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Rude concurrence, dure connivence
 MessageSujet: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyVen 28 Juin - 13:45

Anonymous
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La demoiselle apporta un cocktail de couleur tropicale au parfum enivrant, tout aussi enivrant que celui de la serveuse qui se pencha dans une position lubrique par-delà du corps de l’homme musclé, exposant avec orgueil ses atouts féminins devant un Léviathan charmé et docile, lové dans un transat doux comme un nuage, ironie dans ce paysage exotique au ciel pur et azur. Il souhaita réagir, mais il ne fut capable de soumettre qu’un grognement plaisant lorsque le nectar se renversa sur son torse perlé et que la jeune femme aux courbes gracieuses s’attacha à le nettoyer avec un soin trop particulier pour ne pas être mal interprété. Lorsque ses lèvres narguèrent le ventre du colosse d’une caresse osée, celui-ci se redressa, puis il ouvrit les yeux.

Le choc fut violent. La plage avait laissé place à une chambre simpliste, le soleil tapant n’était en réalité qu’un trait de lumière qui s’échappait du volet troué de la fenêtre et que dire du transat moelleux changé en matelas bien dur. Le Léviathan grogna une nouvelle fois, mais sans plaisir, sa tête tournait, sa bouche était pâteuse sans oublier cette sensation de lenteur dont son corps était épris. Il connaissait bien cet état, non il n’était pas victime d’une illusion, il avait simplement fait un rêve érotique, sa virilité le démontrait dans toute sa splendeur matinale, mais à côté de ça, le jeune homme avait la gueule de bois. Il se laissa retomber dans le lit, fixant le plafond décidément bien mobile, avait-il tant bu que ça? Il se tourna sur le côté, décidé à s’emmitoufler sous l’oreiller pour fuir ce malaise lorsque sa jambe heurta quelque chose. Quelque chose de chaud. Son esprit noyé dans les résidus d’alcool ne fit pas le rapprochement immédiatement, jusqu’à ce qu’il soulève le drap et constate la présence d’un invité, nu comme un ver. L’œil rond comme une pleine lune, le monstre de muscle fut pris d’un moment d’absence avant de déposer délicatement le voile blanc sur le corps qui avait frissonné. Il dormait, une bonne chose qui permit à Wilfried de vérifier que lui était bien en sous-vêtement et non pas en tenue digne d’une peinture de la Renaissance. Il oublia toute envie de se rendormir, chassant Morphée par des doigts d’honneur imaginaires et autres insultes si spécifiques au jeune marin puis quitta le lit en titubant un peu jusqu’à la salle d’eau. Lentement mais sûrement, il parvint jusque sous la douche, qu’il prit froide afin de remédier à son état d’insalubrité.

Il tenta pendant ce temps de se remémorer la vieille au soir. Blackout total pour l’antimage qui n’arrivait pas à remettre les évènements en ordre dans sa mémoire. Il avait été poursuivi par un jeune brun, Damaz, pour qui Anubis s’était pris d’un amour insensé, ils sont ensuite allé boire ensemble et là… Mer sombre sur laquelle Wilfried naviguait en pêchant ici et là quelques souvenirs. Ils avaient moqué le poids extraordinaire du gérant, échangé sur quelques sujets de vie, Wilfried devait lui avoir parlé de sa vie de marin et… Seigneur, il avait chanté. Son image avait dû être ruinée, à moins que par espoir l’état de l’homme-chat lui interdît de se souvenir. Le pirate coupa l’eau et attrapa une serviette, il se sentait déjà beaucoup mieux même si sa langue restait sèche. Il se regarda dans la glace, tout cela n’expliquait pas comment ils s’étaient retrouvé dans le même lit. Il se connaissait, il pouvait avoir recommencé tout comme il pouvait avoir eu la brillante idée bourrée de faire des économies en partageant une chambre. Il se changea bien que n’ayant aucune pudeur et retourna dans la chambre, il semblerait que le mage commençât à sortir de sa transe lui aussi. Le représentant d’Eagle’s Claw se pencha sur sa table de nuit où trainait un papier, ainsi qu’un Anubis roulé en boule entre ses cinq queues. Il dormait encore, lui aussi. L’amiral déplia avec soin le papier froissé. Il s’agissait d’une requête de la part d’un marchand qui nécessitait une garde rapprochée pour la journée. Un phare illumina alors l’océan d’encre qu’était l’esprit de l’antimage, ces deux-là avaient réussi à dégoter un boulot et s’était disputé pour savoir lequel d’entre eux irait pour finalement conclure qu’ils travailleraient ensemble. Comment y étaient-ils parvenu vu l’état dans lequel ils devaient être, ce point précis restera mystérieux, à moins que Damaz s’en souvienne. Damaz qui lentement, quittait lui aussi les bras de la divinité du sommeil.

Wilfried, parfaitement neutre : Traine pas, on va être en retard pour le boulot.

L’albinos, s’il avait été pris d’un certain malaise à son réveil, venait de passer un coup d’éponge sur l’ardoise de son esprit. Il était important pour lui de soigner son image, ou ce qu’il en restait, en espérant que l’autre ne se souvienne encore moins que lui de la veille. Après tout, vu leur différence de carrure, celui qui tenait le mieux l’alcool était tout trouvé. Néanmoins, qui fut poivrot connut ses maux et le Neptus se savait parfaitement capable de boire jusqu’à plus que soif et sans retenue. Il devait au moins faire comme si, le temps de savoir ce dont le minet se souvenait, Wilfried jouait très bien l’indifférence. Sûrement car il l’est souvent. De toute manière, il n’avait aucune idée de comment la soirée avait tournée, il reporta donc son attention sur le papier, des coordonnées étaient indiquées, ils n’étaient vraiment pas loin, mais ils seraient occupés toute la journée. L’albinos se rapprocha d’Anubis qu’il réveilla d’une caresse sur le museau puis il commença à s’habiller d’un rythme tranquille. Il devait attendre son coéquipier de toute façon. Il devait vraiment avoir bu, car le travail de groupe n’était pas son habitude, tout du moins pas avec des mages. Il se stoppa dans son mouvement un instant, y’avait-il un risque qu’avec un mage il ait?.. Il chassa immédiatement cette rhétorique et repris ses préparatifs. La paye avant tout. Ce fut la meilleure pensée pour aider l’antimage à ne pas penser à cette connivence qui s’était créée entre lui et un de ces êtres démoniaques.
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyLun 1 Juil - 9:15

Damaz Elandez
Damaz Elandez

Ajatar Virke

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Douteuse Alliance ?



