Sujet: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 20 Aoû - 22:46
Daryan C. Illunar
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Titre : Discount De Gaulle Crédit : Zulria (avatar), apache (journal), okinnel (sign) Feuille de personnage Maîtrise Magique: (15900/35000) Mérite: (620/800)
Calme, vide, rien. Rien, vide, calme. Les bruits des chopes semble tout ce qui est possible d’entendre. Les bras grippant les comptoirs, les tables, les barres d’escaliers de bois ancien, bois lustré ; c’est tout ce qui semble vouloir être écouté. Les pas sur la moquette de velours veulent fuir doucement la vie existante. Serviette se faisant chemin dans les choppes propres, yeux qui tournent vers elle, la main sort doucement, le corps se redresse. Une puissance vieillissante. Les mémoires ne sont pas, celle-ci seule se méprend des évènements. Tout ce qui arrive dans un esprit comme le mien n’est d’autre qu’un bras en arrière, une femme belle et osée qui coupe un chemin, un suicide simple et vengeur ; un impact. Le tournoi s’est terminé il y a quelques jours, le résultat avait déplu à beaucoup de personnes. Le nôtre n’avait jamais été d’aller jusqu’en haut. Nous ne sautons pas. Nous volons, tels les pégases que nous sommes. Nous démarrons faible, à terre, à rien, commençant sans trop abusé, résistant sans trop résister, démarrant avec audace et témérité. Les premiers des derniers entre autre. Des ombres, c’est tout. Serviette humide frappe le comptoir, bois fouetté. Sa voix sonne tel le secret d’une âme. Une explication courte et simple. Des anciens voleurs déjà volés.
« Cette fois-ci il faudrait les arrêter. Tu feras équipe avec la même personne que la dernière fois pour plus de sécurité. Ils ne devraient pas tenir problème mais on ne sait jamais… »
Secret d’âme. Voix douce et sérieuse, petite, voulant se cacher. J’agrippe la feuille d’ordre et je pars tout simplement. Elle est dotée d’une simple carte de la ville.
************
Suivant le chemin indiqué, je passe sans attirer l’attention près de la maison, du QG, de cette chose qui me donne envie d’en savoir plus. Crimson Hounds. Mes pas continuent et mon regard ne défaille pas. Je tourne dans une petite rue plus loin pour arriver dans les quartiers inconnus et non-visités de Crocus. Je trouve l’énorme entrepôt, le garage de l’énorme porte en métal fermée au sol. J’en aie presque oublié qu’elle devait me rejoindre. Où ? Aucune indication. Je décide tout simplement de faire demi-tour, sur quelques mètres, et de grimper à la tuile de la première maison abandonnée venue en attendant que ma collaboratrice passe par le seul chemin venant jusqu’ici pour me présenter… joyeusement. Je n’ai jamais montré Chris à cette personne. Juste l’homme un peu chiant, gamin, stupide, faible. Je devais donc agir en conséquence, sans trop changer…
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Dim 29 Sep - 20:29
Alice Claria Féamor
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Le tournoi avait été magistral. Le dernier combat, majestueux. Les plaies qui avaient marqué ma peau s'étaient refermées, ne laissant que de petites lignes rosâtres tracer leur contour. La pommade qui m'avait été administrée pour permettre une cicatrisation plus rapide avait eu l'effet voulu. Je faisais tournoyer mes mains, je faisais bouger chacun de mes muscles. Ils me faisaient encore un peu mal, mais rien de bien alarmant. C'était, en même temps, un beau combat que Miku et moi avions mené. Et nous l'avions remporté ! Mais, encore plus beau, plus merveilleux que cela, mon frère était en vie. Mon frère était en vie ! Je n'en revenais pas. Il fallait que je le retrouve. Il fallait vraiment que je le retrouve.
Mais je ne pouvais pas me permettre de partir de la Guilde comme une voleuse. Une lettre était parvenue, et une de mes missions que je pensais terminée ne l'était pas. Les voleurs que Chris et moi avions volés étaient réapparus, et on me demandait de repartir à leur chasse, pour cette fois-ci les capturer. Chris. Aucune nouvelle depuis le tournoi, où il n'avait même pas fait attention à moi. Que devrais-je lui dire quand je le reverrais ? Et, quand le reverrais-je d'ailleurs ? Peut-être allait-il être lui aussi sur cette mission … Mais je n'y comptais pas trop, rien n'était mentionné dans cette lettre.
