Sujet: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Dim 6 Déc - 23:04
Alice Claria Féamor
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Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
A la base, je m'étais levée avec pour seule idée d'aller boire un café quelque part en ville. Je m'étais mis en tête de laisser tomber pour cette fois le bar que je fréquentais actuellement, prête à le tromper pour une journée, une seule. Pour un café, un. En espérant que le lieu offrait plus d'un petit chocolat dans son petit papier. Je commençais à être vraiment friande de ces petits chocolats ! J'aimais leur côté craquant qui laissait ensuite place au fondant !
Je m'étais levée, prête à affronter cette journée monotone, dans cette ville que je commençais à ne connaître que trop bien. Il était vrai, je me lassais peut-être d'Oak Town, j'avais sûrement envie de repartir sur les routes mais je me voyais guère faire cela seul. Ici, il y avait Drake, bien qu'il se remettait encore de ses blessures, qui avaient déjà bien guéri. Il y avait eu Maël, l'espace de quelques heures, et il y avait ces interminables journées passées à flâner dans les rues, à me poser au coin d'un café, parfois on faisait appel à moi pour quelques services, mais comparativement aux restes, cela représentait un faible pourcentage.
Je m'étais donc douchée, puis habillée, laissant mes cheveux sécher à l'air libre, ondulant dans le bas de mon dos. En soit, je m'étais préparée pour vivre une journée banale, loin d'être excitante, loin d'imaginer faire autre chose que siroter un petit café, vagabondant le long des rues, ou encore obligeant mon esprit à s'entraîner et se perfectionner sur la technique que j'avais récemment acquise.
Mais voilà, comme il aurait fallu se douter, voir le visage, une fois de plus, de Maël sur les murs que je longeais en marchant, piqua ma curiosité. Si cela ne le dérangeait guère de sortir en plein milieu d'une ville pour boire une limonade en charmante compagnie, en quoi se gênerait-il pour rester quelques jours dans cette même ville, quasiment à découvert ? Plus précisément, la question qui tourbillonnait dans mon esprit m'évoquait la possibilité qu'il soit resté en ville.
Abandonnant de moitié mon idée de nouveau café et de chocolat, je me mis à sillonner la ville dans sa totalité, épiant les terrasses, les ruelles sombres, tous les lieux où le blondinet aurait pu se trouver par un heureux hasard. Mais non, je ne le voyais nul part. Prenant une mine boudeuse, j'ajustai ma cape, qui renfermait en dessous la chemise que Maël lui-même m'avait laissée, étant donné qu'il avait complètement arraché mon corset. Il est vrai que, vu que j'avais eu l'occasion d'avoir de nouveaux vêtements, j'aurais pu choisir de mettre autres choses, mais les faits étaient là, j'avais simplement envie de reporter le vêtement du mage d'Ajatar Virke.
En pensant à son appartenance à cette guilde, une idée me vînt. Revenant sur quelques pas en marche arrière, ma nuque vînt faire un mouvement vers l'arrière alors que ma tête se tourne en direction d'une ruelle étroite, qui semblait longue et menant vers un endroit mal fréquenté. Haussant les épaules, j'entrai simplement dans cette ruelle, posant la capuche de la cape sur le haut de mon crâne, de sorte à ne pas être reconnue. De l'autre côté, les gens cessèrent leur activité alors que j'entrais dans leur monde, me regardant comme s'ils cherchaient à connaître mon identité, sûrement pour savoir si j'étais des leurs. Sillonnant la rue principale, mon regard fusait à droite, à gauche, jusqu'à se poser sur un bar qui portait une insigne similaire au triskel d'Ajatar. Ce n'était pas la même, certes, mais elle portait cette même signification de trois bras ayant leur propre symbolique. Je n'avais aucune idée de celle que donnait Ajatar aux trois bras de leur triskel, non pas que j'y porte une importance, mais ça pouvait être une piste intéressante à suivre, surtout pour connaître les éventuelles raisons pour lesquelles une personne comme Maël faisait parti des leurs. Après tout, il n'avait pas le profil que j'imaginais pour un mage d'une telle guilde. Peut-être qu'on se faisait de mauvaises idées sur leurs membres. Le bien, le mal, deux notions différentes mais qui peuvent facilement basculer et se confondre. Moi-même, je n'avais pas des pensées forcément roses, la preuve y était, s'il fallait tuer, c'était sans vergognes, à condition que cela soit juste ou nécessaire.
