J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA
Sujet: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA Mar 26 Mai - 18:45
Pia E. Divocci
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Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
PIA EBUSIA DIVOCCI
" Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté."
Informations Générales
Identity
Nom : Divocci Prénoms : Pia Ebusia Âge : 23 Ans Date de Naissance : 1er Mars X769 Origines : Pergrande
Activité(s) : Voyageuse Guilde : Aucune Statut : Mage indépendant illégal Avatar : Lydia Martin – Teen Wolf
Psychologie
Pia est une entière contradiction, une manifestion de l’absurde, l’égérie de la déraison.
Son éducation bourgeoise et ses bonnes manières sont à l’antipode de la femme qu’elle est devenue aujourd’hui. Pour ainsi dire, elle n’hésitera pas une seconde à contredire quelqu’un si elle n’est pas d’accord avec ses propos, ou tout simplement si elle n’aime pas la personne, sans considérer une seule seconde ses paroles. Elle est atteinte d’une sorte de nonchalance qui la met en détachement quasi-total par rapport à tout ce qui l’entoure : il faut ruser pour attirer son attention, sinon elle se délaisse de ceux qui tentent de l’approcher et les rejette comme le ferait un nouveau-né avec un jouet trop usité. Mais si on pique sa curiosité, elle est prête à tout faire pour satisfaire son vilain défaut. Elle endosse les rôles, change de masques suivant les personnes qu’elle côtoie et la chaleur qu’ils lui renvoient. Elle n’hésitera pas à mentir pour s’inventer un passé et mieux embobiner ses interlocuteurs. Elle s’amuse des êtres qui croisent sa route, fascinée par l’humain et ses viscérales profondeurs. Simplement motivée par l’amusement, elle fera tout pour chasser l’ennui qu’elle a trop longtemps côtoyé ses premières années. Mais ceux qui ne lui inspirent ni chaud ni froid ne connaîtront que son hautain dédain et n’auront aucune chance de gouter à sa langue de serpent. Pia, elle n'a plus vraiment de morale pour la guider.
Elle se joue des autres mais il arrive qu’elle s’attache à eux. Toujours aussi superficielle, elle sera néanmoins une bonne amie, porteuse de conseils et rassurante. Elle répugne trop se dévoiler mais elle écouterait à volonté les complaintes des autres. Si elle prend trop à cœur le problème d’un ami, il se peut qu’elle décide d’intervenir d’elle-même pour régler les soucis. Fière de sa force qu’elle puise dans sa magie, elle n’hésite pas à en user pour faire valoir ses idées. Sa conception du bien et du mal est tangible et tourne principalement autour de sa personne et du plaisir qu’elle récupèrera au final. Elle attend presque toujours quelque chose à obtenir en s’intéressant à quelqu’un, et au gré de ses expériences personnelles, elle a réussi à bien saisir les différents types de personnes qu’elle pourrait rencontrer et surtout la façon de les combler, ce qu’elle s’évertuera à faire faussement pour obtenir ce qu’elle désire. Pia, elle est maligne et sait manipuler les gens.
Elle est pourtant tombée sous le charme d’un garçon rencontré au hasard à Fiore, et face à lui, a perdu toute sa force de caractère. Elle méprisait l’amour et les hommes, et ce fut un travail laborieux que de reconnaître qu’elle fut frappée par la passion envers lui, et lentement, ce désir la transforma en une femme plus docile, ouvrant d’avantage l’oreille à ce qui se passait autour d’elle. Le pire, selon elle, c’est qu’elle ne l’expliquait absolument pas – elle trouvait des défauts à cet homme, elle n’était pas forcément d’accord avec tout ce qu’il avançait, mais l’adoration totale qui la prenait en sa présence faisait qu’elle se laissait choir dans le sens qu'il voulait qu’elle prenne. Elle le suivrait partout et ne réfléchirait pas à deux fois s’il lui demandait de commettre l’irréparable. Elle se soumet totalement, et pourtant il ne l’aime pas réellement.
