He that is kind is free, though he is a slave; he that is evil is a slave, though he be a king.
Le cœur, les lèvres qui battaient la mesure d’un rythme quasiment invisible. Mes lèvres s’ouvraient et se fermait dans une respiration saccadée, mon corps était figé devant un spectacle qui me laissait de marbre. J’étais positionnés devant mon image, cette image que la plupart des gens trouvaient parfaites. J’étais devant ce miroir à me demander, si un quelconque esprit allait se montrer. Je n’étais pas très loquace, mais parfois dans ma tête des centaines de question se posait comme celle-ci. Est-ce que derrière ce miroir se trouvait un autre monde ? Est-ce qu’au final, je m’étais tout simplement trompé de monde et que j’avais atterri dans le mauvais monde par mégarde. Je m’en contrefichais de ce qu’était le sens à ma vie, mais j’avais simplement cette interrogation, si un autre monde parallèle au notre existait que serais-je dedans ? L’autre versant d’un duo, j’aimais les ténèbres peut-être que dans ce monde opposés, j’aimais la lumière. J’aimais ces piètres héros qui se trouvait tellement beau et puissant, mais pourtant si naïf. Regardez, la plupart des héros gagnent, car ils ont de la chance où tout simplement, car telle fait ou tel autre fait, apparaît comme par magie. Les vraies personnes qui sont dignes d’admiration ceux sont ces méchants qui sont capables d’un coup d’œil d’imaginer un plan et de voir en quoi tel ou tel plan pourrait fonctionner. Une idée originale, pour argumenter mon argumentation vous ne croyez pourtant pas ce que dis la rumeur ? La rumeur c’est ce qui vous a fait pourtant venir à moi. Soit, je peux peut-être vous donnez un ou deux arguments prenons l’exemple de Blanche-Neige et de la méchante sorcière qui ne voudrait pas accepter la pomme d’une « charmante » vieille dame qui souhaitait que remercier la jeune femme de sa grande beauté. Personne d’humainement gentil, n’aurait pu penser à utiliser un instrument d’une telle innocence que la pomme afin de toucher celle dont le teint était si pur comme la neige et dont l’innocence avait failli causer sa mort. Cependant, chaque chose possède une douce faiblesse qui est faite exprès pour que chaque gentil l’emporte. Toutefois, cela était vrai que dans les contes, dans la réalité les méchants pouvaient l’emporter, il fallait simplement rester dans l’ombre et manipuler le monde de fils qu’on ne pouvait pas couper. Rester, le plus neutre possible et créer son emprise sur un monde pour que celui-ci tourne dans notre paume.
J’avais rejoint Golden Crown en grande partie pour ça, même s’il fallait avouer que je commençais à avoir du respect pour ce Roi et cette Reine. Mon but était quand même de viser mon propre intérêt et cet empire me réserverait une place parfaite pour assouvir mes plans. Alors que le miroir reflétait l’image que je trouvais trop lisse de mon corps qui ne reflétait pas les milles et une facette de mon âme. Un bruit me sortait de mes pensées, ma tête pivotait d’un mouvement fluide vers la source de ce bruit quelqu’un avait frappé à la porte. J’arquais un sourcil et laissait lâcher un simple entrer pour que la personne qui souhaitait me déranger puisse entrer. Soudain, je reconnus cet homme qui était le vassal du roi. Son prénom, m’échappait parfois Georges, si je me souvenais bien, mais il faisait étrangement pensé à un de ces valets dans le conte d’Alice aux pays des merveilles. Si, le valet de cœur était celui qui épaulait la reine, celui-ci serait sûrement le valet de trèfle. Quant à moi, j’étais le chapelier fou et je n’étais pas comme ce piètre chapelier de ce roman, j’étais celui qu’on ne pouvait cerner, car imperceptible. J’étais cette ombre qui marchait dans les couloirs l’air de rien. J’étais un corbeau au plumage d’un noir de jais, mais seul mon apparence pouvait se révéler aux autres. L’homme de trèfle me demandait de le suivre, car le roi voulait me quémandait. Un roi, il était vrai que la situation était parfois risible, dans le sens que le roi n’avait pas vraiment de royaume et nous vivions dans un somptueux manoir, mais ce n’était pas encore le château dont nous pouvions rêver. Tout cela, n’était que partie remise, j’attrapais mon paquet de cigarette que j’avais laissé sur la commode. En sortait une et l’allumait tout en suivant le trèfle jusqu’au Roi de cœur.
