Alouarn, tu reprends légèrement conscience avec brutalité : tu sens ton corps se poser avec violence sur le sol. Tu es encore trop endormi pour songer à ouvrir les yeux mais déjà ton cerveau reprend son activité et cherche à savoir ce que tu fais là. Souviens-toi, le balcon, l'absence de Möbius, et puis... le noir. Pourquoi ne te souviens-tu de rien depuis lors ? Pour obtenir ces réponses, tu ouvres enfin les yeux pour découvrir devant toi une large rue de la ville portuaire. Tu es au sol et tes pieds et mains sont liés par une corde, même si tu remarques rapidement que tu as la possibilité de t'en défaire si tu forces un peu. A tes côtés se trouvent deux pieds - une personne qui reste figée. Tu lèves la tête pour apercevoir son visage, mais le soleil de midi t'éblouis et tu n'en aperçois que la forme. Plus loin, à quelques mètres devant vous, tu entends un étrange bruit qui se rapproche.
Eileen, ton cheval galopait entre les rues, mais tu dois constater rapidement qu'il ralentit en observant, au loin, une forme se dresser sur son chemin. L'animal se raidit par la peur. Toi même tu sens que quelque chose de malsain se taraude. T'approchant lentement du fait de l'appréhension de l'animal, tu remarques une silhouette féminine... et à ses pieds, celle d'un homme aux cheveux longs et rouges, en mauvais état et ligoté. Le cheval se stoppe net à une dizaine de mètres de l'étrange duo et refuse d'avancer plus loin.
Béatrix, tu tiens ta capture à tes pieds, fraichement remise de tes émotions, tu as repris tes idées en repensant à ta mission initiale. Or, deux problèmes de taille se sont posés : voilà que l'homme se réveille, l'effet de ton sortilège de sommeil se dissipant, et cette cavalière se présente devant toi. Tu lui lances tout de même un sourire ravi. Tes yeux semblent exprimer une sincère gratitude. Ta voix est celle du soulagement « Êtes-vous des renforts contre Ajatar Virke ? J'ai capturé un de leurs soldats, mais il refuse de m'indiquer la localisation de la bombe. Peut-être pouvons-nous l'emmener à l'extérieur de la ville, là où on pourrait le faire parler. »
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Ordre de réponse : Eileen - Alouarn - PNJ
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Dim 31 Mai - 17:25
Eileen Fa Long
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Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
We are the heroes of our time.
Messire Alouarn et Dame Beatrix
Le pas du cheval secoue la rue. Il n’y a pas âme qui vive, pas un mouvement dans le silence pesant d’Harujion. Pourtant, Eileen a l’impression que son cœur à lui seul, pourrait être bien plus puissant que le tic-tac entêtant d’une bombe sur le point d’imploser. Les sabots de Sorrow s’intègre parfaitement dans la symphonie de ses battements, parfaitement dans l’urgence qui se dégage de ses mouvements. La soldate a beau vouloir faire preuve de sagesse et de calme, le regard qu’elle a jeté à l’horloge ne peut plus rien faire d’autre que lui donner des sueurs froides. 11H30. Nul ne sait quand la catastrophe se produira mais instinctivement, la brune comprend que chaque minute perdue rapproche tous les mages présents d’une mort certaine. Les traces de sang sur les pavés se sont bien vite étiolées sous la poursuite attentive de la cavalière. L’homme qu’elle poursuit s’est-il envolé ? A-t-il été soigné ? Là encore, l’urgence la presse. Si elle ne le retrouve pas, elle ne saura jamais. Elle a conscience que ses questions sont malvenues et inutiles pour la poursuite de sa mission mais elle ne peut pas s’empêcher d’être inquiète à ce sujet.
S’il est d’Ajatar, pourquoi diable s’embêterait-il à trainer dans les environs alors que la situation risque de se transformer en nuage de fumé au moindre instant ? Courbée sur l’encolure du hongre, l’esprit de Leen marche à cent à l’heure pour tenter de décrypter les méandres de cette énigme qui menace Fiore. Elle ne saisit pas la logique de leur mouvement, ni même leur motivation. Dans les milliers de plan qu’elle peut imaginer, pas un seul ne colle aux évènements. Pas un seul ne lui permet même d’envisager une justesse dans ce qu’elle a fait jusqu’à présent, que ce soit avec les civils ou avec le crétin de Fairy Tail. Il lui manque une clé, une face importante qui sans doute éclairerait les détails encore sombre de leur schéma boiteux. Eileen soupire. Si elle avait conçu cette attaque, elle n’aurait jamais utilisé ce stratagème. Elle aurait multiplié les villes leurres, localisé à l’intérieur les mages les plus dangereux, forcé les troupes à s’épuiser dans des endroits difficiles d’accès et donc difficiles de quitter. Peut-être même aurait-elle crée une série d’incident aux quatre coins du pays, dans l’espoir d’éparpiller les mages les moins puissants et garantir l’effort de personne à fort potentiel. Un éclat de mécontentement éclaire les pupilles de la soldate et elle hèle sa monture. Réfléchir lui prenait trop de temps. Un temps précieux qui menaçait de lui faire perdre la piste vacillante mais encore toute fraiche du constellationniste. Cela lui prenait aussi une concentration trop importante. Une concentration qui ne put que la trahir lorsque Sorrow commença à s’affoler.
Lorsque l’étalon de guerre fit un pas sur le côté, Eileen ne dut qu’à la chance de ne pas tomber. Sa main saisit au vol la poignée de sa selle alors que l’animal hennissait furieusement. Tous ses muscles se tendent comme des ressorts sous l’effet conjugué de l’adrénaline et de la terreur. Il se met à ruer mais la combattante s’accroche farouchement. Les sabots du cheval claque sur les pavés et sa maitresse renonce à poursuivre sa piste. Apeuré comme il l’est, jamais Sorrow n’ira plus loin. Un juron manque de déguerpir par la commissure de ses lèvres fines de la jeune femme et Changeling rugit contre sa peau. Lui aussi, il sent quelque chose qui lui échappe et instinctivement, il se met à changer pour prendre la forme de prédilection de la jeune femme. Le bâton se love au creux de son poing, lui procurant une sensation presque rassurante. Ses réflexes prennent le dessus et inconsciemment, la membre de Lamia se met en garde, arme levée à la verticale et prête à faire un malheur dans une charge montée. La tête d’Eileen quitte l’encolure du hongre et elle se met à scruter l’environnement. Son visage, qui pouvait tantôt être inquiet, se mure dans l’aspect froid et tranchant que cultive chaque personne qui se prépare à faire face à un adversaire plus fort que soi. Son regard calculateur glisse sur les pommettes hautes, sur la blancheur cadavérique de la peau et les yeux pourpres. Tout sourit à la cavalière et pourtant son dos se couvre de chair de poule. Les femmes d’acabit ne sont pas honnêtes. Elles sont entourées par un rôle permanent que suggère leur tenue de courtisane. Jusque dans sa voix, Eileen ne perçoit qu’une chose. Un mensonge rodé, répété des centaines de fois jusqu’à ce que la bouche qui le prononce finisse elle-même par le croire.
« Êtes-vous des renforts contre Ajatar Virke ? J'ai capturé un de leurs soldats, mais il refuse de m'indiquer la localisation de la bombe. Peut-être pouvons-nous l'emmener à l'extérieur de la ville, là où on pourrait le faire parler. - Vos paroles ne correspondent pas à votre langage corporel. » Le regard de Leen soutient longuement celui de son interlocutrice. La tension de ses épaules et la position de ses pieds trahit la volonté de fuir plus que quoi que ce soit d’autre. « Pourquoi faire preuve de méfiance et poser une question rhétorique comme celle-ci dans une situation pareille alors que notre corps tout entier n’en attend pas la réponse ? » Sorrow fait un nouveau pas de côté et la soldate saisit les rênes. Lui aussi, visiblement, il est prêt à combattre. Son regard suit celui de l’inconnue et se pose sur la tête rouquine qui repose à ses pieds. Instantanément, elle le reconnait. Le type de la taverne. Le faiseur de marionnette. Celui qui lui avait raconté ce si vieux conte de chez elle avec une simple assiette de nourriture. Comment aurait-elle pu l’oublier ?