Du moins, pas encore. Elle se démène corps et âme pour espérer qu’un jour il se découvre des sentiments égaux aux siens et qu’ils vivent, ensemble, une harmonie fusionnelle. Car elle ne voit plus que la vie à deux, et son amour secret est devenu sa raison de vivre. En témoigne son initiale, la lettre S apposée sur son omoplate gauche, ancrée dans sa peau, à quelques centimètres de son cœur.
_ C’est quoi ce S ? Pour Seth, hein ? Tu m’adores, hein ? _ T’es ridicule. Un S pour sainte-nitouche, alors dégage.
Elle n’avouera jamais ses sentiments pour lui, même s’ils sont flagrants. C’est peut-être la seule chose qu’il n’arrivera pas à obtenir d’elle : des aveux. S'il se montre trop avenant, elle se braque et le repousse. De toute façon, elle sait que pour lui, ce n'est qu'un jeu d'agir comme ça.
Qui est Pia, au final ? Parmi toutes ces femmes qu'elle aime jouer, laquelle est la vraie, l'originelle Pia ?
Même elle ne le sait plus.
Background
Dans les histoires racontées aux enfants, les protagonistes vivent une vie idéale jusqu’à l’arrivée d’un élément perturbateur qu’ils devront repousser pour ne pas sombrer dans une existence chaotique. Toute son enfance, Pia a attendu l’élément perturbateur. Mais elle ne savait pas si elle devait le refouler ou au contraire se noyer dans le trouble qu’il occasionnerait.
Seth.
Sa mère était idiote et son père un monstre. Sa mère était idiote car elle ne voyait pas que son père était un monstre. Son père était un monstre car il trompait son idiote mère. Pia le savait car elle avait vu son père tromper son idiote mère avec une femme vaniteuse. Elle n’avait que deux ans et son père pensait qu’elle ne s’en souviendrait jamais. Mais Pia se souvient toujours de tout.
L’image d’un père avec une autre femme l’a suivie les années où elle grandissait. Le dos collé à la longue chaise, les mains sur la table sans oser bouger, elle observait en balayant son regard tantôt du côté de sa mère, tantôt du côté de son père, leurs ébats superficiels de couple rangé. Mais sur ses iris se maintenait l’image irréelle d’un père avec une autre femme. Elle crut au rêve, à la psychose, et se dit qu’elle avait inventé la scène de toute pièce. Mais la méfiance qu’elle avait engendrée envers son paternel se déversa sur tous les hommes qu’elle croisait. A l’école, il était facile pour elle d’éviter le danger – elle ne côtoyait pas les garçons, aussi fiers qu’ils pouvaient être dans leurs uniformes bien taillés, et ne restait à défaut qu’avec les filles qui ne voyaient pas le genre opposé du même œil qu’elle. A quatre ans la connaissance du mal est dérisoire. Mais Pia connaissait déjà tout ça.
On s’accordait à dire que son silence était une vertu, que son visage figé n’était que l’expression de son humilité, qu’elle deviendrait une grande femme, aimante, forte, puissante. Elle était douée naturellement dans les domaines qu’on lui proposait. Chant, danse, équitation, natation, peinture, sculpture – que du beau en ressortait quand elle s’y intéressait. Elle était la fierté d’une famille, une enfant unique et pourtant à elle seule comblant déjà ses parents émerveillés. Elle dessinait, parfois, un paysage qu’elle trouvait beau, simple, d’un époustouflant naturel, empli d’infinies fleurs colorées. Sa mère lui indiqua que le paysage qu’elle transposait sans cesse sur ses tableaux ressemblait étrangement au lieu de sa naissance, où ils vécurent jusqu’à ce qu’elle eut deux ans avant de finalement s’installer à une centaine de kilomètres. Sa mère lui confia qu’elle aurait aimé que Pia soit suffisamment grande pour s’en souvenir. Mais Pia était déjà suffisamment grande.