***
Je traversais la ruelle, mains dans les poches de mon short, la tête ailleurs. J'étais venue sans Aquarelle, ni Yuki. Par le train. Mes paupières, alourdies par le sommeil qui s'était empris de moi durant le trajet, avaient du mal à laisser la lumière pénétrer mes yeux. Oubliant de lever ma main devant ma bouche pour bailler, je m’exécutais, pensant être cachée des regards indiscrets. Pourtant, je me sentais épiée. Un rat passa devant moi, couinant. En fait, ce n'était que ce petit mammifère qui posait ses yeux sur moi ? Rien de bien grave, donc.
Quand soudain, l'ombre autour de moi s'intensifia. Je me réveillai alors, regardant à droite, à gauche, à droite, … Jusqu'à ne plus rien pouvoir voir que le par-terre, que je venais malencontreusement de rencontrer, et d'embrasser, avec un bonhomme assis sur mes fesses. Position très... gênante... J'activai mon pouvoir, et je plaquai mon assaillant contre un mur, pour me relever aussi vite que j'étais tombée, et lui faire face pour découvrir... qu'en fait c'était Chris.
Joues toutes rosies, regard gêné, pouvoir désactivé. Et voilà que je bégaye, essayant d'articuler des excuses minables... Déjà que je recommence tout juste à parler, alors parler sans avoir pu réfléchir … c'est trop difficile.
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Jeu 24 Oct - 16:16
Daryan C. Illunar
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Il en fallait plus d'un pour nous détruire Ennui pour un, et ennui... pour un
Quelqu’un arrive. Je me penche, et je vois Suzu. Ni une, ni deux, j’appuie ma main sur la bordure afin de voir la ruelle en entier pour regarder dans combien de secondes son corps sera parfaitement en bas du mien. Un pas, deux pas, puis dix, une quinzaine, et au moment où elle arrive juste en bas, je lève la jambe, toujours appuyé sur mes genoux, afin de sauter. Manque de bol, j’avais oublié la marche. Mon pied frappe contre celle-ci, je perds l’équilibre, et mon corps tombe lourdement par terre. Ou plutôt, vise la terre. Mais en fin de compte, il y a quelqu’un en dessous qui m’a rattrapé. Rattrapé sans le vouloir puisque je m’écrase littéralement sur Suzu qui a amorti ma chute inconsciemment.
« Euh… Je ne sais pas trop si je dois dire pardon ou bonjour avant tout. »
Mes yeux se posent sur elle. Il semble y avoir une sorte de rougissement. De la honte, de la stupeur ? Aucune idée… Ou tout simplement de la gêne, en fait. Donc c’était bien avec elle que j’allais faire cette nouvelle mission, intéressant. Enfin j’espère… Je n’ai pas trop la force de faire une mission ni l’envie. Si on tombe sur une bande de ramollos, au moins, on aura fini vite fait et je pourrai rentrer chez moi au plus vite. Par contre si on tombe sur les emmerdes avec plus fort que nous, là, je donne pas cher de notre peau. Donc. Notre mission est de trouver les voleurs d’articles de magasins. Voleurs que nous avons volés la dernière fois que nous nous étions rencontrés. Quoi que… L’avant dernière fois plutôt, sans compter le tournoi d’Angel’s Sky où nous ne nous sommes pas parlé et où, sûrement, elle ne m’a pas vu du tout dans les gradins. D’ailleurs, la dernière fois c’était bien dans une forêt où j’avais croisé un étrange mage brun et Miku. Je n’ai même pas le temps, ni la force, de me demander ce qu’il est devenu.
« Prête ? »
L’envie de lui demander comme elle va est là, l’envie de prendre des nouvelles et aussi là. Mais… aucune idée. Pourquoi ne pas le faire ? Aucune idée, réellement. Peut-être que je n’en trouve pas l’utilité. C’est officiel : j’ai juste envie de rentrer chez moi.
