Sujet: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Ven 14 Mar - 16:39
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♠ Une foi, une loi ♠
♠ Salomé & Drake Fulgur ♠
Pathétique. Si je devais résumer mon existence jusqu'ici elle ne se résumerait qu'à un seul et unique mot : Pathétique. Pauvre demeurée bercée d'illusions et trompée, pauvre gamine paumée qui croyait que peut-être la corruption était un mal nécessaire au maintient des peuples et des nations. Mais maintenant je sais. Trompée. Trompée, je me suis trompée, j'ai été trompée, faiblesse gerbante de cette bouffonne handicapée qui a dut en amusé plus d'un dans ses perpétuels doutes entre foi et raison, idée et action. Ils m'ont tué. Minstrel a tuée la gamine aux croyances bousillées, la cécité pour ouvrir les yeux sur la réalité. Réalité que je pensais avoir enfin compris et appréhendé dans ce que le tout puissant espérait, dans l'ordre qu'il avait instauré, dans ce que signifiait de vivre, hors d'une institution de dogmes à gerbé. Trompée. Alors que la cécité ne fut que le commencement d'une nouvelle ignorance, entrant au conseil pour confirmer ou infirmer une idée, un mal nécessaire pour le maintient d'un ordre divin que l'on veut penser parfait. Trompée avant de renaître et bannir la faiblesse face à ce qui doit être fait, mourir pour recommencer, le conseil m'a tuée.
Si l'on devait résumer mon existence pitoyable en deux misérables phrases se seraient certainement Que le jour où j'ai perdue la vue est celui où j'ai cessé d'être aveugle. Que le jour où je suis morte est celui où j'ai compris le sens de mon existence. N'est-ce pas misérable ? Misérable comme tout ces êtres se fiant aux lois instaurés par les hommes. Mais l'ordre n'est pas humain, il est divin et aujourd'hui est le jour du début de mon combat. L'ordre n'est pas humain, Le divin c'est la création, l'ordre divin c'est le chaos et la destruction, tout détruire pour tout recommencer, cycle le plus naturel qui soient et aujourd'hui sera mon premier pas dans cette voie, une vie dédiée réellement pour une foi, adieu la mauvaise foi et les faux semblants, plus personne ne me dictera ce qui doit être fait, plus personne hormis lui.
Aujourd'hui je sais. Je sais que l'ordre n'est pas humain, contre-nature dans sa teneur, aujourd'hui je sais, je sais que la valeur d'une vie équivaut à son aptitude à survivre, que Dieu ne connait nul compassion, que Dieu a simplement créé pour nous voir évoluer, et que la création c'est le chaos, vie et destruction et que là haut du haut de son trône de marbre il doit bien s'amuser à voir les hommes se soumettent à d'autres en oubliant la chose la plus fondamentale qui soit, cette chose qu'il leur a donné et que tellement ont oublier : vivre.
[i]La brune reste statique sur la place de la ville d'Haruijon, des semaines pour se remettre des changements, de cette expérience de la mort vive, des nécroses de son coeur et de ses poumons dans un sacrifice pour renaître. Des semaines où caché à la frontière du royaume de Bosco elle a pensée et affirmée ses convictions, réfléchit à sa misérable existence et sa valeur, à ses choix et actions ponctués d'erreurs. L'erreur est humaine, et ses erreurs elle comptait bien les réparer dans un coup d'éclat, dans une action qui ne serait que la première d'une longue série. Pour un idéale, pour une foi sans lois, pour un idéal divin de chaos et de destructions de tout ce qui peut symboliser ce faux ordre humain dans lequel chacun se voit bercé depuis des siècles en acceptant de renier la nature profonde de ce qu'est vivre. Convaincue et croyante, affirmée et déterminée, ce jour serait le premier d'un combat pour lequel elle est prêt à sacrifier son corps et son âme sans contrepartie, pour un idéale qu'elle a choisit. Un idéal aux portes de la folie.
Ses yeux d'azur fixent sans voir les immenses baies vitrés du symbole du pouvoir de la ville d'Haruijon, battisse blanche aux colonnes sculptée, lieu du pouvoir et des décisions, bâtiments hautement symboliques dont la place est ponctuée. L'envie de gerber. Un faible sourire s’étirant sur le visage de la frêle brune glacé ayant sacrifié jusqu'à son apparence pour renaître plus déterminée que jamais, que le Conseil ne puisse jamais la retrouvée, de celle qui s'est rebaptisée Salomé...Glaciale et splendide Salomé qui par la danse réclama la tête de Saint Jean Baptiste. A son image elle couperait la tête du serpent corrupteur et pour cela tout les moyens étaient désormais envisageable.
Un souffle, son dos se raidit dans une tension invisible, un murmure expiré au centre de la place des aliénés.
" Soma : Ouïe "
Et sous le prix du sacrifice annoncé les sons se meurent dans ses oreilles pour ne reste plus que le silence obsédant du néant. Un souffle, une bouffée d'air avant que le cri ne retentisse sur toute la place. Banshee alors que son horrible impulsion les passants se bouchent les oreilles comme si ces dernières allaient éclater, qu'autour de la brune figée dans son hurlement strident les baies vitrés des bâtiments implosent sous l'horrible impulsion des ultrasons et décibels démentes. Cacophonie terrifiante alors que les débris de verres tombent au sol et blesse ci et là les passants pliés en deux pour échapper au terrible supplice du cri de la banshee. Une trentaine de seconde même pas avant que le cri cesse enfin, que petit à petit l'ouïe renaisse dans ses oreilles avec un léger bourdonnement. Un faible sourire satisfait alors qu'elle entre en mouvement vers le bâtiment principal d'où déjà des employés sortent paniqués accompagné de la garde venue trouver l'auteur de cette attaque contre l'autorité. Un simple sourire esquissé alors qu'elle se fige aux sons et bruits des corps en mouvement, ressentant sur sa peau et dans ses os leurs vibrations, entends leurs cris et leurs voix, le chaos en marche et que dans la destruction de ses symboles l'ordre humain trépasse.
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Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Sam 15 Mar - 11:09
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
L'ordre c'est le chaos.
Avec Salomé
Assis sur cette banquette rigide et usée par le temps, le visage presque collé contre la vitre qui fait défiler le paysage sous mes yeux lassés du trajet, j’ouvre la bouche jusqu’à ce que ma mâchoire bloque pour pousser un bâillement accompagné d’un soupir d’ennui. Le train avance vers l’est à toute allure alors que mon corps, écrasé contre ce qui me sert de siège, reste inerte. Seuls mes yeux sont animés, poursuivant chaque détail se présentant à eux pour les suivre de gauche à droite jusqu’à ce qu’ils disparaissent quelques instants à près. Où vais-je ? Je ne m’en souviens même plus et à vrai dire je m’en fiche un peu. En ce moment je consacre mon temps à l’entrainement et aux missions pour faire de moi un mage d’élite et il faut dire que je n’ai même plus le temps pour dormir convenablement. Et toujours sur mes gardes lorsque je suis en dehors je ne peux me permettre de faire une sieste dans ce véhicule, je dois veiller à ce que tout le monde soit sain et sauf si quelque chose dérape, c’est ça être mage.
