Sujet: Last man standing[ Chris] Mar 11 Mar - 19:16
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
5 ans à passer dans la solitude, 6 ans après avoir décidé de changer. Elle me manquait et je faisais tout pour ne pas l'oublier. À chaque année d'anniversaire, j'allais à sa tombe y déposer des fleurs et faire l'entretien de son espace. Chaque année, ma poitrine se gonflait de tristesse, mais je restais fort et je lui souriais en lui répétant qu'elle me manquait. À chaque année, je lui disais les progrès que j'avais fait, les choses spéciales qui m'était prévu de faire. J'étais content de le faire, je me sentais un peu moins seul et j'avais enfin quelqu'un à qui parler de ces choses difficiles. 6 ans avant que tout le monde s'efface de cette terre, 6 ans avant mon échec personnel et mon isolement. Je soupirais et pris ces vêtements solides, pourtant en mauvais état de couleur terre et je sortis de ma chambre. Je déposais deux bols de céréales sur la table et mangeais un des deux avant de quitter ma demeure le coeur lourd. Il était très tôt: le soleil venait de se lever, mais je devait vite me mettre au travail.
Bosco. Pays où j'ai décidé de m'installer, pays où personne n'a entendu parlé de moi. La pauvreté et les bûcherons de ce pays me mettront dans le silence le plus complet. Je suis arrivé là comme un anonyme pour refaire ma vie. Je ne l'ai pas eu facile et je ne l'ai toujours pas facile. De temps à autres, Fred vient me porter un panier de fruits et nous discutons, mais jamais d'elle, la femme de ma vie qui nous a quitté. Elle me parle des autres quand elle les voit, mais sinon, je n'ai plus aucune nouvelles, plus d'amis. Faux à la main, me voilà en train de fendre la paille de mon champ avec force. Immense et demandant en force physique, il m'aide à penser à autre chose et à me rendre utile, à faire de l'argent comme un fermier bien normal.
Le corps couvert de sueur, je regarde le soleil du coin de l'oeil et me dit que quelque chose manquait à cette scène. Je plantais le manche de mon outil dans le sol et rebroussais chemin jusqu'à la maison. Cependant, quelque chose me stoppa net: une silhouette. Silhouette dont je me souviens parfaitement et comme moi, il n'a pas vieilli, mais pour des raisons différentes probablement. Je ne savais pas comment réagir. Devais-je être surpris? Heureux? Je restais sur place, ébahi de le revoir. Chris. En parfaite santé. Il ne devait pas être là par hasard, quelque chose devait l'avoir ramené... ou bien j'hallucinais totalement.
Yo mon gars. Ça fait longtemps! Qu'est-ce qui t'amène à Bosco?
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Jeu 10 Juil - 23:13
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
Last Men Standing Une seule force pour tenir debout
Des pas lourds qui trainent la terre des chemins endiablé de Bosco. Un corps qui a marché jusqu’ici, finissant sur un couffin de voyage au milieu d’un quai parcourant les terres dans un train, ou dans les nuages touchant le ciel de ses mains, finissant au sol par des pieds évitant le grand bain de l’océan. S’il est ici c’est pour voir. La vue ne l’intéresse que très peu, elle ne peut être qu’abstraction à son désir d’information, elle n’est bénéfique qu’au passe-temps, à celui qui désire de balancer dans le rêve pour éviter la fatigue d’un voyage pur et permanant dans ce temps. Le voyage de Shirotsume à Bosco n’est que rude et qu’argent jeté, c’est pour ceci qu’il ne faut pas essayer de le jeter par la fenêtre mais de se jeter soi-même, de se jeter dans le vide et décoller par le corps automate. Un corps automate qui n’arrive même plus à voler. Un corps qui a du mal à avancer. Les événements l’ont déchiré, il est complètement détruit ; mais il ne veut pas le montrer. Quand on le regarde, il semble droit, à marcher là, à avancer vers ce point culminant de la montagne où il détecte de plus en plus la recense recherchée. Quand on reste avec lui, on voit son genou partir vers l’avant, lorsqu’il ne marche plus, lorsqu’il est droit. Quand on le sonde, on ne remarque même plus son esprit. Il a coulé bien loin. Sa magie ne sort plus des pores de sa peau. Lorsqu’il ferme les yeux, il revoit cette scène d’épouvante qu’il n’arrive plus à assumer, qu’il n’a jamais assumée à vrai dire.