Après l’avoir aidée à se relever je l’invite à me suivre vers les différentes ruelles sombres et sans vie afin de retourner d’où je venais avant de faire ma blague : l’entrepôt désaffecté qui a été caractérisé comme le lieu où se cachent le groupe d’idiots qui se sont fait avoir la dernière fois. Encore plus bizarre, il me semble que ce ne soit pas le même lieu que l’endroit où les vêtements avaient été retrouvés… Là, c’est plutôt un gros truc qui est assemblé juste de quatre murs, une porte, et un toit. Aucune salle, juste du vide. Je regarde ma nouvelle coéquipière, penche la tête vers la porte, faisant signe si je dois ouvrir celle-ci maintenant ou si elle a quelque chose à me dire avant. Attend… Me dire ? Oui, non, plutôt m’écrire. J’avais complètement oublié ça. Une raison de plus de voir si on peut créer une petite stratégie avant d’y entrer parce que combattre en groupe sans pouvoir parler à son allié, c’est chaud quand même…
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 29 Oct - 17:49
Alice Claria Féamor
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« Euh… Je ne sais pas trop si je dois dire pardon ou bonjour avant tout. »
Ma bouche s'ouvre pour dire quelque chose, sans que rien n'en sorte. Je sens que mes joues s'apaisent, tandis que ses yeux restent fixés sur moi, silencieusement. J'aimerais sourire, mais ma bouche reste entrouverte, comme si ce quelques paroles restaient en suspend dans l'air. Je n'arrivais pas à détourner mon regard, mes prunelles restant plongées dans les siennes ; jusqu'à ce qu'il coupe ce silence, que je ne trouvais pourtant pas pesant.
« Prête ? »
J'eus quelques frissons à cette phrase. Etais-je réellement prête ? Prête à tenter de relier ce qui s'était fissuré entre Chris et moi ? J'avais peur, peur qu'il se souvienne de la chose étalée dans la neige qu'il avait eu le malheur de croiser l'hiver dernier. Je n'étais plus cette fille-là, et je ne voulais pas qu'il me confonde avec elle. Je ne voulais pas qu'elle prenne ma place, qu'il n'arrive pas à l'effacer. Qu'elle l'ait traumatisé.
Je fis un léger mouvement du menton. Et alors que j'allais lui répondre « prête », il me coupa en m'aidant à ma relever, m'emmenant dans ses sillages jusque devant un entrepôt qui semblait désaffecté. Chris se pencha vers la porte, accompagnant cela avec un petit signe de la tête. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment le but de ce qu'il venait de faire.
« Réfléchis Alice bon sang ! Ne sois pas idiote ! »
Ah ! J'attrapais la main de Chris, pensant qu'il allait s'avancer pour pénétrer dans la bâtisse. Je croisai ses yeux, mes joues revêtirent la couleur des roses. Ma bouche s'ouvrit à nouveau sans que rien ne sorte. Je baissai les yeux, les relevai, et pris mon courage à dix-mille mains pour articuler fébrilement quelques mots.
« Et si... on passait par la toit ? »
Je ne lui avais jamais parlé. C'était la première fois. J'imaginais déjà sa réaction. Surpris, il allait reculer. Retirer ma main, alors que je voulais qu'il la prenne entre les siennes pour me rassurer.
Chris, dis-moi que tout va bien se passer...
Code:
Un peu court, et ça ne nous avance pas beaucoup... désolée !
