Tu te souviens de ses mots. Tu te souviens de son sourire repoussant les rides apparentes sur son visage âgé. Tu te souviens de sa gentillesse à ton égard et de ses grands yeux gris plantés droit dans les tiens quand elle t’a surpris, dormant sur une table de sa bibliothèque. La vieille bibliothécaire d’Arcardia était une femme d’un certain âge mais à l’imagination débordante. Elle s’était tout de suite imaginer le pire et tu te voyais mal lui dire la vérité en lui détaillant que tu as juste était engloutis par un livre. Un de ses livres au passage. Tu te souviens de son prénom, Caroline. C’était beau Caroline, t’aimais bien. Caroline la bibliothécaire qui avait veillée sur toi comme si tu avais l’âge d’être son fils.
Elle vous a comparé. Puis elle t’a raconté l’histoire de son fils. Elle était belle son histoire…Elle était triste aussi. Il était mort. Mort durant les attentats. Mort en essayant d’aider sa mère alors qu’ils étaient tous deux à Crocus. Mort parce qu’il n’était pas mage. Mort au nom de ces guerres interminables entre les mages eux-mêmes, les civils qui se révoltent et autres. Le monde était en proie au conflit, les hommes étaient des barbares sans limite.
Alors elle t’avait donné une adresse Caroline, d’une vieille amie à elle qui détenait une collection de livre. Elle se doutait que tu étais mage. Elle se doutait que tu étais de ceux assez fous pour croire aux héros, pour croire en la gentillesse de l’homme. Elle se doutait que tu étais cet homme assez naïf pour croire en la bonté naturelle de l’être humain.
Elle était intelligente Caroline. Alors elle t’a fait venir ici, dans cette ville, au nord du pays. Des heures de train, des heures de souffrance, assis sur cette banquette à peine confortable a supporter les railleries d’un vieux bonhomme venant de la campagne. Des heures de trais, à regarder la pluie s’écouler sur les vitres puis à voir le ciel se dégager. Des heures de trais à réfléchir à ta venue ici. Des heures de train à penser à ta sœur et à se demander où est-ce qu’elle était à présent.
Des heures de train à vouloir dormir mais sans en avoir la moindre possibilité avec ce vieux bonhomme grincheux qui faisait plus de bruit en ronflant que la cheminée du train.
T’as appris en venant à Fiore que les villes étaient normalement protégées par des guildes, que chacune avait plus ou moins sa guilde attitrée même si c’est de moins en moins vrai et ici, tu te souviens du nom de la guilde qui règne, en hauteur. Rien que de la gare, l’imposant bâtiment était voyant. Peut-être trop. On dit qu’il a été refait y’a pas très longtemps à cause d’un duel de maître. Un truc du genre.
Sabertooth.
Si t’avais pas choisis Silver, tu serais peut-être venu toquer à leur porte mais tu ne connaissais que les détails de cette guilde que très vulgairement. Tu connaissais le maître, comme n’importe qui mais sans plus. Tu n’y connaissais personne personnellement. Dommage, t’aurais bien aimé poser des questions. T’aurais bien aimé savoir ce qu’ils comptent faire à présent. La présumée « Etoile montante ». Dire qu’ils accordent des surnoms aux guildes. Ce que c’est ridicule.
Sortant de la gare, sac sur le dos, tu cherches cette vieille boutique avec pour seul indice, un vieux bout de papier à moitié déchiré. A vieille boutique….Vieille ruelle sombre. C’est souvent comme ça.
« - Hey toi là ! »
Tu continues ta route sans t’arrêter, faut pas t’arrêter. C’est jamais bon de s’arrêter, Enya te l’avais appris. Ne pas s’arrêter.