Depuis ce jour-là, l’homme qui marche sur ce sentier de terre au milieu de la montagne de Bosco n’arrive plus à ouvrir la bouche dignement comme il a pu le faire. Depuis ce jour-là, depuis qu’il a puisé dans les réserves de la Génie, celle qui pourrait à tout moment se dissoudre, il n’arrive plus à rien. S’il serait vivant, il serait venu en volant. Mais comme il est mort, il a pu prendre le train. S’il n’a pas pu utiliser ses ressources, c’est car il ne le peut plus. S’il ne le pleut plus, c’est simplement car il n’a plus essayé. S’il n’a plus essayé, c’est parce qu’au fond de lui, il arrive à comprendre que ce n’est désormais plus possible pour lui aujourd’hui. Un homme arrive à rentrer dans le monde de la magie car le verrou dans son corps se débloque de lui-même. Mais lorsque ce verrou trouve comment se refermer, on ne sait plus comment il pourrait envisager de se ré-ouvrir. Premièrement, ce corps débout aujourd’hui s’est vu transpercé d’une épée de la divinité au moment où son corps a été présumé mort pendant six ans. Après, il a rencontré une guilde illégale qui a enlevé une partie de la population magique durant des années. Pendant ce jour-là, il a pu faire des rencontres qui resteront marquées à vie dans son esprit par leur abomination. Et c’est ce même jour qu’il a détruit le verrou qui clos sa magie de lui-même, d’une simple poussée sur son esprit, il l’a détruit, au risque de perdre la vie, pour un bien qu’il a cherché. Lorsqu’il a détruit ce verrou, il savait qu’il y aurait des conséquences. La plus grande pouvait être la mort. Il aurait pu ne plus jamais ouvrir les yeux. Mais il les a ouverts. Un jour, doucement. Il les a ouverts. La seconde aurait pu être une difficulté physique. Il l’a eu. Il n’arrive plus à bouger comme avant, il a besoin de repos. La troisième aurait pu être un choc émotionnel, moral, psychologique. Il l’a eu. Il ne pensera plus jamais comme avant. La quatrième aurait pu être un blocage de l’utilisation de sa magie. Et il l’a eu. Elle ne se manifeste plus. Elle semble morte. La magie des Illunar s’est dispersée pour la dernière fois ce jour-là quand elle a demandé à soumettre les trois dieux qu’elle n’aurait jamais pu rencontrer. Un dieu de la foudre, un dieu des flammes, un dieu de la terre. Trois dieux qui n’auraient jamais pu offrir leur salut. Mais lorsqu’on ne leur demande pas de nous-mêmes, lorsqu’on les soumet à se dresser devant nous, nous en aggravons les conséquences.
Cet homme, c’est moi, Daryan Chris Illunar. L’homme brisé qui arrive aujourd’hui devant un chalet au milieu des montagnes de Bosco, c’est moi. Mais cet homme en voit un autre. Celui qui l’a soutenu autre fois, celui qui l’a détesté autrefois, celui qui a discuté avec lui autrefois. Celui-là se trouve devant, au bout de ce chemin, et je continue donc à marcher pour arriver jusqu’à lui.
« Le temps demande des nouvelles, Senji. Et je suis soumis au temps. Je viens prendre des nouvelles d’une connaissance, d’un ami, d’un connard. »
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Lun 14 Juil - 23:37
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
Il était là. Chris. Comment m'a-t-il retrouvé? La Sorcière? Possible, mais même elle est difficile à retrouver quand on ne sait pas où elle se cache. Il m'avait l'air en forme le gars et pas une ride de plus depuis la dernière fois où je l'ai vu. Quand c'était ça déjà? Ah oui, je me souviens de cette prise en tenailles par Emil Hancko et ses deux femmes. Une d'entre elle m'avait attaqué en traitre et c'est un des seuls moments dans ma vie où j'ai vraiment eu peur. Le combat honorable, ça ils ne semblaient pas le connaître. Trois contre un et en plus, me surprendre pendant que je rageais en lisant la dernière lettre d'Enya, c'était abusé. À cause de ça, j'ai du ordonner à la Sorcière du renfort. Damaz et Chris sont venus m'aider. Damaz a pété un câble et une partie de Crocus a été endommagée par une de ses attaques même si je lui ai ordonné de faire autrement. Bien sûr, le mec il était têtu et il n'entendait rien de ce que je lui disais.