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Jeu 7 Nov - 22:56
Daryan C. Illunar
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Il en fallait plus d'un pour nous détruire Ennui pour un, et ennui... pour un
Ses lèvres bougent, cette impression de miracle et ce vent froid qui me fait trembler et remet mes idées à leur place. Un bruit de constructions de routes donnant l’envie de tout détruire, ces travailleurs y compris. Mais d’ailleurs, depuis quand parle-t-elle ? ? Etait-ce un jeu pour elle de faire la muette ? Est-ce que tout le monde s’était fait piéger, J’ai rapidement, pour elle, ressenti une vague de pitié dans laquelle je m’engouffrais doucement. Puis finalement ces idées là ce sont enfuies à la pensée que cette arme de silence pouvait simplement être psychologique. Une envie de se renfermer ou quelque chose du genre, sûrement. Elle a pas intérêt à me dire qu’elle parle depuis longtemps parce que j’ai gaspillé blinde de thunes pour lui offrir de quoi communiquer – petit élan de pub s’il vous plait : un stylo magique écrivant sur toutes surfaces qu’elle soit pierre, eau ou encore air ! Disponibles en six différentes coloris, se recharge sur tout type de magie et de lacryma portable à forte utilisation assumant un débit stable de magie pure et complète, contrôle de la puissance de la plume à l’aide d’une roulette sur l’objet ajoutée depuis cette nouvelle version et petite nouveauté pour les artistes et les maniaques : création de soixante couleurs différentes, de l’arc-en-ciel au dégradé ! La prochaine muette qui passe je lui offre un crayon à papier. Bordel. Non mais, c’est clair. Je suis de Blue Pegasus : ok. Je gagne de la thune : ok. Je bosse pas mal : ok. Je pourrais travailler dans un bar de prostitution : ok – mais je le fais pas. C’est pas une raison pour croire que je suis riche. Parce que non, je suis pas riche. Je suis pauvre. Au final, je ne préfère pas rester là-dessus, ni le voyage à poil dans la forêt. Bon, il est temps, peut-être de se calmer. Deux choix : l’entrée remarquée en défonçant le plafond ou l’entrée des idiots en passant la porte glissante du hangar. L’on complète l’entrée par le mur ou éventuellement la porte de secours de derrière. Finalement on nous offre quatre possibilités mais on va pas se prendre la tête longtemps ; j’ai l’impression que le ciel se couvre.
« Et si... on passait par la toit ? »
Petit regard sur ma droite pour la fixer, du haut, alors que je suis accroupi. J’attrape mon menton avec ma main pour réfléchir tout en appuyant sur ma jambe avec mon autre main afin de me redresser et de me lever. Léger sourire et j’attrape la gouttière pour monter sur le toît, faisant signe à la personne en bas de monter.
« Je défonce tout ou on se la joue lapin-de-la-forêt ? »
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 12 Nov - 19:01
Alice Claria Féamor
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« Je défonce tout ou on se la joue lapin-de-la-forêt ? »
Je souris doucement, mes lèvres s'étirent malicieusement. Je prends le contrôle de chacun de ses vêtements, sans faire aucun geste, par la seule force de mes pensées. Le tournoi m'a endurci encore un peu plus, et des choses aussi simples que celles-ci ne me demandent pas une concentration qui a besoin d'être aidé par des gestes de la main.
« Je t'emmène avec moi ? ... » soufflai-je dans un murmure, juste avant de nous élancer jusqu'au toit.
L'ascension ne fut pas longue, et loin d'être coûteuse en énergie ou en magie. Je le déposai le plus délicatement possible sur le toit, le laissant finir sur quelques pas d’atterrissage. En bas, le bruit horrible de la grande porte de fer grinçant m'intima de me coucher, et j'attrapai la main de Chris pour lui faire exécuter les mêmes gestes que moi.
« Tu crois qu'on en a bientôt fini ? » « Ouais, sûrement, le patron a dit que ça devrait pas être bien long. »
L'un était un homme, l'autre une femme. L'homme renifla, et les talons de la femme firent les plac plac plac habituels que faisaient ce genre de chaussures sur le sol. Je tournai la tête vers Chris, plantant mes yeux dans les siens, indécise.
« On ne défonce rien, on risque de se faire repérer sinon. » dis-je résolument, mais surtout, timidement.
Cela me faisait bizarre de lui adresser la parole. Je ne me voyais jamais reparler à Chris un jour, et j'avais même peur de ne jamais le recroiser. Je me souvenais, le jour de notre rencontre, alors que nous exécutions la première partie de cette même mission. Cela me rappela le stylo qu'il m'avait offert. Je me mis à fouiller dans toutes mes poches, le plus rapidement possible, et je faillis tomber dans le vide, basculer du toit, dans ma gaucheté impressionnante... Je finis par trouver ce que je recherchais.