La joue écrasée contre ma main, elle-même reposée sur le rebord du train, j’ai vraiment l’air d’un zombie. Mais il faut croire que c’est plus l’ennui qui me fatigue plutôt que mon emploi du temps surchargé. Rien faire, c’est encore pire que trop en faire. On m’interpelle et je tourne faiblement la tête, juste assez pour voir qui donc souhaite me parler. Un vieil homme se présente et demande s’il peut s’asseoir avec moi. D’un mouvement de la tête ascendant puis descendant je lui fais comprendre que oui, après tout je n’en ai que faire. Je ferme les yeux pour sombrer dans ma quiétude et oublier tous ceux qui m’entourent.
Hé !
J’arque un sourcil avant d’ouvrir un œil et savoir pourquoi il m’interpelle à nouveau. Ce vieux qui cherche à communiquer à chaque occasion. J’ai pas l’air de quelqu’un qui dort peut-être ? Bref, exaspéré je grommelle puis lui demande ce qu’il me veut.
Oui ? Vous tirez une de ces têtes mon p’tit gars. Un petit chagrin d’amour ? M’en parlez pas…
Alors là c’est vraiment la question qu’il fallait pas me poser. Alors que j’essaye de l’oublier, « elle », voilà qu’il me fait penser à cette femme. Il peut pas me laisser tranquille lui ? Je ferme à nouveau les yeux pour lui faire comprendre que je souhaite être seul. Il réfléchit alors puis dit sans prendre en compte le fait que je ne souhaite plus l’écouter.
Vous devriez prendre du bon temps au lieu de vous chagriner.
Du bon temps… C’est vrai que c’est pour ça que j’ai décidé de voyager un peu, découvrir Harujion en profitant de la région, de son port. Mais bon il faut croire que je l’avais déjà oublié, ça. Mes pensées en ce moment sont presque intégralement consacrées à elle, il ne faut pas. J’ignore le vieillard en ne lui répondant plus, peut-être qu’il croira que je ne l’ai pas entendu. Soudain après un long silence je lève la tête et remarque qu’il a disparu, à vrai dire cela fait un petit moment que le train s’est arrêté mais, perdu dans mes pensées, j’ai dû ne pas faire attention à ce détail.
Harujion, l’odeur de sel flotte déjà dans l’atmosphère créée par cette ville portuaire et vient chatouiller mes narines sensibles aux senteurs de la mer. Un pied en dehors du wagon et l’air marin vient frôler mes cheveux qui, légers, se redressent pour saluer la brise des vents. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration pour profiter de l’ambiance paradisiaque, m’enveloppant de son voile bleuté et plaisant. Le ciel ne présente aucun nuage, seule cette orbe s’inscrit dans le ciel des plus azurs, sorte de boule de flamme à l’origine de ma magie qui vient réchauffer nos cœurs dès sa présence au lever du jour. Alors que je m’enivre d’émotions frivoles, soudain un cri se fait entendre, un cri si fort qu’il me pousse à mettre les mains sur mes oreilles pour tenter de protéger mes tympans. Et bien… le séjour commence plutôt bien…
Alerté par cette sorte de sirène qui de sa voix vocifère les plus grands malheurs du monde, je me mets à courir en dehors de la gare pour savoir d’où provient ce cri. Un cadavre retrouvé ? un bâtiment en feu ? Rien de cela, juste des gens accroupis au sol, se maintenant la tête pour chasser ce bruit qui résonne encore dans leur tête. Leurs oreilles traumatisées par une source inconnue, inconnue que dis-je. Une femme se dirige calmement vers la mairie aux vitres brisées, explosées par la stridence du son dont elles sont les victimes. J’arque un sourcil, dubitatif, et demande à un homme s’il sait d’où est provenue cette voix et me désigne le bâtiment mutilé. Plus aucun doute, cette femme est bien celle que je cherche.
Un halo lumineux s’empare de mes jambes et je me mets à courir d’une vitesse accrue vers le bâtiment, parcourant la place principale en quelques secondes, le temps de sauter par-dessus une rampe et de monter les escaliers de la mairie en deux bonds. Me voilà devant cette porte qui vient à peine de se refermer. Oreilles à l’écoute de la panique interne provoquée par l’entrée de cette femme, je me presse d’ouvrir cette porte qui pourtant me dit de reculer. Hésitation rapidement refoulée qui me fait entrer dans la pièce avec une boule au ventre. La curiosité s’en va et la peur avec, seul un désir reste : celui de protéger. Servant du peuple de Fiore que je suis, je vise à les protéger et ce n’est pas une femme qui me fera faillir à ma tâche. Je la regarde d’un air assuré puis me présente pour lui laisser le temps de changer d’avis, je ne sais pas ce qu’elle prépare mais ça n’a pas l’air d’être quelque chose de joli.
Je suis Fulgur Drake, mage au service de Fiore.
Mes jambes bougent aussitôt, pratiquant quelques foulées pour me retrouver face à la terroriste, une lueur blanchâtre me poursuivant en raison de la vitesse. Les jambes pliées pour un meilleur appui, le dos courbé vers le sol pour maintenir mon équilibre lors de ma course, je relève les yeux pour voir son visage, un sourire. Bien que mystérieuse, cette femme au sourire étrange ne semble pas présenter plus d’émotion. C’est un sourcil qui se relève pour ma part face à la situation. Pourquoi sourit-elle ? Que fait-elle ici ? Un piège ? Je me redresse entièrement puis sort ma lame de son fourreau en un bruit de glissement métallique.
Je vais devoir vous demander de quitter le lieu. Ce sera mon seul avertissement.
Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Sam 15 Mar - 13:13
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♠ Une foi, une loi ♠
♠ Salomé & Drake Fulgur ♠
Un simple mouvement, esquisse jetée au vent d'un tissus au dos ouvrant. Un pas lent, en avant alors que fuient les fourmis paniquées, travailleuses acharnées qui pourtant devraient savourer cet instant de liberté qui venait de leur être donné. Et dans la foule paniquée elle semble comme l'une de ces statue de déesses oubliées, droite et fière, lente et altière dans sa marche calme et déterminée vers l'entrée de la bâtisse symbole du pouvoir de cette ville.
La garde est déjà là, bâtiment qui la crache de ses entrées à tout va, elle ne les voit pas, incapable alors que ses yeux ont depuis son premier sacrifice étaient privés de leur clarté. Mais elle discerne leurs auras, troubles et dansantes, énergies faiblardes émergeant dans un noir intersidérale, misérables.
La foule a presque entièrement disparue devant l'entrée de l'hôtel de ville, les mouvements de l'air se font moins violents sur sa peau, les cris s'éloignent de façon nette et distincte. Elle se fige alors que devant elle les énergies entrent en mouvement, le cliquetis des armes de la garde dégainées, le mouvements de leurs corps lourds et trop protégés. Lents et trop confiants d'une force physique à l’intérêt désuet, incapables même de se sacrifier pour le devoir qui étaient le leur, ce qu'ils avaient juré de protéger, elle le prouverait. Un sacrifice pour les déjouer, le prix est annoncé dans un murmure adressé au vent, elle ne pouvait prendre le risque qu'on entende les mots proférés, Synn était morte et elle devait le rester.