« Observez ses mains : Pas cals. Ni à l’éminence hypothénar, ni à l’éminence thénar. Ce jeune homme n’a jamais tenu une arme autrement que pour jouer avec. Nous pouvons donc exclure un entrainement militaire. De même qu’il n’a pas reçu les blessures d’entrainement qui s’en accompagne. Je suis même sûre qu’en regardant son dos et son torse, vous ne verrez pas de cicatrices de coup ou de creux caractéristiques d’un os n’ayant pas pu se consolider correctement à cause de la régularité et de l’impossibilité d’échapper à son instructeur. Dois-je poursuivre ? » Devant l’absence de réaction de la femme aux cheveux relevés, la non mage commence à éprouver quelques peine à ne pas laisser poindre de la déception dans sa voix. Elle s’était attendue à plus de difficulté, à se tromper même, avant de percer (ou pas) son interlocutrice à jour. « Relâchez le, il est sans doute parmi nous tous, le plus innocent encore présent en ville. » Une pause, courte, le temps que les poumons de la jeune femme se remplissent à nouveau d’air. La lueur d’amusement, bien loin de de disparaitre, ne fait que s’accroitre. « Son nom est Alouarn Grimgorson. Il est saltimbanque. » Un silence poursuit ses paroles et une lueur amusée apparait dans le regard d’Eileen. « Il va falloir faire mieux en matière de mensonge si vous souhaitez duper les prochains. Je ne saurais que trop vous conseiller de commencer par ne plus sous-estimer vos rencontres. Vous n’êtes pas dans une maison close et vos interlocuteurs n’ont pas bu. Si vos charmes marchent à merveille sur les hommes, ils échoueront sur les femmes dans une grande majorité des cas. Ensuite, apprenez-en plus sur eux. Cela pourra vous évitez une erreur de jugement fatale comme celle que vous venez de faire. » Sorrow recule lentement, ses pattes se crispant à l’extrême. Il est prêt, tout comme Changeling. « Cependant je n’ai aucun mérite. La moitié de ces faits sont à la portée de tout le monde, pour peu qu’on fasse preuve d’un peu de sens de l’observation et… Je connaissais déjà cet homme, contrairement à vous. »
Eileen a conscience de jouer avec le feu face à cette inconnue. Cependant, elle n’hésite pas une seconde quand elle croit découvrir les signes précurseurs d’une attaque dans la position de la femme. Le meilleur plan dans ses options reste d’éloigner la belligérante d’Alouarn. Loin de lui, elle n’aura pas à craindre qu’on l’attaque alors qu’il semble assommé et sans défense. Elle n’aura pas non plus à craindre que Sorrow lui fasse du mal, s’il s’avérait nécessaire de charger à tombeau ouvert en faisant usage de ses chakrams. Son plan, rudimentaire, présente malgré tout une faille importante. Si elle échoue à pousser l’autre à l’erreur, la combattante sera pieds et poings liés jusqu’au réveil de son compagnon. Sorrow se met à piaffer, impatient. Sa peur semble bien loin maintenant qu’il a identifié la personne qui la lui inspire. Tout comme celle d’Eileen pour le constellationniste qu’elle poursuit et la bombe qui rythme ses pas à une cadence déplaisante. Chasser l’urgence, garder la tête froide et concentrée sur la situation. Le leitmotiv la force de lui-même à abattre ses cartes, tandis que sa poigne se renforce sur son arme.
« Maintenant que vous êtes percée à jour, pourriez-vous me donner votre nom, celui de votre guilde et votre position dans cette histoire ? » Observant son expression, la Fa Long s’empresse d’ajouter. « Ajatar Virke n’est pas une bonne réponse. Les illégaux ne sont pas si intéressant que je le pensais, finalement. Vous restez des mages, faillibles, lisibles et limités dans leur raisonnement. »
Un sourire sarcastique anime finalement le visage de l’asiatique, satisfaite de son entrée en matière. Maintenant, le silence se pose sur la scène. Eileen a fini, il n’y a de toute façon rien de plus à ajouter dans son argumentaire. Le temps n’est de toute façon plus aux discours assommant dans la langue de Shakespeare mais plutôt au chant des lames qui secouent les plus terribles jusqu’au fin fond de leurs entrailles.
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Mer 10 Juin - 22:31
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Hallucinations visuelles (monde réel) : Monsieur Natsu : rose Eric : violet
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HRP : Pardonnez-moi pour l'attente de la réponse. Le poème est d'Arthur Rimbaud. La dernière phrase est une citation de Fuller. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'envoyer un mp ou à me demander sur skype. Bonne lecture. En espérant que je ne vous ennuierais pas trop.
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Quelque part dans le monde de Wonderland. Alouarn est inconscient dans la réalité. Les épisodes qui vont suivre se passent uniquement dans son esprit. Merci d’être indulgent avec son subconscient.
J’ouvris délicatement les yeux. Ma vue se troubla l’espace d’un instant, avant de reprendre contact avec notre mère universelle, la tendre terre, celle-là même qui enfanta les géants et les titans. Cet élément primordial vint caresser la paume de mes mains, alors que mon corps tout entier, meurtri par la chute qu’il venait de faire, hurlait à l’inconvenance même. Qu’il se taise. Mes oreilles s’ouvrirent alors au monde : le silence me frappa de plein fouet. Ma carcasse voulut se mettre en mouvement, se fut peine perdue : mes muscles s’étirèrent dans d’épouvantables braillements, alors qu’un mince filait de bave glissait le long de ma joue. Le soleil vint discrètement poser ses rayons de miel sur mon cadavre, alors que le sombre et lugubre croassement d’un corbeau se faisait entendre dans les airs. Un simple battement d’ailes eut raison de mes douloureux étirements. Je sursautais, laissant de côté les plaintes de ma pauvre dépouille.
Les vociférations de cet oiseau de malheur me firent l’effet d’une douche froide, et je ne me fis pas prier une troisième fois pour hisser mes restes dans les airs. Je chancelais légèrement lorsque mes deux pieds réceptionnèrent le poids de mon adorable organisme. Sur ma droite, un arbre mort tendrait ses bras vers les éternels nuages grisonnants. Sur l’une des plus hautes branches se trouvait mon cocasse rapace : il n’était pas de la dernière fraicheur. Il lui manquait un œil. De grandes balafres parcouraient son visage de haut en bas, de droite à gauche. Il lança un craillement monstrueux : mes mains vinrent instinctivement couvrir celles qui me permettaient d’apprécier les petites joies sonores de la vie.
Il s’envola, laissant derrière lui quelques plumes noires. Elles restèrent suspendues dans les airs l’espace d’un instant, puis vinrent se poser sur la terre ferme. Elles disparurent dans un parterre de charmantes fleurs, donc les couleurs, un peu fades, rappelaient l’avènement d’un printemps des plus chaleureux. Un léger tremblement parcourut le sol : se fut le début de la funeste marche des grands seigneurs des bois. Le vent se mit à souffler : les branches grincèrent, s’étirèrent, dansèrent au son d’une mélodieuse joute de bruits, plus loquaces les uns que les autres. J’aurais aimé comprendre cette cacophonie, celle-là même qui donna cette étincelle aux arbres, ces géants végétaux, qui illustrent si bien ces secrets ancestraux. Ils sont aussi silencieux que la légère brise qui passe entre les hommes, volant, au passage, les conversations, aussi humbles et médiocres soient-elles. Certains contes laissent même penser que ces titans sont venus au monde pour raconter, à celui qui sait écouter, des histoires de l’ancien temps, des légendes d’hier, d’aujourd’hui, et peut-être même de demain. Ils sont les témoins de générations d’êtres vivants, chacun d’entre eux ayant leur façon de penser, de s’adapter, de s’exprimer.