WILFRIED & DAMAZ




Un gémissement, grognement, le corps s’agite dans les draps, chasse leur ombre d’un mouvement du bras, chaleur qui l’anime et bat. La faible lueur éclaire la peau du joueur, caresse les courbes du désert rieur. Il émerge, bouche pâteuse et esprit embrumé, il sursaute quand raisonne la voix du géant empâté. Sursaut qui le fait tomber alors qu’il tourne sur le côté, yeux désespérément fermés. 

Réflexes et agilité qui empêchent le boom normalement d’actualité dans ce genre de situation décalé. La tête brune se relève œil entre-ouvert, réveil dur et tout sauf fier, yeux qui se posent sur l’étranger, Albinos géant qu’il avait oublié. Flashs de la soirée qui remontent dans l’esprit embrumé, aviné. Mal de crane qu’il n’arrive pas à chasser, mal de crane qui l’assomme alors que divers bleues viennent lui rappeler ce que son corps alcoolisé avait enduré.

Mal partout comme broyer, porte et autres éléments du décor qu’il s’était mangé durant la soirée. Douleur aux fesses qui le fait totalement émerger. Ils n’ont quand même pas …sé ? … Points de suspicions qui flottent dans l’air, alors qu’il tente de se remémorer la soirée d’enfer. Rire et alcool tant loués, anecdotes et discussion brouillées, une seule chambre pour rejoindre Morphé… Non… Il s’en souviendrait si… Ou pas ? Il ne sait pas, ne sait plus et ricane nerveusement en se relevant, nullement gêné de se dévoiler dans toute sa nudité…

Réagissant qu’une mission les attendaient… Le déroulement des évènements est tout sauf clair dans son esprit pressé. Sa migraine abat le dernier coup sur son cerveau déglingué. Ok, chassant toutes ses interrogations il se dirige en titubant vers la salle de bain, se tenant la fesse d’une main dans un réflexe des plus incertains. Douche chaude qui voit dans son esprit le jour se lever, renaissance et merveilles dans l’eau s’écoulant du pommeau abimé. Il pourrait rester là-dessous une éternité, crasse chassée dans un plaisir non dissimulé, ronronnement qui s’élève de sa gorge bien contre son grès, minet décérébré.

Enfin prêt, renaissant et revivant dans la propreté il refait apparition dans la chambre où l’Albinos et Anubis l’attendent, l’un à l’air amusé, l’autre légèrement agacé… Je vous laisse deviner qui est quoi sans trop de difficultés. Un regard qui balaye la chambre pour retrouver ses vêtements, portés disparus jusqu’à présent … Pas vraiment étrange le connaissant, repérés, gisant ci et là sur le sol abandonné les restes de la mascarade humaine comme il l’appelait, vêtements signes de son humanité, vêtements qu’il adorait abandonner.

Indice supplémentaire sur ce qu’il a pu se passer… Non il s’en rappellerait… Oui il s’en rappellerait… Quoi que, alors qu’il se baisse pour finir de les ramasser et s’habiller survient le flash d’une galoche des plus sauvages et avinés…. Joker. Coulé ? Son regard se perd sur Wilfried un instant avec un air hébété, l’espace d’un instant il se demande si lui se rappelait, s’il pouvait l’éclairer… Mais là ils étaient pressés. S’habillant dans la foulée il jette un sourire complice au Fennec qui le suit dans sa descente des escaliers. Cri qui s’élève du couloir qu’il vient d’emprunter.

« On t’attends dehors le temps que tu payes. » Félon, fêlé, félin mesquin et amusé, véritable peste dans un corps de minet. Sourire aux lèvres il laisse le soleil le pénétrer de sa grâce et sa pureté, attendant que l’albinos les rejoignent agacé. Un grand sourire provocateur jeté à son « coéquipier » qui la peut-être en profondeur fouillé… « C’est par où ? Et… On doit faire quoi d’ailleurs ? » Minet, migraineux blackouté.

 
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyJeu 4 Juil - 13:21

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Une drôle d’ambiance pesait dans la chambre lorsque le change-forme revint nu de sa douche. Il était encore moins pudique que le marin, sûrement une déviance de sa magie qui, s’il avait bien compris, l’entrainait régulièrement à ce type de situation humiliante pour la première sainte-nitouche venue. L’albinos l’attendait là, assis et légèrement irrité de la longueur que le chat avait pris à se rafraîchir ; il tenta pourtant d’être compréhensif, lui-même victime de la gueule de bois. Quelques bribes de souvenirs honteux lui revinrent en tête le temps qu’il patienta, si bien qu’il n’avait lui-même aucun problème à admirer l’homme nu se contorsionner à la recherche de ses vêtements, avant de filer avec Anubis par la porte. Le Léviathan prit plutôt mal la traitrise du compagnon de feu Calixte, mais il s’empressa de refouler cette sensation au fin fond de son cœur, juste à côté de son envie non démontrée d’attraper Damaz par le cou et de le jeter dans un aquarium rempli de requin. L’albinos, s’il avait pu remonter ses caisses, n’était franchement pas du genre friqué depuis son immigration et tentait tant bien que mal de contenir ses économies. Qu’il attendît donc dehors, il ne payait rien pour attendre. Le colosse se dirigea vers l’accueil avec une certaine réticence, fouillant dans sa bourse devant l’air interrogateur d’une grosse dame mal aimable dont le sens artistique devait se résumer à l’expression « pot de peinture funky » au vu de la tonne de bleu sur ses paupières accompagnant le rose sur ses joues.

Mégère, hautaine : Encore? Débarrassez-moi le plancher une bonne fois pour toute.

Le Léviathan arqua son sourcil, il n’avait guère pour habitude d’être ainsi pris de haut, à fortiori pour marque d’ingratitude alors qu’il s’apprêtait à régler la donne. Il scruta la bécasse difforme engraissée à l’huile de grenouille, il était impossible de détecter la moindre parcelle de peau sous ce maquillage excessif, le Léviathan se contenta donc de la fixer droit dans les yeux. Elle vaquait à ses occupations en l’ignorant avec toute la grâce et la délicatesse dont elle était capable, autrement dire aucune, mais le démon des mers était patient et vint rapidement à bout du sarcasme de la matrone.