Elle continua à dessiner, jusqu’à s’en lasser complètement, tous les endroits qu’elle avait visité dans sa vie au cours des longs voyages que ses parents aisés lui offraient. Elle se rendit compte qu’aucun détail ne manquait, pas même jusqu’à la minuscule branche située en haut d’un arbuste faussement rapiécé. Oubliant le dessin, elle s’allongeait sur son lit pour fermer les yeux et plonger dans son infinie mémoire, retrouver les saveurs du passé, établir les connections entre hier et aujourd’hui. Quand elle fut certaine d’avoir ce don de mémoire parfaite, cela l’effraya considérablement – la vision d’un père avec une autre femme ne pouvait donc qu’être vraie. Elle commença à enquêter, suivant son père lorsqu’il partait discuter affaires avec ses collaborateurs, puis un jour elle le découvrit dans les bras d’une femme volage. Mais elle était déjà trop mature pour s’immiscer dans les histoires de ses parents. Une faute ne naissant pas sans une autre, elle déduisit que sa mère devait être vilaine avec son père pour qu’il la délaisse. En grandissant dans ce monde appelé aristocrate où ses habitants veulent atteindre la noblesse mais ne touchent que l’hypocrisie, la jeune enfant se rendit compte que toutes les personnes qui l’entouraient jouaient au jeu de la tromperie. Et tous répétaient qu’avec sa grâce, sa gentillesse, sa beauté, elle percerait dans leur monde et serait puissante. Mais Pia avait déjà choisi de partir.
A ses 17 ans elle convoqua toute sa famille pour annoncer son départ. Elle était prête à cracher sa haine entretenue tout le long de son adolescence sur eux. Mais au moment de parler, elle se déroba et sombra elle aussi dans l’hypocrisie, embrassant le comportement qu’elle voulait tant décrier. Elle annonça son départ, mais inventa des excuses louables, déclarant qu’elle partait en mission humanitaire. On la choya et la félicita pour cette décision et elle se plu dans ce mensonge. Elle quitta la maison et partit à l’étranger, fuyant son destin et commençant paradoxalement à vivre comme elle le voulait. Elle avait cru qu’il suffisait d’attendre, de vivre dans une léthargie quotidienne jusqu’à ce que l’élément déclencheur vienne pour qu’enfin son existence connaisse des rebondissements, mais elle s’était trompée – elle était l’élément déclencheur de sa propre vie, et toute sa vie elle n’avait attendu que sa prise de décision pour quitter son foyer camisolant. Déliée de son passé, des attendus qu’on plaçait sur elle, d’un futur déjà tracé, elle se personnifia entièrement, vivant à partir de rien et façonnant sa propre route. Le monde cruel face à une seule jeune adolescente, beaucoup auraient renoncés. Mais Pia était courageuse et ne faisait jamais marche arrière.
Elle arriva à Fiore, pays de magie, et baigna dans la culture du pays. Mais un jour les hommes qu’elle détestait toujours lui causèrent une nouvelle frayeur. Elle se baladait à l’aube dans les ruelles d’Era pour se rendre à son job de l’époque – serveuse – mais fut surprise par deux ivrognes qui la maitrisèrent pour la plaquer contre un mur. Elle sentit sur son corps leurs mains sales et puantes et leur haleine comme crachée sur son visage. Elle crut mourir mais son cri réveilla la magie enfouie en elle. Dans un flash, les hommes reculèrent, abasourdis, et profitant de l’occasion, elle prit la fuite. Un garde véreux passait par là, ayant entendu son hurlement, et elle lui indiqua avoir été touchée par les deux hommes toujours immobiles dans la ruelle derrière elle. L’autorité se rua sur eux et les embarqua, et Pia en fut soudainement toute satisfaite. Etait-ce là la naissance d’un idéal justicier chez elle ? Non, elle était plutôt fière d’avoir réussi à se sortir seule d’une telle situation, d’avoir vu son corps frêle pouvoir repousser la crasse des hommes qui voulaient lui faire du mal. Elle se rendit compte qu’elle pouvait faire de nombreuses choses jusqu’alors inimaginable. Elle se rendit dans des quartiers mal famés pour débusquer un précepteur qui lui apprendrait à maitriser le don qu’elle venait de réveiller. Elle se présenta comme une fille fragile et apeurée. Mais Pia savait qu’elle finirait par surprendre l’Homme.