" Soma : Odorat "
Les odeurs se meurent dans le nez fin de la brune au teint d'opale, l'odorat se meurt alors que la volonté se projette hors de son corps, purifiée par l'acte pieux du sacrifice annoncé, la fumée émerge alors pour les entourer, fumée propageant l'odeur d'un cadavre en décomposition depuis des semaines, fumée à l'odeur provoquant immédiatement la nausée chez la garde vacillante venant saisir leurs nez et les faire flancher pour gerber dans une cacophonie de bruits de déglutition qu'elle s'efforce d'ignorer, car entourée des gardes atterrés la brune continue d'avancer, insensible alors que son sens de l'odorat s'est envolé en même temps que la fumée s'était propagée. Et dans les sons et les mouvements elle se repère pour filer, s'avançant pour se faufiler sans que personne ne vienne l'arrêter dans l'immense hall de l'hôtel de ville, fermant derrière elle les portes dans un tâtonnement incertain, mais n'enlevant rien à cette indifférence glaciale qu'elle dégage. Synn était morte et avec elle tout les doutes qui l'avaient toujours enlacé.
Elle se fige au centre du hall comme stoppée dans sa lancé, comme pour méditer. Un souffle, un mouvement venant heurter son dos dénudé, l'air vient le caresser révélant la présence venant de s'imposer. Une voix masculine s'élevant dans son dos et lui tirant un maigre sourire alors qu'il semble nécessaire de se présenter. Elle ne répond rien, reste de marbre, dos dénudé flanqué face à cet inconnu alors que l'air s'emballe, qu'il se déplace avec une rapidité stupéfiante, elle le sait, elle le sent sur sa peau et dans les vibrations alors que devant elle s'impose l'aura lumineuse dans le néant obscur de sa vision. Ses yeux d'azur semblant le toiser, alors que pourtant on n'y lit que le vide de celle frappée de cécité. Blabla incessant alors qu'il parle à nouveau, et son aura de lumière semble danser, beaucoup plus vive que celle de ces pathétiques gardes qui n'avaient pas plus de conviction que de cran. Et ce faible sourire indéchiffrable ne la quitte pas, comme triste et pourtant déterminé, il semble bien convaincu de son effet alors qu'il lui demande de quitter les lieux sur son ultime avertissement.
D'un geste lent la main vient caresser le manche d'ivoire tenant sa chevelure brune en un chignon étrange d'où virevoltent les mèches rebelles. Elle tire révélant alors l'arme aux lames en forme de trident, saï venant se loger dans sa main alors que sa longue chevelure brune tombe en une cascade sauvage pour couvrir son dos dénudé et cercler son visage fin et glacé. Et dans l'esprit de l'ancienne blonde se dessine les lettres anciennes et calligraphiées, celles d'un livre aux préceptes oubliés, un livre qui lui avant tant pris et tant donné, graver dans sa mémoire à jamais.
Thysia.
"En gagnant en force par l’expérimentation la volonté gagnera en puissance, jusqu'à pouvoir plus que le sacrifice d'un sentiment, la purifier de toute souillure par le sacrifice immuable et gravé dans le marbre d'une émotion. Perdue à jamais, dans sa perte la projection de la volonté entraînera les plus redoutables destruction par ses effets." Le sourire s'accentuant, elle ne compte pas lui laisser le temps, et c'est avec une indifférence pleine de désinvolture qu'elle répond.
" Il semble que tu ne sois pas très convainquant. Kardia : Compassion."
Et l'émotion commence son extinction dans la projection violente de la volonté, qu'en une fraction de seconde autour des deux protagonistes alors que l'émotion se meurt pour disparaitre à jamais les mini tornades se forment dans l'immense hall marbré pour danser et détruire tout ce qui oserait se mettre en travers de leurs parcours sauvages, balayer l'intégralité de la pièce de la puissance de leurs vents.
" Ceci était le miens. "
Et sans aucune précaution, sans plus de paroles qui ne servaient à rien son calme se brise soudainement et elle rentre en mouvement. Aveugle aux capacités stupéfiantes alors qu'elle fonce vers lui dans un acte que l'on croirait dément. Croirait alors qu'au dernier moment elle s'affaisse et que ses mains viennent toucher le sol glacé, que sa jambe part en un mouvement sec pour faucher celles de celui qui s'interposait entre elle et ce qui devait être fait. Corps frêle, mais forgé par des années d'entraînements guerriers, par Minstrel et ce Conseil qui l'avaient tué, aveugle qui avait toujours était de ceux qui sont les bras armés des institutions qu'ils servaient. Alors qu'autour des deux combattants les tornades viennent s'approcher dangereusement dans une cacophonie de vents violents.
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Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mar 18 Mar - 0:24
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Modalités de combat
Avec Salomé
Ce sourire qui orne son visage reste ancré sur ses lèvres et ma mise en garde semble inefficace. Pas une seule réaction, a-t-elle vu ou simplement entendu que ma lame est dégainée ? Pas de réponse et l’incompréhension s’installe en moi, j’arque un sourcil et cherche une quelconque émotion dans la coquille vide face à moi, en vain. Soudain sa main se dirige vers ses cheveux et ma poigne se renforce sur le manche de mon épée, vigilance et méfiance fusionnant pour alimenter ma crainte et ma curiosité. Mes yeux poursuivent sa main pour tenter de deviner son intention. Simple désir de douceur ou bien vile sournoiserie dissimulée dans son dos, je le découvre tantôt lorsqu’elle dévoile la lame pointue en rabaissant sa main. En voilà une drôle d’arme pour une drôle de femme, trois pointes dont une principale qui menace déjà mes yeux fragiles. Ses intentions sont donc ainsi…
Le combat commence donc puisque mon avertissement ne semble pas porter ses fruits. Je me concentre pour analyser la situation qui soudain change dès que la jeune femme prononce ses premiers mots. Kardia, compassion, de quoi donc parle-t-elle ? Un avertissement, voilà qu’elle confirme mes doutes et que j’entends déjà le bois craqueler sous l’action des vents déchaînés. Une magie élémentaire ? Peut-être, je ne devrais pas me risquer à d’hypothèses trop précipitées. Je lui dis alors d’un air hautain car surpris de sa réponse.
Ton avertissement ? Comme si j’allais le prendre en compte.
Néanmoins la venue des tornades en ma direction en plus de celle de la mage représente une grande menace. Je vais devoir d’abord l’observer davantage pour en savoir plus sur elle. Un halo doré s’empare de mes jambes ainsi que de mes mains qui me permet alors de me mouvoir plus rapidement. Je ne peux sauver ce bâtiment de la destruction mais autant sauver ma peau et celle des humains qui sont encore dans la mairie. Alors que je m’apprête à fuir la jeune femme court vers moi et glisse au sol pour me faucher, en vain puisque sa jambe traverse la mienne partageant entre nos deux êtres une sensation de chaleur agréable. Je ne veux pas la blesser de toute manière, je dois juste l’arrêter. Ma jambe traverse son corps pour repartir et je monte les escaliers pour rejoindre le maire ainsi que ses adjoints. Mes pas silencieux ne se font pas entendre alors que pourtant dans la précipitation je martèle le sol pour bondir à chaque pulsion et monter au plus vite vers le bureau. Arrivé en face des hommes responsables de la ville, je leur annonce, le visage alerte.
