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La ville des lumières (PV Isaiah)
 MessageSujet: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyJeu 26 Fév - 16:21

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

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Alouarn : #ff9900
Linus : #ff3300
Astrid : #ff33ff

Astrid avait accouché quelques mois plus tôt d’un joli petit garçon. Il commençait à faire ses dents et nous passions actuellement de nombreuses nuits blanches à l’entendre pleurer. Linus s’était nettement calmé sur ses conquêtes et passait le plus clair de son temps à s’occuper de sa nouvelle famille. Je me sentais délaissé par mon grand-frère et ne savait plus quoi inventer pour qu’il porte son attention sur ma personne.

Il est vrai que j’avais fait beaucoup de bêtises ces derniers temps. J’étais alors heureux qu’il me dispute. Je bénéficiais alors de sa présence juste pour moi. Je n’avais pas choisi la voix la plus simple pour lui faire comprendre que j’avais aussi besoin qu’il prenne du temps pour moi. Je ne sais comment, mais il le comprit tout seul. J’admettais que j’avais, depuis quelques temps, sous-estimé les pouvoirs de déduction de Linus.

Un soir, alors que j’étais en train de dessiner dans ma chambre, on vint frapper délicatement à ma porte. Je ne répondis pas, préférant rester seul. Je me morfondais, laissant mes idées noires prendre le dessus : je regrettais le temps où j’habitais seulement avec mon frère. Astrid entra avec Joshua dans les bras. C’était vraiment moche comme prénom pour un bébé. Il était en train de mâchouiller sa tétine quand elle vint s’asseoir à côté de moi.

« Alouarn est absent. Veuillez laisser un message après le bip. Bip. »

« Ecoute, mon grand, je sais que c’est dur pour toi en ce moment et que tu aimerais un peu plus l’attention de ton frère. Je pense qu’on t’a tenu un peu trop à l’écart. Tu sais, Joshua aurait bien besoin d’un tonton. »

« Tu dis ça pour que j’arrête de faire des bêtises. »

« Linus se fait du souci pour toi. Il ne sait plus comment réagir pour te combler. »

« Je pensais que ça serait plus facile avec l’arrivée du bébé. Tout ce que je demande c’est qu’on s’occupe un peu de moi mais il n’y en a que pour Joshua. »

« Ne serais-tu pas un peu jaloux ? »

Je rougis à cette question. Oui, j’étais jaloux. Et pas qu’un peu. Quelqu’un frappa de nouveau à ma porte. C’est Astrid qui répondit quand elle vit que je ne réagissais pas. Linus entra, une valise à la main. Etonné, je portais mon attention sur mon frère qui m’adressa l’un de ses plus beaux sourires. Il lança :

« Béralde est ici. Asgeïrd vous rejoindra un peu plus tard. »

Astrid remercia Linus et nous laissa seuls en tête à tête.

« Pourquoi ils sont ici ? »

« Ils sont venus veiller sur Astrid pendant notre absence. »

« Pourquoi ? Tu comptes m’abandonner dans la forêt comme un vilain petit canard ? »

« Alouarn. Je t’interdis de dire de telles choses. Tu sais très bien que je t’aime beaucoup trop pour faire une telle chose. »

Je baissais les yeux sur mon dessin, n’osant regarder Linus.

« Ou est-ce qu’on va ? »

« A Shirotsume. On part en vacances, juste toi et moi. »

« Promis ? »

« Oui, promis. »

Fou de joie, je me levais et me précipitais vers mon grand frère pour lui faire un câlin. Il vint déposer un léger petit baiser sur mes lèvres avant de me demander :

« On prépare tes affaires ensemble, ça te convient ? »

« Oui, oui. Mais que toi et moi, on prépare, d’accord ? »

Linus éclata de rire avant de répondre par l’affirmatif à ma question. Tout content d’avoir regagner pendant un temps ma place dans le cœur de mon frère, je fis tout ce qu’il me demanda. Quand tout fut prêt, nous dîmes au revoir à toute la famille et nous prîmes le train pour aller jusqu’à Shirotsume. Nous nous installâmes dans un petit hôtel tout à fait charmant : il était tenu par un des oncles de Linus. Nous profitâmes de la fin de journée pour prendre possession de notre chambre.

« Il n’y a qu’un seul lit ? »

« Ça te dérange si nous dormons ensemble ? »

Je répondis avec un grand sourire :

« Non, non, pas du tout, bien au contraire. Est ce que j’aurais le droit de dormir tout nu ? »

« Ça dépendra de la température que nous aurons cette nuit. Ça serait dommage que tu tombes malade pour si peu. »

Nous prîmes le temps de mettre nos affaires dans le placard avant de sortir boire une tasse de thé dans un salon dédié à cet effet. Sur le chemin du retour, une bataille de boules de neige se déclencha. C’est à cet instant que, sans vraiment le vouloir, une boule de neige fut perdue dans la bataille. Elle atterrit sur un homme qui passait non loin de là. Je vins me confondre en excuse avant de proposer :

« Veuillez me pardonner pour ce projectile perdu… Dites, vu que vous êtes entré dans la bataille de boules de neige sans vraiment le vouloir, ça ne vous direz pas de continuer à la faire avec nous. Vous pourriez venir prendre un bon repas chaud ensuite avec nous. »

Je crus bon d’ajouter :

« Et n’allez surtout pas vous dire que c’est un plan foireux. C’est les vacances, et il serait dommage de partir du mauvais pied dés le premier jour, vous ne croyez pas ? »
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyJeu 5 Mar - 2:15

Isaiah B. Stone
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“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .


Douceur du soir, ardeur de la nuit, cruauté infinie. Contemplant la nuit de sa splendeur éclatante de cette nuit de douceur aux accords de puissances sexuellement transmise par la douceur d'une neige qui recouvre de son délicat manteau. Ce manteau d'une blancheur éclatante d'un voile délicat, mais grand, d'une ampleur de merveille. La pensée vagabonde, l'envie furibonde de se laisser aller aux âmes qui bondissent le long de ces astres si fluides qui dansent dans cette valse si profonde. Les fantômes d'un monde qui s'estompe à la lueur de nos tombes, comme si les âmes des damnés ne succombent qu'à la douce et sombre mélodie d'une figure bien sombre.

Sombrant dans les limbes d'une vie passée. Je suis las, de ce ciel étoilé qui ne me renvoie qu'une image fausse d'un esthétisme trop fragile. La nature est parfois bien cruelle, de nous faire croire qu'une beauté aussi parfaite que ce ciel peut paraître est une chose bien trop cruelle pour la pensée de nos êtres. Loin, loin de l'art de paraître, loin des idéaux d'une vie d'esthétisme. Vivre sans artifice, dénué de sens d'une compréhension sans importance. La nature, cette force qui fait de la terre ce paradis, ce paradis vierge immaculé de toutes choses qu'on a pu faire. Un paradis qui n'existait plus. Un paradis dont seules les séquelles de l'humain sont présentes. La neige, cet élément que la nature a créé est le seul voile capable de recouvrir l'atrocité des hommes sur cette terre et de refaire la terre ce paysage immature, ce paysage innocent et magnifique, car il est unique et immaculé.

Je descendais de mon perchoir aux allures d'igloo. Me réceptionnant sur mes deux pieds pour m'engouffrer lentement et délicatement dans la poudreuse. Je fermais ma veste avec mes boutons, l'air saccadé et brumeux de ma bouche s'extirpait lentement de mon gosier pour former cette forme si délicate et qui se déforme au contact de son ascension vers le ciel. Cette forme volatile et éphémère qui définit ce qu'est l'art d'une vie. Notre côté éphémère nous rend vulnérables et somptueux. Enfin dans notre innocence, nous le sommes, mais la société nous détruit, la société nous rend inutiles. La société nous rend comme tout le monde, des simples mots dans une phrase, des simples lettres dans un texte, nous ne sommes rien qu'un simple A. Qu'un simple rouage au milieu d'une énorme machine. Machine dont on a peur de faire dysfonctionner, ce n'était pas comme si notre monde était régi par cette odieuse machine.

Soudain, alors que je marchais une chose froide et rapide s'écrasait sur le flanc de ma joue. La morsure violente gelée d'une température qui n'était pas la mienne. Cette douleur et cette sensation revigorante qui éveille tes sens. Je clignais des yeux un peu bêtement, je n'avais pas compris de ce qui m'était arrivé. Quand soudain, je vis arriver un monsieur. Cet homme avait une chevelure d'un rouge flamboyant, ce rouge était si différent de tout ce qui l'entourait. Il dénotait avec la blancheur vierge de la neige. Il m'expliquait qu'il était en pleine bataille de neige et qu'il m'invitait à sa bataille et après de prendre un repas avec lui. Assez peu conventionnel comme approche, il était rare que j'entende des gens faire des propositions comme ça chaque jour. Je souriais et comme réponse, j'attrapais avec mes mains une boule-de-neige que j'envoyais sur l'homme qui se tenait devant moi. Il était spécial cet homme, il avait cette aura bestiale que je n'avais jamais vue auparavant. Il me donnait envie de le connaître beaucoup plus. Il ne semblait pas avoir été dénaturé par la société. Il semblait réellement humain.