Je regardais mes pieds : ils étaient aussi rouges que la terre qu’ils étaient en train de fouler. Cette dernière était chaude, elle brûlait mes talons, elle se rassasiait de ma chair aussi fraiche que juteuse. Mes chaussures de chapelier avaient du trouver quelque chose de plus intéressant à faire : mais, tout de même, me laisser comme ça, de la sorte, il fallait avoir un sacré cran, je dirais même plus, un toupet éhonté. M’apitoyant sur mon sort, je me décidais à prendre une direction. Peu importe où j’allais : le chat de Cheshire m’aurait affirmé que, dans ce cas précisément, peu importe le chemin que j’emprunterais, je finirais bien par arriver quelque part. Maudit soit-il !
Alors que je me pavais jusqu’à une intersection, je vis de nombreux balais en pleine besogne. Je fus assez surpris du peu de poussière que leurs poils ramassaient : nous étions tout de même dans une région désertique, et le peu d’eau provenant de sources souterraines était utilisée pour les rares coins de verdure qui parsemaient avec soin ces grandes plaines sablonneuses. Je m’approchais d’un chêne dont l’énorme tronc rappelait son âge et sa sagesse : il avait du en apprendre au fil des années. Lorsque je fus tout proche, des panneaux indicateurs vinrent se greffer sur l’écorce. Quelque peu surpris, je reculais dans un sursaut. Deux mots, chaque fois les mêmes, apparurent sur ces morceaux de bois. Ils indiquaient : « this way ». Ils étaient accompagnés d’une flèche : d’un bout à l’autre, elle n’indiquait jamais la même direction. Voilà qui était embêtant : le problème n’était pourtant pas insurmontable. Il existe toujours une solution, il suffisait de trouver la bonne.
Je me décidais à suivre un bien curieux sentier qui me mena à de vieilles ruines. Une odeur infecte de charognards flottait dans les airs. Au détour d’un chemin, je tombais nez à nez avec un duo d’épouvantails en costumes militaires : ils étaient en train de disputer une partie de gwynt, jeu de cartes très populaire parmi les saltimbanques. Il était souvent utilisé pour régler un différent. Je m’approchais furtivement alors que la troisième manche était en train d’être disputée. En vue des billets qu’il y avait sur le rocher, je pus en déduire que la partie était serrée : les deux joueurs avaient approximativement le même nombre de points et, à moins de posséder la carte qui permettrait de devancer comme il se doit son adversaire, seuls les rois pourront les départager. Un silence cérémonieux régnait : je n’eus pas le courage de le briser. Le jeu se termina par la victoire du plus petit des protagonistes. Il y eut une bruyante salve d’étincelles, avant que le gagnant ne prenne la parole :
« Ô toi, rictus du temps qui court, court si loin, court si vite, ne délaisses pas tes enfants, les petits comme les grands. Laisse-moi donc quelques instants de plus pour que mon ami que voilà comprenne sa regrettable erreur. Toute vie a un début. Toute vie a une fin. Les monotones comme les divertissantes. »
« Ô toi, rictus du temps qui chante, chante si fort, chante si bien, ne cries pas si vite les cantiques de sa victoire. Tout le monde connaît ton histoire : de part la faute du chapelier qui a battu la mesure, nous nous devons de vivre éternellement à l’heure du thé. Chaque vie vaut la peine d’être vécu. Chaque vie vaut-elle la peine d’être secourue ? »
« Ô toi, rictus du temps qui passe, passe par ici, passe par là, ne t’apitoies pas sur le sort de mon compagnon que voilà. Laisse-moi donc savourer cet euphorique triomphe : c’est l’un des mets les plus exquis qu’un épouvantail tel que moi peut apprécier à sa juste valeur. Il fut un soir, il fut un matin, et se fut la fin du début, le début de la fin. »
« Ô toi, rictus du temps qui danse, danse si gracieusement, danse si librement, ne sois pas si indulgent avec mon imbécile de frère, que dis-je, avec cet homme de paille. Ce groupe nominal résume à lui tout seul ce que les humains pensent d’un épouvantail : il paraitrait que notre ancêtre commun avait entrepris un voyage vers la magnifique cité d’émeraude pour demander au grandissime magicien d’Oz ce dont rêve chaque peur de ces oiseaux de malheur. Ne serait-ce pas admirable que d’avoir un cerveau ? »
« Ô vous, seigneurs du temps et de l’espace, auriez-vous un instant à accorder à un humble pêcheur ? »
Les deux énergumènes s’arrêtèrent net dans leur discussion. Ils ne bougèrent plus, laissant le vent s’accorder avec leurs vêtements : leurs gants tapèrent le rythme, tandis que leurs pantalons se gonflèrent, leurs hauts se présentèrent à moi comme les loques de spectres fantomatiques. Je m’approchais doucement, un léger sourire figé sur le visage. Ils étaient fièrement debout, leur pied unique se jouant de la terre meuble : l’un avait une pipe plantait dans le sac à patate qui lui servait de visage, une bouche tracée à la craie blanche, deux ronds pleins qui lui servaient d’yeux, un chapeau de feutre gris couvrait sa chevelure de paille sèche et rêche ; l’autre avait un œil plus haut que l’autre, ils étaient de couleur différente, ses lèvres étaient quasiment inexistantes, alors que ses dents luisaient telles des lucioles en pleine nuit, ses cheveux avaient été tressés et attachés avec de la ficelle aussi raide que le serpent qui gît au soleil.
