| Sujet: [Bosco] I say : Please, stay out of my way ~ Sam 29 Déc - 0:59 | |
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| Il y a les jours où tout semble aller pour le mieux, et les jours... Où tout dérape. Ou du moins, où on a l'impression que tout se casse la gueule... Et c'est un jour comme ça que tu es en train de vivre... Tu te rappelles déjà de ce réveil brutal au matin, où on t'as presque arraché du lit en te prévenant que ta présence était requise dans le bureau de Luxus... Oui, parce que tu vis à la guilde à plein temps maintenant, c'est moins coûteux que n'importe quel loyer au tarif exorbitant... Enfin, tu t'es levé quelques heures plus tôt, passablement ennuyé par cette convocation soudaine. T'as pourtant rien à te reprocher... Alors pourquoi est-ce qu'il voudrait te voir ? C'est avec cette question en tête que tu t'étais trainé jusqu'au bureau du Boss, le saluant rapidement, avant de venir t'installer en face de lui... Tu n'as même pas eu le temps de lui demander le pourquoi du comment qu'il t'exposait déjà la mission qu'il voulait te confier : Escorter un diplomate de vos terres jusqu'au royaume de Bellum... Et bien sur, ce n'est pas comme si tu avais eu le choix. C'est comme ça que tu t'es retrouvé là où tu te trouves en ce moment même, sur le parvis d'un manoir vaste et resté assez sobre. Tu penches la tête de côté en observant le bâtiment. Voilà un politique qui a bon goût. Et puis, sa façade n'a pas l'air d'un gaspillage de joyaux ambulants, pas comme pour certains autres... La seule chose que tu peux reprocher à ce diplomate, c'est le temps qu'il met pour se préparer. Car oui, il a déjà une petite demie heure de retard... Tu te tournes alors vers le cocher, un certain Marcus, qui se contente de fermer les yeux en secouant la tête, pour te dire que de toutes façons, c'est normal. Que c'est toujours ainsi... Tu arques un sourcil en entendant ceci. Un diplomate toujours en retard ? Bizarre. Bizarre autant qu'étrange même... Enfin, tu te contentes de reprendre ton attente sur le parvis, conversant de choses sans importance avec le majordome posté à la porte, abordant des sujets anodins, simplement pour faire passer le temps... Et c'est à ce moment que tu vois les portes s'ouvrir, laissant sortir... Et non, pas le diplomate passablement âgé auquel tu te serais attendu, ni même le jeune homme aux airs de coq fier et droit, non, rien de tout ça... Tu clignes des yeux, observant quelques secondes le visage de la demoiselle qui vient de sortir de la demeure... Oui, ça t'a... Pour le moins surpris. A tel point que tu ne réagis pas tout de suite à sa question, l'obligeant à répéter. - Et bien, que vous arrive-t-il mon brave ?
- Euh, rien, rien, pardonnez moi.
- Bien. Je demandais donc, vous êtes bien le dénommé Sven, qui va m'escorter jusqu'à Bellum ?
- Oui, en effet, c'est moi.
- Ah, alors vous voudrez bien m'excuser pour ce léger retard, j'ai eu un petit contretemps. Nous pouvons partir désormais ! Alexei !
Tu la vois claquer des doigts, se dirigeant vers son véhicule, alors que son majordome la suit, une valise à chaque main... Tu les suis du regard quelques instants, en pensant à quel point la situation actuelle est étrange, avant de finir par secouer légèrement la tête, te passant la main dans les cheveux, pour finalement reprendre tes esprits et aller rejoindre le cocher, grimpant sur l'espèce de banquette aménagée pour lui, t'installant de façon assez précaire. De toutes façons, dès que vous aurez quitté les environs de la ville, il te faudra rester sur le qui-vive, voir même cheminer à côté du carrosse pour pouvoir assurer efficacement la protection de la demoiselle... Mais bon, tu verras ça plus tard, de toutes façons, il ne devrait pas y avoir de débordements tant que vous traversez Fiore... Enfin, ça tient bien du conditionnel, tu ne peux pas savoir ce qui va advenir avant d'avoir vu les faits en face... Et le fait est que tu faisais bien de penser ainsi... La première partie du trajet semblait bien se passer. Mais semblait seulement. Vous avez traversé Fiore sans aucun soucis, passant la frontière sans encombres, après quelques jours, pour entrer dans le Royaume de Bosco... Mais c'est là que les ennuis commencent. Cela fait une paire de jours que vous êtes engagés sur les routes du royaume... Tout semble calme, et tu marches tranquillement à côté du carrosse, discutant avec Marcus pour passer le temps... C'est alors que tu sens une odeur suspecte monter jusqu'à tes narines. Tu arques un sourcil, mais tu continues à avancer, sans faire de commentaire... C'est alors que tu entends un bruissement de feuilles sur le côté de la route. Tu t'arrêtes, et tu fais signe au cocher d'arrêter le véhicule. Tu restes un instant immobile, avant de t'apprêter à reprendre ta route... Tu aurais rêvé ? Et bien non, car c'est à cet instant que cinq hommes jaillissent des buissons, juste devant toi. Tu t'arrêtes à nouveau, en les regardant un instant. C'est tellement cliché cette façon d'attaquer... Tu soupires, et tu les observes un par un, alors que le premier, celui le plus proche de toi, te hurle quelques mots prononcés un peu trop vite... - Rendezvous et, et. Etlivreznouslafemme ! Ou préparez vous à mourir !