Je vais vous demander de quitter la mairie. Cependant a seule solution possible est de sauter par la fenêtre.
Panique générale alors que je suis l’annonciateur de la situation. Je craignais que personne ne me croie mais avec le boucan provoqué par les tornades ils n’hésitent pas à sauter les uns après les autres. Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule pour voir ce qu’il en est puis la porte s’ouvre sous l’action de la tornade. Plus que quelques secondes avant que ce lieu n’existe plus, plus que quelques secondes qu’il me reste pour sauter à mon tour et délaisser ma responsabilité. Je ne pouvais pas stopper ces vents avec ma magie de toute manière. Retombant sur mes jambes qui reprennent leur aspect matériel, je regarde les derniers morceaux de la mairie se faire dévaster avec au centre la jeune femme qui est à l’origine de la catastrophe. C’est maintenant ou jamais, je dois la stopper. Le maire ainsi que son équipe administrative s’en va sous ma demande puis je lève alors ma lame en direction du soleil pour qu’elle reflète sa lumière dans toute sa longueur. La distance entre nos deux corps étant assez grande, je décide de faire une attaque à grande portée pour lancer l’offensive, pointant ma lame en direction de la jeune femme.
Lumière Divine.
La lumière se canalise tout le long de la lame alors qu’elle s’imbibe de celle du soleil, un cercle magique apparaît au bout de son tranchant et accumule les particules magiques en son centre pendant cinq secondes, timing après lequel la lumière jaillit du cercle en un faisceau lumineux. Le temps de canalisation lui laisse un temps pour anticiper l’attaque bien que ses yeux semblent entravés par un voile invisible. Et l’onde qui se projette alors vers la femme percute tout ce qu’elle encontre pour l’envahir de toute son énergie, brûlante et intense. Une sensation de vide s’empare de moi, c’est comme si j’avais vidé une grande partie de ma magie et à quel prix ? Je ne le sais mais pourtant je cours vers cette femme pour savoir ce qu’il en est, et si elle avait paré l’attaque, pour terminer ce que j’ai commencé. La lame bien en main, je m’avance auprès d’elle. Le combat n’ayant plus de limite maintenant que le lieu est absent de tout civil.
Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mar 18 Mar - 1:24
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♠ Amusement ♠
♠ Salomé & Drake Fulgur ♠
Quelle étrange sentiment que l'amusement, surtout quand il n'était pas attendue, il en faut parfois peu, quelques mots échangés sans une quelconque portée et vous voilà amusé sans trop savoir comment. Je n'ai jamais été de ces personnes aimables et souriante et pourtant depuis qu'il a fait son apparition je suis bien incapable d'effacer ce maigre sourire sur mon visage. Chose des plus étranges si il en est alors que j'ai toujours été considérée comme une pétasse psychorigide... Peut-être est-ce ce soudain sentiment de liberté ? Cette conviction loin de tout ces doutes qui d'habitude m'emprisonnaient même si j'aurai préféré crever que d'admettre ne serais-ce qu'un temps sois peu ce fait. Force est de constaté que pour la première depuis très longtemps je suis amusé, pas temps par la situation et la destruction nécessaire entamée, mais bien par cet homme que je ne connais pas, par ce simple échange de voix pourtant sans profondeur... Je devrai pourtant être tremblante de peur dans l'action entamée, dans cette mission qui n'a pourtant rien d'une partie de plaisir à mener. Mais non, je ressens simplement cet étrange sentiment que l'on appelle amusement...
Le néant, le vide alors que ma jambe ne rencontre aucun obstacle dans sa lancée. Aucun obstacle à part cet étrange chaleur éphémère pour l'enlacer, un temps infime si bien que l'on pourrait même douter qu'elle ne se soit jamais manifesté, et pourtant elle l'a fait. Et c'est dans un sentiment étrange d'amusement et de stupéfaction mêlé que je me retrouve seule alors qu'au fond de mes tripes la compassion continue de s'effacer, si bien qu'elle ne commence déjà plus à n'être qu'un mot abstrait, de ces mots sur lesquels on ne peut mettre des mots, tout simplement car on ne comprend pas ce qu'ils peuvent signifier, que nous sommes tout simplement incapable de les appréhender car totalement inconscient de leurs effet sur ce que constitue notre être de chaire animée.
Lentement elle se relève alors que la présence à tout simplement disparue sans trop savoir comment. Elle ne voit plus son aura chatoyante, ne sent plus ses mouvements faire vibrer l'air malgré les vents déchaînés, n'entend plus le moindre son en dehors de ceux des vents soufflants ayant entamé leur processus de destruction. Étrange et même frustrant alors que l'amusement disparait et avec lui cet étrange sourire mêlé de tristesse qu'elle ne pouvait s’empêcher d'afficher, un comble pour celle qui s'était toujours évertué à n'être qu'une poupée glacée, un glaçon dont nul ressenties ni émotions ne pourraient jamais se lire sur son visage de beauté statufiée.
Et dans la compassion agonisante les vents faiblissent enfin, s'atténuant jusqu'à disparaître entre les décombres fumant de ce qui était encore quelques secondes plus tôt le symbole du pouvoir de la ville portuaire d'Haruijon. Presque trop facile alors qu'elle doit se résigner à l'idée que l'inconnu à pris la fuite... Première action des plus concluantes dans la mission qu'elle s'était elle même incombé, celle pour lequel elle pourrait mener sa magie à son apogée dans l'acte divin du sacrifice qui l'a constitué dans son être et ses idées, dans sa foi et cette magie qui vibrait dans son frêle corps de poupée. Alors lentement elle se tourne au milieu des décombres, semblables à ses miraculés, à ces légendaires rescapés alors que nul blessure n'est venue abîmé cette carcasse animé qu'elle donnait à voir au monde entier. Miraculée alors que tout n'est plus que décombres autour de celle ayant l'apparence d'une frêle jeune femme que la vie à encore épargné, apparence des plus erronées.
Ne règne plus que le silence alors qu'elle s’apprête doucement à s'en aller, ne sentant nul présence pour la stopper. S'apprête alors que soudainement l'air commence à crépiter alors que s'impose à sa vision perdue la déferlante d'énergie flamboyante fusant dans sa direction. Action, réaction alors que dans la seconde le prix est annoncé dans un pure instinct de préservation.
" Soma : Ouïe "
Et les sons se meurent en un instant dans les fines oreilles d'opale alors que ses lèvres rosées s'ouvrent dans la foulée, relâchant l'air dans un hurlement mortifère fusant en direction de l'onde lumineuse avant qu'elles ne se percutent de pleins fouet dans leurs vitesses stupéfiante, celles de la lumière et du son. Cri déchirant l'air à vriller les tympans dans son souffle puissant, ultrasons brisant les maigres morceaux de verre ayant résisté au premier assaut, puis sa bouche se clos, essoufflée après s'être époumonée du cri de la banshee dans la projection de la volonté purifiée par le sacrifice de l'ouïe. Volonté quittant sa gorge pour réintégrer ses oreilles où lentement les sens renaissent alors que dans un mouvement imprescriptible l'une de ses jambes flanche légèrement par la grande consommation de magie que la brune avait exercée en peu de temps. Et pourtant alors qu'elle se redresse, droite et altière cet étrange sourire renait sur ses lèvres rosées dans le bruit de claquement rapide de la semelle sur la pavé s’immisçant à son ouïe.