« Je crois... que je n'en ai plus besoin... tu en auras peut-être... l'utilité ? » lui dis-je doucement, les yeux plantés sur les tuiles, n'osant pas le regarder, lui tendant le stylo qu'il m'avait offert.
D'un côté, j'aurais aimé qu'il le récupère, il devait penser que je n'avais fait que simuler le fait d'être muette. Mais de l'autre, ce stylo me rappelait toujours notre rencontre, il me rappelait Chris et cette amitié qui avait été la première. Vu qu'aucune réaction ne pointait le bout de son nez, je lui fourrai le stylo dans la main, refermant ses doigts dessus, puis l'entraînai jusqu'à une fenêtre que j'avais vu en me posant sur le toit. Je regardai vite-fait sa composition, avant que Chris ne décide de la défoncer, et je vis que pour l'ouvrir, il suffisait simplement de tirer une petite branche. Ce que je fis par la force de la magie. Simple. Très simple. Trop simple ? Je m'engouffrai à l'intérieur, reprenant possession des vêtements de mon ami, nous déposant dans ce local à moitié rempli de la marchandise volée, le reste étant poussiéreux et le sol étant jonché de bouts de verres et de tuyauteries en tout genre, cassées. Je balbutiai quelques excuses pour le fait de ne pas l'avoir prévenu pour la descente. Je n'osais pas le regarder, j'avais peur – il faut l'avouer – de ce qu'il pouvait penser de moi à présent. Je n'étais plus exactement la même personne : plus cette jeune fille fébrile, fragile, qu'on devait toujours aider ; mais pas non plus ce monstre qu'il avait pu croiser dans cette forêt, alors que la neige recouvrait délicieusement la terre d'une couche blanchâtre, où s'épanouissait une traînée du sang qui n'était pas le mien. Je balayai l'espace des yeux. La porte s'ouvrit de nouveau. Nous allions nous faire voir, si nous ne trouvions pas de suite une cachette …
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 14 Jan - 21:29
Daryan C. Illunar
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Il en fallait plus pour nous détruire Ennuie pour un, et ennuie... pour un
Petit froid sur un humour idiot, petit rire sous un regard pathétique, questionnement indécis. Ou pas. Ma tête sort de la cachette derrière les conteneurs et alors qu’un regard, un sifflement sort, repart vers nous, je me cache de nouveau. Aucune idée de ce qui pourrait se faire. Quoi que… Mes yeux se ferment, mon esprit se concentre, les plis sur mon visage apparaissent. Un mot. Explosion.
Sifflement de gaz, explosions des tuyaux, apparition d’eau. Les vagues venant des quatre côtés de la pièce semble vouloir atterrir au milieu, prenant pour cibles les deux idiots. J’attrape rapidement Suzu par la taille, pulsion sur une jambe, saut au-dessus de l’énorme objet contenant sans doute des marchandises illégales, rire dans toute la pièce, montrant la présence de deux personnes, prêtes. Prête pour se battre, prête pour en finir, ici, maintenant, avec ces deux personnes se relevant méchamment et blessés de ce coup porté sur tout un lieu, sur tout un corps. Un des deux hommes démarrent des mouvements de bras donc le fait commun n’existerait même pas dans mes rêves les plus fous. L’eau tombée au sol commence à bouger. La goule arrive à ses pieds et démarrent d’un jet vers nous. Pas en arrière, bras en demi-cercle, je reprends le contrôle par la force et passe la masse vers moi, la rejetant en utilisant plus de puissance, plus de rapidité, plus de matière, tout en plus, toujours plus, et qui frappe en violence le corps du mage aquatique. Il joue contre le sol en s’écrasant contre le sol, comme rebondir dans un trampoline. Bientôt il touche une caisse en bois où il finit par rentrer dedans via le coup ; un de moins. L’eau à terre redevint mousseuse et deux fouets en sortirent, tournant au tour du deuxième ennemi telle une constriction. Je sers, encore, je sers, de nouveau, bientôt, sa respiration ne semble plus avoir à être, je l’envoie contre le mur, écrasé. Les choses me semblent beaucoup trop faciles. Finalement l’homme ayant atterrit dans les cartons se releva. Impression d’os désarticulés, une horrible chose, un véritable pantin écœurant. Pour un mage contrôlant l’eau, il avait la classe en moins déjà. On ne peut pas tout avoir… De nouveaux, ses bras