« - Oh connard, je te parle ! - Serait-ce à moi que vous adressiez la parole mon brave monsieur ? - Non mais tu te fous de ma gueule en plus ? Aller vide tes poches, file nous tout ce que t’as trou du cul. - Malheureusement je n’ai plus rien et déjà on dit « s’il vous plaît ». Et la politesse vous en faites quoi ? - Fais pas chier connard ou je te bute. - On dit « ou je te tue. » - Aller j’ai passé l’âge d’aller à l’école. File moi tes affaires glandus. - Vous n’êtes même, jamais allé à l’école je pense au vue de la tournure de vos phrases mon brave. Serait-ce par manque de vigilance de vos parents ? Votre mère peut-être, je dénote une petite lueur dans votre regard. - Ta gueule ! Je vais te planté. File tes affaires, joue pas au plus malin. - Du tout. Mais vous savez, si vous êtes une personne dans le besoin, je serais ravi de vous aider, inutile d’employer la force. - Putain, buttez moi cet idiot. »
Et tu te rappelles d’Arcadia et de cette intervention publique avec le Major. Tu te souviens du couvercle de poubelle, ton arme de prédilection. Tu n’as jamais aimé te battre, tu as toujours méprisé les combats en tout genre, ils n’engendraient que violence et désir de vengeance. Vraiment, tu n’as jamais apprécié ce genre de méthode mais très vite, tu as appris, que certains ne comprenaient et ne juraient que par ça.
Alors tandis que tu les achèves avec ton couvercle de poubelle, il reste à ce qu’il paraîtrait, le chef du gang qui s’enfuit, couteau à la main, jusqu’au bout de la ruelle…Jusqu’à tomber nez à nez avec une demoiselle, la prenant en otage par la même occasion.
« - Fais pas le malin où je la bute ! Alors t’en dis quoi bouffon ? - Je peux me rendre …. »
Ou tu peux juste prier. Les femmes de nos jours sont dangereuses. Plus tranchantes et sanguinaires que n’importe quelle lame. Plus puissante que n’importe quel coup. Les femmes de nos jours, ne sont plus à protéger…Elles sont à redouter.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Mer 9 Déc - 10:35
Alice Claria Féamor
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« Fais pas le malin où je la bute ! Alors t’en dis quoi bouffon ? »
Un sourire élargit ma figure, sans que l'homme qui se sentait tout puissant, me serrant contre lui, couteau sous la gorge, ne le voit. Mon dieu, mon dieu. Pourquoi il avait fallu que, entendant une conversation, je m'arrête au coin de la ruelle pour assister à tout ça, juste pour le spectacle, juste parce que je m'ennuyais, juste pour le plaisir ? Pas même moi je ne le savais. Il fallait dire que la scène avait été sympathique à regarder, entre le p'tit coincé qui savait pas vraiment comment on répond à ce genre de gars, et ceux-là même qui se prenaient des coups de couvercle de poubelle dans la tronche. Cocasse, était le mot. Mais bon, avec des individus de la sorte, user de grands mots ne servait strictement à rien, sauf, peut-être, les énerver.
« Je peux me rendre …. »
Petit rire qui s'échappe momentanément de ma bouche, alors que l'homme resserra sa poigne sur moi.
« Sinon, je peux te tuer. »
Une petite phrase qui semble si naturelle, soufflée dans les prémices d'une brise légère faisant voler mes cheveux. Mon kidnappeur se mit alors à hurler, tandis que je ne bougeais pas, et que je l'obligeais, prenant contrôle de ses vêtements, à stagner dans sa position. Je l'imaginais, comme ceux qui avaient pu y passer avant lui, plaquer ses mains contre son crâne, comme s'ils pensaient que cela allait l'empêcher d'exploser … Sans relâcher cette légère pression, car au final ce n'était pas assez pour le tuer, l'arme blanche qui nichait dans sa main se retourna, se plantant dans cette dernière, rentrant par la paume, sortant par le dessus. Je lâchai alors tout contrôle, et l'homme bascula vers l'arrière, tombant sur ses fesses, se remettant les idées en place, et couvant de ses yeux sa main meurtrie. Des gouttelettes de sueur perlaient sur son front. Oui, il avait eu chaud.
« Quoi ? Tu aurais vraiment préféré que je te tue ? Je peux continuer, tu sais ... »
De nouveau ce petit sourire provocateur, alors que je m'avance de quelques pas vers lui, et qu'il recule, poussant sur ses jambes, tentant de retirer le couteau de sa main alors que ce dernier ne répond pas. Il ne répond pas, car il ne répond qu'à moi.
« Tu verrais ta gueule. Elle me donne envie de te la déchirer en quelques petits morceaux … »
Le petit manège fait effet, l'homme se releva brusquement, apeuré, et se contenta de fuir au loin, se retournant pour voir si je ne le suivais pas. Je me mis à rire, d'un de ces rire franc qu'on ne peut pas contenir, vous voyez ? M'avançant vers le jeune homme, je pris contrôle du couvercle à poubelle qu'il avait utilisé pour sa battre. Me plantant à quelques pas devant lui, mes sourcils s'arquent alors que je croisais les bras sous ma poitrine. Le couvercle se lève, le frappant à la tête, pas assez violemment ni pour le sonner, ni pour le blesser, mais juste ce qu'il faut pour faire résonner un bruit sourd qui résonne dans la ruelle.