Entrant dans le bar qui portait cette enseigne aux trois bras, la porte claqua derrière moi. Certains regards se figèrent sur moi alors que j'ôtais ma capuche avec la plus grande simplicité qui soit. Quelques uns se firent plus insistants, comme s'ils tentaient de me pénétrer de l'intérieur. Les balayant comme si j'allais tuer le moindres irrespect de plus, en profitant pour tenter de reconnaître Maël, ce qui fut un échec ; je m'avançai vers le comptoir, commandant un café. Ce fût presque comme s'il me riait au nez.
« Pas de café ici. »
Disait-il, de son air supérieur, me toisant de bas en haut à plusieurs reprises.
« Ah oui ? »
J'affichai un sourire joueur, mes sourcils se relevant. Avec ce genre de rustre qui se prenait pour un viking intouchable, il fallait sortir plus qu'un sourire et de la provocation, cependant. Le col de son haut l'attira alors vers le bas, et sa tête rencontra le comptoir dans un bruit sourd.
« Pas de café ici ? »
Lui répétai-je. Il se contenta de grogner, maugréant dans sa barbe.
« Ignore une fois de plus ma demande et je raye ton existence de cette terre. Tu oublies le chocolat et je repeins tes murs avec le sang de ta cervelle. »
Le regard noir, je l'envoyai valser dans ses bouteilles, qui tombèrent une à une du plateau mural sur lesquelles elles trônaient. Me retournant, je me dirigeai simplement vers l'une des tables vides, en fond de salle. Sur l'une d'entre elles, proches de la banquette qui accueillit mon fessier, un homme se tenait avec je ne sais quelle boisson entre les mains, les yeux soit perdu sur ma personne, soit dans le vide. J'optais pour la première option. Le regardant vaguement de haut en bas, je pris le temps d'enlever l'intégralité de ma cape, défroissant la chemise de Maël, avant de formuler une phrase des plus charmantes à son attention.
« Reluque encore mes seins et je t'assomme avec. »
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Mer 16 Déc - 12:21
Zadig Cavalli
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Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
la grimace du singe
Sara & Zadig
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Kaléidoscope de lumière qui explose sur les paupières comme des lambeaux de bombe. Clignement d'yeux alors que la musique endiable les âmes, que la sienne rendu complétement ivre, sa nuit a été balayée en quelques secondes, comme un mauvais souvenir dont il ne se remémore plus les détails. La bouche sèche quand l'aube a embrassé l'horizon, il s'était rendu en titubant vers un bar à l'instinct, la migraine aux tempes et le mal dans le cœur. La sensation que sa tête allait exploser au moindre pas. En entrant, il s'était assit sur un fauteuil et s'était enterré dedans pour récupérer, le serveur, habitué aux mœurs destructrices de Zadig, s'était avancé vers lui les mains dans les poches.
_ Tu veux boire quelque chose ? Une bière, peut-être ?
Zadig pencha la tête en arrière pour la caler plus confortablement sur l'arrière du siège. Les paupières closes, il secoua négativement la tête silencieusement.
_ … Thé. Je veux du thé. _ Du thé ? Mec, t'as bien changé...
Zadig fronça douloureusement les sourcils et un sourire explosa sur ses lèvres, comme pour se moquer de sa propre condition.
_ Je subis masse ma soirée là, juste du thé.
Un haussement d'épaules, et il n'était déjà plus là. Zadig restait prostré là, ses articulations le faisant douloureusement souffrir à force d'avoir bondit de partout. Surtout qu'il ne se souvenait de rien, son cerveau épongeait tous ses désastres et lui faisait payer en lui élançant des migraines plus affreuses les unes que les autres. Il poussa un léger soupir.
_… […] Dig... […] Za...[…] … Dig.
Ses paupières papillonnèrent, alors qu'il observait le visage du serveur qui lui montrait la tasse en face de lui. Son bras se tendit pour la saisir et il commençait à siroter. D'habitude à chercher le contact des autres, il était une tempête de bonne humeur et de sourire et vous tomber dessus sans que rien ne puisse l'arrêter, mais pas maintenant. Zadig était tranquillement dans son coin, en train de boire du thé en regardant par la fenêtre, le regard lointain.