Je souriais bêtement et dit d'un ton jovial et chaleureux :

« - Avec plaisir, pour ma part c'est Isaiah et vous ? Les vacances qu'est-ce que c'est ? De plus, vous avez employé le terme « foireux », je n'ai jamais entendu ce mot que signifie-t-il ? »


J'attrapais une autre boule de neige armant et visant l'autre jeune homme. Avant de succomber à une salve de boule-de-neige. Je sentais mon visage devenir de plus en plus violet, mais l'amusement était tel que je ne voulais pas arrêter. Je ne connaissais pas cette sensation, j'avais l'impression que cette sensation était-ce que j'avais lu dans un livre comme amusement ou plaisir.

(hrpg : désolé pas très long, si soucie n'hésite pas!)


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 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyJeu 5 Mar - 8:57

Alouarn Grimgorson
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Je me laissais porter par son sourire. Je lui répondis en fendant mon propre visage d’une joyeuse grimace. Il plongea ses mains dans la poudreuse pour faire une belle boule de neige qu’il envoya dans ma direction. Je n’eus pas le cœur à l’éviter. Je laissais mon rire clair et franc se mêler aux flocons qui tombaient paresseusement sur la terre.

Il me répondit sur un ton qui se voulait jovial et chaleureux. Isaiah… C’est joli comme prénom. Je le répétais plusieurs fois: je laissais les consonances jouer avec le vent froid du nord qui venait de se lever. Je lui tendis ma main : je tenais à serrer la sienne. Oui, je voulais sentir la chaleur de ce corps humain, de cette flamme qui l’animait : il semblait si naïf que j’eus envie de le protéger, comme si c’était un petit frère qui avait encore tout à apprendre de notre monde.

Je savais que je n’étais pas non plus une flèche, et que j’avais souvent des réactions enfantines : Linus était là pour ça ! Il veillait sur moi, comme moi je veillais sur lui. Bien sur, ce n’était pas la même surveillance, mais il n’en restait pas moins que nous étions une famille, une lignée de bons camarades qui, n’étant pourtant pas de la même maison, trouvaient un peu de réconfort dans ces liens que nous tissons chaque jour.

Je lui répliquais sur le même ton :

« Enchanté ! Moi, c’est Alouarn ! »

Puis en désignant le médecin qui se trouvait un peu plus loin :

« Lui, c’est Linus. C’est mon grand frère. »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’Isaiah lançait une nouvelle boule de neige en direction de notre ainé. Je plongeais à mon tour mes mains rougies par le froid dans la poudreuse. Je formais de nouvelles munitions et les lançais en direction de mes deux camarades. Je poussais des petits cris à chaque lancé. Les réponses à ses questions pouvaient bien attendre que la bataille se termine. Elle fit rage pendant de longues minutes où je courrais, non sans rire, dans tous les sens. Je ne vis pas tout de suite que les joues de mon camarade de jeu étaient devenues violettes sous l’effet du froid. Lorsque j’en pris conscience, je me précipitais vers lui :

« Il ne faudrait pas que tu tombes malade pour si peu. »

Je défis mon écharpe et vins lui enrouler autour du cou :

« Voilà qui est mieux ! »

Linus se rapprocha de nous, un tendre sourire sur le visage. Je ne sus trop comment réagir par la suite. Je détestais que le médecin me prenne par la main devant tout le monde. J’étais un grand garçon maintenant, mais encore assez petit pour que l’on s’occupe de moi. Je décidais donc d’adopter une attitude plus… disons, plus viril et l’invitais d’un signe de la main à nous suivre. Je passais mon bras au-dessus de ses épaules et l’entrainais à ma suite :

« Je propose que nous allions à l’hôtel pour nous réchauffer ! Je pourrais t’expliquer comme ça les mots que tu ne connais pas. Qu’est ce que tu en penses ? Peut-être même qu’on aura le droit à un chocolat chaud ! »

Nous marchâmes quelques minutes sous les pleurs des cieux : ils se faisaient plus pressant. Le vent s’engouffrais dans ma veste par mon col : je me mis bientôt à claquer des dents. Je fus heureux lorsque nous franchîmes les portes de notre habitation ponctuelle.

Le médecin prit la parole :

« Je vais aux cuisines nous demander des boissons chaudes. En attendant, je te propose de montrer à ton nouvel ami les lieux. N’oublie pas de te changer. Tes vêtements sont trempés. »

Tout content d’être celui qui présente l’hôtel, je tendis ma main à Isaiah pour qu’il la prenne :

« Comme ça, on ne se perdra pas de vue ! »

Je commençais la visite par le salon. Un feu y crépitait doucement. Une vieille dame fumait non loin de là : elle était en train de jouer aux cartes avec ce qui semblait être sa petite fille. Je murmurais à l’oreille de mon compagnon :

« Elle, c’est une comtesse ! On raconte qu’elle a fuit son pays pour échapper à un malheureux mariage. Sa fille serait morte pendant le voyage. Je n’ai jamais osé lui demander si c’était vrai ! »

Je désignais ensuite un vieillard courbé sur un journal :

« Lui, c’est le majordome. Il est très gentil mais un peu dur d’oreille. »

J’esquissais un sourire :

« Ce qui est drôle c’est qu’il comprend souvent de travers ce qu’on lui dit. Je ne sais pas s’il le fait exprès. Il faudra qu’on essaye de le découvrir sans qu’il se méfie de quoi que se soit. »

Je me tournais ensuite vers un homme d’âge mur qui se tenait derrière un comptoir :

« Monsieur est le barman mais aussi le chef cuisinier de l’hôtel. Il est un peu bougon mais à un cœur en or. »

Je me mis à grelotter malgré la chaleur qu’il y avait dans la pièce. Je proposais à Isaiah :

« Si nous allions nous changer ? Je te prêterais des vêtements. Nous serons beaucoup mieux pour discuter. Qu’est ce que tu en penses ? »

Je le tirais par la manche en lui désignant une porte :

« Viens, la chambre est par là ! »

Nous passâmes par le hall d’entrée. Je montais quatre par quatre les marches de l’escalier. La pièce dans laquelle nous dormions était assez spacieuse : elle contenait un petit salon, un coin pour dormir, une salle de bain avec une grande baignoire. J’eus soudain une idée lumineuse :

« Ça te dit que nous prenions un bain ? »

J’ajoutais presque aussitôt :

« T’inquiète, j’ai déjà vu des garçons tout nus ! Et puis, on aura plus chaud comme ça après ! »

Je m’approchais des robinets et, après avoir vérifié que l’eau était à bonne température, je demandais :

« Tu préfères quoi comme genre de vêtements pour passer une bonne soirée à se détendre et à s’amuser ? Personnellement, j’aime bien les accoutrements simples, légers et larges. Je te prends comme moi ? »

Sans vraiment attendre sa réponse, je commençais à me déshabiller.

HRP:
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyDim 29 Mar - 2:00

Isaiah B. Stone
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Cristallin, vent du nord aux doux échos de la vie. Boréas divinité du vent nous honore de sa présence. Son aspect juvénile nous fait penser à monsieur Frost légende qu'on pourrait assimiler à sa descendance. Son visage angélique, son regard à nous contempler à nous pousser à utiliser cette neige qu'il a créé. Son visage, son visage magnifique et doux décorer par des flammes lisses et dansantes avec le vent qui soufflait comme si un feu de joie se déroulait aux contours de son faciès. Il me tendait la main accompagnant ses paroles de son nom. Alouarn, un nom peu commun, un nom aux sonorités tribales, un nom que la nature trouvait intéressant. Un nom qui trouvait son écho dans la terre, qui faisait vibre nos cœurs à l'unisson. L'autre personne derrière lui se prénommait Linus, un prénom plus occidental, un prénom qui semblait avoir voyagé dans les époques. Un nom du passé qui correspondait au présent. La main de l'homme était toujours tendu, comme si le vent m'accompagnait dans mon geste, ma main se levait vers sa main dans un mouvement quasiment involontaire. Nos mains s'enserraient d'une pression quasiment pure et respectueuse. Un lien venait de se créer. Le sourire aux lèvres des deux côtés. Puis, une boule de neiges, puis deux puis un flot continuel. Frost était de retour nous aidant à nous amuser, mais soudain mes joues devenaient trop froides, trop lointaine, trop endormie que l'homme aux cheveux de feu vint me voir ne voulant pas que je tombe malade. Il défit son écharpe et me l'a mis autour du coup. Je souriais tout en violissant, vue que c'était dur de rougir en ces circonstances. Je lui dis d'un ton sincère :