« Toi, soit t'es con … soit j'vois pas. »
Et, le contournant, je l'abandonnai derrière moi. Sérieusement, c'était à croire qu'il lui manquait du plomb dans la tête.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Mer 9 Déc - 10:56
Tu ne sais pas trop pourquoi elle est en colère et tu comprends encore moins pourquoi elle t’insulte en retournant le couvercle de poubelle contre toi. Tu ne la connaissais même pas cette fille, tu as juste voulu éviter le pire et maintenant, elle en vient à te traiter de la même façon que son ravisseur, sans le moindre égard pour ta part. Sans le moindre geste de sympathie pour toi alors que tu venais d’affronter toute la bande à toi tout seul, ce qui relevait, du miracle en lui-même.
Elle te passe à côté tandis que tu te frottes machinalement la tête comme si la légère douleur allait soudainement disparaître mais ce n’est guère le cas.
« - Cela vous arrive-t-il souvent de frapper le premier venu ? »
Tu aurais pu passer ton chemin. Tu aurais pu oublier cette aventure qui te rappel ô combien tu n’aimais guère intervenir dans les affaires des hommes. Tu aurais pu la laisser passer et oublier cette femme qui, sans un geste de sa part, venait de heurter ta fierté plus que ton physique. Pourtant, quelque part, tu n’as jamais été le genre d’homme a accordé la moindre importance à l’égo ou la fierté masculine. Tu t’en fichais pas mal, tant que l’on ne te faisait pas chier, tu restais calme. Mais cette fille-là, elle pourrait même réveiller le chien des enfers de par sa grâce digne d’un éléphant et son charme s’élevant à celui d’un babouin.
« - Je vous remercie pour votre intervention mais j’aimerais des explications quant à votre geste. Je ne vous ai rien fait. Je pourrais porter plainte pour violence vous savez ? »
En fait, tu ne sais même pas pourquoi tu lui parles de tout ça, t’es bien certain que c’est le genre de folle qui te rirait au nez. Le genre de personne inconsciente et insolente. Le genre qui peut bien s’en foutre de ce qui la poursuit ou non. Quelque part, même Enya vous traitez avec plus d’égard que cette femme-là.
Alors, tandis qu’elle poursuit sa marche, tu l’attrapes en quelques foulées et lui saisis le bras sans la moindre délicatesse. Tu ne voulais pas en rester là. Tu voulais des explications, tu ne sais pas pourquoi. Comme à ton habitude, tu as l’impression que sur l’instant, tu as oublié de réfléchir, de peser le pour et le contre, de voir la situation dans une vue d’ensemble. Tu veux des réponses, tu les veux de suite. Elle t’intrigue. Elle et sa violence sans nom. Elle frappe au premier coup d’œil posé sur sa silhouette. Elle est de celle qui, de loin, vous indique de tout son être, le danger qu’elle est. Tu as toujours aimé ça. Tu aimes les femmes dangereuses, elles t’attirent comme un ours et le miel. Oméa était du même calibre mais Oméa serait du genre à te tuer un bon nombre de fois pour te ramener pour recommencer encore et encore, en riant. Parce qu’Oméa, elle ne connaissait que la souffrance et prenait plaisir dans la douleur des autres.
« - Dites-moi au moins votre nom, que je remercie celle qui m’a sauvé la vie et qui s’est certainement sauvée toute seule également. Cela n’est pas très héroïque de ma part, normalement c’est l’homme qui sauve la femme et je parais tellement pathétique... Juste de la simple curiosité. Donc Mademoiselle ? »
T’as envie de la connaître. T’as envie d’en apprendre plus sur elle. Toutes les femmes auraient réfléchit. Elles auraient attendue, te regardant dans le blanc des yeux mais elle…Elle s’est contentait de sourire, de rire et d’agir. Elle n’a pas attendu. Elle n’a pas levé le moindre petit doigt. Elle n’a pas cessé de respirer. Son cœur n’a pas raté un battement. Elle s’est contentée de faire ce qu’elle avait à faire. Sans plus. Sans un mot.