Il approche dangereusement, elle le sait alors que le son devient de plus en plus fort dans la proximité, qu'elle peut déjà sentir son mouvement rapide faire vibrer l'air sur sa peau d'ivoire, et pourtant elle attend, attend le dernier moment avant d'annoncer son prix, deux mètres à peine avant le choc imminent alors qu'elle s'exclame d'une voix froide au calme glaciale.
" Soma : Pieds "
Et sur ses mots dans une union parfaite les corps de la brune et du blond s'effondre comme de vulgaire poupée. L'une par le sang cessant d'affluer dans ses membres inférieurs, l'autre par les chaînes éthérées et scintillantes ayant émergées du sol pavé pour fondre sur ses chevilles tel des serpent carnassier avant de les enlacer pour les piéger. Un peine un instant où la voix de glace retentie à nouveau, n'ayant pas oublié l'étrange sensation de chaud dans un vide qu'elle n'arrivait toujours pas à expliquer.
" Soma : mains "
Et la volonté jaillie dans le sacrifice annoncé, le sang cessant de circuler dans ses mains fines et émaciées alors que du vide de l'air jaillissent deux nouvelles chaînes éthérées fusant pour enlacer les poignets du blondinet avant de se raidir dans une tension exagérée, de sorte qu'il ne puisse plus s'échapper. Et c'est lentement que la silhouette féminine se redresse en s'agenouillant trahissant sa capacité à se relever alors qu'au bout de ses bras les membres commencent déjà à changer sensiblement de couleur dans le sang ayant cessé d'y affluer. Un mouvement de l'avant-bras pour dégager son visage de sa longue chevelure brune de ses yeux d'azur braqué sur l'aura scintillante. Une esquisse du sourire dans cet étrange sentiment d'amusement retrouvé.
" Tu n'es pas le genre à abandonner n'est-ce pas ? "
Et dans sa voix glaciale, nul méchanceté ou bonté, la simple indifférence du glacier où pourtant semble vibrer une étrange lueur de gaieté si temps est qu'on est pris le temps de bien écouter.
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Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mer 19 Mar - 2:07
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Empathie
Avec Salomé
Curiosité mais aussi peur. Je crains, non, je sais que cette femme sera capable de riposter à l’attaque parce qu’au vu de ce qu’elle a fait à la mairie, une simple attaque lancée sans avoir quelconque avantage ne suffira pas. J’avance vers elle et me stoppe net quand les deux ondes s’entrechoquent pour éviter de me faire projeter par l’intensité de la collision. Je l’entends crier. Crier si fort et pourtant ma magie repousse la sienne dans une lutte phénoménale. Ondes qui combattent alors que nous deux nous les admirons, nos armes, notre magie qui finalement s’égalent et se dissipent soudainement lorsque l’énergie est beaucoup trop grande pour être de ce monde. La menace disparue, j’avance. Un pied devant l’autre et cela répétitivement pour arriver proche d’elle, parmi les décombres de la mairie, planches de bois et colonnes de marbres brisées en guise de sol alors que les responsables de ce massacre se sont déjà évaporées dans l’air. Ces tornades, ce cri, je me demande ce qui alimente sa magie. Je la regarde, curieux alors que je suis proche d’elle, puis soudain mes pieds ne peuvent plus avancer, comme tirés vers le bas et ne pouvant plus décoller du sol. J’arque un sourcil et l’entends murmurer autre chose : « mains » ?
Quelques instants après c’est mes mains qui se font étreindre par des chaînes semblables à celles de mes pieds et, d’une force qui me tire vers le bas, je sens mes membres se faire tirer de part et d’autre. Je tourne la tête pour la voir, elle qui est à terre tout comme moi, je ne comprends pas. Et alors que je m’apprête à lui demander ce qu’il se passe la douleur me prend, tendons qui s’étirent, muscles qui pleurent comme des martyrs dans tout mon corps, et je crie. Ecartelé comme le serait un esclave rebelle, puni de son désaccord il endurera la souffrance jusqu’à mort s’en suive. Mort des plus rabaissantes et atroces qui est puisqu’il est le spectateur de son exécution, voyant ses membres le quitter petit à petit. Je ne veux pas mourir ainsi, être humilié de la sorte et surtout pas en n’ayant pas lutté jusqu’au bout. Soudain elle s’approche en rampant comme le ferait un zombie lorsqu’il n’a plus de pieds et me dit d’une voix glaciale, accompagnée de ce sourire presque sadique.
" Tu n'es pas le genre à abandonner n'est-ce pas ? "
Provocation ou simple constatation, mon cœur palpite et souffre de toute la douleur répartie en mon corps. Non, je ne suis certainement pas du genre à abandonner, mais que puis-je faire en cette situation où je ne peux même pas utiliser mes mains ou mes pieds ? Une longue réflexion s’impose alors que j’ai peu de temps. Je la regarde avec ces yeux emplis de peur, ces yeux qui s’innervent d’une couleur rouge en raison de la douleur. Et c’est tout mon visage qui devient rouge, tout mon corps car j’essaie de me concentrer malgré la situation. Mes doigts commencent à s’illuminer et la lumière se propage petit à petit vers les bas de mon corps. Mon corps luit et je me sens alors vaporeux, libre malgré l’étreinte qui se fait toujours autour de mes membres. Mais je ne ressens plus alors la douleur dans mes muscles et cela me permet de me concentrer davantage pour riposter. Chaînes éthérées.
De mes poignets jaillissent deux chaînes d’énergie semblables à celles de la femme, serpents dorés qui viennent s’enrouler lentement autour de son cou alors que ses membres ne lui permettent pas de s’en dégager. L’étreinte se fait forte dans le but de la voir perdre sa respiration mais tire aussi mon corps vers le sien pour que ses chaînes cèdent sous la force des miennes. Ne sentant plus aucune douleur et la voyant en mauvaise posture je me permets alors de sourire. Que la sensation de supériorité est jouissive, je commence à comprendre pourquoi elle souriait tellement. Cependant ça s’arrêtera là pour elle à moins qu’elle cache encore un tour dans son sac. Je réponds alors à sa question qui, des plus provocatrices, me fait sourire davantage en vue de la situation.
Non, certainement pas. Je ne pense pas être du style à abandonner si facilement.
Je sens alors mon corps se redresser petit à petit, les chaînes de mon adversaire faiblissant petit à petit sous l’action des miennes. Elle n’aura bientôt plus d’air à moins que par un quelconque stratagème elle a pu s’en défaire ou simuler la faiblesse de ses armes. Ma main reprend son aspect matériel, tout comme le reste de mon corps à l’exception de mes poignets pour maintenir mon sort. Je demande alors de manière hautaine.
Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mer 19 Mar - 2:56
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♠ Dans un souffle ♠
♠ Salomé & Drake Fulgur ♠
Il cri, cri d'une douleur déchirante à retourner les tripes. Et pourtant c'est la froide indifférence qui coule dans le sang, bat dans le coeur et imprègne les sens de la brune dont le sourire trahie toujours cet étrange amusement. Compassion envolée à jamais alors que le mot devient inconnu dans sa teneur, inconnu dans sa splendeur si souvent venter, la compassion était morte dans l'utilisation d'une magie oubliée, Thysia pour apprendre la valeur du sacré dans la douleur. Thysia pour vous envelopper alors que dans la perte vous devenez la lame capable d'égorger.
Puis le hurlement cesse alors que devant le regard d'azur l'aura de lumière continue de danser, continue de danser alors que dans ses mains et dans ses pieds le sang a cessé d'affluer, incapable même de ressentir leur présence aux bouts de ses membres émaciés alors que déjà sa peau vire au bleu-violacée.
Il ne répond pas, quelque chose ne va pas alors que tout gémissement à cessé, il parle et il est déjà trop tard alors qu'à sa vision des énergies s'impose pour fuser le faisceau lumineux dans sa direction. Le choc et la stupéfaction dans une pression. Une pression pour enlacer sa gorge envoutante, le choc et la stupéfaction dans la constriction alors que déjà commence la suffocation de l'aveugle trop arrogante. Et les chaînes tirent en brillant de leurs énergies, il parle alors avec toute sa gerbante provocation alors que le sacrifice arrive à son terme, qu'elle faiblit face aux chaînes, rompt leur incarnation alors que la volonté revient se loger dans ses mains et dans ses pieds ayant virés au violet, sur le point de nécroser du sang ayant cessé d'affluer alors qu'elle commence à vraiment suffoquer, membres encore trop engourdis du sacrifice récent pour pouvoir bouger.
La peur éphémère passant dans ses yeux semblables à ces palais de verre aux teintes azurées. Il parle à nouveau alors qu'elle asphyxie, qu'elle songe à abandonner, songeait alors que sa hargne renait dans un défi à relever, dans la provocation perverse d'une voix enjouée. Oui elle le sent et elle sait, là, maintenant, en cet instant il jouit de sa supériorité, jouit de ce semblant de puissance qu'il pense avoir sur son être, et c'est dans un souffle expiré, "So.., lent et difficilement articulé, ...ma..., alors qu'elle continue d'étouffer qu'est annoncé le prix dans un murmure où jaillie la volonté souffle.". Asphyxie qu'elle connaissait, asphyxie à son apogée alors que la volonté explose de la gorge à l'agonie, que le peu d'air habitant encore son corps s’évanouit totalement dans le sacrifice de son souffle restant tandis que son corps commence à convulser.
Et dans l'asphyxie à son apogée, au prix du peu de souffle maintenant son corps vivant la volonté vient se mêler à l'air pour le contrôler. Brise les chaînes dans une poussée de pression, projection alors qu'il vient heurter le blond dans une violente impulsion, s'abattant tel un mur invisible de pression contre lui, projetant son corps en arrière sur plusieurs mètres comme si il n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon.
Contrôle qu'elle assoie sur l'air alors que son corps s'effondre tel une vulgaire poupée sur le pavé atomisé, convulsant en des mouvements effrayants alors que désespéramment elle cherche l'air à happer, air impossible à trouver alors qu'elle s'étouffe et déjà vire au violet sous l'impulsion du sacrifice du souffle. Sa vie jouée pour vous annihiler alors que nait l’étau invisible autour du blondinet, que l'air devient compact dans une force de pression exacerbée, force s'abattant tel quatre murs invisibles venant violemment le percuter de leur puissance inviolable pour broyer son corps et ses os.
Quelques secondes seulement alors que tout contrôle de l'air cesse dans l'agonie du corps de la brune sur le point de succomber, volonté réintégrant son corps dans une quinte de toux comme si elle en crachait ses poumons alors que son buste se relève violemment pour happer l'air frénétiquement, tel une folle sortant d'un coma de cent ans. Paniquée et haletante, elle tousse en une cacophonie stridente, puis se calme légèrement malgré la souffrance dans son corps reprenant vie, se calme légèrement pour lentement se relever tel une poupée désarticulée dans une quinte de toux de brumes carmins.
Chancelante et pourtant bien vivante alors qu'elle se dresse sur ses membres pour toiser de ses yeux aveugles l'énergie lumineuse continuant de danser à une dizaine de mètres devant. Qu'elle articule lentement encore choqué physiquement de la mort qu'elle a frôlé.
" Bien... essayé..."
Et malgré la fatigue et la douleur, malgré l'énergie déjà déversée, elle ne compte pas abandonner. Pas alors qu'elle a une mission à mener, quand bien même cet inconnu lui faisait connaître pour la première fois depuis longtemps le sentiment d'amusement, qu'aucune aversion ne venait nourrir ses émotions, la naissance de la triste certitude qu'il fut un temps ils se seraient surement appréciés, qu'il fut un temps peut-être qu'elle aurait put aimer voir cette aura lumineuse scintillante devant ses yeux...
Il fut un temps.
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Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mer 19 Mar - 18:40
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Dernier souffle
Avec Synn
Respiration lente, énergie qui nourrit ses membres s’amoindrit, tout son corps semble souffrant alors que pourtant je ne fais qu’étreindre sa gorge subtile. L’humain est faible, je le sais. Je suis faible, elle est faible, nous sommes faibles. Tout se tient à une seule chose, un équilibre si fragile qui, une fois perturbé, devient l’objet de notre perte. Je la regarde dans les yeux, mon visage s’approchant du sien alors que les chaînes m’attirent vers elle et je ne perçois pourtant rien dans ces pupilles inertes, la peur étant cachée bien plus profond. Songe-t-elle à mourir ? Elle sait pourtant qu’elle peut abandonner si elle tient à sa vie.
Mon visage grimace dans l’incompréhension, absurdité de ses principes qui soulève ma curiosité, l’instinct de survie n’est-il plus présent chez elle ou bien cherche-t-elle juste à me distraire ? Je souris, mais pourtant je ne semble pas prendre un plaisir quelconque à la voir agoniser, ce n’est pas le vice qui s’installe en moi mais la curiosité et l’amusement qui tous deux admirent l’étrangeté de la dame. Et quelque chose me dit que c’est loin d’être fini, qu’elle a encore quelque chose à dire, à répondre pour me faire taire et me détrôner de ma position. Je l’entends alors murmurer, le souffle coupé, la voix enrouée alors que l’air est bientôt absent dans son corps.
Onde de choc créée par une force invisible, brise mes chaînes et me repousse au loin alors qu'un étau lourd et pervers comprime mon corps encore endolori. Moi qui parlais d’équilibre, me voilà dans la même posture qu’une larve, qu’un vulgaire chiffon incapable de bouger sous la contrainte d'une force invisible. Mon visage pâlit, des cernes se dessinent sous mes orbites sanglantes, gonflées et souffrantes puis la douleur. Réelle douleur qui nait en tout mon corps semble écraser tous mes os dans une force de compression imaginaire. Est-ce mon imagination ?