Elle accepta de suivre ses entrainements avec méfiance mais aussi avec une certaine curiosité malsaine. Il l’entraina dans les bas-quartiers du pays, là où argent rime avec sang, et lui fit exécuter quelques missives mal lunées. Elle obéissait car elle goutait de plus en plus au pouvoir en apprenant à développer ce don inédit qu’elle osait appeler magie, et elle aimait se sentir forte. Quand l’homme fut un jour à son tour trop avenant et tenta d’abuser d’elle, elle usa de ses facultés pour le repousser sans arrière-pensée. Avec ses nouvelles armes, elle ne ressentait plus cette boule d’angoisse au fond de son ventre quand elle côtoyait les hommes. Malheureusement pour elle, son précepteur était membre d’un groupuscule illégal, et devant la rébellion de la jeune femme qu’il croyait jusqu’alors docile, prit de colère, il la fit habilement accuser d’une série de vols commis dans la haute noblesse de Fiore. Son visage fit la une des journaux et fut placardé sur les murs des milices du pays. Mais Pia s’en fichait et savait que plus aucun obstacle ne viendra la perturber elle et ses pouvoirs désormais contrôlés.
Elle rencontra un garçon de son âge qui ranima sa méfiance au fond d’elle. Elle n’aimait pas ça, au début, elle pensait qu’elle retrouvait ses démons passés de craintes délabrées. Mais elle comprit quelque chose bien rapidement, à force de côtoyer ce jeune homme : la boule qui vivait dans son ventre n’était aucunement une manifestation de son angoisse, mais plutôt l’incarnation d’un amour naissant. Seth était son prénom et elle lui vouait une admiration sans faille. Elle aimait sa façon de penser et fut prête à le suivre jusqu’au bout du monde. Elle écartait, dans l’ombre, les femmes trop avenantes avec lui, préférant préserver l’homme nonchalant pour sa seule et unique personne. Elle ne jurait que par lui mais il voyait tout sauf elle. Et ça, c’était blessant pour Pia et ses trop grands sentiments.
Quand elle reçut la lettre des funérailles de son père, elle retourna dans son pays pour assister aux tristes festivités, puis resta quelques temps avec sa famille qui constata le changement de leur plus très petite fille. Ils la questionnaient sur sa vie mais elle était ailleurs – dans sa tête un seul nom vibrait. Seth.
_ Je pars deux mois, pas plus, j’enterre mon père et je reviens à Fiore. Tu seras là, hein ? Tu le promets, Seth, hein ? _ Bien sûr que je serais là. Mais faudra me retrouver.
Il prenait presque ça pour un jeu. Et elle était en train de s’y perdre.
Test RPG Sujet N°2
Spoiler:
Test RP
Pia et Seth
A peine pris-tu conscience de ta respiration, émergeant de tes rêves noirs sous la nuit de Crocus, que les rouages de ton cerveau reprirent entière possession de ton esprit et de ta raison. Tous les jours, à chaque matinée, lorsque tes yeux s’ouvraient, ils délaissaient l’image incrustée sur ta rétine de père avec une autre femme. Tu étais enviée par un énorme nombre de personnes qui avaient cherché toute leur vie à obtenir un don tel que le tien, un don qui te permettait de te souvenir dans les moindres détails chaque scène que tu avais vécu dans ton existence. Mais était-ce un don, pour toi, ou une malédiction ? Tu ne savais plus comment appréhender cette faculté. Chaque matin, tu revivais avec une incroyable précision cette scène, et c’était une horrible souffrance pour toi de savoir que malgré tous tes efforts, ton passé sera toujours là, à un battement de cils de toi.