Alors oui, quelque part, tu l’enviais. Tu enviais les gens comme elle. Les gens capables de ce genre de chose, sans trembler au plus profond d’eux-mêmes. Sans éprouver cette peur constante. Celle qui vous murmure qu’aujourd’hui est le dernier jour du reste de votre vie.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Mer 9 Déc - 11:22
Alice Claria Féamor
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« Cela vous arrive-t-il souvent de frapper le premier venu ? Je vous remercie pour votre intervention mais j’aimerais des explications quant à votre geste. Je ne vous ai rien fait. Je pourrais porter plainte pour violence vous savez ? »
Me contenant simplement d'un silence et d'une main qui se lève, ballottant dans l'air, montrant bien mon désintérêt de la chose, je continuais de marcher. Non pas que j'avais d'autres chats à fouetter, mais voilà, je n'avais pas forcément envie de passer ma soirée avec quelqu'un. Cependant, je pouvais entendre ses bruits de pas qui venaient se fondre dans les miens. Il me rattrapait. Cela me fit sourire, jusqu'à ce qu'il se permette d'attraper cette main désinvolte qui volait précédemment dans les airs. Lui faisant face, je ne retirai pas mon poignet, logé dans le creux de sa main. Levant les yeux sur lui, je me contentais de froncer les sourcils, montrant un certain agacement. Pour qui se prenait-il ? Poser sa main sur moi de la sorte n'était pas quelque chose que je lui permettais.
« Dites-moi au moins votre nom, que je remercie celle qui m’a sauvé la vie et qui s’est certainement sauvée toute seule également. Cela n’est pas très héroïque de ma part, normalement c’est l’homme qui sauve la femme et je parais tellement pathétique... Juste de la simple curiosité. Donc Mademoiselle ? »
Et voilà qu'il se mettait à parler d'héroïsme. Toujours captive de mon poignet, je me mis juste à lui sourire, approchant mon visage du sien pour murmurer à ses oreilles, d'une voix plus grave qu'à l'habitude :
« Qui te dit que je ne suis pas un homme déguisé en femme ? »
Et, donnant un violent coup de poignet dans les airs pour qu'il me lâche, je fronçai une dernière fois les sourcils avant de reprendre mon chemin. Mes deux loups passèrent en trottinant devant lui. Enfin ils revenaient ! Ils étaient partis gambader dans les rues depuis au moins une bonne dizaine de minutes. En passant devant le jeune homme, ils émirent un léger grognement, passant leur chemin pour me rejoindre. M'arrêtant un peu plus loin, allez savoir pourquoi, je soufflai.
« Tss. Alice. »
Brièvement, je tournai légèrement la tête sur le côté, pas assez pour le voir en revanche. Et, haussant les épaules, je continuai ma route.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Mer 9 Déc - 11:41
L’agacement flottait légèrement dans l’air tandis qu’elle sifflait entre ses dents quelques paroles mais sa remarque sur son déguisement te fit rire. Il n’y avait que les femmes pour croire que lorsqu’elles se déguisent en homme, cela ne se remarque pas. Tout se remarque chez elle. Les signaux de leurs corps, l’intonation dans leurs voix, la lueur vicieuse qui brûlait dans leurs yeux. Tous chez elle les trahissait dès le premier coup d’œil posé sur elle à la volée.
« - Si vous étiez un homme, vous ne seriez pas aussi désagréable…Je pense. »
Peut-être se trouvait-elle dans une de ces fameuses périodes qui a le don de rendre fou plus d’un homme. Cette période qui arrive une fois par mois, rendant les hommes les plus sages sur terre agacés au possible. Il fallait se plier en quatre, obéir au moindre ordre émanant d’elles et tout cela, sans rien dire. Sans broncher, sinon, c’était vouloir que le courroux du seigneur ne s’abatte sur nous. Alors oui, les femmes avaient cette période dans leur existence qui les rendait particulièrement énervée, agacée et tout ce qui pourrait servir de synonyme et pour avoir vécu avec la gente féminine une bonne partie de ta vie, tu savais à son regard, qu’il fallait mieux la lâcher de peur qu’elle ne te transforme en sushi…Ou pire.