C'était Chris qui était parvenu à ralentir cette tornade et à empêcher Damaz de raser la ville entière. Mes compagnons et moi avions perdu en quelques sortes. Emil a tenté de me rendre à la garde et il a presque réussi. Il avait fait une erreur dans le processus et c'est ce qui l'a mené à l'échec. Chris a réussi à réanimer tout le monde: y compris une des cinglées qui suivait Emil. C'était un combat difficile où personne ne s'en est sorti vainqueur vraiment. Le sang a coulé et il y a eu plus de peur que de mal. C'était à partir de ce moment-là que j'ai cru que la couverture de Crimson Hounds avait sauté et c'était la semaine qui suivait que nous avons attaqué le Conseil... et avons perdu pour de bon. Si Black Jack ne s'était pas montré, nous aurions pu gagner, nous aurions pu nous infiltrer et faire tomber le Conseil. Le destin s'était joué de nous et nous avons payé.
Puis Chris était revenu de six ans d'absence. Il était temps. Mais alors, il était où pendant que nous nous battions pour notre cause? Ils étaient où quand la terreur a refait surface? Malgré l'absence de soutien venant de ceux que j'ai recrutés, je ne leur en veux pas. Même après 6 ans de silence radio, il n'y a aucune raison de leur en vouloir. Je suis certain qu'il y avait une bonne raison derrière tout ça. Qu'à quelque part, quelque chose s'est produit et a fait en sorte d'empêcher les mages d'arriver au rendez-vous. J'ai attendu longtemps leur arrivée, mais même la Sorcière n'arrivait pas à les localiser. Mais là, il était là, devant moi, en chaire et en os. Je me retenais pour le serrer dans mes bras musclés, je faisais que m'approcher. Alors il était revenu pour prendre des nouvelles? Et ce surnom, "connard", me faisait sourire comme s'il venait de me conter une blague.
À ce que tu peux voir, je vais bien. T'en fais pas pour moi.
C'était clair comme de l'eau de roche que sa venue n'était pas pour ça. Enfin, pas que pour ça. Avant de lui annoncer tout ça, j'aimais mieux apaiser l'ambiance avec quelque chose de simple et de positif. Il pouvait sentir que j'avais perdu en quelques sortes la faculté d'utiliser la magie. Scellée à l'intérieur de moi, plus rien n'émanait de mon corps comme cela se faisait avant ainsi masquant ma présence un peu plus. M'occupant ainsi de mon champ loin de la civilisation, les gens ont eu le temps de m'oublier un peu et ont appris à me faire confiance, à s'habituer à ma présence au marché là où j'achète mes provisions. Malgré tous ces efforts,je sais que je ne serai jamais complètement à l'abri. Puis, après cette phrase probablement hors-contexte du sujet qu'il voulait sûrement aborder, j'ouvris la bouche pour parler, mais avant ça je regarde autour de nous pour m'assurer que nous sommes seuls:
Nous avons perdu Chris. Crimson Hounds n'existe plus depuis six ans.
Puis maintenant, c'est l'heure de vérité...
Toi et les autres étiez où il y a six ans?
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Sam 9 Aoû - 17:33
Daryan C. Illunar
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Last Man Standing Une seule force pour tenir debout
Il explique comme une histoire la disparition de Crimson Hounds. Mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre sans qu’on le dise que le groupe a disparu. Il ne fallait pas être un génie et je l’avais compris lorsque nous étions de retour de la miraculeuse île d’Yselin, lorsqu’en rentrant j’ai miré le calendrier, lorsque celui-ci m’a échangée l’information précieuse que nous venions de fouler notre monde – notre magnifique monde – avec un décalage de plusieurs années. Au final, l’homme avait bien laissé tomber toute activité. Il avait arrêté précipitamment ce qui allait lui offrir ce qu’il désirait depuis tant d’années. Mais miraculeusement – ou logiquement si tout génie aurait donné son avis – c’est laisser tomber ce qu’il pensait bon, ce qu’il pensait but, ce qu’il pensait fort. C’est laisser tomber ce qu’il a voulu qui lui a permis d’obtenir tout ça. Regarde-le, toi, là, debout, les jambes droites au milieu de ce champ ; il semble heureux. Un heureux qui me donne dégoût et réaction positive, un sourire en bref. Il semble avoir connu la vie lorsque tout le monde souffrait d’où il venait. « Toi et les autres étiez où il y a six ans ? »
Ce que tu ressens, toi, au fond de moi, c’est mes yeux fuyant vers le haut, vers la droite. Une exaspération. Ce que tu ne comprenais sans doute pas, cependant, c’est qu’il ne sait rien. La connaissance des choses ne lui ai pas parvenue dans ce trou qui semble paumé. Il me suffit de tourner la tête sur les côtés vers les montagnes et les plaines pour comprendre qu’aucune information ne devrait être perçue ici. Après tout, tu dois penser comme moi. Si un homme recherché comme lui se trouve en ce lieu, seul, en toute tranquillité, c’est que personne n’a jamais pensé à le chercher ici. C’est aussi que personne ne la trouver. Dans le sens où il a pu être aperçu ; mais personne ne le connait.