Tu te détournas, enchevêtrée dans tes draps, et tu fus, l’espace d’une seconde, presque surprise que le lit soit vide de l’autre côté. « Seth ? » Ta main passa sur les froissures du tissu, comme pour rechercher les traces d’une présence qui n’existait pas ailleurs que dans tes rêves. Tu poussas un léger soupir, ravalant tes expectations au fond de toi. Ce don, comme on savait si bien te le rappeler, avait aussi ses défauts : tu pouvais te souvenir avec précision de chaque scène de ta vie, et par conséquent, tu savais distinguer les rêves, où tout est flou si ce n’est sa présence, de la réalité brute. Clignant une dernière fois des yeux, tu repoussas la couverture qui recouvrait ton corps brulant pour t’aider à sortir du lit en goutant à la fraicheur de l’air de ta chambre. Comme si tu prévoyais ce moment de lutte avec toi-même, tu avais laissé la fenêtre ouverte, la veille, pour que le froid mordant de la nuit emplisse la pièce. Tu avais donc le choix : retourner sous la couette, ou bondir hors du lit pour te préparer rapidement. Mais un tel dilemme n’en était pas un pour toi, car les frissons de la température n’étaient rien comparés à ceux que la présence de Seth que tu savais non loin pouvait te procurer. Sans hésiter, tu te dressas sur tes pieds, tirant tes muscles, et tu te dirigeas vers la salle de bain avec un engouement certain : celui de le revoir très bientôt.
Vous étiez arrivés à Bosco dans votre voyage et, une fois n’est pas coutume, vous avez fait chambre à part lors de votre nuit à l’hôtel. Tu le quittais, chaque soir, avec l’angoisse sourde de ne plus jamais le revoir. Tu te plongeais dans tes draps à la recherche d’un sommeil libérateur, loin de la réalité insipide, pour te découvrir au pays de Morphée bercée par les bras rassurants du Cester. Mais le lendemain, la crainte laissait la place à l’excitation, et tu te hâtais de te lever à la première heure pour revoir son visage, son réel visage, qui était bien plus troublant pour toi que chacune des chimères que tes rêves te proposaient. L’appel du trouble, c’est ça que tu souhaitais, et contrairement à tout ce que tu avais fait dans ta vie, tu te laissais totalement aller, portée par l’encensement de Seth, par l’idolâtrie que tu lui vouais sans raison.
Tu descendis rapidement les escaliers, ne pouvant freiner ton excitation, mais gardant néanmoins une certaine prestance en restant droite, fière et presque froide pour que les passants ne captèrent pas ton désir presque tabou. Les pans de ta légère robe se soulevèrent au rythme de tes pas, mais tu veillais à garder une allure impeccable – tes réflexes de l’aristocratie n’étaient pas si effacés que cela, après tout. Tu arrivais alors dans le dernier couloir et tu songeais à ton entrée, tu savais que Seth serait assis à une table, de l’autre côté de la prochaine porte, dans le restaurant, qu’il serait là à t’attendre, et tu lui lanceras alors ton plus beau sourire, celui que tu lui réservais. Ayant déjà répété cette scène une dizaine de fois le long de ta marche, tu arrivais finalement au seuil de ta destination, mais tu te figeas immédiatement alors que ton regard se posait dans l’autre pièce. Aucun sourire ne se dessina sur ton visage.
Seth était bien là, mais il n’était pas seul. Une femme de votre âge était assise à la même table que lui – à ta place – et ils discutaient tous les deux, le sourire aux lèvres. Toi, tu restas figée, ton sang stoppant sa progression dans tes longues veines, accompagnant ton malaise léthargique. Aucun ne remarqua ta présence avant que tu puisses reprendre une contenance et que tu t’avanças délibérément hautaine vers eux pour arracher une chaise vide sans un mot et t’y asseoir sans rien demander, montrant bien que c’était naturellement ta place. « Mon Seth. » murmuras-tu avant de te pencher en sa direction pour lui frôler la joue de tes lèvres, et ce n’est qu’une fois ton embrassade passée que tu te permis de te détourner ostensiblement vers l’autre femme pour la dénigrer du regard. Tout ton corps transpirait ta jalousie et ta haine vis-à-vis de cette femme qui osait capter rien qu’un sourire de Seth que tu laissais, toi, impénétrable. Ce ne fut qu’après l’avoir jaugée de haut en bas que tu daignas te présenter à elle, Seth ne semblant pas à l’aise avec les commodités de présentations. « Pia Ebusia Divocci. Je suis totalement ravie que mon cher Seth se soit fait une amie en m’attendant. Peut-être pourrions-nous êtes copines, nous aussi ? » Malgré ta phrase plus que gentillette, l’intonation que tu avais employée ne lésinait pas sur tes intentions : tu allais virer cette garce aussi rapidement qu’elle était entrée dans votre vie, et vu son regard légèrement outré, tu fus ravie de constater qu’elle avait compris que la guerre était déclarée.