Au final, elle finit par lâcher son prénom comme si les syllabes étaient une véritable torture. Comme si le dire, serait comme révéler un secret d’état…Elle aurait pu mentir. Tu le fais souvent. Tu mens tout le temps sur ce point-là. Peut-être mentait-elle ? Tu n’avais aucun moyen de le savoir et demander la vérité a une femme comme elle était impossible. Alors tu te contentes de la regarder, intrigué, amusé, lui souriant bêtement parce qu’elle avait beau être petite, elle avait un fort caractère de petite teigne d’école primaire. Le genre méchant, qui abois mais qui ne mords pas. Elle te faisait rire Alice. Elle était rigolote avec ses sourcils froncés et ses yeux énervés. Avec ses joues légèrement teintées de roses.
« - Alice c’est un beau prénom. Ça vous va bien. »
Toi qui es lié aux contes, cela te rappelle naturellement « Alice aux Pays des Merveilles » mais cette fille-là avait héritée du caractère de la Reine. Malheureusement. Tu étais même certain que si elle pouvait te couper la tête, elle le ferait dans l’instant. Elle en était capable. Le danger et l’animosité qui coulaient dans ses veines lui permettait de le faire.
« - Donc…Alice ? Merci...Pour tout à l’heure. »
Tu hésites sur la marche à suivre. Hésites sur les mots à prononcer, réfléchissant à chacun que tu choisissais. Hésites sur le comportement à avoir tout simplement avec elle, sentant la tension. Elle dressait progressivement une barrière entre vous, un gouffre. Elle ne voulait pas que tu pénètres dans son périmètre, tu le sentais mais tu aurais aimé qu’elle abaisse cette carapace de violence et de désinvolture qu’elle abordait avec toi comme si la vie elle-même l’agaçait déjà.
« - Je peux faire quelque chose pour vous remercier ou vous allez faire la gueule toute la journée ? »
Tes yeux s’écarquillent quand tu comprends que ta pensée est sortie à voix haute. Tu ne voulais pas le dire ainsi, enfin si, mais pas de cette façon. Certainement pas de cette façon. Cette fois, tu as peut-être dépassé les bornes mais tu auras au moins une bonne raison de mériter un coup de poubelle, faute de ne pas l’avoir mérité il y a 5 minutes.
Qu’on te coupe la tête.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Mer 9 Déc - 14:55
Alice Claria Féamor
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« Alice c’est un beau prénom. Ça vous va bien. »
Haussant les épaules, je m'arrête juste avant le coin de la ruelle, sans me retourner. Alice. Un prénom que je portais depuis ma naissance, que j'avais terré et laissé sous silence contre Suzu ; puis que je m'étais remis à porter quand j'avais commencé à découvrir qui j'étais. Suzu n'avait été qu'un camouflage contre moi-même au final. Mais on ne peut jamais se cacher de soi-même très longtemps. Au final, on se rattrape, et se laisser être qui on est vraiment, c'est libératoire. A quoi bon se cacher, de toute façon ?
« Donc…Alice ? Merci...Pour tout à l’heure. » « Hmmm. » « Je peux faire quelque chose pour vous remercier ou vous allez faire la gueule toute la journée ? »
Me retournant brusquement, mes sourcils se froncent d'avantage que précédemment. En moins de temps qu'il ne m'en fallait pour l'imaginer, l'action trahit mes pensées et voilà que le couvercle à poubelle vient de nouveau taper contre le jeune homme, assez pour le renverser vers l'avant.
« Tu m'agaces toi. »
Mes traits se relâchent alors que j'avance vers lui, sans me hâter, sans traîner non plus. Une démarche assurée, féminine.
« Tu cherches quoi au juste ? Que je t'assomme pour de vrai ? »
Ses habits le soulevèrent alors, suivant mes pensées, l'envoyant dans le mur d'à côté. Mais ce n'était rien, rien de bien sérieux. Si je l'avais vraiment voulu, la force employée aurait été décuplée.
« Voilà. Ton souhait est exaucé. Et arrête de me vouvoyer, c'est vraiment ... agaçant. »
Haussant de nouveau les épaules, je vérifiai d'un regard s'il allait bien, tout de même, avant de repartir. Il n'était pas vraiment assommé, vu qu'il bougeait. Il allait certainement râler très prochainement. Mon petit doigt me disait qu'il allait même continuer à m'agacer. Mais mon petit, je suis dans la cour des grands, et je ne joue qu'avec ceux qui ont de bonnes cartes en main.