« Morts. » Tu sais que j’ai envie de rire. Et finalement, je ris. Fort. Mais je ris d’exaspération finalement. Il ne semble pas comprendre. Lorsque l’on touche la mort, on ne foule plus la terre de la vie. Du moins dans un corps physique ; ne compromets pas la religion de certains. Je m’écrase au sol, sur le dos. Le ciel est tellement beau ici. L’air est frais, la montagne se fait ressentir. Tu sembles si apaisé aujourd’hui. Après tout, je suis dans un lieu fantastique. Mon dos caresse l’herbe des plaines. Et je lui explique tout. Il lit les explications à travers les signes, écoute avec des yeux qui questionnent. « Nous avons pu fuir le Conseil. Quelques semaines après nous avons touché terre sur Yselin. L’île n’était pas déserte : de combattants à un jeu, nous nous sommes transformés en pions dans une guerre qui durait depuis déjà plusieurs décennies – plusieurs siècles. Les particules magiques ont explosées une à une. Tellement que l’île elle-même a explosé. Mais tu nous connais… La maîtrise des origines de la magie n’est pas aussi compliquée que ça. »
Une courte phase silencieuse. « Il est arrivé une chose semblable à Fairy Tail. C’est quand ils sont réapparus grâce à une technique propre à eux que les particules d’Yselin ont surchauffée la matière. Et finalement nous avons découvert que nous n’étions pas morts. En rentrant, les journaux nous ont appris que nous étions six ans après. » La stupeur dans ses yeux. Nous pouvons la ressentir de loin. La brise des vents du sud caresse les peaux humaines que nous portons. C’est si délicat, si bruyant et pourtant apaisant… Tu me fais penser qu’il voudrait sûrement tout connaître d’Ajatar Virke. Senji n’est plus un maître de groupe – en fait je ne l’ai jamais considéré comme cela. Il a toujours été un être de vide. Une personne qui occupait une place au fond de toi et en tout semblant, tu ne sais même pas m’informer sur ce qu’il est pour toi – et donc pour moi. Dire que même mon esprit, mon intérieur, ma conscience, ne sait pas qui est qui pour moi, pour lui, pour toi. Un ami ? Un inconnu ? Une connaissance ? Nous l’appellerons « vide » encore bien longtemps.
« En rentrant nous avons percuté Mercilius, le château royal de Fiore, au milieu de l’eau. Dans un premier temps, nous nous sommes dit que le Roi avait pris grandeur et déplacé son château dans un paysage magnifique et luxueux. Mais quelque chose n’allait pas. L’endroit était recouvert d’une magie telle que la mienne. En rentrant à Blue Pegasus, nous avons retrouvé Bob, vivant. C’était beau. Tout était beau. Avant d’apprendre que la moitié des mages du pays avait été portée disparue dans ce château. Château qui ne se trouvait plus à son lieu initial. Trois jours après l’attaque était donnée. » Le livre ouvert et les lèvres dansantes, l’histoire continue d’être citée, d’être racontée. Elle n’est écrite nulle part, la mémoire atteint son paroxysme.