J’arrivais dans une pièce qui ressemblait à ce qu’on pourrait catalaguer du bureau de notre cher président ou roi comme vous le préfériez. J’approchais de celui-ci, fais une révérence et lui demandait d’un ton neutre et sans aucune émotion :
« - Monseigneur, vous m’avez quémandé ? »
Puis, dans un nuage de fumée que ma bouche expirait mon regard se posait sur la table de la carte et je vis qu’il y avait une croix au niveau de Bosco, je n’attendais même pas qu’il me réponde et mon cerveau se mis à agir et ma bouche s’articulait par elle-même :
« - Bosco, je vois. Un nouvel allié potentiel, je suppose. Un allié risqué, il fallait se l’avouer. Ce pays possède un système qu’on pourrait encore caractériser de féodal, avec la présence de hiérarchie des classes, entre esclaves et nobles. Je vois, trois hypothèses pour faire de nous des alliés de poids. Je vais t’exprimer ces trois plans avec ses inconvénients et avantages. Première hypothèse, si nous voulons simplement préserver ce système que je pourrais qualifier d’archaïque sur lequel le pays de Bosco se fonde. Il est vrai qu’il faut l’avouer ce pays fonctionne encore aujourd’hui, mais j’ai peur qu’il soit si fragile qu’un simple coup de vent puisse l’effondrer. Dans cette hypothèse-là, il nous faudrait prendre parti des nobles. Nobles qui possèdent l’armée et les chevaliers qui serait un bon avantage militaire, il faut l’avouer, mais cela voudrait dire avoir comme ennemie le peuple et les esclaves qu’il faut s’avouer être la plus grande partie de la population de Bosco. Pour cette hypothèse, il faudrait garantir aux nobles des esclaves, de la main d’œuvre gratuite, peut-être les prisonniers des batailles. Enfin cela n’est qu’une hypothèse, mais cela sera j’ai envie de dire la solution qui resterait la plus viable et sûre, sauf si pour moi, le système est trop fragile pour que l’on puisse réellement compter dessus. Sa plus grande, faille reste les esclaves. »
Puis, je repris une bouffée de fumée avant de l’expulser sous la forme d’un nuage en forme de beignet. Puis, je repris :
« - La deuxième hypothèse, serait de choisir le côté des esclaves, autant dire que cela vaudrait à créer une véritable guerre civile et simplement profiter du tumulte de la guerre pour accéder aux trônes et faire de ce monde un monde d’affranchis. Le problème, c’est que la guerre est un jeu qui ne peut parfois pas se compter en nombre et malgré le fait que les esclaves soient beaucoup plus nombreux, reste le fait qu’ils sont comme des nouveau-nés, ils ne connaissent ni magie, ni maniement des armes. Cependant, ils pourraient servir de cheval de Troie, je m’explique. Prenons, le fait que nous créons une diversion à l’extérieure de la capitale par un moyen assez gros et visuel comme un feu. Cependant, ce n’est que la diversion. En fait, la chose sera faite pour lancer le départ aux esclaves à l’intérieur de la capitale de se rebeller. Comment peuvent-ils le savoir ? Nous allons, partir pour Bosco pour rencontrer le Roi, mais nous en profiterons pour utiliser une rumeur dans l’oreille d’un esclave qui va se propager comme de la poudre dans la capitale. Simplement, une rumeur qui s’aviserait être les prémices de la chute d’un régime. Ce n’est qu’une ébauche, mais avec un peu de préparation cela devrait être faisable, cette hypothèse reste au final assez risquée, mais c’est celle qu’on pourrait qualifier de quitte ou double, non ? »
La cigarette se consommait dans mes doigts et elle finit dans ma bouche une dernière fois avant de voler au loin dans la pièce. Je pris une respiration et j’amenais des petits bonhommes bleus et rouge ainsi que jaune et les plaçait dans Bosco. Puis, je relevais la tête :