HRP : désolée, je sais pas pourquoi mes postes sont courts à ce point >>
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Jeu 10 Déc - 6:49
Elle te maltraite Alice. Elle trouve du plaisir à te mettre par terre et à faire comme si de rien n’était pourtant, tu sens bien son regard sur toi. Elle t’amuse Alice. Elle est de celle qui ne s’assume pas tout à fait mais qui essaye de le cacher. Elle est de celle qui cherche à tout obtenir par la force et elle est de celle repoussant tout et tout le monde avec la délicatesse d’un troll des cavernes. Elle ressemble à un troll Alice…Pas un homme déguisé en femme mais un troll déguisé en femme. Elle te maltraite Alice et puis elle repart, laissant ton cadavre là où il se trouve.
Tu pourrais te relever, la rattraper comme si de rien n’était, en quelques enjambées, tu serais de nouveau à ses côtés, rien de plus facile et puis Enya t’a assez endurci pour que ce genre de petit tour ne puisse blesser que ton orgueil et rien d’autre. Ah si, y’a un accroc à ta chemise. Merde. Tu venais tout juste de la reprendre des mains d’une couturière que Caroline connaissait bien et voilà que tu vas devoir rentré débraillé comme le premier des ivrognes.
Elle est énervante Alice. Assez pour que tu la laisses filer, sans rien dire. Tu restes assis là, au milieu de la ruelle, en tailleur, attendant qu’elle se retourne, juste un tout petit peu. Mais elle ne se retourne pas. Elle n’était pas de celle qui se souciait des autres. Elle voulait juste continuer son chemin. Elle voulait juste être seule. C’est triste d’être seul. Tu es certain qu’elle est triste. Qu’elle est, comme beaucoup de femmes aujourd’hui, seule dans son cœur. Elle se fissure Alice mais elle essaye de faire bonne figure en fissurant les gens pour qu’ils puissent lui ressembler.
« - C’est une journée « sans » n’est-ce pas ? »
Tu cris ça à travers la rue pour la retenir et quelque part, ton fort intérieur te hurle d’aller te planquer à quatre pattes derrière une poubelle ou autre bouclier de fortune parce que t’as pas envie d’être martyriser au point de saigner.
« - Je veux dire, y’a des jours avec et des jours sans…Vous êtes dans une journée « sans » non ?»
T’as jamais autant parlé à une inconnue. Tu voulais même pas lui parler. Au plus profond de toi, tu voulais qu’elle t’ignore et qu’elle poursuive sa route. Toi, tu voulais juste trouver cette adresse cachée dans les bas-fonds de cette ville étrange où tous les gens sont étranges.
Alors tu te relèves, prenant appui sur tes genoux déjà fragilisés par ce qu’elle faisait de toi mais tu n’aurais pas aimé te battre avec. On ne se bat pas contre les femmes, on les laisse passer leurs nerfs sur nous. Etre un homme c’est bien plus dur que tout ce que l’on pourrait imaginer. Les femmes hurlent à longueur de journée qu’elles aimeraient être des hommes mais elles ne survivraient pas à leurs propres humeurs massacrantes. Elles ne survivraient pas à tout ce qu’elles font subir aux autres sans penser aux conséquences.
Tu la regardes dans le blanc de ses yeux clairs parce qu’elle ne te fait pas peur. Tu en avais déjà bavé, vue de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel mais son côté gangster de bas étage ne te faisait pas peur. C’était juste mignon de voir une petite fille jouer à la grande alors qu’elle n’avait pas encore vécue tout ce que la vie avait à offrir.
« - Juste comme ça, entre nous, pour que ce soit bien clair, si vous continuez à passer vos nerfs sur moi, j’aimerais être prévenu. Ça serait cool. Pas que ça fasse mal mais ça surprends quand même. Vous êtes un sacré bout de femme. »
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Jeu 10 Déc - 10:15
Alice Claria Féamor
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« C’est une journée « sans » n’est-ce pas ? »
J'avais de nouveau fait marche arrière, continuant ma route, prête à le laisser là sans un mot. C'est ce que tout mon corps me disait de faire, c'est ce que mon instinct me criait au plus profond de moi. Et pourtant, il y avait cette petite voix dans ma tête qui m'avait poussée à m'arrêter. Sans me retourner, non, juste m'arrêter. Sans osciller, sans plus bouger.