Il entendit un bruit au loin, le heurt d'un corps sur du bois mais il ne détourna pas la tête. Il soupira même, pourvu qu'on vienne pas lui prendre la tête - il détestait les conflits mine de rien, ça le lassait. Puis ses yeux se posèrent sur un fauteuil, et de biais, il pu voir une fille s'asseoir pas très loin de lui - voir carrément une table en face. Zadig ne la détailla même pas, mais ses yeux fut accrochés, provoqués par ce bout de tissu.
Il eût un large sourire, alors que dans sa main il faisait tourner la tasse, pensif. Il avait dû être légèrement insistant puisque la demoiselle eût une phrase agressive. Il en comprit le fond mais pas l'essence des mots, bien trop hypnotisé par le tissu. Où l'avait-il vu déjà ? Il devait paraître encore plus insistant. Quand il comprit, il dégusta une gorgée de son thé et reposa la tasse, il se lança à voix haute pensivement.
_ T'as bien dû t'éclater en ville Maël...
Et il étouffa un léger rire, tandis qu'il quittait son siège et allait aux toilettes pour se soulager la vessie, ignorant royalement ce qu'elle aurait pu vociférer, elle avait l'air énervée et irritante, donc autant être sourd à ses remarques ou aveugle quand en sa présence. Il bailla légèrement alors qu'il sentait son énergie se distiller progressivement dans ses veines. Lorsqu'il sortit des toilettes, il retourna au comptoir et demanda du thé. Le serveur semblait excédé, une barre rouge étant marquée de sa joue à sa tempe. Résigné, il accepta de lui en resservir un. Zadig saisit à nouveau la tasse et revint s'asseoir dans son fauteuil. Visiblement plus en forme qu'auparavant.
_ Hé.
Il redressa son regard malicieux vers Alice. On aurait dit un gosse prêt à faire une bêtise.
_ Sympa ta chemise.
Belle entrée en matière, Zadig, vraiment. Mais quand il s'agit de taquiner les personnes énervées, ton art n'a plus de limite.
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Mer 16 Déc - 13:37
Alice Claria Féamor
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Le bar aux trois bras
Zadig x Alice
Le serveur m'amena le café alors que le blond continuait de me fixer. Mes sourcils se froncèrent alors que je portais la boisson chaude à ma bouche. Je faillis m'étouffer et mes yeux s'écarquillèrent alors qu'il lançait tout sourire :
_ T'as bien dû t'éclater en ville Maël...
Riant, il quitta son siège, me laissant dubitative. Reposant ma tasse de café sur la table, je restai quelque peu surprise de ce qu'il venait de dire. Ce type connaissait Maël. La question en suspens était : comment avait-il deviné ? Mon regard se baissa instinctivement sur la chemise que je portais. Un sourire s'accorchait à mes lèvres alors que le blond revînt prendre sa place. Buvant une nouvelle gorgée de café, je décidai de me lever, l'emportant avec moi, pour m'installer à la table du jeune homme, les sourcils légèrement froncés pour montrer mon léger agacement. J'avais espéré que ce qui s'était passé avec Maël reste seulement entre lui et moi, tant que je n'en savais pas plus sur la suite. Et voilà que ce mec débarquait comme s'il savait tout.
_ Hé. Sympa ta chemise.
J'eus un léger hoquet de stupeur qui me redressa sur le fauteuil où j'avais pris place. Il se permettait, ni plus ni moins, de me provoquer. Me renfrognant, un air légèrement énervé s'installa sur mon visage, me donnant cette impression de dureté. Je le regardais intensivement alors qu'il se contentait de garder ce sourire narquois. Me radoucissant, je décidais de ne pas entrer dans son jeu.
« Merci ? »
Une question qui n'en était pas vraiment une, prononcée dans un souffle, avec déplaisir. Sa tête me disait quelque chose. Et étrangement, certains de ses traits me faisaient penser à Maël, bien qu'il ait les cheveux plus longs, et en bataille.