Une sensation que mon cœur se fait écraser et je vomis du sang, dégurgite ce fluide vital qui annonce ma mort causée par cette force impitoyable. Soudain c’est comme un miracle, une bouchée de paradis qui entre dans mon corps, une part d’extase qui s’empare de mon être. Mes muscles se décrispent, mes yeux, mon visage, tout se détend alors que je semble libéré de cette peine.
Je lève les yeux vers cette femme dont je ne connais toujours pas le nom, mon regard semble la transpercer d’une vengeance souhaitée, d’une rancune sans égale au supplice dont elle est l’origine. Un sacrifice, un pour un. Je l’ai compris, nos forces s’égalent et si l’on veut que l’un disparaisse, l’autre devra en payer le même prix. Du moins c’est ce qui me semble avoir compris de sa magie. Elle me provoque alors à nouveau. Quelle plaie ! Elle m’énerve davantage, je dois rester calme mais je dois avouer que c’est difficile. Je lui réponds simplement, retenant ma rage.
Mer…ci.
La parole, voilà une sensation bizarre que de parler alors que plus tôt je criais de douleur sous le poids de sa magie. Je me relève avec peine pour me maintenir sur mes jambes traumatisées par le supplice qu’elles ont enduré. Ecartèlement, surpression, mes os semblent fragilisés et cela va m’être une gêne au combat. Je devrais mieux rester prudent et éviter toute blessure inutile avant qu’elle se serve une nouvelle fois de sa magie, cette sorcière vaudou qui de son corps en fait la poupée. Une lueur s’empare de mes yeux, éclat de courage et de hargne, puis je fais apparaitre dans ma main gauche un arc de métal doré et j’abandonne ma lame à terre pour faire apparaître cinq tiges lumineuses dans ma main droite.
Ces flèches tout comme cet arc ne sont pas banals. Ces artefacts ont été créés pour éradiquer le mal ici-bas et je compte bien m’en servir contre toi, quitte à en mourir pour sauver Fiore.
Je tends mon arc en disposant la première flèche, corde tendue, tirée vers mon œil puis je la relâche une fois la femme dans la trajectoire, trait de lumière qui fuse vers elle tel un éclair, vrillant dans l’air, transperce la matière pour s’y planter et brûler la zone en contact d’une intense énergie. Je ne prends pas le temps de voir si la flèche a touché sa cible ou non, je dispose la deuxième et tire, et je fais de même pour les suivantes. Cinq flèches, cinq étoiles dirigées vers le corps de la femme. Une à chaque membre et la dernière à la tête dans l’espoir de freiner ses mouvements lors de ma prochaine offensive.
Corps Stellaire.
Mon corps prend instantanément la forme d’un hybride entre homme et étoile, immatériel, léger, vif. Et c’est telle une étoile filante que je fuse vers elle en délaissant mon arc qui s’évapore en une pluie de poussière scintillante. Mes muscles ne semblent pas me freiner puisque je ne les sollicite pas. Rapidité procurée par ma nature j’avance et rapidement je me retrouve face à elle. Elle qui auparavant m’a fait souffrir, elle qui auparavant m’a humilié, elle qui va désormais connaître le fruit de ma rancune. Une esquisse de sourire avant que mon visage s’approche du sien puis je me baisse et balaye le sol circulairement de ma jambe devenue instantanément matérielle pour faucher la femme. Je la vois tomber et aussitôt mon poing vient rencontrer son corps à une vitesse fulgurante, ce dernier reprenant sa forme charnelle juste avant de percuter le ventre de la brune puis je me baisse pour voir si cette lueur de peur règne encore dans ses yeux. Mon corps redevient celui d’un homme, fatigué et épuisé. Je lui demande, haletant.
Es-tu sûre de ne pas vouloir te rendre ?
Lui demander ça c'est comme si une part de moi souhaitait que le combat s'arrête, que nos deux corps cessent de souffrir et je dois admettre que je ne ferai plus long feu. Nos forces s'égalent et si elle ne se rend pas, le combat sera dans tous les cas bientôt fini avec moi à l'hôpital pour un bon moment, surtout si je subis encore une de ses tortures corporelles. D'ailleurs je me demande si le conseil viendra la chercher, le maire l'a sans doute contacté pour ce genre de cas majeur. Une mairie détruite, ce n'est pas rien. Je la regarde alors, sentant que le combat allait toucher à sa fin, et je l'examine malgré ma vision devenant de plus en plus floue. Si je faillis à ma tâche et que tu t'enfuis, je te promets que je ne t'oublierai pas et que si nous nous recroisons dans un futur plus ou moins proche je finirai ce à quoi j'ai échoué. Ma main se lève et une dernière lumière rayonne au centre de ma paume, menaçante et intense, à l'affut de tout mouvement. Si elle bouge, le rayon part.
Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Mer 19 Mar - 20:35
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♠ Soma : Sens ♠
♠ Salomé & Drake Fulgur ♠
Haletante, suffocante, elle tousse à nouveau. Chancelante et vacillante alors que tenant difficilement sur ses jambes par les sévices infligés à son propre corps ayant échappé à la mort par suffocation elle se redresse lentement, dignement malgré que sa silhouette tient plus dorénavant de la poupée désarticulée que de la femme droite et altière, chevelure en pagaille venant danser autour de son visage parfait.
Ses yeux d'azur fixent sans voir l'énergie de lumière dansante. Il parle. Il parle et contre toute attente elle rit entre deux quintes de toux devant la stupidité de ce qu'il dit, glace grinçante d'ironie. Elle, le mal ? La bonne blague. Idiot prêt à mourir pour un combat qui n'en est pas un, alors c'est donc de ça qu'elle à l'air dans sa quête pour le rétablissement de l'ordre divin... Du mal incarné. Le rire devient faible sourire, triste dans sa teneur alors que tout amusement s'efface devant les paroles... Il est celui prêt à la tuer et mourir avec elle pour l'emporter, elle ne cherchait que la destruction des objets symboles d'un ordre humain désuet, contre-nature et mené par une humanité corrompue, humanité ayant reniée le sacré dans sa quête stupide de vanité, de pouvoir et de richesse à l'excès.
Son faible sourire disparait alors que renait sur son visage au teint d'albâtre la froideur du glacier, l'indifférence pour cacher la déception que cet homme lui inspirait, se disant prêt à se sacrifier dans un but aussi futile que de l'arrêter... Futile car sa mort ne serait au final qu'une perte inutile, qu'un sacrifice vain et stupide, mourir pour emporter une parfaite inconnue, mourir pour une apparence renvoyée... Son visage se pare d'une nouvelle détermination, car même si cette situation la désole, il est hors de question qu'elle se laisse achever par un un candide parlant de choses qu'il était bien incapable d'appréhender. Le sacrifice elle le connaissait, le vrai sacrifice, acte pieux et sacré, celui pour la valeur de la vie, celui pour un idéal à mener quitte à en crever... Il en était bien loin si le siens se résumait à mourir aussi bêtement pour quelques tas de gravats. Eh bien soit, il semble que de toute façon elle n'est pas le choix.
