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Brûmes isolées, fuite bucolique
 MessageSujet: Brûmes isolées, fuite bucolique   Brûmes isolées, fuite bucolique EmptyMer 25 Sep - 21:07

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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Brûmes isolées, fuite bucolique
Phoenix, brûle-moi les aîles


Brûle-moi les ailes et je reviendrai toujours.

Le rythme devient lent. Lent. Encore lent, et puis plus lent. La sueur coule sur mon dos, de façon froide. La peur de savoir, la peur de comprendre, la peur et seulement la peur. Les autres émotions se bousculent à travers une porte qui se referme sur l’existence de la vie elle-même. Mon pied prend une avance sur moi-même et je dévale la pente. La lecture des papiers sous le bar m’avait indiqué ce lieu. L’entente des annonces de la guilde m’avaient indiqué le passage au rang S. Mais ici il n’y a que les signes de la mort, les signes d’un vide, un faussé comme si quelque chose du ciel avait frappé, comme si la terre avait soulevé, comme si. Comme si rien. Il me faut plusieurs secondes, plusieurs minutes, pour descendre jusqu’au fond du cratère et y rencontrer un groupe de personnes. Des bâtons aux mains, des chapeaux trois fois plus grands que leur tête. Et une seule phrase qui s’écoule sous leur conversation.
« Bordel, j’ai envie de retourner chez moi. Il y a rien ici, on trouvera plus rien. »
Les yeux se tournent vers moi, je me présente. J’ai affaire au Conseil, bien sûr. Ces humains – si on peut appeler ça comme ça – qui sont à la tête politique de notre pays, Fiore. Ces hommes qui ne font qu’imposer une fausse politique de choix, quelque chose que tout le monde veut, que tout le monde pense avoir, que tout le monde abandonne sous l’habitude, que personne ne se rend compte que les droits deviennent nuls. Que justice soit faite ? Elle a été faite. Pas pour eux. Pour nous. La peur est déjà en moi et pourtant je trouve encore le moyen de diminuer la qualité de mon souffle, le nombre de secondes où il reste actif. Dans un moment d’habitude, j’aurai souris, j’aurai joué avec leurs nerfs, voir ce que le Conseil, un groupe soit disant – plus maintenant du moins – externe à la politique des guildes, est dans un lieu privé dirigé par notre guilde. Mon poing se serait marié avec une de leurs dents. Plusieurs mêmes. Il n’a pas peur de tromper. Il est même capable de prendre toute une mâchoire en même temps.
Certains baissent les yeux, d’autres continuent de parler entre eux, et certains me fixent fortement, d’un regard intense que j’ai l’habitude de dévisager sous l’envier d’y mettre mes deux doigts au fond de leur globe oculaire. Et sous les explications froides, mes iris tombent dans l’abysse.
« Disparus. Tous disparus. »

~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°~°


Quelques heures seulement pour rentrer à la guilde. Une guilde vide, une guilde qui n’en est plus une. Un simple bâtiment où, lorsque je vais y mettre le pied, voire même toucher la poignée de ma main froide, un bâtiment qui va sombrer sous la mort prédatrice accrochée à mes vêtements comme la puanteur de l’enfer. Et puis, je pousse la grande porte.
Le silence.
Tous les regards se retournent vers moi. Je baisse la tête. Je prends les escaliers, essayant d’éviter le plus de regard possible. Mais machinalement je lève la tête vers Damaz, tout en restant impassible. Je m’arrête devant Abigail. Je lève la tête, prend le dos droit, ma jambe donne appuie vers l’arrière, et pour la première fois, j’offre ce sourire qui n’aurait jamais pu exister : l’ironie de la tristesse. Je continue tout droit et monte les escaliers pour me retrouver sur ce balcon intérieur, imposant sur la salle d’entrée. Mes doigts s’accrochent contre la rambarde. Les quelques visiteurs comprennent et sortent tous un par un. Nous ne sommes plus beaucoup. Une dizaine je dirai. Je n’arrive pas à compter.
« Pégases. Il y a quelques jours Maître Bob, le groupe des Trois, Ichiya, Jenny, et quelques mages de notre guildes sont partis préparé et faire l’examen de rang S de notre guilde. Je reviens du lieu de l’examen. »
Et puis ce sourire alliant tristesse, peur, joie perdue, ironie, compréhension et incompréhension de la vie revient lorsque mon regard se pose de nouveau sur les deux connaissances de tout à l’heure.
« Le Conseil a retrouvé, ou plutôt, n’a pas retrouvé ce lieu. A la place un cratère est né. La mort a pris vie. Apparemment, d’après le Conseil Magique, la concentration d’éthernano sur le lieu est nulle. Nos coéquipiers ont disparus. Mort, vivant, personne ne sait. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nos ailes viennent de brûler. »
Le silence de tout à l’heure devient encore plus pesant. J’avale ma salive. Je n’arrive pas à comprendre s’il s’agit de peur, de pleures, de murmures, je ne sais pas. J’essaie d’élever la voix, mais la celle chose qu’elle fait c’est de tendre vers quelque chose que je n’aurai jamais pensé retrouver : la peur de la mort.
« Cependant, nous sommes autant Pégases que Phoenix. Nous brûlons pour raviver une flamme intense. Notre guilde n’est plus tant que personne n’ose la reprendre en main… »
Cette idée de donner vie à un nouveau chef à à peine quelques minutes de l’annonce de la disparition de Bob peut passer pour tout. Vraiment tout. De la logique, de l’intelligence, de l’osé… ? Comment peuvent réagir les autres à une annonce comme celle-ci ? Comment peuvent réagir les autres à une reprise en main directe ? La question que je me pose est pour les autres, mais je ne réfléchis même pas à moi.
C’est pathétique.

Brûle-moi entier, et je te brûlerai à mon tour.


Le Pégase est flamboyant


© Daryan Chris Tsukiyo. Tous droit réservés
 MessageSujet: Re: Brûmes isolées, fuite bucolique   Brûmes isolées, fuite bucolique EmptyMer 25 Sep - 21:33

Damaz Elandez
Damaz Elandez

Ajatar Virke

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Stupeur... Et Tremblements.


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