- … J'ai … Paaaas tout suivi sur ce coup là... Enfin, c'est pas grave. Je serais vous je m'écarterais, sinon vous allez vous faire du mal...
- Te fous pas de nous ! Nous sommes l'armée de libération de Bosco ! Et nous allons renverser le pouvoir !
- … Ah. D'accord. Mais on va passer quand même, hein.
Tu te contentes de hausser les épaules, avant de tendre une main devant toi, libérant une salve de sphères de vent, allant s'écraser sur le sol poussiéreux, faisant s'élever un nuage brunâtre devant leurs yeux. Tu fais alors signe à Marcus de lancer les chevaux au galop, montant sur le marchepied au passage. Oui, tu fuis, et alors ? Tu restes à l'affut malgré tout, prêt à refaire feu sur vos ennemis dès que vous aurez quitté ce nuage de fumée... C'est alors que tu en vois un te sauter dessus, une lame à la main, voyant parfaitement bien malgré la poussière... Qu'est-ce que ? Tu tends la main par réflexe, et tu tires. Tu lui décoches une sphère de vent en plein visage, lui arrachant quelques lambeaux de chair à cause de la puissance de l'explosion... Tu reçois quelques gouttes de sang et de chair sur toi, retenant un haut le coeur, alors que vous sortez de l'écran de fumée. Quelques secondes plus tard, les quatre gugusses restants sont à vos trousses... Tu montes sur le toit du véhicule, posant un genou à terre, et tu calmes ta respiration. Ils vous courent après, mais ils ne sont pas assez rapides. Néanmoins, tu dois les arrêter... Si tu les laisse faire, ils vont continuer, appeler leurs alliés, et tu ne pourras pas mener ta mission à bien. Face à trop d'ennemis, tu ne pourras pas assurer la protection de la demoiselle, alors, tu dois t'en débarrasser tout de suite... Tu sens alors un projectile non identifié te frôler. Oui, vraiment, les mettre hors d'état de nuire immédiatement sera bien mieux. Tu te calmes alors, fermant les yeux un instant. Tu sens une brise glaciale souffler autour de toi. Pas de pitié. Ta mission implique de la protéger, peu importe le moyen. Alors tu feras le nécessaire... Rechigner à utiliser la violence ne veut pas dire y renoncer totalement. Tu sais qu'il y a toujours cette bête en toi, ce monstre prêt à surgir pour tout dévaster, ces ténèbres qui rodent, guettant le bon moment pour engloutir ton esprit... Mais tu ne cèderas pas. C'est une froide résolution qui vient d'émerger en toi. Tu ne vas pas te compliquer à tenter de les raisonner. Tu tends alors la main, fermant un oeil pour affiner ta visée, avant de libérer une salve de sphères de vent, abattant un à un vos poursuivants. Enfin, sauf un. Celui que tu avais identifié comme le leader du groupe. Celui là tient encore sur ses jambes... Tu te lèves alors, et tu le fixes un instant, alors qu'il peine à avancer. Tu le regarde encore quelques instants alors que la distance entre vous s'agrandit encore d'avantage... Tu fermes alors les yeux, et tu murmures quelques mots, posant une main sur ton torse, comme pour les saluer. - Paix à vos âmes, et repos éternel à vos morts. Vos intentions étaient peut être juste, mais je ne fais que le devoir que l'on m'a attribué. Adieu.
Tu sais bien qu'ils ne t'ont pas entendu, mais... Tu ne sais pas trop. C'est venu tout seul. Un peu comme un cri du coeur, que tu as lâché. Eux aussi doivent avoir leurs convictions, et leurs causes à défendre. Mais ils étaient trop inexpérimentés... Ils n'étaient pas prêts pour ça, voilà tout... Tu redescends alors de ton perchoir, faisant signe au cocher de calmer les chevaux. Désormais tu sais à quoi t'attendre. Peut être y a-t-il d'autres hommes comme ceux ci dans le pays... Enfin, tu verras bien... Tu te contentes de reprendre ta place à côté du carrosse, l'air totalement calme, placide, frigide même. Tu réagis à peine lorsque tu remarques le visage de la demoiselle à la fenêtre. - Et bien, que s'est-il passé ?
- Rien, rien. Juste quelques troubles fêtes, mais rassurez vous, ils ne devraient plus entraver votre route...
Tu profites de cet instant de répit pour nettoyer un peu ta veste, retirant quelques morceaux de chair de sur le tissu du bout des doigts, réprimant ton dégoût... S'il y en a d'autres, tu pries pour que les choses se passent mieux... Ou du moins, plus proprement...
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