Souriant légèrement, je posai mes deux coudes sur la table, et m'emparai à l'aide de ma magie de sa tasse de thé. Celle-ci quitta ses mains pour s'élever dans les airs et se déposer dans les miennes. Sans gêne, j'en bus une gorgée, regardai à l'intérieur voir quelle tête il avait, et je lui finis tout d'un trait.
Haussant les épaules, je reportai mon regard transperçant sur le jeune homme, une de mes mains venant se perdre dans ma nuque, l'autre reposant son thé vide devant lui, sur la table.
« Enchantée de rencontrer un ami de Maël. »
Finissant ma propre boisson, je défis le chocolat de son papier et le fourrai dans ma bouche, le savourant quelques instants pour le laisser suivre son chemin jusque dans mon estomac.
« Membre d'Ajatar Virke, je suppose ? »
Un sourire empli de malice écarquilla mes lèvres, alors que ma tête se renversait sur le côté et que mon regard ne quittait plus celui de l'homme. Haussant les épaules, je me laissai alors aller vers l'arrière, croisant mes jambes sous la table.
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Sam 2 Jan - 18:50
Zadig Cavalli
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la grimace du singe
Alice & Zadig
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Elle étouffe sa colère sous la légère pique pour s'adoucir – elle ne lui accorde même pas le privilège d'une moue agacée ni un froncement de sourcils sévères qu'elle trimballe du bout de ses paupières. Légèrement déçu, Zadig maintient son visage enjoué parcouru d'un léger sourire moqueur. On peut presque entendre le rire ténu qui s'échappe de ses lèvres étirées et qui résonne comme une provocation aphone. Puis une force imprévisible lui arrache la tasse de ses mains qui s'étire dans les airs, chancelante, avant d'atterrir dans les paumes d'Alice comme une offrande. Sans crier gare, ses lèvres dévorent son thé. Mais ce tour de passe-passe ne fait même pas réagir Zadig, il en paraîtrait presque lassé, ça ne l'intrigue même pas. Il a les paupières desserrées, prêtes à se fermer, Alice n'est plus qu'une tâche éparpillée dans son monde, une forme atténuée avec sa chevelure floutée. Il entend les sons étouffés d'Alice, sa gêne timide qui retentit comme un feu-follet dans le bleu électrique de ses iris.
« T'as des jolis yeux. »
C'est pas pour faire beau, c'est parce que c'est le seul truc qui a explosé contre ses yeux enfumés par la cuite de la veille. Elle parle de Maël et le visage de Zadig s'éclaire et laisse entrevoir un sourire. Chaleureux. Sincère. Presque épouser la silhouette d'un rictus amusé. Il laisse traîner le silence comme un boulet de taulard, c'est presque gênant la manière dont il scrute Alice, comme s'il sondait des choses qu'elle ne voulait pas. Mais il ne lui laisse pas le choix, quand bien même elle lui jetterait son mépris à la figure.
« On est pas amis. On est plus que ça.»
Il décolle sa tête du recoin du fauteuil d'où il l'observait en souriant doucement, indifférent comme elle à toutes ces gouttes de chairs qui se pressent contre eux, qui les frôlent comme des personnes sans visages. Le coin de ses lèvres trésaille et ses pupilles brillent d'amusement. Il va dire quelque chose. Le genre de truc qui plaît pas, qui peut surprendre un peu, comme un tremblement de terre qu'on éveille. C'est vrai que Zadig et Maël sont une pâle copie l'une de l'autre, comme si un miroir s'était immiscé entre leurs deux âmes. Il y avait un peu de Maël dans Zadig et un peu de Zadig dans Maël. C'était pour cela qu'ils avaient été si perturbés lors de leur première rencontre. Quand bien même ils auraient pu naître de la même mère que ça ne l'aurait pas étonné.
« On est frères. »
Elle a une jolie malice Alice, dans sa façon qu'elle a de sourire quand elle range un peu sa colère dans ses tiroirs miteux, quand elle arrête de cracher son mépris à la face du monde, quand elle stoppe un moment de s'inventer sa mauvaise humeur. Zadig la scrute à nouveau et hoche les épaules à sa question comme si ça n'avait pas lieu d'être ; ses paupières se courbent en un pli malicieux.