« Ils étaient tous endormis. Tous. Ajatar Virke, la guilde des origines. Je n’étais pas le seul. Et elle non plus. » Cette femme dont je parle, c’est bien Abigail. Elle était la seule personne à avoir été la cible des magies uniques, des magies célestes. La seule que je connaisse. Enfin ; actuellement, la seule que je connaissais. « Nous n’étions plus les seuls de l’origine Senji. Ils étaient bien trop forts. Le seul moyen a été de fusionner les magies les plus désastreuses du groupe. Tu te souviens de la tornade de sable qui nous avions détruit à Crocus ? De l’énergie que j’ai accumulée et qui a explosée sans que nous le voulions ? Dans le groupe il y avait cet homme. Celui qui avait la capacité d’absorber les particules et de les faire exploser dans un corps humain, permettant de rendre monstrueux le désastre lui-même. »
Je me lève, forçant sur mes abdominaux, passant du coucher à l’assis. « Si je te disais qu’une tornade de sable avait fusionnée à la terre du château, aux pierres des murs, aux particules de chaque Hommes de l’île, au magma de la terre… Et que l’éthernano a doublé autant de fois qu’il était possible avec l’énergie que j’ai accumulé dans mon corps pendant six ans endormi ? » J’aurai tendance à rire, tu le sais. Mais ma tête se couche dans mes bras, appuyés sur mes genoux relevés en voûte, mes yeux se placent dans le vide, la tête un petit peu baissée. Je lève la tête. « Je ne suis plus un mage, Senji. » Et je ne ris toujours pas.
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Lun 18 Aoû - 23:36
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
Mort? Comment pouvait-il être mort et vivant à la fois? J'arquais un sourcil à sa phrase avant de froncer les sourcils totalement à son ricanement qui ne me fait guère plaisir. Qu'est-ce qui lui prend tout d'un coup? Avec tout le bruit qu'il fait, il pourrait m'attirer des ennuies, alors je m'assurais d'un coup d'oeil que personne n'agisse en curieux pour venir voir mon invité. Je n'ai jamais eu d'invité depuis six ans, alors les gens pourraient ça bizarre que tout d'un coup, un de mes amis me donne un signe de vie. Un gars qui parle à personne et qui s'enferme dès qu'on passe trop près de sa maison, c'est étrange quand même. Sauf que les gens ne me voyaient jamais causer des problèmes, jamais parler trop fort. Ils me voyaient à faucher mon champ comme un esclave, à suer pour avoir le nécessaire pour nourrir ma famille durant l'hiver. Je ne l'ai jamais eu facile, mais là on dirait que c'est pire, sauf que c'est en souffrant de cette manière que je me sens encore plus vivant qu'avant.
Puis, j'écoute son histoire, j'enregistre chaque détail. Ainsi donc Fairy Tail a aussi été piégée sur son île. J'affiche une mine surprise. En plus de ne pas avoir été retracé par les autorités, il a suffi que deux guildes légales se retrouvent coincées de manière mystérieuse sur leur île pour six années complètes. Je ne peux pas vraiment lui décrire les nouveautés d'aujourd'hui, je ne peux pas vraiment lui dire ce qu'il y a de nouveau dans ce monde, les nouvelles technologies, les nouveaux méchants, les nouvelles têtes au Conseil: je me suis carrément isolé du monde. Ici, dans ces montagnes et au milieu de ce champ, presque au milieu de nulle part, j'ai refait ma vie et je nous ai protégés, nous des menaces qui pèsent sur le monde.
Mercilius, au centre de l'océan. Comment est-ce possible? Et cette guilde du mal, guilde des origines, c'est quoi? Je ne connaissais pas vraiment les origines moi-même, à vrai dire je n'ai pas la moindre idée de ce dont il parle. Et qui c'est, Elle? Chris, il y a beaucoup trop de mystères dans ce que tu dis, je n'arrive plus à suivre. Mais pour le reste, je comprends. Ils étaient forts, pratiquement indestructibles. Mais ce n'est pas mon combat, plus maintenant. Leur guerre ne m'atteint plus, leurs histoires de magie d'origine, Ajatar Virke, je n'en ai rien à battre. Et là, il vient me dire qu'il n'est plus mage? J'hausse les épaules et lui répondis:
Et bien moi non plus...
...Pourquoi ça papa?