« - Merci Alouarn. »

Il me prit par les épaules et nous partîmes vers un hôtel. Le temps ne voulait pas de se découvrir de cet épais ciel cotonneux qui semait par-ci par-là, ses pelote de coton. Il me proposait en même temps une histoire de chocolat chaud et je lui souris d'un sourire enfantin comme si l'enfance concentré en venait de s'incarner dans un simple sourire. Ma voix résonnait dans ma bouche comme l'air fluet et mélodieux d'un chant d'oiseau :

« - Oh oui un chocolat chaud ! Va pour l'hôtel, de plus j'ai hâte que tu m'expliques ce que je ne connais pas, c'est quand même plus intéressant qu'un livre. »

Nous marchions dans la poudreuse comme des petits lutins qui luttaient contre la grandeur d'un géant. Nous arrivâmes enfin de compte devant la porte de cet hôtel, nous pénétrâmes dans cet édifice et Linus nous abandonna pour faire à manger. Je le remercie d'un geste de la tête. Quant à Alouarn, il me tendait la main pour signifier une sorte de corde humaine afin qu'on ne se perde pas. Mon corps rentrait dans ce qu'on pourrait qualifier de frisson de plaisir, j'acceptais sa main avec plaisir tout en répondant :

«-Je te suis ! »

Il me faisait visité les locaux, j'étais étonné. Par la diversité des profils qui s'y trouvait. La comtesse cette vieille dame qui avait une histoire plutôt triste, j'écoutais ses propos avec admiration. J'avais l'impression d'être au cœur même d'un roman dont nous étions les narrateurs. Puis après on passait à un majordome vieux et courbé qui était dur de la feuille. Je trouvais ça rigolo, car il était si atypique, mais si mystérieux. J'avais envie simplement de parler avec ces deux personnes pour apprendre à les connaître. Puis, nous passions au barman, beaucoup moins âgé que les deux autres avec un sérieux charisme. Par contre, sa phrase qu'il a un cœur en or me laissait perplexe et je lui demandais :

« - Ce n'est pas un peu trop lourd d'avoir un cœur en or pour son sternum ? »

Il avait froid, j'avais froid. Il me proposait qu'on aille se changer, ce que je trouvais une très bonne idée. Je répondais à sa question par un hochement de tête. Nous arrivions devant une porte et il me tirait par le poignet pour me dire que la chambre était par-là. Je le suivais tout guilleret. Nous montâmes un escalier et nous arrivâmes dans une grand hall. La chambre était grande, bien plus grande que mes chambres que j'avais d'habitude. Elle avait une baignoire, un grand lit. Une baignoire, j'étais resté bloqué sur la baignoire, de l'eau j'en rêvais. Lorsque Alouarn me proposait de prendre un bain, je lui répondit spontanément :

« -Oh oui! Un bain, je suis 100% pour ! »

Puis, il m'expliquait aussi qu'il avait déjà vu des hommes nu. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi cet ajout, j'arquais un sourcil. Puis, lui dit :

« - Ce n'est pas dans les conventions social de voir quelqu'un nu ? Parce que je ne vois pas le mal, selon la genèse Adam et Eve était nu. Dans ce cas, se voir nu, ne devrait pas être étrange si ? »

Puis, il me demandait ce que je préférais quoi comme type de tenue. Je m'étais déjà déshabillé avant qu'il n'ai eu le temps de dire quelque chose. Puis, je m'étais mis dans le bain et me couvrant le bas du corps du peu d'eau qu'il y avait déjà. Puis je lui répondit :

« -Je te fais confiance ! »

Puis, je lui faisais coucou et signe de me rejoindre, car je l'attendais. Puis, une fois qu'il m'avait rejoins. Je lui laissais un peu de place pour qu'il rentre lui aussi dans la baignoire, nous étions assez proche, je ne connaissais pas vraiment cette proximité. Puis je lui souris et lui annonçait d'une teinte amicale :

« - Alors tu devais m'expliquer pleins de choses. J'écoute ! »

Je m'approchais de son visage en souriant comme pour m'approcher plus et être sur de bien tout entendre. Puis, je lâchais un petit :

« - Je t'envie, j'aurais aimé avoir une famille encore en vie. Mon seul lien de sang est l'esprit de mon père que j'utilise pour combattre. »

Je gardais étrangement ce sourire figé, il exprimait ce sentiment de la nostalgie de l'époque où ce sourire était vrai.




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 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyDim 29 Mar - 20:30

Alouarn Grimgorson
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Je suis là… me voilà…
Jamais je ne pourrais vivre sans toi.
Me voilà… à tes côtés.
Ce soir, j’ai le droit de rêver.

Ce jeune homme était encore plus innocent que moi. C’était un enfant doux et curieux. Son instruction contrastait avec sa vision. Il n’avait pas peur de montrer qui il était, à poser des questions, même les plus innocentes. Moi, tout heureux de pouvoir transmettre mes connaissances, je n’allais pas me faire prier deux fois. Nous avions une multitude de chose à nous dire, mais je ne savais pas par où commencer. Je finis de me déshabiller et répondis à l’appel pressant d’Isaiah : il m’attendait impatiemment dans le bain. La rencontre de l’eau chaude et de l’air forma de la buée sur la glace. Je vins marquer sur le miroir nos trois prénoms et, ayant un doute sur l’orthographe, je demandais :

« Comment écrit-on ton prénom ? »

Une fois ma tâche terminée, j’entourais les lettres d’un cercle peu gracieux. Je rejoignis ensuite joyeusement mon compagnon dans la bain : il voulait apprendre la vie, et je ne pouvais que le comprendre. Les hommes n’avaient pas l’éternité devant eux pour amasser le plus de connaissances possibles. Je vins mouiller mon corps et proposais alors que cette intime proximité commençait à me faire rougir :

« Veux-tu que je te masse les pieds ? »

Et, sans vraiment attendre une réponse, je pris délicatement son pied gauche : je me mis à le masser doucement, tranquillement. C’était une façon comme une autre de cacher ma gêne. Je tâchais de parler assez fort pour qu’il m’entende :

« Tu sais, Isaiah, une famille peut prendre bien des formes. Par exemple, prenons Linus et moi. Nous n’avons strictement aucun lien de sang, et pourtant, il est comme un frère pour moi. Nous veillons l’un sur l’autre comme les membres d’une famille. Nous avons tous les deux pleins de défauts, je te l’accorde, mais nous nous aimons comme nous sommes. Entre nous, Linus est un alcoolique. Durant ses phases de sevrage, c’est un amour. Il se comporte comme n’importe quel grand frère. Je dirais même qu’il va plus loin. Il n’hésite pas à prendre son propre corps pour m’expliquer la vie, les hommes et le monde. Quand il a bu, c’est à mon tour de veiller sur lui. Je dois t’avouer que ce n’est pas facile… »

Je secouais la tête. Je repris sur un ton plus joyeux :

« Mais nous n’allons pas parler de cela ce soir. Le plus important, c’est que tu retiennes que, dans toute rencontre que tu fais, tu peux trouver un peu d’amitié, des marques d’affection, mais aussi de la haine pure. Le plus dur sera de déterminer quels sentiments habitent ton partenaire. Je ne te dis pas que le monde est le meilleur endroit pour grandir, mais nous devons apprendre à vivre avec ce qu’il nous offre. Parfois, on rencontrera l’incompréhension et l’indifférence. A d’autres moments, ça ne sera que joie et effusion d’amour, de protection. Est-ce que tu comprends ce que j’essaie de t’expliquer ? »

Je me grattais la tête et je crus bon d’ajouter :

« Si tu as besoin d’une famille, je te dirais un secret, oui, je te dirais comment nous trouver facilement, nous, les comédiens itinérants. Nous ne sommes pas toujours bien vu par la société, mais tu pourras toujours trouver un toit pour te reposer, et une assiette pour te remplir le ventre. »

Un nouveau monde, une nouvelle vie,
Nos deux cœurs battent au rythme de la prairie.
Un nouveau jour, de nouvelles joies,
Je n’attendais que toi…
Me voilà…

Je vins caresser le visage de mon camarade. C’était un beau jeune homme dans la force de l’âge et je devais avouer que son corps ne me laissait pas indifférent. Je rougis lorsque je vis que mes yeux s’étaient tournés vers son sexe : je détournais le regard. Je continuais :

« Pour ce qui est de la nudité, il faut avouer que ce n’est plus dans les mœurs depuis bien longtemps. Les personnes sont souvent gênées de se mettre à nues devant autrui. Je ne connais presque rien de la genèse d’Adam et Eve. En revanche, j’ai beaucoup appris sur les hommes. La plupart du temps, lorsque quelqu’un te demande de te déshabiller, c’est qu’il a de mauvaises intentions. Ne te dépouille jamais de tes vêtements devant les autres, sauf si tu es sûr de ne pas être jugé par autrui. Beaucoup pourrait crier au scandale si on nous voyait ainsi. »

Il est vrai que cela pouvait être jugé comme une hérésie par certains mordus de la religion. Je frissonnais en pensant à ces hommes qui pourraient crier au loup soit parce qu’une loi divine n’avait pas été respectée soit parce que cela atteignait trop les bonnes mœurs de la société.