« Je veux dire, y’a des jours avec et des jours sans…Vous êtes dans une journée « sans » non ? »
Pour le coup, je voyais où il voulait en venir. Il voulait me lire comme si j'étais un livre, comme si ça pouvait être facile de décrypter qui j'étais. Mais non, ce n'était pas une journée sans. Ni une journée avec. Simplement une journée banale, une de celles où vous ne savez pas vraiment quoi faire, et où vous vous contentez de marcher là où la ville voudra bien vous emmener. Alors j'avais marché, m'arrêtant boire un café, pour marcher de nouveau. Croyait-il vraiment pouvoir lire aussi facilement en moi ?
Les loups grognèrent. Le jeune homme se relevait. Allez savoir pourquoi, je décide de me retourner, plongeant mes yeux dans les siens, car ça, c'est ce que je faisais de mieux. Oh. Ils ont l'air beau mes yeux, ils ont l'air pur, on y voit passer mes humeurs, ils sont mon arme. Et pourtant, ils sont parfois si trompeurs ! Vous pouvez y plonger, sans plus en sortir.
« Juste comme ça, entre nous, pour que ce soit bien clair, si vous continuez à passer vos nerfs sur moi, j’aimerais être prévenu. Ça serait cool. Pas que ça fasse mal mais ça surprends quand même. Vous êtes un sacré bout de femme. »
Soufflant, je continuai de le fixer, pour finir à avancer de nouveau jusqu'à lui, gardant tout de même une certaine distance, mes loups sur les talons.
« Tu me vouvoies encore une fois et je n'ose même pas imaginer ce que je pourrais te faire. »
A vrai dire, je ne savais pas vraiment comment me comporter avec celui-là. Habituellement, tu les provoques, tu les menaces, tu mets tout ce petit jeu à exécution, et ils te foutent la paix. Pourquoi il restait celui-là, il aimait être malmené ou quoi ?
« Tu as faux sur toute la ligne. Primo, ce n'est pas une journée sans, et secundo, arrête d'essayer de lire en moi. »
Ma magie me souleva alors, assez rapidement, sans qu'il ne puisse avoir le temps de se reculer ou d'agir. Mais mes gestes étaient doux, provocateurs mais délicieusement doux. Ma joue gauche vînt presque se coller à la sienne, ma main du même côté venant se poser délicatement sur l'autre. Un sourire se dessina sur mon visage alors que je me contentais de murmurer avec chaleur :
« Tu ne peux pas lire en moi. »
Tout un contraste d'action et de parole. Du Alice tout craché.
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Jeu 10 Déc - 10:35
Elle essaye de faire peur Alice. Elle te repousse encore et toujours, quitte à utiliser la force, elle te veut loin de son monde. Elle ne veut pas que tu rentres dedans. Elle ne veut même pas te connaître. Elle est là, abordant toujours le même ton provocant avec cette proximité vicieuse dont seules les femmes ont le secret et elle te murmure quelques mots auxquels tu ne réponds que par un sourire. T’as envie de lui rire au nez à Alice, comme tu as ris au nez à beaucoup de gens avant elle. Elle croit être cette forteresse imprenable alors que le mur de son cœur est plein de brèche et s’effrite à chaque fois qu’elle utilise cette arme de méchanceté. Tu peux bien la regarder dans les yeux, ils ne te font pas peur. Ni son regard, ni son aura, ni rien. Rien chez elle ne t’effraie. Elle n’est pas méchante Alice. Juste agressive.
Alors tu te penches, ta joue frôlant la sienne, irradiant de la même chaleur que la sienne.
« - Qui a dit que je voulais lire en toi ? »
Tu rigoles et tu t’éloignes mettant entre vous une certaine distance même si, au bout du compte, tu avais compris que ce n’était pas la distance qui allait la retenir si elle souhaitait t’en mettre une.
« - Je ne te vouvoie plus, excuse-moi d’avoir appris les bonnes manières. Maintenant, tu peux reprendre ton chemin. On n’a rien à se dire de plus. Tu ne veux pas que je te remercie, tu ne veux même pas que je t’approche….Mais ce que je me demande c’est…Si tu t’en fichais autant de moi, pourquoi tu te retournes à chaque fois ? Hein Alice ? »
Si tu ne veux pas qu’il lise en toi, alors ne t’ouvres pas. La méchanceté cache bien des choses. Bien des maux. Bien des souffrances et ça, Robin, il le sait.