Mégère, excédée : Quoi?
Wilfried, penchant sa carrure d’orgre, menaçant : Des explications, s’il vous plait.

L’instinct de survie de la poissonnière ne semblait pas lui accorder l’intelligence de craindre le colosse, dont l’insistance sur les derniers mots se fit clairement sombre. Deux sales caractères face-à-face, combat d’orgueil, duel de fierté que l’égo démesuré du Léviathan gagna haut la main. La morue lui fit un rapide résumé de la soirée d’hier sur le ton du sarcasme. L’albinos format géant dut rassembler tout son sang-froid afin de ne montrer aucune gêne alors que les dires honteux s’abattaient sur lui, ou plutôt, sur eux. Il resta parfaitement neutre quand elle lui annonça le concours de beuverie, il retint un rictus quand elle déclara que le Léviathan en était ressorti vainqueur et que le chat avait donc payé la totalité de l’addition hier soir avant de s’amocher le coccyx dans une chute des plus herculéennes. De bons hématomes et un sacré mal au cul, voilà ce qu’il devait avoir récolté alors que Wilfried, trop heureux d’être vainqueur, avait continué de forcer la main au diable en buvant plus qu’il ne fallait. Le pirate stoppa le discours du laideron d’un geste de la main, il ne voulait pas en entendre plus, des souvenirs floutés lui donnait une idée de la suite des évènements, en particulier il se souvint que le chat lui avait accordé une magnifique séance de succion linguale alors qu’il s’efforçait de le ramener dans la chambre dans un état d’ébriété tout aussi avancé. L’antimage se tint bien droit et inspira un grand coup avant de bloquer sa respiration afin de couper cours à l’efflux de sang qui lui inondait la tête, l’odeur de bois cendré de l’auberge lui monta aux narines et le détendit. Il referma sa bourse et quitta le sol rugueux avec la dignité qui lui restait pour rejoindre les pavés inégaux qui l’attendaient dehors. Quelque chose lui disait que retrouver la mémoire au fur et à mesure, en travaillant avec cet acolyte, risquerait d’être une épreuve digne de ce nom.

Damaz, provocateur : C’est par où? Et… On doit faire quoi d’ailleurs?
Wilfried, le plus professionnel possible : On doit protéger une lavette et son commerce toute la journée, il aurait besoin de gardes du corps pour une quelconque raison. Un parano p’t’être. C’est à quelques rues d’ici d’après le papier.

Il reluqua son fennec traitre d’un rapide regard avant de revendiquer vengeance. Il se mit en route, tournant donc le dos à son coéquipier en l’invitant à le suivre avant de lâcher avec une innocence presque crédible.

Wilfried, avec une pointe de taquinerie à peine sentie : Tu pourras les chasser avec tes galettes, t’es doué pour ça non? Ca t’a plu, hier?

Tenter le diable était une habitude pour le démon des mers, il aimait le risque et pactiser avec les autres démons pour se prouver plus futé qu’eux. Un besoin incessant pour le Léviathan de nourrir son orgueil de réussites toutes plus brillantes les unes que les autres. Y-avait-il mieux que la confrontation, le risque et le goût de la victoire pour se sentir vivant? L’albinos tourna à gauche, puis à droite, suivant les indications soigneusement écrites sur le papier, l’artisan devrait se trouver dans cette rue, il finira bien par les reconnaitre et les héler avec espoir. Après tout, ce n’était pas eux qui allaient le reconnaitre avec précision, un beau duo de bras-cassé qui marquait suffisamment les esprits pour que certains s’arrêtassent afin de les admirer passer. De par son corps peu discret, l’albinos était habitué à ce genre de situation. Avec un peu de chance, il serait assez intimidant pour ne pas être attaqué de la matinée, laissant le temps aux restes de sa gueule de bois de dégager vers une nouvelle victime.
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyVen 5 Juil - 9:48

Damaz Elandez
Damaz Elandez

Ajatar Virke

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WILFRIED & DAMAZ




Il arque un sourcil alors que le gorille se met en mouvement. Galette ? Facile… Trop facile. Il tente à nouveau de se remémorer la soirée en tenant son coccyx toujours souffrant d’un air nonchalant.  Un léger sourire qui se distingue sur son visage alors qu’il lâche sa magie, que l’âme du chien s’immisce en lui, il lâche son flair avec un air pervers, corps qui reste inchangés alors que seul les sens il décide de déployer.

Il ouvre la bouche et hume l’air, reste d’alcool et de substances non identifiées, pas de vomit détecté. Il sourit alors qu’il rattrape l’albinos insoumis, un reniflement alors qu’il saisit l’instant d’une bouche ouverte, troue béant. Odeur acre qui vient lui bousillé le nez dans un rictus horrifié, âme du chien qui disparait alors qu’il redevient humain complet. Un léger rire qui succède à la révélation qu’il souhaite vivement qu’elle excède l’autre gaiement.

L’albinos tourne de rue en rue alors qu’il lâche à la limite du ronronnement, moqueur et provocateur. « N’est-ce pas, où alors tu pourras ouvrir la bouche, les relans de vomit le tueront surement dans l’instant. » Il lui souffle au nez avec un sourire aguicheur non dissimulé, touché.

Il ignore les passants les regardant tel des déments, il s’en moque, mais elle lui donne l’occasion de surenchérir, il saisit l’instant. « C’est pas lassant de se faire mater constamment comme un Gorille injecté de botox échappé d’une foire ?"

Il sautille, en avant, commence à danser en continuant d’avancer, souriant tel un demeuré,  si le papy pouvait se pointer. Ignorant magnifiquement Wilfried après sa remarque des plus déplacés. Il voulait jouer ? Ils allaient jouer ? Chat joueur que le danger excite dans toute sa dégénérescence congénitale, minet fatal. Ils sont au bon endroit apparemment, l’expression du géant l’indique d’un simple regard tonitruant.