« Promets-moi de faire attention à toi ! Protège ton corps et ton cœur des agressions extérieures. Je dois t’avouer que le feeling est tout de suite bien passé entre nous, et tu as de la chance d’être tombé sur des personnes qui ne veulent pas s’en prendre à ton intégrité. Je ne doute pas que tu sois de taille à te défendre, mais il serait dommage que l’on vienne à bout de ta charmante corpulence pour une question de point de vue sur la nudité. Il ne faut surtout pas se leurrer sur la nature humaine. Beaucoup profiterait de la situation pour la tourner à son avantage. Enfin, peu importe. Tu as encore toute la vie devant toi pour apprendre. Et je serais heureux de t’ouvrir un petit peu la voie ! »

Je coupais les robinets : l’eau nous arrivait au-dessus de la taille. Je déposais délicatement le pied gauche et pris avec autant de douceur élégante le pied droit. Je me mis à le caresser d’une gracieuse finesse. J’avançais en souriant :

« Pour ce qui est du cœur en or de tout à l’heure, il faut savoir que le cœur ne peut être autre chose qu’un muscle comme le tien et le mien. Avoir un cœur en or est une expression pour dire que la personne est gentille, qu’elle a le cœur sur la main, qu’elle est attentionnée, qu’elle prend soin de l’autre. Est-ce que c’est plus compréhensible ? »

Je me mis à rire en ajoutant :

« Maintenant tu connais une nouvelle expression ! Tu pourras la réutiliser comme bon te semble ! »

Je me grattais une nouvelle fois la tête et demandais :

« Ca te dit que je te lave les cheveux ? Je te ferais un petit massage crânien en même temps, si tu le souhaites ! »

Je reniflais bruyamment avant de me moucher dans mes doigts et de me laver les mains dans la baignoire. Je tentais de me remémorer les mots dont il avait demandé l’explication alors que nous étions dehors en train de batailler avec la neige.

Eh eh eh
Nous voilà, et tout commence.
J’attends depuis longtemps ce jour de chance.
Oui ! Nous voilà, toujours ensemble,
Ici, sur la terre qui nous ressemble.
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyMer 22 Avr - 18:05

Isaiah B. Stone
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Dans les voiles voluptueux de la buée de l'eau du bain qui s'élevaient dans l'air, la voix d'Alouarn résonnaient d'une teinte cristalline quasiment divine. Elle se répercutait comme l'onde sonore produite par les cordes vocales du roux dans chaque recoin de la pièce. Il me demandait comment écrire mon prénom. Je souriais, j'allais lui apprendre quelque chose :

« - I, S, A, I, A, H »

Puis, je le voyais entourée nos trois prénoms d'un cercle aux allures de patatoïde. Je souriais, je souriais d'un sourire angélique, mais d'un sourire franc. Je n'avais clairement jamais autant souris à part quand j'étais en compagnie d'Abigail. Puis, l'homme vint me rejoindre dans le bain, cette situation me fit sourire, car j'avais beau ressentir aucune gêne, l'homme devant moi semblait de plus en plus gêner à la vue de ce qu'on caractérisait de rougissement à la hauteur de ses joues. Puis, il me proposait un massage des pieds, proposition que je crois qu'on ne m'avait jamais faite auparavant. Sans me laisser le temps de répondre mon pied se soulevait par une force qui n'était pas la mienne. Je souriais légèrement, car j'étais un tantinet chatouilleux de cette partie. Puis, il me parlait d'un ton beaucoup plus sérieux, il avait cette teinte de nostalgie, cette teinte d'amertume. Il m'expliquait qu'il n'était pas réellement son frère, car ils n'avaient pas les liens du sang, mais c'était tout comme. Il lui expliquait que Linus était alcoolique. Je me souvenais de ce terme, comme une définition d'une personne qui consommait en trop grande dose, une boisson constitué de méthanol. Les effets secondaires, était une désinhibition profonde de toutes les règles qu'on s'était fixé à jeun. Un alcool que son père lui avait demandé de ne pas trop approcher, car il pouvait faire les ravages comme un fléau que l'homme raffolait. L'ivresse est un talon d’Achille pour beaucoup de personne. Puis, il prenait un ton plus moralisateur, un ton à l'accent protecteur, j'aimais cet accent, j'avais envie de lui faire comprendre que sa voix était divine avec cet accent, mais bon écoutons d'abord ce qu'il avait à me dire.

J'avais l'impression de lire un de mes livres, il m'expliquait que le monde était couvert de différentes personnes. Bonnes, mauvaises. Gentille, méchante. En gros, que chaque personne possédait son antonyme dans notre monde et que tout n'était pas forcément blanc ou noir. Le problème, c'est que pour moi, je n'arrivais pas à définir la limite entre le bien et le mal. Pour le bien, dans ma tête je revoyais Altiel et Abigail, pour le mal je revoyais Oméa et Yuuki. Cependant, je n'étais même pas sûr de moi lorsque mon esprit me présentait ces images de personne. Puis, je me souvins d'une chose, j'attendais la fin de son récit, car il ajoutait que si j'avais besoin une communauté, sa communauté pourrait me loger et m'aider. Je souris, puis ma voix enfantine sortit de mon larynx dans une douceur vierge :

« - Je pense que si je résumais tes propos. Au final, le monde est un peu comme un jeu d'échec géant. On y trouve un Roi ou une reine à protéger. Un fou qui peut nous aider, mais dans lequel on se doit se méfier, un cavalier qu'on va admirer, une tour qui va nous protéger. Des pions qu'on va voir comme des connaissances et comme tout on va trouver nos ennemis, des antonymes de nous qu'on va dépeindre de la couleur noir, mais sont-ils vraiment méchant ou le sont-ils simplement, car différent de nous ? C'est bien ça ? Puis, pour la communauté, je te promets que si je suis dans le besoin j'irais les voir. »

Puis, on abordait le regard de la nudité, je le voyais me regarder avec un regard protecteur, un regard que je ne connaissais pas vraiment. Puis, il m'expliquait que se balader dans une tenue d'Adam n'était pas vraiment coutume dans notre société. Que ce soit d'un point de vue religieux, ou que quelqu'un avec des intentions mauvaises à mon égard. J'avais l'impression d'entendre Alouarn me conté l'adorable histoire du petit chaperon rouge. Pourtant, je comprenais ce qu'il me disait, car dehors il y avait des grands méchants loups qui attendait que de me dévorer. Puis, il me demandait de lui promettre de faire attention et je souris. Dans chaque cas, mes esprits m'avaient souvent protégé, mais à l'avenir je devais essayer de faire en sorte de ne pas me reposer que sur eux. Puis, il m'expliquait qu'il voulait bien m'apprendre la vie. J'arquais sourcil et dit d'un ton naturel et calme

« - Je te promets Alouarn, puis au pire j'ai des esprits qui me protègent constamment. Tu veux m'apprendre la vie, j'ai envie de dire pourquoi pas. Il est vrai qu'il est difficile pour moi de comprendre réellement comment la société fonctionne. Moi qui est vécu toute mon enfance en tant qu'ermite. »

Puis, il déposait mon pied pour prendre l'autre. Se rapprochant de plus en plus de moi, je ne comprenais pas vraiment, mais je trouvais cette sensation grisante. Je n'avais jamais été aussi proche d'une personne. Je ne ressentais pas de gêne à proprement parler. Puis il m'expliquait la question par rapport à l'explication du proverbe. Je comprenais mieux et je souriais en acquiesant de la tête :

« - En effet, c'est beaucoup plus compréhensible. Je peux donc le dire Alouarn vous avez un cœur en or ! »

Puis, il me proposait de me laver les cheveux avant de se moucher et de s'essuyer dans le bain. Euh... Bon on va faire comme si j'avais rien vu. Puis, je rétorquais : 