_ Susannah du Lac. Je suis également certaine que nous allons bien nous entendre. Alors vous accompagnez Seth dans son voyage ? _ Du Lac, vous-dites ? Je suis certaine d’avoir déjà croisé ce nom. _ Oh, c’est possible, ma famille est implantée dans la région. _ Non, c’est la première fois que je suis dans le coin. Je crois bien l’avoir entendue alors que j’étais à Pegrande, dans mon enfance. Attendez, ça va revenir... oui voilà ! Ce nom était également porté par quelques pauvres marchands aux visages salis par la poussière qui tournaient autour de la demeure de ma famille. Bien entendu, mon père dans sa grande bonté acceptait de les accueillir dans le manoir et les nourrissait lors des temps de disette. De la famille à vous, peut-être ? _ Je ne pense pas, mes ancêtres sont à Bosco depuis des siècles, ils n’auraient rien à faire dans un pays comme Pergrande. _ J’en aurais pourtant donné ma main au feu tellement vous avez ce quelque chose dans le regard qui me rappelle ces Du Lac de mon enfance. Ils étaient toujours là, à grouiller sous nos fenêtres, cela me donnait parfois la chair de poule. _ Et votre visage, à vous, est drôlement jeune ; que fais une fille de Pergrande si loin de son royaume natal à votre âge ? Ne devriez-vous pas déjà être mariée à un quelconque banneret à votre taille ? »
Tu t’apprêtais à renchérir, mais Seth leva le bras pour te stopper. Tu l’observas du coin de l’œil, déplorant son manque de réaction vis-à-vis de l’altercation que tu venais d’avoir, et surtout le fait qu’il te coupe toi et non elle, comme s’il l’avait autorisée à parler alors qu’il te reléguait au silence. Mais face à lui, tu n’osais pas montrer le signe d’une quelconque contestation, et tu restas alors assise sagement sur ta chaise, observant avec insistance les autres personnes de la pièce pour signifier ton ennui profond de cette Susannah. « Pia, Susannah est mon informatrice à Bosco. Je me renseigne sur des missives que je pourrais accomplir dans la région avant que nous ne bougions ailleurs. Notre relation est purement professionnelle. » Comme pour vérifier ses dires, tu plongeas ton regard dans celui de l’autre femme qui te narguait d’un sourire satisfait. Tu ne pouvais donner raison à Seth tant tu voyais l’esprit de conquête dans les yeux pernicieux de Susannah, peut-être se présentait-elle comme une professionnelle, mais elle avait clairement d’autres intentions et ça, tu ne pouvais le tolérer. Tu détournas le visage, ne répondant pas, pour continuer à contempler les autres, leur donnant beaucoup plus d’importance que l’insignifiante aristocrate de Bosco qui flirtait avec ton ami, et tu attendis qu’ils se lèvent tous les deux à la fin de leur entrevue pour passer à l’action.
Alors que Susannah se levait sans t’adresser le moindre regard et qu’elle serrait – trop longtemps à ton goût – la main de Seth avant de s’en aller, tu invoquas Doppel et Ganger et incanta une formule pour créer un lien entre elle et toi : « Localitas. » Alors qu’elle s’éloignait, tu savais avec précision la direction qu’elle empruntait, et tandis que Seth te parlait désormais, tu suivais la progression de Susannah dans l’hotel jusqu’à sa chambre, visualisant le chemin qu’elle empruntait et l’imprimant dans sa mémoire infaillible avant de rompre le sort. « On sort ?