« Perspicace, j'imagine que t'a dû côtoyer mon frère de près pour savoir ça. »
Il se redresse légèrement, leur face à face est inévitable. Zadig teste toujours, pas pour metttre mal à l'aise mais pour jauger un peu, c'est tacite la manière dont il procède. Ses deux mains viennent se nouer derrière sa nuque. On dirait qu'Alice se cherche, entre la lumière et les ombres, marque sa colère comme un tonnerre pour maquiller sa déception.
« Et toi, t'as pas l'air d'être le genre de fille qui sait se perdre. »
Il cale confortablement son dos contre le fauteuil et lui fait un sourire de chat.
« Tu le cherches. »
Ce n'est pas même une question, pas la peine d'errer autour du pot, il affirme, elle a beau s'offusquer qu'il en reste imperméable. Il ne fait que la scruter, la jauger.
« Sinon pourquoi venir ici ? »
Il fait légèrement pianoter ses doigts sur la table.
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Ven 8 Jan - 14:19
Alice Claria Féamor
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Le bar aux trois bras
Zadig x Alice
Alors qu'il complimente mes fidèles iris, aussi bleus et capricieux que l'océan, les siens se perdent sur ma personne, comme s'il feignait de pouvoir lire en moi comme dans un livre dont, une fois le cadenas ôté, les mots prendraient leur sens aussi facilement que l'araignée tisse sa toile. C'était à la fois agaçant et amusant. J'aurais pu montrer quelque chose de faux, mais je n'en fis rien. J'étais là, avec tous mes bagages, toute ma conscience, toute ma force de caractère, toute ma personne. Fronçant les sourcils, je l'écoutais déballer ce qu'il pensait me faire croire comme étant une vérité.
« On est frères. »
Qu'il disait. Obligeant mes lèvres à rester en place pour ne pas qu'elles se muent en un sourire moqueur, je contemplai le mage. Il hausse les épaules alors qu'il daigne répondre à ma question, révéler cette appartenance qui en ferait trembler plus d'un, ou qui créeraient au contraire en certains cette rage, cette envie de revanche, de vengeance. J'avais participé aux recherches de la bombe, j'avais vu une ville se faire détruire sous mes yeux, j'avais combattu, et j'étais tombé. Mais je m'étais relevée, pour le meilleur, comme pour le pire.
« Et toi, t'as pas l'air d'être le genre de fille qui sait se perdre. »
Je souris à cette phrase comme à la vérité sortie de la bouche d'un enfant. Je lui souris, à ce mage d'Ajatar Virke, à ce double de Maël qui veut me faire croire qu'ils sont frères. Le sont-ils ? Je voyais mal Maël avec un frère. C'était instinctif. Cet homme n'était pas son frère. Je préférais suivre cet instinct, et feindre de le croire, ou bien lui déballer cette pensée qui allait à l'encontre de ses dires. Deux solutions. Toutes paroles amenaient à une chose différente. Mais j'étais assez puissante pour dire ce qu'il me plaisait dorénavant. Je n'avais pas à caresser quiconque dans le sens du poil.
« Tu le cherches. Sinon pourquoi venir ici ? »
Lui éclatant mon enthousiasme en pleine figure, un sourire sincère s'ancre sur mes lèvres amusées. Il y a ce regard qui le fixe, cette malice qui reste plantée en son sein.
« Parce que c'est intéressant. »
D'un signe de tête, je désignai sa tasse vide.
« Un autre thé ? »
Commandant la même chose au serveur, je reportai mon attention sur mon interlocuteur.
« Je t'en dirais bien plus, mais je ne connais pas ton nom. Par contre, je sais que tu n'es pas le frère de Maël. Alors ça ne servirait à rien de me donner un faux nom. Tu es sincère, je suis sincère, tu ne l'es pas, je ne le suis pas. Et les jeux de celui-qui-saura-le-mieux-se-construire-une-identité sont lassants à force d'y jouer. »
Haussant les épaules, je remarquai m'être avancée petit à petit vers le blondinet alors que je débitais ces paroles.
« Oui, je le cherche. Et contrairement à ce que tu avances, je suis ce genre de fille qui sait se perdre. »
Un nouveau sourire fit chavirer mes lèvres.