« -Pourquoi pas, je n'ai rien à perdre ! »


Je me retournais et positionnait mes jambes pour les faire sortir de la baignoire et dans un mouvement gracieux je fis descendre ma tête jusqu'au poitrail d'Alouarn pour poser délicatement ma tête sur un de ses pectoral. Puis, je dis :

« - Je suis à votre merci, mon cher. Mes cheveux sont à vous. »

crackle bones
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyMar 12 Mai - 15:54

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

Indépendant Légal

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Je pris la paume de douche alors que la tête de mon compagnon reposait sur ma poitrine. Je le trouvais adorable et tout à fait à mon goût. Néanmoins, je sus d’instinct que je ne le toucherais pas pour quelque événement sexuel que se soit. Il était jeune et semblait inexpérimenté dans une foule de domaine. Je ne savais rien de sa vis, mais, à en juger par son attitude, il avait du vivre longtemps en tant qu’ermite. Il était naïf et cela pouvait être dangereux pour lui, et même pour ses esprits, aussi forts soient-ils. Je ne pus empêcher mon sexe de s’étirer, de se dresser : mes besoins primaires commençaient à s’exprimer. Je fis couler l’eau et attendis qu’elle soit à bonne température avant de mouiller abondamment la chevelure de mon compagnon. Je pris garde à ne pas lui en mettre dans les yeux. Alors que d’une main je tenais la cascade d’eau chaude et que de l’autre je lui massais avec une énergique douceur le cuir chevelu, je lui demandais sur un ton qui se voulait joyeux :

« Comment vas-tu ? Ce n’est pas trop chaud ? N’hésite pas à me le dire, hein, surtout si je te fais mal. Le but de la manœuvre, c’est quand même de te détendre ! »

Puis, un silence léger vint s’abattre sur notre duo. J’avais à réfléchir. Je me penchais, en premier lieu, sur mes besoins corporels. Il est vrai que cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de rapports sexuels, mon état de santé ne me permettant pas de faire des folies. Il allait de soi que je ne toucherais pas Isaiah. Il est vrai que son corps me faisait de l’effet mais je n’irais jamais, ô grand dieu jamais, jusqu’à lui demander de coucher avec moi. Je n’éprouvais aucun sentiment amoureux pour mon cadet. Pourtant, j’étais sûr d’expérimenter certaines émotions : il y avait de l’amour, oui, quelque chose de plus fort que l’amitié. J’avais enfin trouver en Isaiah un jeune à protéger. Je vins lui déposer un baiser sur la nuque. J’aimais particulièrement l’odeur qu’il dégageait. Je m’en imprégnais. Si je venais un jour à perdre la vue, je tenais à être capable de reconnaître, avec mes autres sens, un ami, un frère, une famille. Tous ces élans affectifs n’étaient autre qu’une protection fraternel, peut-être un peu paternel, qui ne demandait qu’à grandir et à s’embellir dans une mutuelle entente, dans un respect réciproque du corps et de l’âme de son partenaire. Puis, mon esprit dériva sur les diras de mon compagnon. Le monde était-il vraiment un échiquier géant ? Qui seraient mon roi et ma reine ? Très certainement Linus et Astrid. Ils avaient même eu cette chance d’avoir un petit prince. J’aurais aussi aimé avoir un enfant. Mais, pour se faire, il faudrait que j’ai le courage de mettre une femme dans mon lit : ce n’était malheureusement pas prêt d’arriver. Ma peur bleue de la gente féminine ne me permettait pas d’avoir la bravoure nécessaire pour surmonter cette tâche. Mais, un jour, j’y arriverais. Il fallait juste laisser ce temps si précieux panser les vieilles blessures. Enfin, façon de parler. Elles n’étaient pas si anciennes que ça. L’année dernière, à la même époque, j’avais eu le malheur de provoquer le courroux des hommes. Et, si je devais être précis, celui d’un capitaine de la garde et de son second. Je frissonnais en pensant aux humiliations qu’ils m’avaient fait subir. J’avais beau être un mage, je n’avais pas cette chance d’être protéger par des esprits. Si mon frère et mes amis n’étaient pas venus nous chercher, Astrid et moi, nous y serions passés. La jeune femme n’avait pas perdu son enfant, ce qui était une bonne chose en soi. Linus avait pris son rôle de père très à cœur et s’était nettement calmé sur les rapports sexuels qu’il avait alors couramment à l’époque. Quant à moi, je serais le fou du roi. Je ne voulais pas être le chef. J’aimais amuser la population, faire rire mon public, choyer de bonheur et de contentement mes spectateurs. Je revins peu à peu à la réalité alors qu’on frappait trois petits coups secs à la porte : Linus entra, accompagné du majordome, qui portait un plateau rempli de bonnes choses. Les deux adultes se jetèrent un regard entendu : la scène qui s’offrait à eux resterait graver dans leurs mémoires. D’un accord commun silencieux, ils décidèrent d’emporter ce secret dans leur tombe. Tandis que le majordome remettait du bois dans le feu, Linus vint doucement fermer les portes de la salle de bain, nous laissant ainsi le loisir de nous amuser encore un peu. Je vins délicatement déposer du shampoing sur la chevelure de mon compagnon et, après avoir arrêté le tumultueux torrent, je vins étaler avec un malin plaisir la substance sur son cuir chevelu. Je malaxais le tout avec une étonnante vigueur. Je soufflais sur les bulles de savon qui volaient de-ci, de-là, sans jamais s’arrêter : elles étaient parties pour un long et éphémère voyages dont elles ne reviendront probablement pas. Certaines éclatèrent avant même d’avoir touché le sol. J’appelais à nouveau à nous la cascade des mille et une nuits et, avant de rincer ses cheveux, je lançais joyeusement :

« Attention, ça va couler ! »

Et je lâchais, non sans une certaine crainte, la myriade de gouttelettes sur le crâne de mon camarade de jeu. Nous restâmes ainsi durant un long moment, respectant un silence cérémonieux que je ne voulais pas briser. Nous étions si bien dans notre petit monde. Pourtant, l’eau vint à se rafraichir et nous dûmes quitter, à contre cœur, le bain. L’humidité gagna rapidement toute la pièce, et je me mis à claquer des dents. Je proposais, entre deux tremblements :

« Si nous allions nous sécher près du feu ? Nous serions beaucoup mieux pour discuter. »

Et sans vraiment attendre sa réponse, je me précipitais, nu comme un ver, vers l’âtre de la cheminée : des flammes crépitais joyeusement dans le foyer. Linus, qui était, jusqu’à présent, en train de lire un traité sur la médecine, bondit sur ses pieds en me voyant débarqué en tenue d’Adam. Il se précipita vers la salle de bain et attrapa deux grandes serviettes. Il enveloppa Isaiah dans la première et l’invita à nous rejoindre dans la pièce principale. Lorsqu’il revint vers moi, je m’étais déjà installé sur le tapis et j’étais tranquillement en train de faire bronzer monsieur kiki. Oui, oui, oui, vous avez bien lu. Je faisais rosir monsieur kiki à l’aide du chaleureux foyer qui se trouvait dans la chambre. Lorsque le médecin me proposa la serviette, je refusais, prétextant que la chaleur qui s’échappait de la cheminée suffirait amplement à sécher allégrement mon cadavre encore humide. Mon frère vint s’agenouiller à mes côtés et, sans me demander une quelconque autorisation, commença à me passer le linge sur le dos.

« Eh, je suis un grand garçon. »

« Je sais, mon grand, je sais ! »

Et avec un sourire malicieux, j’ajoutais :

« Mais j’aime bien quand tu t’occupes de moi ! »

Il éclata de rire et continua sa besogne alors que je faisais signe à mon compagnon de s’approcher.