_ Attend-moi deux minutes. » Tu lui adressas un sourire et tu pris la direction de ta chambre, mais ce fut pour te rendre dans une toute autre direction : celle de ta rivale. Tu ne frappas pas avant d’entrer, la faisant sursauter, et tu la rejoignis au milieu de la pièce pour lui souffler, les yeux dans les yeux, une menace non-voilée : « J’ai su te retrouver jusqu’ici. Alors si tu t’avises de recroiser le chemin de Seth un jour ou l’autre, je saurais te retrouver qu’importe le chemin que tu prendras. » Et sans attendre la réponse, tu te détournas pour la quitter définitivement.
« Tu crois que tu me fais peur avec tes airs de petite salope ? » te lança-t-elle alors que tu t’apprêtais à sortir de la pièce. Tu te figeas une nouvelle fois sur le seuil, puis sans prévenir tu lui fis face à nouveau et tu fonças dans sa direction pour la bousculer. Perdant l’équilibre, Susannah recula sur quelques pas, arrivant sur le balcon de sa chambre, et passa par mégarde par-dessus la rambarde pour chuter dans le vide. Le temps s’arrêtait pour toi tandis que tu devenais livide, réalisant ce que tu venais de faire, mais tu pus souffler de soulagement quand tu entendis un plouf sonore. Te penchant légèrement par l’entrebâillement de la baie vitrée, tu vis Susannah se débattre seule dans l’immense piscine de l’hôtel. Tu ne pus t’empêcher de sourire devant sa situation.
Dans le hall de l’hôtel, tous se ruaient en direction de la piscine, ameutés par la nouvelle et les hurlements de rage de Susannah qui leur parvenaient jusqu’ici. Seth était pourtant calme à t’attendre, et quand tu arrivas face à lui, tu lui offris enfin ce sourire que tu lui avais promis plus tôt. Il te le rendit, et tu t’agrippas à son bras. « C’est quoi tout ce boucan ? » te demanda-t-il. « Une grosse dame qui a glissé dans la piscine. » Il plongea son regard dans le tien, cherchant la blague, mais vit que tu étais sérieuse, puis se mit à rire légèrement. « Et bien, on aura tout vu. »
Oui, ou presque – que ce serait-il passé s’il n’y avait pas eu de piscine mais bien un sol dallé pour amortir la chute de la malheureuse ? Tu n’as pas le temps de te poser la question, Seth t’emmènes avec lui au dehors, et cette fois aucun nouveau trouble ne viendra perturber votre balade.
electric bird.
Sancĭo Dædalus
La magie de Pia se matérialise par l’apparition de deux félins excentriques. L’un est d’un blanc immaculé, Doppel ; l’autre est foncièrement noir, Ganger. Ils n’ont pas la faculté de s’exprimer et ne semblent faire transparaitre aucune émotion, aucune chaleur. De ce fait, leur seul contact avec le monde tel que nous le connaissons se fait par l’intermédiaire de Pia : ils ressentent Pia et Pia les ressent, et puis c’est tout ; nul ne peut discerner leur présence, nul ne peut les distinguer aussi bien de jour que de nuit. Seuls les yeux de Pia sont aptes à se poser sur leurs formes gracieuses. Au final, c’est à se demander leur réelle nature : qui sont-ils réellement ? Des êtres divins, ou le simple délire de l’imagination de la jeune fille ? Ce qui est sûr au-delà de ces questionnements auxquels Pia ne songe plus, c’est qu’ils apparaissent quand Pia veut utiliser ses facultés magiques, et c’est par leur présence que ses sorts s’activent.