« - Ceci est la dernière hypothèse. Nous sommes les deux petits pions jaunes juste ici, comme tu vois notre nombre est grandement inférieure aux rouges qui sont les esclaves qui sont supérieurs aux bleus qui sont la garde et les nobles qui eux-mêmes sont supérieurs à nous. Je m’explique, parce que c’est bien beau, mais si tu veux dans ce plan nous allons jouer sur deux plateaux. Comme deux reflets d’un miroir. L’usage bicéphale d’une rumeur qui va sublimer notre victoire dans ce plan. Pour faire court, nous n’aurons aucun parti, mais simplement jouer de la fragilité que possède ce système de manière à le laisser se consumer seul. Avec ce plan, je pense qui est infaillible, mais qui risque de causer le plus de perte. Notre rôle, simplement mettre le feu aux poudres, je m’explique nous allons dans notre visite laisser une rumeur aux esclaves comme quoi il était temps de se rebeller que nous étions là pour les sauver, mais d’un autre côté nous allons prévenir les nobles qu’une rumeur dit que les esclaves veulent se rebeller, la guerre civile alors inévitable. Nous profiterons de notre magie pour se frayer un chemin, de plus nous serons les sauveurs des esclaves, mais également les protecteurs des principes. Nous aurons qu’à prendre la tête du Roi où alors se servir de lui. Pour vraiment, garder la main sur le jeu, je pense qu’il faudrait adouber l’esclavage, mais laisser quelques privilèges aux nobles pour qu’ils ne se sentent pas délaisser. Surtout, si le subterfuge apparaît aux grands jours, ils pourraient s’allier contre nous et dans ce cas, je ne donne pas chère de notre peau. Au final, cette option reste la plus fiable, mais les pertes pour l’armée seront énormes, mais on gagnerait une armée plus puissante, mais il reste le facteur du subterfuge, même si je pense que je pourrais le déjouer assez facilement. Une rumeur, reste une rumeur, qui peut-on accuser d’être l’investigateur d’une rumeur, personne ne pourra dire de qui vient la rumeur à la base. »
Puis, je rayais de la main les pions de différentes couleurs pour tous les mettres jaunes et regardait dans le blanc des yeux mon seigneur et lui dit :
« - Voilà, notre but est de faire de cet empire le nôtre, mais la décision finale reste à toi de choisir. En fonction, du choix que tu choisiras, je pourrais établir un véritable plan avec différentes phases pour mettre toutes les chances de notre côté. »
He that is kind is free, though he is a slave; he that is evil is a slave, though he be a king.
Le mouvement de la cigarette qui volait au travers de la salle dans une arabesque presque parfaite et cet homme qui va la nettoyer et qui m’assassine du regard, j’arquais un sourcil et passait l’éponge en me reconcentrant sur la table. L’air de rien, ce n’était pas cet homme qui me faisait pensé au chandelier de la belle et la bête. Un simple et gentil bonhomme qui n’avait pas assez de respect pour lui-même pour finir comme cet homme à tout faire. Cependant, j’aurais préféré que cet homme ressemble à ce majordome que j’avais autrefois aperçu dans un bouquin qu’on m’avait conseillé appelé Black Butler. Un majordome qui était comme moi, noir et dont l’apparence évoquait un corbeau. Un démon de majordome qui me donnait envie de le rencontrer un jour, ce démon au si grand charisme. Je revenais devant celui qui m’avait amené dans cet endroit donnant un sens à ma vie. Une possibilité de grandir et d’acquérir du pouvoir. Peut-être qu’un jour je pourrais rencontrer cet être qui m’inspirait tant en cet instant.