« Veuillez excuser ma maladresse, mais le chapelier que je suis aurait besoin de quelques folies pour avancer sur cette route-ci, ou peut-être prendrais-je ce sentier là. Il paraît qu’il faut plus qu’une graine de non-sens pour trouver la table du thé. »
« Ô mon bien cher frère, voilà un homme bien avisé. Messire cherche la table des fous. »
« Ô mon bien cher frère, les fous n’existent pas. Il y a ceux qui suivent de près la tangente de la normalité, et les autres. »
« Ô mon bien cher frère, ces autres doivent faire preuve d’une grande témérité et, sans doute, s’armer de beaucoup de courage pour affronter la diversité… »
« Ô mon bien cher frère, pardonne l’audace dont je fais preuve, mais, il me semble que les plus mal lotis sont ceux dont la ligne conductrice ne prend pas en compte les différences. »
« Ô mon bien cher frère, voilà de belles et vaines paroles. Il n’existe aucune barrière entre toi et moi, entre lui et nous. Il faut qu’on se le dise : l’anatomie est la même pour tous. Nous avons de quoi entendre, voir, parler, respirer, et même marcher, mais nous trouvons toujours de quoi contredire des faits pourtant si évident. »
« Ô mon bien cher frère, ton anatomie est des plus médiocres. Comment oses-tu mettre sur le même plan un quelconque animal, un majestueux seigneur des bois, un humain bedonnant, et un sordide mais néanmoins charmant épouvantail ? »
« Ô mon bien cher frère, ne te méprends pas sur la nature même de nos origines. Nous sommes nés de la poussière, et nous finirons entre les mains de la poussière. »
« Messires, il est temps de se ressaisir. Vos paroles auraient presque du sens. Soyons raisonnables et concentrons-nous sur ce que nous appelons communément la folie. »
« Chantons. »
« Dansons. »
« Je voue mes nuits à la cacophonie des mots, au tumulte des bruits de ce monde, à la rage de la sérénade disparate. »
« Je donne ma vie au concert des sons, à la confusion de l’âme et du corps, à la discordance mélodieuse de nos houleux souvenirs. »
« Où sommes nous ? »
« Il demande où nous sommes. »
« Je dirais même plus, il ose solliciter notre savoir alors que nous nous trouvons, à l’instant même, dans les méandres de son cerveau. »
« La fin d’un instant, d’une vie, peut-être même d’un monde que tu foules chaque jour de tes grotesques pieds, doit bien ressembler à quelque chose. »
« Je ne vois pas en quoi cela me concerne. »
« Ce bougre ne comprend pas ! »
« Cet imbécile n’entend pas avec ses yeux, ne perçoit rien de ses malignes oreilles, ne sent certainement pas avec sa langue, ne goûte pas aux plaisirs de la vie avec ses mains. »
« Expliquer nous devons. Eclairer ta lanterne, nous ferons. Nettoyer tes sens, l’honneur nous aurons. Tes anses, ouvrir tu dois. Te taire et écouter, judicieux il serait. »
« Une faveur, nous t’accordons. En considération, nous te prenons. Discerner le vrai du faux, facile pour toi il sera. Laisser nos paroles te conduire, obligation tu as. »
« Ici s’arrête ton aventure si tu ne te réveilles pas. »
« Comment ? »
« Facile. Tu as été victime d’un ensorcellement. »
« Vous avez l’air si sûr de vous ! »
« Nous sommes ta raison, et la raison fait toujours la part des choses. N’est ce pas ? »
« Plait-il ? »
« Comment puis-je vous croire ? »
« Tout à fait entre nous, mon cher frère, ce garçon est un benêt ! »
« Bien vu, Sherlock. A quoi t’attendais-tu ? Heureusement que tu as une prise sur nos paroles. Dois-je te rappeler que nous sommes dans ton esprit ? »
« Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, tu ne peux pas te tromper sur notre compte puisque tu nous as toi-même créé ! Le subconscient est infini. Pour ta part, tu as eu besoin de mettre des visages sur les grands concepts de la vie. »
« Ainsi, nous sommes ta raison ; le cyborg est, sans l’ombre d’un doute, ta schizophrénie ; les personnages de Wonderland, tes folies, même les plus sombres ; quant à ton… »
« Chut, tais-toi donc ! Il ne l’a pas encore rencontré. Tu sais ô combien les fausses idées peuvent changer un homme, un monde. Laisse-le donc découvrir par lui-même les folles douceurs de ses étranges maladies. »
Je fronçais les sourcils : le seul que je n’avais pas encore eu le courage d’accoster, c’était ma maladie sexuellement transmissible. A dire vrai, je ne voulais pas en entendre parler. Elle me rendait malheureux et j’avais déjà bien assez à faire avec ma schizophrénie. Il y eut une terrible secousse : les ruines se mirent à trembler de tous leurs membres ; d’énormes crevasses fendirent le sol de part en part.
« Il court, il court le furet, le furet du bois joli… »
« … Il est passé par ici, il repassera par là. »
Ma raison détala comme un lapin, sautillant sur son unique jambe. Elle esquissait avec une facilité déconcertante les blessures de notre terre. Je les perdis rapidement de vue. Je m’enfonçais toujours plus loin dans la désolation de tuiles, de pavés et de chaux. Un craquement bruyant se fit entendre derrière moi, puis un autre me laissa sans voix : il provenait, cette fois-ci, de ma droite. Plusieurs sons me parvinrent alors : ce raffut me mettait mal à l’aise. Je regardais par dessus mon épaule et vis, non sans une moue d’horreur, qu’une armée de moutons roses se précipitait dans ma direction : je ne voulais pas mourir piétiner. Se fut au détour d’un sentier que je perdis l’équilibre et tombais nonchalamment dans un puits aux allures fantomatiques. Je ne pus retenir un cri.
Quelque part dans Harujion. Alouarn reprend doucement conscience. Toutes les scènes qui vont suivre se passent uniquement dans la réalité. Nous ne nous portons pas garant des hallucinations visuelles que pourrait avoir Alouarn. Merci de ne pas être trop dur avec lui.
Mon corps heurta violemment le sol. Je ne pus réprimer un léger gémissement de douleur : les graviers attaquèrent, sans préavis, mon visage. Le sang se mêla à ma sueur. Mon bassin, fragilisé par des évènements beaucoup plus anciens, hurlait à la mort. Je n’avais aucun souvenir de mon voyage dans cette réalité-là. En revanche, je me rappelais très bien des tours de mon esprit : c’était la première fois que je rencontrais ces épouvantails. Je ne savais pas que je possédais une raison. Une larme vint s’écraser contre mère nature : était-ce elle la fautive de tout ce remue-ménage ? J’avais toujours cru qu’elle resterait neutre dans les conflits des hommes. Elle n’était que le pâle reflet de la cruauté des êtres pensants.
« Je t’avais bien dit qu’il n’était pas mort. »
« Tu crois ? Je le trouve bien pâle, moi ! »
Une branche morte vint tapoter ma joue. J’ouvris maladroitement les yeux. Deux ombres familières se dessinèrent lentement devant mes pupilles. Je toussais : la chaleur et la poussière avaient pris possession de ma gorge. Je reconnus la tignasse rose de Monsieur Natsu et la longue chevelure noire d’Eric : j’avais rarement eu deux hallucinations visuelles en même temps. Cela promettait d’être une joyeuse cacophonie de mots. Ils me rappelaient étrangement les deux épouvantails que je venais à peine de quitter. Ma bouche était si sèche que je n’eus pas le courage de parler. L’un des deux me fit boire de l’eau fraiche : je ne savais pas d’où elle venait, mais elle me fit cruellement du bien. Je pris une grande inspiration, et demandais :
« Qu’est ce que vous faites ici ? »
« Chut, pas si fort, elle va nous entendre ! »
« Qui ? »
« Elle ! »
Je tournais légèrement la tête : le soleil vint découper une silhouette féminine. Je ne pus voir ses traits, hormis ceux tracés par Ré. Mes poils se hérissèrent soudain sur mon bras lorsque je constatais que mes mains avaient été liées par une corde : je tirais légèrement sur le fil. Un sourire s’afficha sur mon visage : les liens n’avaient pas été mis comme il faut/ Alors que je tentais de m’en débarrasser, un drôle de bruit se fit entendre : je fermais les yeux. Je ne voulais pas me faire prendre. Quoi que, je me trouvais déjà dans une mauvaise posture. J’étais loin d’être fort physiquement, mais, sans vouloir me vanter, il y en avait là-dedans. Des voix s’élevèrent alors. Je déglutis difficilement lorsque la première femme proposa de m’emmener à l’extérieur de la ville pour me faire parler. Elle m’accusait de faire parti d’Ajatar Virke. Qui était-ce ?
« Mais si ! Rappelles-toi. C’est la guilde qui a fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps. »
« De quoi l’accuse-t-on ? »
« De multiples choses. Elle est pourtant très connue à cause de deux évènements en particulier : il faut que tu te reprennes. Souviens-toi ! Il le faut. Ne te laisse pas avoir par ton subconscient. »
« La réalité est le monde dans lequel tu vis. Tu ne peux pas permettre à tes maladies et à tes peurs de prendre le dessus. »
« Les rumeurs, bien utilisées, te seront très utiles. A cette époque, tu avais, certes, quelques années de moins, mais tu les connaissais si bien que tu étais une véritable mine d’informations à toi tout seul. »
« Regarde-toi aujourd’hui : tu n’es plus qu’un vestige, une ombre parmi les autres. Retrouve cette force qui faisait de toi un honnête chapelier fou ! »
« Ne pourrais-je pas avoir un indice, même des plus légers ? »
« Nous t’avons déjà bien assez guidé ! »
« Bien sûr que ce nom doit te dire quelque chose. Fouille ta mémoire, bon sang. Cette guilde t’a volé ton idole pendant six longues années. Et tu as les deux pieds dedans en ce moment même. »
« Ne fais pas cette moue-là, Eric ! »
« Je trouve que Natsu t’a fait une bien énorme fleur. Si tu ne trouves pas avec ces indices, c’est que nous t’avons définitivement perdu. »
« Tout de suite les grands mots ! Vous n’allez tout de même pas… Le palais royal ! Les bombes ! »
« Le mage gagne un niveau. »
« Tu es dans la merde, mon grand. A moins que la dame sur son cheval prenne ta défense. »
Je tendis l’oreille. Pourquoi fallait-il observer mes mains ? Elle utilisa des mots que je ne connaissais pas.