Pia aime jouer avec les autres et les pousser dans leurs derniers retranchements, disséquer leurs âmes pour savoir ce qu’ils cachent derrière l’écorche de leurs peaux. Sa magie lui permet de subvenir à ce désir en créant un lien entre elle et une autre personne de son choix ; autrement dit, elle ne peut utiliser ses facultés qu’avec une autre personne, et seule elle ne peut rien tenter de magique. Il lui suffit d’invoquer le duo animal en désignant une personne, qui sera alors désigné comme étant l’Alter, pour qu’un lien immuable, immatériel et inviolable se créé entre elle et cette tierce personne. Pour matérialiser ce lien, l’une des bêtes viendra se poser sur la tête ou les épaules de Pia, tandis que l’autre apparaitra à une place identique sur le corps de l’Alter. Exceptionnellement, l’Alter pourra alors discerner autant Doppel que Ganger, mais ne pourra entrer en contact avec eux par quelque manière que ce soit : vouloir les toucher, c’est voir sa main passer au travers de leurs corps sous cette manifestation éthérée. Les félins ne sont là que pour manifester la présence du lien sacré qui vient d’être créé et disparaitront une fois celui-ci rompu. Dans cet intervalle délimité par la création et la suppression du lien, ils ne bougeront pas de leur place et ne seront jamais délogés, sauf si une modalité d’une technique précise impose le déplacement des animaux.
Pia ne peut créer un lien sacré avec une autre personne que si elle veut utiliser une technique précise, et une seule. En créant un lien, elle ne pourra donc utiliser qu’une seule technique de son panel magique. Pour utiliser une autre technique, elle devra rompre le lien et en créer un nouveau. Un lien se rompt de lui-même par la mort de Pia, par sa perte de connaissance, que ce soit dû à une blessure, une faiblesse physique ou magique, suivant un délai imposé selon la technique utilisée ou par le fruit de sa propre volonté. Dans ce cas, les silhouettes de Doppel et Ganger s’évaporent alors dans l’air et tous les effets de la technique utilisée pendant la création du lien disparaissent. Pia pourra créer un nouveau lien, même avec la même personne précédente, après un délai impératif de deux minutes. Si l’invocation du duo ne lui demande aucune énergie particulière, l’utilisation de chaque technique est couteuse. Le lien peut être créé si Pia se trouve à moins de 5 mètres de distance de la personne et qu’elle peut voir la personne de ses propres yeux. Une fois créé, Pia et l’Alter peuvent s’éloigner autant qu’ils veulent, le lien ne sera pas rompu pour autant car il n’y a alors plus de conditions de distance.
Techniques
Bebebe - FTRPG
Sujet: Re: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA Mar 26 Mai - 19:38
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Voici tes test rp !
1) La première fois que Pia se rend compte que son père trompe sa mère. 2) Comment Pia réagirait face à une fille qui tenterait de conquérir Seth. 3) Sa rencontre avec Seth Cester.
Enjoy
Sujet: Re: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA Mar 26 Mai - 22:11
Pia E. Divocci
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Crédit : Holland Roden (deviantart) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1930/35000) Mérite: (0/40)
J'ai opté pour le test RP N°2, j'espère qu'il sera convenable !
Sujet: Re: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA Mar 26 Mai - 22:21
Zadig Cavalli
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Titre : Mon pain dans tes reins grrr Crédit : un chat sauvage qu'on appelle Damaz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11360/35000) Mérite: (465/800)
Il n'y a rien à redire pour moi, je suis bluffée par ton interprétation de Pia, tu es complétement apte à la jouer. C'est validé pour ma part !
Sujet: Re: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA Ven 29 Mai - 16:31
Invité
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♦ Bienvenue sur Fairy Tail RPG ♦
♠ Premier Passage ♠
Me vlà.
Général
Rien à dire, un des codes du forum, présentation soignée, peu de fautes..
Psychologie
J'aime beaucoup, c'est exactement comme ça que j'imagine Pia.
Validé.
Background
J'adore, c'est très bien écrit sans être un roman de dix mille kilomètres, on y apprend le principal tout en te permettant de développer des choses en jeu. Bref rien à dire.
Validé.
Test RP
Ahah j'aime bien ! Pour moi t'as cerné Pia même si j'aurai voulu en voir plus ! Mais ça me va.
Validé.
Magie.
Rien à dire j'aime énormément, c'est original et bien fait et bien modéré.
Validé
Techniques Il te manque deux techniques.
Verdict : J'aime beaucoup le personnage et comment tu te l'ai approprié, il te manque deux techniques par contre.
♦ ♠ ♦ ♠
Sujet: Re: J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ∆ PIA