Mon sang se glace soudainement. J'échappe la faux qui me permettait de m'occuper de mon champ quelques minutes plus tôt. La voix d'enfant a probablement surprise Chris comme elle m'a surprise. Le rire de Chris l'a sûrement poussé à venir voir ce qui se passait sur le terrain et à écouter toute l'histoire. Je me retourne pour constater qu'il est là, inquiet d'entendre que son père a abandonné son statut de mage, déçu qu'il ne lui ai pas montré de ses amis plus tôt. Je lui pointais la maison, j'affichais un air sévère et je lui disais sèchement:
RENTRE À L'INTÉRIEUR, KAI!
Mais...
Je t'ai dit que je t'y rejoindrais. Alors fais-moi le plaisir d'y retourner. Tu comprends ce que je te dis?
Il ne m'avait jamais vu comme ça, parce qu'il n'avait jamais vu de mes connaissances ultérieures. Je ne voulais pas qu'on sache qu'il existe, je ne voulais pas mettre sa vie en danger. Je ne voulais pas donner le moindre indice au reste du monde que j'existais encore... et encore moins risquer de perdre ce qui me reste de plus précieux.
Et moi je t'ai demandé POURQUOI?!
T'es sourd ou quoi? Rentre avant que je te botte le cul!
Et je fais quelques pas dans sa direction. Quelques pas qui le faisaient reculer de quelques uns aussi avec un air de défi. Et quand je m'apprêtais à l'agripper, il s'esquivait. Sale gosse... il me faisait vraiment penser à moi à me désobéir de la sorte.
Ha! Ha! Raté!
Vas finir de te préparer pour l'école. J'arrive dans une seconde...
À chaque fois que la pression montait en moi, celle du gosse montait aussi. Plus de défi j'affichais, plus il avait envie de se battre. Je me mis à soupirer de soulagement en le voyant partir vers la maison et saluer Chris:
À la prochaine monsieur!
Et il disparut de notre vue finalement. Je me retournais vers Chris pour lui demander:
Il faudra que tu m'expliques pourquoi t'as dit ça... et le truc des origines parce que je pige rien...
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Lun 13 Oct - 20:43
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
Last Man Standing Une seule force pour tenir debout
Je n’aimerais pas en avoir un du genre, ce gosse. Il ressemble à son père caractériellement ; un brave petit con qui veut faire chier son monde. Au fond, il en vient à devenir tellement comme lui que Senji se bonifie. Dans un sens j’ai envie d’en rire ; au moins quelqu’un a pu évoluer ces derniers années au lieu de finir par exploser sur une île complètement déchirée ou se suicider au-dessus d’une autre, se faisant passer pour mort où seulement certaines personnes seraient au courant. En fait quand on y réfléchie, il suffisait simplement de ne pas se montrer à tous tout de suite quand on se réveille au milieu de la poussière d’un simple océan. A divaguer dans les marées et à respirer de l’écume par le nez. Ce connard m’aurait bien eu. Quand j’y pense, j’ai envie de compter les douces morts qui ont eu lieu. Envie de les définir sur les phalanges de mes mains. Envie de les agripper par le cou et de les torturer pour mes malheurs. Si j’ai dû m’envoler, si j’ai dû utiliser cette concentration qu’a créée l’hippogriffe des nôtres, si j’ai dû offrir ma vie et la pierre des génies à l’humanité présente ; si j’ai dû faire ça c’était pour moi. Je pensais en finir avec la vie. C’est ce que je voulais dans un premier temps, dans un temps principal. Mais j’ai pu me relever parmi la poussière, j’ai pu m’écraser sur du bois et dériver à perte. J’ai pu remarquer les branchies internes se fusionner à mes poumons. J’ai mon principe de ne jamais m’ôter la vie lorsque cette perte n’est pas intéressante. Cette fois, je pensais le faire pour en finir, pour quelqu’un au moins. Je pensais le faire pour mettre un bon terme à toute cette merde qui s’était écrasée sur mon dos. Je pensais pousser un dernier souffle pour enfin être tranquille dans la mort. Mais lorsque j’ai remarqué qu’elle ne m’avait pas pris, qu’elle ne me voulait pas, j’ai pleuré et j’ai serré les dents. Parce que tout ce que je ne voulais pas m’avait été offert. Dorénavant on me soumettait une nouvelle fois l’obligation de respirer pour plusieurs jours – plusieurs jours qui me semblent de trop.