« Evidemment qu’une arme est faite pour jouer. Le sang c’est caca beurk ! Et puis, ça serait embêtant pour les spectacles : tu imagines si, à chaque fois qu’une mort devait survenir durant une représentation, on tuait le comédien. Le royaume aurait été très rapidement en rupture d’intermittents. »
« Tu sais, Alou’, les armes sont là pour se défendre, pour attaquer. C’est un instrument de combat. Il est là pour blesser, anéantir, exécuter, égorger, pourfendre, massacrer… »
« C’est bon, c’est bon, on a compris ! »
« N’empêche qu’il n’y a que les hommes pour commettre de telles atrocités. Si seulement notre société pouvait être un peu plus le monde des bisounours, et un peu moins la terre de cette stupide loi, oui, celle-là même qui veut que le plus fort règne en maitre, écrasant les plus faibles et les tous petits. Je suis sûr que nous nous porterions beaucoup mieux si chacun pouvait apporter sa pierre à l’édifice. Je dirais même… »
« Alou’ ! On parle de toi ! »
Je n’avais pas écouté la suite, les mots compliqués m’ayant perdu dès le début. Je restais silencieux jusqu’à la fin de l’échange, ne reconnaissant pas la voix qui semblait être une alliée. J’attendis que le silence se fasse avant de bouger à nouveau. Je décidais de faire confiance à la jeune femme sur son cheval. Je me mis à rouler rapidement vers mon nouveau camarade de jeu. J’éclatais de rire. Les mains toujours attachées, je me mis à chanter :
« Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins.
Messire Belzébuth tire par la cravate, Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front un revers de savate, Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël ! »
Je me relevais, tentant de délier cette corde qui m’entravait les pattes. Monsieur Natsu et Eric vinrent se mettre dos à moi :
« En retard, en retard, nous sommes horriblement en retard, mes chéris. Avant l’heure, ce n’est pas l’heure. Après l’heure, ce n’est plus l’heure. Pourquoi ne comprenons-nous pas que lorsque c’est l’heure, et bien, c’est l’heure ? En retard, en retard, nous sommes horriblement en retard. »
« Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles Comme des orgues noirs, les poitrines à jour Que serraient autrefois les gentes damoiselles Se heurtent longuement dans un hideux amour.
Hurrah ! les gais danseurs, qui n’avez plus de panse ! On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs ! Hop ! qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse ! Belzébuth enragé racle ses violons ! »
« Ah ah ah ! Riez, riez fort ! Vous verserez des larmes qui riront encore. Dieu que c’est facile, pour des imbéciles, d’être aveugles et sourds, à une si grande folie. Ah ah ah ! Riez, malotrus malodorants que vous êtes ! Riez tout votre saoule, tant qu’il est encore temps ! »
« Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale ! Presque tous ont quitté la chemise de peau ; Le reste est peu gênant et se voit sans scandale. Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :
Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées, Un morceau de chair tremble à leur maigre menton : On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées, Des preux, raides, heurtant armures de carton. »
« Et le corbeau, ce sale rapace vorace viendra dévorer vos illustres corps en décomposition. Car c’est ce qui vous attend, mages d’Ajatar ! Vos hideux cadavres pendront au bout d’une corde. Votre nuque brisée sera cet unique lien entre la terre et les airs. »
« Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes ! Le gibet noir mugit comme un orgue de fer ! Les loups vont répondant des forêts violettes : A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer…
Holà, secouez-moi ces capitans funèbres Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés Un chapelet d’amour sur leurs pâles vertèbres : Ce n’est pas un moustier ici, les trépassés ! »
« Fanfarons que vous êtes, assez joués ! Nous dire où se trouve la bombe tu dois ! Terrible notre vengeance sera ! Trop douce la mort pour toi demeurera ! Doux comme un agneau cette gente dame n’est pas. Libres comme l’air nous sommes, car libérées nos mains sont ! »
« Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre : Et, se sentait encor la corde raide au cou,
Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque Avec des cris pareils à des ricanements, Et, comme un baladin rentre dans la baraque, Rebondit dans le bal au chant des ossements.
Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins. »
Tout le monde à son grain de folie, sauf vous et moi, et parfois, je me demande si vous ne l’avez pas vous aussi !
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Jeu 11 Juin - 17:06
Personnage Non-Joueur
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« J'aurai pourtant juré qu'il soit un criminel... » Béatrix s'avança légèrement, mais fut stoppée par les premières paroles d'Alouarn. « Il délire complètement. C'est dangereux de le laisser dans cette ville. Il n'a pas l'air d'être dans la même réalité que nous. » Elle renvoya son attention envers Eileen. « A vous entendre, il est clair que vous n'êtes pas mage... c'est également dangereux pour vous d'être là. Une bombe va exploser. Je me nomme Béatrix et je ne fais parti d'aucune guilde. » Son regard se posa, l'espace d'une seconde, sur son épaule dénudée, là où son tatouage était encore posé quelques minutes plus tôt. Elle observa brièvement Alouarn qui continuait à parler seul, et parla à nouveau en direction de la cavalière. « Je n'ai pas envie de m'attarder ici. Je peux vous laisser ce fou si vous y tenez, mais moi, je m'en vais. » Et elle fit un nouveau pas en avant, laissant l'homme à terre derrière elle, comme pour tenter de contourner Eileen. Mais à nouveau elle se stoppa brusquement.
Au loin, derrière Eileen, au bout de la rue, deux silhouettes s'avançaient.
Déterminées à se venger.
Vous avez 7 jours pour répondre lorsque c'est votre tour.
Ordre de réponse : Leïla Echovald - Soledad Velantis - Eileen Fa Long - Alouarn Grimgorson - PNJ
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Sam 13 Juin - 10:45
Leïla Echovald
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Titre : Tête à queue dans la mer rouge Crédit : Ariel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2400/35000) Mérite: (128/160)
Revenge of the Mermaids
•Bien que la situation l'avait attristée, en raison de la perte d'une coéquipière et de faire appel à Soledad malgré son état, Leïla suivait la maitresse des Sirènes avec une détermination sans égal. Elle avait là le cœur partagé entre culpabilité et rancune mais bien plus que cela il y avait le désir de vengeance. Seuls les faibles se laissent abattre par ce qui leur arrive et la jeune mage ne pouvait pas s'apitoyer sur la perte d'Hana même si elle savait qu'elle en pleurerait des jours une fois la mission finie. Et de savoir cela l'énervait encore plus, pleurer, c'est ce que sa mère faisait jours après jours lorsqu'elle se retrouvait seule chaque nuit dans le lit. Mais même si les larmes du deuil étaient bien plus sacrées que celles de la femme victime d'adultère, elle ne pouvait supporter d'être au même stade que sa mère : continuer de pleurer jusqu'à ce que le visage se creuse par l'émotion même de la tristesse sans même qu'elle agisse. Pas une seule fois elle a tenté de mettre fin à cette situation qui la rongeait et Leïla ne se disait qu'une chose : elle ne fera pas cette erreur de débutant, elle se vengera.