« Installes-toi où tu veux. Moi, je préfère le tapis parce qu’il est doux et soyeux. »

J’attendis qu’Isaiah se soit confortablement installé avant de reprendre tranquillement sur un ton jovial :

« Les vacances sont une période plus ou moins longue pendant laquelle une personne cesse toute activité professionnelle pour se reposer, se détendre. Par exemple, moi, mon métier, c’est d’être comédien et marionnettiste. Je suis en vacances parce que j’ai arrêté, pour quelques jours, d’exercer mon métier. Est ce que tu comprends ? »

Je me tus, laissant à mon camarade le temps d’ingurgiter toutes ces informations. Je repris ensuite avec le terme suivant :

« Foireux est un adjectif qui, dans la langue populaire, veut dire : qui échoue, dont les actes, les effets sont déplorables ou n’ont aucune porté. Dans notre cas, un plan foireux est un projet qui n’a pas d’envergure, dont le résultat serait lamentable, pitoyable, affligeant, navrant, minable, et j’en passe. Je voulais te dire, par la même occasion, en utilisant cet attribut, que ce n’était pas mon intention de t’entrainer dans une histoire qui te créerait des problèmes. Je ne sais pas si je suis clair. »

Linus intervint :

« Les explications, c’est bien beau, mais si vous voulez manger un bout, il va falloir s’habiller. »

« On pourra aussi boire un coup ? »

« Bien sûr, qu’est ce que tu veux ? »

« Chouette. Moi, je veux un chocolat chaud. »

« Et toi, Isaiah ? »

Je me précipitais vers les vêtements qui se trouvaient sur le lit. Et comme ils ne me convenaient pas, je me mis à fouiller dans les valises que nous avions emmenées. Car oui, comme je n’avais pas réussi à me décider, nous avions pris plus que nécessaire. Je finis par sortir, d’un air victorieux, deux caleçons tout dépareillés, troués à certains endroits, mais que j’adorais. Je me précipitais vers Isaiah et lui demandais :

« Tu préfères lequel ? »

« Enfin, Alou’, regarde la tenue de ces caleçons ! »

« Bah quoi ? »

« Ils sont en piteux état. Tu devrais t’en débarrasser. »

« Ah non ! Ils sont confortables, ils ne grattent pas et au moins, dans ceux là, je n’ai pas honte de péter dedans. »

« Dans ce cas-là, proposes-en un plus décent à Isaiah. »

« Pfiou, mais eux sont mes préférés. Si je lui en propose un autre, ça serait un peu égoïste de ma part. »

« Je ne comprends pas ta logique, mon grand. »

« Bah, ça craint un peu beaucoup de donner à Isaiah un caleçon tout neuf. C’est mon ami tout de même. »

Linus resta un peu perplexe devant mon raisonnement. Il jeta un coup d’œil vers le jeune homme avant de reprendre :

« Explique-moi donc comment tu en es arrivé à cette conclusion. »

« Et bien, c’est pourtant simple. Un caleçon neuf, il gratte, surtout au niveau de l’étiquette. Si on enlève cette dernière, on ne peut plus reconnaître le devant du derrière. Ensuite, il sent mauvais. Il a l’odeur du magasin, et les boutiques de vêtements, ça pue l’impersonnalité/ Et puis, il sert au niveau de la taille. Tu n’as même pas la place d’aller te gratter monsieur Kiki. Pour finir, quand tu pètes, il n’y a aucune aération pour évacuer les effluves malodorants de ton prout. Et quand ça s’entend, on a l’impression que le bruit reste enfermé dans le caleçon et résonne avec force contre ses parois. Tu vois, il n’y a que des désavantages. »

Le médecin se tourna vers Isaiah et lui dit, un petit sourire en coin de bouche :

« Tu prends les vêtements que tu souhaites. Ne te laisse pas influencer par Alou’ ! »

« Eh, j’ai tout entendu ! »

Et sans demander mon reste, je partis m’habiller en chantonnant. Je laissais mes vêtements préférés à mon compagnon, et vins rapidement me placer au feu de cheminée. J’attendis avec impatience que mon camarade nous rejoigne. Le large plateau qui se trouvait sur la table basse m’appelait à lui. Cette agréable sortie m’avait ouvert l’appétit. Lorsque nous fûmes tranquillement installés, une tasse emplit d’un breuvage fumant entre les mains, mon frère demanda :

« Le repas est servi à 19h30, soit dans un peu moins de deux heures. Que voulez-vous faire d’ici là ? »

Je réfléchis quelques secondes avant de répondre :

« Le majordome m’a dit que l’hôtel était une vieille bâtisse appartenant autrefois à une richissime famille de Fiore. A cette époque, il y avait pleins de passages secrets et de petites pièces cachées. On pourrait peut-être lui demander les anciens plans et partir, comme des agents secrets, explorer le bâtiment. On pourrait découvrir pleins de choses cool. Et puis, comme ça, on aura un truc à raconter à Astrid et à Joshua. Qu’est ce que vous en pensez ? »
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyJeu 20 Aoû - 18:27

Isaiah B. Stone
Isaiah B. Stone

Weer Lopen

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Stop swaying when the moon is shaking thou
“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .


Les frictions sur mon cuir chevelu me remplissait de frissons que je n'avais jamais ressentie auparavant, j'avais cette sensation de détente, mais aussi ce plaisir qui m'était inconnu. Je me sentais détendu, tellement que rien au monde ne semblait compter en cet instant. J'étais là dans les bras d'un homme qui me lavait les cheveux pour plus d'une personne cela pouvait paraître assez alambiqué, mais pour moi en cet instant tout semblait normal. Je ne remarquais absolument rien à part le fait que l'extase pouvait s'atteindre simplement par des massages au niveau d'un crâne. Les réactions électriques se propageaient par tous les pores de mon corps, chaque poils se dressaient dans une vague de plaisir, dans les bouquins que j'avais lu. Il me semblait qu'on appelait ceci un frisson de plaisir. Une réaction que le corps apparentait au frisson de froid, mais celui-ci avait une consonance positive comparer à l'autre. Les notes joyeuses de la voix de mon comparse de baignade me réveillèrent d'une transe quasi-hypnotique par les mouvements circulaires des mains de l'homme. Je souris et dis d'une réponse aux accents de gaieté :

« -La température est parfaite, je ne me suis jamais aussi senti détendu de toute ma vie ! »

Puis, le silence s'imposait de lui-même comme s'il avait toujours été présent dans l'ombre comme le camarade d'un instant éternel. Il était là, simplement à attendre le bon moment pour pointer le bout de son nez et prendre une chaise et nous contempler de son immensité et nous faire réfléchir. Je voyais bien que mon acolyte semblait préoccuper par ce que je venais de dire sur l'univers et l'échiquier géant que chaque vie pouvait utiliser. Pour chacun le nombre de pièces était différents, pour chacun les pièces n'étaient pas les mêmes. Certains avaient plus de rois et reines que d'autres et il se considérait comme le cavalier qui devait les protéger, mais c'était souvent ce genre d'échiquier qui se cassait et se détruisait, car le cavalier était seul et il voyait ce qu'il aimait mourir à un à un. C'était le genre d'échiquier que ma vie m'avait confié. Je n'étais pas le roi, loin de là, j'étais simplement la tour qui faisait appel à des cavaliers pour me protéger, mais pour protéger ceux que j'aimais. Si, ma reine je pense que cela serait surtout Abigail, mais il fallait que j'avoue pour l'instant le monde m'était trop vaste pour avoir d'autres personnes à protéger. Pour le roi, je dirais Uriel, car nous avons un passé commun et il était l'unique figure parental qui me restait, en effet depuis qu'il avait assisté à la mort de mon père à mes côtés. J'avais comme fais un transfert de ce souvenir paternel sur cet homme et je pense que c'était pour cela qu'au fond de moi, je le recherchais. L'éternel quête que je ne m'avouais pas. Le retrouver, essayer de le comprendre, mais plus que ça essayer de comprendre la raison même de mon existence. Puis, il y avait Alouarn, en cet instant qui était-il pour moi ? Je venais de le rencontrer, mais j'avais l'impression de le connaître depuis la nuit des temps, je ne m'étais jamais aussi sentie en confiance à part avec la belle poneytte. Allait-il devenir une de ces pièces maîtresse de mon jeu. Je n'étais pas grand-chose à part le spectateur d'un monde bien trop grand pour moi. Soudain le bruit de la porte se fit retentir, le majordome et Linus rentrèrent dans la pièce nous contemplèrent et pris congé. Je n'avais pas trop compris cet échange de regard et de non-dit, parce que je ne les connaissais pas assez peut-être. Je n'y prêtais pas plus attention que cela et entendit l'eau se remettre à couler lorsque le flot d'eau vint libérer mes cheveux de l'emprise du shampoing. L'eau se déversait abondamment sur ma chevelure et j'avais l'impression de ressentir ce que Lucas ressentait lorsqu'il se revêtait de son armure d'eau. Puis, sa voix se fit plus rassurante et il me proposait d'aller se sécher près du feu. Puis, il se levait et partie en direction de la place où j'avais vu auparavant un feu de cheminée. Je me relevais beaucoup plus lentement que lui et m'étirait d'une grâce féline, je ressortais un pied délicatement de la baignoire et faillit glisser. Puis, je ressortais mon deuxième pied. Alors que j'allais le suivre, je vis Linus approcher attraper deux grandes serviettes et m'enrouler dans une des deux. Je restais un peu hébétée, mais je me laissais faire. Je ne connaissais que très peu ce genre d'attention vu la vie que je menais. Puis, je me dirigeais vers la pièce qui contenait le feu dont on m'avait parlé précédemment. J'arrivais et vit Linus s'occuper d'Alouarn et il m'invitait à m'asseoir où je voulais. Je choisis un fauteuil et me plongeait dans le dossier moelleux et agréable pour mon dos. Puis, il m'expliquait ce qu'était des vacances et j'arquais un sourcil et dit d'un ton neutre :