commencent des mouvements incertains. Si en plus il a besoin de danser pour utiliser sa magie, il ne faut pas le supporter longtemps… Son attaque prend la forme d’une bulle d’eau frappée d’une paume où en sort des multitudes d’aiguilles. J’agrippe l’épaule de la jeune femme derrière moi et d’un seul mouvement de bras, comme le retrait d’une cape à l’envers, caché, sûrement, je demande au fluide à nos pieds de tourner à grande vitesse, tel un siphon. Les piquants n’arrivent pas à transpercer la défense, rien. Habituellement, elles auraient pu transpercer le courant de leur petite taille. Mais ici, ce n’est plus l’habituel. Cette technique possède un angle de courant beaucoup trop dégradé pour pouvoir être transpercée. Retour à l’envoyeur par tour de deux ou trois, pulsions aquatique par l’envoie de technique, et de nouveau en pleine face sur vêtement déchiré, tombe à terre d’un canon d’eau qui t’arrive en pleine face. Cette fois-ci, le moment semble bien fini. Et puis, un bruit. Quelqu’un ? Quelque chose ? Mon bras se lève droit, fait mine à la mage d’Angel’s Sky de reculer ; la chose arrive.
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 4 Mar - 11:39
Alice Claria Féamor
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Chris en avait déjà pratiquement fini avec son adversaire, tandis que la femme qui me faisait face, elle, ne semblait pas vouloir capituler. Elle me fixait, de ce regard dédaigneux et plein d'audace, tandis qu'elle m'envoyait dans la figure un boomerang qu'elle contrôlait par la puissance du vent. Une mage contrôlant un des éléments, ce dit-vent. Seulement, elle n'était pas de très grande force, et en désavantage sur ce terrain. Je prenais le contrôle des matériaux qui se trouvaient autour de moi : bouts de verre cassé, tuileries, ... Le tout formait une boule compacte, dure, piquante. Elle tenta de l'arrêter en poussant son vent contre le boulet de canon qui tentait de l'atteindre. Seulement, j'avais plus de force qu'elle, et plus de volonté. Au final, elle se retrouva projeter contre le mur, la boule éclatant en millier de particules avec le choc, la laissant blesser et à moitié assommée. Elle tenta de se relever, mais je pris le contrôle de ses vêtements et l'envoyai valser sur le mur voisin. Elle retomba non loin de son acolyte. Tous deux se regardèrent, se sourirent. Ils fermèrent les yeux et perdirent connaissance à peu près au même instant.
C'était trop facile. En cinq minutes, nous avions mis à terre deux mages. Quelque chose clochait. Quelque chose n'allait pas. Je sentais que tout n'allait pas se passer aussi facilement éternellement.
Mon équipier lève son bras, me fait signe de reculer. Un silence. Un bruit. Un silence. Un bruit. C'est comme un cliquetis de métal se posant sur le silence avec intermittence. Ça arrive.
Une ombre se proliférait sur un mur, près de la grande porte de fer grinçante. Elle se rapprochait. Je pris Chris par la main et l'entraînai derrière moi. Je posai mes yeux dans les siens, et mon doigt sur mes lèvres pour lui intimer de ne faire aucun bruit. Je pris le contrôle de mon corps et m'élevai jusqu'en haut de la montagne-de-choses-cachées-sous-un-drap (qui étaient très certainement des objets volés) pour mieux épier ce qui arrivait. Un petit homme tout de graisse fait entra dans l’entrepôt. Il n'avait qu'une seule jambe, l'autre étant remplacée par une jambe de bois au bout de fer, magnifiquement dessinée : elle était couverte de motifs en tout genre, de formes souples, surmontés d'or et d'argent, de bronze, et autres métaux précieux. Elle était magnifique. Je baissai la tête sur Chris, reposant mon doigt sur ma bouche pour lui intimer le silence. Du bout de ce même doigt, je bougeai un morceau de métal dans l'eau qui s'était répandue sur le sol de l'entrepôt, tout au fond. L'homme s'intéressa au bruit et rechigna de se tremper les pieds tout en allant voir d'où provenait ce bruit. Il découvrit les corps de ses deux larbins et piqua une colère rouge. Qu'il était susceptible ! Je redescendis vers Chris, essayant de lui expliquer silencieusement, par les gestes, ce qui se passait. Mais devant son expression, je compris qu'il ne comprenait pas grand chose, voire rien du tout.