« Pas celles qui le font inconsciemment par manque de repères. Celles qui savent où se perdre et où se retrouver. »
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Lun 11 Jan - 19:08
Zadig Cavalli
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Alice & Zadig
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Alors sur le bout de ses lèvres fleurissent un sourire extatique et ses poumons se gonflent d'euphorie ; mais elle se contient un peu. Elle répands ses es idées claires mais ses vœux sont encore troubles, comme un sort qui n'enchante pas encore. Sa tête glisse vers la tasse dans une attitude gracieuse, elle lui désigne sa tasse vide, il avait presque oublié qu'elle lui avait confisqué en s'offrant le droit de lui finir. D'un hochement de tête, il affirme un peu que oui, le thé change un peu de la bière.
Sa voix rieuse, presque chantante brise le silence et maquille le blâme. Zadig capte la silhouette de ses phrases au travers de ses lèvres quand elles tranchent le silence ; sincérité ? Zadig rit légèrement pour distordre les secondes, il n'y a qu'eux autour de cette table vide et personne ne daigne poser leurs regards sur eux. Alice, Alice, Alice, réclamer la sincérité d'un menteur, penses-tu réellement que cela soit possible ? Il n'est qu'un inconnu avec un peu trop de tempêtes dans la tête, il n' a pas les principes que tu puisses avoir, les mensonges sont les tissus avec lesquels il a habillé sa propre réalité pour ainsi pouvoir affronter celles des autres. Il ne pourra jamais être sincère, Alice. Alors tu seras sûrement déçue, en colère peut-être, en songeant qu'il aurait voulu te prendre pour une imbécile. Il ne sera peut-être que les cendres de ta colère froide. Peut-être que ça aura été le cas ou peut-être pas, on sait jamais trop quand il s'agit de Zadig. Mais il se penche un peu, liant ses mains entre elles pour pouvoir y faire trôner son menton dessus. Elle dit chercher Maël. Ses yeux se plissent et un demi-sourire naquit, faisant naître une légère fossette amusée.
_ T'y vois pas d'inconvénients si j'réponds pas à la question du prénom ? Par sécurité en fait, j'ai pas envie qu'il arrive des bricoles. Mais tu peux m'appeler Pan, on aime bien m'appeler comme ça.
Elle a parlé du fait qu'elle sache se perdre ; un sourire un peu rieur, à mi-chemin entre la surprise et l'audace.
« Si tu sais te perdre, tant mieux. »
Il boit une gorgée. Alice n'est pas différente qui s'égare dans le terrier, sûrement sa plus grande force mais aussi sa plus grande faiblesse ; parce qu'à chaque égarements dans les méandres du monde, on peut aussi y perdre la capacité de retrouver les bons sentiers. Zadig se demanda sur le coup quels types de chemins étaient Maël pour Alice.
« Tant que tu sais retrouver ton chemin. Moi je sais que j'en suis pas trop capable. J'aime trop les détours. »
Il étire ses bras vers le haut et pousse un bâillement. Il ne dit pas ça pour la vexer, juste parce qu'il y en a qui sont tentés de se jeter dans le néant. Zadig se demande aussi si Alice sait qui il est, si elle sait que c'est à cause des fléaux comme lui que le visage est à feu et à sang. Elle aurait pu être l'une de ces filles réclamant la vengeance de ses parents disparus, elle aurait pu être celle qui a perdu son amour dans l'explosion des bombes. Puis Zadig a brutalement envie de la tester, de voir quelles braises animent Alice.
« Dis-moi. »
Il se penche vers elle, un peu de manière discrète.
« Est-ce que tu sais que tout le monde nous regarde ? »
Elle doit être persuadée qu'il ne s'agit que de pauvres ivrognes reluquant leur table vide. Il lui fait un léger clin d’œil et secoue légèrement la tête d'un air facétieux.
« Non pas ceux-là. Ceux qu'on ne voit pas. »
D'un air malicieux, il désigne de son index les contours des murs. Il pose ses deux mains sur la table et se dresse ; ses quelques mèches blondes dissimulent ses yeux mais son sourire ne s'éteint pas.