« - Dans ce cas, pour une personne comme moi qui ne travaille qu'occasionnellement lors de missions pour survivre. Je suis en vacances quasiment toute l'année ? Comment tu dénommes cette situation ?  De plus, un comédien est une personne qui joue des pièces de théâtre c'est cela ? Un marionnettistes qui fait mouvoir des objets inanimés nommés marionnettes c'est bien cela ? Si, oui pourrais-je en voir une ? »


Puis, il repris sur la définition du terme foireux et je rigolais et dit d'un ton joyeux :

« - Au final, ton mot est l'utilisation populaire de la phrase vouer à l'échec, si j'ai bien compris ? »

Puis, Linus intervient en disant que si on voulait manger fallait que l'on s'habille. Puis, il me demandait ce que je voulais boire. J'arquais un sourcil et répondit simplement :

« - Comme Alouarn, je suppose ! »

Puis, vint une conversation sur des tenues que je ne comprenais absolument pas. Puis, j'acceptais un des caleçons qu'on me proposait et l'enfilait sans vraiment sourciller. Les détails n'étaient pas quelque chose dont je m'attardais dans ce genre de situation. J'étais simplement heureux, de ressentir de nouveau ce qu'était vraiment une famille. Puis vint la question de ce qu'on voulait faire et j'écoutais la proposition d'Alouarn et sourit à celle-ci. Puis, je dis avec un immense sourire :

« -Le programme d'Alouarn me convient bien ! »

Puis, je me précipitais vers le Majordome avec Alouarn. Et je fus le premier à dire :

« - Aventurier Isaiah au rapport monsieur, nous voudrions les plans du manoir pour explorer tous les recoins à la recherche d'un immense trésor qu'est la connaissance. »

crackle bones
 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyVen 6 Nov - 19:15

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

Indépendant Légal

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Je suis un comédien Et je suis ma destinée !



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Isaiah B Stone
Résumé • Hiver 792,



La ville des lumières


Je pris plusieurs gorgées de mon chocolat chaud, laissant le breuvage prendre possession de mes papilles. Je pris le temps d’avaler cette liqueur sauvage : elle me brûla légèrement lorsqu’elle passa dans mon gosier. J’écoutais avec attention mon camarade de jeux : il voulait accéder à la connaissance, comment pouvais-je le blâmer ? Il y avait tant de choses à apprendre, tant de l’espèce humaine que de notre mère, la bienveillante nature. Je réfléchissais aux dires de mon compagnon : il semblait être plonger dans un monde qu’il connaissait seulement de réputation. J’esquissais un sourire : il était tel le chevalier qui partait vivre la plus belle aventure de sa vie. Il sera l’aventurier intrépide qui cherchera les mystérieuses cités d’or. Je serais son fidèle compagnon, un scribe d’une grande renommée qui aurait pour seul et unique but de ramener les mémoires de son héros au pays. Je n’eus pas le temps de répondre à ses questions que le jeune homme était parti à la recherche du majordome. Je finis d’une traite mon philtre sucré. Je me levais, une belle moustache de lait sur la figure. Linus se mit debout à son tour, attrapa une serviette en papier et vint essuyer mes lèvres. Je le remerciais d’un sourire et, alors que je m’élançais à la suite d’Isaiah, la voix du médecin s’éleva dans les airs :

❝ ▬ Mon grand, tu n’oublierais pas quelque chose ? ❞




Je me retournais, quelque peu perplexe. Mon grand frère avait les bras croisés, sa main droite tenant toujours le carré de soie, et affichait un sourire malicieux :

❝ ▬  Non, non, non, Alouarn est tout beau tout propre. Il a même mis son caleçon à l’endroit. Maintenant, il aimerait bien rejoindre son ami pour pouvoir te raconter une histoire ce soir ! ❞

Il s’approcha de moi et encadra mes hanches de ses deux puissantes mains. Je me laissais faire, heureux d’être le centre d’intérêt de mon frère en cet instant. Je lui souris et nos lèvres s’effleurèrent avant de s’unir dans un long baiser. Je demandais, d’un air inquiet :

❝ ▬  Astrid ne va pas être jalouse, hein ? Et si on était séparé et que je me retrouve avec un inconnu ? Je ne veux pas être sans toi ! Et… Et… ❞


Je fermais les yeux lorsque l’une de ses mains vint me caresser le visage. Je me laissais porter par cet élan de douceur.

❝ ▬ Tu sais, mon grand, tu ne devrais pas t’inquiéter autant. Jamais personne ne nous séparera. Je te le promets. Et puis, Astrid nous connaît très bien tous les deux : elle sait que je t’aime très fort mais que j’ai aussi de la place pour elle et Joshua ! Mon cœur est assez grand pour tous vous accueillir ! ❞

Rassuré, je poussais un grand soupir de soulagement.

❝ ▬ Alou’ doit y aller maintenant. Isaiah va se demander où son scribe est passé ! A tout à l’heure ! ❞



Alors que je passais la porte de la chambre, Linus me lança d’un ton joyeux :

❝ ▬ Si vous avez besoin de quoi que se soit, je reste dans la chambre jusqu’au dîner ! Faites attention à vous ! ❞



Et la porte se referma. Je me mis à errer dans les couloirs à la recherche de mon acolyte. Nous nous retrouvâmes dans le petit salon : le majordome finissait de servir un thé à la comtesse et à la fille qui l’accompagnait. Je ne savais toujours pas qui elles étaient exactement. Isaiah se précipita vers le majordome et se présenta : cela fit sourire la jeune femme alors que la vieille dame fut surprise de son intervention. L’homme éclata de rire. Je m’empressais de me produire, moi aussi, en spectacle :

❝ ▬  Scribe Alouarn au rapport, monsieur ! ❞





❝ ▬  Que font un aventurier et un scribe dans une contrée aussi éloignée ? ❞




❝ ▬  Ne vous méprenez pas, mon bon monsieur, mais comme l’a dit Isaiah, nous sommes à la recherche de la connaissance. En fait, nous avons entendu moult histoires quand à votre domaine et ses occupants. Nous poursuivons une noble quête. Cette dernière consiste, outre à protéger la veuve et l’orphelin, à faire étalage des contes et des légendes d’un lieu. ❞

La comtesse prit la parole d’un air dédaigneux :

❝ ▬ Pff ! Encore des jeunes qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas ! Vous ne pourriez pas faire moins de bruit et vivre comme les honnêtes gens ! ❞


Le majordome répondit :

❝ ▬  Ma chère comtesse, avec tout le respect que je vous dois, vous devriez laisser ces jeunes gens accomplir leurs rêves ! ❞



Elle prit un ton désagréable et enchérit :

❝ ▬ Un majordome devrait savoir rester à sa place, cela lui éviterait bien des ennuis avec les hautes sphères de la société. ❞




Le majordome se mit à rire et lança à notre attention après avoir ramasser les verres sur une table non loin de là :

❝ ▬ Venez avec moi, les garçons ! Je vais vous montrer ! ❞




La comtesse prit un air offusqué : elle n’eut rien le temps de dire que nous étions déjà partis. Nous passâmes par la cuisine déposer les affaires et nous suivîmes notre nouvel ami dans sa piaule. Il nous invita à entrer : dans son antre, c’était une toute autre personne.