Tu continues de la regarder avec cette petite lueur de provocation. Tu ne veux pas lui témoigner ton respect, cette barbare ne le mérite clairement pas, mais t’as envie de lui taper la discute autour d’un café, juste pour savoir quelle était la vie d’Alice. La si triste Alice. Celle qui ne remarque plus que le ciel est bleu. Celle qui ne fait plus attention aux petites choses de la vie. Celle qui tape sur les hommes au lieu de les laisser l’aider. Celle qui a oublié depuis longtemps, de compter sur ce monde. Un monde qui s’effondre.
Te retournant, tu reprends ta veste sur ton épaule, la jetant machinalement et tu détournes les talons, n’ayant rien de plus à dire à cette fille, qui ne voulait déjà, rien à voir avec toi.
« - Tu sais, malgré tout, ton visage m’ai familier…Faut croire que tu dois avoir de la famille dans le coin. A plus Gangster Alice ! »
Sujet: Re: The Other Side | Alice. Jeu 10 Déc - 10:58
Alice Claria Féamor
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« Qui a dit que je voulais lire en toi ? »
Reprenant mon propre jeu de provocation, il le maniait plutôt avec aisance. Non pas que ça me déplaise, mais ça m'agaçait. Je n'aimais pas les gens qui continuaient à tenir tête, à rester là, debout, comme s'ils attendaient quelque chose. Pourquoi pensaient-ils qu'ils pouvaient attendre quelque chose de moi ? C'en était presque risible.
« Qui a dit que tu ne le voulais pas ? »
S'il voulait jouer, autant jouer, mais voilà qu'il s'éloigne, comme s'il se croyait hors de ma portée. Oui, ça me faisait sourire, car il ne l'était pas. Tant qu'il ne mettrait pas quelques kilomètres entre nous, il ne le serait pas.
« Je ne te vouvoie plus, excuse-moi d’avoir appris les bonnes manières. Maintenant, tu peux reprendre ton chemin. On n’a rien à se dire de plus. Tu ne veux pas que je te remercie, tu ne veux même pas que je t’approche….Mais ce que je me demande c’est…Si tu t’en fichais autant de moi, pourquoi tu te retournes à chaque fois ? Hein Alice ? »
Mes sourcils se froncent alors qu'une mine légèrement boudeuse trahit mon visage.
« D'où tu me dis si j'ai le droit ou non de reprendre mon chemin ? Si je me retourne, c'est parce que je n'arrive toujours pas à savoir si t'es con ou juste inconscient. Tu crois quoi, que le gang était au complet, et que maintenant que j'ai fait fuir le chef, ils ne te tomberont pas dessus ? »
Un mensonge qui n'en était pas un. Après tout, c'était vrai. Quand tu pensais avoir fait tomber tous les pions, c'est là que tu te rendais compte qu'il fallait renverser tout l’échiquier. Mais lui se contentait de me regarder, ses yeux dans les miens, comme s'il me défiait, comme s'il voulait prouver que je ne lui faisais pas peur. Il se trahissait. Il disait ne pas vouloir lire en moi, mais c'est ce qu'il faisait. Le pire, c'est qu'il avait l'air de pas trop mal s'en débrouiller. Et je n'aimais pas ça. Cette lueur qui brillait dans ses yeux comme s'il me comprenait, comme s'il savait qui j'étais sans même me connaitre. Il m'agaçait. Au final, il se contenta de jeter sa veste par dessus son épaule, sans se retourner il fila dans le sens contraire.
« Tu sais, malgré tout, ton visage m’ait familier…Faut croire que tu dois avoir de la famille dans le coin. A plus Gangster Alice ! »
Jasper.
« Tu connais Jasper. »
Ce n'était pas une question, c'était une affirmation, avec cette teinte triste qui voilait ma voix, cette petite voix qui avait presque chuchoté ce nom. Ce nom que je n'avais pas entendu depuis longtemps. Longtemps, ça faisait bien longtemps que je l'attendais. Il avait promis de revenir, de revenir vers moi.
« Je suis sœur jumelle. Alice Claria Féamor. »
Cette fois-ci, c'était moi qui restais debout dans cette ruelle, alors que lui tournait les talons. Cette fois-là, il n'y avait plus de barrière, plus de coquille. Juste cette tristesse à la mention de ce nom, aux souvenirs qui restaient ancrés et à l'attente du retour du frère que je n'avais jamais espéré, jamais connu, et qui était entré de lui-même dans ma vie. Jasper. Un nom qui se prononce dans un murmure mais qui avait marqué ma vie. Il était mon sang, ma chair et mes pensées l'appelaient.