Puis, j’écoutais ses interrogations, elles me paraissaient légitime. Elle semblait même cousue de fil blanc, comme si une toile était en train de se créer dans mon esprit comme si tout se reliait pour dessiner un somptueux tableau. Les privilèges pour ces nobles, un nuage de fumée, rien que du superficiel, rien que des choses qu’on peut manipuler, des choses qui vont nous servir. Des choses qui nous permettrons de mettre la main sur le royaume. Il est simple de berner celui qui possède déjà tout, plus qu’une personne qui ne possède rien, car elle connait la valeur de ce qui n’est pas estimable. La nourriture, le gain de la terre. Il suffit de jouer sur cela, donner des terres aux esclaves, par contre faire en sorte que ces nobles puissent devenir des chef d’entreprise en quelque sorte sous la forme de salaire et en faisant ça tourner l’impôt de base qu’il leur était dû à donner au roi en salaire pour des hommes dont il va avoir l’impression de posséder toujours des esclaves, cependant la chose est que c’est à double tranchant, car l’impôt que l’on pourrait rajouter serait sur la terre, la rente qu’il recevrait se ferait par leurs bénéfices et ce qui veut dire qu’ils peuvent perdre leurs terres. De cette manière, les nobles se sentiraient avec des responsabilités et ils commenceraient à comprendre le sens de réalité. Je pris une légère inspiration et lui dit d’un ton neutre sans aucune réelle envie, juste des mots froids et distincts que tout le monde pouvait comprendre :
« Les privilèges, il est simple au final de faire croire à des personnes dont l’argent à engraissé leurs cerveaux. Il suffit simplement de leurs offrir des chimères, des nuages sur lesquels leurs idéaux se reposeraient. Je m’explique, il est simple quand on a eu de l’argent de comprendre réellement la valeur des choses, même le plus intelligent va se sentir content avec ce que l’on va proposer. La valeur sûre que je proposerais serait le terrain. Au final, un terrain a besoin d’exploitation ou un commerce de fonctionner. Nous allons leur laisser cette propriété, cependant nous demanderons à ces riches de donner un salaire à ceux qu’ils emploient ce qui leur abolira le rôle d’esclave. Pour ce qui est de l’argent, l’impôt qu’il devait à l’empereur leur sera donné sous la forme de rente et leur permettra de payer les esclaves, cependant l’empereur en fonction de la quantité du terrain prendra un impôt sur le terrain. Puis, l’homme vivra sur ses bénéfices. Cela permettrait d’avoir des responsabilités aux esclavages et en plus de responsabilisé et le système pourrait se renverser et les pauvres devenir riches, mais ça ce n’est pas réellement notre problème. Par contre, je pensais aussi proposer une création d’école de magie pour ces esclaves qui n’ont jamais eu l’occasion de s’entraîner dans cet art dans lequel ils pourraient. De plus, ils pourraient créer une filière de mage que nous pourrions exploiter, je proposerai bien que l’on me mette à la tête de cet édifice, mais cela sera fait selon votre consentement. »
Puis, je souriais au fait que cette idée de maintenir bosco dans notre paume pourrait en effet être un véritable trésor. Puis, il me demandait comment procéder. Assez simple comme procédé au final, je lui souriais :
« Nous allons venir comme ambassadeur d’une alliance, je serais votre garde du corps. Puis, un soir je vais me faufiler dans un bar, semer la graine auprès d’un noble trop saoul déguisé en esclave je lancerais à cet homme une amorce qu’il ne fera que répéter avant de m’enfuir. Puis, vient la seconde partie celle des esclaves. Une simple lettre tombant d’un manteau d’une personne déguisé en noble pourrait fonctionner. Notre écriture courbée fera l’affaire. Ni vu, ni connu, seules deux personnes pourront faire ceci. Je propose que nous fassions les deux missives en même temps pour éteindre encore plus les soupçons je me déguiserais en esclave et vous en noble. Le but, est que je ne me fasse pas pincer pour insubordination en tant qu’esclave, cela pourrait faire mal. Cependant, je m’en pense capable. Qu’en dites-vous ? »
He that is kind is free, though he is a slave; he that is evil is a slave, though he be a king.
Son regard était vif, son regard était plaisant, car il semblait accepter l’idée que je venais de proposer. Il semblait être totalement en adéquation avec moi, même si dans son regard je pouvais déceler ce sentiment de gêne. Peut-être était-ce dû au fait que je devais m’accoutumer du déguisement d’esclave, mais bizarrement, je m’en contrefichais. Les privilèges n’étaient que des us pour faire paillettes dans le regard des gens. Ce qui comptait était le pouvoir et le pouvoir je l’avais même en me transformant en un homme qui n’en avait aucun. Puis, Georges apparut avec deux lettres qu’il rédigeait d’une plume exquise. Je lisais, elle était claire et distincte. Dans celle des nobles elle parlait d’une nouvelle loi pour enlever encore du pouvoir aux esclaves, les réduire à des chiens d’égouts, elle parlait d’une réunion pour en parler, un lieu dans lequel tous les propos seraient abordés. Quant à celle pour les esclaves, elle parlait d’une réunion qui était pour faire une rébellion contre les nobles, le lieu était tout deux les mêmes pour que les situations convergent et entraîne un quiproquo empêchant tout pourparlers. En effet, confronter à deux groupes qui se réunissaient, les deux groupes n’auront pas d’autre choix que d’utiliser la force pour empêcher l’autre d’avancer. La situation parfaite pour nos plans. Le contact étant rompu entre les nobles et les esclaves la poudre va exploser dans toute la ville.