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Lun 11 Jan - 20:32
Alice Claria Féamor
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Le bar aux trois bras
Zadig x Alice
« Tant que tu sais retrouver ton chemin. Moi je sais que j'en suis pas trop capable. J'aime trop les détours. »
Lui souriant, je bois à mon tour une gorgée de ce qui vient à peine de nous être servi. Regardant l'homme, j'attendis qu'il daigne répondre quelque chose au fait que je ne le croyais pas frère de Maël. S'il ne relevait pas, c'est que mon instinct avait fait du bon boulot. Ce qui me valut un sourire vainqueur, un sourire en plus. Alors qu'il s'étire comme un pacha et pousse un bâillement, les malfrats des tables environnantes se retournent puis se détournent, comme s'ils savaient d'avance que ce qui se disait ou se passait autour de cette table ne devait pas avoir d'importance à leurs yeux. Est-ce que tout le monde ici présent connaissait le rattachement de celui qui voulait que je l'appelle Pan à Ajatar Virke ? Certainement.
« Dis-moi. »
Je lui fais un signe de tête pour l'encourager à continuer dans sa lancée alors qu'il s'abaisse dans l'espoir d'être discret. Mais ça ne l'est pas plus que ça. Rien que cette façon de faire discrédite cette discrétion.
« Est-ce que tu sais que tout le monde nous regarde ? »
Instinctivement, mes yeux épient droite puis à gauche, cherchant quelques regards mal placés. Rien. C'est comme s'ils cherchaient tous à rester en dehors de tout ça, à nous tourner le dos quoi qu'il arrive. Puis je comprends. Personne ici ne nous épie. Roulant des yeux au ciel, je reportai mon attention sur le blond.
« Non pas ceux-là. Ceux qu'on ne voit pas. »
Et je me contentai de lui sourire, comme amusée par une folie étrangère. Il est bizarre ce blond, il semble s'être perdu il y a trop longtemps, comme égaré du chemin principal. Il semble détaché de tout, de ce bar, de cette ville, de cette vie. Mais peut-être pas de sa guilde ? Il me montre les murs, caressant de son index leur contour, de loin. Et je suivais ce doigt.
« Tant qu'ils ne font que regarder. »
Et c'est de nouveau ce sourire malicieux qui prend part de mon visage, comme habitué, et pourtant toujours renouvelé, frais et prêt à faire les quatre cent coups. Mes pupilles roulent dans leur sphère blanchâtre pour suivre le regard de l'homme, qui s'était hissé sur ses mains. Me levant à mon tour, j'approchai mon visage du sien en un sourire un peu trop provocateur, les mains sur les hanches alors qu'un des boutons de ma chemise, celui le plus en haut, se défait. Prenant cet air farouche, c'est un brin d'électricité qui flotte dans mes yeux et sur mes paroles.
« Que veux tu, le blond ? »
Un large sourire fend le bas de mon visage alors que je renverse ma tête vers l'avant, la rapprochant un peu plus de la sienne. Mes mèches frôlent ses joues alors qu'il pouvait presque sentir mon souffle chaud chatouiller sa peau.
« Qu'espères-tu trouver dans ce prémisse de provocation ? »
Une de mes mains quitte alors mes hanches, venant se poser délicatement sur sa joue, contraste avec ce que dégageait ma personne.
« Cela ne te servirait à rien de passer par ces chemins-là, au risque de vraiment t'égarer. Et puis, ça m'agace. »
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Mar 12 Jan - 14:50
Zadig Cavalli
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Il y a devant lui une fille qui n'a pas encore l'étoffe d'être femme. Ses yeux bleus vifs qui scintillaient au milieu de son visage comme deux bouts d'océans arrachés. Alice, l'inconnue, s'avance dangereusement de lui, comme pour lui éclater sa provocation au visage. Mais Zadig n'est pas de ces hommes qui se laissent facilement impressionnés, au contraire, il lui en faut toujours plus, il n'est impressionné parce qu'il juge d'être impressionnant. Alors que la main d'Alice s'approche de sa joue pour une caresse ou une gifle, il avorte le geste de manière brusque en lui saisissant le poignet fermement, montrant ainsi qu'il n'accepte pas la proximité qu'elle impose entre eux deux. Ses yeux luisent comme deux petits soleils ambrés entre ses mèches nonchalantes.