La démarche fatale d'une femme aux désirs mortels résonnait dans les ruelles alors qu'elle s'avançait en compagnie d'une autre à l'aura magique imposante. Harmonie suprême entre leurs désirs respectifs, elles se dirigent vers leur seul et unique objectif alors que l'existence de la bombe avait déjà été effacée. Effacer, c'est ce qu'elles voulaient faire de cette autre femme qui avait tué la fille. Attirées, elles ne connaissaient aucun obstacle et rien que cette traversée en Harujion avait quelque chose de terrifiant. La ville n'avait pas encore trop souffert des combats des mages mais cela allait bientôt changer.
Soudain, dans le reflet du pendentif tâché de sang, il y eut cette femme dont l'aura nauséabonde écœurait immédiatement la rousse qui s'arma aussi tôt des deux dagues qu'elle avait pu sortir plus tôt lors de leur dernier affront. Et le bruit métallique des lames fit comprendre à Soledad que c'était bien elle Beatrix, et avant d'entamer une course effrénée, Leïla livra quelques informations à sa maîtresse.
"Chacune de ses fleurs à un effet néfaste, dans aucun cas tu dois en respirer le parfum. "
Le regard ne quitta pas la silhouette féminine déjà connue tandis qu'elle ajouta de nouvelles informations sur le combat qui allait naître aussitôt.
"Si tu n'as plus d'air, fais-le moi savoir d'une manière ou d'une autre je te viendrais en aide. "
Et telle une sprinteuse de cent mètres, Leïla entama une course vers Beatrix et sauta en l'air alors qu'elle s'approchait bien rapidement de la mage, ne faisant pas même attention aux deux autres protagonistes. Elle leur laissait seulement la chance d'admirer son tatouage de guilde présent sur sa hanche alors qu'elle tournait sur elle-même.
Un tonnerre sourd, l'air craque de la saturation de magie déversée, la concentration s’épaissit, arrive à son apogée alors que la putrescence est presque à portée, une donnée que la rousse confirme dans l'instant alors que la mise en garde tombe. Elle enregistre l'information. Un simple murmure avant que cette dernière ne s'élance.
" Surtout ne regarde pas les miroirs. "
Et c'est avec lenteur, ignorant la douleur que la maîtresse des sirènes s'avance, son aura grossissant à chaque minute passant, comme une bombe sur le point d'arriver à saturation alors qu'elle se nourrit de haine, de fureur et de rage.
La haine attise la haine. Ignorant quasiment les deux autres protagonistes alors que c'est une seule phrase claquant dans l'air tel un coup de fouet qu'elle leur adresse sans même les regarder, son regard figé sur celui de cette femme au visage empreint de vanité.
" Partez avant qu'il ne soit trop tard. "
Et sans même prendre ne compte leurs actions, si ils l'ont écouté ou non, ils étaient prévenus, et leur sécurité passait bien après cette rage ne demandant qu'à exploser.
Sa magie se décharge en une pulsation alors que ses cheveux bruns deviennent serpents dansant et sifflant dans les airs, que son aura implose en une décharge alors qu'une brume de bronze se répand tout autour des protagonistes. Une brume se solidifiant pour former onze miroirs de tailles variables, certains suspendus dans les airs comme lévitant, d'autres dressés sur le sol en des positions diverses, un palais des glaces alors qu'il est presque impossible de ne pas croiser son propre reflet dans leur disposition.
Sa voix claquant, implacable au rythme des sifflements des serpents.
" Ce n'était qu'une enfant. J’espère que tu as préparé tes adieux, parce que je peux te jurer que tu ne partira pas d'ici vivante. "
Et sans nul autre forme de procès la brune s'élance, la tatouage des sirènes resplendissant sur son dos dénudé, ignorant la douleur alors qu'elle ondule entre les miroirs, se cache entre eux son reflet comme fondant sur sa cible pour ne jamais l'atteindre alors qu'elle utilise leur disposition pour perdre son adversaire dans la multitude des reflets.
Spoiler:
Technique 1 : La Vanité de Méduse Lorsque Soledad revêt l'allégorie de Méduse cette dernière est alors capable de créer la chimère de la vanité de méduse. Autour de Soledad se répand une légère brume couleur de bronze, cette brume formant alors sur la totalité du terrain des miroirs. Quiconque dans le rayon d'action de la chimère plonge son regard dans l'un des miroirs tombe alors amoureux de son propre reflet. Se trouvant alors comme la personne la plus belle sur terre, ne pouvant alors s'empêcher de se contempler et de s'enorgueillir de cette beauté à l'image de la nymphe Méduse osant se décrété plus belle qu’Athéna elle-même.
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Sam 11 Juil - 18:30
Eileen Fa Long
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Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
We are the heroes of our time.
Messire Alouarn et Dame Beatrix
L’éclat de rire d’Eileen rebondit comme une détonation sur les murs des maisons soufflées par les ravages de la bataille. Dangereux. Il y avait bien longtemps que personne ne lui avait pas servi ce mensonge d’enfant apeuré par la guerre. Parce que cette situation d’escarmouche y ressemble étrangement, dans l’esprit de soldat de la brune. Elle se demande ce que Béatrix imagine, ce que ces idéaux projetaient comme illusion sur les combats qui anime la ville d’explosions et de flammes. Non, ce qui ce passe ici n’est pas joli. Pas plus que ce n’est plus dangereux que n’importe quelle fois où l’on peut sortir de chez soi et se faire renverser par une carriole. Là où l’on joue sa vie, naissent les légendes, les héros. Qui que ce soit, Béatrix commet encore une erreur. La guerre n’est pas dangereuse, elle est mortelle. Et ce quelques soit le point de vue avec lequel on l’aborde quand on est vétéran comme Eileen. Peut-être l’avait-elle jugée trop rapidement sur son statut illégal. Elle regrettait un peu son aigreur, mais se savait pieds et poings liés à défaut d’en savoir plus. Si sa bonté lui crie de passer son chemin, son devoir ne cautionne pas l’hypothèse encore vivante qu’elle appartienne bel et bien à une guilde noire. Lentement, son bâton se dresse sur la route de l’inconnue qui vient de relâcher Alouarn.
« Vous n’irez nulle part. »
L’ordre claque comme un fouet dans la rue, bientôt rejoint par le pas pressé d’un nouvel acteur dans la scène. Changeling se met à ronronner à nouveau, menaçant de puiser dans les réserves de sa maitresse pour parer à toute éventualité. Leen ne bouge pas d’un pouce alors qu’elle voit la chevelure rousse la dépasser en un éclair et disparaitre. Son regard attiré par l’éclat de la boucle d’oreille qui git à terre, là où la silhouette féminine se tenait. Une ouverture. Sans prévenir, la cavalière change son arme de main et attrape l’ancien otage par le col pour le hisser en grognant sur le dos de Sorrow. L’animal, prenant la mesure de sa nouvelle charge, fait une longue série de pas en arrière, reniflant de peur à l’approche du dernier personnage de la pièce. Si Eileen n’avait pas eu le temps de lire en qui avoir confiance sur ce nouveau combat, elle ne douta plus en croisant le visage de Soledad. Le hongre secoue la tête en sentant l’hésitation de sa maitresse sur les rênes et l’artefact cesse aussitôt de bouger. La soldate cligne des yeux, stupéfaite par le déferlement de puissance des deux sirènes puis soupire profondément. Elle reconnait l’étrange chevelure serpentesque sans jamais comprendre réelle la mesure de la magie qui s’agite autour de Béatrix. La mâchoire serrée, elle admire le tableau jusqu’à le graver dans sa mémoire. Elle comprend, au sifflement haineux de la maitresse de guilde. Ce n’est pas sa guerre.