Puis, Adrien m’emmenait vers un énorme coffre pour choisir nos déguisements. J’attrapais une tenue assez simple que je lançais dans de la boue et prit un couteau pour faire des trous le long du tissu pour faire un peu plus réel. Puis, un homme apparut pour nous prêter des perruques et des fausses barbes. J’optais pour une tignasse rousse que je jetais dans un tas de poussières fallait faire crasseux jusqu’au bout. Puis, je regardais mon roi après m’être incliné devant lui. Nous prîmes nos affaires que nous mettions dans des sacs assez large. Puis, nous partîmes vers la calèche dans laquelle nous pénétrions pour se diriger vers le pays de Bosco. Je posais ma tête contre la vitre contemplant le décor qui se posait devant mes yeux. Je n’avais pas envie de dormir, j’avais simplement envie de voir comment mon plan allait se dérouler en vrai. J’avais des plans de secours dans tous les cas, mais j’avais cette envie de voir mon jeu d’échec devenir réalité. J’étais le fou du roi, j’étais celui qu’on appelait communément le chapelier fou. Je n’étais pas encore connu, car les rumeurs n’arrivaient jamais à dépeindre correctement, mais j’étais connu sous ce nom. Pourtant, personne n’avait de visage sur ce nom.
Nous arrivons au niveau de la grande citadelle qu’était Bosco. La phrase de mon souverain me fit sourire, j’acquiesçais d’un mouvement de la tête. Le plan était en marche je descendais à ses côtés sans rien dire. J’avais simplement fais attention qu’aucun des couteaux qui se trouvait cacher dans ma tenue, ne soit visible, pour ne pas faire peur aux gardes. Le premier garde nous laissait passer après une bref discussion avec le maître de ma guilde. Je souriais, en voyant la pauvreté de leurs défenses, comment pouvait-on être aussi crédule ? Il était, si simple de faire croire aux gens des choses. J’observais durant notre trajet, les esclaves, les instigateurs de notre plan. Ils étaient là, frêles et amaigris, mais ils avaient cet espoir dans leurs yeux. Je m’arrêtais devant un enfant et je le contemplais, il était si frêle, mais son regard était plein de dédains et de souffrance, envers nous les nobles. Je ne pus m’empêcher de lui sourire en lui donnant un morceau de pain. J’étais quelqu’un de méchant, mais je possédais dans certaines mesures un cœur, surtout que les enfants étaient les pions les plus délectables, car ils étaient encore façonnables pour en faire des soldats. Il me remerciait et me souriait, puis s’enfuit.
Nous arrivions devant les gardes du palais, je posais mon pied sur le mur en attendant que mon prince s’entretienne avec le garde. Recaler, il avait été recalé, je serais les dents, mais c’était encore plus parfait. Puis, sa réflexion était vrai lorsque le chaos serait lancé, l’audience avec le roi sera tellement plus simple. Je souriais et lui dit d’un ton assez sobre :
«- Trouvons un endroit où dormir monseigneur. Le reste dansera dans votre paume cette nuit, je ne pense même pas que nous devrions attendre demain. Le chaos fait des merveilles, quand il est contrôlé. Dans le pain que j’ai donné toute à l’heure se cachait un couteau et un petit message pour que l’enfant me rejoigne ce soir à une taverne. Le plan est en marche, mon éminence. Avez-vous des recommandations de dernière minutes ? »
He that is kind is free, though he is a slave; he that is evil is a slave, though he be a king.
Assis dans le noir, mon esprit s’égare dans la pénombre de mes idées, mon esprit s’enlise. Abîmé et déchiré par les horreurs d’un monde dont la corruption n’a d’égal que sa vanité. Je le contemple cet endroit dont j’avais tout planifié. L’enfant aux cheveux d’un rouge sang qui se baladait pour apporter ce couteau et ce message. Je le contemplais ce spectacle dans l’ombre d’un endroit où personne ne me voyait. J’étais pitoyable dans cet accoutrement, j’étais couvert de crasse, j’étais roux et j’avais de la poussière partout sur mes fringues. Je me souvenais de ma dernière conversation avec mon prince, monseigneur. Sa dernière question résonnait encore dans mes oreilles, étais-je nerveux ? La question que j’avais tranquillement éviter de répondre, je ne voulais pas changer mon image auprès de lui. Un simple sourire s’était dessiné sur mon visage avant de m’en aller pour me changer. J’avais passé une bonne heure à me préparer. Tous les détails avaient été parfaitement réglé. Ma perruque était collée de la sorte qu’on pensait que j’avais bel est bien les cheveux d’une couleur rousse. Puis, j’avais porté ces guenilles pour m’y accommoder, la façon de marcher, le côté assez aéré d’une telle tenue. Le fait que je ne pouvais pas porter d’armes sur moi. Tout était pesée et millimétré. L’heure était maintenant à son apogée, j’étais partie sans un regard pour mon maître, je ne souhaitais pas qu’il me voit comme ça. J’étais partie de mon coin, car je savais que celui qui était mon maître réussirait sa partie de son plan. La mienne était un peu plus complexe.