Je tentais donc le tout pour le tout, et me jetai dans la gueule du loup. Bras ouvert, qui, avec les jambes formaient un "X", je les agitais en sautant dans l'eau. L'homme à la jambe de bois se retourna, encore rouge de colère, et fonça sur moi. Plutôt agile pour un seul pied !
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mar 22 Avr - 10:45
Daryan C. Illunar
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Il en fallait plus d'un pour nous détruire Ennuie pour un, et ennuie... pour un
Une jambe de bois est un visage grassouillet. Le mec donne juste l’envie de créer un tapis de course ou une machine à bodybuilding parce que les bourrelets il en a autant sur son ventre que sur son visage. En le regardant tu dis pas « Combien ? » en demandant son âge mais en voulant compter le nombre de mentons qu’il a. Suzu porte son poids sur une flaque alors que le gros porc arrive dans sa direction. Les matières aqueuses environnantes se déplacent vers les pieds de la jeune femme avant de lui exercer une pulsion et la faire sauter sur une vague aquatique écrasant l’homme dodu. On a inventé le surf, miss surfing 785 est née. Je saute de l’objet de métal me servant de trône depuis tout à l’heure pour frapper l’homme sonné grâce à mon tibia, en l’air, formant une perte d’équilibre. Son bras et ma jambe font sentir le choc et la pression de la poussière au sol qui se soulève. Ce salaud est fort. Alors que je grince les dents, je comprends qu’on en aura pour longtemps. Plus longtemps que les deux nazes de tout à l’heure. A mon habitude je serai sûrement heureux. A mon habitude je serai sûrement excité. Mais là, c’est plutôt l’envie d’en finir qui émane de moi. J’en ai pas les capacités – à ce qu’on dit – mais au moins un grand coup dans ses mentons et il tombera comme une vague sur sa peau, non ? Alors que je retombe au sol avec un mal, l’autre main du grassouillet augmente en volume. Une stupeur qui se fait comprendre dans mes yeux lorsque je me fais balayer du terrain avec violence pour atterrir dans le mur de métal du bâtiment. Cet homme utilise la magie du gigantisme, pas de toute. Il est capable d’augmenter les capacités physiques et la structure de son corps pour combattre. Il faut l’attaquer de loin, pas de front. Je décolle mon corps du mur alors que le choc a formé un trou sous forme de rond à ma carrure. Je m’écrase lourdement contre le sol, essuyant la sueur de mon front avec mon genou relevé pendant que j’étais assis, et la salive sur mes lèvres avec le dessus de mes mains.
« Suzu, il faut l’attaquer à distance ! »
Mon bras s’agglutine dans une masse d’eau sous forme de fouet et se déplace en vitesse vers la jeune femme qui allait se faire happer de la même manière que moi. Je voulais l’attraper elle pour la rapprocher de moi mais c’est trop tard, je n’ai pas été assez rapide. Changement de direction, changement de but, le fouet entour la masse graisseuse qui sert de bras au gros lard et je tire en violence. Son poing se niche sur ses joues et le renvoie à la même destination que moi, à quelques mètres près. A l’opposé, en fait… Je me fais tellement chier que je calcule même plus les distances.
Pendant l’attente que la poussière s’étant levé au coup du pirate contre le mur redescende, je marche doucement vers l’envoyée d’Angel’s Sky. Ma main gauche qui se pose sur son épaule droite, je suis à côté d’elle, baissant la tête, lui donnant un sourire. Et d’un mouvement de tête, je l’invite à me montrer ce qu’elle sait faire, elle. Parce que moi, je piquerai bien un somme.