« Soyez prudente, My Ladies. » Murmure-t-elle en faisant volteface avec son cheval.
Le mouvement donne un étrange sursaut d’énergie à Sorrow. Le cheval n’attend même pas l’ordre de sa propriétaire pour s’élancer au galop dans la rue, mettant de plus en plus de distance entre lui et la peur que lui inspirait la femme serpent. Eileen hisse doucement son passager derrière elle, accompagnant souplement la cadence d’enfer de son destrier, un poing serré sur son arme et les rênes.
« Sir Alouarn, nous autres paladins, allons chercher la bombe pendant que ces dames tiennent en respect le mage. » Imperceptiblement, Leen se penche pour faciliter la prise de vitesse de l’étalon. Elle ne pense que trop tard que ce n’est pas le cas de son passager. « Accrochez-vous à moi, bon dieu. On ne devient pas un héros en se rompant le cou après une chute de cheval ! » Guidant une de ses mains autour de sa taille, la brune sent la bataille derrière eux gagner en puissance. Tout comme Sorrow, qui semble de plus en plus presser de vider les lieux, alors qu’il approche d’un nouveau croisement à toute allure. La non-mage, songeuse, se met à rêver du dénouement de cette nouvelle cavalcade à travers les ruines encore fraîche de l'ancienne Harujion.
Spoiler:
Désolée Alouarn, je ne t'ai pas trop laissé le choix de la fin. N'hésite point à me passer le mot sur Skype, si tu souhaites une modification.
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Dim 12 Juil - 10:48
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Eileen Fa Long & Leïla Echovald & Soledad C Velantis
Résumé • Hiver 792. Alouarn se réveille prisonnier d’une femme qui l’accuse d’être un membre d’Ajatar Virke. Les liens n’étant pas solidement noués, il arrive à se libérer alors que ton tortionnaire à entamer une discussion avec une jeune femme répondant au doux nom d’Eileen Fa Long. Entre temps, arrive sur place la guilde de Mermaid Heel : Soledad C Velantis, maitre de guilde, et Leïla Echovald, sont venus se venger de la mort d’Hana Takumi. Comprenant que ce n’est pas leur guerre, Alouarn et Eileen se retirent pour aller chercher la bombe.
Revenge
Il court, il court le furet, le furet du Bois Joli… Il est passé par ici, il repassera par là…
Ces mots résonnent dans ta tête. Ils sont là, partout, tout le temps. Lorsque tu fermes les yeux, tu les voix s’afficher en grosses lettres imprimés. Quand tu poses ton regard sur une feuille, une branche, un arbre, une pierre, un mur, une maison, tu as cette étrange sensation qui te suit partout, tout le temps. Tu ne sais que penser lorsque tu vois s’afficher la tête d’un épouvantail sur ce qui te faisait face. Tu détournes le regard, secoues la tête comme pour chasser ces pensées de ton macabre corps. Tu sais que ce n’est qu’une illusion, et pourtant, tu te raccroches à cette dernière. Tu ne veux pas être tout seul dans ce monde où la femme semble être le maitre. Tu n’as rien contre ces dernières, tu ne les connais même pas. Bien au contraire, ton côté d’aventurier te pousserait à faire plus ample connaissance mais la peur te noue l’estomac. Tu sens comme une boule se former au creux de ton ventre, oui, elle est là, aussi vicieuse que le serpent : elle est prête à te faire gerber ton petit déjeuner si tu ne fais pas attention au fond et à la forme.
Voilà que deux femmes approchent : te voilà en infériorité numérique. Tu déglutis difficilement car le facteur inconnu est beaucoup trop élevé pour ta petite personne. Que faire face à tant de haine ? Car oui, tu peux la voir dans leurs regards, la sentir dans chacun de leurs mouvements. Tu tentes de t’interposer, mais se fut peine perdue. Tu n’eus pas le temps de faire grand chose puisque dame Eileen t’attrape par le col pour te hisser sur le cheval qui lui servait de monture. Tu ne te sens pas à ta place, et pourtant, il allait falloir composer avec ce qui s’offrait à moi. Une chevelure aussi flamboyante que la robe rousse du renard des forêts. Une autre qui voltige tel le corbeau et sa parure aussi noire que la pénombre qui s’étend au crépuscule. Voilà ce que tu retiens de la guilde de Mermaid Heel. Tu ne dis rien, mais tu sais qu’elles sont là pour se venger. Oui, ce n’était qu’une enfant. Tu ne sais pas de qui elle parle, mais tu sais, au fond de toi, que les enfants étaient sacrés. Ils étaient le fruit d’un amour passionnel ou d’un viol maudit. Certains sont nés sous une bonne étoile, alors que d’autres nagent dans la vase et les marais. Même si tu sais pertinemment bien que plusieurs d’entre eux ne connaitrons jamais la chance qui leur a été donnée de vivre, oui, de vivre sous les rayons du soleil, sur la terre que nous offrait Mère Nature, tu espères, un jour, leur montrer cette voie. Quelques-uns ne voudront pas entendre parler de ce chemin, préférant celui de la facilité et de la médiocrité, plutôt que la route qui mène vers quelque chose de plus grand, de plus noble, de plus haut.
La distance qui nous sépare du combat entre ces trois femmes est de plus en plus grande. Tu ne dis rien, préférant te concentrer sur les paroles de ta partenaire. La bombe. Voilà une arme de malheur. Elle répand mort et destruction sur son passage. Elle est la désolation et le carnage. Non, rien de bon ne sortira de cet arsenal de combat. Tu le sais mieux que personne. Jamais tu n’as eu à faire à un tel système : durant ta courte vie, tu as eu mille et une façons de plaire à ton public, cherchant la joie au plus profond de leurs êtres, aussi médiocres soient-ils. Tu tentes de te dresser sur le cheval, mais sa propriétaire te rappelle à l’ordre : elle a raison ! Si je devais être un héros aujourd’hui, il ne manquerait plus que je me rompe le cou sur le bitume. Tu passes une, puis deux mains autour de sa taille. Tu as déjà mal à ton fessier mais tu ne dis rien : il fallait parfois apprendre à souffrir en silence lorsqu’une plus grande cause était en jeu. Tu soupires alors que vous arrivez à une intersection. Tu lèves les yeux, et tu crois entendre des pleurs. Tu lances alors à ta coéquipière :
❝ ▬ Alouarn est peut-être un fou, mais c’est un fou heureux. Permettez-moi d’aller vérifier certaines données qui me sont parvenues à l’instant. Il est de notre devoir, en tant que chevalier au service de la veuve et de l’orphelin, de venir en aide à notre prochain. Alouarn sait que le temps presse, mais il n’aura pas l’esprit tranquille si la bombe explose et qu’il n’a pu sauver une vie. N’entendez-vous pas ces cris au loin ? Laissez, je vous prie, votre humble serviteur s’occuper de cette noble tâche. ❞
Et, sans vraiment attendre de réponse, tu me laisses glisser le long du flanc de Sorrow. Tu n’as pas peur malgré l’urgence de la situation. Tu te diriges d’un pas serein vers les bruits. Tu n’arrives pas encore à discerner clairement les sons, mais tu ne peux te tromper sur les sanglots qui parviennent jusqu’à toi. A qui appartenait-il ? Tu contournes des débris, et tu arrives dans une cours intérieure où, semble-t-il, un cataclysme a eu lieu. Tu ne dis rien, préférant chercher du regard. Tu finis par trouver une petite fille qui pleurait la mort de son chat. Tu lui tends un mouchoir qu’elle jeta furieusement à terre. Elle s’enfuit par une ruelle adjacente, laissant la dépouille de son ami sur place. Tu n’as pas le cœur à la poursuivre : les enfants sont pleins de ressources, tu étais certain qu’elle s’en sortirais. Quant à cette bête, tu te décides à lui faire une tombe descente avant de repartir vers l’intersection où tu avais abandonné quelques minutes plus tôt ton « amie ». Tu tendis l’oreille, et n’entendis que le souffle du vent qui s’engouffrait avec amusement dans les rues de la ville… Du moins, ce qu’il en restait. C’est alors que tu demandes innocemment :
❝ ▬ La ville est grande, et nous n’avons plus beaucoup de temps. Il va falloir que nous réfléchissions comme les membres d’Ajatar Virke, dans la mesure où nous devons trouver l’emplacement de la bombe. Néanmoins, que ferons-nous lorsque nous aurons trouvé la bombe ? Ne soyons pas dupe : la désactiver ne sera pas chose aisée. Ne croyez-vous pas qu’il faudrait garder cette Béatrix en vie le temps de nos recherches ? ❞
HJ : Désolé pour la courte réponse, n'hésitez pas à me dire si je dois changer quelque chose.