L’ombre dont le drap s’était délicatement enroulé autour de moi commencer à s’habituer aux formes de mon corps, mais c’était l’heure. Tel le chat de Cheshire, mon sourire immaculée se dessinait dans la noirceur la plus profonde et je me mis en mouvement. Plus aucune classe, je ne ressemblais qu’à un simple garçon d’écuries. Un simple esclave qui allait se prendre pour l’homme qu’il n’était pas. Je me rendais dans une taverne, une taverne où la plupart des gens étaient des riches nobles. Un esclave dans cet endroit aller faire tâche. Puis, je pénétrais l’air franc et fier, puis je m’asseyais à une table. Un homme, puis deux, puis trois commencèrent à se mettre autour de moi. Un blond flanquait sa main sur ma tête pour l’écraser sur la table et son haleine pleine d’ivresse vint frotter mon doux nez quand sa voix résonnait proche de mes oreilles : « Qu’est-ce qu’un vanupied vient dans un lieu où il n’est pas autorisé d’être ? » Mon regard se posait dans les siens. Puis, je respirais d’un air hagard et lui dit d’un ton apeuré, enfin qui feintait l’apeurement, car au fond de moi je jubilais : « Je suis un nouvel esclave dans cette ville, je ne connaissais pas cet endroit. Comment puis-je me faire pardonner ? » L’homme refermait sa poigne sur ma tête et il dit en éclatant de rire : « Ah moins que tu es quelque chose qui peut nous faire plaisir, tu vas mourir maintenant. »
Alors que l’homme allait tenter de me marteler le crâne, l’enfant apparut en criant une chose du genre « A mort l’esclavage ! » Un coup de couteau dans le corps dans le ventre d’un des hommes. J’attrapais la main de l’homme qui me tenait le crâne. Je lui fis une clé de bras et passait par-dessus ses épaules, m’agitant comme un serpent. Puis je lui écrasais la tête sur la table : « Comme disait l’enfant, à mort l’esclavage ! Votre tyrannie est bientôt finie ! » Avant même que les deux autres puissent réagir, j’attrapais le couteau que je retirais permettant à la blessure de laisser jaillir le sang. Toute la taverne était en ébat. J’attrapais le garçon dans un de mes bras et grimpait pour s’enfuir à travers la fenêtre de la taverne. Nous montâmes sur le toit de la taverne avant de s’enfuir rapidement. Un papier était tombé durant ma fuite et nous arrivâmes à nous enfuir en nous cachant dans une petite pièce complétement noire. Des affaires étaient présentes dedans. Je me changeais pour redevenir le fringant Edan et j’avais prévu des affaires pour le jeune garçon. Je me mis à genoux devant lui et lui souriait comme pour le rassurer, alors que je m’en fichais de base. C’était simplement pour la réussite du plan : « Dorénavant, tu seras mon vassal, ton nom sera Karma et tu me suivras partout. Je t’éduquerais, je te formerais comme assassin de notre monde, tu auras de l’argent et de la nourriture. Pour toi tu seras considéré comme un roi, mais au final tu ne seras rien d’autre que notre égal. En attendant, tu ne dis rien et reste silencieux. La machine est en marche. Tu as fait tout ce que tu devais faire. »
Nous sortîmes de la petite pièce par la porte quand j’entraperçu au loin des soldats qui couraient vers là. Sans même lui demander son avis. J’assénais un coup de poing dans le ventre du jeune garçon qui s’effondra dans mes bras. La milice arrivait vers moi : « Un homme, un roux et un enfant partirent vers là-bas. Ils ont frappé mon vassal, pour s’enfuir. »
Tout était en marche, les nobles voudront régler le problème en allant à l’endroit du rendez-vous et les esclaves vont se rendre là-bas croyant que c’était un rendez-vous des nobles ayant prévenus leurs camarades. Ils vont s’en prendre à ces esclaves qui vont se retrouver comme des martyrs et qui vont soulever les esclaves. Je me retrouvais dans notre hôtel déposant l’enfant dans un lit et voyant mon maître : « Tout est en place, maintenant plus qu’à attendre que la poudre prenne feu ! La cité demain, sera fait de feu et de flamme ! »