« Laisses tomber, même moi je n’ai pas compris tout ce qu’il y a à comprendre en ce qui concerne ce sujet, il est bien trop compliqué ; même pour des parfaitement concernés. » Parce que l’origine des magies est l’inexplicable de ce monde. Et les individus qui pourraient l’avoir en eux dans ce temps qui devrait être inexistant n’exemptent pas à la règle.
« Pour te raconter les faits en résumé, Kôta a une magie qui permet de canaliser l’aethernano en un point après l’avoir transformé de sa source originelle. En gros c’est une merde du genre. De mon côté, je peux canaliser ça dans mon bras avec une technique incrustée dans mon corps. En gros, il s’agit d’un arc créé avec de la glace. » Et assis, je feinte d’avoir un arc dans mes mains, tirant une corde invisible et visant quelque chose au loin. « La concentration magique pure devient la flèche et absorbe tout élément naturel autour d’elle. C’est le même principe de l’Aetherion, si tu l’as déjà vu ou si tu te l’ai déjà pris dans la gueule – on sait jamais. Entre la lave qui émergeait du volcan d’un des gars d’Ajatar Virke, une tornade de sable qui commençait à bouffer le feu petit à petit, la concentration de Kôta, la brume d’un petit rigolo et la concentration magique qu’ils avaient placée sous terre, l’arc avalait encore plus de puissance que le canon du Conseil. Une même puissance et en plus rapidement. » La folie et la peur se font doucement ressentir dans mes pupilles. Résumer les faits me fait revoir l’action et la brûlure de ma peau lors de l’événement. « Quand j’ai lancé le truc, tout le monde était déjà loin de l’île. Et la flèche m’a explosée à la gueule quand je l’ai lancée. C’était sans doute le seul moyen de déstabiliser le plus l’ennemi. Mais ça nous a déstabilisé nous aussi. Enfin ça les a plutôt déstabilisés eux. Bref, j’ai brûlé avec l’île. »
Et pourquoi je suis ici, devant lui, à lui parler et à expliquer les dires ? C’est parce qu’on m’a refusé le Tartare.
« Et sinon, tu l’as eu comment le gamin ? » Je ne veux pas qu’il me fasse de dessin sur le sujet de comment on fait les bébés – parce que c’est sûrement le genre de Senji à blaguer là-dessus – mais surtout avec qui. Et comment il a fait pour draguer une femme avec son caractère de merde !?
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Mer 22 Oct - 15:49
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
Kôta? Qui c'est Kôta? Jamais entendu parlé... et toi Chris, tu m'en parles comme si c'est un de mes amis d'enfance. T'es dur à suivre. Même toi tu ne comprends pas ce qui se passe, pourquoi tu te donnes la peine de le faire hein? Et il me racontait son échec qui lui a explosé à la gueule. Hm hm... Et ça aurait servi à quoi que t'aies réussi tout ça? Et comment t'as fait pour survivre? Mon doigt enfouit dans mon nez, c'est la seule façon de me rassurer que je ne suis pas en train de faire un cauchemar. C'est tellement compliqué son truc... Je fais semblant de l'écouter. De toutes manières, en quoi ça peut m'affecter? Leur monde magique ne me concerne plus. Mais j'ai pu lire qu'il a eu peur. Dans ses yeux, dans sa voix, mais il a fait le choix de s'en mêler comme les autres.
Et la question vient. Je laissais échapper un hein comme s'il m'avait sorti d'un sommeil profond. Je fis une boule avec ce que j'ai récolté dans mes narines et tentais de m'en débarrasser avec des pichenettes. Comment avais-je eu mon gamin? Tu sais Chris quand un homme et une femme s'aiment beaucoup beaucoup... Tu es sûrement trop jeune pour comprendre... J'essayais de ne pas changer mon expression faciale. Je souffrais encore à ce moment-là, à chaque jour, chaque fois que je regardais mon gamin dans les yeux, je la revoyais. Je me grattais le derrière de la tête, poussais un soupire avais l'air mal à l'aise face à sa question. J'aurais aimé qu'il n'y pense pas... et pourtant, je suis coincé dans ce piège à ourse, obligé de prononcer les mots qui me tourmentent.
« Avec une femme... »
Je me mis à tousser dans mon poing pour chasser la boule émotionnelle au fond de ma gorge. Mes yeux se remplissent d'eau.
