste la limonade d'une journée ? »
Comprenant ma maladresse, je fis une petite moue en essayant de me reprendre, sans grande réussite. Alors je repris mes soins, me laissant ensuite tomber sur le côté. Ma main frôlait la sienne. J'aurais aimé l'y placer. Mais je n'osais pas.
Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Lun 11 Jan - 23:03
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Sujet: Re: Dans la toile. | Maël Lun 11 Jan - 23:46
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Dans la toile
Maël x Alice
Je n'osais pas, alors il le fit à ma place. Tournant ma tête vers lui assez brusquement, surprise de ce geste si peu anodin, je me perdis sur son expression, qui, peu à peu, s'apaisait. Ma main était dans la sienne, non pas comme un papillon pris dans la toile d'une araignée, contrairement à ce qu'avait pu dire l'autre Alice. Plutôt comme un objet précieux qu'il ne fallait pas tenir trop fermement. Un objet précieux. Je me surpris à sourire à ma propre pensée. Mais son expression se mue en quelque chose qui m'était alors inconnu. J’essayai de discerner ce qui se cachait sous ces traits et ces pansements tout juste posés. Mais je sentais que ce regard allait peser, alors, suivant le sien, je le portai sur le ciel. Les étoiles. La lune. C'était un ciel sans nuages. Un ciel dégagé. Une peinture sereine tachetée de mille petites lumières.
« Pourquoi tu ne veux pas tout simplement avouer que tu as des vues sur moi ? C'est plus simple. »
Plus simple ? Ça l'était peut-être pour lui, oui. Était-ce si dur que de mettre des mots sur ce qu'il pensait au fond de lui ? Dire ce qu'il pensait revenait sûrement pour lui à effectuer un travail sur-humain. Depuis combien de temps gardes-tu pour toi tes sentiments, Maël ? Mon regard et mon corps tout entier se fixent tandis que mon corps se raidit à la suite de ses paroles. Pas là, maintenant de suite, pas ce qui concerne ma magie. Il va dire quelque chose. Il va relever quelque chose. Je sens ce moment comme une pièce fatidique du puzzle. Ce puzzle éparpillé comme nos vêtements le soir de notre première rencontre. Un puzzle qui met moins de temps que ce que j'espérais pour s'assembler. Bientôt, les pièces maîtresses seraient posées, j'en avais la conviction. Était-ce ce ciel, si lyrique, qui le poussait à préparer quelques paroles qui chambouleraient beaucoup de choses ?
« Une limonade rare, voilà. »
Sa main s'était légèrement resserrée sur la mienne. Et face à ces mots, mon visage avait pris une teinte tirant sur le rouge. S'il était gêné et avait tourné la tête dans l'autre sens pour que je ne puisse déchiffrer aucune expression, je n'en fis rien. Mais j'étais tout aussi gênée que lui. Je ne souhaitais pas le lui montrer, il devait très clairement l'avoir compris, mais le fait qu'il ait détourné son regard ne m'obligeait pas à détourner le mien.
« Tu m'demandes à moi si je te fais confiance ? Est-ce que je dois te rappeler la guilde à laquelle j'appartiens ? La question devrait être inversée. »
Tournant la tête vers lui, bien qu'encore rouge tomate, pour répliquer dans la seconde, je n'en eus pas le temps, coupée par une phrase aussi brève que percutante, qui me donna des frissons. Aussi raide qu'un piquet, alors qu'il en formulait le dernier mot, toute la pression ressentie jusqu'à présent se relâcha :
« Fais-moi confiance. »
Mes pupilles jusqu'alors tremblotantes se stabilisent. Sa main, qu'il avait placé sur sa figure comme pour se protéger d'un éventuel refus, s'abaissa et mon regard contempla le visage quelques peu meurtri de Maël.
« Je m'en fiche que tu fasses partie d'Ajatar Virke ... Je prends ça pour un oui. »
Oui, il me faisait confiance, et il me demandait de lui faire confiance. Un sourire chaleureux se dessina doucement sur mes lèvres, sans trop s'agrandir, comme épris d'une timidité dont je n'avais plus fait preuve depuis longtemps. Ma main toujours logée dans la sienne, je me tournai vers lui pour loger mon petit corps sur le sien, espérant que son autre bras viendrait se placer sur moi, protecteur. Peut-être en attendais-je encore trop.
« Maël ? »
Levant les yeux vers lui, j'abaissai aussitôt mon regard, mes joues rosissant de plus belle.