Je me posais sur le lit touchait d’un geste presque paternel les cheveux de l’enfant. Mon maître était là, je le regardais, il semblait satisfait. Nous devions attendre que les débordements commencent, sans que cela nous atteigne, pour cela il fallait simplement faire en sorte de passer inaperçu ce qui était très simple pour moi qui avait presque passé la plus grande partie de ma vie dans l’ombre des gens qui me faisaient peur. Il me demandait quel était le nom de cet enfant, je levais la tête et lui répondit : « Ne vous inquiétez pas, personne ne se doutera de notre influence. Il suffit simplement de continuer à faire comme si de rien ne s’était passé. Demain, nous demanderions une nouvelle fois, une entrevue avec l’empereur. Une nouvelle fois, nous proposerons notre alliance, aucun mot de notre discours ne va changer, simplement le contexte va changer. Ils comprendront que nous nous adapterons comme l’homme s’adapte pour ne pas finir par dépérir. Sinon, pour l’enfant, ne vous inquiétez pas, je m’en occuperais, il deviendra l’arme du fou. Il deviendra mon épée, si je puis dire. Il s’appelle Karma et il m’a fait penser à un ami que j’ai connu durant mon enfance. De plus, j’en suis quasiment persuadé que cet enfant possède un certain don pour la magie. Il a survécu tout seul et n’a aucune famille, c’était simple à observer, il n’y avait personne autour de lui et personne ne le regardait. Il était totalement invisible, mais comment un être invisible peut survivre dans un monde où il faut exister et être fort pour survivre ? Simple chose, j’en suis quasiment sûr cet enfant possède de la magie qu’il doit utiliser pour survivre. Juste reste à savoir en quoi elle consiste. »
Puis, je me levais et me rapprochais d’Adrien et lui dis d’un ton neutre : « Vous devriez aller vous couchez. Je vais contempler la ville durant cette nuit. » Je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre. Mon dos s’adossait à un des rebords. Ma jambe gauche vint se poser en créant un arc sur le bord de la fenêtre. Quant à ma jambe droite elle pendait dans le vide de la chambre. La lune était d’un blanc immaculé, elle brillait d’une force si belle. Elle semblait présager un bon augure, mais se teinterait-elle de rouge avec toutes les morts qui allaient avoir cette nuit ? Je me le demandais bien, mon regard se posait sur cet enfant et ses cheveux et la pensée vint me traverser l’esprit et si ce garçon n’était autre que le présage d’un sang versé en cette nuit. Ses cheveux, notre rencontre, pouvait-on appeler cet enfant un messager de la mort. Sa magie, pouvait-elle être si puissante qu’elle pourrait changer le cours d’une bataille. Je ne savais rien, mais il était clair que son rôle allait être important à l’avenir.
Le soleil commençait à reprendre sa douce place à son apogée, le feu avait fait rage durant la nuit les émeutes avaient commencé, les cris de libération des esclaves avaient retentis, les soldats avaient luttés pour les nobles. Le gouvernement tient bon, cependant certaines parties avaient été récupéré par les esclaves, ils étaient tellement nombreux, même pas entraînés, ils gagnaient du terrain. Les portes avaient été fermées pour que les esclaves en dehors de la ville, ne puisse rentrer. Cependant, l’effet de surprise avait eu raison de beaucoup de soldats. Pour l’instant la balle était au milieu, personne ne pouvait prédire d’avancée d’un camp où de l’autre. Je regardais, le garçon se lever. Il s’approchait de moi et se mit à me hurler dessus : « Mais, vous êtes complétement malade de m’avoir frappé. » Je soupirais et dis d’un ton ennuyeux : « C’était ça, où nous étions tous les deux exécuter sur une place publique. Tu préférais quoi ? » Il ne répondit rien, il s’approchait de la fenêtre. Puis, me regardait : « Vous croyez qu’on puisse gagner ? » Je regardais l’horizon : « Je ne prédis malheureusement pas l’avenir. »
Adrien s’approchait de nous et je lui dis : « A mon avis, le timing est parfait pour aller voir le roi ! »