« Ce que je veux ? T'échanges les rôles là, c'est toi qui t'es retrouvé ici, la brune. »
C'est vrai, non ? C'est elle qui est venue siéger à sa table alors qu'il décuvait tranquillement les restes de sa soirée oubliée. Il lui répond de la même manière en ponctuant un sourire tout aussi ironique et malicieux sur ses lèvres. Oui il la provoque pour voir de quelle trempe elle est, pas vraiment docile mais tellement chiante. L'étreinte de ses phalanges autour de son poignet se desserre, il lève ses deux mains pour la repousser doucement, une paume sur chaque épaules. Ses yeux se baissent à son énième au niveau de son décolleté naissant pour répondre à sa question, son sourire se fait tranchant et narquois.
« Mais sérieusement ? C'est toi qui me parle de provocation là ? »
Il hausse les épaules vers le plafond, comme pour demander « mais qu'est-ce qui se passe ? ». Il enfile sa veste, visiblement les traits du visage usé de la tournure que prenait cette rencontre. Elle est bien trop autoritaire, presque violente dans ses réactions, elle n'est pas amusante, elle ne l'amuse pas. Sa main s'égare dans sa crinière blonde pour tenter de mettre de l'ordre dans tout ce bordel capillaire. Il saisit la tasse de thé et boit tout d'un trait. T'es pas méchant Zadig, mais faut pas trop te chercher non plus. Il ne cherche plus le regard d'Alice ni sa présence, il pense en avoir assez vu et qu'il vaut mieux couper court à tout ça avant que ça ne devienne réellement barbant. Ce n'est pas de la fuite, non – juste de l'indifférence lasse. Ses pas le guident vers le comptoir et il pose ce qu'il doit au serveur, lève la main et fait un léger sourire.
« A la revoyure l'ami ! »
Il avait l'air si léger – sans colère. Il pivote vers Alice et lui fait juste un signe de tête – détendue, comme si tout était si loin de lui maintenant. La porte s'ouvrit devant lui, il enfila la capuche de sa veste pour faire disparaître son identité et s'éloigna du Bar, se noyant dans une marée de chair et d'âmes.
[HRPG : Je savais pas trop comment le faire réagir autrement, du coup j'ai préféré le faire partir!]
Sujet: Re: Le bar aux trois bras. | Zadig x Alice Mer 13 Jan - 16:59
Alice Claria Féamor
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Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
Le bar aux trois bras
Zadig x Alice
« Mais sérieusement ? C'est toi qui me parle de provocation là ? »
Je hausse les épaules, l'air de de rien, alors que cette tête d'ahuri reste bloquée dans ma tête, gardant mon regard bien planté dans le sien qui disparaît sur le plafond. Mais l'homme semble ne guère apprécier cet échange et ce petit corps ainsi planté devant lui. Le blondinet ne me prenait pas au sérieux. Comme une enfant qu'on envoie bouler ailleurs voir s'il y était, il enfile sa veste dans la plus grande simplicité qui soit. Il finit son thé, et il se détourne. D'un côté, ce n'était pas plus mal. Il était d'un ennui total. Je le ressentais cet ennui, et lui aussi certainement. Était-ce un ennui face au monde, ou juste cette tête de camé qui m'intimait cette pensée ? Il était vraiment bizarre celui-là, d'un bizarre qui avait le don de m'agacer. Cette rencontre n'avait servi à rien. Cette rencontre aurait pu être un tissu de mensonges si je l'avais laissé faire, et si je l'avais cru. Mais non. Fidèle à moi-même et ne voulant pas rentrer dans ce petit jeu, j'avais décliné l'offre d'invitation dès le départ, celle d'entrer dans le monde imaginaire d'un blond qui se voulait alors être Pan. C'était ironique. Deux noms de deux contes. Alice. Pan. Il aurait ajouté un Peter que cela l'aurait été d'avantage.
« A la revoyure l'ami ! »
Je lui fais un signe de tête avant de me détourner, envoyant bouler avec des paroles venimeuses ceux qui se retournaient sur moi dans la salle, presque prêts à me sauter dessus à peine ce compagnon de quelques dizaines de minutes parti. Bande de rustres. Finissant à mon tour la boisson commandée en quelques gorgées que je ne savourai pas, je laissai quelques pièces sur la table et quittai l'endroit. C'était dommage. J'aurais aimé connaître le pourquoi de ces trois bras semblables à ceux d'Ajatar Virke, qui figurait comme emblème de ce bar.
HRP : Bon ben RP clos oo Désolée de cette réponse toute riquiqui oo