Sujet: Re: Il en fallait plus d'un pour nous détruire Mer 23 Avr - 16:06
Alice Claria Féamor
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Sa main est posée sur mon épaule. Il me regarde, une petite flamme brille dans ses yeux. Je la vois, elle m'invite à ma faire confiance, à lui faire confiance. Un sourire s'étend sur ses lèvres, sourire auquel je ne réponds pas, hypnotisée par cet instant de sérénité et de totale compréhension entre lui et moi. D'un signe de tête, il me désigne l'homme, qui se relève doucement mais sûrement, sa silhouette dodue se détachant telle une ombre à travers la poussière. Je le regarde l'espace d'un instant, me reportant bien vite à Chris. Un sourire naît sur mes joues, mes yeux restent fixés dans les siens. Je fais un bref hochement de tête, avant d'articuler, dans le plus grand calme, dans la plus grande des déterminations.
« Je vais te montrer. Je vais te montrer, qui je suis. »
Espérant que ces quelques paroles ne le ramèneront pas à la mauvaise image qu'il pourrait avoir de moi, à moitié nue, couverte de sang, dans la neige, ... je détachai mon regard du sien, et allai me planter devant le nuage de poussière, ou du moins, ce qu'il en restait, attendant que mon ennemi se relève assez correctement pour que le combat soit intéressant et instructif. Le visage fermé, le regard dur, je gardai une distance par rapport à l'homme rondouillet. Ce dernier planta ses yeux dans les miens, moqueur. Il devait penser qu'il allait me mettre à terre plus facilement qu'un moucheron. Mais je n'étais pas faible, je n'étais plus cette enfant d'il y a plusieurs mois. Je levai ma main à hauteur de ma poitrine, bras tendu vers l'avant. Pour le moment, j'avais eu la chance de ne pas être touchée, et donc pas blessée, à contrario de mon coéquipier. Je n'avais pas été blessée ... pour le moment ... je sentais que très bientôt, mon corps allait être maculé de bleus. Mes doigts s'articulèrent, ma main se mouva, mon bras effectua un demi-cercle vers le haut puis retomba à son emplacement primaire. Dans le même temps, la masse aqueuse au sol se mit à trembloter, puis se leva, suivant les ordres de mon esprit retranscrit par mon bras : une vague se forma, s'élevant au dessus de l'homme, l'engloutissant sans qu'il n'ait le temps de répliquer. Le poids le plaqua au sol. Je fermai mon poing, puis le rabattis contre ma poitrine : l'eau vint heurter mon adversaire et le compressa dans sa cage aqueuse. Mon autre main vint se joindre à la première. D'un coup sec, je les séparai - l'une sur la droite, l'autre sur la gauche - : la masse d'eau se sépara, emprisonnant l'homme dans celle de droite. Puis je rejoignis de nouveau mes poings contre ma poitrine : les deux masses se réunifièrent. Sans me faire attendre, je projetai violemment mes poings vers l'avant, bras tendus, et ouvris mes mains brutalement : la cage d'eau explosa, projetant l'homme contre le mur le plus proche. Une de mes jambes vacilla. Je n'avais pas pour habitude de contrôler les liquides. C'était très rare. Même si je savais le faire, cela me demandait une plus grande concentration et plus de magie que pour les objets solides. Il allait falloir m'entraîner sur ce point. Et je savais déjà qui pourrait être mon formateur. Je tournai vaguement la tête vers Chris, lui offrant un petit sourire timide. Une perle de sueur coulait de mon front.
Mais je n'en avais pas fini. Au sol, l'eau qui bougeait au rythme de petites vaguelettes trembla de nouveau. Toutes sortes d'objets en surgirent : je me fatiguerais bien moins vite en contrôlant les éléments solides. Verres, tuyauteries, morceaux de tissus déchirés, bois, ... Il y avait de tout. Et tous ces éléments filèrent vers notre adversaire, que je tins entre ses vêtements pour lui empêcher tout mouvement. Je n'avais pas besoin de l'aide de mes mains. Seul mon esprit suffisait, j'étais assez forte maintenant. C'est ainsi que je tendis ma main vers Chris, sans me retourner, attendant qu'il la saisisse, et qu'il se joigne à moi dans ce concerto de tons où les éléments allaient s'allier.
J'allais continuer de lui montrer qui j'étais.
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