Réponse donnée alors qu’on les apostrophe, un sexagénaire s’impatientant devant une boutique  à l’aspect des plus déroutants. Baluchons sur le dos, gros sacs gisant à côté. Porter tout ça ? Même pas en rêve. Un regard vers l’albinos, une mule géante, parfait.   « Vous comptez rester planté là ? Aidez-moi à porter tout ça ! En plus vous êtes en retard ! Allez plus vite que ça ! »

Le minet se tourne vers l’albinos, air malicieux et provocateur, mimant le vieux beuglant. Tête à claque séduisante, chat incarné. « Allez plus vite que ça ! » Os qui craquent succédant à la provocation, corps qui mute en quelques secondes seulement, âme ou le chat se mêle dans l’instant, chat semblant esquisser un sourire des plus provocants. Un regard échangé avec Anubis, ronronnement qui s’élève dans l’air alors que conjointement les deux bêtes montent sur l’albinos pour se percher, qu’il en profite pour délicatement ses griffes enfoncer, ronronnement venant bercer l’oreille du géant démesuré, se couchant sur son épaule comme Anubis à l’opposé. Hue la mule en avant !
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyMar 9 Juil - 6:03

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Certes, l’albinos avait une haleine de chacal, mais il avait le gain de ne point s’être comporté comme un dingo dans les deux sens que l’on pourrait apporter à ce mot. Bouche ouverte et langue pendue apportaient au freluquet la marque d’une autre dimension, le Léviathan s’étonna de sa propre capacité à détecter l’activation d’une magie et toisa un instant ce spectacle de débilité ultime. La conclusion ne le choqua pas plus que cela, sa bouche pâteuse et ses sens engourdis lui faisaient grâce de ce genre de détails. Quant à l’odorat des autres, il s’en fichait, et vu la tête du brun sniffeur de cocaïne, il ajouta cette arme à son arsenal déconcertant. Le minet avait outrageusement éludé la question lubrique malgré son postérieur effectivement douloureux, Wilfried en tira deux conclusions, le chat ne se souvenait de rien, ou il éprouvait une certaine gêne et n’étant pas du style à l’exposer, il avait évité le sujet. Bien, il pourrait lui faire croire ce qu’il lui chantait ou mieux, le faire pousser la chansonnette. Il ne répondit donc que par un œil levé au ciel, un soupçon de supériorité planait dans son esprit orgueilleux, il avait peut-être vomi, mais il avait terminé dans un meilleur état, et sa victoire du concours de beuverie lui résonnait en arrière-plan. La prochaine fois, Damaz serait le seul ivrogne des deux. La seconde fois en revanche, il se décida à rétorquer.

Wilfried, caustique : Dit le bougre nudiste sauvage anthropophage à la sauce clown. Sûrement qu’être admiré n’est pas…

Il ne l’écoutait plus, ce qui eut pour effet d’arracher ce sourire disgracieux de guerrier amoché au Léviathan, sourire des plus monstrueux loin d’être cordial, on n’y apercevait que sa fermeté, sa méfiance envers le monde extérieur. Loin d’être agacé, il était amusé par tant de naïveté. Qui l’eut cru, la grande gueule brune cachait un enfant des plus candides, il pouvait hurler, jouer les mijaurées, provoquer, insulter, juger de sa langue de vipère pour se donner une image détestable ou pourrie, le Léviathan ne voyait là que du faux. Les individus aux caractères profondément durcis par la vie ne s’amusaient pas d’une simple chorégraphie ingénue dans les rues bondées. Rien n’en était moins sûr s’agissant du patron dont l’accueil fut tout sauf chaleureux. L’albinos était décidément doué pour tomber sur des boss indigestes à souhait, peu importe la sauce avec laquelle ils étaient servis, cuisson rouge ou à point, argenterie noble ou sèche. Le Neptus arqua son sourcil devant la pitrerie de son compagnon qui se volatilisa non sans laisser sa marque écarlate sur le sol, se révélant à la même place sous sa forme de chat noir qui se faufila avec adresse sur l’épaule du capitaine. Il frissonna, non pas au contact de ses griffes qui ne lui faisaient absolument rien, celles d’un fennec sauvage étant bien plus aiguisées, l’habitude l’en privait, c’était un frisson de crainte qui s’évapora aussi vite qu’il traversa son corps.

C’était bien Anubis sur son épaule gauche. Bien que cela ne se distingue pas par l’assurance du colosse, avoir perdu un œil restait un handicap et Anubis était dressé à lui servir d’œil gauche pendant les missions périlleuses, accueillir une personne tout juste connue sur son point faible l’aurait franchement dérangé, bien plus que l’acte en lui-même déjà bien irritant. L’amiral ignora dans un premier temps, réfléchissant déjà au retour de médaille, il plia un genou pour attraper un sac et entendit un coup siffler à sa droite. Un coup qui retentit et un poids qui disparut. Il ne put retenir un rictus qu’il supprima bien vite en se décalant sur le côté pour éviter qu’Anubis subisse le même sort. Etaient-il attaqué ?

Patron, hystérique : Des espions ! Oust ! Oust !
Wilfried, calmement : Il est à moi. Aucun souci à se faire. Quant à l’autre…

L’ogre aux cheveux d’ivoire se retourna pour constater les dégâts sur le chat, mais il ne le trouva guère au premier regard. Il remarqua un détail flagrant à la place, et s’avança un peu hasardeux sans en laisser paraitre. Il trouva le chat au passage devant lequel il se courba pour le narguer d’un air amusé.

Wilfried, au regard plein de sous-entendus : J’espère que tu seras plus réactif pour la suite. Après tout, notre boulot consiste à être vigilant, n’est-ce pas ?

Il avait clairement caché un message derrière ces mots, ne connaissant que peu son coéquipier il ne pouvait miser sur la complicité, mais il espérait que sa jugeote serait suffisante pour avoir déduis assez tôt la présence de gens malsain dans les alentours. Après tout, il n’avait aucune idée de si le chat s’était effectivement pris le coup de baluchon de la part du petit tas de rides ou s’il avait esquivé avant de lui-même remarqué. L’amiral se redressa avec une rapidité surprenante et attrapa l’assaillant indiscret dans son dos, le bloquant à l’aide d’une clé de bras simpliste pour le désarmer. Il ignora les plaintes douloureuses sous sa poigne de fer et envisagea la suite des évènements. Cet homme était-il seul, devait-il l’interroger ? Le représentant des aigles scruta furtivement les environs, le vioc s’était caché comme un pauvre lapin dans son terrier, tremblotant derrière ses sacs plus hauts que lui. Wilfried espéra la similitude avec un porc-épic, son coup de balluchon était vif, peut être que si l’on s’en prenait à ses propriétés, il se montrerait sans vergogne? Il était en sécurité, c’était ce qui comptait pour l’instant. Qu’en était-il de Damaz?