Et dans son regard mort apparait la déferlante d'énergie fusant en sa direction et tel une poupée chutant son seul réflexe consiste à se laisser tomber tel un cadavre agonisant, évitant le gros de l'attaque sans pour autant être épargnée alors qu'elle peut sentir ci et là sa peau brûler sous la puissance des faisceaux d'énergies tirés. Et dans la douleur, malgré son corps meurtri et endolori elle se relève alors qu'il fonce vers elle, les mouvements de l'air viennent heurter sa peau, elle sent le coup arriver, mais est dans son état bien incapable de l'éviter, le choc contre ses tibias pour la faucher, l'uppercut dans son estomac alors que jaillie de ses lèvres un jet de sang, puis le néant alors qu'il s'est arrêté, stupéfaction alors qu'elle pensait qu'il tenterait de l'achever d'un coup bien placé.
Et face à son inaction la carcasse brune tousse tout en se relevant difficilement, affichant toute la détermination que sa foi lui conférait, toute la puissance des convictions qui l’animaient malgré la douleur dans ses organes et dans ses os, dans les ecchymoses naissantes sur sa peau. Une simple question à son attention, question restant sans réponse alors que face à lui, malgré l'éclat de lumière scintillant, dans un souffle elle annonce son ultime prix dans une déferlante de magie.
" Soma : Sens. "
Et instantanément dans la projection de sa volonté ses quatre sens valides meurent dans leurs actions combinées. En une seconde le corps du blond se voit frapper par le sacrifice du toucher provoquant hypersensibilité physique à l'excès, de sorte que le moindre souffle de vent soit ressentit comme une morsure glacée. Que dans le sacrifice du gout son palet se voit dévorer par le gout brulant du piment y étant né. Que dans le sacrifice de l'odorat émerge la fumée nauséabonde porteuse de l'odeur d'un cadavre en décomposition. Une simple seconde pour que s'abattent tout les effets en simultané alors qu'elle cri dans un hurlement d'agonie, banshee dans l'émergence du son plein d'ultrasons et dont la nature, la teneur et la violence fait se briser le verre et saigner les tympans dans son impulsion. Le soma des sens à sa quasi apogée alors que par l'un les effets des trois autres encore valides voient leurs effets amplifiés, décuplés à l'excès dans l'hypersensibilité, là où la brune ne connait plus le temps du déferlement de la volonté que le néant absolu et l'obscurité paniquante dans ses 5 sens amputés.
Quelques secondes seulement alors que la volonté vient réintégrer oreille, palet et nez. Magie quasi entièrement épuisée alors que les ténèbres obsédantes s'effacent dans la renaissance des sens. Et c'est sans attendre de savoir s'il s'est effondré où s'il a par miracle contré pour contre-attaquer que ses jambes entrent en mouvement pour le dépasser dans une course effrénée, maintenant, temps qu'elle le peut encore dans ses maigres réserves restantes dans le maintient du sacrifice du toucher, le temps de simplement disparaître entre les murs bétonnés, car mieux que personne elle sait que quand la douleur reviendra la frapper en un ultime éclat son corps à l'agonie s'effondrera. Le corps décharné tourne à droite se fiant à l'écho de ses bruits de pas résonnant contre les parois de béton, mains venant tâter le mur glacé de pierre d'un bâtiment dans un flot de douleur alors qu'elle ne peut maintenir plus longtemps le sacrifice du touché, la sensation du bois contre sa main ensanglantée, son corps titube sur la porte entrebâillée, s'effondrant avant de rouler sur le côté dans un ultime effort de volonté avant que dans son esprit le néant ne vienne la happer.
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Sujet: Re: L'ordre c'est le chaos. [PV Drake] Ven 21 Mar - 20:46
Drake Fulgur
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Titre : La lumière qui met du temps à s'allumer Crédit : Moi Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11605/30000) Mérite: (512/800)
Implosion
Avec Salomé
La fatigue m’emporte avec elle et il me semble la voir se lever, non ce n’est pas possible ce doit être un mirage. Il faudrait être fou pour ignorer une menace comme celle-ci. Je veux dire, moi-même je n’oserai pas et pourtant mes yeux m’indiquent que cette femme le fait. Dans le doute, je me retiens de lancer l’attaque et je cligne des yeux alors que la sueur s’accumule sur mon front. Cet état d’épuisement me vide de l’intérieur et me fait agir bizarrement et cela se voit sans doute de l’extérieur. Mes tremblements, mon regard vide, ce sentiment de supériorité m’a abandonné, remplacé par un autre bien plus superficiel, la paix. Sérénité dans mon regard trahi par la véhémence de mes actes, je regarde cette femme avec une douceur presque fraternelle qui n’est peut-être pas à l’origine de mon caractère. Le délire, la démence, tout fait de moi que je ne ressens presque aucune haine envers elle et quand je la vois se lever, il me semble l’admirer.
Viens à moi.
Et dans cet appel, dans cette volonté de la toucher, de la rencontrer. Je vois sa bouche s’ouvrir, murmurer les derniers mots porteurs d’une douleur à son paroxysme. Le vent vient souffler en premier sur ma peau et je ressens le froid m’envahir tout entier, puis c’est sur mon palais affaibli que naît le brasier, que dans mes narines semblent châtiées par l’odeur de la mort, puis cette voix. Ce cri semblable à une alarme sonnant la fin, transperçant ma conscience de par sa puissance mortifère qui vient martyriser mes tympans. Banshee dont les décibels sont escomptés, pleureuse qui annonce le trépas de mon corps tombant contre le sol, sonné, évanoui, fatigué. Je crie mais ma voix ne se fait pas même entendre car dissimulée derrière celle de la femme elle semble n’être rien. Et quand elle finit, mon corps tressaille, abattu par la douleur intense provoquée par tous mes sens. Du sang coule hors de mes oreilles, de mon nez et de ma bouche, souillant lentement le sol de sa rougeur lugubre.
Mes yeux se ferment et la douleur est remplacée par le chant des sirènes, doux et mélodieux qui m’emporte vers un endroit inconnu. Une lumière pure, des voix que je ne semble pas reconnaître et il me semble impossible de bouger. Où suis-je ? Je ne le sais et je ne peux pourtant pas ouvrir les yeux. Des bandages ? Oui, je dois en avoir un peu partout sur le corps et sous moi est installé délicatement un matelas mou et reposant dont les draps sentent la lavande. J’arrive à le sentir, c’est déjà rassurant. Soudain j’entends des bruits de pas, quelqu’un s’avance puis parle.
Bonjour… Je compte vous remercier pour ce que vous avez fait, Monsieur Fulgur. Je suis le maire de Harujion et je vous en suis énormément reconnaissant.
Aucune réponse, je ne suis pas capable de répondre. Et pourtant il me semble sentir sa présence une bonne heure à côté de moi alors que, inerte, je ne peux démontrer ma présence d’esprit. Quoi qu’il en soit, je suis content d’être en vie en ayant survécu à cette rencontre. C’est presque un miracle en fait, même si j’aurai préféré ne pas passer une semaine entière dans ce fichu hôpital à me faire dorloter par les infirmières.