Fiore pleurait. Elle pleurait le soir, elle pleurait parce qu’elle avait mal. Fiore pleurait et criait sa douleur mais personne ne l’a entendu. Personne ne l’entend. Il est trop tard pour tendre l’oreille. Fiore pleure et vous, vous êtes des idiots. Vous voulez savoir pourquoi ? Parce que vous répétez les mêmes erreurs déjà commises par d’autres. Ce que l’humanité est bête, cela me tue à petit feu. Vous n’êtes qu’une bande d’idiot n’ayant rien retenus de ce qu’il venait de se passer devant vous, devant vos yeux et ceux de votre voisin.

Et pourtant, vous êtes là, vous entassant comme des moutons dans des guildes. Détruites, en deuil, nouvelles, renaissantes, il y en avait pour tous les goûts et toutes les couleurs. Fiore essayait de se remettre mais aucun de vous n’avez retenu la leçon. Aucun. Ce que vous pouvez me décevoir par moment, c’est fous ça.

Fiore était en deuil et personne n’arrivait à s’en remettre. Certains faisaient les autruches en cachant leurs hideux visages dans le travail ou la quête de vengeance, d’autres faisaient les chiens de bergers à courir après tous les petits moutons égarés dans la rue et d’autres encore…Mais vous ne les voyez-pas, sont juste devenus les loups. Ils sont là, à côté de vous, derrière vous, ils sont parmi la foule et ils vous observent parce que dieu seul sait qu’ils sont plus malin que vous. Ils sont là et ils s’amusent, ils sont déjà en train de réfléchir au futur alors que vous, ignorants que vous êtes, vous êtes planté au milieu de la rue ou de votre chambre d’hôtel vous lamentant sur votre sort et sur celui du monde vous demandant sans cesse : Et maintenant, qu’est-ce que je fais ?

Vous voulez savoir ? J’ai la réponse pour vous.
Maintenant, vous venez vous détendre, parce qu’il ne reste qu’à ça et parce que vous n’avez que ça à faire avant de finir en gigot d’agneau. Maintenant, vous venez vous amusez, parce que Fiore a besoin de légèreté et de gaieté. Je ne le fais pas pour vous, je le fais pour moi mais ça, vous ne le savez pas encore, c’est tout. Vous ne me verrez pas venir et pourtant, je suis là. Sur la scène, me tenant devant vous. Je suis la derrière le comptoir prenant vos affaires. Je suis là, dans un couloir, vous indiquant le chemin vers une chambre alors que vous êtes en charmante compagnie.

Je suis partout autour de vous. Me voyez-vous ?