« Elle... hm... c'est elle qui a insisté pour entrer dans ma vie. Je voulais m'isoler à part entière, aucun contact humain possible. Mais tu sais comment sont les voisines parfois : elles te lâchent pas jusqu'à ce que tu goûtes à leur tarte. À force d'insister, j'ai accepté sa bonne volonté. Nous sommes devenus amis, puis elle est devenue... ma femme. À la naissance du petit, elle a souffert d'une hémorragie interne et elle en est morte. J'ai vraiment tout fait Chris pour me réintégrer, pour tenter de fonder une famille, mais tout ce qui se passe me fait retomber. Si je perds mon fils, je perds tous mes efforts pour regagner mon humanité. »
D'une main, j'effaçais les larmes qui m'avaient échappé. Les cris de mon fils qui m'appelle au loin me forçaient à me retourner et à lui dire d'attendre encore deux minutes.
« Tu veux jouer les oncles et l'accompagner avec moi à l'école? C'est son premier jour après tout... »
Sujet: Re: Last man standing[ Chris] Mar 23 Déc - 17:15
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
Last Man Standing Une seule force pour tenir debout
Avec une femme. J’ai peut-être pas eu des cours d’éducation sexuelle mais je crois savoir comme faire des enfants Senji, alors toute explication est inutile. Surtout si elle est pratique. Ma question était plutôt de savoir avec quelle femme tu l’as eu ton enfant. C’est vrai, en y réfléchissant, Seni était quelqu’un de très recherché du temps où Crimson Hound existait encore. Aujourd’hui je ne crois pas en avoir entendu parler. Dans un sens je ne me suis pas mis aux nouvelles du Conseil et de l’actualité criminelle. Avec les malheurs d’Ajatar Virke, je n’avais pas eu que ça à faire. Mais même, cet enfant était assez âgé. Alors ça veut dire que lorsqu’il a rencontré cette femme il était déjà recherché depuis plusieurs mois, depuis longtemps. Et vu comment il en parle, il avait l’air de tenir à elle – voire qu’elle lui tient toujours à cœur. Alors ça veut dire qu’elle aurait fait abstraction de qui est Senji ? Ça veut dire qu’elle aurait pu ne pas le savoir ? Si c’est la première option j’aurais bien aimé la rencontrer, ça devait être une femme tolérante et formidable. Je souris en osant penser que c’était sûrement la femme parfaite pour ce vieux Senji. Et cet enfant est sûrement le plus beau cadeau qu’elle aurait pu laisser.
Au final Senji se décide à m’expliquer. Ses yeux s’embrument. Je n’ai jamais eu l’habitude de le voir s’affaisser comme ça. Je l’ai toujours vu grand et fort. Là j’ai l’impression que ce n’est plus lui. Mais j’aime bien ça ; Senji montre enfant qui il est vraiment. « À la naissance du petit, elle a souffert d'une hémorragie interne et elle en est morte. » Mon souffle s’arrête et mes yeux grandissant attaquent ceux de Senji. Je revois ces images de ma maison flambant, du corps de mes parents saignant. Je ressens l’absence d’une mère et l’absence d’un proche. Je ressens ce que Senji fait paraître et c’est horrible. « Si je perds mon fils, je perds tous mes efforts pour regagner mon humanité. » Senji Kiyomasa est devenu un véritable père. Je n’aurais jamais pensé te retrouver ainsi vieux, le temps change les gens. Des fois en mal, des fois en bien. Et si tu veux mon avis le temps t’a offert la rédemption. T’es devenu quelqu’un de bien ; alors profites-en.
« Tu veux jouer les oncles et l'accompagner avec moi à l'école? C'est son premier jour après tout... » Sa question me réveille de mes pensées et je me lève d’un coup, tapotant mon postérieur pour enlever les traces du sol, puis mes genoux et mes cuisses. Au final je finis par répondre avec sourire. « Je me suis toujours demandé c’était quoi de jouer au paternel ! » Et je suis Senji dans sa marche. Nous arrivons auprès de son fils, un gros gueulard, je donne pas cher de sa vie d’adulte. Je pose ma main sur sa tête comme j’ai pu voir plusieurs fois dans les rues et lui mets les cheveux dans un désordre formidable. J’ai toujours trouvé ça hilarant les gamins gueulant après l’adulte qui l’a décoiffé. « Salut, je suis Chris, un ami de ton père. »