 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyMar 9 Juil - 10:40

Damaz Elandez
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WILFRIED & DAMAZ




Un saut dans la précipitation, tirant un kscch de sa gueule d’un air furibond, le baluchon avait foncé vers lui prêt à l’envoyer bouler sur le côté,  envie impérieuse de lacérer la face ridé. Se remettant de ses émotions il se redresse alors que le géant vient le narguer avec allégresse, saleté.

Retour de médaille qui ne serait tardé alors qu’il le voit saisir l’espion pas futé dans la foulée. En effet son attention laisse quelque peu à désirer puisqu’il ne l’avait même pas remarqué malgré son ouïe sur-développée, bien il fallait donc rester concentrer pour pouvoir provoquer le géant avec une plus grande malice suscitée, il est prêt. Il semble maîtriser la situation…

Intervient, intervient pas, la question frotte dans son esprit pseudo-présent, une furieuse envie de se lécher qui le prend. Il oscille, terrible tentation… Un regard vers ses poils avant de se tourner vers le géant, il maîtrise la situation, c’est flagrant. Il cède à la tentation, chat qui commence à faire sa toilette avec une fougue sans précédent, que s’élève doucement le ronronnement satisfait de sa gorge miniature et minaudée.

Regard insistant qui le force à s’arrêter alors que l’albinos le toise l’air dépité et agacé. Idée qui germe pour attiser cet état de fait, chat qui se redresse pour avancer avec cette démarche si caractéristique des félidés pour se frotter aux jambes du géant en ronronnant. Sourire moqueur que l’on peut presque deviner sur sa gueule de minet.

Un son qui le tire de sa provocation, il se fige lâchant ses sens dans la tension, mouvements de pas qu’il discerne sur le toit, il semblerait que l’inconnu possède un camarade ici-bas. Craquement qui survient dans l’instant alors qu’abandonnant sa trollerie du géant, succède au chat le puma insolent dans une légère mare de sang, douleur éphémère dont il est le frère. Regard entre émeraude et topaze qui scrute le toit, félin beige qui recule, prend l’élan, bond qui efface la hauteur en un instant, patte qui vient s’abattre sur une expression choquée, coup violent n’ayant d’autre but que l’assommer. Crocs dévoilés, laissant présager un sourire des plus carnassier, écrasant l’intrus de son poids il finit de l’assommer avant de le pousser dans le vide sans aucune préoccupation sur les conséquences d’une chute de plusieurs mètres, il n’est pas vraiment de ceux qui s’inquiète de détails aussi obsolètes.

Félin qui le suit dans sa chute, retombe avec élégance sur ses membres. Regard scrutant le géant d’un air des plus provocants, nouvelle transformation qui s’enclenche alors qu’aux tréfonds de son âme le félin se range. Minet nu prenant sa place dans une effusion d’os se brisant, minet nullement gêner par ce que certains considéreraient comme une humiliation à leur intégrité, qui plus est car l’intégrité n’est pas un concept qu’il connait.

Ramassant ses vêtements il commence à se rhabiller, nonchalant qui ne compte nullement se presser alors que le géant ne sais toujours pas quoi faire de sa proie en captivité. On est jamais mieux servi que par soi-même il parait. Sourire pervers qui se dessine sur la bouche excitée, alors que dans un mouvement sec du bras jaillissent les griffes acérées, prédateur incarné dans un corps déglingué, poupée cassée. Âme chatoyante et dansante dans son intériorité alors  que le chat a repris sa place dans son enveloppe aliénée, âme hybridée dans toute sa perversité, homme qui n’en est plus vraiment un depuis déjà tant d’années.

Prédateur s’approchant d’une démarche sauvage empreinte d’animalité, qu’à côté du visage maintenu par le bras de fer la griffe vient se poser et jouer, jouer à parcourir sa peau dans un sourire pervers non dissimulé, menace au grand jour déployée. « Et si tu nous racontais tout ce que tu sais ? Ronronnement qui s’élève et flotte dans l’air alors que dans son crâne étriqué le jeu avec la souris a commencé.  
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyJeu 18 Juil - 14:25

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Le regard du pirate se perdit dans les hautes altitudes du milieu urbain, il observa l’attitude féline du mage, la magie dans son utilisation la plus primitive. La métamorphose. Qu’y avait-il de sain dans la perte de son apparence primaire, sûrement rien pour l’albinos fermé d’esprit. Il faillit partir dans des considérations qui l’auraient dépassé, mais c’était sans compter sur son captif qui tenta de s’échapper, tentative honorable de courage mais futile devant la force brute de son bourreau. Le Léviathan resserra sa poigne et saupoudra son avertissement d’un vif coup de paume qui claqua d’un bruit sec sur la peau du voleur. Un tendre picotement pour le géant satisfait par son travail et celui de son coéquipier de fortune. Ils étaient deux, eux aussi, mais c’est seul que le survivant devrait affronter la torture qui l’attend. Insensible au corps rompu de toute part, Wilfried n’était pas du genre à s’attarder sur des détails de compassion une fois son chemin tracé. Oh, bien entendu, il avait un peu de peine pour eux, ces perdants, mais il n’y pouvait concrètement rien s’il était bien plus fort qu’eux, alors tant pis. Damaz s’approcha d’eux avec, sans aucun doute permis, une idée malsaine en tête. Cela en revanche avait quelque chose de perturbant, ce plaisir pervers à profiter de l’impuissance du criminel, cet ongle inhumain qui provoquait un délire, une tension aussi physique que psychologique pour cet assaillant devenu victime. Le pirate retint tout commentaire et poussa un peu plus en avant son ennemi pour l’exposer aux moindres caprices du demi-chat. La réaction ne se fit pas attendre.

Voleur, balbutiant de terreur : Je vais parler. Arrêtez-le, je vais parler.
Wilfried : Combien?
Voleur : Huit! Huit!
Wilfried : Des mages?
Voleur : Un seul, le patron.
Wilfried, prêt à lui tordre le bras : Et?
Voleur : J’sais pas, chai pas! Laissez-moi.
Wilfried : Tu sais quel sort on réserve aux voleurs à Bellum?

