- Mais que suis je donc parti faire dans cette galère ?

Assis à ce qui semblait être le bar d'accueil de la guilde, je restais à réfléchir sur le fait de rester ici, d'autant qu'elle ne semblait pas vouloir se réveiller.  J'avais passé le premier jour a ses cotés, espérant qu'elle se réveille assez vite pour lui parler de notre lien et repartir vivre ma vie, sans remord ni regret, elle serait restée au sein de sa guilde et moi parti reprendre ma vie tranquillement avec ma propre voie à suivre. Ce n'est pas de l'égoïsme, juste qu'on ne peut pas rattraper 15 ans de mensonges et de certitudes d'être un enfant unique d'une famille de campagnard par une affirmation donné par un homme, qui, il faut le dire, partais très bas dans mon estime. D'autant que j'avais mes propres ambitions, qui seront vraisemblablement pas compatibles avec les siennes. La regardant dans son lit d’hôpital, et plus je lui trouvais de similarité sur son visage et le mien m’énervait, cela ne se remarquai pas forcément de l’extérieur, mais au fond de moi cela me mettait dans une telle furie. Ou non plutôt une furie de question qui commençait tous pas le même mot : Pourquoi ? Pourquoi me la cacher ? D'habitude les jumeaux ont un lien d'empathie entre eux, alors pourquoi je ne j'ai jamais ressenti sa présence quelque part dans ce monde si elle était vraiment ma sœur jumelle ? Pourquoi, Pourquoi, Pourquoi. D'ailleurs, cette journée finit sur un mauvais point. Enfin pas pour moi, mais pour elle. Un certain membre aurait disparu. Cela allait sans doute lui faire mal. Je ne la connaissais que depuis quelques jours si on compte le bal, cela restait une totale inconnue pour moi, et cette annonce ne me fit ni chaud ni froid. Alors, encore une fois, Pourquoi j'avais peur pour elle lorsqu'elle se réveillera ?

Je n'entendais parler que de lui pendant les trois jours qui ont suivis. Entre les membres de la guilde qui revenait de mission, et ceux qui partait auquel on demandait de trouver si ils avaient le temps des indices concernant son départ. "Miku", j'entendis ce nom plus souvent que j'ai pu dire le nom de Rân dans toute ma vie. Il devait vraiment être important pour cette guilde. J'avais finalement décidé d'arrêter d'aller voir  Alice. Cela me faisait plus de mal intérieurement qu'autre chose. Donc je m'étais fais au faite que je devais attendre son réveil pour obtenir ce que je souhaitais : Ma liberté. Et harceler ridiculement avec ma présence était inutile pour nous deux. D'ailleurs, les deux nuits qui suivirent, je ne les ais pas passé à la guilde. Je suis pas non plus parti à l'aventure, mais trainait dans les alentours de la guilde, pour évacuer un peu la pression qui ne cessait de s'accentuer dans ma tête. Et une seule chose me permettait de me calmer une fois dans cet état de stress : Parler à moi-même. Enfin à moi même. Parler dans le vide, que ça sorte au moins. Les gens qui me croisaient devait me croire fou. Mais comme souvent, je ne m'en occupais pas, perdu dans mes pensées...
Les derniers jours qui suivirent furent beaucoup moins mouvementés, du moins pour moi. Je les passés à l'accueil. De temps en temps une personne venait me tenir la discussion, mais cela ne durait pas bien longtemps. Mes talent de communiquant était très très peu développés, encore pire avec les inconnus. J'arrivais discuté uniquement avec la réceptionniste de la guilde, vu qu'elle ne me questionnait sur Suzu. Bien sur, je ne lui disais rien de bien intéressant, restant extrêmement vague dans mes réponses. Elle semblait concerné par son état. Cela me réjouissait pour elle de voir qu'elle avait du soutien, au moins elle ne sera pas seule à son réveil quand elle apprendra les nouvelles de cette guilde. Je n'ai pas l'intention de l'abandonner, mais bon, ce n'est pas à moi de m'en occuper, ce n'est pas ma guilde... Si ?

Finalement, elle se réveilla. Cela faisait des semaines que j'attendais. Seulement une ? Le stress a dû me tromper dans le temps. En tout cas, il m'avait fatigué, j'étais à moitié endormi sur ma table. Elle semblait un peu surpris de mon état. D'un coup de main dans mes cheveux, je tenta de les remettre en place. Ils étaient assez rebelles, comme leur propriétaire. Elle semblait quand même un peu fatigué. Venant se plaçait en face de moi, et commençai à me parler d'elle et semblait savoir si je faisais déjà parti d'une guilde et si cela m’intéressait de la suivre. Je ne savais pas où nous iront enfin si, mais pas moi, c'était comme une petite aventure. Et cela m’intéressait grandement.

Elle semblait très affecté comme je le pensais du départ de ce Miku. Mais ce qui me surpris le plus fut la réponse qu'elle me donna. Enfin, l'impression qu'elle me laissait. C'était un peu du "Ah, il est parti ? Tant pis...", se laissant baignait dans le désespoir que ce départ l'avait plongé. Venant de celle qui devait être ma sœur, je fus effrayé par le sentiment de recherche de réponse que cela laissait entrevoir. Mais si je l'aurais voulu, je n'aurais pas pu, et c'est ainsi que je lui déclara mes premiers mots.

- J'accepte de te suivre. Mais j'aurais un conseil pour toi :"Une vérité se cherche, elle ne s'apprend pas."

Je tirais ça de ma propre expérience. Je n'avais, et n'allais certainement pas oublié ce qui s'est passé le premier jour où j'ai failli mourir, et cette démone qui semblait déterminé à parvenir à cette fin. Soudain, je me sentis comme observer, recherchant autour de nous si quelqu'un nous regardait, mais non, personne... Je devais délirer.

- Bien, nous y allons ?

[...]

Arrivant aux portes de la guilde au bout d'une marche qui fut longue et silencieuse (il faut croire :p). Par contre un soucis arriva. Autant Alice pu tranquillement obtenir son tatouage de membre de cette guilde. Autant moi cela sera un peu plus compliqué.

- Je suis désolé, mais seul un des membres de la Triade peut accepter l'intégration d'un nouveau membre.

- Et qui sont ces membres de la Triade ?

- Ils sont 2 : Chris Dranian et Abigaïl Phobos. Mais ils ne sont pas là pour le moment.


Super... Je devais attendre pour devenir de cette guilde. De toute façon, je n'avais pas le choix, j'avais donné mon accord à Alice que je prendrais ce nouveau départ avec elle. Et il était hors de question que je fasse machine arrière maintenant que j'avais donné mon accord.