❝ ▬  Partout, partout, il est partout ! ❞





Il fouillait dans un tas d’immondices. Il s’arrêta un instant et dit d’une voix douce :

❝ ▬ Veuillez fermer la porte, je vous prie ! Installez-vous ! ❞




Il tira deux tabourets au centre d’un halo de lumière. Il nous invita, à nouveau, d’un geste de la main, à prendre place. Je jetais un coup d’œil dans les environs : il y avait beaucoup d’objets et de couleurs. Le majordome tenait un discours des plus décousus, à croire que nous étions parents :

❝ ▬  Il est passé par ici, il repassera par là. Oui, je te vois, petit morceau de papier ! Où te caches-tu ? Je sais que tu es quelque part par ici, où peut-être est ce par là ? Montre toi mon petit, nous avons besoin de toi ! ❞

Je sursautais lorsque le coucou d’une horloge sortit de sa boite et se mit à chanter. Je levais les yeux vers le fauteur de troubles et je constatais, avec une joie enfantine, que le mur était couvert de pendules en tout genre. Je me précipitais vers ce dernier et mis à examiner un par un ces cadrans : ils sonnèrent la demie. Avec leurs carillons, ils jouèrent une comptine pour enfants. Lorsqu’ils se turent, j’applaudis avec ferveur le spectacle qu’ils venaient de m’offrir. Il fallait absolument que j’essaie, moi aussi, de faire un tel exploit. Néanmoins, un souci majeur se présentait à moi : j’excellais dans la confection des boites à musique et des marionnettes, mais je n’avais jamais tenté l’aventure des horloges. Cela devait être un art : je me demandais si je pouvais reproduire cette mélodie avec des automates musiciens. Un sourire vint se figer sur mon visage : ca me tentait bien. Ca pouvait être une belle attraction : il y aurait aussi des chanteurs et des danseurs. J’entendais déjà la myriade de sons et de couleurs qui se dégagerait de ce capharnaüm. Et avec un peu de magie, ça serait parfait. Je revins dans notre réalité lorsqu’un cri de joie se fit entendre derrière moi : je me retournais et vis le majordome avec de vieux papiers :

❝ ▬  Je les ai ! Je savais bien que je les avais gardé ! ❞





Il attrapa un troisième tabouret et vint le poser de telle façon qu’il forme un triangle avec ses deux autres compagnons. Il vint déplier la carte en leur centre, et, pour éviter qu’elle ne rebique, il déposa des pots contenant des pinceaux et des crayons aux quatre coins de cette dernière. Il prit une pipe qu’il fourra de tabac et l’alluma. Il prit ensuite la parole en ces termes :

❝ ▬ Voilà qui est mieux. Laissez-moi vous présenter la maison à ses débuts. Certaines ailes, vous le verrez, ont été condamnées. Elles sont pourtant les plus intéressantes à explorer. Je laisse, à votre bon soin, les recherches qui vous permettraient d’y accéder. ❞

Il se perdit quelques instants dans ses propres souvenirs avant de reprendre :

❝ ▬  Vous verrez, mes petits gars, certaines pièces abandonnées, même si elles sont très poussiéreuses, valent le détour. Pour vous donner l’eau à la bouche, sachez que les anciens quartiers du maître de ces lieux sont à l’abandon et que tous ses costumes sont encore dans les placards, et en très bon état ! ❞

Je demandais, d’un air suspicieux :

❝ ▬  Comment vous savez tout ça ? ❞





Il répondit en rigolant, ce qui me vexa légèrement :

❝ ▬  Moi aussi j’ai été jeune ! Je tiens cette carte de mon père qui, lui-même, la tenait de son père ! ❞



Je voulus savoir :

❝ ▬  La maison est si vieille que ça ? ❞





Il tira sur sa pire et laissa échapper des ronds de fumée :

❝ ▬  Cette maison apparaît pour la première fois dans les archives de la ville il y a deux cent cinquante trois ans. Elle était beaucoup plus grandes qu’actuellement. Je vous dirais bien de concerter le plan pour appuyer mes dires mais vous ne connaissez pas les bâtiments aussi bien que moi. ❞

❝ ▬  Nous sommes là pour apprendre, monsieur, et nous n’avons pas peur de l’aventure ni de l’inconnu. Regardez comme nous sommes forts ! Montrons-lui, Isaiah ! ❞



J’enlevais mon tee-shirt et je contractais les muscles de mes bras. Le majordome rit à nouveau :

❝ ▬  Je vous aurais cru sur parole ! Rhabillez-vous vite : ce n’est pas un temps pour se balader torse nu ! ❞



Quelqu’un vint frapper à la porte et une voix d’homme s’éleva dans les airs :

❝ ▬  Henri ! Henri, vous êtes là ? ❞





❝ ▬  Veuillez m’excuser, c’est le patron ! ❞





Il se leva pour aller ouvrir. J’en profitais pour me mettre à genoux : c’était plus facile pour étudier la carte. La voix de l’oncle de Linus s’éleva dans les airs :

❝ ▬ Henri, vous voilà ! La comtesse m’a dit que vous aviez soutenu deux gens dans leurs délires. Nous sommes dans un hôtel, ici, pas dans un lieu pour de quelconque excentricité ! ❞


De là où j’étais, je pouvais voir le visage rouge de colère du chef de ces lieux. Je me dépêchais de replier la mappemonde et la coinçais entre mon pantalon et ma peau. Je rabattis mon haut sur le morceau qui dépassait, me levais et murmurais à l’attention de mon partenaire :

❝ ▬  Est ce qu’on voit quelque chose ? Je ne voudrais pas me faire attraper par les deux messieurs à l’entrée. Mais je suis prêt à courir le risque d’emprunter la carte pour la soirée ! ❞


Mes yeux s’étaient illuminés :

❝ ▬ Je veux découvrir les secrets de cette bâtisse ! Es-tu de l’aventure ? ❞







© By Halloween



 MessageSujet: Re: La ville des lumières (PV Isaiah)   La ville des lumières (PV Isaiah) EmptyMer 13 Avr - 18:45

Isaiah B. Stone
Isaiah B. Stone

Weer Lopen

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Stop swaying when the moon is shaking thou
“I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.” .


Tout allait bien trop vite pour moi. La comtesse, le majordome enchanté, les cris, la colère… Trop de sentiments qui m’étaient inconnus. J’avais peur, j’avais peur de l’inconnu en cet instant et je me demandais si cette aventure était au final, une bonne idée, j’avais simplement était entraîné par cet homme extravagant qui m’avait fait rire et avec qui j’avais pris un bain ce qui était ma première fois avec un homme de cette manière c’était même presque bizarre. Je n’avais aucun a priori, mais j’étais un peu bloqué sur certains points parfois. En attendant, je n’avais pas tout suivit et nous voilà à être au milieu d’une dispute et à la recherche d’une carte. Tout me paraissait un peu trop illusoire pour moi. Comme une chimère, je suivais, enfin je me faisais trimballer à droite et à gauche, par un chapelier fou aux allures de rouquin enflammé.

Je ne comprenais pas tout, mais j’avais simplement suivit comme un mouton qui suivait son berger. Je n’étais pas très fier de moi, cependant en même temps j’avais envie de m’essayer à l’aventure, il fallait dépasser cette peur. Il faisait froid dehors et il s’était amusé avec cet homme. Cependant, il devait avancer, avancer plus proche de ce que son rêve lui donnait envie. L’envie de devenir plus fort et d’être en état de sauver la nature qu’il aimait tellement. Il ne pouvait pas rester une éternité de cette façon, de toute façon il savait que l’avenir allait lui réserver plus d’une épreuve. Il devait avancer, il devait trouver la force de faire ce qu’il devait faire dans chaque chose.

Il regardait Alouarn enlever son t-shirt pour essayer de paraître musclé. Il souriait gêné et ne le suivait pas, puis il vit la mappemonde, il était intrigué, mais il savait qu’il n’avait pas le temps pour ça aujourd’hui. Il posait son regard et suivait de ses yeux chaque ligne sur ce bout de papier comme aspiré par celui-ci.

Mon doigt s’agitait tout seul. Soudain, un homme débarquait fou de rage. Alouarn prit la mappemonde et la mit dans son pantalon et lui dit qu’on devait s’échapper. Je le regardais et souriait d’un air innocent et désolé : « Je pense qu’il vaut mieux qu’on revienne un autre jour pour cette aventure. Le fait est qu’ils ont l’air réellement en colère et je n’aime pas trop aller à l’encontre de certaines personnes quand elles sont en colères, j’ai encore un peu peur de l’être humain et de ce que vous appelez sentiments. Ce que je te propose qu’on continue cette chasse au trésor quand je serais plus fort et que je pourrais affronter moi-même se qu’est l’être humain. J’ai besoin de réfléchir un peu, j’ai besoin d’être sûr de moi en fait ! »

Puis, je m’approchais de lui. Lui fait un câlin et en profitait pour prendre la mappemonde et lui dit : « Je garde la mappemonde comme une promesse que je reviendrais te voir pour qu’on finisse ce qu’on a commencé. »

Je m’approchais de la fenêtre et pour éviter les personnes folles de rage je sautais à travers celle-ci, afin de me servir de la neige comme d’un matelas duveteux pour amortir ma chute. Je regardais une dernière fois par la fenêtre et je m’en allais comme le fantôme qui était apparu dans une vie et repartit aussi vite qu’on ne savait pas s’il était réel ou non. A très bientôt Alouarn. C’était un plaisir de te rencontrer, la vérité c’est que j’avais peur de ce qu’était un sentiment et je trouvais que j’en ressentais un peu trop à ses côtés. La dernière fois, ça avait causé de gros soucis à mon corps contre Yuuki.

crackle bones

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