Enfin, le Neptus relâcha prise en bousculant devant lui l’ignorant qui poussa un soupir de soulagement avant de calculer les non-dits de cette dernière rhétorique. Trop tard, l’ancre de bateau reliée tel un trident inversé s’abattit sur le poignet du jugé coupable, traçant une entaille grossière et pourtant précise. Le sang se mit à couler dans le cri excédé du criminel, mais il ferait mieux de s’inquiéter d’autre chose. D’un mouvement de tête, le colosse le congédia, rangeant son arme dans son dos par la même occasion. L’homme serait privé de l’usage de sa main pour un petit moment, il avait, s’il ne se trompât point, tranché un nerf essentiel à sa mobilité. Technique de désarmement radicale, mais au moins il lui avait laissé la main sauve, il aurait pu l’en priver totalement. Serein, le tas de muscles adressa un regard à son coéquipier avant de se diriger vers les imposants sacs. Il esquiva de justesse un coup de baluchon inopiné, comme quoi le vieux Picsou fut bel et bien vorace de défendre ses biens. Il le rassura et souleva les charges qui étaient moins lourdes qu’il ne l’aurait imaginé. Des babioles clinquantes et bruyantes, adieu douce tranquillité et discrétion incarnée.

Wilfried, professionnel : Il nous en reste six à débusquer, morbleu. Il a peut-être menti pour le reste alors méfions-nous.

Le premier coup de pression était toujours le plus efficace, c’était bien connu. Les suivants se présenteraient bien à eux tôt ou tard, d’autant plus qu’ils semblaient être débutants dans le domaine. L’amiral ne réfléchit pas plus que cela, il n’était pas très tourné vers l’intellectuel de toute manière, il prendrait les choses telles qu’elles arriveraient. A commencer par les compliments du vioc sur leurs manières de travailler bien directes et pas aussi tatillonne que ses derniers employés décédés. Une drôle de manière de leur apprendre la nouvelle qui ne refroidit en aucun cas les deux compagnons, du moins il n’en semblait rien. Les critiques firent place aux compliments dans un vent de nostalgie, vieux papi à la peau ridée, odeur digne d’un papier froissée oublié aux tréfonds d’une bibliothèque durant des siècles.

Patron : Le monde n’est plus ce qu’il était. Plus vite, plus vite!

Un regard vers le ciel bleu et dégagé, le Léviathan songea à passer une nuit à la belle étoile pour se détendre après ce travail, à l’abri des bruits dérangeant de la ville, loin de toute magie, ou presque. La magie existait bien pour l’albinos, qui l’eût cru, contempler les étoiles était pour Wilfried une de ses manifestations. Anubis le sortit de ses pensées lorsque son museau humide vint frotter son puissant cou avec une tendresse qui le rendait si unique. Un rapide coup d’œil vers l’homme aux félins pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une mauvaise blague de sa part. Plus le temps passait, plus il se disait que l’homme était ivre fou, que son don le maudissait à ne faire partie ni de l’autoproclamée toute puissante humanité, ni du violent règne animal. Un personnage intrigant sur qui il en apprendrait volontiers un peu plus, mais il nia comme à son habitude son intérêt pour les autres. Son égo reprit ses droits sur son corps et son esprit, il en oublia de poser des questions indiscrète et se concentra à nouveau sur le travail à venir. Il boirait bien encore un coup.
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyVen 19 Juil - 13:42

Damaz Elandez
Damaz Elandez

Ajatar Virke

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Douteuse Alliance ?



WILFRIED & DAMAZ




C’est blasé qu’il se résigne à ranger ses jouets, l’autre a parlé, vite, trop vite. Nul. Son visage se masque d’une expression blasée, tête de gamin boudeur et déçu de son jouet. Pas marrant, même pas une légère goute de sang… C’était quoi ces voleurs de pacotille ?

Excitation morte née alors qu’aucun autre importun ne vient pointer le bout de son nez, tant pis peut-être plus tard dans la journée. Rétractant ses griffes d’un mouvement saccadé du bras il expire las d’un jeu avorté trop tôt pour son esprit détraqué et muté par une double nature toujours en tension.

Son regard s’attarde sur l’albinos alors qu’il s’atèle à l’ouvrage, esquivant habilement un coup de baluchon inopinée en provenance direct de cette saleté de peau ridée. Puis la chose le frappe, chose étrange dans une telle situation, il ne l’a jamais vue utiliser une seule fois la magie, sous ses airs de mercenaire solitaire et marin aguerrie il faisait pourtant partie d’une guilde, guilde qu’il connaissait par une rencontre ayant suscité un lien des plus complexifié avec une jeune brunette aux loups chantés.

Il le sent, il le voit, cette chose en lui, cette sorte de dégout qui suinte de lui. Il suscite d’avantage son intérêt, sa curiosité, comment ce géant à la personnalité affirmée et solitaire avait atterrie dans une guilde… Pourquoi ? Pourquoi n’avait-il toujours pas utilisé sa magie ? Quel été cette expression de dégout qui parfois émanait de lui ? Questions sans réponses, pour le moment, car le chat n’est pas du genre à rester sur sa faim, le marin serait son festin.  

Ils se mettent en route, il le laisse tout porter, sa carrure exige cet état de fait, il est grand et surdimensionné alors autant en profiter, pendant ce temps il pourrait s’étirer, manger, se laver, mater, s’étirer, manger. Il reste à le fixer un moment, un long moment. Légèrement en retrait il observe le lien entre le géant et cet être avait lequel il est désormais lié.

Ses yeux changent, ses iris se fendent et le topaze vient s’y noyer sans qu’il n’en prenne vraiment conscience, pour mieux observer, mieux tenter de comprendre ce paradoxe et cet étrangeté que le géant incarnait. Il parait que les yeux sont le miroir de l’âme, propre âme dont la danse aux couleurs rougeoyantes n’a pas cessée, animal et humain hybridés dans leurs volontés, leurs pensées et émotions suscitées, mélange exquis d’un être doublé survivant dans la permanence d’un duel de volonté.

Raison contre Passion, là résidait toute la vérité de cette magie qui avait depuis longtemps commencée à consumer son humanité.  Magie qui ne demandait qu’à progresser, encore, toujours évoluer, pour que dans les cendres tourmentées d’une raison calcinées s’élève des cendres la passion d’un être de sauvagerie rêvée, parfait dans sa beauté, dans sa nature, dans ses excès, hors des lois des hommes, hors de la morale et des normes. Révérant la force, vivant pour lui seul, libéré des chaines d’une humanité aliénée, libéré d’une laideur d’âme qui le consumait, vivre pour vivre, survivre. L’homme nait perfectible, l’animal nait parfait.