Sujet: Re: 11H30 - Revenge Dim 12 Juil - 13:43
Personnage Non-Joueur
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Béatrix reconnut immédiatement la rousse, l’alliée de la petite fille qui avait été tuée ; Leïla. Elle était accompagnée d’une femme à l’aura saisissante. Se mettant directement sur ses gardes, Béatrix sera les dents, sentant qu’il lui serait difficile de sortir indemne d’une telle situation. Des sacrifices seront nécessaires. La sirène se rua à toute vitesse en direction de la mage de Legion, gagnant progressivement du terrain, puis lançant une de ses dagues qui l’avait déjà blessée plus tôt, avant qu’elle ne se soigne intégralement. Béatrix sauta sur le côté pour éviter la lame, mais elle fut surprise par une deuxième lame sortant de quasiment nulle part qui lui taillada violement la joue, allant jusqu’à lui découper un bout de son oreille. Elle ne broncha pas, elle n’avait pas le temps – c’était sa vie qui était en jeu, sa beauté n’avait plus à être considérée désormais.
Profitant de cette intervention musclée des magiciennes avides de vengeance, la cavalière se rua en direction de Béatrix pour empoigner son otage et s’enfuir avec. Elle savait qu’ils s’en iraient et ne se détourna pas, les laissant disparaitre dans son dos et restant focalisée sur la dernière femme, la plus imposante, qui s’approchait. Autour d’elle, la magie s’élevait progressivement tandis qu’elle annonçait la raison de sa venue : la revanche. S’activant, la femme créa autour d’elle une dizaine de miroirs, tous disposés aléatoirement. Une forte brume s’éleva autour d’elle, et la silhouette de l’autre femme se balada entre les miroirs. Béatrix était seule, mais toujours sur ses gardes : elle savait que Leïla et Béatrix sortiraient très rapidement de là.
« Narciso »
Un sort, cette fois beaucoup plus fort. Dans l’état où elle était, sa magie était décuplée. La narcisse répandit ses spores dans toute la zone autour d’elle, entourant forcément ses deux adversaires. Cette fleur menait l’égoïsme de chacun à un niveau exacerbant : il n’était plus question de travail d’équipe désormais pour elles. De même, chacune, en respirant l’odeur particulière de la narcisse, serait presque contrainte de s’observer dans un miroir sans pouvoir s’en détourner si elle en croisait un. Béatrix, souriante, passa sa main sur sa joue pour en enlever la trainée de sang qui coulait toujours. Elle espérait piéger les deux tueuses à leur propre jeu.
Vous avez 7 jours pour répondre lorsque c'est votre tour. Eileen et Alouarn : la suite ici
Titre : Tête à queue dans la mer rouge Crédit : Ariel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2400/35000) Mérite: (128/160)
Revenge of the Mermaids
•La première dague vola et percuta un mur, ce qui la fit tomber au sol alors que la jeune mage résidait encore dans un des miroirs incrustés dans la poignée de l'arme. Tout se secouait dans ce monde parallèle, dans cette dimension créée par la magie mais Leïla s'accrochait dur comme fer. Elle voyait le sang recouvrir une des sorties, elle voyait le visage d'Hana dans une autre et cela lui rappelait oh combien elle n'avait pas le droit d'échouer. Soudain ce sont plein d'autres portails qui firent leur apparition : les fameux miroirs de Soledad. Et tandis que les femmes étaient au centre de tous, leurs reflets étaient apparents devant chacune de ces portes. Et Leïla n'avait pas oublié l'avertissement de la maîtresse de guilde, elle ne devait en aucun cas regarder les miroirs, ou du moins son reflet au travers.
Elle s'approcha alors, sur un pas lent et en fermant les yeux, elle se plaça entre les reflets des deux femmes. Sous l'effet de sa magie, le reflet de la rousse apparut au milieu des miroirs et celui-ci fixait avec insistance l'un des miroirs, le seul et unique ou l'on pouvait voir Leïla. Et l'appel était grand, elle voulait ouvrir les yeux car elle ne supportait pas d'être aux côtés de Beatrix les yeux fermés. Et dans un désir impulsif elle se recula car elle ne pouvait pas rester à côté d'elle davantage. Se retournant, son poing vint frapper le reflet de Beatrix au niveau de la joue mais il ne broncha pas, il affichait toujours le même sourire hautain qui l'agaçait tant. La rage l'habitait, et sous le désir incontrôlable de le voir disparaitre, elle le saisit par les épaules avant de le plaquer contre la paroi du portail.
Toi, je vais te tuer !
Elle le frappa au visage à plusieurs reprises même si elle savait au fond que ce n'était pas elle, ce n'était qu'un reflet, un simple reflet. Et même si cela ne la soulageait pas, elle ne pouvait tout simplement pas rester plantée à côté d'elle. Alors elle la poussa au travers du miroir et le reflet de Beatrix intégra le monde réel sous la force de la mage. Et ce sourire agaçant ne changeait pas, seulement au lieu d'être adressé à Leïla, il l'était à Beatrix elle-même, l'originale. Ce reflet, il regardait son original avec insistance et transpirait le même égoïsme, et davantage encore lorsqu'il inspira le parfum du narcisse qui le rendit encore plus attiré par son original. Ce reflet qui provenait de la magie de Soledad, qui ne demandait qu'à être aimé et chéri s'approchait de Béatrix en courant tellement il voulait approcher son double, il lui caressa la joue alors que le sang avait été étalé par une première tendresse. Son regard tentant de se plonger dans le sien dans le but d'un éternel amour.
Du côté du monde parallèle de Leïla, ce n'était plus Beatrix qu'elle tenait en ses mains. C'était son propre reflet qui jubilait de se retrouver en face à face avec son original. Mais Leïla savait, et elle avait fermé les yeux au moment où son reflet avait pris la place de Beatrix car elle connaissait les lois de sa magie, elle ne pouvait les oublier après toutes les erreurs passées depuis qu'elle l'exerçait. Et dans sa tête résonnait le seul avertissement que Soledad lui avait fait. Elle resta de marbre face à son reflet et alors qu'elle ressentait la lumière d'un des portails, elle se dirigea vers celui-ci pour observer la scène presque érotique. Elle ouvrit les yeux face à l'écran ouvert vers l'extérieur alors que sur sa gauche revenait son reflet.
Leïla... Ne sois pas si sotte, arrête de te faire du mal en regardant cette femme. Qu'attends-tu pour sortir et lui trancher la gorge ?
Tais-toi ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi !
Elle posa ses mains sur ses oreilles mais la voix passait au-delà de la barrière. Dans ce monde, le son ne se propageait pas dans l'air, tout était connecté directement et cette voix résonnait au fin fond du coeur de Leïla, elle ne pouvait se défaire de l'appel du reflet tandis qu'elle tentait d'y résister jusqu'au bout.