La route continue, ils avancent lentement alors que toujours son regard bestiale ne peut lâcher l’albinos enivrant, instincts le transportant, l’envoutant, qu’il cherche à cerner son âme, qu’il veut lécher son corps, flots irraisonné de pulsions hybridées dans le prolongement d’une fusion d’âmes opposées. Instincts, réflexes qui le tire de sa sauvage torpeur alors que sur son front est née la sueur, un mouvement esquissé sur le côté pour esquiver, une flèche qui vibre dans l’air et frôle son oreille alertée. Nouveaux assaillants qui se révèlent à la naissance d’une forêt.
Spoiler:
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyDim 21 Juil - 12:19

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Le colosse marmonna silencieusement. Le contrat prévoyait, stricto sensu, une protection le temps d’une halte, or il semblerait que le patron eût joué sur les mots. Ils devaient l’escorter jusqu’à une ville voisine où il ferait halte, ensuite seulement ils seraient rémunérés. Dur en affaire ou profiteur, l’albinos n’en savait rien, mais il parviendrait bien à monnayer supplément pour ces services rendus en supplément. Pensait-il sincèrement pouvoir les rouler sous prétexte qu’il les avait recrutés bourrés? Un défilé de jurons tous plus voluptueux de grâce et de tendresse s’organisa sur la scène mentale de l’antimage, sous la levée des rideaux rouge carmin se pavanèrent huitre à la sauce tartare et tonnerre de Brest dans de délicates parures d’argent. Ses pensées toutes égarées le mirent un temps à l’abri des regards insistants de son coéquipier, pensées tourmentées tournées vers sa femme décédée qu’Anubis lui avait rappelé, il lui avait appartenu après tout. Lorsque le Léviathan avait souhaité lui rendre la liberté devant les tombes de sa famille fondée, l’animal en avait décidé autrement, plantant ses griffes dans les corps déjà mutilé du colosse, démarra ainsi une solide fidélité. Les souvenirs humides ne tardèrent pas à défiler sous les yeux du guerrier déconnecté de la réalité, il instaurait sans s’en rendre compte un silence pesant. Fort heureusement, le vioc tenait la conversation pour cinq par ses considérations d’homme âgé, laissant l’esprit albinos divaguer de Calixte à Gareth sans crainte d’être pris sur le fait. La phase de dénis était passée depuis un moment déjà et si l’homme tentait de se montrer fort et indifférent, il était régulièrement pris de ces envies obsédantes, ces désirs à assouvir à tout prix, ces moments où Wilfried si puissant put-il paraitre ne souhaitait qu’une chose : s’enfermer seul et pleurer ses morts. Il finit par sortir de ces nostalgies égarées et ne réalisa qu’alors le manège de Damaz. Difficile à perturber dans son indifférence, le Léviathan finit par se poser des questions sur son physique vu l’insistance dont l’autre faisait preuve. Vraiment. Devait-il le question ou le laisser mater allégrement son corps travaillé? La réponse ne vint pas, en échange ils durent accueillir un bruit sifflant qui arracha un frisson au corsaire. Pourquoi maintenant?

Patron, contrarié : Ma marchandise ! Grosse brute fais donc….

Certes, Wilfried avait lâchement laissé tomber les sacs à terre, sans précaution aucune quant à leur potentielle fragilité, il n’écoutait absolument pas le discours grincheux qui se proférait devant lui. Survivre. Chose peu connue mais bien comprise, il haïssait les flèches et les armes apparentées, elles étaient responsables de la mort de sa bien-aimée, qu’elles intervinssent pile au moment où ses pensées étaient tournées vers elle semblait tout sauf une coïncidence. Peut-être devait-il voir dans ce signe une commémoration, le désir de protéger ceux qui lui sont chers. Il n’avait aujourd’hui plus rien à protéger hormis lui-même, était-il temps de sortir de cette torpeur? Il secoua la tête et brandit son arme, prêt à parer avec agilité les projectiles qui le ciblaient. Son coéquipier déjà prêt à répliquer, celui-ci avait déjà déchaîné sa magie sans remord et s’était lancé dans la bataille. La carrure de l’amiral ne l’aidait pas dans cette forêt dense, mais il repéra bien rapidement le petit archer perché tout là-haut. Aucune pitié pour les archers, le trident inversé fusa sur la cible perçant sans faille le feuillage dense, il frappa le torse de l’ennemi dans un cri strident. D’une main ferme, le soldat arrêta la lourde chaine à laquelle était rattachée son arme et d’un coup de fouet donna une nouvelle impulsion à l’arme qui trancha la tête de l’assaillant avant d’aller s’enfoncer solidement dans l’écorce d’un arbre. Ce n’était définitivement pas un environnement agréable pour le style de combat du Léviathan, mais le démon des mers, parfaitement silencieux, effectuait son travail telle une faucheuse. Il n’était pas d’humeur magnanime, tant pis si la guilde devait se prendre une amande pour sa pomme, l’administration était faite pour cela.

Il tira sur sa chaîne, l’arme ne se décrocha pas quand bien même il grogna de mécontentement. Occupé, il se prit un coup de masse sur le flanc gauche qui le força à se décaler, griffant douloureusement sa peau en lui infligeant des plaies mineures. Il faillit perdre l’équilibre mais tourna sur lui-même pour assommer le traitre d’un puissant coup de pied. Il souleva sans trop de peine le corps inanimé et le balança avec un sourire amusé sur la personne qui se battait actuellement contre Damaz. Un visage souriant mais bizarrement monstrueux par son absence de compassion, le boulot était le boulot. Les évènements suivant se succédèrent bien rapidement. Le vétéran tira une nouvelle fois sur sa chaine métallique, enfin l’arme l’écouta et lui revint en main lorsqu’au même moment, il aperçut ces drôles de sphères qui fonçaient sur son partenaire. Ni une ni deux, il eut le réflexe bien stupide lorsqu’on connaissait ses capacités de se placer entre l’homme-félin et les torpilles. Elles éclatèrent sur son dos libérant par la même occasion une fumée verdâtre à l’odeur perturbante. Il relativisa, son haleine actuelle devait être pire d’après les dires du chat, mais il s’empressa de secouer sa veste désormais trouée, son dos rougi portait déjà des marques de légères brûlures.

Wilfried : Bordel de catins d’écouvillonnage, c’est de l’acide!

Pourquoi s’était-il interposé pour le protéger, pourquoi n’avait-il pas simplement dissipé cette magie, ces questions ne lui traversèrent même pas l’esprit mais chacun sait ce que peuvent trahir les réflexes. Il détestait la magie, il serait bien capable de trancher la tête du responsable de ces trous dans sa belle toile violette aussi aisément qu’il l’avait fait avec l’archer. Quant à l’utilisation de son don, l’antimage préférait ne pas en faire une solution de facilité. Il se concentra et réalisa bien vite que ce groupe de bandit n’avait rien à voir avec les deux qu’ils avaient heurté plus tôt dans la journée. Ce Picsou avait-il tant d’ennemi que ça? Que pouvait-il bien transporter pour se retrouver avec autant de personne sur le dos? Question sans réponse pour un professionnel dont l’arme frappa une nouvelle fois un des malchanceux qui lui faisait face.
 MessageSujet: Re: Rude concurrence, dure connivence    Rude concurrence, dure connivence  EmptyLun 22 Juil - 13:18

Damaz Elandez
Damaz Elandez

Ajatar Virke

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WILFRIED & DAMAZ




Quatre rien que ça ? Il n’avait pas réfléchis, il n’était pas de ceux qui réfléchissent, non il avait esquivé au son de la flèche perçant l’air, fait volte-face pour découvrir l’individu prêt à le lacérer de ces deux couteaux finement aiguisés.

Non il n’avait pas réfléchit, lâchant sa sauvagerie dans un sourire pervers il avait bondit tel une furie. Membres en traction dans un bond vers l’avant qui avait fauché l’assassin dans son élan, le heurtant de pleins fouet, choc de leurs poids cumulés, un craquement glauque dans la foulée du saut ayant effacé sous la pulsion de ses jambes empreintes de bestialité les mètres les séparant avec une déconcertante facilité. Les griffes avaient jaillie de ses doigts ensanglantés, son visage s’était déformé pour laisser la gueule aux crocs acérés remplacer la bouche du minet.

Furie sauvage et bestiale alors que ses dents avaient claqué sur la chaire à proximité, que ses griffes avaient labouré sans aucune considération le corps tentant de se dégager de la bête assoiffée de sang qu’il était. Effort qui finit par payer puisque le corps du minet fut finalement projeté à quelques mètres dans un soulèvement de poussière. Retombant sur ses pattes dans un dérapage contrôlé la réaction avait fusée, enchaîné à la réception qui l’avait vue déraper sur plusieurs mètres. Mains et pieds au sol il avait tracé, courut tel une bête humaine sur son ennemi d’un niveau bien différent de leurs derniers assaillants, un sourire qui s’était dessiné, le scotchant alors que monter en lui le gout du sang.

Se redressant sur des membres antérieurs avec une souplesse stupéfiante le ballet avait continué, danse sauvage ou l’autre n’avait le temps que d’esquiver les assauts forcenés des griffes cherchant à le lacérer, une faille laissée, une dague avait entaillé sa chaire dans un feulement primaire, moment que l’albinos choisit pour projeter sur son assaillant un deuxième assassin tonitruant, parfait. La réponse n’avait pas tardé, sa mâchoire avait claqué refermant la gueule prédatrice sur la gorge découverte, le sang avait coulé, pénétré sa bouche dans un frisson de délice, relâchant son emprise létale, dévoilant une bouche informe où l’écarlate suintait en un horrible filet.

La confrontation avec son adversaire pouvait continuer. Véritable bête sauvage aux airs de déments alors que tour à tour, assaut après assaut son corps continuait la mutation engagée, âme animale vibrant en lui de toute sa bestialité, grignotant l’humanité pour entièrement se déverser, fusionner, se libérer. Puis tout s’était soudainement stoppé, le coup été partie les griffes avaient déchiré la trachée dans un élan de sauvagerie et de plaisir mêlés, moment où le juron avait raisonné, que se retournant il avait vue l’albinos qui s’était interposé, le laissant choqué, choqué devant cette action qu’il ne pouvait appréhender, action lui rappelant les souvenirs de cette nuit damnée qui avait vu sa famille et son peuple périr sous les lames d’étrangers…

Sa mère qui l’avait protégé, éloigné, seule personne qui s’était jamais interposé pour le sauver. Jamais, jusqu’à il y a quelques secondes… Le choc et la stupéfaction alors que déjà l’albinos repartait à l’action frappant de son arme étrange le responsable de cette action. Chassant le choc, passant nonchalamment sa main pour essuyer le sang suintant il surenchéri, se mêle à l’assaut du géant, laissant tomber ses membres dans l’ultime craquement alors que son corps s’allonge et se tend, que ses vêtements se déchirent sous l’impulsion d’un corps changeant alors que la peau devient pelage beige fonçant en rafale sur l’ennemi du géant.

Puma dansant, félin envoutant, sauvagerie d’un être inconstant. L’éclair saisit l’occasion alors que l’ennemi esquive un coup du géant, masse beige heurtant le corps de pleins fouet l’entraînant rouler sur plusieurs mètres, lacérant au passage la chaire à porté, plantant sa gueule avec avidité dans la jambe de l’infortuné, hurlement de douleur alors que l’arme vient autour de son cou s’enserre, qu’il n’a le temps de sentir l’os de son genoux craquer sous la pression de la mâchoire qu’il a déjà finit décapité devant le regard totalement choqué du vieux papy désabusé. Explosion de sang tâchant le pelage aux couleurs chatoyantes.

Un silence, pesant. Un nouveau craquement alors que le corps retrouve son apparence humaine dans une légère marre de sang, marre passant inaperçue par le corps inerte se vidant, peau basanée couverte d’hémoglobine émergeant du carnage fait. Un léger sourire esquissé à l’albinos alors qu’il réapparait dans sa débilité dégénérée, sourire succédant à une expression froide sur le visage d’habitude empreint de chaleur et provocation à l’excès. Une simple question devant le flot de questions assaillant son esprit en tension, qu’il veut comprendre, savoir pourquoi, pourquoi cet inconnu avait fait cela ? C’était interposé comme ça ? Regard remplit d’incompréhension, de gratitude et de colère mêlées alors qu’il se sent désormais redevable envers ce géant si étranger. Un simple mot franchissant les lèvres de rouges teintés « Pourquoi ? » Il avait d’autres questions, tellement, saisit par la franchise de cet instant.
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